Afrique : des progrès dans la lutte contre la tuberculose sont possibles

Dans de nombreuses régions du monde, on entend dire que la tuberculose est en train de retrouver son statut d’infection la plus meurtrière au monde, même si la pandémie de COVID-19 continue de tuer environ 1 450 personnes par jour. Mais ce n’est pas nouveau pour les pays africains, qui représentent un tiers des personnes qui meurent de la tuberculose dans le monde, alors qu’ils comptent moins d’un cinquième de la population mondiale.
Et sur notre continent, le bilan réel pourrait être bien plus lourd : seuls 60 % des cas estimés ont été diagnostiqués. Toutes les autres infections sont dissimulées par la pauvreté – la maladie continue donc de se propager.
Prenons par exemple l’histoire de Zanyiwe, qui se remet de la tuberculose pour la cinquième fois. Son gendre est mort de la maladie, et sa petite-fille de 18 mois en est actuellement atteinte. La tuberculose a frappé sa famille et sa communauté au Cap, en Afrique du Sud, mais cette histoire pourrait se dérouler au Nigeria, au Kenya ou à peu près n’importe où, car la tuberculose n’a jamais été endiguée en Afrique.
Il y a quatre ans, on pouvait espérer que la tuberculose recevrait l’attention qu’elle mérite. En septembre 2018, les Nations Unies ont organisé une réunion de haut niveau avec des chefs d’État, lors de laquelle des représentants de plus de la moitié des nations du monde se sont réunis pour apporter leur soutien à la lutte contre la tuberculose. De nombreux engagements ont été pris ; la réalisation de ces engagements a démarré lentement, puis la pandémie de COVID-19 a conduit à un échec complet de ces efforts.
Le premier engagement était de trouver et de traiter 40 millions de personnes atteintes de tuberculose entre 2018 et 2022, dont 3,5 millions d’enfants et 1,5 million de personnes atteintes de tuberculose pharmacorésistante. Nous avons 19 % de retard sur cet objectif global, mais 32 % de retard pour les enfants et 46 % de retard pour la tuberculose pharmacorésistante. Nous disposons désormais de nouveaux schémas thérapeutiques plus courts contre la tuberculose et la tuberculose pharmacorésistante ; l’utilisation de ces nouvelles technologies pourrait amener à changer la donne l’année prochaine, quand aura lieu une autre réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose.
Le deuxième engagement consistait à fournir un traitement préventif à 30 millions de personnes exposées au risque d’infection par la tuberculose. Nous avons un retard de 48 % sur cet aspect. Par ailleurs, si nous avons déjà dépassé le sous-objectif consistant à atteindre 6 millions de personnes vivant avec le VIH avec un traitement préventif, entre 2018 et 2021, nous n’avons fourni un traitement préventif qu’à 2,2 millions de contacts familiaux de personnes atteintes de tuberculose, soit 11,5 % de l’objectif. Encore une fois, nous disposons maintenant de nouveaux traitements préventifs plus efficaces et au déploiement plus rapide – mais nous avons besoin de la capacité de sensibilisation et de la volonté des pays pour mettre le traitement entre les mains des personnes qui en ont besoin.
Les troisième et quatrième engagements concernent le financement. Les dirigeants se sont engagés à consacrer un total de 13 milliards USD par an à la prévention, au diagnostic et au traitement d’ici 2022 ; en 2021, les dépenses ne correspondaient qu’à 42 % de cet objectif annuel. Pour la recherche sur la tuberculose, 2 milliards USD par an ont été promis d’ici 2022, mais en 2021, les dépenses de recherche ont atteint moins de la moitié de ce montant (46 %). La mise en œuvre des nouveaux traitements et le développement de traitements encore plus efficaces nécessiteront un respect plus strict de ces engagements ; le statu quo ne nous permettra tout simplement pas d’y parvenir.
Alors que nous nous approchons du terme de l’année 2022, il est évident que nous n’atteindrons pas ces objectifs. Cela étant dit, certains signes de progrès méritent d’être soulignés.
Tout d’abord, le Gabon, le Kenya, le Libéria, la Namibie, la République du Congo, la Sierra Leone et l’Ouganda ont tous progressé en découvrant davantage de cas de tuberculose l’année dernière. Et la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Mozambique, le Nigeria, la Tanzanie et la Zambie ont tous progressé tout au long de la pandémie, affichant ainsi la volonté politique nécessaire pour maintenir la population en meilleure santé. Globalement, l’Afrique a trouvé 4 % de cas de tuberculose en plus en 2021 qu’en 2020. C’est un début – et nous pouvons faire mieux.
De nouveaux médicaments antituberculeux sont soutenus par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une thérapie de six mois pour la tuberculose pharmacorésistante a été approuvée dans plus de 20 pays, dont l’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo, le Mozambique et le Zimbabwe. En outre, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Malawi, le Mozambique, la Tanzanie et le Zimbabwe travaillent au déploiement d’un nouveau traitement préventif contre la tuberculose.
En Afrique, nous ne chercherons pas à donner à ces premiers signes de progrès plus de sens qu’ils n’en ont. Mais, en même temps, il s’agit quand même de progrès qui doivent être respectés et amplifiés. L’année prochaine, le monde se penchera sur les promesses longtemps ignorées. Nous devons montrer au monde qu’il est temps d’aller de l’avant ; tout ce qui a manqué, c’est ce qui manque depuis de trop nombreuses années : la volonté politique.

L’épilepsie, une maladie méconnue au Mali

Encore appelée mal comitial et connue en bambara sous le nom de « kirikirimashyèn », l’épilepsie est une affection neurologique qui touche presque 2% de la population malienne. Nombreux sont les mythes et idées reçues sur le sujet, car la maladie, aux manifestations spectaculaires, fait peur. Aperçu sur les réalités de cette pathologie.

« L’épilepsie a un taux de prévalence qui se situe aujourd’hui entre 1,6 et 2% de la population », déclare le Professeur Youssoufa Maiga, chef du service neurologie de l’hôpital Gabriel Touré. Le constat est donc très clair : c’est une maladie courante, fréquente dans le pays. En guise de comparaison, le nombre de personnes épileptiques au Mali est plus élevé que celui des individus vivant avec le VIH.

Même si le mal comitial n’est pas une maladie mortelle, « il est établi de manière très claire que le taux de mortalité est très élevé chez les épileptiques par rapport  à la population normale », précise le Professeur Maiga. La pathologie, contrairement à ce qu’en pensent bon nombre de Maliens, n’est  pas liée à une contagion, à un « mauvais sort », à la sorcellerie, ou à un envoûtement. Tout se passe au niveau du cerveau, lorsqu’il subit un traumatisme ou une forte fièvre entraînant des convulsions. Chaque région de ce dernier ayant une spécialisation (motricité, vision, etc.), il y a un court-circuit lorsque l’une d’entre elles est touchée. Cela provoque la perturbation d’une fonction, ce qui se traduit par des crises épileptiques, dont les plus courantes occasionnent des mouvements anormaux, anarchiques, dit « toniques – cloniques », de l’agitation et des réactions diverses de tout le corps.

Contrairement à ce que l’on observe souvent dans la société malienne, en cas de crise épileptique, « il ne faut pas essayer d’empêcher son déroulement, parce que dès que le message passé, tout s’enclenche chez l’individu », indique le chef du service neurologie de l’hôpital Gabriel Touré. Habituellement, les proches mettent un couteau ou un objet tranchant dans la bouche du sujet en crise et, parfois, ils essaient même de lui tirer la langue. Le Professeur Maiga le déconseille : « il ne faut surtout pas essayer d’attraper la langue du patient et ne rien mettre dans sa bouche », insiste-t-il.

Aujourd’hui, au Mali, il n’existe pas encore de politique nationale de lutte contre l’épilepsie clairement définie. Le « kirikirimashyèn » constitue pourtant un problème de développement. « Nous pensons », estime le Professeur Youssoufa Maiga, que « l’épilepsie devrait être prise en charge par les autorités politiques de manière beaucoup plus efficace et rigoureuse ».

AMO : Un système à parfaire

 70%, c’est la part des frais remboursés par l’Assurance Maladie Obligatoire à ses assurés. Si le système reste globalement apprécié par les bénéficiaires et les prestataires, des difficultés persistent.

« Lorsque nous achetons les médicaments aux fournisseurs, nous avons une semaine pour payer. Quand nous donnons les médicaments aux assurés de l’AMO, nous attendons souvent 2 à 3 mois pour être payés », déplore le Docteur Aboubacar Diallo, pharmacien.

Suite aux retards récurrents constatés dans les remboursements aux prestataires, il avait été convenu entre la CANAM, l’organisme gestionnaire de l’AMO, et le syndicat des prestataires, un paiement sous quinzaine. Accord malheureusement jamais appliqué, selon le praticien. Dr Diallo, qui envoie ses factures tous les 15 jours, enregistre souvent de 4 à 5 factures impayées pour 2 à 4 millions de francs CFA.

Évoquant aussi un « léger retard », le Docteur Sékou Keïta affirme que pour chaque mois échu, la facture déposée entre le 1er et le 5 du mois suivant est payée à la fin de ce mois. Ce qui fait que tous les deux mois l’un est payé et l’autre en retard.

Selon les responsables de la CANAM « le dispositif de l’AMO est tel que les cotisations remontent à la CANAM, qui les redistribue comme dotations techniques aux organismes gestionnaires délégués : l’INPS pour les salariés et la CMSS pour les fonctionnaires ». Invitant ces organismes à plus de diligence, ils reconnaissent que la santé ne saurait admettre de retard et qu’un jour de retard sur le plan administratif entraine des centaines, voire des milliers, de feuilles de soins à traiter.

Un problème de lisibilité

Autre difficulté évoquée par les pharmaciens prestataires, « les fiches manuscrites, pas toujours lisibles. En plus, nous n’avons pas l’original », explique le Dr Diallo, qui souhaite l’abandon de ce « système archaïque ». Certains assurés se présentent aussi en pharmacie alors qu’ils n’ont plus droit aux prestations. Une situation qui devrait être vérifiée au niveau des guichets des structures sanitaires avant la délivrance des fiches de soin, « ce qui n’est pas toujours le cas », soutient Awa Samaké, vendeuse en pharmacie.

S’ils apprécient les prestations, certains assurés dénoncent « les va et viens » ou même « les tracasseries » qu’il leur faut souvent subir pour en bénéficier. En outre, souvent « vos droits sont fermés alors même que vous êtes toujours cotisant », explique Tiémoko Konaté, assuré depuis 2013. Et, dans ce cas, il faut obligatoirement se rendre à la CANAM pour résoudre le problème.

Ces difficultés devraient s’aplanir avec le nouveau système de carte biométrique, qui est censé aboutir à la dématérialisation des feuilles de soin et assurer une plus grande célérité

Ebola : il ya encore des réticents !

A ce jour, selon la récente communication faite par le Pr Samba O. SOW, Coordinateur du Centre Opérationnel d’Urgence, au mardi 02 novembre, cette épidémie a fait officiellement, cinq (5) décès dont quatre (4) liés au patient guinéen sur le territoire malien, et selon les dernières statistiques de l’OMS plus de 6000 individus en sont morts, alors qu’aucun vaccin n’a encore été trouvé. Mais ce chiffre, semble t-il, ne représente rien pour de nombreux Maliens, qui pensent qu’Ebola est une invention de l’Occident. Les mesures de prévention, comme celles de se laver régulièrement les mains au savon, d’éviter le contact paraissent comme de la pure spéculation et n’entrent point dans le cadre ancestral de notre pays, déplore un instructeur. Vieux Sorry est lui plutôt réfractaire à  toute idée d’Ebola : « Vous êtes des enfants et les manipulations de virus existent », ajoute le vieillard. « Ebola n’existe pas ! » Deux Maliens sur trois réfutent l’existence de cette épidémie, et une telle conception des choses est l’apanage du rejet des mesures de prévention et de lutte contre ladite fièvre. Dans ce contexte, il serait plus facile de récupérer une épave au fond des Bermudes que d’exiger d’un esprit incrédule de ne pas serrer la main de son voisin ou d’un proche. Un avis largement corroboré par un commerçant, du nom de Moussa Touré : «Cette histoire ne nous empêchera pas de nous serrer les mains, parce que la maladie est venue après nos bonnes manières… ». Kaba son apprenti, va plus loin : «après la prière il faut toujours se serrer les mains et ça tout bon religieux le sait ! ». Un aspect de poids qu’avait soulevé le jeune commerçant ; la salutation entre fidèles est un précepte de la religion islamique que tout musulman observe après la prière du vendredi. Nous nous sommes donc rendus à  cette grande prière et C’’est à  la fin de l’office, que l’on constate avec étonnement que beaucoup font fi des mesures de prévention et se serrent les mains sous l’œil d’Allah, tout comme d’autres se font des accolades entres amis etC’… Arrivera-t-on à  ralentir la propagation de cette épidémie lorsqu’une partie du peuple, censé être le moteur de la lutte ne croit point à  son existence ? Seul le temps nous le dira…

« Ice bucket », de l’eau glacée pour la bonne cause

Qu’est-ce que C’’est que ça ? C’’est la question que la plupart se pose en découvrant sur les réseaux sociaux cette nouvelle vague. En général, C’’est pour relever un défi à  eux lancé par un proche que des milliers d’anonymes mais aussi de personnalités se sont versé de l’eau glacée sur la tête… Nouvelle mode? Un peu, mais pas seulement. Il s’agit au départ d’une mobilisation autour d’une maladie peu connue et dont la recherche a besoin de soutien. A l’origine, il y avait les défis Facebook basiques et un peu idiots, du style «à  l’eau ou au restau», qui consiste à  se jeter à  la flotte ou à  s’acquitter d’un gage, en l’occurrence inviter l’ami qui vous a défié au restaurant. Parmi ces défis est né en juin le «Ice bucket challenge», o๠des sportifs de haut niveau s’amusaient à  se tremper d’eau glacée. Puis en août, l’ancien joueur de baseball Pete Frates, atteint par la maladie de Charcot, a posté une vidéo o๠l’on voit apparaà®tre le hashtag #icebucketchallenge. Aidé par son ami Corey Griffin, qui vient de mourir d’un accident de plongeon à  l’âge de 27 ans, il a ainsi détourné, au profit de la lutte contre sa maladie, ce qui n’était au départ qu’un jeu potache. Car oui, au-delà  du seau d’eau sur la tête, il faut aussi faire un don pour la recherche. La maladie de Charcot ou Sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie dégénérative touchant les neurones qui contrôlent les muscles des membres et des voies respiratoires. Il n’existe aujourd’hui qu’un seul traitement qui permet de ralentir ce processus. A partir de la date du diagnostic, l’espérance de vie est de 36 mois. Pour trouver des traitements efficaces, il faut de l’argent et il y a encore quelques semaines, les caisses n’étaient pas si renflouées que cela. C’’est donc une aubaine pour la recherche que cette opération de communication et de collecte de fonds. Le montant de 2,1 millions de dollars récoltés annuellement a été multiplié par 20 en l’espace de quelques semaines. 700 000 « ice bucket challenge » ont été réalisés ces dernières semaines. Plusieurs associations réfléchissent sur l’opportunité pour eux, afin de faire adhérer plus de gens à  leurs causes, de se jeter à Â…l’eau glacée !

Bébé a la varicelle : apprenez tout sur cette maladie

Presque 90% des enfants attrapent ainsi la varicelle avant l’âge de 8 ans. Ce qui n’est pas forcément un drame… En effet, la varicelle du jeune enfant est, sauf circonstances exceptionnelles, bien moins grave que celle de l’adulte. Il n’en est pas moins essentiel de la reconnaitre au plus tôt chez bébé et de la soigner ! Pour vous y aider, voici l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur la varicelle de bébé. Comment bébé attrape-t-il la varicelle ? La varicelle est due à  un virus de la famille de l’herpès : l’herpès zoster. Le virus se propage le plus souvent via des petites gouttes de salive ou de mucus rejetées dans l’air lors d’un éternuement. Porté par l’air, le virus peut se propager de pièce en pièce. Il suffit ainsi qu’un seul enfant soit atteint pour contaminer toute une crèche ou plusieurs classes d’une école… Plus rarement, la contagion peut être due à  la consommation d’aliments contaminés ou à  un contact direct avec les boutons d’un enfant contagieux. Les symptômes de la varicelle chez bébé mettent une quinzaine de jours à  apparaà®tre après la contamination. Bébé a de la fièvre, il est très fatigué et peut avoir le nez qui coule. Sur sa peau apparaissent des boutons rouges qui évoluent au fil des jours. Après la rougeur, ces petites lésions se remplissent de liquide (qui contient beaucoup de virus) et finissent par former des croûtes. Des boutons de stades différents sont présents sur tout le corps et ils démangent beaucoup. Il arrive aussi que bébé soit contaminé in utero. Cela survient si la mère attrape la varicelle durant les 5 premiers mois de grossesse ou peu de jours avant l’accouchement. Les conséquences de la combinaison « grossesse et varicelle » peuvent être lourdes pour l’enfant (graves malformations, voire décès du bébé). Ce cas de figure est heureusement très rare : 9 mamans sur 10 ayant eu la varicelle durant l’enfance, elles sont immunisées contre le virus. Comment diagnostique-t-on la varicelle de l’enfant ? Le diagnostic de la varicelle du jeune enfant se fait habituellement dans le cabinet d’un pédiatre ou d’un médecin généraliste. Le médecin va commencer par analyser les symptômes cliniques : prise de température, recherche des boutons… Ce n’est pas toujours aisé : certains enfants n’ont qu’un seul et unique bouton de varicelle. D’autres, moins chanceux, en ont partout : entre les orteils, sur le cuir chevelu et même dans la bouche ! D’ordinaire, le simple examen des boutons ‒ et le fait qu’il y ait une épidémie de varicelle dans la région ‒ permet au médecin d’établir son diagnostic. En cas de doute, il fait un prélèvement du liquide contenu dans les boutons pour analyse. Si l’enfant est aussi sujet à  de vives douleurs au ventre ou à  la tête, le médecin recherche une éventuelle (et rare) complication de la varicelle comme une encéphalite. Ces complications ne concernent que les bébés au système immunitaire déficient. Comment combattre la varicelle de bébé? Pour prévenir la varicelle chez bébé, il existe un vaccin anti-varicelle très efficace pour le protéger. La vaccination peut se faire en urgence dans les 2 ou 3 jours suivant sa rencontre avec un enfant contagieux. Si bébé a déjà  la varicelle, il s’agit surtout de soigner les symptômes. La fièvre doit ainsi être combattue avec du paracétamol (pas d’aspirine en cas de varicelle !) et en hydratant bébé régulièrement. Autre priorité:empêchez votre petit de se gratter, sinon gare aux cicatrices définitives ! En plus, se gratter favorise la surinfection… Un traitement homéopathique ou des antihistaminiques aident à  diminuer les démangeaisons de bébé. Une à  deux douches par jour, courtes et tièdes, peuvent aussi le soulager. Mettez-lui de préférence des vêtements amples et coupez-lui les ongles. En cas de force majeure, vous pouvez également mettre des moufles à  votre petit pour l’empêcher de se gratter !s’il y a surinfection malgré tout, le médecin mettra bébé sous antibiotiques. Il est aussi important de tenir bébé éloigné au maximum des autres enfants durant sa période contagieuse. Bébé est contagieux en moyenne 2 jours avant que les boutons ne sortent. Il le reste jusqu’à  ce que les boutons aient disparu, ce qui demande en général une bonne dizaine de jours.

Sida: un vaccin curatif à l’étude

l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)de France a donné le 24 janvier son autorisation au démarrage des essais cliniques de ce vaccin curatif, après un avis favorable délivré le 9 novembre 2012 par le Comité de protection des personnes (CPP). Le premier bénéfice escompté par ce vaccin serait de pouvoir remplacer la trithérapie, le traitement médicamenteux qui permet actuellement de traiter les malades du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). « Ce n’est pas la fin du sida, ce n’est même pas le début de la fin, C’’est juste, peut-être, la fin du commencement », souligne dans le quotidien La Provence le directeur du laboratoire de biologie structurale de l’hôpital marseillais de la Timone, Erwann Loret, « l’inventeur » du vaccin mis au point par la structure marseillaise. Ces essais cliniques ont pour objectif de valider l’efficacité d’un vaccin thérapeutique contre le VIH-1 ciblant la protéine Tat, qui semble jouer un rôle majeur dans la persistance des cellules infectées par le virus. l’objectif de ce vaccin thérapeutique est de faire produire par le système immunitaire des anticorps qui neutralisent Tat pour permettre l’élimination des cellules infectées par le VIH-1. Le vaccin, qui doit être expérimenté sur l’homme, a donc une visée curative. Les résultats seront connus en 2015 Concrètement, 48 volontaires seront répartis en quatre groupes. Les patients des trois premiers groupes recevront trois injections intradermiques du vaccin espacées d’un mois, mais à  des doses différentes. Le quatrième groupe se verra administrer un placebo. Cette première phase a pour but, si aucun effet indésirable n’est observé, d’évaluer la dose optimale du vaccin. Cette dose sera déterminée à  l’issue de l’arrêt de deux mois de la trithérapie des volontaires et du constat que la charge virale reste indétectable pour un nombre significatif de patients. En cas de succès, une deuxième phase verra 80 patients traités pour moitié avec la dose optimale du vaccin tandis que l’autre groupe sera placé sous placebo. Cette nouvelle phase a pour but de démontrer l’efficacité du vaccin sur un groupe de patients statistiquement significatif. Ces essais se dérouleront en « double aveugle », C’’est-à -dire que ni le volontaire ni le médecin qui injectera le vaccin ne sauront si la seringue contient le vaccin ou le placebo, une méthode qui doit garantir scientifiquement les résultats des tests. Le début des essais cliniques et du recrutement des 48 patients volontaires pour participer aux essais cliniques ont débuté au mois de février. Les résultats des analyses des deux premières phases des essais devront être connues en décembre 2013. Si elles se révèlent concluantes, la deuxième phase portant sur 80 patients s’étalera ensuite entre janvier 2014 et mars 2015. La publication des résultats de la globalité des essais cliniques est attendue au mois de juin 2015.

Dépigmentation au Mali : la chaleur décourage les pratiquantes

La dépigmentation consiste à  utiliser des produits cosmétiques à  base d’hydroquinone ou de corticoà¯des, dans le but d’éclaircir la peau. La dépigmentation volontaire est une pratique essentiellement féminine en Afrique. Toutefois, les hommes peuvent y recourir également, notamment dans certains pays d’Afrique Centrale. C’’est dans les années 50 que le potentiel éclaircissant de l’hydroquinone a été découvert de façon fortuite, sur des ouvriers à  peau dite noire travaillant dans une usine de caoutchouc aux Etats-Unis (dépigmentation des parties découvertes). Dès lors, la dépigmentation volontaire commence à  se développer dans les années 60 et 70. Historiquement, la pratique de la dépigmentation volontaire prend son essor en Afrique du Sud. Les marchés anglophones africains constituent la destination initiale des produits (descriptions dès 1961 en Afrique du Sud et dès le début des années 70 au Sénégal). Le thermomètre peut grimper en ce mois mai au delà  des 40° dans la capitale malienne. De nombreuses femmes « moi j’ai des moyens limités. Celles qui ont des voitures et maisons climatisées peuvent se permettre de continuer l’utilisation de ces produits. J’arrête momentanément puisque j’ai des boutons un peu partout sur la peau » se désole Maà¯mouna Kanté, commerçante. Mariam Ndiaye est une malienne d’origine sénégalaise, âgée d’environ 50 ans, elle s’éclaircie la peau depuis plus de quinze années. « J’aime m’éclaircir la peau avec les produits. à‡a Ne me pose aucun problème sauf en période de chaleur parce qu’en temps normal je frotte ma peau avec mes mixtures deux à  trois fois par jour » raconte-t-elle avec le sourire. Les agressions contre la peau sont nombreuses Le phénomène se répand rapidement en Afrique subsaharienne à  partir des années 80. La dépigmentation volontaire s’est largement développée au cours de ces 20 dernières années, avec la mise à  disposition, à  la fin du XXème siècle de moyens techniques d’éclaircissement efficaces, faciles d’emploi et bon marché. Cette progression pourrait en partie s’expliquer par l’influence que peuvent exercer certaines industries spécialisées dans les cosmétiques pour peaux fortement pigmentées, par le biais de publicités volontairement agressives et omniprésentes dans certaines presses féminines. A Bamako, « sur dix femmes, huit se dépigmentent la peau » selon les constats du Dr Adama Dicko, dermatologue à  l’institut Marchoux. Ces femmes utilisent différents produits « il n’y a pas que les corticoà¯des, des substances comme le citron est utilisé, même la vaseline contient à  20 % des éléments dépigmentant. Souvent seules les pratiquantes ont le secret de leurs produits ». Les produits utilisés contiennent souvent du mercure. Le phénomène est très répandu et cause d’innombrables problèmes de peau. « Des problèmes esthétiques peuvent survenir, par exemple, des zones résistent aux crèmes et ne s’éclaircissent pas C’’est le cas des doigts, du contour des yeux et du dos. Et même le traitement de ces zones est très difficile » explique le Dr Dicko. D’autres complications peuvent se manifester « il s’agit de complications bactériennes et de complications parasitaires entre autres. Ces femmes peuvent attraper la gale. Chaque produit a son mécanisme d’action » confie le Dr Dicko. En Afrique, les magazines, la publicité et le cinéma, encouragent d’une certaine façon les personnes à  peau fortement pigmentée à  avoir une peau plus claire. Cette pratique est devenue un véritable phénomène de société. Des sensibilisations à  travers la radio et la télévision se font pourtant pour décourager l’utilisation de ces produits vecteurs de nombreuses maladies.

Le manioc africain en danger

Le manioc, qui nourrit 500 millions de personnes dans le monde, est attaqué en Afrique par un virus en expansion d’Est en ouest à  travers le continent. Un congrès de scientifiques et de donateurs réuni cette semaine en Italie va tenter de leur déclarer une guerre totale. L’ennemi, la striure brune du manioc (CBSD en anglais, pour Cassava Brown Streak disease), est sournois car à  peine visible des fermiers. « Les feuilles paraissent saines mais les racines (la partie comestible) sont noires, nécrosées, rendant la plante impropre à  la consommation, même animale » explique le chercheur français Claude Fauquet. Maladie virale en progression Dévastatrice pour la récolte, la striure brune, disparue depuis 1935, est réapparue il y a une dizaine d’années en Afrique de l’Est. Depuis, elle progresse vers l’ouest du continent. Après la Tanzanie, le Kenya, le Mozambique, ses premiers foyers, elle a été signalée en République démocratique du Congo (3e producteur mondial) et en Angola. Simultanément et c’est nouveau, elle migre vers les hauteurs, à  près de 1. 000 m d’altitude en Ouganda, Malawi, Rwanda et Burundi. La crainte est que le virus contamine le Nigeria, le pays le plus peuplé du continent qui produit déjà  10 millions de tonnes et vise un développement industriel fondé sur l’amidon de manioc. Les paysans contribuent malgré eux à  essaimer le virus en replantant et échangeant des boutures malades, note le chercheur: « Techniquement et scientifiquement on sait ce qu’il faut faire, la question c’est de mettre les moyens, financiers et logistiques », affirme Claude Fauquet. Il plaide pour un réseau de distribution de matériels sains, garantis sans virus, comme la France ou l’Amérique du Nord l’ont fait avec la pomme de terre. « En Afrique, on a toujours estimé que c’était trop compliqué, trop cher. Mais maintenant on a des maladies capables d’éradiquer toute une culture », insiste-t-il. l’union fait la force La FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation qui sera présente à  Bellagio, se mobilise également avec un plan stratégique de cinq ans (2010-2015) pour lutter contre les maladies du manioc, qu’elle voit comme une « menace majeure pour la sécurité alimentaire ». A Bellagio, les chercheurs et des représentants des grands organismes donateurs (Banque Mondiale, USaid, Fondation Bill Gates) doivent essayer de coordonner davantage leurs programmes et activités de recherches, espère-t-il. « L’objectif est de recueillir le consensus de tous. On peut commencer avec un plan pilote sur deux ou trois pays et l’étendre progressivement ». Basé à  Saint-Louis aux Etats-Unis pour le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT), Claude Fauquet est l’un des fondateurs du Partenariat mondial du manioc pour le 21e siècle (GCP21), qui rassemble une trentaine de spécialistes.

Grippe : une maladie à prendre au sérieux

La tentation est grande de penser que les personnes alitées du fait de la grippe sont faibles ou se laissent juste aller au moindre coup de froid. Ce serait ignorer que la grippe peut empêcher un individu de vaquer normalement à  ses occupations durant plusieurs jours. C’’est un virus qui est à  l’origine de la grippe. Il attaque principalement le système respiratoire avant de s’étendre sur tout l’organisme. Le virus grippal est changeant et peut se décliner en trois types, eux-mêmes pouvant se subdiviser en plusieurs souches. Le type C, le moins virulent a des symptômes semblables à  ceux d’un simple rhume. Il mute peu, au même titre que le type B qui, malgré sa virulence limitée, cause des épidémies circonscrites. Cependant, le type A provoque des pandémies meurtrières comme la grippe espagnole de 1918 avec ses 20 millions de morts. « Le type A évolue rapidement et ne laisse pas le temps à  l’organisme de reconstituer ses défenses ». Etant entendu que cette forme de virus cause trois ou quatre pandémies par siècles et que la dernière a eu lieu en 1968, des chercheurs subodorent que la prochaine est imminente et pourrait être déclenchée par la souche H5N1 à  l’origine d’une épizootie (aviaire) en 1997. Une toux sèche, des écoulements nasaux et des douleurs à  la poitrine. Tels peuvent être les manifestations de la grippe, d’après le Vincent Ndinga, médecin à  Yaoundé. Les symptômes seront aussi des sensations de brûlure dans les yeux, des sueurs nocturnes, une gastro-entérite virale ou grippe intestinale (fréquente chez les enfants), une somnolence marquée, une perte d’appétit et des douleurs articulaires. l’on ressentira des frissons brusques, des courbatures accompagnées de fatigue, des maux de tête, de gorge, des éternuements et une fièvre qui peut atteindre les 40 ºC. Par beaucoup d’aspects, les symptômes de la grippe rejoignent ceux du rhume. Pourtant ce dernier n’entraine pas systématiquement des maux de tête et la fièvre. De même, les douleurs et la fatigue sont limitées pendant que les écoulements naseaux sont assez importants. Ainsi, contrairement à  une idée généralement répandue, le froid n’est pas la cause de la grippe. Le froid est juste un facteur favorisant par le fait qu’il affaibli l’organisme précise Vincent Ndinga. l’autre appellation de la grippe est influenza, un mot d’origine italienne. Il en est ainsi parce qu’au XIVè siècle, les italiens croyant la grippe causée par le froid la baptise «infuenza di fredo » (apporté par le froid). La grippe se manifeste effectivement en période de températures basses lorsque les défenses l’organisme peuvent être fragilisées, l’exposant à  des infections respiratoires et partant au virus de la grippe. Certes, tout le monde peut contracter la grippe. Mais, les personnes au système immunitaire faible sont davantage exposées à  la maladie. Il s’agit par exemple des personnes qui ont une maladie chronique, des personnes âgées, des femmes enceintes et de très jeunes enfants. La grippe peut se compliquer lorsqu’elle rencontre une autre infection bactérienne comme l’asthme, la pneumonie, la bronchite. Les personnes à  la santé fragile ou ayant une infection pulmonaire sont plus exposées à  des complications. Complications potentiellement mortelles. Sous une forme ou une autre, la grippe est contagieuse. Le virus se transmet par la salive à  travers les gouttelettes qui se répandent dans l’air ou se déposent sur une partie du corps lorsqu’on tousse ou éternue. Les baisers et contacts physiques sont donc à  éviter avec une personne infectée. Il en est de même des objets personnels du malade (brosse à  dent, etC’…). Malgré ces signaux alarmants, la grippe peut être guérie et même prévenue. Le vaccin antigrippal doit être administré avant la période de froid. Ce vaccin est actif environ deux semaines après son administration et a une validité de six mois. En cas d’épidémie, les personnes à  risques devront prendre des médicaments à  titre préventif. Vincent Ndinga explique que le traitement proprement dit peut prendre deux formes. Il y a un traitement contre la fièvre (antipyrétique) qui consiste à  une élévation de la température du corps pour lutter contre l’infection. Il s’agit en réalité de lutter contre les symptômes de la maladie. l’autre traitement se fait avec des médicaments antiviraux. Ceux-ci, pris à  temps, limitent la durée et la gravité de la maladie. Maladie commune, la grippe laisse croire qu’elle peut facilement être surmontée par une auto médication. La consultation d’un médecin est recommandée pour éviter toute situation désagréable

Au Chu Gabriel Touré, les bons résultats de l’AMO

l’information a été donnée par le directeur général de l’hôpital Gabriel Touré, lors de la 30è session du conseil d’administration. C’’était le mardi 6 mars 2012. Les marches de protestations ont elles été organisées par la confédération syndicale des travailleurs du Mali(CSTM), alors que l’Union nationale des travailleurs du Mali(UNTM) a adhéré à  l’AMO dès sa promulgation soutenue le gouvernement pour sa mise en œuvre. Assurance maladie facultative Après les vives protestations contre les prélèvements sur le salaire des fonctionnaires, et le forum de Ségou qui a suivi, le gouvernement du Mali a ôté le caractère obligatoire de l’Assurance Maladie Obligatoire, pour la rendre facultative. Le conseil d’administration de l’hôpital Gabriel Touré lors de sa 30 Session ordinaire a salué la mise en œuvre de l’assurance maladie obligatoire(AMO). Selon Abdoulaye Nène Coulibaly, Directeur général, la mise en œuvre de l’AMO a commencé au mois de mai 2011. A cette date, le conseil d’administration a enregistré 1156 actes d’assurance pour près de 6 millions de francs. Malgré tout, il déplore la non prise en charge des démunis pour un montant d’environ 70 millions de FCFA, de l’ Agence nationale d’assistance médicale(ANAM). Amélioration du service hospitalier Le conseil a aussi examiné les résultats atteints au cours de l’année 2011 avant de se prononcer sur le projet du budget de 2012. Le centre d’hospitalier s’est aussi engagé dans un processus d’amélioration de ses infrastructures et services. Il a acquis des équipements de pointe. Il s’agit de l’operating Room One(ORL), avec le CHU Ponts et l’Hôpital du Mali. Cet équipement de dernière génération en installation dans le nouveau bloc technique, permettra une meilleure qualité dans la prise en charge en matière de chirurgie et pour réduire significativement la durée de séjour des malades. Il faut ajouter les Films Numériques pour l’imagerie et la pédiatrie. Des investissements qui ont couté près 6 milliards de francs cfa. Les constats sont visibles sur les consultations qui ont augmenté de 141 699 sur une prévision de 134 444. Durant la même période, les hospitalisations ont augmenté de 119 %. Tous ces efforts déployés par l’administration témoignent de la baisse du taux de mortalité hospitalière. Sur le plan social, le service social de l’hôpital a reçu 830 patients indigents et démunis sans compter ceux arrivés aux urgences et les autres n’ayant pas les moyens de paiement des actes d’hospitalisation et de médicaments.

Ségou : Un nouveau départ pour l’AMO

Ce forum qui a regroupé les organisations syndicales, les chefs religieux, les chefs coutumiers, les partenaires sociaux, le gouvernement à  savoir Modibo Kadioké, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Mme Konaré Mariam Kalapo, ministre de la promotion de l’enfant de la femme, Mr Kafoukouna Koné, ministre de l’administration territoriale et Mr Harouna Cissé, ministre du développement social et de la solidarité, a pour objectif général de sensibiliser et d’informer l’ensemble des partenaires (Etat, Partenaires Sociaux et Société Civile) pour une adhésion totale à  la réforme de l’AMO. Plus spécifiquement, elle vise à Â partager avec les parties prenantes le contexte, la portée et leurs rôles respectifs dans la mise en œuvre de la réforme de l’AMO. Egalement, il s’agit de partager avec les parties prenantes le concept et les piliers du « socle de protection sociale ». Echanger avec les parties sur les points les plus importants des dispositifs institutionnels et organisationnels de l’AMO ; partager les informations sur l’état de mise en œuvre de l’AMO etc… Mise en œuvre La réforme de l’AMO est dans sa phase d’opérationnalisation depuis bientôt neuf mois après plus de huit ans de gestation. Malgré les efforts déployés depuis l’entame du processus de préparation de cette réforme en termes d’informations et de dialogue social, sa mise en œuvre a suscité des débats intenses. Nonobstant le nombre élevé d’études, de rapports d’étape et de concertations restreintes et nationales, le constat est que nombre de bénéficiaires n’ont pas reçu suffisamment d’informations sur le montage institutionnel et technique de l’Assurance Maladie Obligatoire. Ce déficit d’informations a eu pour conséquence, au sein de certaines catégories de travailleurs, la contestation voire la remise en cause, non pas du principe de l’Assurance Maladie mais des conditions dans lesquelles elle a démarré. Celles-ci sont aujourd’hui en train d’exiger jusqu’à  l’arrêt immédiat des cotisations et le remboursement de celles versées. Ces protestations se sont manifestées souvent à  travers des marches organisées par certaines organisations syndicales à  Bamako et dans quelques Régions, voire Cercles. Le gouvernement du Mali, devant cette crise, a signifié sa disposition à  tenir compte de l’avis de ceux qui ne souhaitent pas adhérer, pour le moment, à  l’AMO. C’’est pourquoi, il apparait nécessaire, à  la suite des ateliers nationaux et régionaux de dissémination de textes et des concertations déjà  tenues avec les parties prenantes, de renforcer la sensibilisation et l’information à  tous les niveaux auprès du public en général et des bénéficiaires de l’AMO en particulier pour assurer l’adhésion totale des catégories concernées. Pour un départ nouveau Dans ce cadre le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées prévoit d’organiser, sous sa présidence personnelle, une importante journée d’information et de sensibilisation sur l’AMO. Ainsi dans son discours d’ouverture Harouna Cissé, ministre du développement social et de la solidarité a déclaré que par respect pour ceux qui ne sont pas prêts, le gouvernement a accédé au principe de non adhésion et pris les dispositions techniques nécessaires pour ce faire. « C’’est le lieu pour moi de féliciter l’ensemble des parties prenantes pour ce compromis dont le mobile est de permettre à  toutes les couches vives de contribuer le plus efficacement possible à  la réussite de la réforme ». Pour Hamadoun Amion Guindo, président de la confédération syndicale des travailleurs du Mali(CSTM), l’un des plus grands problèmes de développement est la santé : « C’’est elle qui conditionne la performance de toute activité qu’elle soit économique, sociale, ou culturelle. l’assurance maladie obligatoire permet de couvrir, par une mise en commun des risques et des ressources, les frais de soins de santé inhérents à  la maladie et à  la maternité des assurés et des membres de leur famille à  charge.

Ramadan : Faut-il jeuner à tout prix ?

Malgré la maladie, certains musulmans mettent un point d’honneur à  bien faire leur ramadan. Dans les hôpitaux, les malades souhaitant jeûner sont ceux qui posent le plus de problèmes. « Il est assez difficile de leur faire cerner les dangers qu’ils encourent, car la plupart veulent vivre leur foi, et souffrent de ne pouvoir faire comme les autres musulmans », nous indique-t-on. Il arrive que malgré l’avis du médecin, ils jeûnent tout de même. Dans ce cas, ils ne prennent pas leurs comprimés, et refusent de s’alimenter, ce qui peut avoir des conséquences fâcheuses (complications, opérations…) sur leur état de santé. Bras de fer entre médecins et malades Selon les médecins, il existe différents types de malades, donc diverses approches. « Ceux qui souffrent de diabète ne jeûnent pas. Il arrive que des personnes diabétiques ne suivent pas nos consignes, et nous obligent à  intervenir pour des cas d’hypoglycémie. De même, ceux devant subir une opération sont exemptés de ramadan. Les malades en réanimation et sous perfusion ne se posent pas la question, car ils sont pleinement conscients des dangers qu’ils encourent. Les personnes hospitalisées pour une jambe cassée, par exemple, peuvent jeûner, mais dans certaines conditions, et en prenant soin de ne pas oublier leurs médicaments à  la fin de la journée ». Les malades qui jeûnent pendant le ramadan doivent consulter régulièrement leur médecin et respecter les posologies réadaptées et autres indications médicales. Généralement, la prise de comprimés est répartie à  raison de deux heures d’intervalle, une fois l’heure de rompre passée. Cela se fait généralement en deux ou trois prises. Il est conseillé, de respecter les prescriptions du médecin, mais surtout de ne pas faire bombance, afin d’éviter tout risque de complications. Selon le Coran Selon le Coran, il existe deux formes de malades : les malades passagers, et les malades incurables. « Si vous êtes malade durant la période du Ramadan, et que vous vous trouvez dans l’incapacité d’accomplir le troisième pilier de l’Islam, il vous est possible de ne pas jeûner, à  condition de rattraper les jours manqués. Par contre, si vous êtes atteint d’une maladie incurable qui nécessite la mise à  disposition de toutes vos forces, le Coran vous permet de ne pas jeûner. Vous devez, en revanche, assurer un repas par jour à  des personnes nécessiteuses, en leur donnant l’équivalent du prix d’un repas», conseille un Imam. Que dit exactement le Coran ? Sourate Al-Baqarah (La vache), verset 184 : «(…) Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d’autres jours. Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu’avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre (…)». Selon le texte sacré, il n’y a donc aucun souci à  se faire quand on rate une partie du ramadan, puisqu’on peut récupérer les jours perdus en jeûnant ultérieurement en conséquence. Les personnes étant dans l’incapacité de vivre pleinement leur foi y trouveront, non pas une disgrâce ou un remord coupable, mais une miséricorde supplémentaire.

AMO : ATT heureux de recevoir sa carte d’assuré

Le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré (ATT), s’est dit heureux de recevoir sa carte d’assuré de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). s’exprimant le vendredi 30 avril 2011 au Palais de Koulouba devant un parterre de personnalités, le président de la République a déclaré que C’’est la première fois de sa vie qu’il reçoit une carte de cette nature. « En tant que président de la République, je ne suis pas assuré. Depuis 9 ans que J’exerce cette fonction je paye moi-même mes ordonnances, ceux de ma femme et mes enfants », a dit le président Touré, ajoutant qu’avec ces premières remises de cartes de l’AMO à  une vingtaine d’adhérents recensés à  travers tout le pays, le Mali vient de franchir un pas très important en matière de protection sociale. Qualifiant l’AMO d’une des réformes les plus importantes du pays depuis 1960, le chef de l’Etat a aussi déclaré que de tous les actes qu’il a accomplis durant ces deux mandants de 5 ans consécutifs à  la tête du pays, l’AMO est certainement le plus important. « Combien de nos compatriotes ne peuvent même pas accéder à  un centre de santé », s’est interrogé le président de la République qui a invité ses compatriotes à  ne pas être égocentriques. « Nous devons savoir partager. Je sais qu’il y a certains parmi nous qui peuvent aller se soigner partout, en France, au Maroc, en Tunisie…Ils ont les moyens, mais pensons aux grand nombre ». Le président Touré n’a pas manqué cependant de mettre à  l’index le déficit d’informations que bon nombre de personnes ont soulevé. « Moi-même je n’ai pas été prévenu. C’’est sur ma fiche de retraite que je m’en suis rendu compte. Reconnaissons-le, le Gouvernement a mal communiqué. Après ce constat, J’ai décidé de m’y conformer et je suis d’accord », a encore ajouté ATT, non sans présenter « les regrets » du Gouvernement à  ceux qui ont été touché. « Nous sommes d’accord avec ceux qui ne sont pas d’accords avec l’AMO. Nous comprenons très bien leurs amertumes. Essayons cependant d’avancer », a dit le président de la République, ajoutant que le plus dure reste à  venir, d’autant que les premières prestations débutent ce 1er mai 2011. « Il y aura des difficultés, la patience et la communication seront obligatoires », a-t-il indiqué. Auparavant, le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Harouna Cissé avait indiqué que la remise solennelle des premières cartes aux assurés et ayants droit de l’AMO marque, à  coup sûr, un tournant décisif dans le processus de prise en charge des prestations de soins garanties par ce régime. Elle est, dit-il, le couronnement d’une importante étape qui a consisté à  mettre en place, dans une démarche de dialogue social, l’ensemble des dispositifs préalable permettant d’assurer de façon effective et dès le premier mai 2011, l’ouverture des droits des assurés et leurs ayants droit aux prestations. En effet, les jalons posés depuis l’adoption, en 2009, des textes législatifs et réglementaires pour rendre effectifs l’Assurance Maladie Obligatoire et le Régime d’Assistance Médicale, ont, à  ce jour, permis d’enregistrer d’incontestables avancées. Le Ministre Cissé a indiqué qu’ils sont à  ce jour 647 950 personnes enregistrées dont 127 805 déjà  immatriculées avec 53 660 assurés principaux. Selon lui, les taux de cotisation de l’AMO sont des contributions salariales et patronales assises sur les salaires et traitements des assurés et ont été adoptés par l’ensemble des parties prenantes, à  savoir l’Etat, les organisations syndicales de travailleurs (UNTM et CSTM) et le Patronat (CNPM). Il s’est dit convaincus que la réforme de l’Assurance Maladie, malgré toutes les exigences qui y sont liées et qui sont le propre de toute entreprise importante du genre pour un pays est un chantier qui améliorera à  coup sûr nos systèmes de santé et de protection sociale.

Non à l’AMO !

La manifestation est partie du siège de la CSTM à  la primature, o๠les organisateurs se sont adressés à  leurs militants avant de remettre une copie d’une déclaration contenants leurs préoccupations par rapport à  l’AMO au représentant du Premier ministre. Il s’agit entre autres de l’arrêt immédiat des retenues sur le salaire des travailleurs et le remboursement du montant déjà  défalqué. Les marcheurs étaient des militants de la COSES, SYLIMA, SGSP, SUT, EDM, SYLTAE … brandissaient les pancartes et les Banderoles sur lesquelles on pouvait lire « non à  l’AMO, un abus du pouvoir ». Un nombre important des policiers et les agents du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale se sont également joint à  cette marche. Amadou Amion Guindo s’adressant aux marcheurs a déclaré que « par cette marche pacifique, nous protestons et disons non l’obligation de l’assurance maladie. Nous sommes dans un pays de droit, et au regard de ce droit, nos salaires et nos pensions nous appartiennent, ils ont un caractère sacré inviolable. l’obligation dans ce cas d’espèces est un abus, une agression qui relève d’un autre temps. Nous sommes des citoyennes et des citoyens libres dans un pays dit démocratique, nous entendons librement choisir notre assurance maladie». Rappelons que dans une lettre adressée à  notre rédaction à  la veille de cette marche, la CSTM a affirmé que les débats indispensables à  l’appropriation du concept AMO par différents acteurs d’une part, et à  la transparence dans la gestion des fonds des prestations et la structuration du système d’autre part, n’ont pas eu lieu. Selon les responsables de la CSTM, au regard de la loi, le salaire étant un revenu personnel, toute retenue sur lui doit obtenir l’accord préalable du salarié. Par ailleurs, la Confédération syndicale entend prendre des dispositions nécessaires pour demander à  toutes ses coordinations régionales et locales, ses fédérations et ses syndicats affiliés à  s’opposer au prélèvement de la cotisation sur leurs salaires et à  ne pas déposer les dossiers demandés, jusqu’à  la clarification de la situation.

Marche de protestation : la CSTM dit non à l’opérationnalisation de l’AMO

La marche est partie du siège de la Confédération Syndicale des travailleurs du Mali à  la primature, o๠les organisateurs ont remis une copie de leurs protestations contre l’assurance Maladie obligatoire au représentant du Premier ministre. Il s’agit notamment de l’arrêt immédiat des retenues sur le salaire des travailleurs et du remboursement du montant déjà  défalqué. Les marcheurs composés de plusieurs syndicats brandissaient des pancartes et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Non à  l’AMO, abus du pouvoir!». Un nombre important de policiers et d’agents du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale participaient aussi à  la marche. Amadou Amion Guindo de la CSTM, a ensuite déclaré : « Par cette marche pacifique, nous protestons et disons non à  l’Assurance maladie obligatoire. Nous sommes dans un pays de droit, et au regard de ce droit, nos salaires et nos pensions nous appartiennent, ils ont un caractère sacré inviolable ».  » Nous obliger à  cette assurance maladie est un abus. Nous sommes des citoyens libres dans un pays dit démocratique, et nous entendons nous même choisir notre assurance maladie. Nous exigeons aussi l’arrêt immédiat des prélèvements sur nos salaires et nos pensions d’une part et le remboursement des retenues opérées ». Dans une Lettre, adressée à  notre rédaction, la CSTM a indiqué qu’il fallait des débats clairs pour s’approprier le concept de l’AMO par différents acteurs et assurer la transparence dans la gestion des fonds des prestations et la structuration du système. Selon les responsables de la CSTM, au regard de la loi, le salaire étant un revenu personnel, toute retenue doit obtenir l’accord préalable du salarié. Par ailleurs, la Confédération syndicale entend prendre des dispositions nécessaires pour demander à  toutes ses coordinations régionales et locales à  s’opposer au prélèvement de la cotisation sur leurs salaires et à  ne pas déposer les dossiers demandés, jusqu’à  clarification de la situation. Pour manifester son ras-le-bol, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali a doncorganisé cette marche de protestation ce mardi. Affaire à  suivre !

Caisse Malienne de Sécurité Sociale : Vers l’AMO pour tous

Une année difficile Cette session était présidée par le secrétaire général du Ministère du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Amadou Rouamba, en présence de la Directrice de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale (CMSS), Mme Oumou Marie Dicko et de nombreux administrateurs. Les administrateurs ont planché sur le procès-verbal de la 50e session ordinaire du Conseil d’Administration de la CMSS. Notamment le point d’exécution des recommandations de cette session et le projet de budget et du plan d’actions 2011 de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale. Le secrétaire général du Ministère a souligné que le budget 2010 a été exécuté dans un contexte très difficile. Les difficultés auxquelles ce budget a été confronté tiennent essentiellement à  la lenteur dans la mise à  disposition des fonds et à  l’insuffisance de la subvention accordée, toute chose qui a conduit la Caisse Malienne de Sécurité Sociale à  faire en fin d’année une demande de crédit qui a été résolue par une avance de trésorerie. Baisse du budget pour 2011 Pour le secrétaire général du Ministère du développement social, Amadou Rouamba, les difficultés évoquées n’ont pas empêché la Caisse Malienne de Sécurité Sociale de procéder à  l’exécution correcte de ses missions traditionnelles et de poursuivre son programme de réforme. Aussi, ces difficultés n’ont eu aucune incidence sur les salaires et les pensions ont été payées régulièrement et la politique de déconcentration des structures de la Caisse Malienne de Sécurité Sociale à  travers la construction des centres de paiement a été poursuivie. M. Rouamba a donné l’assurance de la disponibilité de son département pour appuyer la Caisse Malienne de Sécurité Sociale dans la recherche de solutions définitives à  ses problèmes de trésorerie. Au Ministère du développement social, 2011 sera surtout marquée par l’opérationnalisation de l’AMO (Assurance Maladie Obligatoire). Le projet de budget de la CMSS au titre de l’année 2011 connaà®t une diminution de 2,12% par rapport au budget de l’exercice 2010. Cette diminution est consécutive au plafonnement du montant de la subvention prévu dans le budget d’Etat. Rappelons que le budget de la CMSS était de 41 312 750 000 CFA en 2010 contre une prévision de 40 435 694 000 CFA soit un taux de progression de 2,12%. Le budget 2011 prévoit en recettes et dépenses à  la somme de 45 710 200 000 CFA. Les ressources propres sont estimées à  11 519 920 000 CFA et la subvention de l’Etat est de 34 190 280 000 CFA.

Assurance Maladie Obligatoire et Régime d’Assistance Médicale : plus de protection pour les maliens

l’AMO et le RAMED expliqués à  la presse La journée d’information organisée lundi matin à  l’intention des médias à  la Caisse des retraites a marqué le lancement officiel de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et du Régime d’assistance médicale (RAMED). Présidée par le Ministre du Développement Social de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité, cette journée a permis aux journalistes de s’imprégner de ces deux instruments appelés à  assurer la couverture du risque maladie à  une grande partie de la population malienne. Le ministre Diakité a indiqué que la mise en place de ces mécanismes procède de la volonté des pouvoirs publics d’étendre la protection sociale en veillant à  mettre en place au profit de tous les travailleurs du Mali, les mesures visant non seulement la sécurité du revenu mais aussi l’accès à  des soins de santé de qualité. La mise en place des deux mécanismes, selon le ministre, a été rendue possible grâce au dialogue social enclenché à  la base à  travers des concertations régionales. l’importance de la contribution de l’Assurance maladie obligatoire et le Régime d’assistance médicale à  l’amélioration du système de protection sociale a été au C’œur des différentes rencontres. Un plan d’actions encore plus ambitieux Après l’ouverture officielle de la journée, les participants ont pu assister à  une série de présentations, dont notamment celle du directeur national de la protection sociale et de l’économie solidaire, Luc Togo. Ce dernier a axé son intervention sur le plan d’action de la protection sociale enclenché en 2005. Ce plan d’action est entre autre marqué par le renforcement des capacités des institutions en charge de la sécurité sociale, la mise en place d’un régime des accidents de travail, le régime d’assistance médicale… Au titre des réformes opérées dans le cadre de la protection sociale, le directeur national de la protection sociale a noté que l’INPS et la Caisse des retraites ont fait d’incontestables efforts. « L’informatisation de la gestion de ces structures, une autonomisation, et la délocalisation des structures ». Parlant des insuffisances nées du premier plan d’action, M. Togo, a indiqué qu’elles seront versées au compte du prochain plan d’action de sécurité sociale. Elles sont entre autres, le dispositif pour les accidents de travail, le dossier sur les risques agricoles.

Centre National d’Appui à la lutte contre la Maladie (CNAM) : cap sur les stratégies

Placé sous la présidence du Dr Ousmane Touré Secrétaire général du ministère de la santé, en présence du Directeur général du CNAM Pr Samba Ousmane Sow, et des administrateurs, ce conseil était placé sous le signe du renforcement des capacités dans la lutte contre les diverses pathologies. Il convient de rappeler que les années 2008, 2009 et 2010, ont vu le renforcement des capacités humaines du Centre avec l’affectation de cadres et du personnel de soutien. Ceci permettra de réaliser au mieux les mandats qui sont assignés au Centre, en matière de formation, de recherche et d’appui. Quant aux objectifs majeurs assignés au CNAM pour l’année 2010, ils concernent la poursuite de la mise en œuvre du cadre organique, la construction du mur de clôture, de la chirurgie et de la dermatologie, ainsi que la continuation de la mise en œuvre du document du Renouveau de l’Action Publique. Selon le Secrétaire général : «Le département de la santé se réjouit de constater que le CNAM, se développe d’année en année avec de nouveaux projets. » Le Dr Ousmane Touré a aussi rappelé l’adoption du cadre organique en 2008, au grand bonheur des attentes du CNAM. Il indiquera que : «Â le projet de budget 2010, il se chiffre en recettes et en dépenses à  la somme de 1 milliard 107 millions 336 mille francs CFA contre 1 milliard 881 millions 156 mille francs CFA en 2009. Comme vous le constatez, ce budget 2010 se caractérise par une baisse de 773 millions 820 mille francs CFA. ». A la 13ème session du CNAM, l’analyse de l’état d’exécution des activités au 1er semestre 2010, montre que 49% des activités prévues ont été entièrement réalisées, 14% sont en cours de réalisation, et 37% n’ont pas été exécutées. Au 30 juin 2010, les recettes réalisées au titre du budget d’Etat se chiffrent à  la somme de 479 millions 952 mille 753 francs CFA, soit un taux de réalisation de 49% par rapport aux prévisions annuelles. Pour ce qui est des recettes propres, à  la date du 30 juin 2010, elles s’élèvent à  la somme de 26 millions 327 mille 774 francs CFA sur une prévision de 45 millions de francs CFA, soit un taux de réalisation de 59%.

Hépatite : Focus sur une maladie silencieuse et mortelle

La jeunesse touchée par la maladie au Mali Cette maladie à  caractère dévastateur gangrène surtout la population jeune et active. A titre d’exemple : en 2006, une étude effectuée dans le milieu scolaire dans les régions de Koulikoro, Sikasso et du district de Bamako, chez les jeunes de 15 à  25 ans, a démontré en commune V et précisément au lycée Makan Diabaté, un taux de prévalence de HBS à  20,78%. La question : « que sont devenus ces jeunes qui sont dans la nature ? ». Selon l’OMS, deux (02) milliards de personnes sont infectées dans le monde et 400 millions développent la cirrhose et le cancer du foie. Docteur Asène Konate indique que cette maladie a les mêmes modes de transmissions que le sida avant d’ajouter que toutes sécrétion de l’homme peut être source d’infection : la sueur, la salive, le sperme, sécrétion vaginale, acte sexuel etc. Co-infection Hépatite et Sida Selon la présidente de l’association de SOS Hépatites Mali, les gens ne doivent pas fermer les yeux et ignorer les hépatites dont le taux de prévalence est situé entre 15 et 20% pour l’hépatite C. «comparaison n’est pas raison certes, mais nous estimons que nos autorités doivent prendre les mêmes dispositions contre le VIH/Sida qui est à  un taux de prévalence de 1,3% heureusement dans notre pays. Les co infectés qui sont sous ARV meurent plutôt de leur hépatite qui n’est pas prise en charge, que du Sida qui est traité. « C’’est une maladie dangereuse qui tue l’homme à  petit feu sans qu’il sache préalablement s’il est infecté. » Le traitement existe mais pour les nantis A signaler que les traitements existent contre l’hépatite. Ces traitements offrent un espoir d’une guérison. « Hélas, ces traitements ne sont pas encore disponibles au Mali, seuls les plus nantis ont le droit de guérir leur maladie, car ils vont se faire soigner à  l’étranger et certains reviennent dans un cercueil malheureusement cas dépisté trop tard ». Souhait de SOS Hépatites Mali Face à  ces constats , il faut faire des hépatites, une priorité aujourd’hui. L’association SOS hépatite Mali, souhaite que les autorités compétentes prennent en compte mal. Mieux vaut prévenir que guérir. Une occasion pour l’association de plaider pour booster la politique sanitaire du Mali et la mise en place d’un programme national de lutte contre les hépatites, à  l’instar du paludisme ou la tuberculose etc. l’effort du gouvernement Certes un pas a été franchi par les autorités au Mali avec l’introduction, en 2003 de la vaccination contre l’hépatite B dans le programme élargi de vaccination (PEV). Malheureusement, il n’existe aucun vaccin contre l’hépatite C. Il faut aussi saluer le dépistage systématique effectué sur toutes les poches de sang au niveau du centre national de transfusion sanguine (CNTS), dont les actions sont à  encourager.

Le Noma : Une maladie infectieuse et infantile

De son nom scientifique cancrum oris, le noma est une maladie d’origine infectieuse qui se développe à  partir de la muqueuse buccale. C’’est une maladie présente essentiellement chez les enfants et provoquée par un sevrage précoce, une mauvaise hygiène bucco-dentaire et aussi la malnutrition. Ces dernières années, l’affection est de plus en plus fréquente chez les adultes atteints de VIH/SIDA. Et les zones les plus touchées sont l’Afrique subsaharienne, une partie de l’Asie et l’Amérique Latine. Les phases d’évolution de la maladie Il existe deux phases d’évolution du noma qui sont les phases initiale et gangreneuse. La phase initiale : D’abord, la maladie débute sur deux ou trois jours. Une tumeur s’installe autour de la joue, entrainant l’infection de la joue. s’en suit une fièvre inconstante parfois accompagné de diarrhée. La phase gangraineuse Dans la seconde phase, des zones gangreneuses se développent à  partir de la cavité buccale et se répercutent sur les lèvres, les joues et l’os maxillaire. En fonction de l’tendue de la lésion, l’infection progressera pour détruire une partie de l’orbite et le malaire (os déterminant le relief de la joue). l’enfant se retrouvera ainsi sans mâchoire. Signalons que C’’est à  partir de la 2nde phase de la maladie que la mortalité survient dans la plupart des cas. Rares sont ceux qui survivent. En fin de compte, avec l’évolution de la maladie, le malade se retrouvera avec un visage sans nez, sans mâchoires, sans bouche. La cicatrisation est difficile et longue. Elle se fait un bout de quelques années après l’apparition de multiples et grosses plaies sur le visage. Un nouveau centre de traitement pour les malades du Mali Le 23 janvier dernier, le mali a inauguré son 1er et unique centre de traitement du noma dans un petit village de Koulikoro (2e région du Mali). Notons que le centre inauguré par la première dame malienne, Mme Touré Lobo Traoré, est le fruit d’une étroite collaboration entre le Dr malien Hamady Traoré et deux ONG françaises (Helping Hand et aventur aides). Le centre réalisé à  hauteur de 65 millions de FCFA, a été accueillit avec joie, soulagement et satisfaction par l’ensemble des malades et toute la population du pays. Mme Touré déplore le fait que « le noma est une terrible maladie qui a toujours existé chez nous et fait malheureusement partie de ces affections le plus souvent ignorées. » Elle estime que cette maladie mérite toute l’attention requise et une sensibilisation importante puisque, pouvant être évité. La lutte contre cette maladie destructrice doit être un acte quotidien, permanant et menée par tout un chacun. Pauvreté n’étant pas synonyme de fatalité, il est important que les couches les plus démunies de la population prennent consciences qu’elles peuvent contribuer à  l’éradication pure et simple de la maladie.

Au Mali, les maladies respiratoires font fureur

Par ces temps d’Harmattan, les maladies liées à  la respiration fusent de partout. Au niveau des structures socio-sanitaires de Bamako, on enregistre des pathologies telles que la toux, le rhume, la grippe… Selon les pneumologues (médecins spécialistes de ces pathologies), la saison sèche est la période la plus propice à  l’éclosion des maladies respiratoires du fait que l’oxygène est exagérément infecté sous l’action de la pollution de l’air par la poussière, la fumée, les gaz d’échappement… Les maladies respiratoires sont de deux types : les chroniques et les aigues. Selon les spécialistes, toute maladie respiratoire dont la durée est comprise entre 1 et 15 jours est appelée maladie respiratoire aigue. Au delà , elle est qualifiée de chronique. Dans les deux cas, les cas les plus graves sont traités au niveau des structures spécialisées telles que les services ORL (CHU Gabriel Touré) et Pneumo (CHU Point G). Un facteur déclencheur d’autres maladies Les maladies respiratoires ont des répercussions énormes. Elles peuvent constituer un facteur déclencheur d’autres pathologies, et pis, cacher d’autres maladies. Par exemple, une infection du VIH ainsi qu’une hépatite peuvent s’accompagner d’une maladie respiratoire chronique. « Devant tout cas de maladie respiratoire chronique, il faut suspecter la tuberculose, le sida, ou l’hépatite » a indiqué le Dr. Harouna Sissoko, du Service Médecine générale du CHU Gabriel Touré. Approché par nos soins le Dr Guindo du Service ORL du CHU Gabriel Touré a signifié le cas de l’écoulement du nez. « Nous sommes à  une période ou les maladies respiratoires sévissent beaucoup. Mais toutefois, ce sont les cas d’écoulement du nez qui sont légion », a-t-il précisé. Des règles d’hygiène élémentaires à  respecter Pour se prémunir efficacement contre les maladies respiratoires, le maintien des systèmes élémentaires d’hygiène est essentiel. A commencer par le lavage des mains au savon, la protection du nez et de la bouche contre les infections grâce à  un masque, sont des pratiques à  suivre. En effet, si la vaccination permet de soigner certaines pathologies comme la tuberculose et la grippe AHN1, il n’existe pas de vaccin contre les maladies respiratoires. « Alors mieux vaut prévenir que guérir », a conclu le Dr Sissoko.

Pneumonie : une maladie oubliée, mais dévastatrice

Dans le monde entier, particulièrement dans les pays en voie de developpement, chaque année, il y a plus de 150 épisodes de pneumonies chez les enfants dont plus de 11 millions ont besoin d’hospitalisation.Cette révélation a été faite par le ministre de la santé malien, Oumar Ibrahim Touré lors de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la pneumonie. De nombreux chercheurs, professionnels de la santé, partenaires techniques et financiers, et hommes de médias écrits et audiovisuels ont aussi apporté leur éclairage sur cette maladie oubliée. Visite des laboratoires du Centre de Développement des Vaccins du Mali (CVD Mali La journée était dédiée au plaidoyer sur cette terrible maladie qu’est la pneumonie avec une visite des laboratoires du Centre de Développement des Vaccins du Mali (CVD Mali). Il s’agit des laboratoires de micro bactériologie, de biologie moléculaire, d’immunologie appliquée et de l’unité d’essai clinique. Il y eut aussi les communications de Chercheurs comme le Dr Seydou Sissoko ou le Dr Boubacar Diallo et le Professeur Samba Sow, directeur du Centre National Universitaire d’Appui à  la Lutte contre la Maladie (CNUAM). Les enfants, premières victimes Selon le Ministre de la santé Oumar Ibrahima Touré : «Â La pneumonie, considérée comme une maladie oubliée, est dévastatrice dans le monde entier, particulièrement dans les pays en voie de développement. La prise en charge de la pneumonie comprend outre l’hospitalisation, les médicaments, le transport aux centres de santé, les heures de chômage des parents et des gardiens de l’enfant. Sans oublier les dettes des parents pour faire face au traitement des enfants souffrant de pneumonie. Ce qui augmente la pauvreté. Pandémie mondiale  » La pneumonie tue plus de 4 millions d’enfants par an, C’’est-à -dire plus que le SIDA, le paludisme et la rougeole combinés. Un enfant meurt de pneumonie chaque 15 secondes. Autrement dit, nous enregistrons 5.500 pertes de vie d’enfants chaque jour dans le monde. Environ 98% des enfants qui meurent de pneumonie, vivent dans les pays en voie de développement. Et chaque fois qu’un enfant meurt de pneumonie dans les pays développés, plus de 2.000 enfants en meurent dans les pays en voie de développement », informe le professeur Samba Sow. Notons qu’au Mali, la vaccination de routine permet de prévenir la pneumonie Hib et bientôt la pneumonie à  S. pneumoniae, avec l’introduction du vaccin contre le pneumocoque dans notre programme élargi de vaccination de routine.

Santé : Attention au Diabète !

Il existe deux types de diabète : Le diabète de type 1, qui touche les individus depuis la première enfance, jusqu’à  l’âge de 18 ans ; Nous avons également le diabète de type 2 ou diabète sucré, qui concerne les adultes. Le type 2 est le plus fréquent au sein de la population malienne, selon l’ONG Santé Diabète Mali. Les symptômes du diabète sucré Il ne se manifeste qu’une fois la quarantaine atteinte. Maladie chronique non transmissible, le diabète est une maladie qui se contracte à  travers un mauvais régime alimentaire et un mauvais comportement alimentaire du à  l’excès de sucre dans les aliments. Le diabète se contracte depuis la tendre enfance. Mais la manifestation se fait bien plustard. La consommation excessive et permanente du sucre, en est la base. C’’est une maladie qui se soigne à  vie. Elle ne guérit jamais. Le diabète se manifeste par des urines incessantes, pressantes, continuelles. Le malade boit beaucoup d’eau, il n’est jamais rassasié et se fatigue vite. Les complications liés au Diabète Outre la fatigue, une petite plaie peut se transformer en une infection très grave jusqu’à  entraà®ner l’amputation obligatoire de la partie touchée. Le diabétique maigrit au fur et à  mesure et n’a plus d’appétit. Il doit constamment se reposer, faire attention à  la moindre activité ou blessure. Le ramadan est-il un facteur d’aggravation de la maladie ? Le mois de ramadan est un mois de privation chez les musulmans. Les jeûneurs passent toute la journée sans manger ni boire, jusqu’au crépuscule. Nombreux sont les croyants atteints de diabète. Après une dure journée passée sans boire ni manger, ils attendent tous la rupture avec joie et enthousiasme. Cette joie, fera oublier à  certains, leur statut de diabétique. Et, bonjour les dégâts. Oui, parce que, C’’est le moment de remplir sa bouillie de sucre. Les jus de fruits et de quinquéliba ne sont pas épargnés. Dans de nombreuses familles maliennes, la rupture du jeûne est un véritable festin. On rattrape tout ce qu’on n’a pas mangé au cours de la journée. C’’est ce qui explique la montée rapide et imminente du taux d’insuline dans le sang. Les diabétiques doivent savoir qu’en consommant le sucre de canne tous les soirs, même en petite quantité, cela fait remonter rapidement le taux d’insuline sanguin. Il est recommandé d’utiliser le sucre conçu spécialement pour eux, à  savoir de l’Aspartame vendu en pharmacie et parapharmacie.

 » Aucun cas de grippe A/H1N1 au Mali, mais il faut vulgariser les mesures de protection « 

C’’était lors d’une conférence de presse initiée par le réseau des communicateurs en santé. l’objectif de cette conférence, est d’impliquer les hommes de medias afin d’informer le public sur la prévention de la grippe. La Grippe A/H1N1 est une maladie contagieuse qui se transmet d’homme à  d’homme par voie aérienne et contact direct. Cette maladie peut se manifester par la fièvre, les maux de tête, le rhume, la toux, les douleurs articulaires et musculaires ainsi que des troubles digestifs. La protection de base Les mesures de protection de base contre cette pandémie sont entre autres : Se couvrir le nez et la bouche quant on tousse ou éternue. Jeter les mouchoirs à  la poubelle immédiatement après usage. Se laver les mains systématiquement à  l’eau et au savon. Se tenir à  une distance d’au moins deux mètres par rapport à  un sujet suspect, pour éviter d’entrer en contact avec les gouttelettes sécrétées. Limiter autant que possible les contacts avec les suspects. Les voyageurs présentant des signes suspects doivent se présenter au poste de santé à  l’entrée (aéroport, auto gare, etc.). Devant tout cas de symptômes de type grippal, consulter immédiatement un médecin, signaler les cas de décès suspects aux autorités sanitaires et ou à  toutes autres autorités compétentes. Dispositions frontalières Au delà  de ses mesures, le Docteur Touré a ajouté que d’autres dispositions sont prises au niveau de 20 points d’entrée du pays (aériens et terrestres) mais l’attention est focalisée sur l’aéroport, point d’entrée et risques de contamination rapide. « Deux cas confirmés en Côte d’Ivoire, qui fait frontière au Mali, les mesures de surveillance épidémiologique doivent être renforcées » insiste t-il. Tout cas de suspect sera référé au CHU du point G précisément au service d’infectiologie. Propagation rapide A noter que C’’est un virus dont la propagation est plus rapide que la grippe aviaire mais la mortalité n’est pas élevée. La grippe aviaire elle se propage lentement avec une mortalité élevée. Les confrères n’ont pas tari des questions pour exprimer leur préoccupation. «A quant le vaccin au Mali ? Existe t-il des stocks de médicaments en cas de suspects, quelles sont les mesures prises pour les lieux publics tels que le terrain de foot, les marchés, l’écoles etc… L’OMS renforce le dispositif de prévention En réponse, Dr Kandioura a assuré que 16 boites de Tamiflu (médicaments) ont été donnés par l’OMS au Ministère de la santé, avec du matériel de protection pour faire face aux cas. Quant au vaccin, M. Touré a avoué que les vaccins inventés par les chinois ne répondent pas aux besoins des occidentaux et des Américains à  plus forte raison les Africains. Néammoins, le Mali a fait des commandes.

Santé : comment éviter les contaminations lors d’une visite à l’hôpital

Rendre visite à  un malade hospitalisé est considéré comme une grande marque de sympathie, moment important aussi pour témoigner son affection et prononcer des paroles de réconfort à  un parent, un frère, une soeur, un ami dont l’état de santé n’est pas au beau fixe. Si cette démarche est généralement apprécié non seulement par l’entourage du malade, mais aussi par la société en générale qui y voit là  une forme de solidarité. Cependant, la visite à  un patient peut s’avérer parfois dangereuse si on ne fait pas d’attention. D’après les médecins, le visiteur risque d’être contaminé. Sur les causes d’une telle situation, Michel Noumbi du service réanimation et soins intensifs à  l’hôpital Laquintinie de Douala explique: « ce sont les contacts directs avec ces malades. Généralement, on peut parler de certains groupes de prière qui viennent le dimanche. Ils procèdent à  la prière, bains des malades. Parfois, ils vont même jusqu’à  raser la personne malade ». C’est au cours de ces différentes manipulations, que les visiteurs peuvent être contaminés, poursuit-il. Mais ce n’est pas tout selon M. Noumbi, « nous constatons également que ceux-ci peuvent être contaminés par les crachats des malades, des objets souillés. De même, le fait de venir nourrir les malades peut aussi entraà®ner cette contamination, car les visiteurs font tout cela sans se protéger ». Les visiteurs peuvent alors attraper des maladies comme la tuberculose, le choléra, voire du vih/sida en ce qui concerne « les groupes de prières qui vont jusqu’à  raser les malades », précise Michel Noumbi. La nécessité de se laver les mains Face à  la situation présentée plus haut, il est nécessaire de mettre en application des mesures préconisée par les médecins. Il faut par exemple, éviter d’avoir trop de contacts directs avec le malade, éviter les crachats des malades, éviter des manger avec les malades, éviter d’utiliser la cuillère, la fourchette, le verre, le reste d’eau, de la nourriture consommée par le malade et surtout se laver les mains régulièrement les mains après les visites. Dans le même ordre d’idée, « éviter de toucher les poignées des portes, éviter de vous asseoir régulièrement quand on rend visite à  un patient, car pour se protéger, il faut toujours garder à  l’esprit le fait que le malade à  qui on rend visite, à  une maladie contagieuse. Là , ça permet d’éviter certaines choses », précise Michel Noumbi. Il insiste sur l’importance de se laver absolument les mains après chaque visite, ceci afin d’éviter non seulement d’être contaminé soi même, mais aussi de contaminer nos proches une fois de retour à  la maison. Donc, se laver les mains, est un geste simple, hygiénique et surtout très utile pour toute personne qui s’est rendue dans un centre hospitalier pour une visite à  une personne n’étant pas en bonne santé.

Christophe Dembélé : un drépanocytaire à la volonté de fer

Regrettant la perturbation de sa scolarité, les pressions sociales qu’il subit à  cause de sa maladie, ce jeune enseignant a accepté de s’entretenir sur sa vie de drépanocytaire. « J’ai découvert cette maladie quand je faisais la 8ème en 2002 et je n’avais que 15 ans’. « C’’est suite à  une affection banale que J’ai été soumis à  un examen de sang, le docteur a alors fait savoir à  mes parents que je souffrais de la drépanocytose. Poursuivant son explication, il a precisé cette maladie était liée à  l’hérédité et se manifesterait à  la puberté’. En 2002, j’ai donc été terrassé pendant deux semaines puis hospitalisé au point G(hopital du Mali). En conséquence, J’ai raté mon année scolaire, celle du DEF ». La perte de cette année a été eté un coup dur pour Christophe qui n’a pas été orienté. Loin de se décourager, il se présente au concours d’entrée de l’IFM (institut des formations des maitres). »Dieu merci j’ai été admis au concours ». Puis ce fut le début d’un autre calvaire, car une fois de plus, Christophe a été cloué au lit, sans pouvoir son cursus à  l’IFM à  Kangaba(cercle de Koulikoro) Les douleurs, les symptomes.. Quant à  la manifestation de la douleur, christophe trouve insuportable le fait que le patient sente des douleurs musculaires et articulaires, raison pour la quelle il ne peut pas se tenir debout. Les conséquences sont lourdes : une anémie, avec un ictère (la « jaunisse », due à  la destruction accélérée des globules rouges anormaux ; des douleurs d’une intensité extrême, supérieures à  celles des fractures et pouvant commencer très tôt dans la vie, véritable hantise pour les enfants comme pour les adultes et siégeant parfois dans les os ; la drépanocytose s’accompagne d’une tendance aux infections graves (par exclusion de la rate qui joue un rôle important dans la défense antibactérienne et l’immunité) et de lésions d’organes y compris au cerveau. Selon le jeune enseignant, la douleur se manifeste au niveau des muscles et des articulations. «Quand je souffre, J’ai de la peine à  me tenir sur mes deux jambes. Avec la douleur, le patient souffre de la pression psychologique, de la stigmatisation sociale et de la nervosité. Selon Christophe Dembélé, C’’est un sentiment de remords qui anime le malade incapable de pratiquer le sport, les travaux physiques sans parler du manque de respect des autres. « C’’est pourquoi je m’énerve souvent sans cause ». Ne dit-on pas que l’enfer, c’est les autres ? Un jeune homme brillant… Malgré sa maladie, Christophe Dembélé reste courageux. Et le jeune enseignant souhaite devenir cadre. Partout ou il est passé, ses camarades gardent de lui un bon souvenir, celui d’un élève intelligent, peu taquin mais très sérieux. « Quand je faisais la huitième, J’ai été toujours parmi les premiers, idem à  l’IFM. » déclare Christophe. l’espérance de vie des drépanocytaires est courte : à  5 ans, la moitié des enfants sont décédés. En revanche, s’il n’existe toujours pas de traitements curatifs (en dehors de la greffe de moelle osseuse, pas toujours facile), les progrès de la prise en charge font qu’aujourd’hui, la qualité de vie permet aux malades une insertion familiale et sociale normale. Et l’âge moyen des adultes drépanocytaires ne cesse de croitre.