Spéculation foncière : Adama Sangaré dans la tourmente

Le tout-puissant maire de Bamako, Adama Sangaré, a été mis sous les verrous le vendredi 23 février suite à  des plaintes relatives à  plusieurs morcellements des parcelles dans la ville de Bamako. D’autres litiges liés à  sa gestion du foncier seraient également en cause dans cette affaire. Le personnel sous le choc C’’est à  un spectacle particulier qu’ont assisté les usagers de la mairie du district le vendredi dernier. Selon des témoins, présents sur les lieux, le maire a été interrogé des heures durant dans son bureau par des gendarmes. Qui l’ont finalement emmené avec eux au Camp I de Bamako. «Â C’’est scandaleux ! » s’est indigné un de ses collaborateurs. D’après des sources concordantes, Adama Sangaré a passé tout le week-end aux mains de ses geôliers. Cadre du parti Adema, son élection à  la tête de la mairie du District avait fait couler beaucoup d’encre en son temps. Elle avait en effet coûté la bagatelle de 80 millions à  son parti en 2009. Un investissement que ses détracteurs lui reprochent d’avoir très vite rentabilisé en se livrant à  des pratiques pas très catholiques en ce qui concerne la gestion du foncier dans le capitale. Que reproche-t-on au maire ? Adama Sangaré, aux dires de certains, a de quoi s’inquiéter. l’affaire en cours concernerait le morcellement de parcelles vierges dans le district de Bamako et alentours. Même les espaces verts, publics, les bords du fleuve n’auraient pas été épargnés par le maire et ses acolytes, faisant main basse sur des sites réservés par exemple aux loisirs pour les jeunes dans les quartiers. Ce qui a d’ailleurs occasionné de nombreux conflits sociaux dans les quartiers concernés. l’affaire de Sotuba en 2011 ou encore celle des constructions anarchiques sur le site de l’ACI auront donc fini par rattraper le maire Sangaré. De nombreux propriétaires spoliés continuent aujourd’hui de réclamer leur dû à  la mairie qui a abusivement autorisé la construction d’immeubles, détruits par la suite par l’ACI. Ces dernières années, son nom avait été cité dans de nombreuses affaires, certains allant jusqu’à  évoquer l’existence d’une véritable mafia du foncier à  Bamako. A l’origine de son interpellation, la plainte déposée par une dame à  Magnambougou contre le maire qui aurait morcellé ses parcelles dans les constructions rurales de Magnambougou. Selon d’autres sources, il s’agirait d’un autre particulier de Kalanbancoro qui aurait également porté plainte contre le maire Sangaré, toujours dans le cadre d’un litige foncier. Si les versions divergent, une chose est sûre, C’’est que l’interpellation de l’enfant de Badialan ne déplait pas à  certains maliens. «Â C’’est le crépuscule des crapules » se réjouit un bamakois sous couvert de l’anonymat. D’autres fustigent ce qu’ils qualifient de «Â  règlement de compte » à  l’endroit du maire. Et arguant que cette affaire pouvait être réglée autrement que par son arrestation qui n’avait pour but que de lui infliger une humiliation publique. « Je ne comprends pas pourquoi ce dossier longtemps suspendu refait surface maintenant », lance un proche du maire. Aux dernières nouvelles, Adama Sangaré doit comparaà®tre ce lundi devant le juge. Au niveau de la mairie du District, le conseil a décidé en urgence de se réunir pour statuer sur la conduite à  tenir.

Les mairies de Bamako et de Kalanbancoro se disputent le « trésor » de Niamana

A quelque 10 km de Bamako en allant vers Ségou, tout le monde s’arrête au poste de péage de Niamana. Chaque jour des centaines de véhicules versent entre 500 à  1000 FCFA chacun et font vivre une multitude de vendeurs à  la sauvette. Une juteuse machine à  sous qui rapporterait plus de 5 millions de FCFA à  la mairie de district. La commune de Kalabancoro réclame désormais sa part du gâteau en invoquant la loi. Une situation validée par le gouvernement Depuis plus d’une décennie, la mairie centrale prélève les taxes d’entrée et de sortie de Niamana, l’un des 6 grands postes d’entrée dans la capitale. «Â C’’est suite à  une délibération du conseil du district, approuvée le ministère de l’Administration territoriale, que la mairie du district s’est attribué le droit de gérer les taxes d’entrées et de sortie », explique un agent technique de la mairie centrale. Pourtant, selon les dispositions réglementaires, aucune collectivité ne peut se permettre de faire des prélèvements sur le territoire d’une autre sans en reverser une partie à  cette dernière. Le maire déterminé à  se battre pour sa commune Estimant que le poste de Niamana relève du giron territorial de Kalabancoro, le maire de la commune, Issa Bocar Diallo, entend désormais faire appliquer la loi et utiliser les taxes de Niamana pour réaliser des infrastructures socio-éducatives. «Â Ce comportement est déplorable. La justice reste notre dernier recours si la mairie du district venait à  persister dans son entêtement », avertit-il. Ni les correspondances, ni les injonctions qu’il a adressées à  la mairie du district n’ont fait plier cette dernière. Pour le directeur de la régulation de la circulation et des transports urbain, «Â si la loi est là , il l’appliquer », dit-il en ajoutant que le code des collectivités est très explicite sur les ressources de la mairie du district. Le gouverneur du district de Bamako, Souleymane Diabaté, se dit incompétent pour se prononcer sur l’affaire, mais estime que force devra revenir à  la loi.

Issa Bocar Ballo : « Les Maliens doivent se tourner vers l’avenir »

Journaldumali.com: Vous êtes un maire très actif, dit-on. Parlez-nous des grands chantiers inscrits au compte de votre mandat ? Issa Bocar Ballo: Je profite de votre micro pour remercier l’ensemble de la population de ma commune et l’ensemble de nos partenaires. Vous savez, quand nous sommes arrivés aux affaires en 2009, les difficultés étaient énormes. Mais grâce à  Dieu, avec les efforts des conseillers communaux, et l’engagement fervent de nos partenaires sociaux, nous avons pu relever de nombreux défis. Aujourd’hui de suis en droit d’avouer que la commune a véritablement démarré avec, à  la clé, beaucoup d’investissements suivis de réalisations tangibles se traduisant par la réalisation de centres de santé secondaires. Nous nous sommes investis afin que Kalaban ait son Centre de santé de référence ainsi que le Centre de santé de ATTbougou. l’autre grand chantier est le fameux marché dont le taux d’avancement des travaux atteint les 85%.Nous avons commencé à  réaliser des salles de classes partout dans la commune. A Sabalibougou 6 classes ont été réalisées, des salles de 3 classes sont également réalisées à  Gouana, Sangha, Tienbani. Par ailleurs, il faut souligner que nous avons entrepris de petits travaux d’aménagement avec l’accompagnement de nos populations ainsi que de nos partenaires. Au nombre de ceux-ci, il faut noter le décapage des artères principales, des efforts sont faits pour que certaines rues soient praticables. Quelles difficultés avez-vous rencontré? l’une des difficultés majeures à  laquelle nous sommes confrontés demeure le non payement des taxes par le plus grand nombre. La commune perd beaucoup de ses droits sur ce plan. Il reste entendu que ces ressources pourraient énormément nous aider à  faire des réalisations au bénéfice de la population elle-même. Le scenario qui fâche le plus C’’est le cas que nous subissons à  Niamana par la faute de la Mairie du district qui effectue des prélèvements illégaux dans notre commune. Nous avons adressé des correspondances au Maire du District pour attirer son attention sur cet état de fait. Aucune suite ne nous a été donnée quand bien même ce comportement viole les textes de la décentralisation. C’’est déplorable ! Aucune collectivité ne peut se permettre de faire des prélèvements dans une autre sans verser des ristournes à  cette dernière. La justice reste notre dernier recours si la Mairie du District venait à  persister dans son entêtement. Que pensez-vous de la crise socio politique que traverse le Mali ? Vous savez, bien avant le coup d’Etat, notre pays le Mali était malade dans tous les domaines sensés propulser son développement. Il y a sans doute eu des efforts. Mais qui n’ont pas suffit pour la satisfaction de la population. Il y a eu des hauts et des bas. Je crois qu’il revient à  l’ensemble des Maliens de comprendre que ce qui nous est arrivé était quelque part prévisible. Acceptons les solutions alternatives et tournons-nous vers l’avenir dans l’unité.

Foncier : Le ras-le-bol des jeunes

La marche est partie du Monument des Martyrs en passant devant la BDM, la Cathédrale de |Bamako, le siège du PMU pour aboutir à  la mairie, o๠les organisateurs, par la voix de Adama T Coulibaly, se sont adressés à  leurs militants avant de remettre une copie de leurs griefs contre la spéculation foncière au représentant du maire Adama Sangaré, le non moins secrétaire général de la Mairie, Hamadou Berthé. Les manifestants réclamaient la démission du maire du district et ses complices. Ils fustigent le fait que ce soit sous le mandat d’Adama Sangaré, que le patrimoine foncier de notre capitale a fait l’objet de spéculation, le morcèlement abusif, d’expropriation des paisibles citoyens qui l’ont portés à  la tête du district. « Les morcèlements des espaces verts, des espaces de jeux et de loisirs des jeunes, de nos collines et rivières, parfois même des cimetières. Ces phénomènes ont connu sous votre mandat une aggravation flagrante. Pour toutes ces raisons, nous demandons purement et simplement votre démission et la dissolution du conseil municipal du district de Bamako, nous demandons également le retrait pur simple de la gestion du foncier aux maires, la prise en conseil des ministres d’une décision interdisant désormais en République du Mali, le morcèlement des espaces verts, poumons de nos grandes villes, le morcellement des espaces de jeux et de loisirs des jeunes et de l’expropriation ». Les marcheurs composés de représentants des syndicats, des jeunes, de femmes et d’hommes expropriés de leur parcelle brandissaient les pancartes et les Banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Adama Sangaré dégage », « Adama Sangaré, le voleur », « Adama Sangaré le spéculateur foncier ». Apres cette manifestation, le secrétaire général par intérim de la mairie du District, Hamidou Berthé a invité les jeunes à  privilégier le dialogue. Ces derniers entendent observer une trêve de jours. A partir du 15 décembre, ils pourraient reprendre les manifestations jusqu’au départ du maire. A titre de rappel, l’agence de session immobilière(ACI) a procédé à  la démolition des constructions anarchiques vers le mois de septembre 2011 sur le site ACI à  Sotuba. Au C’œur de ce scandale foncier, le maire du district de Bamako est cité comme le premier responsable pour avoir auparavant autoriser la construction de ces bâtiments sur ce site.

ADEMA : le grand retour d’Abdel Kader

Le maire de la commune III, M. Abdel Kader Sidibé, a officiellement signé son retour dans la grande famille ADEMA-PASJ. La cérémonie a eu lieu lundi soir, 4 juillet, au siège du parti sous la présidence du maire du district de Bamako, M. Adama Sangaré. Pour lui, il n’a jamais quitté l’ADEMA. Se disant fier de ces retrouvailles, le maire de la commune III a expliqué que l’ADEMA restera sa famille. «Â Je suis disponible à  poursuivre avec les camardes le combat politique. Ce combat ne peut être gagné que dans l’union » a déclaré M. Sidibé. Quant au maire du district, Adama Sanagré, il a exprimé au nom du président du parti, la satisfaction du Comité exécutif à  recevoir le camarade. Pour lui, l’enjeu des élections générales de 2012 nécessite la cohésion et une convergence dans la lutte. Rappel Le maire Kader Sidibé a été exclu du parti, en 2010, avec son homologue de Kourouma Adama Diarra suite au contentieux électoral autour de l’élection du président de l’Association malienne des municipalités (AMM). M. Sidibé, qui avait posé sa candidature à  ce poste contre son camarade maire de la commune V, Aboubacar Bâh dit «Â Bill », s’était attiré les sanctions du Comité exécutif du parti pour «Â indiscipline ». Le maire de la commune III, qui a contesté le mode d’élection, a, au cours de la plénière, claqué la porte des travaux avec ses partisans. En dénonçant «Â une mascarade électorale visant à  imposer Bill à  la tête de l’institution ». Depuis ce temps, une bataille judiciaire a opposé les deux camps autour de la légitimité. Il aura fallu le verdict de la Cour suprême pour confirmer l’élection de «Â Bill » et la défaite, en effet, de Kader Sidibé. Un allié de poids pour Dioncounda ? Si à  la tribune de cette cérémonie, on n’explique pas le processus qui a abouti au retour de Kader Sidibé, tout porte à  croire qu’il n’est pas fortuit. Et sur la question, les langues se délirent. De sources bien informées, nous apprenons que ce come back est le fruit de plusieurs tractations entreprises par le président du parti Dioncounda Traoré, non moins candidat aux primaires ADEMA pour le choix du candidat à  l’élection présidentielle de 2012. Si le numéro un du parti n’a pu présider cette cérémonie de retour, il présidait les travaux de la plénière à  l’Assemblée nationale autour du projet de révision constitutionnelle. Une source nous explique dans la foulée, que le rapprochement de Kader au camp Dioncounda peut expliquer la raison de l’absence remarquée des barons du parti à  cette cérémonie. Une cérémonie à  laquelle aucun responsable du Comité exécutif n’a voulu prendre part. «Â Si Kader est proche de Dioncounda, explique notre source, je vois mal un Iba N’Diaye, Sékou Diakité (respectivement 1er et 2ème vice-président), ou encore Marimantia Diarra (secrétaire général), prendre part à  la cérémonie. Ils sont tous candidats, au même titre que Dioncounda. Et ils diront que ce n’est pas notre homme ». Si Kader Sidibé est effectivement un «Â homme de Dioncounda Traoré », son poids ne sera pas des moindres pendant les primaires. Il est l’un des plus vieux  maires du district de Bamako pour avoir brigué trois mandats à  la tête de la mairie de la commune III. Si sa gestion ne fait pas toujours l’unanimité chez les populations, les circonstances de sa réélection laissent conclure qu’il reste populaire malgré tout. Alors qu’il était inscrit en 10ème position sur la liste ADEMA aux communales de 2009, il se fait élire sans grande difficulté avec ses 14 conseillers recueillis au sortir des urnes. La réintégration de Kader est donc un coup politique réussi pour Dioncounda Traoré.

Commune I : Vive tension, Mme Konté porte plainte contre le député Gassama Diaby

Après le vent de folie à  Doumanzana contre Mme Conté, maire de la commune I , les travailleurs de la mairie ont observé le 14 avril, un arrêt de travail pour protester contre l’atteinte à  l’intégrité physique de leur maire. Le 16 avril dernier vers 3 heures du matin, des individus non identifiés ont mis le feu au marché. Deux rangées des hangars et kiosques sont ainsi partis en fumée. Une grande déception était perceptible chez les commerçants détaillants de ce marché, situé à  quelques mètres du dépôt d‘ordures, qui fut à  l’origine des divergences entre Mme le maire et les riverains. On accuse maintenant les partisans de Mme Konté d’en être à  l’origine. Interrogée par nos soins, Mme le Maire réfute toute implication de la mairie ou de ses partisans dans cet incendie, et parle d’une conspiration à  son égard. Les commerçants- détaillants eux menacent de marcher sur la mairie et le domicile de Mme la maire. La tension était encore vive ce week-end. l’Etat responsable ? Au moment o๠le président ATT nomme une femme Premier ministre (la première dans l’histoire de notre pays), la seule femme maire du district de Bamako fait face depuis quelques jours à  la vindicte populaire, orchestrée dit-on, par des adversaires politiques prêts à  tout, ndlr le député de Yélimané Gassama Diaby. Retour sur le film d’une journée de chaos. De nombreux journaux de la place ont fait de larges commentaires la semaine dernière. La maire de la commune I, Mme Konté Fatoumata Doumbia, a bel et bien échappé à  une tentative de lynchage populaire mercredi dernier vers 8 heures sur une décharge d’ordures sise à  Doumanzana. A titre de rappel, cette décharge avait été créée par décision n° 009 /CI-DB du 19 juin 2001 à  la faveur du projet Basdab (Banconi Sanuya Dambé) de l’ONG « Action contre la faim ». De nombreux témoins de l’événement sont formels : Mme Konté n’a eu la vie sauve que grâce à  l’intervention de policiers dépêchés en urgence sur les lieux pour l’exfiltrer. Elle fut mise ensuite à  l’abri au commissariat du 6ème arrondissement en même temps que des agents de la mairie et des conseillers municipaux de la commune. Dans leur furie, les manifestants déchaà®nés ont pillé et brûlé le bureau du Collectif des groupements et intervenants de l’assainissement au Mali (Cogiam). Ils avaient même menacé de brûler les locaux de la mairie et le domicile du Maire. Le quatrième adjoint au maire, interrogé par certains confrères de la place, a indiqué que C’’est suite à  la demande des chefs de quartier que le maire voulait que les GIE continuent de déposer les ordures sur le site. Il a notamment accusé le « député étrangleur » alias Gassama Diaby, député de Yélimané, d’être le principal instigateur de cette vindicte populaire. Selon d’autres témoignages recueillis dans les locaux de la mairie, ces jeunes « incendiaires » ont été payés par le député pour commettre ces forfaits. En tout état de cause, le « cas » du député de Yélimané inquiète désormais de nombreux citoyens maliens désabusés par les excès d’un élu qui «Â n’en fait qu’à  sa tête », selon certains, et qui semble bénéficier de la mansuétude de nos plus hautes autorités politiques face à  ses agissements. En tout cas, Mme le maire aurait porté plainte contre le député Gassama. Les députés Adema demandent un peu d’humilité à  l’honorable. Des mesures prises urgentes prises par le gouverneur Quelques heures après le drame, le gouverneur du district, Souleymane Diabaté, ainsi que les autorités municipales du district et la maire de la commune I ont arrêté un certain nombre de mesures. Parmi celles-ci, la plus urgente est sans doute la sécurisation de la décharge pour permettre aux habitants de la zone d’y verser les ordures qui s’amoncellent dans les familles. Deux bulldozers ont commencé dès le lendemain à  pousser les ordures pour les verser dans le grand ravin creusé par l’ancienne carrière. La troisième mesure consistera à  situer les responsabilités des uns et des autres pour engager des poursuites judiciaires à  l’encontre des auteurs ou incitateurs des troubles à  l’ordre public. C’’est à  l’initiative des chefs de quartier de la commune qu’une réunion s’est tenue mardi dernier dans les locaux de la mairie. Au cours de cette rencontre, le maire a convenu avec ces autorités traditionnelles de la nécessité de continuer à  déposer les ordures dans la décharge tant qu’une solution n’est pas trouvée. En guise de protestation, la mairie est restée fermée au lendemain des événements. Actuellement la mairie repris service en commune I

Le véhicule de la Maire de la Commune I de Bamako incendié par des manifestants en colère

Le député de Yélimané, Mamadou Awa Gassama Diaby (URD), se plaignait depuis plusieurs jours des fumées provenant du dépôt d’ordure jouxtant son domicile, et qui noircissaient les murs de sa maison. En guise de représailles, ce dernier aurait mobilisé des voisins, jeunes et étudiants du quartier pour se plaindre auprès de la maire de la commune, Madame Konté Fatoumata Doumbia, membre de l’Adema. Cette dernière, s’est faite accompagnée le mercredi 13 avril 2011 par les chefs de quartiers pour se rendre au domicile du député Gassama et tenter de calmer les esprits. Ils furent interpellés avec une grande hostilité par les soutiens de Gassama, qui iront jusqu’à  brûler le véhicule de la mairesse. Madame Kondé courut alors se réfugier à  son domicile, poursuivie par les révoltés, qui mirent également le feu à  sa villa. Elle ne dut son salut qu’à  une sortie précipitée par la fenêtre! Visiblement très motivés, le groupe d’incendiaires se dirigea vers la mairie aux environ de 16h, avec l’intention ferme d’y mettre le feu. C’est alors que les forces de l’ordre interviendront, empêchant un nouvel incendie en bouclant le périmètre de la mairie de la Commune I. Au moment o๠nous publions cet article, aucune information ne nous est parvenue sur les personnes qui auraient été interpellées par la police, ni sur les probables poursuites judiciaires.

Nettoyage à « Rail da » : les commerçants lésés

Ils ont été avertis ! Il s’agit de l’opération de libéralisation du trottoir qu’engage la mairie du district depuis quelques années pour rendre la ville de Bamako attractive surtout à  la veille du cinquantenaire.. C’’est pourquoi ceux qui s’entêtent à  les occuper malgré l’avertissement de la mairie, ont reçu le bonjour d’un bulldozer des forces de l’ordre. Les occupants des abords immédiats de l’axe Rail Da (propriétaires de kiosques vendeuses, étalagistes, magasins, points de ventes de carburants ….bref tous des débrouillards à  la recherche du pain quotidien) ont été expulsés sans ménagement. Les propriétaires de commerce qui avaient érigé des hangars pour se protéger du soleil, de la pluie …ont été sommés de démonter leur installation faute de voir leurs kiosques démolis avec tout le contenu. Imbroglio Le nouveau locataire de la mairie Adama Sangaré monte au créneau en faisant de la lutte contre l’occupation anarchique des rues son cheval de bataille. Le maire a affiché ses ambitions et laissé entendre que Bamako, en tant que vitrine du Mali, doit être une capitale présentable à  l’image de celle des autres pays. Une déclaration qui annonce la couleur. Cependant la question du Rail Da ( centre névralgique du marché autour des rails de Bamako ) tout comme celle de Dabanani ( marché central ) constitue un problème crucial et complexe. Ces deux lieux sont des endroits clés de l’activité économique. l’extension anarchique de la ville de Bamako, et la pauvreté généralisée des populations ont transformé nombre de nos concitoyens en commerçants occasionnels. Plus de 70% de la population y trouve son compte ; Selon un passant, les agents de sécurité (policiers, gendarmes et gardes) y gagnent aussi leur compte depuis que l’expulsion a commencé avec un per diem de 2000Fcfa par jour. Un enjeu de taille !

Veille du Ramadan : la folie des mariages à Bamako

Depuis deux semaines à  Bamako, les jeudis, samedis et dimanches sont les jours les plus sollicités pour officialiser les unions devant le maire. Floraison de mariages à  Bamako Ces jours là , à  Bamako, les alentours de la mairie sont envahies par les parents, amis des nouveaux mariés. Une fois, la cérémonie officielle de mariage terminée devant l’officier d’état-civil, d’imposants cortèges constitués de belles voitures ornées de fleurs prennent possession des principales artères de la ville. La vedette du jour, la jeune mariée, arbore une robe blanche sous un maquillage donnant le vertige aux célibataires. Selon certains professeurs coraniques, la célébration des mariages à  la veille du jeûne dans notre capitale est une pratique récente même si d’aucuns la lient à  la religion musulmane, la faisant du coup remonter à  la nuit des temps. Amza Dia professeur d’arabe dira que le Ramadan est le huitième mois du calendrier hégyrien et Chaâbanne, celui précédant le Ramadan. C’est pourquoi beaucoup de musulmans conseillent à  leur progéniture de se marier de préférence le 15è jour de Chaâbanne. Allah (I) descend au premier ciel au coucher du soleil pour étendre sa miséricorde sur tous les croyants. Selon les chiffres recueillis dans les différentes mairies et centres secondaires d’état-civil du District de Bamako, plus de 200 unions ont été scellées au cours des deux dernières semaines précédant le début du carême, sans compter les centaines célébrées religieusement dans les mosquées et familles. Une pratique liée à  l’Islam Par commune on recense plus de cent mariages, certaines mairies et centres secondaires d’état-civil enregistrent un grand nombre. C’est le cas de la mairie de commune I qui a accueilli plus 43 mariages du 1 au 25 juillet dont une vingtaine pour le seul dimanche 25 juillet. Idem pour le centre secondaire d’état-civil de Missira qui a enregistré plus de 50 mariages.

Assainissement à Kati : Que fait la mairie ?

De nombreuses villes du Mali sont confrontées au problème d’assainissement: des rues étroites, à  l’angle aigu souvent sinueuse, des caniveaux qui ne sont pas régulièrement curés et dont les eaux usées constituent les principales sources de maladies: paludisme,diarrhées, etc.. Le rôle des collectivités Avec l’avènement de la décentralisation, l’autorité de l’état semble s’être effritée au profit des collectivités. Pour cela, intéressons-nous à  la mairie de Kati ou les voix s’élèvent pour une approche participative, et les jeunes de certains quartiers n’hésitent pas à  mettre la main à  la poche, pour ne pas tout attendre de la mairie. Pour l’heure, la question qui tarraude les esprits est : O๠est le transfert de compétences ? Que fait la mairie précisement dans ce domaine ? La ville de Kati, située à  18 km au Nord-Ouest de bamako ,compte environ 100 000 âmes sur les 14 gros quartiers qui la composent; Elle est composée en majeure partie de bambaras, de malinkés, de bwa, de peulhs et de dogons etc… Kati connait un problème important d’assanissement, qui au vu des autorités locales, demeure le défi du siècle au centre des préoccupations. La mairie de Kati a mis en place une commission d’assainissement, de santé et d’affaies sociales, chargée du balayage des grandes rues et du ramassage ponctuel des ordures à  partir de moyens qu’elle possède (camions bennnes, pèles mécaniques etc…). Malgré cet effort consenti, le problème de décharge finale reste un casse-tête . Curages et assainissement Dans le cadre d’études stratégiques de la ville, la mairie a passé un contrat avec un groupement d’intéret économique (ECAD) qui était chargé du curage des caniveaux pour que les eaux usées puissent s’écouler librement dans un cadre hygiénique. Mais hélas! Aujourd’hui, avec une brigade de protection de l’environnement, la mairie arrive difficilement à  sensibiliser la population. En somme pour un investissement de 65 millions de francs par an, la mairie entend maintenir le cap, mais Kati ne dispose même pas d’un collecteur pour la maitrise durable des eaux usées. L’aménagement du marché pourrait être un pari gagné car le site est vieillissant et demeure une source importante d’ordures. Mais dans les mois à  venir, il sera rénové par la construction de hangars métalliques et le pavage des sites. L’assainissement ne demeure pas le problème central, l’eau reste une denrée rare surtout en période de chaleur; Selon les techniciens en charge de la question, la mairie a réalisé en 2009 une adduction d’eau d’un coût de 200 millions de francs. En attendant, les jeunes de Kati font la sensibilisation autour d’eux !

Bamako, la ville la plus sale d’Afrique de l’ouest ?

Face à  cette réalité, les autorités cachent leur laxisme derrière l’incivisme des citoyens. Depuis plus d’une décennie, Bamako est devenue l’une des capitales les plus insalubres de la sous région. «Les textes ne changeront rien tant que les mentalités de la population ne changent pas », signale un responsable de la voirie de Bamako Le laxisme des autorités Pourtant dans le district, les structures d’assainissement se multiplient. Malgré cette multiplication de leurs actions à  travers des structures comme les GIE (groupements intérêts économiques) et le programme Bamako ville propre de l’association AGIR, notre capitale tarde à  trouver son lustre d’antan, légué par les indépendantistes.  Est mis en cause l’absence d’une politique efficace, le laxisme des autorités dans l’application de la réglementation en la matière et surtout l’incivisme des citoyens qui sont entre autres les facteurs qui expliquent cette lamentable réalité. l’urbanisation comme facteur aggravant de l’insalubrité Dans un pays ou le phénomène de l’urbanisation commence à  atteindre sa vitesse de croisière, nous assistons désormais à  un développement incontrôlé des quartiers spontanés dont les conséquences sont visibles avec une prolifération des dépôts de déchets liés à  l’absence d’un système organisé de collecte et de traitement des ordures industrielles et de ménage. Dans la ville de Bamako, de plus en plus, les espaces verts et les places publiques changent de vocation pour être des dépôts d’ordures et cela au vu et au su de tout le monde. Immondices et maladies, des chiffres alarmants Les chiffres sont d’autant plus alarmants que l’urgence impose une synergie d’actions de tous les intervenants dans le domaine afin de faire respirer cette ville qui ploie aussi sous le poids de la pollution des voitures et des motocyclettes. Il ne fait pas bon être asthmatique à  Bamako. Selon le rapport de 2005 sur l’état de l’environnement, 60% des places publiques de Bamako ont changé de vocation. Cela explique les difficultés de récupération des déchets et leur recyclage. Sur les 17 089 tonnes de déchets, seulement 1355 à  1720 tonnes sont recyclées. Les dépôts de transit de Konatebougou en commune I, du quartier Sans fil de la communne II en sont des illustrations parfaites à  Bamako. En commune I, II, VI, les moustiques, les mouches, les cafards sont devenus énormes car vivant dans les ordures. En conséquence, ces insectes sont des vecteurs qui expliquent la présence de beaucoup de maladies telles que le paludisme, les maladies diarrhéiques. Les odeurs nauséabondes de ses ordures asphyxient même la population. Le comportement des citoyens Dans tous les quartiers de Bamako sans exception et les lieux publics, les citoyens n’hésitent pas à  verser leurs eaux usées sur les voies publiques « nous n’avons pas d’autres moyens d’évacuer l’eau usée que de la verser sur la voie publique » martèle une servante qui faisait la lessive dans une rue de Niaréla. De l’avis de Daouda Daou, professeur de droit à  l’IFAC (école professionnelle), l’incivisme, le manque d’informations et l’analphabétisme favorisent le phénomène. Dans ce cas, les autorités sont appelées à  appliquer la loi avec rigueur, après avoir procédé à  une campagne de sensibilisation.

L’uniforme pour les écoliers : une initiative du Maire Mara en Commune IV

Mettre fin à  la différence entre les enfants des riches et pauvres dans l’espace scolaire à  travers la tenue scolaire, donner un habillement acceptable aux élèves pour ne pas exhiber leur intimité, alléger les taches des parents d’élèves économiquement afin de promouvoir les produits locaux, tels sont les soucis du jeune maire en instaurant la tenue scolaire communale au niveau de sa commune. Le lancement s’est déroulé hier à  la mairie de la commune IV en présence d’une foule nombreuse composée de toutes les couches socio professionnelles Nouveau maire, nouvelles initiatives Voila le style du jeune Moussa Mara et son équipe depuis leur arrivée à  la tête de la mairie de la commune IV du district de Bamako. Comme action posée par l’équipe Mara, la fermeture des maisons closes et chambres de passe appartenant pour la plupart aux chinois) au niveau de sa commune. Et nous y sommes maintenant avec l’instauration des tenues scolaires, une première en République du Mali. Tenues subventionnées Selon le maire, quatre points l’ont conduit à  cette initiative. Le premier, C’’est de faire en sorte que dans les écoles, qu’il n’y ait pas de différence entre les enfants sur le plan vestimentaire. Le second souci, C’’est de faire en sorte que le mode d’habillement des enfants soit acceptable et correct. Autrement dit, préserver l’intimité de l’enfant pour qu’il puisse s’atteler au plus important qui est d’apprendre à  l’école. Le troisième souci, est de faire cette opération dans des conditions économiques supportables pour les parents d’élèves. [i « Nous sommes dans un pays ou la pénurie est la chose la mieux partagée, les personnes démunies sont les plus nombreuses, il ne faut pas que cette opération entraà®ne des charges aux parents d’élèves. C’’est pourquoi, la mairie a subventionné ces tenues soient à  la portée de tous », a déclaré le Maire Pour ce faire le maire et son équipe ont négocié avec les tailleurs qui ont l’habitude de faire ce genre de tenues scolaires à  un prix supportable Le dernier souci, est que l’opération soit une occasion de promouvoir les produits locaux de l’usine COMATEX (Compagnie Malienne de Textile). Témoigne Mara « Aujourd’hui, C’’est le coton malien qui est utilisé pour faire ces tenues et fabriqué par l’entreprise malienne ou il y a des travailleurs maliens ».Voila les résolutions dans la mise en place de l’uniforme scolaire dans la commune IV. Comparativement aux habits classiques, ces tenues coûtent moins chères dont le prix ne fait que seulement 1000F le mètre par pagne et le kaki fait 1250F. Une initiative saluée par la population Cette initiative a été bien accueillie dans la commune par la population en matière d’égalité sur le plan vestimentaire entre les enfants dans l’espace scolaire. En témoigne le Directeur du centre pédagogique de ladite commune : [b Le maire montre sa volonté d’améliorer la qualité de l’enseignement avec l’instauration de la tenue scolaire communale pour la prise en charges des fournitures scolaires. Une première en République du Mali, cette initiative mérite d’être saluée et pérennisée » soutient-t-il. C’’est ainsi que le DCAP a pris l’engagement au nom du corps professoral, d’amener cette initiative jusqu’au bout. Prenant parole le chef traditionnel de la commune IV a loué le jeune maire pour avoir apporté sa construction à  la consolidation de nos valeurs sociales; Avant de rappeler que cette initiative n’est pas surprenante dans la mesure ou Mara avant qu’il soit maire, a posé des jalons dans la commune. Tels que le grattage et le nivellement des tronçons de certains quartiers qui sont impraticables pendant l’hivernage.

Le Ravec : moderniser l’état civil malien

Le quatrième recensement général de la population et de l’habitat se déroule du 1er au 14 avril 2009. Organisé par la direction nationale de la statistique et de l’informatique (DNSI), il doit permettre de connaà®tre l’effectif global de la population, sa structure par sexe et par âge et sa répartition spatiale selon les différentes entités administratives et le milieu de résidence et de mieux cerner les caractéristiques des ménages et de leurs conditions de vie et d’habitation. Les précédents recensement avaient eu lieu en 1976, 1987 et 1998. Une opération en cours L’insuffisance du taux de couverture des centres de déclaration d’état civil dans les villages est évocateur, précise Kafougouna Koné, ministre de l’Administration Territoriale et des Colletivités Locales :  » Beaucoup de personnes dans les villages laissent leurs enfants sans déclaration d’acte de naissance et de décès, parce que le centre d’Etat civil est éloigné de leur localité « . Or la gestion d’état civil doit permettre de connaà®tre les naissances, les décès, mariages, divorces et tout ce qui a trait à  la gestion de l’individu. Il faut donc multiplier les centres d’Etat civil. Seul hic: la mauvaise qualité des registres tenus au niveau des cercles, il devient difficile de faire la comptabilité exacte des décès et des naissances. L’opération d’enrôlement Dans le cadre de l’opération d’enrôlement, 3500 jeunes ont été recrutés et répartis en 110 équipes. Chaque recenseur est tenu de comptabiliser 70 personnes par jour et par zone d ‘intervention. Il s’agit de la zone 1 qui couvre Kayes et Koulikoro, la zone II qui couvre Sikasso et Mopti, la zone III couvre Ségou. Et la zone IV pour Tombouctou, Gao, Kidal, et enfin Bamako. Pour les maliens de l’extérieur, une zone spécifique est à  déterminer. A l’heure actuelle, les populations de la commune II, III, IV de Bamako ont été recensées. Quant aux communes V, VI, et I, l’opération d’enrôlement continue. Les difficultés liées au recensement national Elles sont multiples : la mobilisation des financements au niveau des partenaires. Selon le ministre, certains partenaires n’ont pas honoré leurs engagements ; il y a aussi le retard de livraison des matériels informatiques, toute chose qui explique le démarrage en retard de l’opération en Mars au lieu de Janvier 2009. Le budget initialement prévu pour le RAVEC était de 11 milliards mais il atteint aujourd’hui les 14 milliards de francs. Lors de la conférence, ont été évoqués les dispositions prises par le département pour les indemnisations des victimes de vols d’ordinateurs par certains recenseurs, l’inaccessibilité à  certaines localités pour les recenseurs. Selon Boubacar Sow, chargé des gestions sur le terrain, tous les recenseurs sont inscrits à  l’INPS pour la sécurité sociale. Le département travaille aussi en synergie avec les préfets des cercles pour aider les recenseurs et leur prise en charge. A noter le recensement continue dans les régions comme Sikasso mais à  Bamako,la date butoire pour clôturer le RAVEC est Septembre.

Le  » bradage » du marché de Kalaban-coro crée l’indignation

Depuis maintenant une semaine, l’actuel conseil communal a maille à  partir avec les populations de Kalaban-coro. En effet, à  peine investi, le conseil communal est entrain de brade des boutiques et places du marché. La conception du plan a été effectué en 2005 (quand l’ancien bureau communal statuait sur le marché central de Kalaban-coro) et prévoyait la construction de 6 immeubles pour 600 boutiques. Dans cette affaire,l’actuel bureau communal a décidé de façon extrême d’écarter les occupants et la population pour l’acquisition des places. Or, aucun occupant du marché n’a pour le moment bénéficié de la fameuse lettre d’attribution. Le plan prévoyait aussi que dans le processus de cession des places et des boutiques du marché, les occupants du marché ainsi que les habitants de Kalaban-coro seraient prioritaires. Une attribution injuste au détriment de la population Selon Mamadou Coulibaly, de l’URSDA, à  travers ce plan, il s’agissait de maintenir sur place, ceux qui occupaient déjà  le marché (ces derniers jouissent naturellement de la faveur que leur confère leur ancienneté sur le site) et ensuite de prioriser la population. l’autorisation de paiement des boutiques du site està  présent délivré à  de célèbres opérateurs économiques. « Une flopée de fiches d’acquisition de boutiques est liquidée de part et d’autre à  l’insu de la population », s’inquiète un commerçant. Pour Monsieur S.D, grand commerçant d’import export, basé au niveau de Dabanani, il n’a pas caché sa satisfaction car il s’est octroyé 10 boutiques contre 500000 F CFA. Dès lors, nombre habitants n’arrivent pas à  contenir leur colère vis-à -vis du comportement laxiste de leurs élus. « Le conseil communal n’est pas là  pour notre bonheur. A les voir à  l’œuvre, on constate comment ils pillent les quelques ressources de la commune ». Et nombreux sont ces habitants qui piaffent d’impatience de voir partir l’actuel conseil municipal suite au contentieux post électoral (qui l’oppose au collectif de 18 partis politiques) et dont la section administrative de la cour suprême devra décider.

Election du maire central du district de Bamako : Adama Sangaré rempile avec l’ADEMA.

Présidée par le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, Kafougouna Koné, cette cérémonie d’installation du maire central du district, sortait de l’ordinaire, tant l’enceinte de la mairie était bondée. La nouvelle de la réélection d’Adama Sangaré a très vite franchi le seuil de la salle, pour se répandre dans la ville. Adama Sangaré,du parti ADEMA, rempile donc pour un mandat de cinq ans. Son premier adjoint sort des rangs du RPM, un parti qui aux dires de certains observateurs, ne partait pas favori, en la personne de Harry Makan Keita. Le deuxième adjoint est Boubacar Sall, du mouvement patriotique pour le renouveau (MPR). Elu conseiller sur la liste Adema en commune 3, Adama Sangaré n’avait pas brigué cette mairie, son ambition étant de renouveler son mandat à  la mairie centrale. C’est maintenant chose faite. Malgré tout, les rumeurs n’ont pas manqué sur la possible élection de Boubacar Bah, maire ADEMA, fraà®chement élu en commune V. Parmi les 27 conseillers , l’ADEMA partait favori avait 14 sièges, le reste réparti entre le parti RPM, l’URD, le MPR, le CNID ainsi que les formations indépendantes Kafolo Jamajigui, Salif Sanogo et Moussa Mara. Selon une source, Boubacar Bah, dit Bill n’avait ni confirmé, ni infirmé ses intentions de briguer le poste de maire central de la capitale malienne. L’Adema garde sa suprématie sur le district Adama Sangaré reste donc à  la mairie centrale. Il s’était illustré lors des dernières communales, en finançant sa propre campagne et celle d’autres candidats auxquels il doit aujourd’hui sa victoire. Pour son premier adjoint, ces élections se sont déroulées de façon démocratique. Saluant la victoire de son camarade, Harry Makan Keita, le maire adjoint de la Commune 5, Mr Timbine a lui souligné que ces résultats étaient le fruit des alliances politiques, l’Adema ayant approché certains partis, afin qu’ils ne présentent pas de candidats. Et ce dernier reste persuadé qu’aucun parti ne peut à  lui seul construire son destin sans recourir aux autres.  » Quelle que soit la force d’un parti politique, il aura toujours besoin d’alliés !  » Voilà  qui est dit et en attendant les échéances électorales de 2012, l’Adema sort grand vainqueur sur l’échiquier politique des Communales.