Magic Cinema, Bamako à l’heure du numérique

Situé dans l’immeuble qui porte le nom de l’ancien cinéma « Le Babemba » à  Ouolofobougou sur l’Avenue de l’indépendance, le Magic Cinema a achevé sa rénovation en novembre 2013 et fut repris en gérance libre par le groupe Magic Holdings. Un lifting qui aura coûté 600 millions de francs CFA. Le cinéma de Bamako dispose de deux salles climatisées respectivement de 791 et de 180 places et est doté des commodités modernes. « Notre plus, ce sont nos écrans qui offrent un confort de vue inégalé », se réjouit le gérant de la salle, M. Siriki Mété. A ceux à  l’intérieur des salles s’ajoute l’affichage publicitaire et la diffusion de films en 3 dimensions sur des écrans LED. Les salles sont également exploitées pour des évènements tels que des concerts, tournages d’émissions TV, etc. Grâce à  des partenariats avec les plus grands studios mondiaux que sont Warner, Fox, Sony, Paramount, Metropolitan et Disney, entres autres, Magic Holdings propose chaque semaine des nouveautés au public bamakois qui « se fait pourtant prier pour venir voir les films ». « Le prix du ticket n’est pas donné », avoue Moussa, étudiant de sortie ce samedi de Saint Valentin avec sa petite amie. En effet, les prix vont de 2 000 à  3 500 francs CFA pour les films en 3D. Le personnel, composé de 8 employés à  temps plein, s’emploie à  en faire un lieu de vie agréable, avec une programmation de 3 à  5 films par semaine variée pour tous publics. l’objectif de 3 000 entrées par semaine est difficilement atteint, bien que « l’attrait de nouveaux films aide à  booster les chiffres ». Les projections destinées au jeune public (12 ans et moins) tous les samedis dans l’après-midi attirent également du monde. Dans le futur, le Magic Cinema pourrait se lancer dans le tournage, la production et la distribution de films pour lequel il dispose d’un agrément non encore exploité.

A Anoumabo, la musique selon Magic System

Le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), une manifestation du groupe ivoirien Magic System, s’est ouvert ce vendredi à  Abidjan pour associer musique et oeuvre sociale en Afrique. Son promoteur n’est personne d’autre que Salif Traoré dit A’Salfo, leader du groupe Magic System. Pour sa sixième édition, qui se tient jusqu’à  dimanche dans le village du même nom situé au coeur du quartier de Marcory (sud), le festival réunit des des artistes de renommée internationale. Oumou Sangaré (Mali), J-P M’Piana (Congo), La Fouine France), Viviane N’Dour Sénégal), Sam fan Thomas cameroun) font partie de la quinzaine de stars qui participent à  cette édition. Culture et solidarité Le Femua est l’occasion pour Magic system d’investir dans des projets sociaux au profit des populations d’Anoumabo, village aux ruelles boueuses o๠se côtoient habitations précaires et maisons modernes. « Nous avons construit une école, réhabilité une pouponnière et un hôpital », a expliqué lors du lancement A’Salfo, nommé en août 2012 « ambassadeur de bonne volonté » de l’Unesco pour ses messages en faveur de la paix. Le groupe prévoit également « d’offir avant la fin de l’année au quartier sa première école maternelle et va réhabiliter des orphelinats à  l’intérieur du pays ». Le souhait de Magic System est de servir d’exemple aux artistes invités. « Si tous ces artistes qui viennent au Femua peuvent s’inspirer de cette initiative, je pense qu’on participerait plus ou moins à  l’évolution sociale de l’Afrique », a déclaré A’Salfo. « C’’est un festival qui a la main sur le coeur », a salué la musicienne et percussionniste ivoirienne, Dobet Gnahoré. « Toute l’action sociale qu’il y a autour, C’’est ce qui me touche le plus. Cela contribue à  l’évolution de la Côte d’Ivoire unie », a-t-elle ajouté. Magic System est l’un des groupes stars de la musique ivoirienne, qui depuis son tube « Premier Gaou », enchaà®ne les tubes en Afrique et en Europe, en particulier en France.