« Les adieux de Winnie à Madiba… » ne sont pas un « fake » !

En effet, nos confrères qui ont repris notre papier ont soigneusement omis de signaler que ce texte provenait du site d’informations Journaldumali.com. Autre information non moins négligeable, que la précipitation à  faire le buzz a du leur faire omettre, jamais il n’a été dit que ce texte était de Winnie Mandela. Sur le site d’origine de ce papier, on y lit bien « l’hommage de Winnie sous la plume de Makhtar DIOP « . Alors, comment comprendre que des journaux en ligne mentionnent comme source « Winnie Mandela »! Grande a été notre surprise lorsque nous avons vu ce week-end un article mentionnant que « l’adieu de Winnie à  son homme » était un fake(fausse information sur le net). Jamais nous n’avons prétendu que ce texte avait été écrit de la main de l’ex-épouse de Mandela. Le journaliste Makhtar Diop s’est « mis dans la peau » de celle qui aura été la compagne de lutte de Mandela pour lui rendre hommage. Il aurait peut-être été judicieux de citer la source de cet article, ou du moins en citer le véritable auteur. Reprendre le texte dans son entièreté en se l’appropriant induisant ainsi en erreur des milliers d’internautes et de lecteurs. Sabine Cessou, qui dénonce le « fake » ivoirien d’Afriquefemme.com, relève bien à  propos que si « elle avait voulu s’exprimer, Winnie Madikizela-Mandela ne se serait pas gênée. Elle est plus encline, cependant, à  critiquer son propre parti ou son ex-mari qu’à  s’épancher sur ses sentiments ». C’est justement cette dernière raison pour laquelle Makhtar Diop, qui est un journaliste reconnu et respecté, a tenté de nous faire vibrer aux émotions qui auraient pu être les siennes. Les images de sa douleur manifeste face la perte de celui qui a été, elle ne l’a pas caché, l' »homme de sa vie » ont été son inspiration. Encore une fois jamais Journaldumali.com n’a prétendu publié un texte écrit par Winnie Mandela.

Obama : «Mandela nous a appris le pouvoir de l’action mais aussi le pouvoir des idées »

« A Graça Machel, à  Zuma et tous les membres du gouvernement, C’’est un honneur immense d’être présent à  Soweto pour célébrer une vie sans pareilles… », a d’emblée déclaré Barack Obama, qui n’a pas voulu rendre cet hommage factice et fait de superlatifs et de louanges interminables. Pour Barack Obama, Madiba insistait à  partager avec tous ses doutes, ses peurs, ses espoirs, car lui-même répétait : « je ne suis pas un saint ». Il était une personne qui persévérait pour s’améliorer, a rappelé Obama, l’imperfection étant une caractéristique humaine, C’’était aussi un mari, un père, un homme et C’’est pourquoi, nous continuons à  apprendre de lui. Il a laissé une trace dans l’histoire parce qu’il a toujours lutté et qu’il était persévérant et avait foi en une mission.  » Mandela, selon Obama, nous a montré le pouvoir de l’action et qu’il fallait prendre des risques pour avancer dans la vie… Mandela nous a appris le pouvoir de l’action mais aussi le pouvoir des idées. Il savait formuler ses arguments, rendre sa soif de connaissances contagieuse, au sein de son mouvement et parmi ceux qui s’opposaient à  lui… Il savait adapter ses idées aux circonstances, il était pugnace, inflexible, C’’est pour cela qu’il a su négocier une libération inconditionnelle contre l’Apartheid. C’’était un homme politique adroit fidèle à  sa vision et porteur de lois pour protéger les minorités et les majorités ». Ubuntu , ce mot, ce concept sud-africain résume ce qu’il a de meilleur en lui et qui lie les hommes. Ce lien lorsqu’on s’adonne aux autres et que l’on devient soi-même bon, car même quand il était en détention, Nelson Mandela communiquait avec ses geôliers. « Il a aussi su faire d’une tragédie de famille une arme contre le SIDA. Comment perpétuer cet héritage, en tirer le meilleur, a exprimé Obama à  la fin de son hommage. « La victoire et l’égalité doivent être suivis d’un travail car les injustices demeurent dans ce monde. Aujourd’hui, nous devons avoir en nous l’espoir, la paix, la justice, les opportunités… » « Une lumière s’est éteinte, mais Nelson Mandela m’a rendu meilleur, car il n’a jamais oublié ce qu’il y a de bon en chacun de nous… Inspirons nous de sa force et cherchons à  avoir la même largesse d’esprit que lui. Il le disait, et l’a toujours dit : Je suis le maà®tre de mon destin et le capitaine de mon âme ! »

Farewell Madiba !

Mandela vivant ou Mandale mort, la légende vivra !, commente un journaliste à  l’occasion de la cérémonie d’hommage dédiée à  Nelson Mandela, ce 10 décembre 2013, à  Soweto, une date qui célèbre la journée internationale des droits de l’homme. Le calendrier ne pouvait mieux tomber, avant que la dépouille de Nelson Mandela ne soit inhumée pour toujours à  Qunu dans la province du Cap Est o๠il a grandi : « Le combat de Nelson a permis d’apporter une lumière à  ces millions de sud africains qui souffraient de l’apartheid »,a rappelé Cyril Ramakosa, maà®tre de cérémonie et figure phare de l’ANC. Suivront les hommages des représentants des trois religions. Une cérémonie œcuménique pleine de sens et d’émotions dans ce stade Soccer City de Soweto, qui rassemble jusqu’ à  60 000 personnes. Le monde entier dit adieu à  Madiba A cet hommage sont présents tout le clan Madiba. Ses deux dernières épouses, Winnie et Graça Machel, entourées des enfants, petits enfants et arrières petits enfants de Nelson Mandela, dont Mandla, Makaziwe, Zenani, et Zindzi Mandela, quatre de ses héritiers… Un clan réuni autour de Graça, la dernière épouse et qui aura consolidé la famille, après de nombreuses querelles de successions et d’héritage. Dans les loges officielles, plusieurs chefs d’Etat ont fait le déplacement et des personnalités comme le Premier ministre britannique David Cameron, la présidente de la Commission de l’Union Africaine Nkosazana Dlamini Zuma, le président français François Hollande et son prédécesseur Nicolas Sarkozy, mais aussi l’ancien chanteur des U2 Bono, le milliardaire Patrice Motsepe, etC’…. Le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki Moon a rendu hommage à  Nelson Mandela, à  ses deux épouses et a rappelé combien son héritage allait inspirer des milliers de sud africains : « Nous avons perdu un héros, un père, un grand ami, un grand mentor. Il était l’un des grands leaders de notre temps mais aussi un exemple, celui qui nous a appris à  nous sacrifier pour les autres et leur liberté, l’égalité, la démocratie et la justice. Sa compassion s’est exprimée à  travers des systèmes injustes, et nous a montré le pouvoir du pardon et de la réconciliation, le véritable sens de la paix… » Tout au long de cet hommage, de nombreux chefs d’Etats prendront la parole dont Dilma Roussef, Barack Obama,Pranab Mukerjee etc…

Va Mandela ! (Hommage)

En vérité, jamais assez, notre monde ne lui rendra hommage. Jamais assez nous ne finirons le fascinant livre de sa vie. Jamais assez nous ne pourrons parler de lui, en bien. Ecrivons, parlons, jusqu’à  la fin des temps, il restera toujours à  dire, tant l’homme était, à  défaut de trouver mieux, disons vaste. Et digne d’éloges. Nelson Mandela parti, C’’est l’Afrique qui perd le plus solide de ses repères, C’’est le monde qui perd un symbole et l’humanité, une référence, un pont… De sa vie riche et pleinement vécue au service de l’humain, nous pourrions retenir au moins trois leçons. Du pouvoir, il a juste exercé ce qu’il fallait pour tracer une voie, désigner une trajectoire, bref, nous éclairer et nous guider, comme il se doit. Espérons qu’au-delà  de son pays, ses multiples « successeurs » tapis dans les palais dorés aux quatre coins de l’Afrique, si prompts à  lui rendre hommage, retiendront cette leçon et iront s’inspirer à  sa source. J’en doute. Mais C’’est un vœu que nous pouvons formuler à  l’endroit de nos dirigeants De la grandeur et de la puissance, que lui conféraient son statut, son combat, son abnégation pour un idéal, il a juste usé pour dire « non » à  l’injustice, non à  l’innommable, non au sectarisme pour embrasser l’humanité dans sa diversité, se faire l’ambassadeur d’un humanisme pur. Sans arrière-pensée aucune, ni agenda caché. Avec lui, il n y eut pas de « décadence » parce que, justement, il a su rester humble dans la grandeur, humain dans la puissance et ce, jusqu’au au summum de la gloire. Lorsque le monde entier l’adulait. Son exemple saura-t-il nous inspirer pour que nous retenions de lui cette belle leçon de vie ? De la célébrité, il a juste démontré qu’on pouvait bien s’en servir autrement, pour étancher la soif de justice sociale, contribuer à  soigner de petits enfants malades. Son rapport à  la célébrité, ce fut aussi et surtout, cette capacité phénoménale – presqu’inimaginable à  notre époque si « bling-bling » – de toujours rester lui-même. Egal à  lui-même, on irait jusqu’à  dire plus sévère avec lui-même qu’avec les autres. Et C’’est en cela, justement que se mesure la grandeur de l’homme ! Au-delà  de ces trois petites leçons – on pourrait en citer des dizaines d’autres – lui qui n’a pas été si gâté par la vie, nous laisse pleins de cadeaux. Un héritage si lourd qu’il sera impossible de le porter. Pour l’Afrique et pour le monde. Alors, comment au-delà  des éditoriaux, des déclarations, des messages et des minutes de silence, redonner vie et sens à  notre monde, comme l’a si bien fait Mandela de son vivant. Car C’’est cela le véritable héritage qu’il nous laisse : et le véritable défi pour nous. « En chacun de nous, il y a un peu de Mandela », a écrit une amie ? Je crois qu’elle a raison. Mais le drame est que seuls très peu d’entre nous, pour ne pas dire une infime partie d’entre nous, sommes capables de mettre en lumière cette part de Mandela, cette petite étincelle qui, une fois allumée, est porteuse de changement. Cette flamme insaisissable qui nous permet de rester fidèles à  un engagement, cette flamme qui nous porte sur les champs de batailles pour embrasser les grandes causes, les causes justes, cette détermination qui nous fait transcender les petitesses humaines, ce sens inégalé de la justice qui nous fait préférer l’intérêt de tous au nôtre propre. Un grand défi pour nous tous. O๠que nous soyons! Il ne s’agit pas d’élucubrations philosophiques, il s’agit de réflexions sur notre vie d’humains. Comme Mandela nous y invite, nous y invitera toujours. A mon sens, on ne devrait point écrire sur sa tombe « ci-git Mandela ». Lui ne git nulle part. Par sa mémoire et par son combat, il restera le pèlerin de la paix et de la tolérance qu’il a toujours été. Toujours en partance. Toujours attendu. Le combattant de la justice et de la liberté qu’il n’a jamais cessé d’être. Toujours présent à  l’appel des causes justes, des causes vraies. Face aux tribulations et aux petites méchancetés de la vie, nous pourrons toujours faire appel à  lui. Lui qui sut rester digne dans la douleur et stoà¯que dans la souffrance. Lui qui sut rester debout devant la machine oppressive et le système inique de l’apartheid, et surtout, lui qui sut rester insensible aux folies et aux lambris dorés des pouvoirs, de tous les pouvoirs. Vas Mandela ! Tu le mérites. *Hamadou Tidioane SY, journaliste sénégalais et fondateur d’Ouestafnews, reconnu Innovateur social dans le domaine de l’Information et du Savoir par les fondations Ashoka

Il y’a un peu de Nelson Mandela en chacun de nous…

Après de longs mois de souffrance, Nelson Mandela, le père de la Nation Arc-en-ciel, vient de tirer sa révérence sur ce monde. Le monde perd une légende du combat pour l’égalité des races… Nelson Mandela, c’est ce héros pour beaucoup. Barack Obama l’a dit :  » Le monde perd l’un des ses hommes les plus influents, les plus courageux et profondément bons ». Un homme d’un grand charisme. Pourquoi aimons nous tant Nelson Mandela, c’est parce qu’il est de ces êtres rares, qui nous tirent vers le haut, force le respect, et impose une humilité à  toutes épreuves. Mais assez de superlatifs, Nelson c’était cet homme pour qui l’égalité était une vertu. De sang royal, ses ascendances xhosa, n’ont jamais influé ou perverti son combat politique dans le mauvais sens, plutôt, elles ont instillé en lui une forte conviction qui a guidé les pas de ce prince, destiné à  libérer l’Afrique du Sud de ses chaà®nes. C’’est donc toute la nation Arc-en-ciel qui est en deuil et pleure la mort de Nelson Rohlilala Mandela parti à  95 ans. Les prières, les oraisons funèbres vont à  présent débuter de Johannesburg, à  Durban, à  Pretoria, Soweto et toutes les villes de l’Afrique du Sud. Nelson Mandela est désormais en paix. Je ne peux m’empêcher de penser à  ce visage de sage, cette sérénité en toutes circonstances, car Nelson Mandela, à  l’instar de Ghandi, de Martin Luther King, du Dalai Lama, d’Aung San Suu Kyi était de ces leaders non violents, pacifistes et qui luttaient avec détermination pour une cause. Celle de la justice et de l’égalité entre races. Non violence, dans un pays o๠la violence est latente, le vide que laisse Madiba face à  des milliers de sud africains désormais orphelins, sera immense à  combler. «Â  Nelson était le consensus entre races et peuples de cette nation, o๠la suprématie blanche a dominé pendant des décennies », affirme ce blanc sud africain, ému. Comment résumer cet homme ? Cet héritage immense comme l’océan au large de Robben Island o๠de sa cellule, Nelson Mandela aura enduré la solitude, l’angoisse, avec détermination. Avec les mots et les citations pour compagnons. l’ANC son parti perd l’un de ses hérauts. Sa famille, pleure son patriarche, et ses petits enfants un grand père unique. Winnie, Graça pleurent elles aussi. Et avec elles, le reste du monde. l’émotion est grande ce vendredi , après l’annonce de la mort de Madiba. Et nous ne pouvons que murmurer, Dors en Paix Mandela ! Xhosi sikelele Africa…

Vous avez dit Mandela ?

Il s’appelait Nelson Mandela. Mais aujourd’hui, pour parler de lui, tous disent « Madiba», C’’est son nom clanique. Ce nom lui vient de sa tribu et l’ancien président préférait être appelé ainsi. Son « vrai » prénom, C’’est, Rolihlahla, ce qui signifie « enlever une branche » ou encore « fauteur de trouble ». Le prénom usuel de l’ancien président, Nelson, ne lui a été attribué que quand il est entré à  l’école. « Tu t’appelleras Nelson » Le premier jour d’école, mon institutrice, Miss Mdingane, nous a donné à  chacun un nom anglais. C’était une coutume chez les Africains à  cette époque et elle était sans doute due au penchant anglais de notre éducation. Ce jour-là , Miss Mdingane me dit que mon nom était Nelson. Pourquoi elle m’a donné ce prénom en particulier ? Je n’en ai aucune idée », a-t-il raconté dans l’une de ses biographies. Mandela est originaire d’un petit village, Mvezo, dont son père était le chef. Il est le fils de la troisième épouse et appartient à  la famille royale Thembu de l’ethnie Xhosa. Nelson Mandela est le premier enfant à  être scolarisé de la famille. Son père décède d’une tuberculose lorsqu’il n’avait que 9 ans. Il est pris en charge par le régent Jongintaba. Il est brillant et parvient à  obtenir le Junior Certificate en 2 ans au lieu de 3. A l’université de Fort Hare, il étudie le droit. C’est à  cette période qu’il va commencer à  s’affirmer en refusant le Marxisme et en adhérant à  la doctrine de non-violence de Gandhi contre le régime d’apartheid. « On me considérait comme un Saint. Je ne l’ai jamais été » A travers le monde, Nelson Mandela est salué comme un homme hors pair, un être exceptionnel. Sa vie, son combat, son parcours en font un héros hors pair du 21ème siècle. Mais, Nelson Mandela, C’’est aussi et avant tout un homme comme tous les autres… Par son humilité d’abord. Et aussi parce que, comme tous les hommes, il avait ses petits ou grands défauts. La vie personnelle de Mandela n’aura pas été un long fleuve tranquille. Dans un article publié par Slate.fr, une journaliste qui l’a bien connu raconte que « lors d’un événement célébrant les 90 ans de Mandela, Graça Machel me parlait de son mari en disant qu’il était «vraiment loin d’être un saint!». Car, Mandela aimait les belles femmes. Graça raconte aussi leur première rencontre, en 1990, qui «n’avait pas du tout été un coup de foudre». C’est au fil du temps qu’un profond attachement réciproque s’était installé entre eux deux. Mais, même au soir de sa vie, Madiba avait toujours un penchant pour les jolies jeunes femmes. Une journaliste irlandaise raconte comment il l’a demandée en mariage en plein milieu d’une conférence de presse. Dans sa jeunesse, le séduisant boxeur et avocat qu’était Mandela était souvent qualifié de bourreau des C’œurs. Maniaque et exigeant ! Mandela n’aimait pas le désordre. « Chaque chose à  sa place », voilà  ce qui semblait être son principe directeur dans son quotidien. Il insistait par exemple pour qu’au déjeuner, une certaine marque d’eau lui soit servie et pas une autre. Ses journaux et son appareil auditif devaient être rangés d’une certaine façon, et pas d’une autre. On sait que ses enfants lui en veulent d’avoir été, parfois, un père un peu trop distant, peut-on encore lire sur Slate.fr. D’après ses proches, Madiba pouvait se montrer très dur. Son épouse Graça affirme que « Papa » (C’’est ainsi qu’elle l’appelait parfois) était « quelqu’un de borné, colérique et impitoyable quand ses petits-enfants avaient de mauvaises notes à  l’école ». Humour et auto-dérision Une chose que tous ceux qui l’ont rencontré lui reconnaissent, C’’est son humilité et sa capacité à  rire de tout et de lui-même. Ses vieux amis le taquinaient souvent sur son snobisme et ses caprices. Il leur répondait toujours avec beaucoup d’humour. A Mgr Desmond Tutu qui critiquait ses gouts vestimentaires et en particulier ses chemises plus bariolées les unes que les autres, Madiba aurait répondu, « drôle de remarque de la part d’une personne qui porte toujours des robes ! ». Il adorait plaisanter sur sa mort. Il disait, en riant, que la première chose qu’il ferait en arrivant au paradis – il était sûr et certain d’y avoir sa place – ce serait de prendre sa carte au bureau de l’ANC local. « On ne pouvait sortir de chez Mandela sans avoir le C’œur battant, les jambes en coton… ». Ce témoignage d’un journaliste qui a eu le privilège de le rencontrer et de discuter avec lui en dit long sur le charisme de cet homme « spécial ». Même ses silences étaient des moments magiques. En 1990, il est filmé par le cinéaste Raymond Depardon, pendant une minute, en silence. Une minute de silence à  laquelle ont fait écho aujourd’hui toutes celles observées à  travers le monde. Dors en paix, « Tata Madiba »

Nelson Mandela est mort

Nelson Mandela « s’est éteint », a déclaré Jacob Zuma, avant de rendre un long hommage à  l’ancien président sud-africain. « Notre cher Madiba aura des funérailles d’Etat », a-t-il ajouté, annonçant que les drapeaux seraient en berne à  partir de vendredi et jusqu’aux obsèques. Hospitalisé le 8 juin, le héros de la lutte contre l’apartheid Nelson Mandela était rentré chez lui le 1er septembre. Il avait fêté ses 95 ans le 18 juillet. Mais il enchaà®nait depuis deux ans et demi les infections pulmonaires qui lui ont imposé quatre hospitalisations successives depuis décembre 2012. Prix Nobel de la paix Considéré comme le père de la jeune démocratie multiraciale sud-africaine, Mandela symbolise l’obtention pour la première fois du droit de vote pour la majorité noire en 1994 et la fin des souffrances endurées durant le régime raciste de l’apartheid. Les problèmes pulmonaires de Nelson Mandela sont probablement liées aux séquelles d’une tuberculose contractée pendant son séjour sur l’à®le-prison de Robben Island, au large du Cap, o๠il a passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles de l’apartheid. Libéré en 1990, il a reçu en 1993 le prix Nobel de la paix – conjointement avec le dernier président du régime de l’apartheid, Frederik de Klerk – pour avoir éviter une guerre civile que beaucoup disaient inévitable. Dirigeant de consensus de 1994 à  1999, Mandela a su gagner le coeur de la minorité blanche dont il avait combattu le pouvoir et la brutalité. L’un de ses plus beaux gestes de réconciliation remonte au 24 juin 1995, il y a exactement dix-huit ans: ce jour-là , l’équipe de rugby des Springboks, longtemps symbole du pouvoir blanc, remportait la coupe du monde à  Johannesburg. Et Nelson Mandela, vêtu du maillot de l’équipe, remettait lui-même le trophée au capitaine. Cet épisode a été immortalisé dans le film de Clint Eastwood « Invictus ».

Mandela Day: l’APCA rend hommage à Madiba

Pour célébrer les 95 ans de Nelson Mandel, l’APCA a organisé à  la médiathèque de la Médina de Medina Coura, une prestation artistique de chant, de danse et de marionnette hier jeudi 18 juillet. « Je vous invite ce soir à  une communion de pensée, de dédicace à  l’homme dont la grandeur de l’âme, son sens de l’histoire l’ont imposé à  la conscience universelle comme l’icône du combat pour la démocratie. » a déclaré, Mme Ouologuem Kaidia Traoré, présidente d’APCA dans son discours d’ouverture. Pour sa part, l’ambassadeur de l’Afrique du Sud au Mali, Rantobeng William Mokou, a remercié les organisateurs et salué l’initiative de l’association. Il a, par ailleurs, remis divers tableaux à  l’effigie de Nelson Mandela à  l’APCA. Ces interventions ont été suivies de prestations diverses à  savoir, acrobatie, conte, partie de marionnette et de danse contemporaine. Depuis 2010, le monde entier consacre cette journée à  Madiba, grand symbole de la lutte contre le racisme et l’apartheid dans le monde. C’’est ainsi que 67 minutes sont consacrées à  aider les autres chaque 18 juillet. Ce temps correspond aux 67 ans pendant lesquels le premier président noir de l’Afrique du Sud et grand homme de la lutte contre l’apartheid au service de l’humanité en tant qu’avocat spécialiste des droits de l’homme, prisonnier de conscience, architecte international de la paix et premier président démocratiquement élu d’une Afrique du Sud « libre ».

L’héritage de Nelson Mandela…en citations

Madiba passe sans doute ses dernières heures à  l’hôpital mais ce 18 juillet, le monde entier lui rend hommage. Des milliers de sud africains prient pour le héros de la lutte anti apartheid. L’Afrique du Sud est aujourd’hui devenue la nation Arc-en-ciel. Blancs, noirs, métisses reconnaissent la valeur de Nelson Mandela. Pour d’autres, il est la figure du consensus, celui qui apaise, qui contient les velléités identitaires, et calme les tensions intercommunautaires. S’il faut retenir quelque chose de cet homme, ce sont bien ces citations pleines de sagesses. Au sujet de la liberté Au sujet de son prénom Rolihlahla, qui signifie en xhosa «tirer la branche d’un arbre» à€ propos de son destin au sein de la famille royale Thembu de l’ethnie xhosa à€ propos de l’engagement politique. Il a hésité pendant un bon moment avec de se lancer dans l’aventure. Ses rencontres avec des étudiants de l’Université de Fort Hare et avec son mentor, Walter Sisulu, ont eu raison de ses hésitations. Au sujet de ses nombreuses arrestations attribuables à  son engagement au sein du Congrès national africain. Celui-ci a été interdit de 1960 à  1990. Déclaration de M. Mandela datant de 1962, au terme duquel il a été reconnu coupable d’avoir organisé une grève illégale et d’avoir quitté illégalement le pays Déclaration de M. Mandela pendant le procès de Riviona, au cours duquel il a été condamné à  la prison à  perpétuité à€ propos de la possibilité d’être condamné à  mort par les tribunaux sud-africain à€ propos des communications avec sa famille à  son arrivée à  la prison Robben Island. En tant que prisonnier politique, il était considéré dangereux et n’avait droit qu’à  une visite de 30 minutes par année et il ne pouvait écrire et recevoir qu’une lettre à  tous les six mois Dans une lettre à  Hilda Bernstein, écrite en 1985, pendant le séjour en prison de Nelson Mandela à€ propos des hommes politiques à€ propos de l’arrivée au pouvoir du premier gouvernement non racial à  la tête de l’Afrique du Sud, après la fin de l’apartheid. Nelson Mandela est alors élu président d’Afrique du Sud [i «En 1994, [les] avaleurs de feu qui avaient maà®trisé l’art de la résistance et qui avaient œuvré sans repos à  la destruction totale de la suprématie blanche, sans aucune pratique ni expérience de la gouvernance, se virent confier la tâche grandiose de gouverner le pays le plus avancé et le plus riche du continent africain.» ] à‰crits datant de 1998, année o๠il s’est retiré de la politique

Happy Birthday Madiba!

Nelson mandela souffle aujourd’hui ses 95 bougies. Depuis plusieurs semaines, le monde s’attend à  l’annonce de son décès, tant les nouvelles alarmantes sur son état de santé se sont succédées dans les médias. Mais Madiba tient, il s’accroche et les Sud-Africains, malgré son état de santé, ont décidé de le fêter. à‰motion et prières C’est avec des « happy birthday » qu’ils ont commencé une journée de célébrations. Comme tous les ans, la petite chanson a été entonnée à  8 heures pile dans toutes les écoles sud-africaines. «C’est notre façon de lui dire merci», a déclaré la ministre de l’à‰ducation nationale, Angie Motshekga. Ils étaient également des centaines massés devant la Médiclinique de Prétoria o๠Mandela est hospitalisé depuis le 8 juin dernier. Les dernières nouvelles qui proviennent de sa famille et en particulier de son épouse Graca se veulent rassurantes. Sa fille Zindzi a même déclaré hier mercredi que son père faisait des « progrès remarquables » et est même capable de regarder la télévision. Mais, selon des sources médicales et des proches qui lui ont rendu visite, Mandela dépend de machines pour survivre. Dans le monde entier, des célébrations religieuses, des prières sont organisées pour intercéder en faveur de Mandela afin qu’il recouvre la santé. Même si nombreux sont ceux qui pensent qu’il ne faut plus s’acharner à  le maintenir en vie. leur voix ne sera certainement pas la plus entendue aujourd’hui. Mandela Day,une invitation à  faire le bien Ce 18 juillet, c’est la journée consacrée par les Nations Unies au père de la Nation sud-africaine. Tous les citoyens du monde sont appelés à  agir, à  faire une action positive en faveur quelqu’un qui en a besoin, de la communauté ou de l’humanité, par exemple en faisant une action en faveur de l’environnement. L’essentiel est de poser un acte positif. Pour cela, il est demandé de dédier 67 minutes au cours de la journée. Nelson Mandela a en effet consacré 67 années de sa vie à  son pays. Dans son pays, les initiatives sont nombreuses: distribuer des couvertures, repeindre des maisons, donner son sang, nettoyer son quartier, etc. La Mandela Day a été décrétée en 2010. Happy Birthday, Madiba!

18 Juillet: 67 minutes pour Mandela

Mandela va avoir 95 ans ce jeudi 18 juillet 2013. Et comme chaque année depuis 2010, le monde va le fêter en cette journée qui lui est consacrée. C’est un spectacle conjuguant plusieurs arts que se propose de livrer l’Association pour la Promotion de la Culture Africaine(APCA)pour marquer cette journée spéciale. L’activité aura lieu dans la grande salle de la Médiathèque la «Medina » à  Medina-coura en face de l’ECICA, ce Jeudi 18 Juillet 2013 à  21h00 dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale Nelson Mandela. Contes, acrobates, danse contemporaine, un programme alléchant pour rendre un hommage mérité au premier président noir de l’Afrique du Sud, icône de la lutte contre l’apartheid. 67 minutes pour Mandela La Mandelda Day a été initiée par la Fondation Nelson Mandela pour exhorter le monde à  consacrer 67 minutes de son temps à  aider les autres, afin de commémorer la Journée internationale qui lui est consacrée. Elle a été instaurée officiellement en 2010 par les Nations Unies. Le spectacle de l’APCA durera 67 minutes, en référence aux 67 ans pendant lesquels Nelson Mandela a mis sa vie au service de l’humanité, en tant qu’avocat spécialiste des droits de l’homme, prisonnier de conscience, architecte international de la paix et premier président démocratiquement élu d’une Afrique du Sud libre. La célébration de cette année est particulière. Nelson Mandela est gravement malade et hospitalisé dans un état critique depuis plusieurs semaines.

Le monde prie pour Mandela

On craint le pire. Depuis que sa santé a commencé à  décliner, c’est la première fois que les nouvelles sont aussi mauvaises. Depuis 24 heures, Nelson Mandela est «dans un état critique». Alors que la communication passait au compte-gouttes en ce qui concerne la santé du père de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, le président du pays, a fait part de l’évolution de la situation, lors d’une rencontre avec la presse étrangère lundi. La santé de l’ancien président sud-africain, hospitalisé depuis seize jours pour une infection pulmonaire à  l’âge de 94 ans, s’est dégradée au cours des dernières vingt-quatre heures. «Les médecins font tout leur possible pour assurer son bien-être et son confort», a précisé le président sud-africain, avant de souligner qu’il ne pouvait pas donner davantage de détails. La veille au soir, la présidence avait déjà  appelé «la nation et le monde à  prier pour lui». «Les médecins font tout leur possible pour que son état s’améliore et font en sorte que Madiba (le nom de clan de Mandela, NDLR) soit bien traité et qu’il soit bien. Il est entre de bonnes mains», a déclaré Jacob Zuma. Sur les réseaux sociaux, les messages de vœux pour Mandela se multiplient. « Mandela, on prie pour toi », « Praying for Mandela », « N’oublions pas Madiba » peut-on lire sur de nombreuses pages facebook. Des milliers d’utilisateurs de twitter postent aussi des vœux et des prières. 50% des fonctions vitales Les dernières nouvelles données par le président sud-africain, qui remontaient au 16 juin, faisaient état de «progrès». Mais selon CBS, Nelson Mandela a dû être «ressuscité» à  son arrivée à  l’hôpital. Son foie et ses reins ne fonctionneraient qu’à  50 %, il «ne réagit plus» et «n’a pas ouvert les yeux depuis des jours». Suite à  ces révélations, la présidence a répété dimanche que la panne de l’ambulance qui conduisait le héros de la lutte antiapartheid à  l’hôpital, aux premières heures du 8 juin, n’avait pas aggravé son état. Le véhicule a été immobilisé pendant quarante minutes au bord de l’autoroute. Nelson Mandela doit fêter ses 95 ans le 18 juillet. Il a été hospitalisé quatre fois depuis décembre, à  chaque fois pour des récidives d’infections pulmonaires. Ses problèmes pulmonaires à  répétition sont probablement liés aux séquelles d’une tuberculose contractée pendant son séjour sur l’à®le-prison de Robben Island, au large du Cap, o๠il a passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime raciste de l’apartheid.

Deuxième nuit à l’hôpital pour Mandela, l’Afrique du Sud se prépare au pire

L’Afrique du Sud attend avec fatalisme des nouvelles de sa santé, beaucoup de personnes exprimant le voeu que leur bien-aimé « Madiba » puisse simplement finir sa vie « dans la dignité ». Mis à  jour à  11h28. Le héros de la lutte contre l’apartheid, qui fêtera ses 95 ans le 18 juillet, faisait la une des journaux du dimanche. Mais la présidence n’avait toujours donné aucune information sur son état depuis l’annonce de son hospitalisation, dans la nuit de vendredi à  samedi. Samedi matin, le porte-parole de la présidence avait simplement indiqué qu’il souffrait d’une rechute de sa pneumonie, et que son état s’était aggravé dans la nuit au point qu’il avait nécessité son hospitalisation. « Il est temps de le laisser partir », titrait en une le grand journal Sunday Times, au-dessus d’une photo d’archives d’un Mandela souriant et saluant de la main, comme pour un au revoir. « Sa famille doit le laisser maintenant de façon à  ce que Dieu puisse faire à  sa façon », dit dans le Sunday Time Andrew Mlangeni, un ami de longue date de Mandela, résumant une opinion assez largement exprimée depuis 24 heures, sur les réseaux sociaux notamment. « Ils doivent le libérer, spirituellement, et s’en remettre à  leur foi en Dieu (…) Nous dirons merci, Dieu, de nous avoir donné cet homme, et nous le laisserons partir », poursuit M. Mlangeni. « Il mérite de partir dans la dignité » Sur Twitter, les appels à  laisser Mandela finir sa vie paisiblement s’accumulaient: « Faut-il prier pour que Tata Madiba aille bien ou pour que Dieu le délivre de ses souffrances? Je crois qu’il est temps que nous le laissions partir », écrit @_Porchez. « Il est temps pour nous de le laisser passer calmement, paisiblement, avec élégance. Il mérite de partir dans la dignité », ajoute @Merryl4d. « Tata » (père) et « Madiba » (son nom de clan) sont deux façons respectueuses et affectueuses de s’adresser à  Mandela en Afrique du Sud. City Press de son côté titre avec l’appel du président Jacob Zuma à  prier pour le premier président noir d’Afrique du sud, tandis que le populaire Sunday Sun lance en première page: « Mandela se bat pour sa vie! ». A Pretoria, de nombreux journalistes et photographes étaient toujours rassemblés dans la matinée devant l’hôpital o๠pourrait être traité le prix Nobel de la Paix 1993. Mais la présidence n’a pas dévoilé l’endroit exact de son hospitalisation et la presse en est réduite à  des suppositions. Mandela était apparu très affaibli sur les dernières images de lui qui ont filtré fin avril, à  l’occasion d’une visite à  son domicile des plus hauts dirigeants du pays. Poussière On y voyait le vieil homme assis sur un fauteuil, les jambes cachées par une couverture, posées à  plat sur un repose-pieds. Son visage semblait de cire et n’exprimait aucune émotion, alors que ses visiteurs plaisantaient autour de lui. A un moment, il semblait prononcer un mot. Il avait été hospitalisé pour la dernière fois fin mars début avril, pendant dix jours, également pour une infection pulmonaire récurrente, probablement liée aux séquelles d’une tuberculose contractée pendant son séjour sur l’à®le-prison de Robben Island, au large du Cap. C’est dans ce bagne qu’il avait passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime de l’apartheid, cassant des cailloux dans une poussière qui a durablement endommagé ses poumons. Mandela, bien que totalement retiré de la vie publique depuis des années, n’en reste pas moins vénéré par tout un peuple, pour avoir réussi à  éviter une explosion de violence raciale lors du passage entre le régime ségrégationniste et la démocratie en 1994. Cette transition réussie lui a valu le prix Nobel de la paix en 1993, partagé avec le dernier président de l’apartheid, Frederik De Klerk. L’archevêque Desmond Tutu, autre figure majeure de la lutte anti-apartheid et lui aussi prix Nobel de la paix, l’a qualifié un jour d' »icône mondiale de la réconciliation ».

Nelson Mandela : l’exposition historique sur le premier Président noir d’Afrique du Sud

La saison sud-africaine débute cette semaine en France. Jusqu’à  la fin de l’année, il y aura plus de 200 événements : de la musique, du théâtre, du cinéma, du sport, de la dance et de la gastronomie. Le premier événement est une exposition à  l’Hôtel de Ville de Paris sur la vie de Nelson Mandela, jusqu’au 6 juillet. Devenu le premier Président noir d’Afrique du Sud après 67 années de lutte dont 27 passées en prison, il est aujourd’hui considéré comme un véritable héro. Dans cette rétrospective, c’est toute sa vie, et du même coup celle de l’Afrique du Sud, durant ces années sinistres de l’Apartheid, que le public découvre. Le rôle des artistes a été primordial Dès le parvis de l’Hôtel de Ville, une reproduction à  échelle réelle de la cellule de Nelson Mandela accueil le visiteur. « C’était sa cellule à  Robben Island. 2,4 mètres sur 2,1 mètres. Un banc, un matelas parterre, un sceau d’aisance et c’est tout.Il y a vécu comme ça pendant 18 ans », raconte Laurent Clavel, commissaire général des Saisons France – Afrique du Sud. Le spectateur le voit à  sa sortie de prison avec Winnie Mandela, sa deuxième épouse. Il assiste également au massacre de Sharpeville, qui a fait au moins 69 morts. Pour ceux qui n’ont pas connu cette période, ils pourront découvrir à  quel point les artistes ont joué un rôle important dans ce combat contre ce régime raciste. Le rôle ambiguà« de la France pendant ces années sombres Les visiteurs pourront découvrir cet accord secret entre de Gaulle et le fondateur de l’Apartheid qui fait de la France le premier fournisseur d’armes de ce régime répressif. Il y a également les côtés positifs comme lorsque Mandela, à  peine sorti de prison, est accueilli par François Mitterrand. Le public peut aussi découvrir une sculpture d’exception. En Afrique du Sud, elle fait 10 mètres de haut, à  Paris, c’est une reproduction plus petite. Il s’agit de poteaux noirs, tels des barreaux d’une prison, et lorsque que l’on se met à  3 mètres de haut, les pieds sur un rond de marbre noir, on voit avec émotion apparaà®tre, dans cette forêt de barreau, le visage de Nelson Mandela. Le héro sud-africain « va plutôt bien pour un homme de son âge », d’après son arrière petit-fils, « il aura 95 ans l’an prochain donc je dirais même qu’il va très bien », a confié Luvuyo Langa-nani Mandela, présent lors du vernissage de l’exposition.

Madiba ou la sagesse du temps qui passe…

Nelson Mandela va de mieux en mieux, a déclaré Graça Machel, son épouse ! Agé de presque 95 ans, celui qu’on surnomme affectueusement Madiba, avait été hospitalisé depuis une semaine pour une pneumonie. Du coup, médias et presse avaient surrenchéri, se préparant sans doute à  annoncer la nouvelle funeste, nécrologies et portraits tout prêts dans leurs tiroirs. Il n’en fut rien et il faut croire que Madiba est plus résistant qu’il n’y paraà®t malgré son âge avancé. Pour celui qui a passé 27 longues années de sa vie en prison à  Robben Island, le temps n’aura pas eu de prise. Légende vivante, Nelson Mandela aura vu passer deux siècles même s’il entame ce 3è millénaire dans la fragilité physique. Car, c’est lors de ce séjour en prison, qu’il contractera une tuberculose qui lui laissera des séquelles, d’o๠les pneumonies répétives suivies d’hospitalisations de courte durée. Sage de l’Afrique du Sud Mandela, c’est aussi une figure importante, un homme qui sert de référence et que les Sud Africains ne veulent sans doute pas voir partir. Dans une nation, o๠les tensions ethniques ont longtemps divisé les peuples, son combat au sein de l’ANC contre l’Apartheid, sa détention et sa grande sagesse ont marqué les générations. :  » Madiba, c’estun peu comme un papa pour tous. Nous le savons âgé, fragile, mais nous redoutons le jour o๠il partira », témoigne cette étudiante sud-africaine à  Durban.  » S’il venait à  partir, croyez moi, les tensions vont s’exacerber, l’ANC va exploser et Zuma sera en posture délicate au sein du parti… », prévient ce gérant d’hôtel à  Scottburgh dans la région du Kwazulu Natal. Madiba, figure tutélaire, sage de l’Afrique du Sud, entouré de ses petits-enfants, visité de par le monde entier, s’efface pourtant peu à  peu. On le sent épuisé. La mort de sa petite fille lors du dernier mondial de football en Juillet 2010, l’a terriblement affecté. Les anciens le disent, il est un âge o๠tout homme aspire au repos éternel. Rêve t-il parfois Madiba de fermer les yeux pour toujours ? Ou attend t-il sagement son heure ? Pour cette fois, il y a plus de peur que de mal, mais le jour o๠Madiba partira pour de bon, ce sera peut-être au coin du feu, près de la cheminée, confortablement installé sur un rocking chair, loin des yeux du monde. Sur la pointe des pieds…

Afrique du sud : Nelson Mandela toujours vivant, passera Noël à l’hôpital

Un porte-parole proche de Nelson Mandela a démenti dimanche 23 décembre 2012 tard dans la nuit la nouvelle qui avait annoncé sa mort et animé le réseau social Twitter. Tout est parti d’un message: « Nelson Mandela vient de nous quitter. RIP », publié sur le site de microblogging dimanche 23 décembre vers 14h. La rumeur s’est propagée rapidement sur internet. Nouveau tweet une heure plus tard: « Décès de Nelson Mandela, les proches de l’homme politique confirment ». Pour amplifier l’effet d’annonce, ce dernier tweet est accompagné d’un lien vers le site Nécropédia qui précise pourtant que Nelson Mandela n’est pas mort, avertissant de la mauvaise utilisation des outils de communication. Ce n’est pas la première fois que l’homme politique est donné pour mort. En janvier 2012 déjà , un tweet toujours avait annoncé sa mort et soulevé de l’émotion et parfois de la colère sur la manière dont les gens plaisantent. Mais une chose est sûre, Mandela passera son Noà«l dans un hôpital et jusqu’à  ce lundi 24 décembre 2012 tôt dans la matinée, on n’avait pas de nouvelles de sa santé. « Les médecins n’ont pas actualisé les informations que nous avons déjà , mais il restera sous surveillance à  l’hôpital pour récupérer », a fait savoir un porte-parole de la présidence sud-africaine. Si on s’en tient à  la dernière nouvelle, tout semble donc aller pour le mieux pour Nelson Madela. Samedi, des informations officielles laissaient entendre qu’à  94 ans, il réagissait bien au traitement suivi depuis son hospitalisation il y a deux semaines pour une infection pulmonaire et des calculs biliaires. Nelson Mandela toujours vivant, passera Noà«l à  l’hôpital Le prix Nobel de la paix, image de la longue lutte contre l’apartheid, a reçu en fin de semaine à  l’hôpital, la visite du chef de l’Etat sud-africain, Jacob Zuma. « Madiba (nom affectueux de Nelson Mandela), admis à  l’hôpital depuis le 8 décembre, continue de répondre favorablement au traitement », a déclaré le porte-parole du président Jacob Zuma. « Ce dernier l’a assuré de toute l’affection et de tout le soutien de l’ensemble de ses compatriotes, jeunes et vieux, et du monde entier » ajoutait le responsable. La nouvelle de sa santé semble préoccuper de nombreuses personnalités dans le monde. l’Archevêque Desmond Tutu, son ami de combat contre l’apartheid a déclaré qu’il priait pour que Mandela retrouve toute sa forme. l’homme politique reste célèbre pour avoir pardonné aux blancs, bien que ceux-ci l’aient jeté en prison et maltraité en raison de son combat pour une société plus juste. Il reste aussi le leader moral de l’ANC (African National Congress), le parti dont il est un des membres fondateurs, et qui domine aujourd’hui l’espace politique en Afrique du Sud. Impliqué par la suite dans plusieurs associations de lutte contre la pauvreté ou le sida, élevé au rang de patrimoine commun de l’humanité, il demeure une personnalité mondialement écoutée au sujet des droits de l’homme et est salué comme le père d’une Afrique du Sud multiraciale et pleinement démocratique, qualifiée de « nation arc-en-ciel », même si le pays reste confronté à  de graves problèmes d’inégalités économiques, de tensions sociales et de replis communautaires. Le prix Nobel de la paix, image de la longue lutte contre l’apartheid, a reçu en fin de semaine à  l’hôpital, la visite du chef de l’Etat sud-africain, Jacob Zuma. « Madiba (nom affectueux de Nelson Mandela), admis à  l’hôpital depuis le 8 décembre, continue de répondre favorablement au traitement », a déclaré le porte-parole du président Jacob Zuma. « Ce dernier l’a assuré de toute l’affection et de tout le soutien de l’ensemble de ses compatriotes, jeunes et vieux, et du monde entier » ajoutait le responsable. La nouvelle de sa santé semble préoccuper de nombreuses personnalités dans le monde. l’Archevêque Desmond Tutu, son ami de combat contre l’apartheid a déclaré qu’il priait pour que Mandela retrouve toute sa forme. l’homme politique reste célèbre pour avoir pardonné aux blancs, bien que ceux-ci l’aient jeté en prison et maltraité en raison de son combat pour une société plus juste. Il reste aussi le leader moral de l’ANC (African National Congress), le parti dont il est un des membres fondateurs, et qui domine aujourd’hui l’espace politique en Afrique du Sud. Impliqué par la suite dans plusieurs associations de lutte contre la pauvreté ou le sida, élevé au rang de patrimoine commun de l’humanité, il demeure une personnalité mondialement écoutée au sujet des droits de l’homme et est salué comme le père d’une Afrique du Sud multiraciale et pleinement démocratique, qualifiée de « nation arc-en-ciel », même si le pays reste confronté à  de graves problèmes d’inégalités économiques, de tensions sociales et de replis communautaires.

18 juillet : Journée internationale Nelson Mandela

Dans un message vidéo disponible sur le site de l’Onu, le secrétaire général de l’organisation évoque la journée internationale Nelson Mandela, qui se célèbre chaque 18 juillet. Je me joins à  la fondation Nelson Mandela pour exhorter chacun de nous à  consacrer 67 minutes de son temps à  aider la communauté, à  l’occasion de la Journée internationale Nelson Mandela, soit une minute pour chaque année o๠Madiba a servi l’humanité de façon aussi remarquable, a indiqué M. Ban dans son message. Souhaitant un joyeux anniversaire à  Mandela, qui fête ses 94 ans ce mercredi, il a décrit l’ancien chef sud-africain comme un guérisseur des nations, un mentor pour des générations de dirigeants aussi bien que pour des hommes et des femmes de tous horizons, partout à  travers le monde. Le chef de L’ONU a noté que Mandela avait consacré 67 ans de sa vie à  apporter le changement au peuple d’Afrique du Sud, ajoutant : En guise de cadeau, nous pouvons et nous devons nous efforcer nous aussi de construire un monde meilleur. M. Ban ki Moon a demandé a tous les citoyens du monde de participer au mouvement Mandela afin de faire de ce monde un monde meilleur, par exemple en adoptant un enfant, en nourissant les affamés, en prenant soin de l’environnement, ou en travaillant bénévolement dans un hôpital ou un centre communautaire. Le président Mandela a donné 67 ans de sa vie, nous pouvons bien essayer d’utiliser 67 minutes de notre vie pour changer et améliorer le monde, a déclaré l’ex-président finlandais Martti Ahtisaari, membre du groupe des Anciens, un rassemblement indépendant d’anciens dirigeants internationaux formé en 2008 par Nelson Mandela. Pour sa part, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a toujours salué l’intégrité et la force d’esprit de l’homme, déclarant à  propos de cette journée que personne ne mérite mieux que lui cette reconnaissance internationale sans précédent. La journée internationale Nelson Mandela a été décidée par l’Organisation des Nations Unis (ONU) en novembre 2009, ceci pour rendre hommage le 18 juillet de chaque année au premier président noir d’Afrique du Sud, prix Nobel de la paix et héros de la lutte anti-apartheid. A l’ONU, C’’est une journée consacrée à  la résolution des conflits, à  la réconciliation raciale et au service rendu aux autres. Pour cette édition comme pour toutes les autres à  venir et selon les recommandations de la fondation Mandela, il s’agit pour chaque citoyen du monde, de consacrer 67 minutes de son temps à  des actions de bénévolat, Mandela ayant consacré 67 années de sa vie à  mener un dur combat politique.

Les 100 ans de l’ANC

La célébration du centenaire de l’ANC aura tout d’abord confirmé le caractère fortement sacré et superstitieux de la société sud-africaine. C’’est ainsi qu’au programme des festivités, il y a eu des sacrifices de poulets, de chèvres et de taureaux dont la viande, vidée des viscères, aura reçu des traitements curieux. l’idée était de recourir à  ces procédés exotiques pour implorer la clémence et le soutien de l’esprit des anciens. Une approche certes irrationnelle mais à  laquelle de nombreux Sud-africains attribuent le glorieux cheminement du plus grand parti politique du pays. Un parcours dont les héros sont, entre autres, Oliver Tambo, l’archevêque Desmond Tutu, Nelson Mandela et Miriam Makeba. Si les deux premiers étaient encore là  pour se voir congratuler par la nouvelle génération et les milliers d’invités, le troisième, bien que vivant est trop âgé pour effectuer le déplacement, tandis que la dernière, elle, est d’ores et déjà , dans le monde de l’invisible. l’ANC est le symbole et l’incarnation des partis politiques qui participent à  la libération de leurs peuples et au développement de leurs pays. Maltraités et persécutés, le parti n’aura pas reculé jusqu’à  ce que l’objectif de la déracialisation de la société sud-africaine soit atteint. Une issue rendue possible grâce à  la sagesse et au sens de responsabilité dont Nelson Mandela et ses camarades avaient fait montre à  la faveur de leur accession au pouvoir au début des années 90. Un ensemble d’attitudes qui avaient notamment évité que les Noirs longtemps chosifiés ne cèdent à  la tentation vengeresse. Seulement, avec le recul et au regard de l’Afrique du Sud d’aujourd’hui, on est bien obligé de reconnaà®tre que la victoire n’aura été que très relative. Si du point de vue politique, Noirs et Blancs sont désormais égaux, il n’en est pas ainsi pour ce qui est du pouvoir économique. Dans ce dernier domaine, ce sont encore les Blancs qui trônent au sommet de la pyramide. Un déséquilibre socio-économique qui est justement le nouveau chantier qui s’offre à  l’ANC et à  ses responsables. Un chantier auquel s’ajoutent la paupérisation sans cesse accrue des populations et les scandales de corruption et de mal gouvernance qui accablent l’élite sud-africaine, et autour duquel se dessine un clivage générationnel au sein de la direction du parti centenaire. Une divergence dont Julius Malema est en quelque sorte l’incarnation.

The Mandela Day : Faites du Bien !

Prendre 67 minutes de son temps pour faire le bien autour de soi, à  ses semblables, voilà  l’invitation que Nelson Mandela, à  travers sa fondation, nous a lancé à  tous ce 18 juillet, « Mandela Day ». Ces 67 minutes représentent les 7 ans de lutte de Mandela pour l’égalité raciale et la cohabitation pacifique entre les peuples. Du monde entier, on a rendu hommage à  celui qui symbolise encore aujourd’hui la la foi en un avenir mailleur pour le monde. « L’héritage de Mandela incarne la sagesse, la force et la grâce, et pour l’anniversaire de sa naissance, nous saluons l’exemple de sa vie. (…) Au nom du peuple des à‰tats-Unis, nous félicitons Nelson Mandela, et honorons sa vision pour un monde meilleur », a souligné dans un message le président américain Barack Obama. « Comme premier président d’une société libre et démocratique en Afrique du Sud, il a posé les bases d’une société véritablement non-raciale, non-sexiste, démocratique et prospère », a renchéri le président sud-africain Jacob Zuma dans son message de voeux, concluant par un retentissant « joyeux anniversaire, Madiba. Nous t’aimons! » Dans toutes les écoles d’Afrique du Sud, à  08H05 (06H05 GMT), plus de 12 millions d’enfants ont chanté, avec plus ou moins de bonheur, un « joyeux anniversaire » africanisé .Radios et télévisions retransmettaient la chanson, que tous les habitants du pays avaient été invités à  reprendre en choeur. « Il doit se reposer, il n’a pas le droit de tomber malade. Il doit vivre longtemps », a dit à  l’AFP Kabelo Masemola, 10 ans, qui venait de chanter dans une école de Johannesburg. Faire sa B.A du jour Dans le cadre d’opérations souvent parrainées par les médias ou des syndicats, les Sud-Africains étaient appelés à  nettoyer ou repeindre écoles, orphelinats et hospices, réparer des cabanes délabrées dans les bidonvilles, distribuer des colis aux plus démunis, donner leur sang, etc. De nombreux hommes politiques de tous bords ont ainsi fait leur bonne action lundi, non sans l’avoir auparavant fait savoir. Certains avaient déjà  commencé pendant le week-end. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a élargi l’opération, appelant tous les citoyens du monde à  consacrer également 67 minutes de leur temps à  faire le bien. « Chacun se souvient d’une figure inspiratrice qui a joué un rôle important dans sa vie. Nelson Mandela a joué un rôle de modèle pour d’innombrables personnes dans le monde. (…) La meilleure manière de remercier Nelson Mandela pour son travail, c’est en agissant ensemble pour les autres et inspirer le changement », a-t-il déclaré dans un communiqué. Appel qui a été entendu dans de nombreux pays o๠des actions humanitaires ont été menées ce 18 juillet en faveur des plus défavorisés et des enfants. Happy Birthday Madiba !

Le livre «Conversations avec moi-même» dans les librairies du monde

Conversations avec moi-même, C’’est le nouveau livre commis par Nelson Mandela et préfacé par Barack Obama, président des Etats unis, dont la sortie officielle de la version française a lieu ce jeudi 14 octobre 2010. Le livre du héros de l’anti-apartheid en Afrique du Sud est un recueil de lettres, carnets, journaux intimes, écrits dans la clandestinité, en prison et à  la présidence. Plongé dans les pensées de Nelson Mandela, il a fallu cinq ans pour que le projet aboutisse. Pendant tout ce temps, archivistes et éditeurs ont sélectionné parmi les carnets, les lettres de Nelson Mandela, tout ce qui pouvait jeter un regard neuf sur l’un des plus grands hommes du XXe siècle. Mes camarades m’ont sorti de l’obscurité pour faire de moi un épouvantail ou une énigme. Dans «Conversations avec moi-même», Nelson Mandela apparaà®t surtout comme un homme avec ses peurs, ses erreurs et ses faiblesses. Il parle de sa famille, de son chagrin à  la mort de sa mère qu’il n’a pas pu enterrer, de celle de son fils aà®né, de ses multiples séparations d’avec sa première femme Evelyn Mase, décédée en 2004, séparation très douloureuse d’avec Winnie Madikizela-Mandela ensuite. Il revient enfin sur l’un des problèmes qui l’inquiétaient profondément en prison, la fausse image qu’il avait sans le vouloir, dit-il, projetée dans le monde. On le considérait comme un saint. Je ne l’ai jamais été, conclut-il. Même si l’on se réfère à  la définition terre à  terre selon laquelle un saint est un pêcheur qui essaie de s’améliorer». C’’est la Fondation Nelson Mandela qui est à  l’origine de ce livre. Elle a encore de multiples documents à  sa disposition : des lettres de prison, des carnets, et elle envisage de poursuivre leur publication. l’exercice est différent de l’autobiographie du prix Nobel de la paix «Un long chemin vers la liberté», publiée en 1995, qui s’était vendu à  quelque 7 millions d’exemplaires dans le monde. Cette fois, rien n’a été réécrit. Tout est publié tel que Nelson Mandela l’a pensé ou dit à  l’époque. Le mardi 12 octobre dernier, a eu lieu la sortie officielle de la version anglaise de « Conversations avec moi-même », qui sera publié en 20 langues et dans 22 pays dans le monde. Les livres ont été mis en vente dès mardi dans le monde entier en anglais, a annoncé la fondation Mandela qui a souhaité, avec cet ouvrage, faire découvrir l’homme se cachant derrière l’icône internationale. Les éditeurs entendent écouler un demi-million à  un million d’exemplaires de cet ouvrage. Ce sera sans aucun doute le livre de l’année. C’est la deuxième partie de l’autobiographie de Mandela, Un long chemin vers la liberté, qui n’a jamais été terminée, prédit John Fawcett-Peck, gérant d’une des librairies Exclusive Books à  Johannesburg. A Johannesburg toujours, l’écrivain James Hendry a été parmi les premiers mardi 12 octobre à  acheter « Conversations avec moi-même » version anglaise. Il s’agit d’une compilation importante de ses propres écrits, ce que nous n’avions pas vu depuis longtemps, se réjouit-il. Agé de 92 ans et très affaibli, le prix Nobel de la paix ne fait que de très rares apparitions en public, après avoir pris sa retraite en 2004.

L’Afrique du sud célèbre les 20 ans de la libération de Nelson Mandela

C’’est ce jour du 11 février 90, qu’on le voit dans la foule le poing levé vers le haut en signe de victoire. Il avançait en homme libre après 27 années passées derrière les barreaux de l’apartheid. Un régime qui prônait la ségrégation entre les hommes de différentes couleurs : blancs, métis, noirs. En ce jour de fête en Afrique du sud, on va jouer le remake de cette scène diffusée sur tous les écrans du monde. C’’était le moment fondateur de ce qui allait devenir la « nation arc-en-ciel ». Mandela, le prisonnier le plus célèbre de l’histoire fête les 20 années de sa libération. Aujourd’hui à  la retraite, il assistera à  cette parodie, et suivra le discours de politique générale que devrait lire le président actuel Jacob Zuma. Elu l’année dernière, ce sera sa première allocution solennelle sur l’état du pays. Mandela ira ensuite boire le thé ou le café avec certains de ses anciens geôliers de la prison Victor Verster, près du Cap. Le visage de la «nouvelle Afrique du Sud» Depuis la libération de Mandela en 1990, l’espoir est né et a grandi. Les premières élections multiraciales qui l’ont porté à  la tête de l’Etat consacraient l’avènement de la démocratie. Un changement radical s’est opéré. Les lois ségrégationnistes ont été démantelées, la démocratie multiraciale installée et le pays s’est doté d’une des Constitutions les plus libérales au monde. Politiquement, depuis 1994, le parti de Mandela, le Congrès national africain (ANC), a remporté chaque scrutin haut la main. Il prône la réconciliation et, malgré le ressentiment que l’on peut avoir vis-à -vis du régime d’apartheid, le parti s’est toujours évertué à  rassurer les milieux d’affaires. Une stratégie qui permet à  l’Afrique du sud d’assurer une croissance et fait d’elle un géant économique du continent qui financent des aides sociales dont bénéficient aujourd’hui 13 des 48 millions de Sud-Africains. Le nombre de pauvres a commencé à  régresser. Des logements, et des écoles ont été construits. l’eau et l’électricité sont un bien commun et partagé par tous. Pour une partie des jeunes qui ont aujourd’hui 20 ans les «born free» les choses ont véritablement changé. Une petite classe moyenne appelée «diamants noirs» émerge et est fait de ces jeunes gens très responsables qui croient fort au discours de Nelson Mandela. Ils sont conscients d’avoir plus de choix que leurs parents et ont une seule parole à  la bouche. Tout faire pour s’en sortir, saisir sa chance tout: on «ne regarde pas ce que le gouvernement fait pour nous, mais ce que nous faisons par nous-mêmes.» Aujourd’hui, l’immense figure de Mandela plane au-dessus de ses successeurs, les paralysant parfois. Mais ses paroles, ses appels à  la responsabilité, individuelle et collective, continuent de faire avancer l’Afrique du Sud. Pour les jeunes nés avec sa libération, il est normal d’avoir des Blancs, des Métis et des Noirs dans la même salle de classe. Ils prennent le combat de Mandela pour quelque chose d’acquis. Cependant, ils se rendent compte que la lutte n’est pas terminée. Si une classe moyenne noire a vu le jour, la pauvreté continue de toucher des millions de Sud-Africains. Les constantes demeurent Malgré l’ouverture sur le monde et l’instauration d’un régime pluraliste et démocratique, les inégalités entre les classes sociales demeurent. Les besoins restent immenses, en termes d’accès à  l’emploi et l’impatience grandit. Dans le même temps le fossé s’élargit entre les pauvres et les riches au sein desquels il y a des personnes de couleurs noires. Selon un rapport gouvernemental, le revenu mensuel moyen des Noirs a augmenté de 37,3% depuis 1994. Celui des Blancs a bondi de 83,5%. Ainsi, il reste beaucoup à  faire dans les bidonvilles du pays, o๠1,1 million de familles continuent de vivre dans des baraques de fortune. Ces immenses townships abritent la majorité des 42% des « born free » (nés libres) auxquels l’on promettait un avenir radieux, égalitaire et aujourd’hui au chômage. Les analystes observent que la grogne monte dans la population des townships o๠les jeunes sont abandonnés à  la sortie du lycée et doivent faire leur preuve tout seul. Conséquence, plus de 75% sont au chômage. La criminalité est grandissante. Le pays de Nelson Mandela détient toujours le record mondial en matière de personnes atteintes par le virus du Sida, malgré le travail de sensibilisation mené par la Fondation Mandela. Le parti au pouvoir, l’ANC ne fait plus l’unanimité. Il «a réussi là  o๠on pensait qu’il échouerait: gérer une économie moderne, mais les secteurs considérés comme ses points forts- l’amélioration des conditions de vie, l’éducation et la lutte contre la criminalité- sont un échec» constatent des analystes. Les dirigeants et cadres sont de plus en plus contestés dans leur gestion de la chose publique. La population très remontée estime qu’ils devraient apprendre à  se sacrifier et à  être au service des individus et non se servir eux-mêmes. Ils devraient mettre en exergue les qualités comme la discipline, l’autodérision et le respect d’autrui par la simplicité et la politesse. La vie de Nelson Mandela Le matricule 46664 consacre sa vie aujourd’hui à  sa fondation, loin du pouvoir et après avoir assuré un seul mandat à  la tête de la nation arc-en-ciel. Il laisse la responsabilité aux autres de bâtir l’avenir de cette nation. Avec elle, il a remporté la coupe du monde de rugby en 1995. Un fait marquant qui est la trame de l’histoire d’un film du box office «invictus». Lequel essaie de traduire à  travers cet évènement le leitmotiv de Madiba: « Créer un monde meilleur pour tous ceux qui y vivent est entre vos mains ». C’’est donc ce que la Fondation qui porte son nom continue de perpétrer. Elle participe à  l’organisation du « Mandela Day », gère certaines de ses archives et finance des projets communautaires. Pour cela elle a modifié son logo, pour remplacer son visage par ses mains. Sa fille Zindzi, prépare un documentaire qui s’intitule «Conversations autour de ce jour-là ». 0n y verra Mandela fêter l’anniversaire les 20 ans de sa libération en compagnie de certains de ses camarades de lutte anti-apartheid, et de son ex-femme Winnie. l’on annonce la préparation d’un livre rassemblant des notes gribouillées par Mandela. Rendez—vous est pris pour le «Mandela Day »