Makan Konaté, président du COPA : « Il faut l’amnistie pour les bérets rouges et verts …»

Le Collectif des Patriotes du Mali(COPA) est globalement satisfait des six mois de gouvernance du régime de Ibrahim Boubacar Kéita. C’’est son président Makan Konaté qui l’affirme. La lutte engagée contre la corruption et la délinquance financière comme la mise sous mandat de dépôt des magistrats et des maires, la fermeté affichée par le président de la République dans la gestion du Nord, les efforts entrepris dans le sens de la réconciliation, sont autant de points satisfaisants sur lesquels se fonde M. Konaté pour accorder un satisfecit à  IBK. « IBK maintint bien la cadence. Il est illusoire de penser qu’il peut tout mettre en œuvre en six mois », affirme le président du COPA. Amnistie de tous les « bérets » et indemnisation des familles Abordant la question du nord, Makan Konaté met en garde contre une hypothétique réinsertion des djihadistes dans l’armée ou l’administration du Mali. Selon lui, ils ont excellé dans le passé dans le retournement de veste et on ne doit plus tomber dans la même erreur. Makan Konaté préfère ne pas s’épancher sur la détention du général Amadou Haya Sanogo transféré depuis peu à  Sélingué. « Nous préférons laisser la justice faire son travail. Tout propos de notre part sera sujet à  des interprétations diverses et malencontreuses », affirme-t-il. Toutefois, il souhaite que dans un souci d’équité la justice ouvre une enquête sur les événements du 30 avril et du 30 septembre. Au delà  de tout cela, le COPA selon son président, sans être partisan de l’impunité, privilégie cependant la voie de la réconciliation qui pourrait nous éviter d’autres ennuis. C’’est dans ce cadre le collectif propose « le vote par l’Assemblée nationale d’une loi d’amnistie pour les bérets rouges impliqués dans les événements du 30 avril ainsi que les bérets verts impliqués dans les événements du 30 septembre. Autre proposition du COPA, C’’est l’indemnisation des familles des bérets rouges et verts victimes des deux événements. Enfin, le président du COPA propose l’organisation d’une grande cérémonie de réconciliation au cours de laquelle bérets rouges et verts présenteront des excuses au peuple malien.

Makan Magassouba, l’expert du foot business

Fils de Souleymane Magassouba, ancien joueur du Stade malien de Bamako et de l’équipe nationale du Mali, Makan entame sa carrière en 2009 comme stagiaire au sein d’une agence de marketing sportif, la société IFAP Sports, suite à  ses études de gestion et de marketing. Il se voit proposer un contrat après son stage dans la société. C’est ainsi qu’il va se familiariser avec le football africain et maitriser ses rouages. Tour à  tour Responsable des associations nationales puis Responsable Afrique de l’Ouest, Makan Magassouba affutera ses armes au plus près des fédérations nationales dans plusieurs pays africains comme le Bénin, le Burkina Faso et le Mali. Fort de cette expérience, il rejoindra Sportfive, le leader mondial du Marketing, en 2011 pour occuper le poste de Chargé de compétitions. Au sein de cette société il prendra une autre envergure en étant au C’œur même du Sport Business sous la houlette de l’incontournable Idriss Akki, un poids lourd du marketing sportif. Depuis, aucun événement de la Confédération africaine de football (CAF) ne se passe sans lui. Toujours entre deux avions, Makan Magassouba parcourt tout au long de l’année le continent africain pour le compte de son agence qui est propriétaire exclusif du marketing et de droits média de la CAF. Ce jeune cadre, amoureux du football et de l’Afrique, ne ménage aucun effort pour le bonheur du football africain en étant au plus près de leurs préoccupations et s’efforce de rapprocher leurs pratiques de ceux des standards internationaux du football moderne. Marié et père de deux enfants, Makan Magassouba garde un œil attentif sur le football de son pays. Il fait partie de ces compétences dont nos instances peuvent et doivent s’appuyer afin de faire briller le football malien. Comme l’avait dit Mahamet Traoré, consultant pour Africa 24 et RFI, lors d’une interview accordée à  Journaldumali, « L’avenir du football malien dépendra de la qualité de ses managers »

Médias: Technologie semencière malienne

Le thème retenu pour cette matinée de presse était : ‘’les avantages de l’utilisation des semences de variétés améliorées dans l’agriculture familiale au Mali ». Pour éclairer la lanterne des journalistes sur le dit thème, le directeur Modibo N’guanèkè Coulibaly a fait appel au spécialiste Makan Fofana, agro-économiste de formation et coordinateur de l’unité de semence de base à  l’IER. La vingtaine de participants à  la matinée de presse a ainsi appris beaucoup sur les avantages, de l’importance des semences améliorées au Mali et des défis à  relever. Selon Makan Fofana, l’économie du Mali repose essentiellement sur le secteur agricole .Un secteur qui occupe près de 75% de la population active qui contribue à  hauteur de 43% à  la formation du produit intérieur brut (PIB) et fournit 30% des recettes d’exportation (CILSS 2000). Le coton constitue la principale culture commerciale pratiquée dans les régions de Sikasso, Koulikoro, Kayes et Ségou. Les productions vivrières (mil, sorgho, maà¯s, blé, fonio, etc.) sont essentiellement de type pluvial. Pour la promotion de la riziculture irriguée, d’importants aménagements hydro-agricoles ont été réalisés dans le delta intérieur du Niger et dans les vallées des fleuves Niger et Sénégal. En dehors des zones engagées dans un processus d’intensification agricole, l’agriculture est pratiquée par de petites exploitations familiales faiblement mécanisées qui privilégient un système de type extensif. Il s’agit d’une agriculture de subsistance orientée principalement vers l’autoconsommation. La part des excédents commercialisables dépasse rarement 15-20% de la production. Par exemple au cours de cinq dernières années la production totale de céréales est estimée en moyenne au cours des cinq dernières années à  3.370.000 tonnes. l’importance des semences de qualité dans l’augmentation de la production et l’amélioration de la productivité a été perçue très tôt par les autorités maliennes. C’’est pour cela qu’en 1963, la section de contrôle et de diffusion des semences sélectionnées (SCDSS), chargée de la production, de la diffusion et du contrôle des semences sélectionnées fut créer au sein de la division la recherche agronomique de l’IER. l’agriculture malienne est dépendante de la pluviométrie pour plus de 90%. Les cycles périodiques de sécheresse (1968 –1973 et 1982 –1984) ont eu des répercussions négatives sur l’économie. Et ce malgré de gros efforts consentis par les plus hautes autorités du pays. Dans ces conditions, toute production végétale est tributaire de la semence. Cette conférence, s’est articulée au tour de quelques rappels sur la situation agricole au Mali, le secteur semencier malien de 1960 à  2011, les avantages de l’utilisation des semences de variétés améliorées dans l’agriculture familiale au Mali, le cadre législatif et réglementaire du secteur semencier et les perspectives. Cette matinée de thé de presse a donné l’occasion aux journalistes de mieux connaà®tre les défis à  relever dans le secteur semencier, les avantages mais aussi leur rôle dans la sécurité alimentaire. A en croire Makan Fofana, le secteur semencier du Mali qui est très riche en technologie. Car il dispose plusieurs variétés de mil, niébé, maà¯s, sorgho et de riz amélioré avec une production très élevée. Les questions des journalistes ont tourné autour des difficultés liées à  la recherche, la vision des paysans sur les semences améliorées, les avantages et les inconvénients ainsi que le silence sur la production des OGM.

Makan Koné : « Les journalistes doivent s’approprier la nouvelle maison de la presse ! »

Inaugurée le 30 décembre dernier, la nouvelle Maison de la presse du Mali est une promesse du chef de l’état envers la presse malienne. D’un budget d’un demi milliard de francs, l’édifice entend offrir aux journalistes Maliens, un cadre de travail adéquat et améliorer leurs conditions de travail. Interview franche du Président de la Maison de la presse, Mr Makan Koné. Journaldumali.com : Makan Koné, que va apporter cette nouvelle maison de la presse aux journalistes Maliens ? Makan Koné : Tout d’abord, je tiens à  remercier le chef de l’état et tous ceux qui ont contribué à  améliorer les conditions de travail des journalistes et pour aider la liberté de la presse au Mali. Ce nouvel espace offre un cadre de travail plus spacieux, et permettra des échanges fructueux entre journalistes. Journaldumali.com : Ce nouvel espace va-t-il réellement changer quelque chose à  la précarité ambiante des journalistes de la presse écrite malienne ? ] |b Makan Koné : Il ne s’agit pas seulement de locaux bien sûr, mais du rôle que joue la presse Malienne aujourd’hui. Elle contribue à  consolider la démocratie Malienne qu’elle a aidé à  porter au Mali lors de la révolution de Mars 1991. La presse aide à  l’édification nationale d’un pays comme elle l’a fait au Sénégal, au Burkina Faso ou au Burundi et C’’est le rôle que nous entendons jouer. JournalduMali.com : La liberté de la presse ? Les journalistes sont-ils vraiment libres au Mali ? Makan Koné : Lors de l’inauguration, deux animateurs humoristes ont averti le président de la république du rôle critique de la presse. Alors ne croyez pas que parce que le président de la république nous a financé que nous allons être forcément complaisants. On est tous maliens et chacun doit faire son travail avec professionnalisme et respect de l’éthique et de la déontologie du métier. Journaldumali.com : Quelle application voyez-vous des recommandations des 3è journées de la communication du Mali ? Makan Koné : Nous souhaitons que le ministère de la communication et des nouvelles technologies nous aide à  les appliquer. Vous savez, chacun doit respecter ses engagements, les autorités, la presse, les médias. Le président de la république a vu l’ancienne maison de la presse et il a dit qu’on vivait dans un garage. Alors il a promis ce nouvel édifice. C’’est chose faite ! Journaldumali.com : Justement, comment allez-vous animer cette nouvelle maison de la presse ? Makan Koné : La maison de la presse ne sera que ce que les journalistes voudront bien en faire. Je le répète comme je l’ai dit lors de l’inauguration, il faut que les hommes et femmes de médias s’approprient cet espace et pour cela, nous allons encourager les initiatives originales. Journaldumali.com : En tant que président de la Maison de la presse, quelle est votre vision personnelle de la vie de ce lieu ? Makan Koné : Au-delà  d’une simple maison de la presse, C’’est aussi un espace culturel que nous souhaitons promouvoir, un lieu d’échanges et de séminaires sous-régionaux. Nous avons une salle de 300 places qui peut accueillir des débats d’idées et même des spectacles. Cela participe, je le réitère à  l’ancrage démocratique au Mali. Journaldumali.com : Faut-il toujours mêler politique et journalisme ? Makan Koné : Non ! Nous ne faisons que jouer notre rôle de sentinelle en parlant d’ancrage démocratique. Aucun droit aujourd’hui n’est acquis que ce soit pour les journalistes ou les autorités quand aucune liberté n’est acquise. Mais nous hommes de médias, offrons des tribunes pour que chacun puisse s’exprimer librement. C’’est cela promouvoir la démocratie, tout en ayant un rôle régulateur pour éviter les dérives de toutes sortes. Journaldumali.com : Qu’en est-il du volet formation ? Cela a été évoqué lors de l’inauguration ? Makan Koné : Cela est prévu évidemment. Dans un premier temps, nous allons renforcer nos partenariats avec les associations maliennes, les ambassades, les consulats, tous les partenaires techniques et financiers pour promouvoir ce volet formation. Ensuite, nous allons organiser les rencontres sous-régionales comme celle de la Fédération Africaine des maisons et centres de presse. Il faut donner plus de visibilité à  cette nouvelle maison pour en faire un carrefour de la presse en Afrique. Pour cela, je suis en contact avec de nombreux éditeurs de presse africains. On va aussi combler les lacunes en formation de certains membres de notre corps de métier, par exemple les techniciens de l’ombre, les animateurs en radio etC’…Il ya beaucoup à  faire et les bonnes idées sont les bienvenues. Journaldumali.com : Envisagez-vous des créations d’emplois à  la nouvelle maison de la presse ? Makan Koné : Oui. Je suis en contact avec l’APEJ ( l’agence pour l’emploi des jeunes) afin de recruter des stagiaires, et un profil de permanent, une sorte de gestionnaire de la maison de la presse qui sera salarié et par la suite, envisager d’autres postes. Cela va avec les idées et initiatives des uns et des autres. Je suis ouvert aux propositions. Journaldumali.com : Vous souhaitiez je crois passer un message important lors de cette interview ? Makan Koné : En effet, je souhaite rassurer mes confrères qui pensent que l’état souhaite faire gérer la nouvelle maison de la presse par une personne qui ne soit pas un professionnel de la presse ( en l’occurrence, un membre du ministère de la communication et des nouvelles technologies ndlr). Je tiens à  le dire, la maison de la presse ne peut pas être un instrument politique et l’état n’a pas à  s’immiscer dans la gestion de la Maison de la presse. Journaldumali.com : Pour finir Makan Koné, que pensent les journalistes que vous côtoyez au quotidien, de ce nouveau lieu qui leur est dédié ? Makan Koné : Ils sont heureux et fiers d’avoir ce nouvel espace. Il n’ y aucune contrepartie à  donner à  l’état qui l’a financé, mais simplement pour eux, il s’agira d’être à  la hauteur de la tâche !