Mama Traoré, une aiglonne aux States

Journaldumali : Vous n’êtes pas très connue du grand public malien.. ? Je suis Mama Traoré, la fille de Molobaly TRAORE et Assitan DIAKITE tous au Mali. Je suis basketteuse je vis aux Etats-Unis. Je suis mariée et J’ai une petite fille de 3 ans. Je vis à  Philadelphie o๠je joue actuellement au sein de l’équipe de Temple University. Parlez-nous de votre début carrière internationale aux USA J’ai débuté ma carrière en tant qu’internationale après avoir remporté la coupe d’Afrique des Nations Espoir avec l’Equipe Nationale du Mali au Mozambique, Maputo en 2006. l’année suivante en 2007, avec l’équipe Nationale Espoir, nous avons représenté le Mali en Russie pour la coupe du Monde U21. J’ai ensuite rejoint l’équipe Nationale Junior du Mali en France pour les préparatifs de la coupe du Monde U19 en Slovaquie (Bratislava). Une année plus tard en 2008, je suis sortie avec l’équipe du Djoliba A.C pour la coupe d’Afrique des Clubs africains au Kenya. C’est en 2010 que je suis partie aux à‰tats-Unis pour jouer au Burlinton County College o๠J’ai tenu le poste de capitaine deux années successives. Comment se passe votre expérience américaine ? Plutôt bien. Actuellement, je joue au Temple University. Au Burlinton County Collège ou j’ai passé deux saisons 2011-2012 et 2012-2013, j’ai été élue meilleure joueuse 2012-2013 du tournoi des 19 régions « National Junior Collège Athletic Association Academic Region XIX All First Team». La même année, J’ai été meilleure joueuse de l’Etat de New Jersey « Garden State Athletic Conférence All First Team». Et puis championne de l’Etat de « Garden State Athletic Conférence Champion». En 2011-2012 J’ai été également meilleure joueuse de l’université Burlington County College : « Burlington County College Women Basketball Most Valuable Player». J’ai également reçu la mention excellente à  l’université «Burlington County College Dean’s» Quel est le secret de cette réussite ? C’’est vrai que les à‰tats-Unis sont la Nation du Basket-ball, mais seul le travail m’a permis de m’imposer. Mon secret est que je ne me limitais pas seulement aux entraà®nements qu’on faisait tous ensemble en tant qu’équipe mais je faisais beaucoup d’entraà®nements individuel avec mon mari (qui est aussi professionnel basketteur, ndlr), et on jouait beaucoup l’un contre l’autre. Après ses travaux durs, C’’est tout naturellement que je m’imposais dans mon équipe. Tout en vivant au Etats-Unis, vous vous investissez au Mali… J’ai créé en 2011 au Mali la NAAB (National Association Africain de Basket Ball). Nous avons ainsi organisé ce week-end au stade Modibo Kéita « THE ALL STAR GAME ». Ce projet consiste à  organiser entre les meilleurs joueurs et joueuses du Basket Ball, un concours de 3 points, de dunk et de chute à  partir de la ligne médiane. Quel conseil donneriez-vous aux jeunes basketteuses maliennes? Je leur dirai d’être toujours la personne qui travaille le plus dur dans l’équipe o๠qu’elles se trouvent. Si chacune de nous adopte cette mentalité, le Basket-ball féminin continuera à  être le numéro Un en Afrique. Et aussi, il ne faut pas oublier les études car cela va de pair avec le basket-ball.

Invitée de la rédaction: Princesse Abze Djigma, la lumineuse

Ce qui retient l’attention de celui ou celle qui rencontre pour la première fois Abze Djigme, c’est avant tout son chapeau…et son sourire!Son Altesse Royale Abze Djigma, descendante de la valeureuse reine mossi, Yenenga, est connue chez nous sous le nom de « Mama Light ». Au Mali, c’est par cette lampe solaire qu’elle a conçue qu’on l’identifie. Cette ingénieure qui rêvait toute petite « de réparer des réacteurs d’avions » en rentrant de l’école dans son Burkina Faso natal est devenue aujourd’hui une figure du monde de l’économie verte, tant les solutions qu’elle propose rencontrent l’unanimité du côté des clients potentiels comme des autorités. Lancée en Avril 2013 à  Bamako, la lampe solaire « Mama Light » est une lampe de lecture solaire. Autonome pendant cinq heures et chargée exclusivement à  l’énergie solaire, elle est destinée au famille, avec comme objectif premier de permettre aux enfants d’étudier dans de bonnes conditions, en particulier en milieu rural. Mais elle est tout aussi utile pour les mamans en cuisine, à  qui elles sont dédiées. Et même en entreprise, par les temps de délestage qui courent… « L’idée de cette lampe s’est imposée à  moi. Je me souviens que petite, toute princesse que je suis, j’étudiais à  la lueur d’une bougie. Et je partageais mes rêves avec mon amie Marie. Nous refaisions le monde et nous espérions nous offrir une vie meilleure. La vie nous a souri mais nous ne sommes pas restées sur nous-mêmes. Aider les autres, c’est le meilleur moyen de s’aider soi-même », nous raconte notre ingénieure. « Nous quatre (elle a deux sœurs et un frère, ndlr)avons été élevés avec des valeurs, nos parents nous ont poussé à  être indépendants, sans marquer de différence à  cause de notre rang. Cela nous a donné les meilleures armes pour nous débrouiller dans la vie », continue-t-elle. Un esprit qu’elle transmet à  son tour à  ses quatre enfants, avec le soutien de son époux. Et qui l’aide dans son engagement à  rendre le monde meilleur autour d’elle. Croire en soi, le secret de la réussite Son engagement en faveur de l’environnement et du développement durable l’a fait rencontré les grands de ce monde. Mais c’est avec simplicité qu’elle en parle. Elle nous raconte ainsi sa rencontre en novembre dernier avec le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon. « Je lui ai demandé de mettre la « Mama Light » à  la disposition des populations les plus pauvres dans le monde, pas seulement au Mali ou en Afrique mais partout o๠le besoin se fait sentir. Le chiffre de 400 000 lampes a été évoqué », nous raconte-t-elle avec optimisme car pour elle, l' »important c’est l’énergie. « J’ai lancé une initiative : Zero kero by 2020. Il s’agit d’éliminer l’utilisation des lampes tempêtes d’ici 2020. Je pense que le temps de l’action est venu, fini les discours ». affirme-t-elle avec conviction. A la jeunesse et à  la rédaction du Journaldumali.com, Son Altesse Royale Abze Djigma adresse un seul conseil: croire en soi. « Si vous croyez en vous, vous n’hésiterez pas à  investir et à  vous investir pour votre succès. Il se trouvera toujours quelqu’un ou quelque chose pour vous barrer la route. Soyez fort dans votre tête, concentré sur votre but. Il n’y a pas de raison que vous échouiez »…Parole de princesse mossi…

Durban dit adieu à Mama KONATE

Il aura travaillé jusqu’au bout. Avec sa rigueur, son calme et surtout son humilité. C’’est surtout ce dernier mot qui dépeint le mieux cet homme qui a donné sa vie à  son travail. Depuis les années 80, Mama Konaté a donné le meilleur de lui-même, sans faire de bruit, et surtout avec des résultats probants. Sous sa direction, le « Projet assistance météorologique au monde rural », le Programme National d’Adaptation aux effets néfastes des changements climatiques (PANA), entre de nombreux autres, ont permis au Mali de se poser aujourd’hui comme un pionnier dans la prise en compte des changements climatiques. Mama Konaté est né à  San en 1950. Il a fait des études en mathématiques au Sénégal avant de les compléter avec la météorologie en France. Il a aussi effectué plusieurs spécialisations dans le domaine de l’agro météorologie, l’aéronautique etC’… Toutes ces compétences lui ont servi aux différents postes qu’il a occupé tant au Mali qu’à  l’extérieur du pays. Ses collègues et amis, experts du climat, membres des conseils scientifiques sur le climat, présents à  Durban pour la 17ème Conférence des Parties ont tenu à  lui rendre hommage au deuxième jour de la conférence. La présidente de la Conférence, la ministre sud-africaine de la coopération internationale, Maite Nkoana Mashabane et la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Chritina Figueres, ont adressé leurs condoléances au peuple malien et à  sa famille pour cette grande perte. La perte d’un homme remarquable pour ses qualités humaines et professionnelles qui ont fait de lui un acteur important des différents cycles de négociations sur le climat. Mama Konaté est décédé à  Bonn en Allemagne lors d’une réunion pour la finalisation des préparatifs de la COP17. Le Groupe africain et l’ensemble de la communauté des négociations sur les changements climatiques ont perdu « un vrai leader et un bâtisseur de consensus », dira un intervenant. Son collaborateur Birama Diarra a, au nom de la famille Konaté, pris la parole pour dire merci. Et rappelé que l’illustre défunt avait foi en « cette lutte qui définira l’avenir de nos terres, de nos pays et de nos peuples ». « Efforçons nous de pérenniser son héritage et faisons en sorte que Durban soit une réussite pour le repos de son âme » dira-t-il pour conclure.