Les artistes ont « leur mot à dire », a affirmé le chanteur sénégalais à l’AFP lors de l’enregistrement de la chanson. « Quand il y a des événements (comme les violences en Centrafrique) (…) la musique nous permet de prendre des raccourcis » pour parler à un large public, poursuit-il. « Nous pouvons participer à amener la paix dans ce pays qui nous est si cher, (…) la population là -bas va écouter et nous sommes prêts aussi à aller leur parler » en cas de besoin, a-t-il déclaré. « Je n’arrive même plus à en parler tellement je suis meurtrie, a affirmé Idylle Mamba. C’est vrai que je vis depuis un moment déjà à Douala [Cameroun], mais J’ai toute ma famille qui est restée là -bas. Je suis née là -bas, J’ai grandi là -bas et je n’ai jamais vu ça. On avait des voisins musulmans. Moi, dans ma famille, ma sÂur est mariée à un musulman. Et C’est important, C’est nécessaire, que l’on essaye de se pardonner » a t-elle indiqué. Par ailleurs, l’ancien ministre sénégalais de la culture s’est dit affligé par les images de Centrafrique qu’il a vues montrant « des musulmans et des chrétiens se battre dans un même pays, (sur) une même terre ». S’adressant aux Centrafricains, il tient à dire que « ce n’est pas un obstacle d’avoir des religions différentes, c’est plutôt une richesse ». Il s’est également dit prêt à se rendre dans le pays.