Côte d’Ivoire: retour au calme à la maison d’arrêt d’Abidjan après des incidents

Tout s’est déroulé à  l’intérieur de la prison. Le calme était revenu en fin de journée. « Yacou le Chinois », l’ex-caporal des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, déjà  à  l’origine d’une mutinerie meurtrière en juillet dernier, fait encore parler de lui. Ce pensionnaire du bâtiment C de la MACA, le quartier des durs ou des détenus condamnés à  de lourdes peines est à  l’origine de l’agitation violente dans le principal pénitencier de Côte d’Ivoire. Selon une source sécuritaire, « Yacou le Chinois » a semé la pagaille au parloir, samedi après-midi. Les gardiens ont dû tirer des coups de feu pour le rendre docile. Des tirs qui ont déclenché la panique. Des casques bleus en renfort Tout a commencé en début d’après-midi et vers 16 heures (heure locale), plusieurs unités des forces ivoiriennes quadrillaient la prison centrale d’Abidjan. Les forces de sécurité se sont également déployées à  l’intérieur des murs. A l’extérieur, des éléments des casques bleus de l’ONUCI (Opérations des Nations unies en Côte d’Ivoire) étaient venus prêter main forte aux militaires, aux gendarmes et aux policiers ivoiriens. Les renforts se sont retirés en début de soirée. Le bilan de cette après-midi agitée est de quelques blessés par balles parmi les détenus. Au moins deux ont été évacués au Centre hospitalo-universitaire de Yopougon, selon le ministre de la Justice, Gnénéma Mamadou Coulibaly, qui n’avait pas de bilan complet, samedi soir. Un témoignage issu du bâtiment C de la MACA parle d’une dizaine de blessés. « Yacou le Chinois » avait été à  l’origine de la tentative de mutinerie qui avait occasionné des morts fin juillet, parce qu’il s’opposait à  son transfert dans la prison de Dimbokro. l’ex-caporal au sein des FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire), condamné à  20 ans de prison pour meurtre, a réussi à  éviter son transfert à  Dimbokro et continue donc de défier l’administration pénitentiaire.