Université: ça reprend!

Après des semaines d’incertitude, l’année universitaire 2010-2011 devrait bientôt commencer. Le Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP) a en effet décidé de suspendre son mot d’ordre de grève illimitée. Un accord a été signé lundi entre le gouvernement et le syndicat. C’’est donc un gros ouf de soulagement pour les étudiants et leur parents qui voient filer les mois sans savoir s’ils pourront valider ou non l’année. Il est vrai que cette grève est la deuxième à  avoir chamboulé le programme universitaire.l’an dernier après plus de quatre mois de grève, les enseignants avaient enfin accepté de reprendre les cours. Quelques leçons ont été dispensées à  la va-vite et des examens organisés dans la précipitation pour éviter une année blanche (surtout pas celle du cinquantenaire !). Après avoir proprement noyé le poisson, les autorités s’étaient réjouies, trop vite !, de la tenue des évaluations et avaient « lâché l’affaire ». Autrement, comment interpréter autrement la phrase du ministre de l’enseignement supérieure qui se dit, quelques 8 semaines plus tard, que cette « histoire ne soit pas finie » et que les enfants soient encore là . Les revendications furent satisfaites dans la foulée et les résultats des examens (avec un taux d’échec élevé) ont été livrés. Qu’est ce qui a changé ? On aurait en effet bien raison de se demander ce qui a changé pour qu’on arrive à  la levée du mot d’ordre de grève du SNESUP et surtout ce qui nous met à  l’abri d’une nouvelle levée de bouclier des enseignants qui ont décidé d’arriver à  leurs fins, dusse-t-il en couter des années perdues à  leurs étudiants. Le document signé, du côté gouvernement par Abdoul Wahab Berthé, son homologue de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, et le ministre délégué auprès du ministre de l’à‰conomie et des Finances, chargé du budget, Sambou Wagué, et côté SNESUP par son secrétaire général, Abdou Mallé permet de garder espoir. Il a été convenu, à  l’issue des discussions, la relecture totale des lois portant statuts du personnel enseignant de l’enseignement supérieur et des chercheurs et la mise en place de la nouvelle hiérarchie (assistant, maà®tre de conférence, professeur). Les travaux ont même déjà  commencé depuis le jeudi dernier. Sur la détaxation des primes, le gouvernement s’engage, en attendant la relecture des ordonnances, à  maintenir le niveau nominal des primes et à  procéder au remboursement des taxes déjà  prélevées dans un délai de trois mois à  compter de la date de signature du présent protocole. Pour ce qui est des omissions, le gouvernement s’est engagé à  traiter ces cas au titre de la compensation financière à  partir d’une liste que lui fera parvenir le SNESUP. Pour l’intégration à  la fonction publique des contractuels pris en charge par les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche, la partie gouvernementale s’engage, conformément au protocole d’accord du 17 août 2010, à  organiser un concours pour ceux qui rempliraient les critères. Ce test devra avoir lieu avant la fin du mois de juillet 2011. La partie syndicale a promis de fournir la liste des agents concernés en vue de l’organisation technique du concours. Le gouvernement a précisé que les dossiers de candidatures seront contrôlés par les services techniques compétents. La grève est donc finie. Pourvu que ça dure, pour que l’école malienne et en particulier, son université qui avait acquis une réputation dans le passé qui dépassait nos frontières puissent à  nouveau produire des cadres bien formés et de valeur. Il est temps de sortir de l’abime dans lequel nos frères, sœurs, enfants, l’avenir de ce pays, plongent depuis maintenant des années.

Personnalités : ils ont marqué 2010! (1/2)

Docteur Abdou Mallé, Secrétaire Général du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur Le 19 mars 2010 les enseignants du supérieur entament une grève illimitée. Le secrétaire général du syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup), Dr. Abdou Mallé, a été le porte-voix de ce mouvement qui durera 4 mois. Malgré toutes les requêtes et la pression des autorités politiques et des leaders sociaux et religieux, Abdou mallé et ses camarades resteront sur leurs positions. Les conséquences de cette grève pèsent encore sur l’année universitaire 2009-2010, les étudiants ayant dû passer une session unique dont les résultats ne sont pas encore disponibles, les professeurs procédant, selon les étudiants à  la rétention des notes. Seydou Nantoumé, PDG de Toguna Agro Industries Après avoir été nominé en mai dernier pour le Trophée «International Quality Summit, catégorie Or», que décerne Business Initiative Directions (BID), à  New York, aux Etats-Unis, Toguna Agro Industries a enlevé le « Prix de la Qualité » à  Genève, en septembre dernier. Le PDG de Toguna Agro Industries, Seydou Nantoumé, fort de ces succès, a initié le 12 octobre 2010 « les Trophées de l’Agriculture ». Avec ces récompenses, la société a marqué d’une pierre blanche la célébration du cinquantenaire dans le monde paysan du Mali, du Burkina Faso, de la Guinée et du Sénégal. Seydou Nantoumé, a l’ambition de faire passer le Mali d’une agriculture de subsistance à  une agro-industrie, en tirant le maximum des potentialités. Oumar Ibrahima Touré, ex ministre de la santé le ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré a finalement démissionné du gouvernement. Pendant des mois, son nom est resté à  la une de la presse dans la fameuse affaire de détournement au Fonds Mondial. Il a pris cette décision pour se mettre à  la disposition des enquêteurs. D’abord soutenu par les autorités, le ministre n’a pas eu d’autre choix que de lacher son portefeuille entaché par cette affaire et d’autres comme celle du Fonds Gavi qui pointe à  l’horizon. Malamine Koné, Président fondateur de Airness Le petit berger du Mali, devenu homme d’affaires puissant, continue d’imprimer sa marque. Malamine Koné n’a jamais renié ses origines et en 2010, il a encore prouvé qu’il était le digne fils de son village, Niéna. Le PDG d’Airness a investi dans le développement social et apporté son soutien à  de nombreuses initiatives. Airness équipe la sélection nationale des « Aigles du Mali ». Parrain de la biennale artistique et culturelle du Cinquantenaire, Malamine a passé du temps pour échanger avec la jeunesse et fait des dons. Il a en outre été nommé Ambassadeur de la Jeune Chambre Internationale au Congrès d’Osaka au Japon en novembre dernier. Marie Claire Diallo et Kani Diabaté : les premières « Générales » du Mali Elles sont rentrées dans l’histoire le 24 septembre dernier. On se souviendra d’elles comme des deux premières femmes à  avoir atteint un tel grade. Marie Claire Diallo et Kani Diabaté, puisque ce sont d’elles qu’il s’agit, ont en commun une éthique professionnelle basée sur le respect de l’autre et une révolte contre l’injustice. La rigueur, la persévérance, la conscience professionnelle constituent les traits dominants de leur caractère. L’une comme l’autre font la fierté de notre pays.