Premier League : Des enjeux partout

Alors que tout est joué dans la plupart des autres grands championnats, en Premier League le suspense reste entier. Titre de champion, qualification pour la Ligue des Champions, septième place qui pourrait être qualificative pour la Ligue Europa ou encore relégation, les deux dernières journées du championnat britannique ne manqueront pas d’attrait et d’intérêt.

Elle aura été passionnante cette saison de Premier League. Engagées dans le sprint final du championnat, plusieurs équipes ont encore tout à gagner… ou à perdre. Le plus important d’abord : la course au titre. Liverpool va-t-il enfin décrocher pour la première fois de son histoire le trophée de la Premier League ou Manchester City résistera-t-il à la pression, afin de, dix ans après son voisin de United, devenir la deuxième équipe à conserver deux années de suite le trophée ? « Quatre-vingt-douze points, c’est incroyable. C’est entre nos mains, on doit gagner les deux prochains matchs », a prévenu Pep Guardiola, le coach espagnol des Sky blues de City, après la difficile victoire sur le terrain de Burnley le dimanche 28 avril.  Avec un point d’avance sur leur dauphin, les Citizens gardent leurs atouts pour remporter le titre pour la sixième fois de leur histoire et recoller à Chelsea. Pour cela, ils seront dans l’obligation de gagner leurs deux derniers matchs. Contre Leicester lundi prochain, une équipe qui les avait battus à l’aller (2 – 1), et contre Brighton, qui pourrait jouer sa survie dans l’élite durant cette rencontre. Espérant un faux pas de City pour espérer régner sur l’Angleterre, Liverpool n’en a pas moins un calendrier très compliqué. Les Reds auront un déplacement difficile ce samedi sur la pelouse de Saint James Park pour y défier Newcastle, et ce trois jours après un match de Ligue des Champions au Camp Nou de Barcelone (défaite 3-0). Les deux derniers matchs de Liverpool se disputent en effet entre les deux rencontres de demi-finale de la C1. Les hommes de Jurgen Klopp clôtureront leur saison dans leur antre d’Anfield, face à l’équipe surprise de cette saison, Wolverhampton. La formation des Wolves, à l’accent très lusitanien, a pris des points contre toutes les équipes du « Big six » cette saison, Liverpool mise à part, qu’ils ont néanmoins battue en F.A. Cup. « C’est comme dans Highlander, un seul de nous deux sera là à la fin (…). Mais nous ne jouons pas seulement pour être champions à la fin de la saison. Oui, c’est l’objectif principal, un grand objectif. Ce groupe essaie d’y parvenir pour la première fois et nous en sommes évidemment assez proches en ce moment. Nous avons encore une chance de le faire », a confié le technicien allemand, qui garde foi en les chances de son équipe.

Qui pour le Big 4 ?

Si City et Liverpool sont déjà assurés de finir aux deux premières places, tout reste encore à jouer en bas du classement. Alors qu’il y a encore quelques semaines ils étaient annoncés comme prétendants à la victoire finale, les joueurs de Tottenham se sont liquéfiés et voient désormais leur place menacée. Troisièmes avec 70 points, cinq de plus que le sixième du championnat, les Spurs n’ont plus droit à l’erreur s’ils veulent s’assurer une présence à la prochaine Ligue des Champions. L’équipe de Mauricio Pochettino a encore deux matchs à disputer : un déplacement toujours très difficile à Bournemouth et la réception d’Everton, équipe en forme. Toute nouvelle sortie de piste sera scrutée par ses concurrents, qui n’attendent que cela pour prendre l’ascenseur. Chelsea, à deux points des Spurs, devra pour conforter sa place être solide contre Watford et Leicester, ses deux derniers adversaires.  Arsenal, qui reste sur trois défaites en trois matchs, devra sortir la tête de l’eau pour ne pas rater une deuxième saison d’affilée le train de la C1. Équipe la plus titrée de l’histoire du championnat anglais, Manchester United a également des lendemains très compliqués. Après avoir réussi une formidable remontée suite au limogeage de José Mourinho, les Mancuniens sont retombés dans leurs travers. Il faudra vraiment une conjoncture favorable aux Reds Devils, sixièmes, pour accrocher la Ligue des Champions. Leur coach l’a lui-même reconnu. « Si on regarde le classement, on voit que ce sera difficile pour nous de terminer dans le top 4. On va essayer de bien jouer et de gagner les deux derniers matches, on ne sait jamais », a déclaré Ole Gunnar Solskjaer, après le nul concédé contre Chelsea. Manchester devra aussi espérer des faux-pas de ses concurrents pour jouer la compétition reine de l’UEFA la saison prochaine.

Ligue des champions : les chocs Real-PSG et Chelsea-Barcelone en huitième

Toute l’Europe du football avait les yeux tournés vers Nyon en Suisse, pour le tirage des huitièmes de finale de la ligue des champions. L’ancien international espagnol, Xabi Alanso, a eu la main lourde pour le Paris Saint-Germain, qui a hérité du Real de Madrid. Les matchs allers se joueront les 13/14 et 20/21 février et la manche retour sera pour le 6/7 et 13/14 mars 2018.

C’était le pire adversaire possible pour le Paris Saint-Germain. La destinée européenne du club de la capitale française passera au révélateur madrilène dès les huitièmes de finale. « Si on veut aller le plus loin possible, il faudra en passer par toutes les équipes. C’est la Ligue des champions, grand match, grand rendez-vous, il faudra être présent, c’est tout », confiait le gardien du PSG, Alphonse Aréola en marge du tirage. Lui et ses coéquipiers devront, donc, au-delà des mots confirmer sur le terrain leur nouveau statut d’équipe à craindre en Europe. La tâche s’annonce déjà ardue, face au double tenant du trophée, emmené par le quintuple Ballon d’Or et par ailleurs meilleur buteur de l’histoire de la Ligue des champions (113 buts), Cristiano Ronaldo. Les deux équipes s’étaient déjà affrontées il y’a deux ans (2015) lors de la phase de poule et se sont les Madrilènes qui s’étaient imposés au retour (1-0) après avoir fait nul à l’aller au Parc des Princes (0-0).

Barcelone-Chelsea : chaudes retrouvailles

Un des classiques de ces dernières années. Les Catalans du FC Barcelone vont recroiser les Londoniens de Chelsea FC. « Ni le PSG, ni Barcelone, ne veulent tomber sur Chelsea », avait assuré l’entraîneur des Blues, Antonio Conte, quelques jours avant le tirage. Son équipe devra pour son retour en Ligue des champions (une saison manquée) contenir les assauts des Messi et autre Suarez pour espérer atteindre les quarts de finale. Les deux équipes se sont déjà rencontrées plusieurs fois. Avantage pour l’heure à Chelsea qui a gagné trois matchs contre deux pour son adversaire, et cinq matchs nuls.

Tottenham-Juventus Turin : Buffon VS Kane

La meilleure équipe de la phase de poule Tottenham (cinq victoires, un nul) aurait pu espérer meilleur tirage, après sa première place dans un groupe très difficile (Real Madrid- Borussia Dortmund). Mais les Spurs (surnom de Tottenham) auront face à eux une opposition de taille face au finaliste de la saison dernière, la Juventus de Turin. Ces deux rencontres seront l’occasion d’assister à un duel entre l’un des meilleurs gardiens au monde, Gianluigi Buffon et le serial-buteur anglais Harry Kane.

City épargné

Le F.C. Bale peut trembler. Après avoir rencontré Manchester United lors de la phase de groupe, les Bâlois vont de nouveau retourner à Manchester, pour cette fois-ci, affronter le peuple bleu de Manchester City. Face au leader invaincu de la Premier League, il faudra un véritable miracle au club suisse pour faire tomber les Citizens de Pep Guardiola. Attention tout de même pour City, puisque le FC Bâle a déjà réussi ces dernières années à faire tomber Chelsea et Manchester United.