Abdoulaye I. Maiga: « Sans la classe politique il n’y aurait pas d’élection »

La maison de la presse a accueilli ce mardi 6 dans le cadre du forum de la presse, Abdoulaye Idrissa Maiga, ministre de l’Administration territoriale. Alexy Kalanbry et Alassane Maiga respectivement du journal les échos et le matin ainsi que l’ensemble de la presse nationale ont profité de cette vitrine qu’offre le forum de la presse, pour apporter des éléments de réponse sur le sujet du report des élections locales dont les raisons paraissent encore obscures pour beaucoup. Selon le ministre la principale raison du report de ces élections était de permettre au gouvernement de se préparer d’une part, et de prendre en compte le cas des régions encore sous le joug des rebelles indépendantistes. Reportées à  une date ultérieure, quant à  l’organisation des nouvelles élections locales le ministre dira que plusieurs solutions sont envisageable afin d’arrêter une nouvelle date pour les échéances. Il s’agit entre autres d’annuler le décret qui convoque le collège électoral, mettre en place des délégations spéciales, organiser des élections séquentielles etc. Report sans propositions. Selon le ministre, parmi les 176 partis politiques au Mali, rares sont les responsables politiques qui ont demandé le report et proposer des solutions éventuelles. Quant au rôle des groupes armés dans l’organisation des ces élections, le ministre dira que les élections de préparent uniquement avec les partis politiques avant d’ajouter que rien ni personne n’imposera quoique ce soit au peuple malien.

Coup d’Etat au Burkina, Mamadou Djéri MAIGA donne son avis

Interpellé le jeudi 1er Octobre 2015 à  l’aéroport international de Ouagadougou aux environs de 16h 30mn, C’’est finalement à  23h le même jour que le vice président du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) a été relâché. Mamadou Djéri MAIGA a répondu à  des interrogations relatives à  une éventuelle complicité dans le coup d’à‰tat manqué du 16 Septembre 2015 au Burkina Faso. Dans cette interview il donne plus de détails sur son audition et ses relations avec le cerveau du putsch avorté, le Général Gilbert DIENDERE. Il est également question de ses contacts avec le Général Djibril BASSOLE mis aux arrêts dans le cadre des enquêtes sur la récente crise qui a secoué le pays des hommes intègres. Pouvez-vous nous confirmer votre interpellation par les autorités de la transition burkinabè ? Effectivement hier, je m’apprêtais pour prendre le vol pour aller dans une rencontre qui concerne le comité de suivi pour l’application des accords de Bamako. C’’est dans le salon d’honneur que des gendarmes se sont présentés devant moi pour me dire que leur chef veut me parler. C’’est comme ça que J’ai été interpellé. Que s’est il passé par la suite ? Après on m’a amené dans une grande salle climatisée. J’ai attendu quelques heures avant que leur chef ne vienne ; ça tournait autour du fait qu’ils ont entendu que des forces étrangères se préparaient pour venir apporter main forte aux putschistes et que les putschistes aussi sont en contact avec des Djihadistes. Donc en tant que premier responsable de la coordination des mouvements de l’Azawad à  Ouagadougou, ils veulent m’écouter par rapport à  ça. Bon !moi je leur ai dit d’abord que nous sommes là  depuis 2012. On est là  avec nos familles et que si cela était une réalité, on ne serait pas là  toujours avec nos familles. Le Burkina C’’est un pays qui nous a accueilli quand tout le monde nous chassait, je ne vois pas la raison pour laquelle si on n’aide pas à  stabiliser le Burkina, on va aider à  le déstabiliser, alors que nous y vivons sans être inquiétés. Je leur ai dit que vraiment C’’est des choses qui ne nous concernent pas, que ce n’était pas notre point de vue. Nous ne sommes ni de près, ni de loin impliqués dans cette histoire. Après, ils m’ont demandé mon contact avec BASSOLE et DIENDERE. Oui J’ai dit effectivement avec BASSOLE, mes contacts avec lui C’’était à  Alger le 5 juin dernier lors des négociations avec le Mali. Depuis lors, il ne m’a pas appelé, je ne l’ai pas appelé. Maintenant, pour DIENDERE, je leur ai dit qu’il fut un bon moment après le départ de Blaise que nous n’avons pas d’interlocuteur. Dernièrement, le président KAFANDO a rencontré une délégation de la CMA (coordination des mouvements de l’Azawad) et il leur a fait comprendre, qu’il va les mettre en contact avec DIENDERE et C’’est ce qui a renoué notre relation. Quand je suis venu, J’ai été chez lui faire le compte rendu et lui demander de dire au président KAFANDO que le Burkina ne doit pas laisser sa place sur la table de négociations. Le Burkina doit être toujours présent dans le processus. Mais quant à  la crise, jamais, ni BASSOLE, ni DIENDERE ne nous a appelés pour nous demander de l’aider, jamais et ce n’était même pas dans notre logique, ce n’est pas notre mission, nous n’avons ni les moyens ni le temps, encore moins le droit de le faire. Nous sommes là  en tant que des refugiés. s’il y a des négociations avec le Mali, on va aux négociations. s’il n’y a pas de négociations, on revient, et on ne rencontre les autorités qu’en cas de rencontre officielles. On n’a pas de relations particulières avec eux. Il n’y a pas. A votre avis sur quels éléments les autorités burkinabè se sont basées pour vous interpeller ? Je ne sais pas. Je pense que C’’était la déclaration du gouvernement de la transition qui dit qu’ils sont au courant qu’il y a des forces extérieures qui se préparent je ne sais oà¹, et qu’il y a des djihadistes qui se préparent je ne sais o๠! En tout cas, ils n’ont pas la preuve. Nous, nous sommes là , nous nous sentons vraiment très propres, C’’est pourquoi nous sommes là  avec nos familles. Quelqu’un qui connait la détermination du peuple burkinabè ne peut pas rentrer dans de sales affaires comme celles-ci et rester là  avec sa femme et ses enfants. Pour montrer qu’on est de bonne foi, personne n’est sorti avec sa famille tout le monde est là , donc je ne sais pas sur quoi ils se sont basés pour faire ça. Avez-vous été interdit de quitter le pays ou est ce que vous êtes libre de vos mouvements ? Non non ! Ils m’ont dit de rassurer tout le monde que nous sommes chez nous. Ils m’ont dit de rassurer tout le peuple qu’il n’y a aucun problème mais quand de telles situations arrivent, il est normal qu’ils interpellent les premiers responsables pour en savoir plus. D’ailleurs je viens de faire ma confirmation de vol pour demain matin. Demain à  7h Inch Alla je vais aller à  Bamako. Lorsque vous avez rencontré les généraux Djibril BASSOLE et Gilbert DIENDERE, avez-vous échangé ? N’avez-vous pas parlé d’un éventuel soutien ? Non ! Bon ! Le 05 juin il n’y avait pas tous ces problèmes là . On avait signé les accords le 20 juin. Mais le 05 juin déjà  on avait été en Algérie pour rencontrer le gouvernement malien pour discuter de certains points de l’accord et C’’est dans ça qu’on a rencontré Djibril BASSOLE quand il n’y avait rien. Le constat est clair que C’’est Djibril BASSOLE et Gilbert DIENDERE qui ont toujours joué l’interface avec les groupes et mouvements de l’Azawad, du Nord Mali. à‡a se voit que vous avez été en odeur de sainteté. Quel est le type de relation qui vous lie aux deux généraux ? Mais C’’est normal. Djibril BASSOLE, C’’est lui qui a conduit les négociations qui ont conduit à  l’accord de Ouagadougou. C’’est lui qui nous a accueillis. C’’était lui qui était aux Affaires étrangères. C’’est eux qui étaient au pouvoir, nous lui devons tout, mais ça C’’est quand ils étaient au pouvoir aussi bien que DIENDERE. DIENDERE il a aidé à  amener nos blessés, à  les traiter dans leurs hôpitaux. Mais de là  à  dire qu’ils nous ont appelés pour de l’aide comme ça, je dis non ! Je dis BASSOLE je l’ai vu depuis le 5 juin. C’’est un problème burkinabè, il gère son problème avec les Burkinabè. Nous on ne peut pas l’élire ici. C’’est un homme politique qui a des relations, il n’a pas besoin d’aller nous chercher pour qu’on fasse de lui président. C’’est ce qui a fait que depuis qu’il n’est plus dans les Affaires étrangères, il a coupé avec nous. Il traite avec les Burkinabè. Vous venez de dire que le Président de la transition Michel KAFANDO vous a, entre temps, mis en contact avec le Général Gilbert DIENDE, à  quelle fin avez-vous utilisé ce contact ? Moi je n’étais pas là . J’étais en négociations. Quand je suis rentré, je suis allé chez DIENDERE pour lui faire le compte rendu de mes tournées et lui faire comprendre aussi de continuer à  plaider notre cause auprès du président Michel KAFANDO pour que le Burkina qui a tout fait pour nous ne puisse pas laisser sa chaise vide dans ce processus. C’’est le Burkina qui a entamé le processus. Quand tout le monde n’était pas près pour nous, C’’est le Burkina qui nous a ouvert ses bras et C’’est eux qui ont fait tout jusqu’à  ce qu’il ait eu l’accord de Ouaga qui est la pièce maitresse de l’accord d’Alger. Donc, le Burkina pour nous C’’est notre deuxième pays. Pour rien au monde, nous ne devons pas vouloir le malheur pour le Burkina. à‡a C’’est le président KAFANDO qui nous l’a recommandé. Je ne les ai jamais appelés, ils ne m’ont jamais appelé, je ne suis jamais allé chez eux. Pouvez-vous rassurer que outre votre personne, d’autres membres de vos différents groupes et mouvements ne sont pas en contact avec Djibril BASSOLE et Gilbert DIENDRE ? Non ! à‡a je ne peux pas rassurer ça, parce qu’il y a des contacts personnels. Moi je parle au nom des mouvements, les mouvements en tant que tels comme décision ne sont pas en contact avec ces deux. Individuellement quelqu’un peut avoir ses relations mais pas comme ils sont entrain de le dire. Que des groupes sont entrain de s’organiser pour venir. ça C’’est les mouvements maintenant. Ni de près ni de loin, on n’est pas impliqué dans cette affaire. Quelle appréciation faites-vous du coup d’à‰tat du 16 Septembre 2015 avorté au Burkina Faso? Je n’ai pas à  apporter une appréciation sur ce coup d’à‰tat parce que je ne suis pas Burkinabè. Je suis refugié ici. Moi celui qui est au pouvoir je traite avec lui. Celui qui n’est pas au pouvoir vraiment, J’évite à  m’ingérer dans quelque chose qui ne me regarde pas. C’’est ce que je leur ai dit. Et toi-même qui est journaliste, depuis quand on s’était pas vu ? Depuis que les négociations de Ouagadougou sont finies. à‡a fait combien d’années ? à‡a fait longtemps qu’on ne sait pas vu. C’’est pour te montrer que je suis à  coté, voilà  la preuve, je suis à  coté, je ne me mets pas dans ce qui ne me regarde pas.

MENIC : Choguel Maïga prend les commandes

Après un long tête-à -tête sur l’ensemble des dossiers concernant le département, les deux ministres ont rencontré le personnel du ministère pour la cérémonie officielle de passation de service. C’était dans la soirée du mardi 13 janvier 2015 à  la cité administrative. Le ministre sortant Mahamadou Camara a d’abord remercié ses collaborateurs pour leur engagement et les a exhorté à  accompagner son successeur pour qu’il puisse réussir sa mission. Les défis sont nombreux dira M. Camara à  son successeur. « Je sais que dans le domaine vous avez une certaine expérience. Je n’ai aucun doute que vous saurai relever le défi » a-t-il affirmé. Comme grands chantiers, on peut citer la stratégie Mali numérique 2020 qui a été élaborée, la mise en place du centre d’information du gouvernement du Mali qui sera un outil de coordination, d’exécution de la politique de communication gouvernementale, le basculement vers le numérique en juin 2015, la réforme des médias publics. Le travail continue « J’ai passé d’agréables moments avec le ministre Camara et apprécié sons sens du respect de la loi, des institutions mais aussi du respect des aà®nés » a rappelé le nouveau locataire du MENIC, au moment o๠était à  la tête de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications/TIC et postes (AMRTP). En se prononçant sur les dossiers qui l’attendent, le porte-parole du gouvernement affirme que le travail qui a été abattu pendant les neuf derniers mois est immense. « Je pèse toute la responsabilité qui est la mienne de poursuivre le travail. C’’est un train que nous prenons en marche » a souligné Choguel Kokalla Maà¯ga. C’’est pourquoi il a demandé au personnel de rester disponible comme il l’a été avec son prédécesseur et compte sur ce dernier pour faire avancer les dossiers.

Salimatou Maïga dite « Tanti Bébé » s’en est allée

Née le 13 octobre 1952, à  Niamey au Niger, Salamatou Maà¯ga dit « Bébé » a commencé sa carrière à  Sony de Gao, avant de rejoindre l’équipe dame du Djoliba en 1970 et aussi, capitaine de l’équipe nationale de basket-ball. De 1991 à  1997, Bébé a été secrétaire générale adjointe de la Fédération malienne de basket-ball (FMBB). L’année suivante elle devient secrétaire générale de la FMBB, avant d’accéder la même année au bureau de FIBA-Afrique o๠elle a fait quatre mandats consécutifs . L’ancienne internationale a aussi travaillé à  la Direction nationale des Sports en tant que chargée des fédérations nationales puis chef de section sports d’élite avant d’occuper le poste de directrice adjointe du Stade du 26 Mars de 2001 à  2004. Trois ans plus tard, elle fut nommée chargée de mission au ministère de la Jeunesse et des Sports puis Conseillère technique depuis 2012 au niveau du département des Sports. Elle fut également directrice marketing du Comité national olympique et sportif puis trésorière générale.  » (…) C’’était le genre de joueuse dont tous les entraà®neurs rêvaient. Aussi, Bébé restera comme des responsables sportives du Mali les plus respectées et les plus admirées sur l’échiquier international » a déclaré Alpha Bagayoko, ancien arbitre international.

Commission d’enquête parlementaire : jeter la lumière sur Kidal

Cette commission devrait être mise sur pied le 12 juin 2014 et sera dirigée par l’honorable Adama Kané, informe la presse locale. La commission sera composée de 7 membres pour le RPM, 2 pour l’APM, 2 pour l’ADEMA, 2 pour le VRD (opposition), et 1 pour l’alliance Fare-Sadi. Une commission dans laquelle l’opposition aura la charge d’être le rapporteur comme en dispose le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Dans sa sortie lors de la rencontre avec les femmes de son parti ASMA CFP, il y a peu, Soumeylou Boubeye Maiga, ex ministre de la défense, a montré qu’il n’entendait pas porter seul le chapeau de la déroute de l’armée malienne face aux groupes armés le 21 Mai dernier : “De la tragédie qui nous est arrivé, on attend beaucoup de choses. Je suis persuadé que l’histoire rétablira les faits un jour…Dans l’action publique, J’ai toujours considéré qu’il y a ceux qui montent la garde et ceux qui cherchent les tribunes. Nous, nous montons la garde, quoi qu’il arrive. Souvent, sous les tribunes, il y a des abris; donc on peut passer d’une tribune à  un abri. La distance n’est pas grande; ceux qui cherchent les tribunes sont aussi dans les abris” a lancé l’ancien ministre de la Défense. S’il est désormais avéré que Soumeylou Boubèye Maiga a démissionné pour sauver d’autres têtes, il a déclaré qu’il n’accepterait jamais que des hommes politiques se servent de la tête des autres pour en tirer un quelconque avantage politique.  » Des militaires ont perdu la vie dans cet événement regrettable et une enquête viendra établir les responsabilités. Car aucune déclaration gouvernementale n’a pu éclairer les maliens sur ce qui C’’est réellement passé ce jour là « , a t-il aussi déploré. Aujourd’hui, les Maliens et la classe politique attendent de cette enquête des éclairages sur les atrocités de Kidal. Après la lourde défaite de notre armée face aux rebelles du MNLA, Soumeylou Boubèye Maiga a été remplacé à  la tête du ministère de la défense et des anciens combattants par le colonel à  la retraite Bah NDaw.

Bah N’Daw, le nouveau ministre de la Défense en terrain connu

l’onde choc de provoquée par les événements de Kidal a eu raison de ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maà¯ga qui a démissionné hier mardi 27 mai 2014. C’’est désormais le colonel-major d’aviation, Bah N’Daw qui le remplace à  ce poste. A la différence de Soumeylou Boubèye Maà¯ga, C’’est un militaire de carrière qui revient aux affaires. Le tout nouveau ministre de la Défense et des Anciens combattants est un produit de l’Ecole militaire interarmes(EMIA), formé en ex-URSS et diplômé de l’Ecole de guerre de Paris. Le successeur de Soumeylou Boubèye est dépeint comme un homme rigoureux, un militaire à  cheval sur la discipline et partisan du travail bien fait. l’ex-aide de camp de l’ancien président, Moussa Traoré s’est révélé au public malien lorsqu’il a démissionné avec fracas en 2004 du poste de chef d’Etat- major de l’Armée de l’Air. l’officier, disait-on à  l’époque, avait rendu le tablier pour protester contre la décision des autorités de l’époque de lui imposer ses collaborateurs. Satisfaction dans l’armée Bah N’Daw est-il l’homme de la situation ? Des militaires n’hésitent pas à  répondre par l’affirmative. Les porteurs d’uniforme interrogés s’accordent à  dire que l’ancien directeur du Génie militaire est l’homme de la situation, capable de nettoyer les Ecuries d’Augias de l’armée malienne. « Le nouveau ministre est un militaire qui connaà®t bien son sujet et je demeure convaincu qu’il pourra relever le défi », confie un adjudant chef -major de l’armée de l’Armée qui cache mal sa joie suite à  de la démission de Soumeylou Boubèye Maà¯ga. Cet autre militaire l’ayant pratiqué embouche la même trompette : «il a les capacités militaires, morales, intellectuelles pour poursuivre le chantier de la refondation et de la restructuration de l’armée. s’il est tout aussi optimiste comme ses frères d’armes quant à  la capacité du nouveau ministre, ce sous-officier se veut prudent. l’expérience et la compétence de Bah N’Daw lui permettent de produire des résultats positifs. Mais ce n’est possible que lorsqu’on lui donnera les coudées franches », tempère t-il. Il faut rappeler que le colonel-major, Bah N’Daw, est l’un des rares militaires à  occuper le poste de ministre de la Défense et des Anciens combattants au Mali depuis l’avènement de la démocratie en 1991. Les généraux Sadio Gassama (son camarade de promotion à  l’Ecole militaire interarmes) sous Amadou Toumani Touré et Yamoussa Camara (aux arrêts) sous la transition sont les militaires ayant occupé ce poste ministériel avant lui.

Forces Armées : Boubèye se retire du jeu

C’’est un vétéran de la politique qui prend un coup. Et est sacrifié sur l’autel des demandes sociales. On avait aussi exigé le départ du PM Moussa Mara après la cuisante défaite du 21 Mai à  Kidal, C’’est finalement, le chef des forces armées qui rend le tablier, après une pression terrible. Si IBK n’a pas voulu se délester de son jeune PM, il a accepté la démission de Soumeylou Boubèye Maiga, survenue le 27 Mai au soir. Le communiqué de cette décision, lue hier à  la télévision nationale, a ensuite fait mention de la nomination de Bah Ndao, un ancien colonel d’Etat Major, à  la retraite et réputé rigoureux dans la tâche, d’autant que le gros défi, aujourd’hui est de refonder cette armée, et de la discipliner. l’échec de Kidal est surtout vu comme une défaite de la chaà®ne de commandement, et révèle une armée encore en convalescence. On se souvient encore de ces propos d’IBK au lendemain du nettoyage de Kati, des ex putschistes. « Que la Hiérarchie prévale ! ». Cette même hiérarchie a été foulée au pied dans ladite opération de « sécurisation des biens et des personnes » et qui s’est transformée le 21 Mai dernier en débâcle pour les FAMA, dont certains officiers supérieurs ont dû fuir sous le feu nourri des balles des rebelles et des colonnes ennemies. Qui a donné l’ordre de mener l’offensive de l’armée malienne ? Le pouvoir malien a usé d’un langage sibyllin en la matière. Soumeylou Boubèye Maiga, a du également s’exprimer sur les ondes nationales, justifier l’opération tant bien que mal, donner des chiffres, un bilan mitigé. On le sentait atteint quand dans la presse, certains parlaient de « carnage ». Enfin de compte, Boubèye est une victime collatérale de la fougue de Moussa Mara à  Kidal et de la marche arrière diplomatique du gouvernement face à  la communauté internationale et aux forces étrangères en présence à  Kidal. Retomber sur ses pattes Vétéran en politique et depuis l’ère Alpha Oumar Konaré, Soumeylou Boubèye Maiga n’a pas à  rougir de son parcours et retombera très vite sur ses pattes. Ministre de la Défense sous Alpha Oumar Konaré, Ministre des affaires étrangères d’ATT, chef des services des renseignements, et désormais ex ministre de la défense d’IBK, il reste le président du parti politique ASMA-CFP(Alliance pour la solidarité au Mali, convergence des forces patriotiques), né de la scission interne de l’Adema lors de la nomination de leur candidat aux dernières présidentielles. Il reste un homme affable, aimable avec les journalistes, étant lui-même un ancien scribouillard. Un politique d’une grande classe. Lors de son passage à  la Défense, et reconduit à  la faveur du dernier remaniement, il aura débuté le vaste chantier de refondation de l’armée malienne, en supervisant la formation et le rééquipement de ces bataillons. Si Boubèye n’était pas très aimé au sein de la grande muette, et notamment parmi les bérets verts, qui l’accusaient de « revanche » ou en tout cas de perpétuer le système ATT, SBM n’aura pas démérité et jouissait de la confiance d’IBK qui avait compris qu’il valait mieux avoir un Boubèye avec que contre soi. Fin connaisseur du terrain et des dossiers, il aura essayé de dissuader le Premier ministre Mara de se rendre à  Kidal, en s’extrayant finalement du voyage. Sans doute savait-il les risques liés à  ce déplacement… Il en paie les conséquences. En politique, un homme doit aussi savoir démissionner pour l’intérêt supérieur de la nation.

Situation à Kidal : Boubèye fait le point !

La guerre est donc faite de batailles et Soumeylou Boubèye Maiga, interrogé sur le plateau de la télévision nationale, le sait. C’’est la lecture qu’il a faite des évènements du mercredi 21 Mai. « Il y avait avant les évènements à  Kidal 250 hommes», précise le ministre pour resituer les choses. Alors que l’armée malienne tenait vaillamment face au feu de l’ennemi, au gouvernorat, un retournement de situation leur a fait perdre l’avantage : « Les troupes ont donc dû se replier pour mieux se réorganiser, se reconstruire moralement et se redéployer à  nouveau », explique l’ancien fonctionnaire des renseignements. Soumeylou Boubèye Maiga sait de quoi il parle, lorsqu’il évoque les groupe islamistes comme le Mujao, Ansar Dine , Aqmi, les alliées traditionnels du MNLA, qui ont prêté mains fortes aux rebelles, en prenant le dessus sur les FAMA. Mais le moral des troupes est bon, elles se sont pour une partie réfugiées dans le camp de la Minusma, et l’autre partie est à  Gao. « Ce n’est pas une débandade comme lors des évènements de Janvier 2012, aucun soldat n’a passé le pont de Wabaria, je tiens à  le dire, mais C’’est un repli stratégique, nuance Boubèye Maiga. Dans une guerre, il y a des batailles et ce que nous avons vécu hier à  Kidal, est une étape, dont nous allons tirer toutes les leçons », poursuit le ministre serein. Qui affirme qu’à  Ménaka les forces sont sous pression mais tiennent. Sur Tombouctou et Gao aucun problème à  signaler et le Mali tient toutes ses autres positions. Bilan nuancé Côté bilan, SBM donne le chiffre de 30 blessés et mentionne 20 morts, alors que le MNLA parle du double: « Quant aux prisonniers, ils ne sont aussi nombreux que le veut la propagande de l’autre camp », souligne le ministre de la défense. Qui ajoute qu’il y en a bien moins que les 70 évoqués par le porte parole du MNLA dans la journée. Si le ministre a réitéré le soutien des forces Serval, auquel le Mali a demandé un appui, il réaffirme également le rôle de la Minusma, des forces qui travaillent de pair avec les FAMA dans la limite de leur mandat, corroborant ainsi le discours du Président de la République, pendant la conférence de presse avec le président mauritanien Ould El Abdel Aziz, venu marquer son soutien et son attachement au Mali. « Minusma, Serval, sont nos partenaires sur le terrain », répète Boubèye allant dans le même sens que le Premier ministre Mara, face aux journalistes ce jeudi. Toutes les voix du gouvernement sont donc en concerto pour dire aux Maliens qu’il ne faut surtout pas tomber dans l’amalgame, la stigmatisation des communautés ou les appels à  la haine. Cela alors que des manifestations ont émaillé la journée, pour réclamer la libération de Kidal. Une masse de près d’un millier de personnes ( selon la police) a défilé du boulevard de la République, sous la férule de l’Union nationale des travailleurs du Mali(UNTM), jusqu’ à  la Primature pour remettre une déclaration au PM. Cela tandis que des slogans anti-français ont pu être aperçus sur des banderoles. Mais le Mali demeurant un et indivisible, et le principe de l’intégrité territoriale non discutable, le dialogue avec les groupes armés reste ad vitam eternam la solution idéale, celle constamment prônée par les autorités maliennes. Les groupes armés du Nord l’entendent-ils de cette oreille ? Espérons le dans les jours à  venir…

Special Olympics Mali relance ses activités

Le lancement des activités a été fait samedi 18 janvier, lors d’une conférence de presse au siège du Comité national olympique à  Bamako. C’’était en présence de la première dame, Mme Keita Aminata Maà¯ga, présidente de l’Académie nationale olympique et marraine de Special Olympics (SO). Special Olympics Mali, s’adresse aux handicapés mentaux qui constituent une frange fragile de la société et dont la prise en charge pose d’énormes problèmes du fait de l’absence de structures adéquates. Permettre aux déficients intellectuels de s’épanouir Après avoir rendu hommage à  ses prédécesseurs, la présidente de SO Mali, Hamchétou Maiga a souligné que la pratique du sport permettra aux déficients intellectuels souvent délaissés, de s’épanouir et de dépasser leur différence. A travers les disciplines, il s’agit d’éveiller la conscience de la population sur la nécessité d’apporter une aide aux handicapés mentaux pour qu’ils s’intègrent dans la société. Même si l’existence de cette organisation sportive dépend des dons et du mécénat, sa présidente affirme croire en cette noble cause. Special Olympics contribue à  la libération de tout le potentiel de la personne souffrant du handicap mental afin de lui apporter un « épanouissement physique, mental et social » a poursuivi l’ancienne gloire du basket féminin. Pour sa part, la première dame compte faire le plaidoyer pour que Special Olympics puisse prendre son envol pour le bonheur des populations. Pour la marraine, il faut donner la voix aux handicapés de s’exprimer car le handicap n’est pas une fin en soi. « Ils sont capables de beaucoup de choses quand on leur donne l’opportunité » a indiqué Dr Amadou Touré, membre de l’association et spécialiste de neuropédiatrie et de déficience mentale. Se préparer pour les jeux mondiaux Les activités vont démarrer dans un premier temps à  Bamako avant de s’étendre à  toutes les régions du pays. Au Mali, les disciplines concernées sont l’athlétisme, le basket, le football, la pétanque, le judo, la natation et le tennis. Il y aura des entraà®nements réguliers dans ces différentes disciplines, des compétitions sur le plan national dans le but de participer aux jeux mondiaux, des points focus santé avec des consultations gratuites spécialisées et des programmes de formation pour l’autonomisation des athlètes. Il faut souligner que les Jeux olympiques spéciaux sont à  différencier des Jeux paralympiques destinés uniquement à  des athlètes handicapés physiques ou visuels qui sont sélectionnés pour participer aux épreuves. l’accent est mis sur la participation de chacun plutôt que sur l’exploit sportif et tous les athlètes reçoivent une médaille. Au Mali, les activités ont débuté en 1990 sous l’impulsion de feue Mme Sanogho, ex directrice de l’Association Malienne de Lutte Contre les Déficiences Mentales chez l’Enfant (Amaldeme).

Afrobasket dames: Hamchétou galvanise ses cadettes

«Certes on perd ce match mais ce n’est nullement la fin du monde ! Les choses sérieuses commencent en 1/4 et seul ce match compte. Et cela quel que soit l’adversaire. Ainsi, les filles gardez la tête haute. Vous vous êtes bien battues et surtout soyez prêtes pour ces 1/4, le reste après». C’’est le message que la légende Hamchétou Maà¯ga a tenu à  envoyer sur Facebook aux Aigles Dames après leur courte défaite contre l’Angola (66-67) dans le dernier match du groupe B. Le capitaine de la sélection victorieuse en 2007 à  Dakar (Sénégal) conseille, «même si vous aviez gagné tous vos matches de poule, les données restent les mêmes en 1/4. Toutes les équipes à  ce stade de la compétition sont dangereuses. A nous d’être vigilantes et de nous battre comme si l’on jouait notre tout dernier match. Mali Forever ! Vous pouvez le faire, croyez-y» ! Franchement, les Meiya Tirera, Aà¯ssata Boubacar Maà¯ga, Nagnouma Coulibaly, Awa Diallo, Fatoumata Bagayoko, Fanta Guindo, Nassira Traoré, Ouleymatou Coulibaly, Kankou Coulibaly, Mimi Sissoko et Djéné Diawara n’ont pas à  rougir de cette défaite car elles ont fait jeu égal avec les championnes d’Afrique en titre. Il leur a seulement manqué un peu plus de chance que leurs adversaires. Des Angolaises qui, reconnaissent les observateurs, sont pour le moment au-dessus du lot à  Maputo après le premier tour. Le Sénégal et le Mozambique sont aussi des prétendants sérieux. En reconstruction après la retraite de certains ténors, le Mali n’est cité que parmi les outsiders pouvant «surprendre n’importe qu’elle équipe à  Maputo» ! A nous de profiter réellement de profiter de ce pronostic peu favorable. En tout cas, une rude confrontation attend Meiya et ses coéquipières demain, vendredi 27 septembre 2013. Il s’agit du décisif match contre des Lions de la Teranga qui croient en leur étoile cette année. Les matches Mali-Sénégal ne sont pas faciles, surtout depuis le sacre continental des Aigles Dames en 2007 à  Dakar. Cette année, l’enjeu n’est pas moindre puisqu’il s’agit de se battre pour le dernier carré d’AS avec l’espoir de figurer sur le podium de la compétition. Ce qui suppose que nos joueuses soient non seulement physiquement fraiches, mais aussi mentalement inébranlables. Autant alors vite oublier la défaite du mercredi contre l’Angola et, comme le dit si bien Hamchétou Maà¯ga, se remobiliser pour boucler l’aventure en beauté. Dans ce match, nos Dames doivent avoir à  l’esprit, comme le disait si bien notre amie Bam Koné, que «parfois on a besoin de commettre des erreurs pour apprendre des leçons de vie, on a besoin de trébucher pour se relever, de reculer pour avancer, de prendre une pause pour pouvoir continuer. Et, à  chaque fois, il suffit de s’en remettre parce que ce n’est pas fini encore, parce qu’on n’est pas des objets fragiles pour se briser à  chaque coup dur, car on est plus forts qu’on le croit» ! Qu’elles se rassurent, tout le Mali est fier d’elles et sera mobilisé demain pour prier et les pousser à  la victoire. Et cela à  l’image des courageux et généreux Maliens de Maputo qui laissent tomber toutes les activités pour venir supporter nos braves Dames. Et quel que soit le résultat, le soutien du public sportif est acquis à  José Ruiz et à  sa jeune bande de conquérantes !

Soumeylou Boubèye Maïga, nouveau ministre de la Défense : en terrain connu !

Après avoir échoué in extrémis à  la course à  la Primature, revoilà  Soumeylou Boubèye Maà¯ga. Il est ministre de la Défense et des Anciens combattants du nouveau gouvernement de Oumar Tatam Ly. Il retrouve ainsi poste qu’il avait occupé sous Alpha Oumar Konaré. C’’est donc un come-back à  la tête de la grande muette dont il maà®trise les rouages. Il fait partie des revenants et a la particularité d’avoir servi tous les régimes du l’ère démocratique. Retour sur le parcours d’un dinosaure de la politique malienne. Soumeylou Boubèye Maà¯ga est membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali/ Parti africain pour l’indépendance et la justice (Adéma/PASJ). Sorti du Centre d’Etudes des Sciences et de l’Information(CESTI) de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, il travaille comme journaliste reporter au quotidien national l’Essor et au journal Soundjata. Le natif de Gao au nord du Mali est également détenteur d’un diplôme d’études supérieures spécialisées(DESS) en diplomatie et administration des organisations internationales en France. Grand combattant du régime dictatorial du général Moussa Traoré, il devient à  la chute de ce dernier un membre influent de l’Adéma/PASJ. « Un homme du sérail » Soumeylou Boubèye Maiga, 59 ans, est un homme du sérail qui a connu les arcanes de la politique malienne des deux dernières décennies après une longue présence à  la tête de la sécurité d’Etat qu’il a dirigé de 1993 à  2000. Date à  laquelle il entre dans le gouvernement dirigé par feu Mandé Sidibé en qualité de ministre de la Défense et des Anciens combattants. En froid avec son parti qui décide de soutenir ATT, il se présente sous la bannière d’une association appelée Convergence à  l’élection présidentielle de 2007 o๠il enregistre un piètre score. Il rejoint les rangs de l’Adéma et se verra nommé conseiller spécial du président d’alors, Amadou Toumani Touré avant que celui-ci porte son choix sur lui, en avril 2006, pour occuper le portefeuille des Affaires étrangères et de coopération internationale dans le gouvernement de Mariam Kaidama Sidibé jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. En juin dernier il lance enfin son parti dénommé Aliance pour la Solidarité au Mali, convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP). Il ne se présentera pas au scrutin du 28 juillet mais a décidé de soutenir le leader du Rassemblement pour le Mali, Ibrahim Boubacar Kéà¯ta. En plus d’être un loup blanc de la politique de l’échiquier politique malien, il est un grand connaisseur des grands dossiers comme celui du sensible nord, sa région d’origine, qui tient à  C’œur le président IBK. Seulement le revers de la médaille est que l’homme apparaà®t aux yeux de beaucoup de Maliens comme une figure tutélaire de l’ancien ordre dont ils réclament le changement à  cor et à  cri.

Soumeyla Boubèye Maïga : possible premier ministre ?

Soumeylou Boubèye Maà¯ga est finalement en pôle position pour devenir le premier ministre de IBK. Au moment o๠mous mettons en ligne cet article, il est reçu en audience avec le nouveau chef de l’Etat. Il y a donc de fortes chances qu’il soit dans les prochaines heures le locataire de la Primature. Il déjouerait ainsi les pronostics des journalistes qui citaient avec insistance le nom de Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA, Abdoulaye Daffé, le PDG de la Banque pour le développement du Mali(BDM-SA), Oumar Tatam Ly, ancien directeur de la BCEAO Mali ou encore l’ancien ministre des Affaires étrangère, Tiéman Hubert Coulibaly. Vétéran en politique Retour sur le parcours d’un dinosaure de la politique malienne. Soumeylou Boubèye Maà¯ga est membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali/ Parti africain pour l’indépendance et la justice (Adéma/PASJ). Sorti du Centre d’Etudes des Sciences et de l’Information(CESTI) de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, il travaille comme journaliste reporter au quotidien national l’Essor et au journal « Soundjata ». Le natif de Gao au nord du Mali est également détenteur d’un diplôme d’études supérieures spécialisées(DESS) en diplomatie et administration des organisations internationales en France. Grand combattant du régime dictatorial du général Moussa Traoré, il devient à  la chute de ce dernier un membre influent de l’Adéma/PASJ. Un homme d’expériences Le choix de Soumeylou, 59 ans, serait celui d’un homme du sérail qui connu les arcanes de la politique maliennes des deux dernières décennies. Après d’une longue présence à  la tête de la sécurité d’Etat qu’il a dirigé de 1993 à  2000. Date à  laquelle il entre dans le gouvernement dirigé par feu Mandé Sidibé en qualité de ministre de la Défense et des Anciens combattants. En froid avec son parti qui décide de soutenir ATT, il se présente sous la bannière d’une Association appelée Convergence à  l’élection présidentielle de 2007 o๠il enregistre un piètre score. Soumeylou Boubèye Maà¯ga rejoint les rangs de l’Adéma et se verra nommer conseiller spécial du président d’alors, Amadou Toumani Touré avant que celui-ci porte son choix sur lui, en avril 2006, pour occuper le portefeuille des Affaires étrangères et de coopération internationale dans le gouvernement de Mariam Kaidama Sidibé jusqu’au coup d’Etat du 22 mars 2012. L’ASMA soutient IBK En juin dernier il lance enfin son parti dénommé Alliance pour la Solidarité au Mali, convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP). Il ne se présentera pas au scrutin du 28 juillet mais décide de soutenir le leader du Rassemblement pour le Mali, Ibrahim Boubacar Keà¯ta. En plus d’être un loup blanc de l’échiquier politique malien, il est un grand connaisseur du dossier sensible nord, sa région d’origine, qui tient à  C’œur au président IBK. Seulement le revers de la médaille est que l’homme apparaà®t aux yeux de beaucoup de Maliens comme une figure tutélaire de l’ancien régime dont ils réclament le changement à  cor et à  cri. Ils auraient voulu voir un homme neuf capable d’impulser une nouvelle vision et dynamique forte à  la bonne marche des affaires publiques.

Qui sera Premier ministre au Mali ?

Soumeylou Boubèye Maiga est reçu en audience ce jeudi matin par le Président IBK, qui on le sait, est attendu sur la nomination de son Premier ministre. Autant dire que le choix se précise entre deux personnalités que sont Soumeylou Boubèye Maà¯ga, ancien ministre et président de l’ASMA, la platforme politique qui a soutenu IBK pour la présidentielle et Oumar Tatam Ly, l’actuel directeur national de la BCEAO au Mali. Fin connaisseur du champ politique, Soumeylou Boubèye Maà¯ga est un homme d’expériences, ex patron des services de renseignements, diplomate et doté d’un réseau international avec l’Algérie et dont l’expérience pourrait servir dans la résolution du problème du Nord. Boubèye Maà¯ga apparaà®t comme un profil idéal, une forte personnalité. Son nom est plusieurs fois revenu pour le poste. Son dernier poste fut celui de ministre des affaires étrangères sous ATT avant le coup d’Etat. Tatam Ly cité… L’autre candidat à  la Primature est Oumar Tatam Ly, un proche d’IBK et actuel Directeur national de la BCEAO au Mali. Il est très peu connu du monde public mais est considéré comme un technocrate rompu à  la tâche. Il a acquis ses premières expériences à  la Banque mondiale. Il a intégré la BCEAO en 1994 en qualité de Fondé de pouvoir à  la Direction centrale des études et des prévisions. Il a occupé plusieurs postes au sein de la BCEAO avant d’être nommé, en 2008, Directeur national de la BCEAO au Mali. Présentement, il est à  Dakar en qualité de Conseiller spécial du Gouverneur de l’Institution financière sous régionale. S’il est nommé, il devra s’appuyer sur l’expérience politique de son président et s’entourer de conseillers chevronnés. Le nom de Michel Sidibé, Directeur exécutif d’ONUSIDA avait aussi été cité pour la Primature, mais l’intéressé, interrogé après l’investiture d’IBK s’en défend et mentionne des rumeurs. Il reste que Michel Sidibé est proche d’IBK.

Aminata Maiga, Première dame du Mali

Jusqu’à  l’investiture d’IBK ce mercredi 4 septembre, on avait très peu vu Aminata Maiga, l’épouse du chef de l’Etat. Même pendant la campagne électorale, elle était restée derrière, mais agissant dans l’ombre. Les images de la visite surprise de Soumaila Cissé au domicile d’Ibrahim Boubacar l’ont montré simple et entouré de ses enfants sur le petit écran. Pour ceux qui la connaissent, c’est une femme discrète mais efficace. Présidente de l’ONG Agir, Aminata Maiga est originaire la région de Bourem. Fille d’un ancien ministre de l’ère Modibo Keita, elle ne s’est jamais vraiment mêlée de politique, se contentant d’apparaà®tre aux côtés de son époux, pour les fonctions officielles. On devine cependant que ses conseils doivent être précieux pour son époux. Mme Keita Aminata Maiga a étudié en France, à  l’université de Nantes. Très discrète et humble, elle est connue aussi dans le milieu sportif puisqu’elle est membre du Comité national olympique et sportif du Mali depuis 2000. Femme de terrain et de coeur A travers son ONG Agir, qui oeuvre dans l’environnement, Aminata Maiga s’est dédié aux populations démunies. En Août 1997, elle fait distribuer dons et médicaments au profit des populations défovorisées à  Bamako. Suivra une deuxième opération en décembre 1998 avec la distribution de médicaments. Côté environnement, l’épouse d’Ibrahim Boubacar Kéà¯ta a orchestré l’opération de lutte contre les déchets plastiques ; l’opération centre d’écoute de Sabalibougou pour l’insertion des enfants de la rue. Sans oublier, le projet « distribution automatique de préservatifs ». Elle est également présente dans de nombreux projets liés à  l’assainissement, notamment avec l’AEDD, l’Agence pour l’environnement et le développement durable. l’Association Agir a vu le jour en 1994 avant d’être une Organisation non gouvernementale en juin 2005. Elle œuvre dans les domaines de l’éducation, la protection de l’environnement et de la qualité de vie. Aminata Maiga est mère de quatre enfants.

Aïssa Maïga, le sourire d' »Aya de Yopougon »

Comment êtes-vous arrivée dans l’aventure d’«Aya de Yopougon»? Aà¯ssa Maà¯ga. Je connaissais déjà  les bandes dessinées. Marguerite Abouet (co-réalisatrice du film et scénariste de la BD) m’a contacté très en amont. Au début, J’ai refusé car je croyais qu’«Aya de Yopougon» serait un film en prise de vue réelle. Le temps que le malentendu se lève, J’ai accepté. Vous aviez déjà  prêté votre voix à  un personnage animé? J’avais quelques expériences dans ce domaine, mais C’’est surtout mon expérience de comédienne qui m’a servie à  travers le travail de post-synchronisation que l’on a sur les films après le tournage. Le personnage d’Aya vous séduisait déjà  à  la lecture? Bien sûr. C’’est une figure féminine très positive. D’abord, elle est bien dans la peau, elle est heureuse au sein de sa famille, de sa communauté, de ses proches. C’’est une jeune femme qui est bien dans son temps, bien dans son monde, et elle a une ambition de devenir médecin. Cela fait d’elle un personnage presque féministe. Elle a un rêve concret et veut s’émanciper pour aider les autres et garder son indépendance. Aya est une force verticale (elle mime l’ascension de la jeune femme) qui observe ses amis se débattre dans la vie. Elle est le témoin principal du récit. Ses copines ne pensent qu’à  danser dans les maquis (bars de nuit en Côte d’Ivoire, ndlr) jusqu’à  point d’heure pour trouver un bon parti et rester dans les trois C – coiffure, commerce et chasse au mari. Elle observe aussi les travers des pères volages mais pourtant responsables. Nous sommes vraiment dans une comédie de mœurs dans laquelle la plupart des personnages ne sont pas traités avec complaisance, mais pour qui on garde une grande tendresse. La musicalité dans les dialogues est très importante. C’’était déjà  présent dans la BD. Il y a vraiment une truculence dans les dialogues, des inventions perpétuelles dans le langage, mais pourtant même si un mot nous échappe, on comprend l’intention et la situation. Les histoires sont universelles. Pour le public, C’’est riche. Il entend des expressions nouvelles dont il ne comprend pas le sens exact, mais il arrive à  capter le sens des scènes et la relation entre les personnages. On a beaucoup parlé de la musicalité avec Marguerite, puisque n’étant pas d’origine ivoirienne (Aà¯ssa Maà¯ga est d’origine malienne, ndlr), l’idée était d’apporter ma part d’identité franco-africaine au personnage d’Aya. Marguerite avait aussi la volonté de rassembler des acteurs d’origines diverses du continent africain pour créer une sorte de melting pot artistique qui correspond au melting pot de l’Abidjan de son enfance. Marguerite nous dirigeait. Elle connaà®t toutes les intonations de ses personnages, les intentions des phrases. « Aucun misérabilisme » Avez-vous apporté votre personnalité au personnage d’Aya ? D’une prise à  l’autre, on peut donner une intention complètement différente. On s’est amusé à  faire des choses très différentes pour offrir du choix au montage et au mixage. Il y a beaucoup de discussions, d’échanges, mais je ne voulais pas du tout en faire un personnage lisse au niveau vocal. «Aya de Yopougon» tord le cliché de l’Afrique condamnée à  la pauvreté. De fait, il n’y a aucun misérabilisme. Abidjan dans les années 1970 était une ville riche. Le niveau de vie était tout à  fait correct, même très confortable pour certains. Il y avait beaucoup d’immigration car on trouvait facilement du travail. Du coup, cela donne sans travestir la réalité une image très différente à  celle proposée par les journaux télévisés. Cela fait du bien de voir ça aussi, car C’’est une part importante de la réalité urbaine du continent africain, des années 1970, mais aussi d’aujourd’hui. J’ai hâte de présenter le film à  Abidjan. La BD, C’’est une institution là -bas. Comment se porte le cinéma africain aujourd’hui? Il y a des à®lots qui fonctionnent en Afrique du Sud ou au Nigeria, mais sinon il n’y a plus d’industrie cinématographique en Afrique de l’Ouest. Il ne doit plus rester que deux salles de cinéma dans la région, C’’est une aberration. Les metteurs en scène ont du mal à  trouver de l’argent. Ils sont principalement financés par l’Occident et sont donc tributaires de l’imaginaire du Nord, sur ce qui est bien, sur ce qui est Africain. En revanche, il y a un terreau hyper fertile d’histoires qui n’ont pas été racontés et qui mériteraient de l’être. Il y a tout un travail de formation à  mener, de scénaristes, de cadreurs, de monteurs etc etc. En même temps, il y a une vitalité. J’ai tourné récemment un film au Sénégal avec Alain Gomis, «Aujourd’hui», avec des jeunes techniciens fiers de travailler pour Alain Gomis dont ils connaissaient tous le travail. La relève est là  mais il faut des moyens. Quels sont vos projets? J’ai un film qui sort bientôt, «Prêt à  tout» avec Max Boublil, une comédie romantique vraiment réussie. On me propose de nombreux scénarii, mais pour «Aya de Yopougon» J’étais déjà  acquise à  la cause (rires).

Abba Maïga: le plus jeune candidat à la présidentielle

Abba est un ancien leader estudiantin pour avoir dirigé entre 1999 et 2000 le comité de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) de la Faculté des lettres, langues, arts et sciences humaines. Economiste, il est titulaire d’un diplôme d’Etudes supérieures économiques (DESE). En 2001, il obtient la licence en socio anthropologie à  la Faculté des Langues, Arts et Sciences Humaines de l’université de Bamako. Puis, il se rend à  Orléans, en France pour poursuivre des études en économie au Conservatoire Nationale des Arts et Métiers d’Orléans. A la fin de ses études en France, il crée avec ses amis « La Boussole », une sorte de laboratoire d’idées dont l’objectif était de réfléchir sur la problématique du développement durable de l’Afrique et sur le rôle de la diaspora dans ce processus. C’’est alors qu’il s’engage dans une campagne de sensibilisation pour le retour des cadres supérieurs diplômés des écoles européennes dans leur pays d’origine. Pour donner l’exemple en tant qu’initiateur de ce programme, aussitôt son diplôme en poche, il décide de rentrer au Mali. « Une nouvelle vision incarnée par la jeunesse » A son retour au Mali, Abba Maà¯ga crée le GRIN (Groupe de Réflexion et d’Initiatives Nouvelles) afin de sensibiliser ses compatriotes à  la démocratie, à  la participation de la jeunesse au processus démocratique entre autres. Son combat pour la démocratie lui a valu d’être invité par le Département d’Etat Américain pour assister à  l’élection présidentielle aux USA en 2007. Ce programme appelé « Jeunes leaders africains » avait pour thème « Elections américaines et démocratie à  la base ». Son parti Panafrik a pour devise: « Notre combat le Mali, notre idéal: ‘Afrique ». La formation regroupe 52 associations et organisations de jeunesse. L’ancien membre de l’AEEM place sa confiance en la jeunesse malienne. Selon lui:  » ces deux dernières années il y a eu beaucoup de choses : l’effondrement de notre état, la déliquescence de notre système politique, ont poussé la jeunesse à  prendre leur responsabilités. Ceux à  qui nous avions confié ce pays ces dernières années ont montré leur limite. De la faillite du système est née une nouvelle vision incarnée par la jeunesse qui n’a d’autre objectif que de faire émerger une nouvelle race d’hommes politiques. Nous constatons avec beaucoup de tristesse et d’étonnement que le pays que nous avons tant chéri est en train de tomber par la faute des gens qui l’on dirigé » affirme-t-il. Il est le Directeur Général de l’Ecole de Business Bilingue (Eco B), une école privée qu’il a créé et qu’il dirige depuis 2011. Abba Maà¯ga est marié et père de deux enfants (Kadidia et Lassana).

Présidentielle 2013 : nouveaux partis, nouveaux candidats

« Chato », seule candidate femme pour l’instant C’’est elle qui a ouvert le bal le vendredi dernier en acceptant la sollicitation d’une plateforme d’associations et de partis politiques. Mme Haà¯dara Aà¯ssata Cissé plus connue sous le nom de Chato, député de Bourem, sera candidate à  la prochaine présidentielle. Les représentants des jeunes des femmes, des organisations féminines et des responsables de partis politiques se sont succédé au micro qui pour vanter les mérites d’une femme patriote, humaniste et courageuse, qui pour apporter des motions de soutien pour les élections à  venir. En retour, l’honorable Chato a remercié les uns et les autres pour la confiance placée en elle avant de s’engager à  mener le combat jusqu’à  la « victoire finale ». Pour elle l’heure est à  l‘action pour prendre le pouvoir et servir le pays. Il faut aller, vers un Mali nouveau qui est, à  l’en croire, un Mali réconcilié, en paix et uni, gage du développement. Le benjamin entre en lice Il est à  ce jour le plus jeune candidat à  la présidentielle. A la tête de la formation politique « parti pour une nouvelle Afrique « PANAFRIK », Alhouisseini Abba Maà¯ga a été investi ce dimanche. Agé de 37 ans, leader d’associations, ce jeune malien estime qu’il est temps de « changer » les détenteurs du pouvoir au Mali. « Nous avons décidé de briguer toutes les échéances politiques, de la présidentielle aux communales en passant par les législatives » déclare-t-il. Selon le président de PANAFRK, « il ne s’agit pas d’un parti politique de plus. Au départ, nous n’avions pas cette idée-là . Mais nous avons constaté que nous n’avions pas d’autres choix que de s’engager, C’’est ce qui nous a obligé à  créer ce parti ». Hamed Sow quitte définitivement le PDES Leader du parti qui soutenait l’ex-résident Amadou Toumani Touré, le Dr Hamed Sow a pris la tête d’une nouvelle formation politique. Le Rassemblement Travailliste pour le Développement (RTD), C’’est son nom l’a investi comme candidat à  l’élection présidentielle de juillet prochain. Le congrès constitutif du parti s’était tenu la veille au CICB. Devant un millier de militants et d’invités, représentants de partis amis entre autres, Hamed Sow a déclaré compter sur chaque malienne et malien pour l’avènement d’un Mali nouveau dont le développement sera basé sur les valeurs du travail, du mérite et d’une juste redistribution des richesses. Les délégués étaient venus des 49 cercles du Mali et des 6 communes de Bamako. « Je jure la main sur le C’œur que je me suis engagé dans la politique uniquement pour aider mon pays à  sortir du trou. En tant que Malien digne fils du pays, je ne peux accepter que mon pays soit dans une situation désastreuse » a déclaré Dr Hamed Sow, avant de décliner son projet de société. SBM crée l’ASMA On ne sait pas encore s’il sera candidat ou pas mais nombreux sont ceux qui parient pour le oui. Soumeylou Boubeye Maà¯ga qui a récemment claqué la porte de l’ADEMA vient de lancer sa nouvelle formation politique. Elle se dénomme ASMA – Convergence des Forces Patriotiques et a été portée sur les fonts baptismaux ce dimanche 19 Mai 2013 à  la Pyramide du Souvenir. l’Assemblée a élu Soumeylou Boubèye MAIGA comme Président et Amadou dit Baba CISSE Secrétaire Général à  la tête d’une Direction Nationale composée de 11 Secrétariats et de 9 Commissions Thématiques. Loin d’être dirigée contre une personne ou un parti politique quelconque, l’Asma est l’aboutissement de leur mobilisation depuis 2003, a-t-il fait savoir. On se souvient que l’Asma existait déjà  en 2007. Le président du parti a expliqué qu’ils avaient décidé de gardé les initiales du parti qui de « Association de soutien à  Soumeylou Maà¯ga » devient l’Alliance pour la Solidarité au Mali. Et, Convergence 2002 change en Convergence des forces patriotiques.

Hadizatou Hamzata Maïga, la maîtresse de Gao

Assise dans le canapé de ce petit hôtel du VIIe arrondissement, Hadizatou Hamzata Maà¯ga grelotte. « Vous avez un beau pays, mais il fait vraiment très froid ! », s’amuse-t-elle. Cette enseignante de 56 ans découvre la France pour la première fois. Invitée au Forum mondial des femmes francophones, le 20 mars, au Quai Branly, elle est venue pour témoigner des dix mois passés sous la coupe des islamistes, jusqu’à  l’intervention des troupes françaises et maliennes. « J’ai été très surprise d’être choisie par la coopération française, qui cherchait, pour ce forum, une femme qui avait continué à  travailler malgré l’occupation », raconte-t-elle. Avant d’ajouter dans un rire : « C’’est l’ironie des choses ! » Jusqu’à  ce 31 mars 2012, la vie était paisible pour Hadizatou. « La région de Gao est désertique, on vit de l’agriculture et de l’élevage. » Mère de huit enfants, elle enseigne à  des élèves âgés de 12 à  16 ans. « Ici, filles et garçons vont à  l’école, et il n’y a aucun problème pour faire respecter la mixité. » Le jour o๠les islamistes sont entrés dans la ville, Hadizatou était au marché. « Il était 9 heures. J’ai entendu des coups de feu résonner. Mon mari est venu me chercher et nous nous sommes réfugiés à  la maison, nous ne sommes sortis qu’à  17 heures. » Là , elle comprend que des rebelles ont pris Gao. « Ils se pavanaient sur des pick-up. Parmi eux, il y avait des enfants d’à  peine 12 ans. » Hadizatou reconnaà®t même quelques-uns de ses anciens élèves. En se remémorant cet épisode, elle balance nerveusement la clé de sa chambre : « J’avais la peur au ventre, J’ai vraiment failli partir. » à€ cet instant o๠tout vacille, elle pense tout de même à  cacher chez elle les livres de l’école, avant qu’ils ne tombent dans les mains des intégristes. La banque, comme les autres institutions ont été pillées. Pour envoyer ses deux derniers fils à  Bamako, chez leur sœur, elle doit faire appel à  la solidarité de la famille. Malgré des conditions de vie difficiles, dans une ville o๠tout manque, Hadizatou Hamzata Maà¯ga prend la décision de rester : « Je n’allais pas quitter l’endroit o๠je suis née pour ces moins que rien ! » « Le travail de réconciliation sera difficile » Elle continue d’exercer son métier dans une école désertée par plusieurs de ses collègues. s’ils n’ont jamais imposé de cours de religion, les intégristes ont exigé une séparation des sexes : « Il n’y avait pas assez de maà®tres pour diviser les classes. Alors, on a alterné, dans la même salle, des rangées de filles et de garçons. Nous y étions obligés, sous menace de corrections. » La mise en application de la charia, que l’on a entrevue d’ici à  travers quelques images, l’enseignante la confirme : « Après avoir démoli les bâtiments des services publics, ils se sont attaqués aux bars. Et ils ont coupé, à  plusieurs reprises, la main de voleurs. » Les femmes sont dans leur ligne de mire : « Certaines ont été cravachées parce qu’elles s’étaient baignées, nues, dans le fleuve, ou qu’elles ne s’étaient pas assez couvertes pour aller au marché. » Une situation inédite pour cette ville qui a toujours connu un islam modéré. Un jeune reprend, un jour, Hadizatou sur son voile mal ajusté : « Je lui ai rétorqué que je pratiquais la religion bien avant sa naissance ! Il s’est tout de suite excusé. » Puis elle évoque douloureusement le cas de l’une de ses élèves de 16 ans, violée par les rebelles : « Elle n’a pas remis les pieds à  l’école depuis. Elle dit qu’elle ne peut plus s’asseoir parmi ses camarades. » Pendant près de dix mois, la survie s’organise, jusqu’à  l’annonce du début de l’opération Serval. Des semaines pendant lesquelles Hadizatou espère, mais tremble aussi beaucoup : « Après l’attaque de Konna, les islamistes ont coupé les réseaux. Il n’y avait plus de téléphone, plus de télé, plus de radio. » Aujourd’hui, les islamistes ont fui Gao et les militaires continuent de sécuriser la ville. Mais les plaies sont vivaces et le calme, fragile. Les troupes françaises ne comptent maintenir au Mali qu’un petit effectif, et cela inquiète Hadizatou : « Nous ne voulons pas que les Français partent ! Il faut que nos militaires soient correctement formés pour prendre la relève. » Elle a conscience que la page sera difficile à  tourner : « Les islamistes ont humilié nos femmes, ils en ont épousé certaines, puis sont partis, les laissant parfois enceintes. Elles sont mal acceptées parce qu’elles ont pactisé avec l’ennemi. Le travail de réconciliation, au sein de la ville et en dehors, est possible, mais il va être très long. »

Maiga Sina Damba : « Malgré les menaces, je me battrai »

Après l’arrestation avortée de la nouvelle DG de l’APEJ grâce à  la farouche résistance de ses collaborateurs, l’Association des jeunes volontaires s’est mêlée à  la danse. Ils sont plus d’une centaine de jeunes à  répondre à  l’appel de ce regroupement pour prendre part au sit-in qui a remplacé la marche de protestation initialement prévue. «Â Nous exprimons notre solidarité à  Madame Maiga Sina Damba et nous l’encourageons à  accomplir ses missions à  la tête de l’APEJ », ont-ils clamé ce mercredi matin devant les locaux de l’agence. Plusieurs rumeurs circulaient dans la ville de Bamako depuis ce mardi après-midi, concernant cette affaire. Nombreux sont ceux qui annonçaient la détention de Mme Maà¯ga à  Kati après son interpellation musclée. Mais, cette dernière a démenti ces informations en se présentant devant les manifestants venus la soutenir. «Â Malgré les menaces dont je fais l’objet, je me battrai pour avoir le moral afin de mener à  bien ma mission » a-t-elle déclaré aux jeunes massés devant ses bureaux avec des banderoles demandant que la lumière soit faite sur «Â l’agression de l’APEJ »Â… Tentaive d’intimidation Pour rappel, des hommes armés, la plupart en tenue civile, ont fait irruption dans les bureaux de la Direction générale de l’APEJ mardi 27 novembre et tenté d’enlever la nouvelle DG nommée il y a seulement un mois. Cette dernière qui venait pour sa prise de fonction a été brutalement précipitée au bas de l’escalier qui mène à  son bureau. C’’est le personnel du service qui s’est interposé, empêchant que la Directrice ne soit emmenée par ces personnes qui n’ont présenté aucun document justifiant une interpellation quelconque. Après le sit-in, le personnel de l’APEJ a lu une déclaration disant toute leur tristesse face aux évènements de la veille. Pour le Secrétaire général du comité syndical qui a ouvertement condamné la tentative d’enlèvement de sa nouvelle patronne, «Â la sécurité des travailleurs et de l’ensemble des maliens doit demeurer une priorité du Gouvernement ». C’’est pourquoi, ajoute-t-il, «Â nous demandons que lumière soit faite sur cet acte odieux et que ses auteurs soient traduits en justice ». Namory Mamby Keà¯ta a, au terme de la déclaration, laissé entendre que «Â le personnel restera vigilant et ne tolérera plus aucun acte de violation ou de perturbation d’o๠qu’il vienne ». La thèse d’un complot contre la nouvelle chef est difficilement réfutable dans la mesure o๠cette dernière a eu du mal de prendre fonction. La mauvaise volonté du DG sortant, Issa Tiéman Diarra, à  céder sa place a été confirmée par le personnel. Selon des témoignages, l’ancien DG serait de mèche avec les auteurs de l’agression de ce mardi. Ces derniers, qui seraient liés aux militaires de Kati, lui auraient promis de lui restituer son fauteuil. Ce qui justifie les acrobaties et multiples reports observés pour la passation de service.

Oumar Maïga, président du CNJ : « Les anciens vice-présidents devront répondre de leurs actes »

Comment se porte le CNJ ? Oumar Maà¯ga  : Le CNJ se porte à  merveille. Le comité exécutif issu du congrès extraordinaire du 19 mai se porte bien également et reste concentré sur le chantier du changement. Nous ne le répéterons jamais assez, C’’est à  la suite d’un constat d’échec enregistré par l’ancien bureau que nous en sommes arrivés là . l’ex-bureau a foulé au pied toutes les dispositions des textes du CNJ. C’’est pourquoi nous avons tenu un congrès extraordinaire afin de séparer le bon grain de l’ivraie. Pourquoi avez-vous évacué le siège que vous aviez semble-t-il occupé de force dans la foulée du coup d’Etat du 22 mars 2012 ? Après le Congrès extraordinaire il a fallu se prévaloir tout de suite d’une légitimité en prenant le siège. Ce que nous avons fait avec succès, et avec le concours de l’ensemble de la jeunesse malienne. Jusqu’à  l’heure o๠je vous parle le siège nous revient, même si l’actuel ministre de la Jeunesse Hamèye Founé nous a demandé de le libérer un moment, le temps qu’un meilleur règlement de la crise soit trouvé. Croyez-vous en à  la stratégie employée par le nouveau ministre de la Jeunesse ? Nous faisons entièrement confiance à  cet homme. C’’est un légaliste. Nous estimons qu’il est en possession de tous les éléments nécessaires pour trancher dans cette affaire. Il nous a reçu et nous a dit qu’aujourd’hui, la jeunesse doit parler d’une même voix. Il a demandé aux deux camps de désigner 5 membres afin de constituer une commission de médiation pour élaborer un plan de sortie de crise. J’avoue qu’avec l’actuel ministre, nous sommes réconfortés dans notre position. Tendrez-vous la main aux membres de l’ancien bureau ? J’ai eu à  le dire et le redire. Nous sommes un bureau inclusif. Mais nous ne travaillerons qu’avec des jeunes valables, se trouvant dans la fourchette d’âge (entre 18 et 35 ans), et qui sont exemptes d’une quelconque moralité douteuse. Aussi nous nous battrons pour que le bureau ne dépasse pas les 23 membres, comme le demandent le règlement. Il faut souligner qu’il y a des gens de l’ancien bureau qui n’étaient pas écoutés, et qui étaient victimes de la gestion clanique qui y avait cours. Nous serons prêts à  les recevoir pour qu’ensemble nous travaillions afin d’aider la jeunesse malienne à  s’informer, à  s’épanouir et s’encadrer. Quel est votre avis sur la récente radiation massive de fonctionnaires ? Le ministre de la Fonction publique est à  féliciter pour cette action. Il mérite le soutien et l’accompagnement de tous les Maliens pour ce travail de titan qu’il abat. On ne devient fonctionnaire d’un Etat que par voie de concours. Ceux-qui sont rentrés dans la fonction publique par la fenêtre seront défenestrés. Il ne s’agit pas seulement de radier ces gens, il faut surtout situer les responsabilités. A savoir, qui est à  la base de tout ça ? Loin de moi toute idée de régler des comptes, mais il faut souligner que l’ancien bureau du CNJ est pour quelque chose dans cette affaire. La preuve, ses trois vice-présidents font partie des agents radiés. Ils doivent répondre de leurs actes. Quelle est l’opinion du CNJ à  propos du MNLA, qui a récemment renoncé à  l’indépendance ? Les gens du MNLA ont commis les pires atrocités que le Mali a jamais connu. Ils ont tiré sur des civils au Nord, égorgé des officiers maliens. Parce qu’ils sont aujourd’hui aux abois, ils viennent nous parler d’autodétermination, de dialogue. Nous ne devons nullement l’accepter. Le stade des négociations est révolu. Nous en appelons à  la vigilance des uns et des autres. J’invite la CEDEAO à  libérer nos armes. Nous comptons sur notre armée pour libérer le Nord.

Oumar Maïga, CNJ: « Le nouveau bureau n’a rien à voir avec l’ex-junte »

Journaldumali.com : que propose le CNJ pour une sortie de crise ? O Maà¯ga : Pour sauver ce pays, il faut aller à  une concertation nationale souveraine. Elle mettra face à  face toutes les forces vives de Nation. Nous réitérons tout notre soutien aux autorités en place dans le cadre de l’organisation dans un bref délai d’une concertation nationale. Ces assises permettront d’aboutir à  une décision souveraine qui fera l’objet d’application immédiate. Que pense le CNJ de la formation d’un nouveau gouvernement ? Permettez-moi de vous dire que le pays n’a pas besoin de ça. Aujourd’hui, tout ce qui sera fait en dehors d’une concertation nationale souveraine est nul et non avenu. Quelque soient les difficultés liées aux clivages et aux intérêts, les Maliens doivent s’asseoir et se parler pour une issue honorable. Seul l’intérêt du pays devrait compter. Le pays s’est retrouvé dans cette situation par la faute de quelques groupuscules qui ont sapé l’intérêt général au profit des leurs. Nous sommes voulons, nous demandons cette concertation nationale. Et nous réitérons notre soutien aux forces armées et de sécurité du Mali dans le cadre de la libération du nord. On pourrait penser que vous êtes proches de l’ex junte de Kati qui avait proposé cette concertation. Qu’en dites-vous ? s’il y a une main invisible derrière ce bureau, ça ne peut être que la main de la jeunesse malienne. Ce bureau est adossé à  des convictions qui ne visent que l’intérêt de la jeunesse malienne o๠qu’elle soit. C’’est pourquoi nous avons été investis par nos camarades lors du congrès extraordinaire, afin que le CNJ sorte enfin de cercle vicieux de la politique politicienne. Un bureau politisé, on n’en veut plus à  la tête de notre structure.

ORTM: Qui veut salir Aïssata Ibrahim Maïga?

On a l’habitude de dire que l’ORTM est une boite dangereuse, que les gens qui y exercent ne s’aiment pas. Ils tentent même, semble t-il, de s’éliminer par des moyens occultes. La semaine dernière, C’’est la méchanceté qui s’est manifestée à  Bozola envers une jeune journaliste, Aà¯ssata Ibrahim Maà¯ga, celle-là  même qui s’invite souvent dans nos salons à  20 heures. Son seul tort est d’avoir été désignée par le Premier ministre pour couvrir la mission qui l’a conduit à  Alger et à  Paris, au détriment de son collègue désigné par Bally Idrissa Sissoko. Il est vrai que le choix de la direction de l’ORTM devrait être primordial. Lorsque le chef du gouvernement outrepasse cette décision, on doit le dénoncer. Mais de là  à  faire des insinuations inacceptables, voire tendancieuses, concernant le P.M et la jeune journaliste, il y a un pas que beaucoup n’ont malheureusement pas hésité à  franchir. Certes, Aà¯ssata Ibrahim Maà¯ga est une charmante demoiselle. Mais, alors que le régime défunt faisait exactement la même chose, personne à  l’ORTM ne s’est jamais indigné de la situation. Qui ne sait pas que Saba Sissoko était l’unique journaliste de l’ORTM à  couvrir toutes les activités, missions et voyages de l’ex Première dame, Mme Touré Lobbo Traoré?. Qui ne sait également que Salif Sanogo était attitré pour les activités de l’ancien Président ATT? La cerise sur le gâteau fut même sa nomination à  l’Ambassade du Mali à  Washington. Le même Salif Sanogo était le journaliste préféré de l’ancien ministre du Tourisme, N’Diaye Bah, lequel le désignait automatiquement pour tous les festivals et expositions, à  l’intérieur comme à  l’extérieur du pays. Personne à  Bozola n’a dénoncé en son temps ces «pratiques injustes». Aujourd’hui, parce que le P.M désigne son journaliste préféré, on y voit quelque chose de douteux, pour la simple et bonne raison que C’’est une femme. Mon Dieu! Respectons davantage ces dames, surtout les journalistes femmes et ne voyons pas le Diable partout! Aà¯ssata Ibrahim Maà¯ga est une femme et une journaliste respectable. Ne cherchons donc pas à  la détruire. Elle est en outre très jeune, bien formée professionnellement, et peut apporter beaucoup à  notre pays, en contribuant à  donner une image positive de notre presse, et non le contraire. Qu’elle garde la tête sur les épaules et les pieds sur terre, pour ne pas se laisser distraire par ces élucubrations malveillantes. Qu’elle continue à  faire son travail, y compris sans renoncer à  l’avenir à  une autre mission éventuelle avec le P.M. Comme le dit Jean-Paul Sartre: «l’enfer, C’’est les autres».

CNJ : Vers une nouvelle scission ?

A peine remis de la crise qu’il traversait, le Conseil National de la Jeunesse réconcilié (CNJ) semble rentrer dans une nouvelle période difficile. Des délégués venus de tout le Mali hormis les trois du nord (Gao, Tombouctou, Kidal) se sont réunis à  Bamako ce week-end. Leur porte parole, Moussa Sow, a indiqué que « l’heure est venue pour la jeunesse malienne de reprendre toute sa place dans le développement socio économique du pays. C’’était « prévisible » Ce Congrès doit être perçu comme le point culminant d’une crise qui ne date pas d’aujourd’hui. l’on se rappelle qu’une querelle de leadership, consécutive au renouvellement de l’ancien bureau, a, en 2010, secoué le CNJ. Ladite crise avait été désamorcée grâce à  l’implication des autorités maliennes qui n’ont ménagé aucun effort pour que l’entente revienne. Mais il semble qu’elle ne fut que de façade. Les raisons évoquées par ces jeunes pour la tenue de ce congrès extraordinaire du CNJ sont entre autres : la politisation du bureau du CNJ, la violation du texte statutaire du CNJ et la limite d’âge (35 ans) qui frappe beaucoup de jeunes du bureau d’Abdoulaye Touré. Le président de la commission de crise, Mody Samaké, a fustigé le bureau Touré qui a soutenu par exemple de projet de réforme constitutionnel du président ATT. « Ce bureau s’était politisé », explique-t-il en ajoutant que l’ancien bureau a fait que la représentativité des jeunes dans les structures publiques n’est plus une réalité. « Nous ne sommes pas là  en mission commandée. Mais nous sommes là  pour recadrer les missions du CNJ afin que la crise qui secoue notre organisation soit jugulée ». Election express Cinq minutes de concertations auront suffit pour qu’il ait un consensus autour du nouveau président. En effet, C’’est Oumar Maà¯ga qui présidera désormais aux destinées de la plus haute instance de la jeunesse malienne. Fort de 23 membres, le nouveau bureau qu’il préside, sera sans doute confronté à  un problème de légitimité. l’ «héritier» de Abdoulaye Touré, élu par les délégués du congrès, a promis de rendre visite aux jeunes du nord Mali pour exprimer leur solidarité. « Nous sommes là  parce que l’autre CN a lamentablement échoué. C’’était un bureau de farfelus, de corrompus, de malhonnêtes » a-t-il déclaré. Bras de fer inévitable l’ancien bureau du CNJ n’est pas prêt à  capituler. Les membres du bureau Touré continuent leurs activités, comme si de rien n’était. Il faut cependant noter qu’Abdoulaye Touré est porté disparu depuis l’éclatement de la crise socio-politique le 22 mars dernier. Pour s’enquérir de sa position, nous avons pu joindre son vice président, Alioune Gueye. Selon lui, cette méthode du congrès extraordinaire des jeunes n’est ni démocratique, ni républicaine. « Nous ne savons pas qui sont les commanditaires de ce congrès. Mais après avoir eu l’information, J’ai sillonné toutes les communes de Bamako et contacté toutes nos structures de bases à  l’intérieur du Mali qui ont confirmé ne pas être au courant de la mise en place de ce bureau parallèle. Nous sommes dans une situation o๠la priorité est de libérer les régions du nord Mali et non de créer le désordre. Dans les jours à  venir, nous vous édifierons à  travers une conférence de presse», a-t-il expliqué.

 » Oui au dialogue, non au partage du territoire ! « , dixit Soumeylou Boubèye Maiga

Après les révélations concernant la tuerie d’Aguelhoc, le 24 janvier, au Nord-Mali, faite sur RFI par le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, à  son retour de Bamako, C’’est au tour du ministre malien des Affaires étrangères, Soumeylou Boubèye Maà¯ga d’expliquer ce qui s’est passé. Il était l’invité de Christophe Boisbouvier, ce mardi 14 février 2012. Soumeylou Boubeye Maiga, (concernant) le massacre d’Aguelhoc, le 24 janvier dernier, on parle de plus de 60 militaires maliens faits prisonniers et exécutés, est-ce que vous confirmez ? Soumeylou Boubeye Maiga : Oui, je confirme qu’à  Aguelhoc, il y a eu plusieurs dizaines de soldats qui ont été faits prisonniers, qui ont été ligotés les mains derrière le dos, et achevés par une balle dans la tête. Il y avait là , clairement, la signature des groupes salafistes qui setrouvaient donc impliqués aux côtés du mouvement qui prétend se battre pour l’indépendance de l’Azawad. Et donc, nous avons envoyé une commission d’enquête, qui esten train de recueillir différents témoignages et rassembler, compléter, les preuves que nous avons déjà , pour voir quelles suites judiciaires éventuellement réserver à  cette situation qui est totalement inacceptable au plan national comme au plan international. RFI : Alors le MNLA reconnaà®t avoir attaqué Aguelhoc le 24 janvier, tout en affirmantqu’il n’a tué aucun prisonnier. S.B.M : Ce que moi je relève, C’’est d’abord les massacres qui ont eu lieu. Et je relève aussique le MNLA ne s’est pas démarqué de ces atrocités. Tous ces groupes, en fait, sont imbriqués les uns dans les autres et passent d’un théâtre à  un autre et s’unissent pour combattre l’Etat. RFI : Les rebelles touaregs du MNLA affirment qu’ils n’ont rien à  voir avec les salafistes d’al-Qaà¯da au Maghreb islamique, Aqmi. S.B.M. : Vous savez, ce sont des affirmations qui sont toujours faciles à  tenir. Ce que moi je relève, C’’est ce qui se passe sur le terrain. Maintenant, il est évident que la lutte contre Aqmi a été présentée comme un prétexte pour solliciter des soutiens ici et là , et prétendre qu’eux, ils pourraient combattre les salafistes mieux que l’Etat, et que cela a pu leur bénéficier à  un moment ou à  un autre. Mais aujourd’hui, je pense que tout le monde réalise la dérive. RFI : Donc pour vous, le discours anti Al-Qaà¯da des rebelles touaregs du MNLA, C’’est pour séduire les occidentaux, notamment les Français, mais que cela ne tient pas laroute ? S.B.M. : Mais cela ne tient pas du tout la route ! Vous savez qu’il y a des équipes comme ça,qui peuvent tirer profit du drame des otages. Mais ça ne tient pas la route ! Et l’explosion de la violence que nous connaissons, n’aurait jamais été possible s’il n’y avait pas eu l’arrivée sur notre sol, d’éléments et de matériel venus d’ailleurs. RFI : De matériel venu de Libye? S.B.M. : Venu de Libye en particulier, oui. D’ailleurs, ceux qui agissent aujourd’hui au nom du mouvement en question, sont des personnes venues de Libye, avec la prétention même de conduire une révolution armée sur le sol malien. RFI : Depuis les années 1960, les rebelles touaregs n’ont jamais massacré des militaires maliens faits prisonniers. Pourquoi le feraient-ils aujourd’hui ? S.B.M. : C’’est dû au fait, aussi, que C’’est une revendication qui ne repose sur aucune base populaire. Et probablement qu’un des calculs, C’’était d’entraà®ner aussi les forces gouvernementales dans des actions de violence contre les populations. Dieu merci, jusqu’à ce jour, il n’y a aucune bavure de la part de l’armée malienne contre des citoyens maliens. RFI : Vous avez envoyé sur place une commission d’enquête. Est-ce que ces exécutions sommaires ne risquent pas de créer des tensions entre communautés ? S.B.M. : Non, ces responsables ne sont pas des communautés. Les responsables sontconnus. Donc le moment venu, une fois que les résultats de cette commission seront à  la disposition du gouvernement, nous verrons les suites judiciaires, au plan national comme auplan international. RFI : Donc vous ne craignez pas de représailles contre l’Etat ? S.B.M. : Non. Vous savez, il y a eu des manifestations autour de Bamako, en particulier à  Kati qui est ville-garnison dans le nord d’o๠venaient la plupart des militaires, ceux qui ontété victimes. Ces manifestations-là  ont été circonscrites. Malheureusement, cela a pu donnerlieu aussi à  des débordements qui ont été clairement condamnés par le gouvernement. Et cela peut, malheureusement aussi, conduire plusieurs de nos compatriotes à  céder à  la propagande et à  céder à  la panique. Et aujourd’hui, nous essaierons de faire en sorte quetous nos compatriotes qui se retrouvent en dehors des frontières, puissent revenir dans la confiance. Et ceux qui sont déjà  revenus, ont pu constater qu’il n’y avait pas de ressentiment, parce que la force de notre nation, C’’est l’unité dans sa diversité. RFI : Mais tout de même, le sujet n’est-il pas très sensible ? Et n’est-ce pas pour cela que vous avez retenu l’information d’Aguelhoc pendant plusieurs jours ? S.B.M. : Oui, sur ces questions, on attend toujours ce type de communication. Mais nous,nous avions voulu préserver la divulgation de ces faits, jusqu’à  en avoir une maà®trise totale,et jusqu’à  pouvoir informer les familles, après avoir identifié les victimes. Or,malheureusement, vous savez qu’aujourd’hui il y a plusieurs canaux de communications possibles, et les images ont circulé en dehors du contrôle du gouvernement et nous avons dû, après, agir pour rattraper les débordements qui pouvaient être liés à  ces images-là . RFI : Est-ce que l’élection présidentielle est toujours fixée à  fin avril ? S.B.M. : Oui, pour le moment, même si aujourd’hui, la priorité pour nous C’’est de ramener la sécurité. Et dans tous les cas de figure, même si d’aventure les dates que nous avions déjà fixées n’étaient pas possibles pour telle ou telle raison objective, notre Constitution nous offre assez de clés pour la poursuite des procédures démocratiques. RFI : C’’est-à -dire que le premier tour qui était fixé au 29 avril pourrait être repoussé de plusieurs semaines ? S.B.M. : Je ne le sais pas. En 1992, nous avions connu la même situation. Et à  un momentdonné, nous avions dû repousser de quelques semaines les élections législatives. Cette fois-ci, je pense que le moment venu, tous les acteurs concernés feront l’évaluation de la situation. Mais il n’y a aucun risque parce que les dispositions de notre Constitution nousoffrent assez de marge de manœuvre pour éviter toute rupture constitutionnelle. RFI : Après la tuerie d’Aguelhoc, est-ce que le dialogue est encore possible ? S.B.M. : Oui, nous restons ouverts au dialogue. Oui, pour le dialogue et pour tout ce qui peut toucher au partage du pouvoir et sur des bases transposables à  l’ensemble du pays, mais non à  tout partage du territoire.

Nord du Mali : « Situation sous-contrôle »

En visite en Mauritanie, une semaine après les attaques dans les villes de Ménaka, Tessalit et Aguelhok, Soumeylou Boubèye Maà¯ga a déclaré que l’armée avait la situation sous contrôle dans le septentrion. «Toutes les villes du nord du Mali sont sous le contrôle de l’armée malienne », a-t-il déclaré à  la presse en marge d’une réunion sur la sécurité au Sahel rassemblant des ministres de la Mauritanie, du Mali, du Niger et de l’Algérie – dits « pays du champ » – ainsi que des délégués du Nigeria. Les 17 et 18 janvier dernier, les villes de Ménaka, Aguelhok et Tessalit, situées au nord-est du pays étaient attaquées par des rebelles touareg. Elles seront reprises quelques heures plus tard par l’armée, après de violents affrontements qui ont fait 47 morts. Selon un communiqué diffusé jeudi dernier par le ministère malien de la Défense, les assaillants ont subi des pertes lourdes, 35 morts dans leurs rangs à  Aguelhoc, dix à  Tessalit, tandis que deux soldats ont été tués dans ces deux localités. Les assaillants ont été présentés par le gouvernement comme des combattants rentrés récemment de Libye et des membres du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), organisation politico-militaire née fin 2011 de la fusion de groupes rebelles touareg. « Il y a des groupes qui ont des revendications qu’ils essayent de porter par les armes et par la violence », alors que « toutes ces revendications peuvent s’exprimer sans recours aux armes et sans recours à  la violence », a ajouté le ministre Maà¯ga pour qui « l’Etat malien est prêt à  écouter, mais il n’est pas prêt à  accepter des actions qui peuvent être de nature à  menacer la stabilité et la sécurité du pays, l’unité du Mali et son indivisibilité sont garanties ». Des «réponses à  des impatiences et des attentes » seront bientôt données, a-t-il ajouté dans pour autant préciser quelles mesures étaient envisagées. Il y a un mois, le gouvernement du Mali a adopté des projets de loi créant les provinces de Taoudéni et Ménaka, dans le cadre d’un programme de redécoupage territorial visant à  porter, sur cinq ans, le nombre de régions administratives de huit actuellement à  19. l’objectif est de renforcer la présence administrative et militaire dans ces zones qui sont aujourd’hui un peu livrées à  la merci de bandes armées qi tentent par tous les moyens d’y imposer leur loi.

Zalihatou S Maiga Miss ORTM 2011

Le Comité syndical de l’Office de la radiotélévision du Mali (ORTM), en partenariat avec Sotelma- Malitel, et le concessionnaire « Afrique Motors » a organisé la nuit du samedi 3 décembre 2011 la finale de l’élection Miss ORTM. C’’était au Centre International de Conférence Bamako (CICB) devant un public majoritairement composé des parents amis et supporteurs des jeunes candidates venues de toutes les régions du Mali et de la diaspora malienne de France. La soirée était présidée par Sidiki N’Fa Konaté, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement , en compagnie de David Sagara ministre délégué de la décentralisation. Elle s’est déroulée en présence du chef de cabinet du ministre de promotion de l’enfant de la femme et de la famille , et celui du ministre de la communication Rokia Cissé. l’élection Miss ORTM de cette année est placée sous le signe de la paix et de la bonne organisation des élections libres transparentes et crédibles. Les différentes postulantes ont chacune tour à  tour défilé devant les membres du jury et le public dans différents vêtements pour convaincre de leur beauté, élégance, démarche et éloquence. En plus de la présentation en costume traditionnel, chaque candidate s’ est exprimée dans une langue nationale officielle et même anglais . Les questions posées cette année aux candidates ont trait aux élections apaisées , à  l’emploi, l’excision, entre autres. Au final, Lélia Touré âgée de 18 ans , la représentante de la région de Gao a été élue deuxième dauphine. Elle a reçu un million de FCFA. La représentante , Sindia Boni, de la rcgion de Mopti est élue première dauphine. Agée de 18 ans , elle mesure 1,75 pour 50 kg. Elle a reçu 1,5 million FCFA. Le prix de la meilleure tenue traditionnelle a été offerte à  la miss de Sikasso pour sa conformité à  la tenue du terroir. Bamako remporte le titre C’’est la Miss de Bamako, portant le n° 6, Zalihatou S Maiga qui a remporté le titre convoité de Miss ORTM en récoltant 394 points au vote du jury. La plus belle fille du Mali de cette année 2011 a 21 ans, mesure 1,76 mètre et pèse 50 kilogrammes. Elle remporte une automobile d’une valeur de 6 millions de FCFA offerte par le concessionnaire Afrique Motors, plus de nombreux autres présents. Mais avant elle avait remporté le prix d’éloquence à  hauteur 200 000 Fcfa, un prix offert par le ministre de la communication et porte parole du gouvernement , Sidiki N’Fah Konaté. Fraichement élue , Zalihatou s’est adressée au public en félicitant “toutes les candidates d’être courageuses. C’’est peut-etre la chance qui m’a sourit. Je salue mes parents qui m’ont soutenu et accepté ma participation à  ce concours miss ORTM”. Pour le ministre de la communication qui a félicité la miss, les autres aussi n’ont pas démérité. Le concours Miss ORTM miss devient une mine pour détecter de nouveaux talents. Les agences de voyages, et autres agents de tourismes peuvent y découvrir de nouvelles recrues, déja habituées à  affronter le public.

Mali-Côte d’Ivoire, ça va mieux

Refroidis par les évènements postélectoraux en Côte d’Ivoire (o๠le Mali a refusé de soutenir ouvertement le président Ouattara contrairement au Sénégal ou au Nigéria), les rapports entre les deux pays qui étaient devenus relativement tendus. Mais depuis la visite, les 5 et 6 août derniers, du patron de la diplomatie malienne chez le voisin, tout semble redonner confiance pour un nouveau départ dans les échanges politiques et économiques entre les deux Etats. « Une visite fructueuse » Reçu en audience par le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, le ministre Soumeylou Boubeye Maà¯ga, a eu des échanges fructueux avec celui-ci. Le chef de diplomatie malienne était porteur d’un message du président Amadou Toumani Touré à  son homologue ivoirien dans le cadre du réchauffement des rapports de coopération bilatérale entre les deux pays. Pour cette visite de deux jours, le ministre Maà¯ga était accompagné de son homologue malien de l’Energie et de l’Eau, M. Habib Ouane et d’une forte délégation composée d’une vingtaine de représentants des services techniques de l’Etat et du secteur privé. Au cours d’une audience de près d’une heure au Palais du Plateau, le président Alassane Ouattara et l’envoyé spécial du président ATT ont fait un large tour d’horizon de la coopération bilatérale ivoiro-malienne. Les deux personnalités ont aussi échangé sur les voies et moyens de renfoncement et de consolidation de cette coopération. Soumeylou Boubèye Maà¯ga a profité de cette rencontre avec le numéro un ivoirien pour exprimer au chef de l’Etat ivoirien la compassion du peuple et du gouvernement du Mali suite au tragique accident de la circulation survenu le vendredi 5 août 2011 à  Abidjan, qui a coûté la vie à  plusieurs dizaines de personnes, faisant par ailleurs de nombreux blessés. A sa sortie d’audience, M. Soumeylou Boubèye Maà¯ga s’est exprimé devant la presse ivoirienne: « Je suis venu exprimer la solidarité et la fraternité du Mali à  l’endroit du peuple frère de Côte d’Ivoire après les douloureux évènements que ce pays a connus » a-t-il déclaré. Pour le ministre malien des Affaires étrangères, « le Mali soutient de manière indéfectible le processus de normalisation en cours en Côte d’Ivoire ». « Le dénouement de la crise ivoirienne a permis, assurément, d’abréger la souffrance du peuple ivoirien et de préserver de nombreuses vies humaines, en particulier au sein de la communauté malienne très représentée dans ce pays voisin » dira-t-il encore. Le ministre malien a exprimé sa foi dans les relations inaltérables existant entre Maliens et Ivoiriens ainsi que sa conviction et la vitalité de l’axe Bamako-Abidjan eu égard à  la volonté politique commune manifeste des présidents Alassane Ouattara et Amadou Toumani Touré. A cet égard, le chef de la diplomatie malienne a souhaité que la Côte d’Ivoire retrouve son rang de locomotive économique de la sous-régionale et a annoncé que nos deux pays vont œuvrer, de concert, au raffermissement de leur coopération dans le domaine des transports, de l’énergie, de l’industrie et du commerce. A la presse, le ministre Maà¯ga a aussi indiqué que le Mali se sent concerné de très près par tout ce qui touche à  la Côte d’Ivoire. « Nous avons une part de nous même dans ce pays », dira-t-il en référence à  l’importante communauté malienne y vivant. Sur la question précise de la réconciliation nationale, l’hôte du jour a assuré ses interlocuteurs de la disponibilité du Mali à  partager avec la Côte d’Ivoire son expérience en matière de gestion de situation de post-conflit. Les échanges économiques au C’œur des débats l’aspect économique a occupé une bonne partie de cette visite malienne en Côte d’Ivoire. Avant l’audience chez le président Ouattara, Soumeylou Boubèye Maà¯ga avait co-présidé avec son homologue ivoirien Daniel Kablan Duncan, une séance de travail élargie aux délégations des deux pays. Cette rencontre était destinée à  examiner les entraves à  l’essor des échanges économiques et commerciaux entre les deux pays, et à  préconiser les solutions appropriées. A l’issue de cette réunion, les deux pays ont convenu d’importantes mesures relatives, entre autres, à  l’amélioration de la fluidité sur le corridor Abidjan-Bamako, à  la participation des opérateurs économiques maliens dans la gouvernance des activités portuaires d’Abidjan et de San Pedro, à  l’interconnexion des réseaux électriques. Sur ce point, un accord y relatif a été signé entre le ministre Habib Ouane et son homologue ivoirien. En Côte d’Ivoire, il a été aussi question de la création de zones franches, d’indemnisation des opérateurs économiques maliens ayant subi de préjudices liés à  la crise ivoirienne, et de réactivation des cadres institutionnels de coopération existant entre les deux pays. C’’est donc très satisfaite que la délégation malienne est rentrée ce samedi 6 août à  Bamako. Au niveau du ministère malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, on qualifie cette visite d’historique et de nouveau départ dans la coopération entre les deux Etats.

Diplomatie : Soumeylou Boubèye Maiga fait des merveilles

La concrétisation de cette rencontre doit au dynamisme du nouveau ministre des Affaires étrangères, Soumeylou Boubeye Maà¯ga. Nommé en avril dernier dans le gouvernement de Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, le nouveau patron de la diplomatie malienne a multiplié ses dernières semaines les déplacements dans plusieurs pays. D’abord en Algérie o๠il était porteur d’un message du chef de l’Etat Amadou Toumani Touré auprès de son homologue Bouteflika. Cette visite, que le diplomate a qualifié de fructueuse à  son retour à  Bamako, a permis de réchauffer les liens entre le Mali et l’Algérie après des années de brouille. Bamako a eu des différences d’approche avec Alger et Nouakchott dans la lutte contre AQMI. Qui reprochait au Mali «Â sa passivité » dans ce domaine, surtout après la libération des prisonniers d’Aqmi contre celle du français Pierre Camate. Les récentes visites de Soumeylou Boubèye Maiga ont donc permis de vider «Â ce contentieux » et de repartir sur de nouvelles bases de coopération sécuritaire. Le bâton de pèlerin emprunté par chef de la diplomatie malienne l’a aussi conduit en Mauritanie, au Burkina Faso, et récemment à  Paris, o๠il a eu des «Â échanges enrichissants » avec son homologue français Alain Juppé. A toutes ces visites, la question de la sécurité a occupé le centre des rencontres. La rencontre des ministres le 20 mai prochain constitue en effet le fruit du dynamisme impulsé par le ministre Maà¯ga à  la diplomatie malienne, et à  la lutte contre Al-Qaà¯da au Maghreb. Vers une lutte plus efficace Longtemps annoncée par le président Amadou Toumani Touré, notamment dans ses discours à  la nation, la réunion des chefs d’Etat de la zone sahélo-saharienne a été au centre des préoccupations. « Avec les pays de la bande sahélo-saharienne nous voulons approfondir nos relations et faire de nos pays des axes principaux de la lutte contre l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne », a déclaré un responsable du ministère malien des Affaires étrangères. AQMI, qui a ses racines en Algérie, dispose également de bases au Mali o๠elle opère dans plusieurs pays du Sahel (Niger et Mauritanie en particulier). Elle ratisse par des attentats, procède à  des enlèvements (essentiellement d’Occidentaux) et se livre à  divers trafics. Comment apporter une solution à  cette épineuse question ? La rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays de la bande sahélo-saharienne devrait baliser le terrain de la réunion des chefs d’Etat. Ceci constitue véritablement un symbole dans la lutte des pays contre l’insécurité sur la bande. «Nous avons décidé de rompre avec le discours de victimisation qui a prévalu jusqu’à  présent», avait déclaré mardi soir le ministre Maà¯ga sur le plateau de « TV5 Monde » en annonçant la détermination du Mali et de ses voisins à  faire face à  la question de l’insécurité au Nord.

Hamchétou Maiga, l’étoile du Basket féminin

Capitaine de l’équipe nationale du Mali, Hamchétou a été élue meilleure joueuse lors de la 20ème édition du championnat d’Afrique des Nations féminin en 2007 à  Dakar. Elle s’est fait distinguer à  travers sa vivacité et sa grande éfficacité dans le marquage des trois points. Pour rappel, le Mali avait battu le Sénégal (63-56) lors de la finale disputée au stade Marius Ndiaye à  Dakar. C’est aux dépens du pays organisateur, le Sénégal (63-56), que le capitaine de l’équipe du Mali, Hamchétou Maà¯ga, a été élue, meilleure joueuse du 20ème Championnat d’Afrique des nations (CAN) de basket-ball (Dames) remportée à  Dakar, par son pays. Ce qui l’a fait figurer dans l’équipe-type du tournoi (Top 5 majeur) comptant également Carla Dasylva (Mozambique), Djéné Diawara (Mali), Christina Andrade (Angola) et Aya Traoré (Sénégal). Après la Can féminine, elle a attéri en Tchécoslovaquie. Le club champion de la République tchèque de basket-ball féminin, Brno, a engagé Hamchétou Maà¯ga, ex-joueuse de l’équipe française de Mondeville et de Houston aux Etats-Unis pour deux saisons. La Malienne est la troisième recrue étrangère de Brno pour cette nouvelle saison, après l’Américaine Tamika Whitmore et la Hongroise Timea Beres. Le recrutement de l’ailière et capitaine des Aigles du Mali a été un atout majeur pour le club tchèque dans la mesure oà¹, dans ses beaux jours, elle est insaisissable. Selon un de ses fans, Doulaye Cissé,  » la seule présence de Hamchétou au sein de l’équipe malienne est réconfortante. Je sais de quoi je parle car, physiquement et mentalement, elle tient le bout ». Nul doute que « Tanty », de son paronyme, a été « la force motrice du Mali » durant les compétitions du Mali ces derniers temps. C’est dire que sa participation aux prochaines compétitions augurent de belles perspectives pour le Mali.

Livres: Le Cinquantenaire au féminin par Mme Fatoumata Maiga

Journaldumali.com: Mme Maà¯ga, on vous connaissait comme journaliste et directrice de publication du mensuel féminin SIRA. Vous faites paraitre un livre en cette veille du 8 mars. Parlez-nous de votre ouvrage Fatoumata Maà¯ga: C’’est une publication qui est inspirée du Cinquantenaire de l’accession du Mali à  la souveraineté internationale. A l’occasion de cet anniversaire, beaucoup a été fait pour mettre en lumière les avancées de notre pays dans différents domaines et particulièrement concernant la femme. On a ainsi pu suivre à  la télé, une série de reportage sur la femme ou encore lire des articles dans les journaux. Ce livre est notre contribution à  ce témoignage au courage de la femme malienne, à  toutes celles qui se sont illustrées pendant les 50 dernières années. Nous avons montré à  base d’exemples concrets et de témoignages vivants des aà®nées, ce que la femme malienne est devenue et ce qu’elle a acquis en 50 ans d’indépendance , le rôle qu’elle a joué et qu’elle continue de jouer dans la vie politique, sociale, économique et culturelle. Nous avons également voulu partager quelques questionnements essentiels à  savoir l’évolution du statut de la femme, quelles sont ses priorités qui restent au centre de ses préoccupations, les difficultés auxquelles elle est confrontée et quelles sont ses perspectives d’avenir. Journaldumali.com: Que lira-t-on dans votre livre ? Fatoumata Maà¯ga: Dans le document qui est un travail de collecte d’informations, d’écrits, etc, vous trouverez des sujets relatifs à  un bref rappel historique des principales organisations féminines qui ont marqué les trois grandes périodes du Mali indépendant. Il y également des écrits sur des sujets divers tels que femme et prise de décision, femme et poste électif, femme et diplomatie, femme et presse, etC’… Vous trouverez également le nom de plusieurs personnalités par exemple toutes les femmes qui ont occupé des postes de ministres depuis l’indépendance avec leurs photos, aussi celles qui sont présentement députés à  l’Assemblée Nationale. Il y a aussi les noms des femmes qui ont réussi et qui peuvent être considérées comme des exemples dans plusieurs domaines. Journaldumali.com: Votre ouvrage est en quelque sorte une encyclopédie de la femme malienne ? Fatoumata Maà¯ga: Je n’irai pas jusque-là . C’’est avant tout un travail de journaliste, de recherche individuelle et de compilation consacré à  la femme malienne. J’ai voulu lui rendre un hommage mérité, elle qui est à  la quête permanente de son épanouissement. Journaldumali.com: Nous sommes le 08 Mars. Vous qui avez plongé dans les profondeurs de la lutte des femmes maliennes pour un meilleur statut, quelle est votre appréciation de la situation actuelle ? Fatoumata Maà¯ga: Après les recherches, les entretiens avec les personnes ressources, je me suis rendue compte que le statut de la femme a évolué de manière certaine de l’indépendance à  nos jours. Cela grâce à  la volonté politique affichée des pouvoirs politiques qui se sont succédé mais surtout grâce à  leur propre engagement. Elles ont vraiment évolué, elles sont visibles partout, elles sont dans tous les domaines de la vie de la cité. C’’est déjà  positif. N’en demeure pas moins que des contraintes existent encore et que le combat pour une femme malienne épanouie dans la dignité au profit de sa famille et de son pays. Je les félicite pour ce qu’elles ont déjà  accompli et je leur dis bon courage. Bonne fête.