Affaire Bourgi : les « mallettes à fric » de la Françafrique !

Fini la françafrique ? On la croyait définitivement enterrée avec l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy en 2007 et qui prônait la fameuse «Â rupture », or il se trouve que les financements occultes de campagnes électorales refont surface surtout quant l’argent vient d’Afrique pour maintenir au pouvoir «Â  nos amis français ». Il s’agit notamment de Jacques Chirac, Dominique de Vilepin, alors Secrétaire Général de l’Elysée ou encore d’Edouard Balladur. l’argent, on le sait, est venu de plusieurs pays d’Afrique comme le Zaire de Mobutu, le Gabon d’Omar Bongo ou encore le Burkina Faso, le Sénégal et le Congo etC’…. Les dirigeants de ces pays, ont ainsi déversé de grosses sommes d’argent, en liquide, à  destination de Dominique de Villepin et de Jacques Chirac, aujourd’hui mis en cause par l’avocat franco-libanais Robert Bourgi. Ce dernier dénonce des transferts faramineux d’argent à  destination de ces hommes politiques français dans une interview au Journaldu dimanche (JDD) : « j’évalue à  20 M$ ce que j’ai remis à  Jacques Chirac et Dominique de Villepin ». l’avocat dit avoir agir en son nom propre et sous aucune espèce de pression. Et pour se protéger, il se met à  disposition de la justice, malgré le fait qu’il n’existe aucune preuve matérielle de ces allégations: « J’ai agi en mon nom personnel. Personne ne m’a dicté cette interview », a déclaré Bourgi sur les ondes françaises. Pourtant, Bourgi ne dit rien sur Nicolas Sarkozy dont il est proche. Qu’est-ce qui a bien pu motiver l’avocat, et qui se réclame l’héritier de Jacques Foccart, le Monsieur Afrique de l’ère Mitterrand, à  faire ces révélations, mettant en cause les politiques français ? :  » Je suis un repenti… », et de poursuivre, « J’ai assisté M. Foccart dans cette partie que je qualifie de côté obscur de la Françafrique jusqu’à  son départ en 1997. Et de 1997 à  2005, j’ai géré ce côté obscur de la Françafrique, a déclaré l’avocat franco-libanais. Robert Bourgi sert sur un plateau à  l’opinion publique française, à  la classe politique française, ce que tous les journalistes cherchaient à  savoir. Montée au créneau Pour corroborer ces accusations qui choquent la classe politique française et l’opinion, les déclarations de Mamadou Coulibaly, président de l’Assemblée Nationale Ivoirienne, et jadis proche de Laurent Gbagbo, viennent ajouter du piment à  l’affaire « Robert Bourgi a parfaitement raison, il y a eu un transfert d’argent entre Laurent Gbagbo et Jacques Chirac, en 2002 », a ainsi déclaré l’homme politique, faisant état « d’environ deux milliards de francs CFA (environ trois millions d’euros) transportés d’Abidjan vers Paris par valise » . Nul doute que l’ouvrage de Pierre Péan, à  paraà®tre bientôt et intitulé La République des Mallettes, regorge de détails savoureux de cette ère pour le moins obscure… Chirac et Villepin portent plainte Déjà  mis en cause dans l’affaire Clearstream, Jacques Chirac et Dominique de Villepin, dont les ambitions présidentielles sont une fois de plus menacées, portent plainte contre Robert Bourgi : «Â Les accusations qu’il porte sont graves, scandaleuses, détaillées comme tous les mauvais polars et C’’est pour cela que comme Jacques Chirac, je porterai plainte contre lui », a souligné De Villepin, écoeuré par ce qu’il appelle un Contre feu à  l’Affaire Clearstream o๠de nouveaux éléments pourraient le blanchir. Tentative de manipulation, ou campagne de discrédit, faut-il voir dans ces nouvelles révélations de l‘avocat, la main de Sarkozy contre ses rivaux potentiels dans l’optique des échéances présidentielles de 2012 ?Mais Bourgi révèle aussi qu’Omar Bongo aurait effectué des transferts d’argent à  destinations de Chirac et… de Nicolas Sarkozy lors de la campagne de 2007. Alors, la Françafrique, C’’est vraiment du passé ou bien ? Affaire à  suivreÂ