Mopti et Bandiagara inaugurent leur village artisanal

Bâti sur une superficie de 3 hectares, le village artisanal de Mopti est un endroit moderne convivial et fonctionnel pour la relance économique en 5è région. La pose de la première faite avait été faite en 2010 sous l’ancien président Amadou Toumani Touré. Il aura couté à  l’Etat malien un peu moins de 2 milliards de CFA. l’architecture comprend : une zone de production, une d’exploitation vente, une zone d’animation et des bureaux ; Le président de l’assemblée nationale, Issaka Sidibé, en compagnie des ministres de l’artisanat et du tourisme, de l’emploi et de la formation professionnelle, ont procédé ensemble à  l’inauguration officielle le lundi 1er septembre 2014. Avec ce village artisanal, il s’agit de donner plus de visibilité au savoir-faire malien. « Sa gestion, qui sera votre affaire, devra être saine et transparente. Son occupation et son animation seront le gage de sa rentabilité », a déclaré Mme Berthé Aissata Bengaly, ministre de l’artisanat et du tourisme. Le président l’Assemblée nationale Issaka Sidibé qui a eu tous les honneurs de la population de Mopti, a salué la grande mobilisation pour cette fête : « Notre présence ici vise à  encourager Mopti pour booster la relance économique du Mali car le tourisme a souffert avec la crise. Je félicite le gouvernement pour la réalisation de ce joyau architectural. J’encourage les bénéficiaires à  en faire un bon usage ». Relance économique et touristique Côté artisans, « ce joyau est un rêve qui prend forme», estime Mamadou Minkoro Traoré, président de l’Assemblée permanente des chambres des métiers du Mali (APCM). Sans oublier les emplois crées, avec plus d’une centaine de personnes qui pourront y exposer et vendre leurs produits, se réjouit Mahamane Baby, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle. Quant à  Oumar Bathily, maire de la ville de Mopti, il a donné toutes les assurances pour la bonne exploitation du nouvel endroit. Après la ville de Mopti, la délégation s’est rendue à  Bandiagara à  une centaine de km pour inaugurer la Maison des femmes, d’un coût de 300 millions de francs et financée par le royaume du Danemark, un appui aux artisans à  travers un programme qui prend en compte les jeunes, les femmes et promeut la création d’emplois. Car l’artisanat joue un grand rôle dans la vie économique, sociale et culturelle du Mali. Il représente 40 à  46% de la population active et occupe une large part du PIB. l’inauguration de l’autre Maison des artisans est prévue ce mardi à  Djenné.

Evasion de prisonniers : les fugitifs activement recherchés

Les faits se sont déroulés hier lundi 16 juin à  la Maison centrale d’arrêt de Bamako vers 15 heures lorsque des plombiers sont venus pour effectuer des travaux à  la prison. Selon le Secrétaire général du ministère de la justice, Boya Dembélé, c’est au moment o๠le surveillant de prison, l’adjudant Kola Sofara était venu ouvrir la grille pour les plombiers, que le détenu en a profité pour tirer à  bout portant sur le surveillant. Ce dernier a été blessé à  la tête et transporté par la suite à  l’hôpital Gabriel Touré o๠il a rendu l’âme quelques instants après. Ceux qui se sont évadés sont au nombre de 23 mais huit d’entre eux ont été rattrapés un peu plus tard. On dénombre des blessés parmi les surveillants de prison et les détenus repris. « l’un des détenus a rendu l’âme à  la suite de son arrestation » a indiqué M. Dembélé. Le chef de l’opération est Mohamed Ali Ag Wassouden, l’un des auteurs présumés de l’enlèvement de deux Français pour le compte d’Aqmi à  Hombori dans le nord du Mali. Le ministre de la justice s’est rendu à  la prison et à  la morgue pour voir la dépouille du surveillant. « Il a donné des instructions au parquet de la commune 3 qui était représenté par un substitut sur le lieu pour que les enquêtes soient ouvertes pour en situer toutes les responsabilités. Toutes les mesures idoines sont prises pour renforcer la sécurité autour de la prison et les détenus en fuite, sont activement recherchés. La traque de ces détenus se fait avec assez de professionnalisme » a ajouté le secrétaire général du ministère de la justice. Le régisseur de la prison aurait été mis aux arrêts aux fins d’enquêtes. Qui est Mohamed Ali Ag Wassouden ? De nationalité malienne, Mohamed Ali Ag Wassoudèn est né le 09 avril 1989 à  Kidal de Wadossène et Hassi Wallet Hitta, sœur de Sedan Ag Hitta, chef de la Katibat Youssef Ben Tachfine; Mohamed Ali est un déserteur de la garde nationale du Mali, il est du contingent 2009. Il est l’organisateur principal du rapt des deux Français, le 24 novembre 2011 à  Hombori. Il a effectué cette opération au compte de la Seriât El Ancar d’Abdel Krim El Targui, neveu de Iyad Ag Rahly. Il a été arrêté la la SE le 10 décembre 2011 à  Gao, puis mis sous mandat de dépôt en Mars 2012. Il a profité de la défaillance du système pénitentiaire pour renouer le contact avec son oncle Sedan Ag Hitta. Il aurait ainsi reçu des moyens financiers et matériels pour planifier un attentat terroriste contre la prison centrale de Bamako. L’individu est en cavale depuis le lundi 16 juin, avec son complice Haiba Ag Acherif.

Maison d’arrêt de Bamako: quel traitement pour les détenus?

Lundi matin. 09 heures trente minutes. Prison de Dravéla. Une porte en fer s’ouvre et des détenus sortent sous le contrôle de gardes pénitentiaires prêts à  dégainer à  la moindre indignation. Le bus immobilisé devant les imposants murs de la prison centrale appartient au ministère de la justice. Il absorbe une trentaine d’hommes privés de toute leur liberté depuis longtemps. Les visages défaits, la mine triste, les regards fuyants, les habits sales, les têtes mal peignées, ces hommes qui ont la chance de pouvoir faire face au juge ce lundi avancent en silence. Ils n’ont ni le droit de parler à  des proches venus les encourager ni le loisir de prendre une bouteille d’eau que tend un ami. Ils ressemblent à  des revenants sortis du néant. La lumière du soleil obstrue leur regard. Paradoxalement, les gardes pénitentiaires à  la mine patibulaire n’extériorisent aucun signe de compassion à  l’égard de ces détenus qui seront fixés sur leur sort avant la mi-journée. Un des gardes se défend en affirmant que « ces gaillards ne sont pas là  par hasard, ils pillent, volent, agressent, tuent froidement donc pourquoi ressentir de la pitié, nous faisons notre travail avec toute la rigueur requise d’autant que si l’un d’entre eux s’enfuit nous pourrons nous retrouver à  sa place, C’’est un travail à  risque, nous sommes trop exposés ». Enchainés deux par deux Votre serviteur adhère partiellement aux dires du garde tout en ne comprenant pas un fait qui rappelle la période esclavagiste. Les détenus sont enchainés deux par deux. Ils ne sont pas menottés. C’’est avec de grosses chaines rouillées, toutes noires, que l’administration pénitentiaire attache les détenus. Chaque prévenu est ligoté par un gros cadenas capable de sécuriser un magasin de Rail-Da. Le spectacle donne la chair de poule à  l’image de cet homme paralysé que porte sur le dos un jeune pour le faire monter dans le bus. Au départ du bus pour le tribunal, nous avons échangé avec des proches de détenus. « Monsieur, la prison est la pire des créations de l’homme. Mon jeune frère est emprisonné ici depuis huit mois, il n’est ni jugé ni libéré, on nous dit que l’instruction est en cours or il a juste acheté au marché noir un téléphone portable volé. Pourquoi les juges n’accélèrent pas les dossiers ? On dirait qu’ils ne travaillent pas. Chaque jour, nous lui apportons son repas et pour qu’il soit bien traité nous glissons des billets de banque aux surveillants ». Les rabatteurs cherchent leur part Une jeune dame, le foulard jeté sur la tête nous confie que son fiancé attend d’être jugé. « Il est là  depuis douze jours suite à  une altercation avec mon ex-petit ami qui est le fils d’un grand de ce pays. Son séjour dans cette prison coûte cher. A l’intérieur, la minute de communication est à  1000 francs, la cigarette y est vendue à  100 francs la mèche et le comble est que des rabatteurs viennent nous proposer les services d’avocats diligents qui pourront le faire sortir vite, naturellement ces rabatteurs ont des pourcentages sur les honoraires de ces avocats ». Interpellé un rabatteur avoue « faire son travail, les avocats n’ont pas le temps de se promener ici alors nous sommes leurs commerciaux et certains d’entre eux ont des connexions qui leur permettent d’accélérer les dossiers pour soit une liberté provisoire soit un élargissement express ». Comme quoi, les larmes des uns arrosent le jardin des autres. Triste business.

Nènè Sy, de Harlem à la Maison Blanche

Elle fait la une des chaà®nes américaines, et la fierté de la diaspora malienne aux Etats Unis. A peine âgée de 18 ans, Nènè Sy, jeune américaine d’origine malienne, a eu il y a quelques jours le privilège de rencontrer et de discuter avec Michelle Obama, la première dame américaine. Elève à  l’Ecole de leadership pour jeunes femmes de East Harlem, elle s’est rendue à  Washington pour y discuter avec Mme Obama des questions d’éducation et de leadership féminin. « Quelque chose en commun » Organisé dans le cadre des préparatifs du Sommet mondial sur le leadership féminin et diffusé à  cette occasion au Lincoln Center de New York le samedi dernier, l’entretien entre Michelle Obama et Nènè Sy a été, aux dires de cette dernière, un « moment incroyable ». s’asseoir aux côtés de Mme Obama, discuter avec elle, « C’’était juste incroyable » a-t-elle raconté à  un journaliste qui l’interviewait ce dimanche. « Nous avons parlé d’éducation, de confiance en soi, des erreurs et comment en tirer des leçons. « La grandeur vient de la capacité à  apprendre de ses erreurs » lui a affirmé Mme Obama. « Il faut garder la tête haute, marcher fièrement, travailler dur et avoir confiance en soi », tels sont les conseils de FLOTUS (First Lady Of The United States) à  la jeune femme. « Je me reconnais en vous, nous avons beaucoup en commun. A commencer par notre taille… » a encore dit Mme Obama à  la jeune femme qui n’avait pas l’air plus impressionnée que cela. Nènè a demandé à  Mme Obama pourquoi l’éducation était aussi importante pour elle. «Les jeunes doivent être bien éduqués. l’éducation est la clé de tout, dans ce monde. Il faut prendre les études au sérieux parce que C’’est vraiment ce qui nous permet de nous construire une place dans le monde » a-t-elle répondu. « Je veux que tous les jeunes filles aient confiance en elles. En plus de l’éducation qu’elles ont, elles doivent travailler sur cette confiance en soi , n’hésitez pas à  demander de l’aide, à  appeler au secours, faites confiance à  vos parents», a-t-elle déclaré lors de l’entrevue. « Il faut accepter les échecs. Nous n’aimons pas en parler mais C’’est des échecs que nous apprenons », a encore conseillé la Première Dame. « J’ai beaucoup appris lors de cette entrevue, s’est réjouit Nènè Sy. Le fait qu’elle (Mme Obama, ndlr) discute ainsi à  C’œur ouvert avec moi m‘a marqué et m’a donné encore plus de courage ». « Je suis fière de vous, de ce que vous représentez pour les jeunes autour de vous. Vous allez réaliser de grandes choses, je le sais» lui a dit Mme Obama pendant l’entretien. Opportunité exceptionnelle pour jeune femme exceptionnelle « Nènè Sy n’a pas cherché à  cette occasion . Elle a été choisie pour le faire parce que Mme Obama voulait être interviewée par quelqu’un qui, comme elle, a été le premier de sa famille à  aller à  l’université » témoigne la co-fondatice de l’Ecole de leadership de Est Harlem, Mme Ann Tisch. Une lycéenne noire de East –Harlem qui se retrouve à  la Maison Blanche, cela n’était jamais arrivé. « C’’était le jour de mon anniversaire. La principal est venue dans ma classe et elle m’a demandé de la retrouver dans son bureau. Elle m’a dit que J’allais avoir un entretien ce jour-là  mais qu’elle-même n’en connaissait pas l’objet. J’ai donc été interrogée, ainsi qu’une autre fille qui était en 11è année. Le lendemain, ma principale a appelé à  la maison et elle ‘a annoncé que je devais aller à  Washington pour avoir un entretien avec Mme Michelle Obama. Je n’arrivais pas à  y croire ! » raconte Nènè Sy à  un journaliste sur le plateau d’une chaà®ne de télévision américaine. La jeune femme qui ira à  l’université l’an prochain rêve de devenir chirurgien. Dans le portrait qu’en dresse le service de communication de la Maison Blanche, on peut lire que « Nènè a transformé une tragédie familiale en source d’inspiration. Quand elle avait 11 ans, la mère de Nènè a accouché prématurément de jumeaux. Les deux jumeaux finissent par mourir, mais Nènè raconte que le temps qu’elle a passé à  l’hôpital, à  regarder les médecins tenter de sauver les bébés et aider sa famille l’a inspiré à  devenir un chirurgien ». Nènè, dont les sujets de prédilection sont les mathématiques et la science , est dirigée à  Gettysburg College grâce à  une bourse et envisage d’entreprendre des études de pré – médecine. « Ses deux parents sont du Mali , son père est un chauffeur de taxi », précise la Maison Blanche. «Nous sommes étions ravies d’accompagner Nènè à  la Maison Blanche pour cette exceptionnelle occasion de rencontrer la Première Dame», a déclaré Tina Brown , fondateur du Sommet Mondial des femmes. «L’histoire de Nènè souligne l’importance de l’éducation et la persévérance, et sera une véritable source d’inspiration pour des milliers de jeunes » a-t-elle conclu . Nènè Sy avec Michelle Obama (en anglais)

Studio Tamani : une radio pour la paix !

C’’est un projet de la Fondation Hirondelle, une ONG suisse spécialisée dans la création et le développement de radios « de paix » dans les pays en conflit ou en situation de post conflit. Une quinzaine de journalistes vont apporter leurs compétences et leur professionnalisme en produisant une information pluraliste et utile au service des citoyens. Les programmes seront diffusés en Français, en Bambara, en Sonrhaà¯, en Tamashek et en Peulh, à  raison de 2 heures par jour. Les programmes débuteront chaque jour à  17 heures Chaque jour à  partir de 17 heures, un journal de 10 minutes dans chacune de ces langues et des messages de sensibilisation sur la thématique de reconstruction, de paix, de réconciliation, de renforcement de la cohésion sociale et du développement sont prévus. La deuxième heure (à  partir de 18h), sera consacrée uniquement aux programmes en français, le même quart d’heure pour le journal plus les micro programmes de sensibilisation et un débat de 45 minutes. Le débat du lundi 19 août portera sur les priorités du président élu avec plusieurs acteurs de la vie politique et sociale du Mali comme invités. Plus de 60 radios diffuseront les productions Ces journaux et émissions seront diffusés par 24 radios partenaires et privées, sur tout le territoire malien. « Dans trois mois, plus de 60 radios communautaires, partenaires de Studio Tamani, diffuseront ses productions. » a indiqué Martin Faye, Représentant de la Fondation Hirondelle. Installé à  la Maison de la presse de Bamako, Studio Tamani est la création d’une action conjointe entre l’Union des radios et télévisions libres (URTEL) du Mali, l’Union européenne qui a apporté le financement et la Fondation Hirondelle. Précisons que ce projet durera 18 mois.

Affrontement au camp Para, la Maison de la presse condamme

Les populations du quartier de l’ACI 2000, à  l’ouest de Bamako, ont été réveillé tôt ce matin par des coups de feu nourris, entendus et émanant de plusieurs membres des forces de défense et de sécurité malienne, principalement des militaires, postés à  l’intérieur et tout autour du camp dit des commandos parachutistes de Djikoroni. Ces coups de feu sont le prolongement de la discorde qui prévaut depuis le coup d’Etat militaire du 22 mars 2012, entre frères d’armes, repartis en la circonstance, entre bérets verts et rouges. Cet incident vient mettre au grand jour, la forte et dangereuse tension qui prévaut au sein de l’armée nationale, désormais disloquée, clanique et poursuivant par ce genre de comportement bien d’autres objectifs que celui de la libération du territoire national, malheureusement laissé à  d’autres. Avant même que des responsabilités évidentes soient situées à  la suite de cet incident et que des sanctions fermes soient prises, il paraà®t indéniable d’en appeler aujourd’hui à  la responsabilité première du chef suprême des armées qu’est Monsieur le Président de la République par intérim. Le peuple du Mali ne saurait plus longtemps accepter ni tolérer ces graves dérapages qui viennent troubler l’ordre et la sécurité publics, par le fait innaceptable de ceux-là  mêmes qui sont chargés de les préserver. l’honneur et la dignité militaires commandent plutôt une réelle prise de conscience nationale de l’ensemble des forces de l’ordre, de sécurité et de défense, mais aussi, un engagement plus net dans cette dynamique de reconquête du territoire national et de retour de la paix dans notre pays. Seul ces objectifs valent et rien d’autres. A travers la présente, la Maison de la Presse : • condamne avec la dernière énergie les actes de trouble à  l’ordre public ; • exigeons l’ouverture immédiate d’une enquête ; • exigeons que les personnes mises en cause soient déférées devant la justice ; • demandons à  Monsieur le Président de la République et au Gouvernement d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens durant ces période d’état d’urgence ; • en appelle au sens élevé du devoir civique et citoyen de tous Makan Koné Président de la Maison de la Presse du Mali

Siby : Il faut sauver la maison du Karité

Le karité est un arbre sacré. La noix qu’il produit est tout aussi précieuse à  tous égards. Le beurre de karité a de nombreuses qualités. Il possède ainsi diverses fonctions thérapeutiques, est utilisé dans la cuisine et entre dans la fabrication du chocolat et de produits cosmétiques. Il se trouve qu’heureusement, notre pays est l’un des plus gros producteurs de beurre de karité au monde. l’activité a un visage essentiellement féminin. C’’est la grande affaire des femmes rurales. Dans les zones de production, elle constitue la principale source de revenus pour celles-ci qui sont les pauvres parmi les pauvres. La chaà®ne de production commence au début de l’hivernage par le ramassage des fruits mûrs tombés sous l’arbre. La chair qui enveloppe la noix est très appréciée. l’étape suivante est l’épluchage de l’amande, le pilonnage et le battage manuel ou la pression mécanique à  l’aide de moulins. Les revenus tirés du karité aident les femmes rurales à  subvenir à  une grande partie de leurs besoins. Ayant pris la mesure du rôle du karité dans la vie de la femme rurale, notre pays a engagé une politique de développement et de promotion de la production du karité. Des organisations non gouvernementales (ONG) et des partenaires techniques et financiers soutiennent fortement le développement de la filière en organisant les femmes en coopératives ou associations. C’’est le cas du Centre canadien d’études et de coopération internationale (CECI) et de l’Association conseil pour le développement (ACOD) dans la commune rurale de Siby à  quelques encablures de Bamako, dans le cercle de Kati. Ils s’attachent conjointement à  aider à  accroà®tre le niveau de vie des femmes dans la commune grâce à  une maison de production de beurre de karité. Regroupées en coopérative, 1 245 productrices ont été dotées, sur place, d’outils de transformation et de conditionnement de la noix de karité. La valeur ajoutée ainsi créée localement permet aux femmes d’accroà®tre leurs revenus, de renforcer leur position dans la filière, d’assurer une exploitation durable de la ressource et d’améliorer leurs conditions de vie. Grâce à  l’initiative de la Maison du karité et à  l’écotourisme, la commune rurale de Siby a amorcé un certain essor. La coopérative des femmes que gère la Maison est dirigée par Mme Camara Fatoumata Fabou Camara. Elle a permis de mieux valoriser le karité à  Siby. « Nous avons appris des techniques modernes en matière de fabrication de beurre de karité. Surtout pour le conditionnement et l’emballage de nos produits. Cette activité est grande génératrice de revenus pour les femmes », confirme-t-elle. [b Première coopérative En juillet 2010, la Coopérative des productrices de beurre de karité de la commune de Siby (COOPROKASI) est devenue la première coopérative du genre dans notre pays à  obtenir la certification équitable Flo-Cert. « La certification équitable émise par Flo-Cert vient renforcer la mission de la Maison du karité et ce label confirme l’engagement de la coopérative de Siby à  bénéficier des avantages du commerce équitable à  travers le monde. Cela offre à  ses membres un juste prix pour le beurre de karité. Les femmes participent ainsi activement au développement communautaire grâce aux revenus supplémentaires tirés du commerce équitable. l’octroi du label repose sur le respect d’un cahier des charges exigeant défini par Fairtrade Labelling Organisation (FLO) et des contrôles sur place des acteurs économiques (producteurs, importateurs et industriels) », détaille Mme Camara Fatoumata Fabou Camara avec une pointe de fierté. UNE ACTIVITE SAISONNIERE. Malheureusement, les activités de la Maison du karité sont aujourd’hui perturbées par un conflit ouvert entre les autorités municipales de la commune de Siby et la coopérative. Et le différend s’est exacerbé depuis plus deux mois avec la fermeture de la Maison par le maire de la commune. Selon la présidente de la coopérative, Mme Camara Fatoumata Fabou Camara, il y a un peu plus de trois mois, la coopérative a reçu une note de la mairie, expliquant que la coopérative devait payer une taxe mensuelle de 100 000 Fcfa, soit 1,2 million de Fcfa par an. Surprise par cette assignation, certaines femmes de la coopérative, dont la présidente, se sont rendues à  la mairie pour se faire expliquer la justification de cette taxe municipale. « Nous avons expliqué au maire que cette activité est surtout saisonnière et que le taxe qu’il veut imposer allait vraiment nous pénaliser. Comment peut-il nous demander de payer 100 000 Fcfa par mois alors que nous ne gagnons même pas cette somme mensuellement. La mairie n’a rien voulu entendre et a même menacé de fermer la Maison du karité si la somme fixée n’était pas réglée. Nous avons saisi les notabilités du village et les associations de jeunes pour leur expliquer la situation. A notre grande surprise, nous avons été convoquées à  la gendarmerie par la mairie pour nous mettre en demeure de payer sans délai la somme fixée. J’ai expliqué la situation aux gendarmes qui se sont montrés compréhensifs. Nous avons aussi saisi le sous-préfet de Siby et le préfet du cercle de Kati. Celui-ci a tranché en nous demandant de verser 18 000 Fcfa comme taxe annuelle soit 54 000 Fcfa pour les trois années d’activités. Cette décision de Kati a fortement irrité le maire. Sans autre forme de procès, il a envoyé des agents de la mairie fermer par la force notre maison. Ils ont même saccagé du matériel », raconte Mme Traoré Oumou Touré, la magasinière de la coopérative. La préfecture informée de ces faits, dépêcha une mission pour rouvrir la Maison. Faisant toujours fi de la position du préfet, le maire a, il y a trois semaines, envoyé une nouvelle sommation à  la coopérative demandant cette fois-ci le paiement de … 3,9 millions de Fcfa au titre de la taxe. De fait, plus de 1250 femmes voient aujourd’hui leurs revenus menacés par cette escalade d’autant plus incompréhensible que le maire ne s’est jamais soucié d’expliquer la méthode de calcul utilisée pour parvenir à  ces montants démésurés. « Il nous empêche de travailler au gré de son humeur. Tout le monde sait que le karité est un produit saisonnier. Cette Maison est notre seul espoir pour nous épanouir », insiste Mme Traoré Oumou Touré. Nous avons bien tenté de rencontrer le maire pour avoir sa version des événements. Mais nos multiples tentatives sont restées vaines. Que penser d’une telle attitude ?

Reportage: une matinée à la Maison centrale d’arrêt de Bamako

5634. Voilà  le chiffre qui représente exactement le nombre de prisonniers que compte la Maison centrale d’arrêt de Bamako. Et, tenez-vous bien, pour un centre censé accueillir moins de 400 détenus, nous en sommes à  des milliers. N’est-ce pas là  un défi aux droits humains. Entre quatre grands murs élevés et fortifiées par des serrures géantes, se trouve un autre monde à  peine vivable. Le logis d’un vivier de prisonniers qui, semble-t-il, on perdu tout espoir de survie, sinon de renouer avec l’extérieur. Jamais une visite n’aura été autant triste pour le reporter que je suis. A voir leurs visages défaits et sombres, l’on mesure le traitement inhumain dont font l’objet ces milliers de détenus. Les péripéties d’une visite Arrivé aux environs de 10 heures, je n’en sortirai que deux heures après. Dépouillé de mon stylo, appareil photo et dictaphone, depuis la porte, je n’avais plus que mes yeux pour voir et mes oreilles pour entendre. Après avoir franchi le grand portail de l’établissement pénitentiaire, sous l’œil vigilent et très méfiant des surveillants, J’ai commencé mes observations. En pénétrant dans les profondeurs de l’établissement, je me confondais souvent avec des visiteurs o๠d’autres personnes. Et soudain, J’ai rencontré un ancien ami écroué depuis maintenant quelques mois parce qu’accusé d’avoir détourné l’argent d’une promotrice de pharmacie. C’’est avec des larmes aux yeux que je l’ai serré contre moi. Alors sans gêne, je me suis familiarisé avec lui. Accompagné de mon ami prisonnier, J’ai pu jauger le degré de traitement inhumain réservé aux détenus. Logés dans de minuscules chambres assombries, les y sont entassés, comme des animaux, par centaines. l’espace réduit assombrit l’âme et empêche l’air de passer, de même que la lumière du jour. Sans parler des odeurs pestilentielles qui s’en dégagent. Droits humains violés O๠sont-elles passées ces associations et organisations qui se réclament militants des droits de l’Homme. J’ai pu observer de visu comment on prépare à  manger pour ces prisonniers. A peine tamise t-on des sacs de riz, qu’on renverse dans la marmite d’eau bouillante…et sans aucune mesure d’hygiène. Selon un surveillant, les frais de repas journalier pour un prisonnier n’excèdent pas 500 F CFA. Et les détenus n’ont droit au riz que les dimanches. A l’infirmerie, qui n’existe que de nom, il n’y a que du paracétamol et pas d’antibiotiques en cas d’infections de toutes sortes. Bref, ici, le décor est planté pour précipiter le détenu à  la mort. Et, tenez-vous bien, chaque jour, des détenus y meurent. En sortant de là , on apprécie davantage la liberté et malgré les difficultés dehors, on réalise qu’on a plus de chances que d’autres, dont l’initiative et la liberté de mouvement sont brimées… A Suivre…

Marche pour la santé : améliorer la qualité de vie

Avoir un esprit sain dans un corps sain relève de la pratique du sport, dont la marche. Conscient de cette vertu,les membres du Gouvernement, le Représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Mali,les associations et mouvements de la société civile, entres autres, ont marché de l’ancienne maison de la presse à  la Primature. Effectuée le dimanche 11 avril 2010,la marche avait pour but d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le thème retenu pour la journée mondiale 2010: « Urbanisation,un défi pour la santé publique ». Ceci parce que l’urbanisation est à  l’origine de nombreux problèmes de santé. On peut citer, entre autres, les maladies non transmissibles comme le diabète, le cancer, les maladies cardio-vasculaires et les affections respiratoires chroniques, la mauvaise alimentation, la sédentarité et les risques inhérents aux épidémies. La marche est partie de l’ancienne maison de la presse à  la Primature. Là , le Représentant de l’OMS au Mali a remis au Ministre de la santé une déclaration intitulée « Appel à  l’action ». Cet appel a été transmis au Ministre du Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme par le Ministre de la santé. Le Ministre du Logement, en sa qualité d’Ambassadeur de bonne volonté pour la promotion de la santé urbaine, a lu l’Appel à  l’Action avant de le remettre au Premier Ministre, Chef du Gouvernement de la République du Mali, Monsieur Modibo Sidibé. Appel à  l’action sur la promotion de la santé urbaine Le ministre du logement des affaires foncières a réaffirmé l’engagement du Gouvernement Malien pour les Déclarations de Stockholm sur l’environnement(1972); d’Alma-Ata sur les soins de santé primaires (1978); de Rio de Janeiro sur l’environnement et le développement (1992) ; du Millénaire et les Objectifs du Millénaire pour le développement (2000); d’Alger sur la désertification (2006); d’Alger sur la recherche en santé en Afrique (2008); de Ouagadougou sur les soins de santé primaires et les systèmes de santé (2008); d’Ethekwini sur l’hygiène et l’assainissement (2008); de Bali sur la gestion des déchets pour la santé humaine et les modes de subsistance (2008); de Libreville sur la santé et l’environnement en 2008 ; la Convention de Bamako sur les déchets dangereux (1991); le Plan de mise en œuvre de Johannesburg adopté par le Sommet mondial sur le développement durable (2002) et la Stratégie de l’Union Africaine en matière de santé (2007). « Conscient que la croissance démographique spectaculaire et rapide dans les villes est à  la fois une opportunité mais aussi une menace pour la santé publique », déclare Mme Gakou Salamata Fofana. Santé et qualité de vie Pour le premier ministre dans une interview accordée à  la presse,la marche est un moyen de maintenir la qualité de la santé. Celle-ci aussi dépend de la qualité de l’urbanisation. « La construction de ces logements sociaux un peu partout est une volonté de disséminer la question de l’hygiène et de l’assainissement ». Il faut rappeler que le Ministre de la Santé Oumar Ibrahima Touré a lancé mercredi 7 avril 2010 au CICB, la journée mondiale de la santé et la semaine nationale de la santé, o๠il avait invité tous les citadins de Bamako à  une « marche pour la santé », sur le boulevard de l’indépendance.

Photographie : La maison Africaine dévoile ses cartes pour 2010

Le Directeur Général de la Maison Africaine de la photographie, Mr Moussa Konaté estime que ce programme est assez ambitieux, et tient compte de la spécificité de l’année 2010. Cette année est effectivement marquée par la tenue de la biennale artistique et culturelle de Sikasso et la célébration du cinquantenaire de l’indépendance Mr Konaté indique que « deux grandes expositions sont prévues. La première expo est intitulée ‘les critiques du Mali’. Ce que nous allons demander aux photographes après le lancement d’un appel à  propositions, C’’est de s’inspirer de la signification des trois couleurs vert, or, rouge du drapeau national». A partir donc du drapeau national, les photographes devront proposer des images qui seront exposées et soumises aux critiques à  l’occasion du cinquantenaire. ‘Images d’époques, photographies des années 60′ La deuxième grande activité selon le DG, concernera une exposition dénommée ‘images d’époques, photographies des années 60′. Pour cette expo, la maison africaine de la photographie propose aux photographes de sortir leurs archives et définir des thématiques qui puissent permettre de présenter des images à  l’occasion du cinquantenaire. Aussi présenter des images sur le comportement des maliens pendant les premières années de l’indépendance de notre pays. Par ailleurs, des activités classiques sont aussi prévues. Il s’agit notamment des inventaires à  faire pour les premières années de la photo au Mali. Aussi, des régions telles que le pays Dogon seront sujettes à  des visites régulières afin de constituer selon Mr Konaté, des fonds d’images qui un jour, nous permettront de retracer, l’histoire environnementale de la zone, mais aussi, tout ce qu’elle recèle en patrimoine architectural. 172 millions de FCFA pour 2010 Notons que le budget global de ce programme s’élève à  172 millions de FCFA. Il a été approuvé ce mardi, par les administrateurs qui encouragent la Maison africaine de la photographie, à  susciter la création et la créativité chez les photographes et à  veiller à  une meilleure circulation des œuvres maliennes.

Makan Koné : « Les journalistes doivent s’approprier la nouvelle maison de la presse ! »

Inaugurée le 30 décembre dernier, la nouvelle Maison de la presse du Mali est une promesse du chef de l’état envers la presse malienne. D’un budget d’un demi milliard de francs, l’édifice entend offrir aux journalistes Maliens, un cadre de travail adéquat et améliorer leurs conditions de travail. Interview franche du Président de la Maison de la presse, Mr Makan Koné. Journaldumali.com : Makan Koné, que va apporter cette nouvelle maison de la presse aux journalistes Maliens ? Makan Koné : Tout d’abord, je tiens à  remercier le chef de l’état et tous ceux qui ont contribué à  améliorer les conditions de travail des journalistes et pour aider la liberté de la presse au Mali. Ce nouvel espace offre un cadre de travail plus spacieux, et permettra des échanges fructueux entre journalistes. Journaldumali.com : Ce nouvel espace va-t-il réellement changer quelque chose à  la précarité ambiante des journalistes de la presse écrite malienne ? ] |b Makan Koné : Il ne s’agit pas seulement de locaux bien sûr, mais du rôle que joue la presse Malienne aujourd’hui. Elle contribue à  consolider la démocratie Malienne qu’elle a aidé à  porter au Mali lors de la révolution de Mars 1991. La presse aide à  l’édification nationale d’un pays comme elle l’a fait au Sénégal, au Burkina Faso ou au Burundi et C’’est le rôle que nous entendons jouer. JournalduMali.com : La liberté de la presse ? Les journalistes sont-ils vraiment libres au Mali ? Makan Koné : Lors de l’inauguration, deux animateurs humoristes ont averti le président de la république du rôle critique de la presse. Alors ne croyez pas que parce que le président de la république nous a financé que nous allons être forcément complaisants. On est tous maliens et chacun doit faire son travail avec professionnalisme et respect de l’éthique et de la déontologie du métier. Journaldumali.com : Quelle application voyez-vous des recommandations des 3è journées de la communication du Mali ? Makan Koné : Nous souhaitons que le ministère de la communication et des nouvelles technologies nous aide à  les appliquer. Vous savez, chacun doit respecter ses engagements, les autorités, la presse, les médias. Le président de la république a vu l’ancienne maison de la presse et il a dit qu’on vivait dans un garage. Alors il a promis ce nouvel édifice. C’’est chose faite ! Journaldumali.com : Justement, comment allez-vous animer cette nouvelle maison de la presse ? Makan Koné : La maison de la presse ne sera que ce que les journalistes voudront bien en faire. Je le répète comme je l’ai dit lors de l’inauguration, il faut que les hommes et femmes de médias s’approprient cet espace et pour cela, nous allons encourager les initiatives originales. Journaldumali.com : En tant que président de la Maison de la presse, quelle est votre vision personnelle de la vie de ce lieu ? Makan Koné : Au-delà  d’une simple maison de la presse, C’’est aussi un espace culturel que nous souhaitons promouvoir, un lieu d’échanges et de séminaires sous-régionaux. Nous avons une salle de 300 places qui peut accueillir des débats d’idées et même des spectacles. Cela participe, je le réitère à  l’ancrage démocratique au Mali. Journaldumali.com : Faut-il toujours mêler politique et journalisme ? Makan Koné : Non ! Nous ne faisons que jouer notre rôle de sentinelle en parlant d’ancrage démocratique. Aucun droit aujourd’hui n’est acquis que ce soit pour les journalistes ou les autorités quand aucune liberté n’est acquise. Mais nous hommes de médias, offrons des tribunes pour que chacun puisse s’exprimer librement. C’’est cela promouvoir la démocratie, tout en ayant un rôle régulateur pour éviter les dérives de toutes sortes. Journaldumali.com : Qu’en est-il du volet formation ? Cela a été évoqué lors de l’inauguration ? Makan Koné : Cela est prévu évidemment. Dans un premier temps, nous allons renforcer nos partenariats avec les associations maliennes, les ambassades, les consulats, tous les partenaires techniques et financiers pour promouvoir ce volet formation. Ensuite, nous allons organiser les rencontres sous-régionales comme celle de la Fédération Africaine des maisons et centres de presse. Il faut donner plus de visibilité à  cette nouvelle maison pour en faire un carrefour de la presse en Afrique. Pour cela, je suis en contact avec de nombreux éditeurs de presse africains. On va aussi combler les lacunes en formation de certains membres de notre corps de métier, par exemple les techniciens de l’ombre, les animateurs en radio etC’…Il ya beaucoup à  faire et les bonnes idées sont les bienvenues. Journaldumali.com : Envisagez-vous des créations d’emplois à  la nouvelle maison de la presse ? Makan Koné : Oui. Je suis en contact avec l’APEJ ( l’agence pour l’emploi des jeunes) afin de recruter des stagiaires, et un profil de permanent, une sorte de gestionnaire de la maison de la presse qui sera salarié et par la suite, envisager d’autres postes. Cela va avec les idées et initiatives des uns et des autres. Je suis ouvert aux propositions. Journaldumali.com : Vous souhaitiez je crois passer un message important lors de cette interview ? Makan Koné : En effet, je souhaite rassurer mes confrères qui pensent que l’état souhaite faire gérer la nouvelle maison de la presse par une personne qui ne soit pas un professionnel de la presse ( en l’occurrence, un membre du ministère de la communication et des nouvelles technologies ndlr). Je tiens à  le dire, la maison de la presse ne peut pas être un instrument politique et l’état n’a pas à  s’immiscer dans la gestion de la Maison de la presse. Journaldumali.com : Pour finir Makan Koné, que pensent les journalistes que vous côtoyez au quotidien, de ce nouveau lieu qui leur est dédié ? Makan Koné : Ils sont heureux et fiers d’avoir ce nouvel espace. Il n’ y aucune contrepartie à  donner à  l’état qui l’a financé, mais simplement pour eux, il s’agira d’être à  la hauteur de la tâche !

Médias : Bamako inaugure sa nouvelle maison de la presse 

Située au quartier Medina Coura en plein C’œur de la commune II. La réalisation de ce joyau architectural a coûté à  l’Etat malien un demi milliard de FCFA. Un engagement du gouvernement Le 3 mai 2008, le président de la république procédait à  la pose de la première pierre de l’édifice de la nouvelle maison de la presse. Ce mercredi 30 décembre 2009, ATT a fait l’honneur d’inaugurer le bâtiment flambant neuf dédié à  la presse malienne. Mme Diarra Mariam Flantié Diallo, ministre de la Communication et des Nouvelles technologies, a rappelé que cet édifice est la concrétisation d’un engagement du chef de l’état pour accompagner la grande famille des medias avec une nouvelle maison de la presse : «Â je saisis l’occasion pour remercier au nom de la grande famille de la communication, Amadou Toumani Touré, qui a traduit en acte concret sa volonté d’améliorer le cadre de travail des hommes de médias Maliens. Rappelons que l’ancienne maison de la presse, se trouvait à  Dar-Salam et ne payait pas de mine, avec des locaux vétustes et étroits pour l’ensemble des journalistes Maliens, même si elle était lieu d’échanges et de partage pour la profession. L’actuel président de la Maison de la presse, Mr Makan Koné n’a pas tari d’éloges à  l’endroit du président. Selon lui, ce geste prouve l’attachement du président à  la presse malienne et à  son développement. «Â Nous sommes reconnaissants de la sollicitude que vous ne cessez de témoigner à  l’endroit des hommes et des femmes de presse de notre pays. Vous êtes en droit d’attendre de nous que nous soyons des professionnels aptes à  contribuer au développement socio-économique et culturel de notre pays, ainsi qu’à  l’ancrage démocratique qui est une quête perpétuelle de non concitoyens ». La presse au service du Mali Profitant de cette occasion, Makan Koné a souligné que la presse n’est pas l’adversaire du gouvernement mais son allié et partenaire. Cette nouvelle maison de la presse devra ainsi servir édifice de centre d’excellence ou se tiendront des débats et échanges en tout genre. A l’ouverture de la cérémonie inaugurale, le maire de la commune II Issouf Coulibaly s’est réjoui du choix de sa commune pour abriter la nouvelle maison de la presse, à  côté de l’Assemblée Nationale et de la grande mosquée de Bamako. Cette nouvelle maison de la presse comporte un espace administratif et financier, un conseil d’administration, un espace de travail et de formation, une salle de conférences et des cyber-espaces qui permettront aux journalistes de faire des recherches, des travaux de montage radios et d’émissions. Après la coupure du ruban symbolique et la visite des locaux, le président et les membres du gouvernement ont souhaité Bon vent à  cette nouvelle maison de la presse !

Beauté : Les vertus du beurre de Karité

Origines du karité Depuis des millénaires, le beure de karité est utilisé en Afrique. l’histoire nous enseigne que certaines reines s’enduisaient de karité afin de donner un éclat particulier à  leur beauté. L’arbre de karité pousse dans le sahel avec une pluviométrie allant jusqu’à  1000 mm et deux saisons bien distinctes. Il faut au karité une longue période sèche. Il n’existe qu’en Afrique et la zone s’étend de la frontière du Sénégal et de la Guinée pour s’enfoncer vers l’Afrique Centrale à  travers le Mali, le Nord de la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Nord de Ghana, du Togo et du Bénin puis le Nigéria. L’arbre de karité mesure 10 à  15 m présente un système radiculaire fortement pivotant permettant des cultures associées. Le fruit est charnu et ressemble à  un petit avocat avec une pulpe sucré et comestible. Il renferme le plus souvent une graine entourée d’une coque mince. Il mûrit en cinq mois. La production moyenne est de 15 à  20 kg de fruit frais par arbre, soit 3 à  4 kg d’amandes sèches commercialisées.La noix contient environ 50% de matière grasse. Vertus cosmétiques Hydratant, adoucissant, protecteur et embellissant,le beurre de karité possède des vertus réelles pour la peau. Il est composé, des vitamines (A, D, E, F). Il est recommandé pour les mères d’enduire leurs bébés de beurre de karité pour leur adoucir la peau ou pour prévenir les vergétures suite à  une grossesse. Quelques conseils pratiques Pour maintenir un visage souriant, il est recommandé d’utiliser quotidiennement le beurre de karité. Il suffit de se masser pendant une dizaine de minutes pour donner un résultat extraordinaire.Bien, insister sur les zones inertes (bases du nez, commissures des lèvres). Il permet ainsi l’élasticité de la peau. La peau qui bénéficie l’usage quotidien du beure de karité, est protégée des maladies dermatologiques. Sa protection est réelle et dure longtemps. En période de froid, le beure de karité est indiqué pour se préserver contre la sécheresse des lèvres qui absorbent rapidement le beurre. Karité et Agroalimentaire Avec ses vertus cosmétiques, le beurre de karité est aussi utilisé dans l’alimentation. Aujourd’hui, on fabrique le chocolat avec, ce qui explique la ruée des occidentaux sur ce produit ces dernières années. L’exportation du beurre de Karité vers l’occident se développe de plus en plus avec une demande très forte sur le marché des cosmétiques et surtout de l’agroalimentaire (essentiellement pour le chocolat). A retenir que la récolte et l’extraction du karité sont surtout effectuées par les femmes des zones rurales : cette activité occupe des milliers de femmes au Mali, qui tirent 80% de leurs revenus de cette culture informelle. Elles ont aussi développé le commerce équitable grâce au karité et à  Siby au Mali, on trouve la Maison du Karité,une coopérative qui transforme, stocke et revend le karité sous forme de savons ou de crèmes aux touristes étrangers. Ce produit est aussi un facteur d’autonomisation des femmes qui en connaissent ses secrets éternels. Vive le karité !

Economie solidaire et sociale au Mali

ce Salon est le fruit d’un partenariat dynamique entre le département et toutes les organisations de la société civile oeuvrant dans le domaine de l’économie solidaire et sociale et qui participe activement à  l’organisation du mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion. Selon le ministre du developpement social, de la solidarité et des personnes âgées, Sékou Diakité les organisateurs de ce salon ont compris donc que l’état et la société civile peuvent, avec un peu de volonté, réaliser ensemble de belles choses. « La réalisation de ce salon que nous avons inauguré en est la preuve concrète », déclare til. Les innovations cette année La conférence animée par le président de la coopérative des producteurs de coton du village de Fanidiama dans la région de Sikasso sont un exemple. Ces innovations prouvent à  suffisance leur sens élevé de la recherche et de la responsabilité. A noter les cellules sectorielles VIH/Sida des départements invités pour accompagner l’organisation du salon cette année avec l’idée de procéder au dépistage volontaire des exposants. « Je leur dirais tout simplement qu’ils n’ont fait que leur devoir, celui d’avoir contribué à  faire sortir de l’anonymat des couches sensibles qui se battent dans l’ombre pour survivre » dixit le ministre. Terminant son propos, Sekou Diakité a encouragé aux groupes cibles exposants qui ont compris que leur salut résidait dans ce salon. La cérémonie d’ouverture était agrémentée par les notes musicales du DJ Balani qui a émerveillé le public avec les nouvelles danses  » Mix balani » à€ signaler que cette cérémonie a enregistré la présence des représentants du maire de la commune III, les coordinateurs des chefs de quartiers des six communes du district de Bamako sans oublier Mohamed Ag Hamani, ancien premier ministre et parrain du mois de la solidarité.

Code des personnes et de la famille : le consensus est possible

La position du Haut Conseil Islammique Autre élément qui l’incite à  le croire, C’’est la position officielle du Haut conseil islamique du Mali exprimée à  travers la voix de l’un de ses membres : De la façon dont cette position a été saluée et appréciée par les membres du cabinet de la Justice, il est fort probable que celle-ci soit transmise à  qui de droit et permettre ainsi de détendre les relations entre les autorités,les associations et organisations musulmanes. Autre élément d’appréciation qui soutient un consensus plausible, C’’est la disponibilité ou l’appel des acteurs à  aller vers plus de concertations, pour non seulement vider le contentieux né autour du code mais aussi fédérer les énergies dans le sens de l’intérêt de la nation. C’’est le sens de l’appel du président de l’Association malienne des Droits de l’Homme, (AMDH) Me Bréhima Koné: . Le même appel est repris par notre aà®né et confrère Tiègoum Maà¯ga, quand il invite à  méditer cette sagesse « allons-y lentement, nous ne sommes pas pressés.» Une initiative de la Maison de la Presse D’ailleurs l’initiative de la Maison de la presse du Mali à  travers son président Makan Koné, s’inscrit dans cette logique. Comme il précise si bien : Sans vouloir verser dans un optimisme démesuré, nous sommes d’avis avec Makan Koné que « dans un pays o๠la devise est : Un Peuple, un but, une foi, toutes les contradictions sociales, politiques, culturelles devraient trouver leur règlement dans l’échange, dans le dialogue, dans la concertation.» Ce à  quoi appelle aussi le Président de l’Assemblée Nationale, Dioncounda Traoré, dans son discours de Rentrée Parlemenataire, hier : Voilà  qui est bien dit !