OMATHO : Polémique autour des hôtels chinois du Mali

Suite à  la polémique grandissante autour des hôtels chinois qui poussent comme des champignons au Mali, les agents de l’office malien du tourisme et de l’hôtellerie, ont jugé nécessaire de rencontrer les ressortissants de ce pays au Mali. Autorisations légales Le directeur de l’office, Mr Touré a expliqué à  ses interlocuteurs que pour ouvrir un hôtel, il faut un agrément délivré l’Etat malien. Et C’’est seulement quand on est en possession de cet agrément que la loi. Il demande à  ses hôtes de « travailler en conformité non seulement avec les lois du pays, mais également en respectant les coutumes, les mœurs et traditions du Mali profond.» Tout en leur rappelant que la majorité des hôtels chinois se trouvent dans des quartiers, le directeur leur demande de ne pas respecter la quiétude et la tranquillité des voisins qui se plaignent énormément du bruit assourdissant émanent de ces lieux. Dans le cas échéant, ils sont menacé de fermer complètement les lieux. Non respect des normes, équivaut à  fermeture des lieux Parmi les sujets évoqués par Mr Touré, l’hygiène en constitue le plat principal car en effet, à  quelques exceptions près, la propreté fait cruellement défaut dans la majeure partie des hôtels chinois. La propreté est de rigueur puisque son nom respect est facteur de nombreuses maladies. Suite à  des contrôles effectués par le service d’hygiène de l’OMATHO, il en ressort que les cuisines, les restaurants et les salles de bain manquent énormément de sainteté. Egalement, le directeur condamne ce qui se passe aux alentours des hôtels. Notamment, le fait que chaque passant se fait agresser par des femmes arrêtées comme des stations de gares. « Elle vous agressent la nuit lorsque vous passez dans les environs. Si cela continue, on se croirait au marché et donc, un autre motif pour fermer boutique. » Indique-t-il. Il leur demande d’éviter l’attroupement de petites filles dans les rues. En effet, devant ces hôtels, on rencontre de nombreuses jeunes mineures prostituées. Une chose qui n’est pas du goût du directeur de l’OMATHO. Tous doivent payer la taxe touristique Au Mali et partout ailleurs, il existe une taxe touristique que tous les hôtels se doivent de payer régulièrement. l’office demande donc à  tous les propriétaires d’hôtels de s’acquitter de cette tâche. Par ailleurs, il existe ce qu’on appelle ‘impôt synthétique’. Et tous ceux qui se trouvent sur la liste, sont exempt de tout payement de taxe, parce que n’étant pas encore bien installés. Visiblement, beaucoup de propriétaires chinois n’en savaient rien, ce qui fut alors une bonne nouvelle pour eux. Le Directeur Touré indique par ailleurs que, les contrôles se font régulièrement au niveau de chaque par des agents de l’OMATHO. Cependant, il demande aux chinois de n’accepter de recevoir aucun agent ne disposant pas d’un ordre de mission émanent de l’office. La présidente de l’association des ressortissants chinois du Mali, Mme Liuyuchun demande à  ses compatriotes de se conformer aux loi et règles de la république du Mali. Elle précise que les chinois du Mali sont des amoureux du pays et par conséquent, il leur serait impossible de violer ses lois, ses coutumes, ses traditions. Elle salue cette rencontre qui est selon elle, la bien venue car, elle permettra d’échanger énormément sur leurs conditions de travail et les exposeront des difficultés rencontrés sur le terrain. Tout en remerciant les autorités du pays pour l’intérêt qu’elles portent à  la communauté chinoise, elle appels ses compatriotes à  ne pas hésiter à  communiquer et exposer les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien.

Ces « mendiants » qui construisent des maisons

Pour ceux qui aiment se promener dans Bamako, inutile de leur dire qu’en arrivant aux feux tricolores, aux carrefours ou dans un flot d’embouteillage, la seule voix qui se mêle à  celui des klaxons et du bruit des moteurs est le fameux « Fissabillayi » qui veut dire tout simplement donner à  Dieu. Cette voix est celle des mendiants. Ici au Mali, il y a plusieurs sortes de mendiants ; il y a ceux qui utilisent leur infirmité pour mendier, il y’a les talibés qui mendient au nom de Dieu et ceux qui promènent les jumeaux. Mais tout compte fait, la pratique s’avère lucrative à  tout ce groupe. Aider les pauvres est une recommandation de Dieu et de toutes religions monothéistes. Malheureusement de nos jours, on ne sait plus qui est pauvre et qui ne l’est pas, qui mendie par nécessité et qui le fait pour le plaisir. A première vue les mendiants, puisqu’il faut les appeler ainsi, sont très pauvres et si vous n’avez pas le C’œur en béton, vous risquez de sombrer dans un grand chagrin à  défaut de pouvoir les aider, mais si vous les suivez de près, vous verrez qu’ils sont deux fois plus riches que vous et pire, vous trouverez parmi eux des trafiquants de drogue. Les mendiants construisent des maisons : un paradoxe Les mendiants construisent bien et bel des maisons et beaucoup d’entre eux auraient même des Sotrama (car de transport public bamakois) en location. Braké Cissé un étudiant à  la FLASH résident à  Baco-djicoroni raconte : « La mendicité est devenue un métier, je dirais même un commerce bénéfique dans la circulation. La sincérité est une ouverture du C’œur et on la trouve chez peu de gens et ce que l’on voit comme ordinaire, n’est que dissimulation pour gagner la confiance des autres. Je connais des jumeaux mendiants qui sont parvenus à  construire deux villas à  Bacodjicironi et qui possèdent deux SOTRAMA en circulation mais continuent quand même de mendier. Soyons sincère, o๠est la morale ? Il faudrait plutôt les appeler des entrepreneurs au lieu de mendiants ; Moi je n’ai même pas une chambre ou poser ma tête mais je travaille dure hein ! Que dire de ceux qui en profitent pour faire du trafic de drogue avec l’argent de la mendicité ? Mendiant, mendiant… laissez-nous passer ouais ». Un vieux mendiant domicilié à  Sabalibougou se confie à  nous mais nous demande d’être discrets : JournalduMali.com : Bonjour, cela fait combien de temps que vous mendiez ? – Le mendiant : Mon fils Dieu m’est témoin que je ne te vois pas mais je sais que J’ai commencé à  mendier bien avant ta naissance en tout cas plus de trente ans auparavant. Tu as cet age ? – Journal du Mali : Non J.M : Vous mendiez vraiment par nécessité ? Le mendiant: au début oui, mais maintenant je ne sais vraiment pas pourquoi je suis ici. J.M : Gagnez-vous de l’argent ? Le mendiant : J’en gagne assez oui ! J.M : vous avez des enfants ? Le mendiant : J’en ai trois ils sont tous plus âgés que toi, ils ont tout fait pour m’empêcher de mendier mais je trouve toujours un moyen pour m’en sortir. J.M : D’autres disent que certains mendiants ont des maisons, des véhicules etc. est ce vrai ? Le mendiant : moi je vis dans ma propre maison à  Sabalibougou et beaucoup d’autres comme moi en ont aussi. Bon assez, de questions je dois continuer. J.M : Merci le vieux. Les talibés ne sont pas en marge Les « talibés » ne sont pas en marge de cette pratique, les maà®tres coraniques profitent de leur innocence pour faire fortune. Les enfants sont obligés de rentrer le soir avec une somme fixée d’avance par certains maà®tres sans scrupules. « Un enfant de 10 ans à  l’habitude de passer la moitié de la nuit devant notre portail, raconte un enseignant. Après quelques questions, je comprends qu’il ne veut pas rentrer parce qu’il n’a pas pu rassembler les deux mille francs que son maà®tre lui avait exigé. Je l’invite à  passer la nuit chez moi et ensuite, je lui remets la somme et il s’en va. ». « Baye Fall » du Sénégal Il existe groupe de mendiants venus du pays voisin Sénégal et communément appelés les « Baye Fall ». Ils tiennent cette appellation du nom de leur maà®tre qui s’appellerait Baye Fall. Ils crient à  qui veut les entendre qu’ils mendient pour leur maà®tre qui se trouve au Sénégal et lui à  son tour priera et intercédera pour eux. Ainsi ils se battent contre vents et marées pour assurer une vie luxueuse à  ce dernier. A Kalanbancoura, lors d’une de nos visites pendant le séjour du « grand maà®tre », nous avons remarqué qu’ils habitaient une grande construction et que tout le financement venait des pièces recueillies de gauche à  droite, grâce à  la population qui croit toujours donner à  Dieu. Les mères de jumeaux Quand aux femmes qui promènent les jumeaux, le sujet est encore plus délicat car profitant de la passivité de la religion musulmane, elles ont dépassé les bornes. En effet l’islam atteste qu’il est bon d’aider les jumeaux car le prophète PSL serait issu des jumeaux. Malheureusement là  aussi, les gens en ont en fait un commerce. Aujourd’hui les femmes promènent ces créatures innocentes sous un soleil sans merci, accablées de faim et de fatigue sans parler des maladies qu’ils contractent sur les lieux publics. Force est de reconnaà®tre que tous ces jumeaux ne sont pas de vrais jumeaux. Certaines femmes vont jusqu’ à  louer les enfants de mère différentes et le coût de la location s’élève à  2000F Cfa la journée, et grâce à  ces jumeaux, certaines femmes sont parvenues à  faire fortune. Vrai ou faux, les mendiants ne se plaignent pas de leur sort ! Quant à  la population, beaucoup sont ceux qui pensent que C’’est en donnant aux mendiants qu’ils se feront une place au paradis. Mais les mendiants eux se servent allègrement de l’intelligence de la population. Vigilance, vigilance !

Dépravation des mœurs : la prostitution bat son plein à Bamako

Le plus vieux métier du monde La prostitution au Mali, comme partout ailleurs, date des temps immémoriaux. Il y a trente ans, elle se faisait de façon modérée et les étrangères étaient plus nombreuses sur le terrain que les maliennes. C’’était plutôt des filles venues d’Afrique centrale, du Ghana ou du Togo. Durant ces dernières décennies, le match s’annonce serré. Avec d’une part, les maliennes voulant s’approprier tous les terrains de chasse, y compris la complicité de proxénètes sortis de nulle part. Et d’un autre côté, les «étrangères» qui font tout pour rester maitresses de la chasse. Chambres de passe De 2002 à  aujourd’hui, les chambres de passe ont poussé comme des champignons à  Bamako. En effet, la CAN 2002 tenue à  Bamako en janvier, n’a fait qu’accentuer et encourager la débauche au Mali. Elle fut l’occasion pour nos frères chinois, d’implanter leurs réseaux de prostitution. Avec en prime, des chambres beaucoup plus abordables que celles des Maliens et des prostituées chinoises à  l’appui. l’affluence était de taille. Et chacun y trouvait son compte. Les hommes d’affaires, les fonctionnaires d’Etat, les sportifs, les commerçants et même les petits vendeurs de rues. Tout le monde. Cela aboutira plutard, à  l’ouverture des maisons closes chinoises. Les chambres de passe étant très populaires et là , tout le monde se rencontre dans les couloirs en sortant ou en rentrant, les chinois ont trouvé la sublime idée d’investir dans les maisons closes. Maisons closes Signalons que ces maisons closes ne sont pas à  la portée de tous. C’’est pour les « boss ». Et oui, les hommes pleins aux as. Ceux dont les poches pèsent plus lourds qu’eux mêmes. Parmi ce beau monde, se trouvent des touristes, des hommes d’affaires qui voyagent avec leur maitresse et les mettent dans toutes les meilleures conditions. Pendant Madame est à  la maison, imaginant Monsieur en plein voyage d’affaires avec une tonne de boulot sous la main. Les hôtels dans la danse Par ailleurs, les grands hôtels de la cité des trois caà¯mans s’avèrent de véritables caà¯mans en se lançant dans la course aux sous. Dans ces hôtels o๠descendent des hommes d’affaires, des dirigeants politiques Maliens et étrangers, la prostitution fait rage. Selon des sources fiables, il est mis à  la disposition de chaque client qui désire « s’amuser » un peu, des albums photos de filles et de femmes. Dans ces albums se trouvent toutes les informations sur la fille qu’on veut prendre. Notons que les prix sont fixés par les hôtels. Une partie leur est reversée et l’autre est donnée à  la fille. La prostitution est présente partout au Mali. Ceux qui se cachent pour la pratiquer et/ou louer des services, sont plus nombreux que les autres qui le font ouvertement. Incapacité de la brigade des mœurs La brigade des mœurs dirigée par la commissaire Ami Kane, s’est mille et une fois, vu mettre des batons dans les roues. Car, beaucoup d’hommes d’affaires, dents fonctionnaires d’Etats, et parfois même, de hautes personnalités du pays, fréquente ces lieux. Il est donc très difficile de combattre ce phénomène qui fait parfois l’affaire de tous.