Hommes et Sciences occultes : Les arcanes du mysticisme

Les grands maà®tres ont aussi leurs limites. Samba est un ancien maà®tre du fétiche, nouvellement converti à  l’islam. Moussa est un maà®tre coranique qui arrive dans le village de celui-ci. Les deux hommes s’allient d’amitié. Après s’être complètement intégré dans le village, Moussa finit par devenir l’imam du village. Fidèle à  l’amitié, Samba peine à  dénoncer les sales coups et mauvais comportements de son ami, au grand dam de Sériba, son autre ami de longue date, et grand chasseur du village voisin Séribabougou. Les trois maà®tres connaitront une fin peu glorieuse que l’auteur nous invite à  découvrir. La limite des grands hommes Samba est l’un des personnages principaux autour duquel, se déroule les faits marquants de ce fabuleux récit. M’Bouna est le village dans lequel il réside avec sa famille, son ami Moussa et la plus grande partie de l’histoire. Dans cet ouvrage, l’auteur montre que malgré les grandes puissances et connaissances mystiques de certains grands maà®tres aussi bien des sciences occultes que du Coran, il peut parfois exister des limites. Ces limites rappellent tout simplement que ces maà®tres, ne sont après tout que des êtres humains et l’homme une machine qui peut être un jour être défaillante, et se bloquer un beau jour… Samba était dans le temps, l’un des meilleurs chasseurs et grand maà®tres des sciences occultes de la région. Chaque année, était organisé à  M’Bouna, des cérémonies rituelles au cours desquelles se faisaient des sacrifices aux dieux et génies protecteurs du village. Tous les grands chasseurs montraient alors leur puissance et savoir-faire. Samba étaient le meilleur de tous. Cependant, l’arrivée de Moussa apportera d’énormes changements dans le village. Arrivé avec une dizaine de disciples à  M’Bouna, il sera accueilli à  bras ouvert par les habitants et se liera d’amitié avec Samba. Marabout hors pair, Moussa convertira tout le village à  la nouvelle religion en date, l’islam. Une mosquée sera même construite par tous les habitants afin de renforcer les liens entre les frères musulmans. Samba est alors choisi par Moussa pour devenir le muézin (celui qui fait l’appel à  la prière). Ce dernier abandonne tous ses fétiches et met de côté toutes ses connaissances mystiques pour se consacrer à  l’islam qui est contre ce genre de pratiques. Un faux marabout Moussa réussira à  se faire aimer et intégrer dans le village. Il est craint et respecté par tout grâce à  sa prétendue maà®trise du coran et ses dons de voyants. Il réussit surtout à  embobiner son ami Samba qui ferme les yeux sur tous ses méfaits. Moussa met la belle fille de son ami enceinte. Il prétendait que celle-ci était pourchassée par un mauvais génie qui l’empêcherait d’enfanter et mener une vie normale avec un homme dans le futur. Il fallait donc lui administrer un traitement traditionnel pour conjurer le mauvais sort. Samba laisse donc la petite vierge passer tous les soirs, du temps avec l’imam. Celle-ci ne pouvant désobéir à  son beau père, s’exécuta. Abus de pouvoir Dans le village voisin de Séribabougou, Sériba terrorisait tous les habitants. Tous avaient peur de lui parce qu’il réservait un destin terrible à  quiconque s’érigerait contre sa volonté. C’’est ainsi qu’il a fait perdre la raison à  un jeune homme dénommé Solo. Celui-ci était fiancé avec la belle Batourou que Sériba chérissait tendrement. Les parents de la jeune fille acceptèrent les colas du grand maà®tre chasseur. Cela dit, les deux tourtereaux prendront la tangente le jour même des cérémonies de mariages pour un village voisin. Sériba ne tardera pas à  retrouver leur trace grâce à  ses dons de voyances à  travers les cauris. Il enverra ses disciples chercher les audacieux jeunes gens et consommera son mariage avec la malheureuse Batourou. La nuit suivante, Solo est retrouvé fou dans la brousse. Par ailleurs, Sériba s’est également approprié les biens d’une famille orpheline. Le fils de la famille ayant atteint la maturité, a demandé à  Sériba la permission de disposer d’une partie du champ de son défunt père afin de subvenir aux besoins de sa mère et sa femme. Ce dernier refusera catégoriquement en provoquant l’énervement du jeune homme qui aura du mal à  se contenir. Toute chose à  une fin Moussa et Samba sont finalement devenu des ennemis jurés après que le dernier ait fait un songe dans lequel, il avait vu tous les méfaits de son ami de longue date. Ce rêve lui était apparu comme une sorte d’illumination. Il demande dès son réveil, au chef du village de M’Bouna, le vieux Alou, de chasser Moussa du village parce que C’’est un escroc. Le chef ne se le fit pas répéter et s’exécuta sur le champ. Sériba se son côté, perdit un banal duel face à  un jeune maà®tre chasseur. Hanté par la honte, il décide de mettre fin à  ses jours dans le brousse. Son ami Samba en fit de même et les deux hommes se lancèrent nuitamment dans la forêt. Ce récit montre que quoi qu’il advienne, l’homme est un mortel et nul n’est infaillible. Il ne faut non plus pas sous-estimer les plus petits que soi car la vie est pleine de surprises.

Formation continue des Maîtres : ‘‘Chaque enseignant est un chercheur qui s’ignore’’

Mr Souleymane Koné, Directeur National de l’éducation de base (DNEB), explique « De l’adoption de la politique nationale de formation continue des maà®tres en 2003 à  sa mise en œuvre à  travers des outils d’opérationnalisation, l’effort a porté sur l’amélioration des résultats scolaires grâce à  l’amélioration de la situation enseignement-apprentissage dans les classes. Chaque enseignant est un chercheur qui s’ignore.» Communautés d’apprentissage Les communautés d’apprentissage instaurées dans les écoles, constituent certainement un cadre privilégié d’échanges sur les techniques et méthodes apprises. Signalons que les bénéfices des formations continuent doivent s’étendre à  tous les maà®tres, et de façon durable, puisque, l’acte d’enseigner est un effort quotidien. «Je voudrais tirer l’attention des uns et des autres l’importance des leçons tirées des pratiques de classes, leçons qui doivent éclairer le concepteur appelé à  revoir sa copie à  son tour.C’’est ce dialogue permanent entre le théoricien et le praticien qui permet d’éviter la transformation des principes et méthodes en dogmes. C’’est ce dialogue qui permet d’assurer leur stabilisation et leur souplesse. » Selon Souleymane Koné. La formation des maà®tres, une préoccupation majeure Selon Mr le ministre de l’éducation de base, Salikou Sanogo, « la problématique de la formation continue des enseignants a toujours été, et à  juste raison, une préoccupation majeure des autorités scolaires et des partenaires techniques et financiers. Ce vif intérêt n’est pas gratuit si l’on sait que le rendement interne de notre système éducatif dépend étroitement de la qualification professionnelle des maà®tres. » Par ailleurs, le programme décennal de développement de l’éducation (PRODEC) a reconnu le rôle essentiel que joue la formation continue des maà®tres, dans le renforcement de la compétence professionnelle de maà®tres et dans l’amélioration des résultats scolaires des élèves. Ces résultats il faut le dire, vont chaque année, crescendo. Assurer la formation continue des mà¤à®tres Ainsi, C’’est face à  la multiplicité des intervenants, au manque de coordination du à  l’absence d’un cadre de référence, que la DNEB a élaboré cette politique nationale de formation continue en 2003. De cette date à  aujourd’hui, une nette amélioration a été constatée. Les besoins des maà®tres enseignants aux 1er et 2nd cycles de l’enseignement fondamentale ont aisément été comblés. Réorganiser les IFM Les instituts de formation des maà®tres (IFM), seront renforcés et effectifs à  toutes les régions du pays. En effet, certains formateurs de ces IFM n’ont pas du tout les capacités requises pour enseigner dans ces écoles. Ils sont pour la plupart, de formations autres qu’enseignantes. Il est donc évident que les élèves issus de ces instituts, soient de piètres maà®tres à  la tête d’élèves d’écoles fondamentales. C’’est la raison qui amène la DNEB, à  une réorganisation future des IFM. Le représentant de l’agence canadienne pour le développement, Mr Yves Pétillon, estime que le pari a été fait pour l’amélioration des conditions de l’enseignement et de l’enseignant. « l’élément central de l’école est de compléter la formation initiale et généraliser la formation interactive à  travers les médias. Il y a eu un grand pas dans l’appropriation de leadership de l’enseignement. » Souhaitons que ces journées ne soient pas des journées de plus. Que des échanges fructueux entre les différents pays participant, contribuent à  l’amélioration de la qualité de l’enseignement au Mali.