Hivernage : Attention aux risques d’inondation !

Des pluies diluviennes tombées dans la nuit du 18 au 19 juin en Côte d’Ivoire ont  provoqué des inondations et fait plusieurs victimes dans certains quartiers de la capitale, Abidjan. Comme à Bamako en 2013. Une situation récurrente qui interpelle les acteurs, alors que la capitale malienne connait ses premières « grandes pluies ».

Comme au début de chaque hivernage, les opérations de curage des caniveaux de Bamako se multiplient. Dans plusieurs quartiers de la capitale, on peut déjà observer des tas de déchets au bord des fossés, attendant d’être évacués. Des mesures destinées à anticiper les risques d’inondation dans une ville où les actes d’incivisme contribuent très souvent à rendre inefficaces les ouvrages de drainage, là où ils existent.

Ces risques ne sont en tout cas pas à minimiser, selon le bulletin de prévision climatique saisonnière de Mali Météo pour la période de juin à septembre 2018. Et, compte tenu des caractéristiques de la saison en cours, ce bulletin préconise certaines mesures, destinées à anticiper non seulement les risques de sécheresse dans certaines zones du pays, mais aussi les risques d’inondation.

« En terme de cumul pluviométrique, celui de cette année sera nettement supérieur à l’année dernière. Le début et la fin de la saison étant difficiles, les pluies vont se concentrer en milieu de saison, ce qui engendrera forcément des inondations », note Madame Diabaté Fatoumata Sangho, prévisionniste à Mali Météo. « Le risque d’inondation étant associé à la fois au débordement des cours d’eau et aux pluies intenses », le bulletin recommande notamment de mettre en place des dispositifs de prévention et d’éviter l’occupation anarchique des zones inondables.

Pour lutter contre les risques d’inondation dans la ville de Bamako, plusieurs structures disposent de budgets dédiés à l’entretien des ouvrages de drainage des eaux pluviales, dont la Direction nationale des routes, pour l’entretien des voies et le curage des caniveaux affectés dans le cadre de ces travaux.

La Direction nationale du contrôle des pollutions et nuisances, quant à elle, est chargée de l’entretien des collecteurs. Outre ces acteurs, la Mairie du District intervient également dans le curage des caniveaux des voies principales, en dehors de ceux programmés par les directions nationales, et surtout « des points à risque d’inondation », précise M. Oumar Konaté, Directeur des Services  urbains de voirie et d’assainissement du District de Bamako (DESUVA).

Le dispositif est complété par les mairies des différentes communes de la capitale. Même si ces actions sont le plus souvent menées sous forme d’actions citoyennes appuyées par les mairies.