PMU Mali : le torchon brûle

Sous la houlette de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), l’atmosphère délétère qui régnait entre le personnel et la direction du PMU-Mali s’était calmée suite à  des compromis de part et d’autre. Ce qui avait favorisé la reprise du travail par tous les grévistes et sur l’ensemble du territoire. Non respect des engagements : la grève décrétée ] La tension est de nouveau montée entre les travailleurs du PMU-Mali et leur direction, la semaine dernière. Et pour cause, les engagements pris par la direction lors des négociations n’ont pas été honorés. C’’est pourquoi, une grève de 72 heures a été décrétée le 8 septembre par le comité syndical des travailleurs permanents, des agents de traitement et des revendeurs. Mais ces mouvements qui ont déjà  occasionné un manque à  gagner de plus d’un milliard de francs au PMU-Mali, et cela ne semble pas « émouvoir » la direction de l’entreprise. Toute chose qui irrite ses travailleurs qui, après une nouvelle assemblée générale au siège de la société, ont décidé à  l’unanimité d’aller en grève de 72 heures. (b l’UNTM ne jouerait plus la carte des travailleurs Selon certains syndicalistes, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) qui jouait le rôle de médiateur, au lieu de défendre les travailleurs, se sont penchés du côté de la direction. Pourquoi cette attitude de la part des représentants de l’UNTM censés défendre les travailleurs affiliés à  cette centrale syndicale ? A en croire nos sources, l’UNTM aurait été tout simplement achetée par la Direction de PMU, contre la bagatelle de 200 millions. C’’est pourquoi, le comité syndical des travailleurs de PMU-Mali aurait décidé de faire cavalier seul et n’entend pas baisser les bras. A noter que les revendications précédemment élaborées étaient : l’exécution sans délai des deux procès verbaux de conciliation, le respect des clauses de l’accord d’établissement notamment son article concernant le recrutement du personnel et la formation, la demande d’une copie de la résolution du conseil d’administration concernant l’externalisation des agents de traitement et autres vacataires, le retrait des agents d’Aptitude Conseil des locaux du PMU-Mali et la régularisation des autres chefs d’antenne et bureaux. Aussi, les travailleurs du PMU-Mali accusent leur direction, de népotisme car, celle-ci recruterait et nommerait qui elle veut. Exemple, cet ex-syndicaliste nommé à  la tête du service des Points de Courses en Direct (PCD) ainsi qu’un autre devenu le chef du service administratif. Injustices internes Il y a aussi le cas de cet autre agent recruté en 2005, et qui, en quatre ans est détenteur de 7 échelons (de B4 à  B11) alors que le règlement autorise l’échelonnement tous les deux ans. Selon nos sources, le même agent, chef de division de la finance, qui était en suspension après détournement d’au moins 4 millions de FCFA a repris le travail et propulsé au rang d’administrateur. En outre, par souci de faciliter le traitement des billets, le syndicat a suggéré, le recrutement des agents de traitement et cette fois en exigeant qu’ils soient de jeunes diplômés sans emploi, car ces derniers travailleront mieux que les fonctionnaires qui brillent toujours par leur absence. Par ailleurs, selon un travailleur ayant demandé l’anonymat, chaque année le PMU envoie en formation des agents à  coût de millions en France, mais ceux-ci sont choisis en catimini par la direction et à  leur retour, ne sont pas à  la hauteur des attentes. Toujours au titre des points de désaccord, il y a aussi, le refus du PDG de tout intéressement du syndicat à  la gestion de l’entreprise et à  la représentation des travailleurs au C.A. Les syndicats en colère Le syndicat se plaint enfin de l’absence totale de structure de contrôle au niveau du PCD, de la situation des chefs d’agences et bureaux, des modalités de recrutement et de nomination, du port des badges de PMU par les agents de traitement du Bureau de placement d’aptitude conseil etc… Le chapelet des griefs formulés par les travailleurs du PMU-Mali est long, très long. Et, il urgent que les uns et les autres s’attèlent à  faire des concessions afin que le PMU-Mali qui apporte tant au Trésor public et fait vivre des maliens ne s’effondre définitivement à  l’instar de la défunte Lonama.