CEDEAO: John Dramani Mahama dégage 3 grandes priorités pour son mandat

Le nouveau Président de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Ghanéen John Dramani Mahama, a dégagé, samedi à  Yamoussoukro, quelques minutes après son élection, trois grandes priorités sur lesquelles reposera son mandat d’un an. « Le Président Alassane Ouattara (son prédécesseur) a traité toutes les questions de la sous-région. Cela me facilitera la tâche », a déclaré John Dramani Mahama en rendant un vibrant hommage au Chef de l’Etat ivoirien. « Le premier président de mon pays Kwamé Nkrumaha était un visionnaire hors pair en estimant qu’en tant qu’africain, nous avons un destin commun et donc nous devrons nous unir (…) » a-t-il rappelé. « Mon mandat s’articulera autour de trois points. Ce sera d’abord la paix et la sécurité. Nous allons consolider la paix au Mali, nous allons œuvrer au retour de l’ordre constitutionnel en Guinée Bissau, le Nigeria avec la secte Boko Haram et le chômage des jeunes », a poursuivi le nouveau président en exercice de la CEDEAO. Deuxième chose, a-t-il expliqué « j’accorderai beaucoup de priorité à  l’intégration économique de la sous-région. Nous allons faire en sorte que le résultat se traduise en terme de prospérité économique collective. Nous allons aussi intensifier les actions pour la concrétisation de la monnaie unique ». « Le troisième élément sur lequel, je mettrai beaucoup l’accent est le développement des infrastructures économiques. Il s’agit notamment de la réalisation de l’autoroute Lagos-Abidjan, des infrastructures de gaz… Je veux pouvoir compter sur votre coopération », a conclu John Dramani Mahama. Le 44è sommet de la CEDEAO qui s’est tenu vendredi et samedi à  Yamoussoukro, la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire avec la participation de 13 Chefs d’Etat sur 15 que compte l’organisation, a été sanctionné par l’élection du président Ghanéen John Dramani Mahama pour un mandat d’un an à  la tête de l’institution sous-régionale.

Ghana: la victoire de Mahama confirmée

La Cour suprême du Ghana a confirmé jeudi la victoire du président John Dramani Mahama au scrutin de 2012 après huit mois de débats suite à  un recours déposé par le principal parti d’opposition pour fraude. M. Mahama « a été élu de façon valide et le recours est donc rejeté », a déclaré le juge William Atuguba qui a lu la décision des neuf juges en charge du dossier. Le Nouveau parti patriotique (NPP, opposition) avait déposé un recours au lendemain de l’élection présidentielle de décembre 2012 pour invalider la victoire de M. Mahama, dénonçant notamment le bourrage de certaines urnes et la prise en compte du vote d’électeurs n’étant pas munis de pièces d’identité. Selon la Commission électorale, M. Mahama a remporté 50,7% des voix contre 47,7% pour le candidat du NPP, Nana Akufo-Addo, au cours d’un scrutin considéré comme honnête par les observateurs extérieurs. Certains des juges ont dit considérer comme valides une partie des arguments du NPP, mais ils ont fini par décider ensemble de confirmer la victoire de M. Mahama.

Ghana : Akufo-Addo refuse de reconnaître la victoire de Mahama

Le sortant John Dramani Mahama (NDC) est déclaré vainqueur avec 50,70% des voix mais son rival Nana Akufo-Addo (NPP) entend démontrer que c’est lui qui a été élu. Dimanche 9 décembre au soir, la commission électorale a annoncé les résultats provisoires définitifs du scrutin présidentiel qui s’est déroulé vendredi et samedi dernier au Ghana. « Sur la base des résultats communiqués, je déclare John Dramani Mahama président élu », a déclaré devant la presse Kwadwo Afari-Gyan, le chef de la commission électorale. Selon lui, le score de Mahama, 54 ans, est de 50,70% des suffrages, contre 47,74% pour son adversaire, Nana Akufo-Addo. Le taux de participation est de plus de 79%. Le camp de Akufo-Addo, avocat et fils d’un ancien président, a rejeté ces résultats qui « de toute évidence, ne reflètent pas la majorité requise par l’électorat ghanéen ». Mais aucun recours officiel n’a encore été déposé : le Nouveau parti patriotique (NPP) prévoit de se réunir mardi pour définir l’action qu’il compte mener. Au total, huit candidats ont participé à  cette élection, qui – sauf fraudes avérées – ne devrait pas connaà®tre de second tour, l’un des candidats ayant obtenu la majorité simple au premier tour. Mais avant même l’annonce officielle des résultats, l’opposition avait déjà  affirmé avoir constaté des fraudes. « Nous avons assez de preuves concrètes pour démontrer que la présidentielle de 2012 a été remportée par notre candidat, Nana Akufo-Addo », a affirmé le NPP dans un communiqué. « Nous avons constaté un système de fraudes, dans lequel un nombre considérable de voix a été soit ajouté au candidat du NDC [Congrès démocratique national, au pouvoir, NDLR] soit soustrait au candidat du NPP ». Transparence Peu après, environ 300 manifestants de l’opposition avaient été dispersés par les forces de l’ordre à  l’aide de gaz lacrymogène devant le siège de la commission électorale à  Accra. Mais le NPP a demandé dimanche soir à  ses militants de rester calmes à  l’annonce des résultats. De son côté, Mahama a appelé les responsables politiques à  « respecter la voix du peuple » après sa victoire. Pour les observateurs extérieurs du Commonwealth, de la Cedeao et du groupe local Codeo, le scrutin a été paisible et transparent. M. Mahama, âgé de 54 ans, a pris le pouvoir en juillet dernier à  la mort de John Atta Mills dont il était le vice-président. Akufo-Addo, lui, avait déjà  perdu de moins d’1% à  la présidentielle de 2008. Le Ghana, pays de 24 millions d’habitants, connaà®t une solide croissance économique due à  ses exportations de cacao et d’or, auxquelles vient s’ajouter, depuis 2010, une production pétrolière encore modeste mais pleine de promesses. (Avec AFP)

Présidentielles disputées au pays de Nkrumah

Les 26 000 bureaux de vote ouverts à  travers le pays ont été pris d’assaut dès 7 heures ce matin par les ghanéens appelés à  choisir entre huit candidats pour cette élection qui doit leur donner un nouveau président. De longue file d’attente sont visibles, signe d’une participation record dans ce pays qui se pose comme un exemple de démocratie et de gouvernance en Afrique subsaharienne. Certains électeurs ont même passé une partie de la nuit devant leur bureau pour être surs de voter dès le début des opérations. Outre les deux principaux challengers le président par intérim John Dramani Mahama, âgé de 54 ans, candidat du NDC (Congrès national démocratique), et son rival du NPP (Nouveau parti patriotique), Nana Akufo-Addo, âgé de 68 ans, six petits candidats participent au scrutin. A l’issue de ce premier tour, et si aucun des candidats ne remporte la majorité des voix, les Ghanéens voteront à  nouveau le 28 décembre prochain. Pour la première fois, les opérations se font avec un fichier électoral biométrique. Cela dans le but d’éviter les fraudes et les contestations, souvent violentes, qui en découlent. Les électeurs doivent également désigner un nouveau parlement qui comprendra 275 sièges au lieu de 230 précédemment. Le NDC avait obtenu quelques sièges d’avance sur le NPP en 2008. Les deux principaux partis ont alterné au pouvoir depuis l’avènement du multipartisme en 1992. à‰lections tendues Cette présidentielle se déroule cependant dans un climat particulier. En premier lieu, C’’est la première fois qu’un ancien vice-président, devenu président par la force des évènements, se retrouve face aux électeurs pour légitimer son pouvoir. Ensuite, on se souvient qu’il y a quatre ans, le refus du candidat au pouvoir de reconnaitre sa défaite avait provoqué des troubles dans le pays. Cette année, son challenger, de nouveau candidat, entend bien réussir à  faire pencher la balance en sa faveur. Autant de raisons pour que les leaders d’opinion s’impliquent pour que la réputation de paix et de cohésion du Ghana soit préservée. Le roi des Ashantis, dont l’influence est très grande dans le pays, a ainsi réuni les 8 candidats sous le regard des deux anciens présidents John, Jerry Rawlings et John Agyeman Kuffuor, les deux parrains politiques des deux ténors de cette joute électorale afin d’obtenir d’eux la promesse de se plier au verdict des urnes. Et pour garantir la transparence du scrutin, des centaines d’observateurs de l’UE, de l’UA, de la Cedeao et d’autres institutions sont présents sur place.

Ghana : Adieu John, vive John

Le monde entier compatit à  la douleur des ghanéens qui ont perdu leur président. John Atta Mills, qui dirigeait le pays depuis 2009, est décédé hier à  68 ans des suites d’une très courte maladie. Les messages de condoléances se sont succédé dès l’annonce de sa mort, faite dans le courant de l’après-midi du 24 juillet par la présidence ghanéenne. Le communiqué ne précise pas les circonstances du décès du président mais parle seulement d’une maladie de « quelques heures ». Mais selon plusieurs sources essentiellement proches de la famille, il aurait été foudroyé par une crise cardiaque. Des rumeurs parlaient il y a quelques mois d’un cancer de la gorge. JAM, le visionnaire Le choc est immense au Ghana. Depuis ce mardi soir, C’’est une ambiance de tristesse qui règne dans les rues de la capitale Accra o๠un seul sujet domine les conversations, la disparition du président. Personne ne s’y attendait, même si l’homme avait quelques soucis de santé, bien normaux pour ses presque 70 printemps. John Atta Mills avait en effet fêté son anniversaire le 21 juillet dernier. Né à  Tarkwa, il a fait des études supérieures chez lui au Ghana puis en Grande Bretagne o๠il a obtenu un doctorat en études orientales et africaines de la School of Oriental and African Studies (SOAS) de l’Université de Londres. Il enseigna ensuite le droit à  l’Université Stanford avant de rentrer offrir ses services à  l’Université du Ghana. Mû par une grande ambition pour son pays dont il voulait faire une nation émergente, démocratique et économiquement puissante, JAM, comme l’appelaient ses compatriotes était un visionnaire. Celui qui voulait rendre son pays meilleur « Better Ghana » le quitte en pleine croissance, essentiellement portée par le pétrole dont le Ghana est devenu troisième producteur africain il y a quelques années. Sur le plan de la gouvernance également, le pays est l’un des plus avancé sur le continent, ce qui lui a valu de recevoir la toute première visite du président américain Barack Obama en Afrique après son élection en 2008. Des élections générales sont d’ailleurs prévues pour la fin de l’année. John Atta Mills que l’on surnommaient aussi « the Prof » souhaitait briguer un second mandat. Strict respect de la Constitituon Ce décès prématuré a été l’occasion, si besoin en était, pour le Ghana de montrer sa maturité démocratique. Alors que les conflits socio-politiques secouent de nombreux pays sur le continent, dont le Mali, le Ghana s’est doté, dans le calme et le respect de la Cconstitution, d’un président intérimaire. C’’est le vice-président John Dramani Mahame qui a immédiatement prêté serment pour diriger le pays jusqu’à  la présidentielle prévue en décembre. La cérémonie s’est déroulée devant une session extraordinaire du Parlement quelques heures après la mort du chef de l’Etat.Une nouvelle preuve de bonne conduite de ce pays présenté comme un rare exemple de démocratie en Afrique de l’Ouest. Pour la petite histoire, John Atta Mills avait succédé à  John Kufuor, lui-même avait eu comme prédécesseur un certain…John Jerry Rawlings. Le prochain John candidat à  la présidentielle sera l’homme à  suivreÂ