Maouloud : une fête qui s’impose

Le 1er  décembre, qui correspond au douzième jour du mois « Rabi’ Al Awwal » du calendrier lunaire, la communauté musulmane célébrera le Maouloud qui est la célébration de la naissance du Prophète Muhammed. Quasiment méconnue il y a encore quelques années, cette fête connait de plus en plus d’ampleur. Pourquoi un tel engouement ?

 Les milieux religieux de la capitale malienne sont en pleine effervescence depuis une semaine. Des prêches des leaders religieux, des conférences de théoriciens, et des discussions au sein des familles ont lieu autour de la célébration du Maouloud. Il y a encore dix ans, cette célébration était quasi-invisible dans la capitale malienne. « Le Maouloud, c’est la naissance du dernier messager d’Allah, le prophète Mohamed. Le Maouloud doit être célébré et pour cela nous avons deux arguments. Il y a des arguments naturels qui n’ont pas besoin d’être écrit pour exister. C’est simplement la naissance d’un homme qui a changé le cours de l’Histoire. L’autre argument, est ce que les hadiths en disent », affirme Mohamed Macky Bah, Président de l’Union des Jeunes Musulmans du Mali (UJMMA), et secrétaire général du groupement des leaders spirituels du Mali. « Il est important de placer dans le contexte cette naissance du prophète. Nous célébrons la naissance de celui qui a reçu la révélation divine après le Prophète Issa. C’est la grandeur de l’homme qui est célébré », assure t-il.

Remise en question

 Ils sont pourtant nombreux ceux qui, bien que croyant au message du dernier Prophète, ont du mal avec la célébration de sa naissanceAinsi, une branche de l’Islam, les wahhabites, refuse formellement de la célébrer. Selon Abdoul Bakr Haidara, imam et enseignant à la Medersa « Maison de l’Espoir » à Kabala « le prophète n’a jamais célébré son anniversaire. Les compagnons du Prophète Abu Bakr, Usman, Umar et Ali n’ont pas non plus célébré cet anniversaire. Pour moi, c’est une innovation, une « bidah ». « Ce qui importe réellement, c’est la forme de la célébration » selon Chouala Bayaya Haidara, guide spirituel chiite. « C’est évident que si la célébration consiste à faire des choses « haram », c’est-à-dire expressément détestées de Dieu, sa célébration est illégitime. Dieu nous exhorte à faire ce qui est bien justement. Peu importe la manière ».

 

Le Maouloud dans les familles Bamakoises

Dans la famille Maà¯ga, à  Faladié Sema, C’’est l’occasion pour sacrifier un bœuf entier « je partage la viande du bœuf entre une partie de ma famille et celle de mon épouse. J’en donne également à  mes voisins et à  des amis » explique Boubacar Maà¯ga, le chef de famille. Assises dans la cour de la maison familiale, les jeunes Maà¯ga se partagent les tâches de la journée « le jour du malouloud, C’’est-à -dire la commémoration de la naissance du prophète, nous préparons du fonio et de la sauce oignons avec beaucoup de viande. Mon père appelle l’imam du quartier pour venir lire quelques versets du Coran et ainsi, bénir notre famille et toutes les personnes présentes » commente Hawa Maà¯ga. Plus loin, dans le quartier Titibougou, sur la route de Koulikoro, la famille Diallo se prépare à  accueillir une soixante de personnes pour le Maouloud « chaque année, C’’est comme ça depuis plus de 20 ans. Depuis que je suis née, J’ai trouvée que C’’est comme ça. Mon père, ses frères, ses sœurs, ainsi que leurs enfants se retrouvent ici. Cela parce que mon père est l’aà®né de la famille et qu’il a instauré cette habitude. Le Maouloud devient l’occasion pour notre famille élargie de se retrouver au moins une fois par an, et pour se faire des bénédictions » explique Fatoumata Diallo, jeune fille d’une trentaine d’années. Tous les musulmans ne considèrent pas le Mawlid comme une fête légitime de l’islam. « Il y a deux fêtes en Islam, le Ramadan et la Tabaski, le reste ne sont pas des fêtes ce sont des innovations que les hommes ont voulu entretenir » s’indigne Mariam Coulibaly, élève dans une école franco-arabe. « Nous sommes des musulmans, l’essentiel est de se souvenir de notre prophète et de faire un acte de piété par exemple jeuné ce jour. Le prophète ne fêtait pas son anniversaire alors pourquoi le fêterions-nous » lance Adama Koné, assis devant la concession familiale à  Yirimadio. Ce que disent les théologiens musulmans Les avis des experts théologiens divergent sur la question de fêter ou non le Maouloud. Les théologiens légitimant cette fête sont nombreux et appartiennent aux quatre écoles de jurisprudence islamique. On peut citer parmi les anciens Ibnou Hajar Al-`Asqalani, Sakhawi, As-Souyouti, ou encore Ahmad ibnou Zayni Dahlan. D’un autre côté, la célébration de l’anniversaire de Mahomet est considérée par d’autres théologiens (aujourd’hui souvent affiliés au salafisme) comme une innovation religieuse (bidah) étrangère à  l’islam. Ils mettent en garde contre l’altération par l’humanité de l’islam tel qu’enseigné au Prophète et pratiqué par les premiers musulmans, sahabas, n’ayant jamais fêté ce jour, malgré tout l’amour qu’ils avaient pour le Prophète. L’anniversaire de Mahomet n’a jamais été célébré de son époque, ni par ses compagnons, ni par les musulmans sunnites des premiers siècles. Aucune trace explicite de cette fête n’existe dans le Coran et la sunna. D’après les historiens Ibn Kathà®r et Ibn Khallikan, elle fut instaurée bien plus tard, vers 1207, par le roi d’Erbil. Ce qui constitue donc une innovation en religion selon les paroles du prophète Mohamed parmi lesquelles : « – Toute nouveauté est une innovation, toute innovation est égarement, et tout égarement est au feu. – Quiconque introduit dans notre religion ce qui lui est étranger le verra rejeté » . Hormis le fait que cette pratique puisse être considérée comme une innovation religieuse, elle peut être considérée comme l’imitation des non-musulmans : les chrétiens fêtant l’anniversaire de Jésus (‘Issa, leur Prophète) fêter l’anniversaire de Mohammmad revient à  les copier. l’imam Ahmed a rapporté que Mahomet a dit : « Celui qui imite un peuple, fait partie intégrante de ce peuple. » l’imam At-Tirmidhi a rapporté que Mahomet a dit : « Il n’est pas des nôtres celui qui imite des gens différents de nous, n’imitez ni les juifs, ni les chrétiens. » le Prophète qui a déclaré : « Ne me flattez point de la façon dont les chrétiens ont flatté Jésus, le fils de Marie ; certes, je ne suis qu’un serviteur; donc, dà®tes plutôt : serviteur et messager d’Allah ». Beignets au menu pour le baptême De nombreuses familles ont l’habitude de préparer des beignets soit à  base de farine ou encore à  base de mil. Ceci pour rendre hommage au prophète de l’islam. Tout le quartier est sur pied quand le Maouloud s’annonce. Chacun apporte sa tasse chez le chef de quartier afin que sa part de beignet soit servie. « C’’est comme ça depuis des décennies. Nous avons l’habitude et C’’est une très bonne occasion pour se retrouver entre membres du même quartier, débattre des sujets du moment et rappeler les hadiths du prophète » raconte Fousseini Kanté, prêt à  escalader sa moto « Djakarta ». « Dans notre grande famille, à  Badalabougou, nous préparons des beignets à  base de farine. Ces beignets sont ensuite distribués entre les personnes qui viennent suivre le prêche organisé par la famille. Nous envoyons des beignets à  nos parents qui sont loin d’ici, dans d’autres quartiers. Souvent, nous pouvons en préparer des centaines de kilogrammes. Tout le monde aura sa part. Ceci est une tradition dans notre famille » explique Oumar Ba. La commémoration de la naissance du prophète s’est fait le mardi 14 janvier 2014, le baptême est commémoré ce lundi 20 janvier 2014.

Maouloud 2014 : le secret de la forte mobilisation d’Ançar Dine

Le stade du 26 Mars était plein à  craquer dans la nuit du 13 janvier et il était difficile de se frayer un chemin pour y prendre place. Ils sont venus de partout pour célébrer la naissance du prophète Mahomet (PSL), autour de leur guide spirituel Cherif Ousmane Madani Haidara dit « Bani ». Auparavant, l’évènement se déroulait au stade omnisport Modibo Keita de Bamako. Malheureusement en 2011, 36 fidèles ont trouvé la mort lors d’une bousculade. Depuis lors, c’est le stade du 26 mars avec une capacité de 50.000 places qui abrite cette cérémonie avec des mesures sécuritaires renforcées. Cette forte mobilisation autour de ce grand prêcheur suscite beaucoup d’interrogations chez des observateurs de vie politique et religieuse. Selon le président de la Fédération d’Ancar Dine Adama Diawara, malien basé en Cote d’Ivoire, on dénombre environ 2,5 millions membres dans le monde. La fédération a un secrétariat exécutif ou chaque membre du bureau joue pleinement son rôle dans l’organisation du Maouloud et Ziara à  Tamani chez Ousmane Cherif Haidara. Une bonne organisation Aujourd’hui, la réussite de cette grande mobilisation réside dans sa bonne organisation. D’après Adama Diawara, il existe aussi une caisse d’épargne servant d’abri financier aux membres. A cela s’ajoute l’agence de voyage Cherifila, la boulangerie, des centres de santé, des restaurants, etc. Ançar Dine emploie plus d’une cinquantaine de personnes. « La mobilisation de près de soixante mille personnes n’est qu’une petite affaire pour la Fédération qui compte plus de deux millions de fidèles » a déclaré Yaya Guindo membre d’Ancar Dine. Cette année, les fidèles sont venus de 24 pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie. Et les autorités maliennes ne sont pas restées en marge de la cérémonie, ce qui explique la forte présence des membres du gouvernement du Mali. Le guide Cherif Madani Haidara a prêché pour la paix, la réconciliation la justice sociale et la bonne gouvernance. Selon Bani, c’est le soubassement de la stabilité et du développement d’une nation. « Il faut que les autorités actuelles retiennent cela s’ils veulent durer aux affaires », a-t-il dit. Il s’est appesanti sur l’équité de la justice. « La justice ne doit pas être seulement au service et en faveur des riches au détriment des pauvres, elle doit être rendue conformément à  la loi », a affirmé le guide d’Ançar Dine International.

A Tombouctou, un Maouloud fervent depuis le départ des djihadistes

Pour la première fois depuis le retrait des djihadistes, la communauté musulmane de la région de Tombouctou du Mali a célébré dans la nuit de lundi à  mardi l’anniversaire de la naissance du prophète Mohamed, a constaté la presse locale. Les djihadistes avait interdit l’année dernière la célébration de cet anniversaire et avaient détruit des mausolées érigés en l’honneur des chefs religieux de Tombouctou. Cette année, dans la sixième région administrative du Mali (Tombouctou), la célébration a été marquée par des prières pour le retour de la paix et de la concorde au Mali, a-t-on appris de source informée. Cette fête qui s’est déroulée dans une grande ferveur et sous une haute surveillance sécuritaire, a offert l’occasion à  plusieurs ressortissants de Tombouctou, établis à  l’étranger, de revenir dans leur région. L’un d’eux, Baba El Hadj Touré, résidant en Autriche, s’est déclaré persuadé, devant la presse, que cet événement aidera à  oublier les crimes odieux perpétrés « sous le règne des forces du mal » (djihadistes). Les trois mosquées de la ville, dont Djingareyber, ont connu une extraordinaire affluence dans la nuit du Maouloud. Selon une habitante de la ville, cette célébration de la naissance du Prophète, PSL, est d’autant plus forte, qu’elle s’est effectuée dans une grande ferveur après les tragiques évènements qui ont touché la cité des 333 saints.

A la recherche de Mohamed Nabi, le mystérieux…

Africain noir vivant au sud du Sahara, je me suis toujours interrogé sur le cas de Mohamed ibn Abdallah. Je ne parle ni arabe ni persan. Je ne maà®trise ni le coran ni les hadiths de cet envoyé de Dieu. Je n’ai ni croisé un de ses contemporains ni un de ses descendants. Je n’ai ni visité la Mecque ni Médine. Je n’ai ni compris pourquoi Dieu l’a choisi ni compris pourquoi les humains acceptent qu’il soit la meilleure des créatures. Je n’ai ni compris comment il a fait pour contenir toute cette souffrance au moment o๠l’ange lui retirait cette boule noire de la poitrine, ni compris comment il faisait pour parler avec le Seigneur. J’ai du mal à  le cerner. Mohamed est-il une légende ? Mohamed est-il un humain comme nous fait de chair et d’os, de sang et de fibres ? Mohamed a t-il réellement existé ? Mohamed a-t-il vécu sur cette terre de Dieu, o๠tout est faux, calculé, souillé, impur ? Mohamed, a t-il cohabité avec ces humains cyniques et prêts à  tout pour assouvir leurs intérêts ponctuels ? Qu’a Mohamed de si particulier pour mériter du créateur ce qu’aucun humain n’a eu, n’a et n’aura jamais ? Mohamed suscite passion, envie et parfois incompréhension. Caricatures Mohamed a été critiqué. Il a été caricaturé. Ces caricaturistes lui ont consacré quatorze toiles. Ils ont tenté de le représenter dans leur imaginaire. Je ne leur en ai jamais voulu pour avoir compris qu’ils s’intéressaient tout simplement à  Mohamed. J’ai compris que le sceau des prophètes intrigue leur monde. J’ai compris qu’ils ne peuvent pas comprendre qu’un humain ayant vécu pendant juste soixante trois ans n’ait jamais été photographié. J’ai compris leur problème : ils ne peuvent pas comprendre que des êtres censés acceptent que l’envoyé d’Allah soit meilleur qu’eux, qu’il soit meilleur que tous les autres. Je ne leur en veux pas. Je les comprends. Prophète de l’Islam, nous musulmans croyons et sommes tenus de croire en lui. Parfois, je me demande entre ses contemporains qui l’ont vu à  l’œuvre, l’ont cru et nous qui sommes à  des années lumière de son passage sur terre et le croyons, qui est plus méritant ? Nous l’aimons. Nous prions sur lui. Nous passons par lui pour séduire le Seigneur. Nous le copions au quotidien. Nous baptisons nos enfants Mohamed. Nous cherchons par divers moyens à  nous rapprocher de lui. Nous l’imaginons grand, beau, charmant, élégant, charismatique, exemplaire, humble et tolérant, humain, fragile. Nous savons que les adversaires lui ont jeté des pierres, contraint à  l’exil, rendu la vie difficile mais avec ses compagnons Aboubakr, Ali, Othman, Omar, ses compagnes Khadija, Aicha,Oum Habiba, Sawdatou, Aminta Salimata, sa fille Fatima et les illustres inconnus, il a su perpétuer et améliorer les œuvres de Issa et de Ibrahim. Nous lui devons ce Coran unique pour tous les musulmans ainsi que la diminution du nombre de prières quotidiennes ramenées à  5 par jour. Il est notre garant. Il s’est engagé à  nous défendre avec nos cortèges de péchés. Le prophète le plus lu de la planète Sans avoir jamais rien écrit, Mohamed est le plus lu de la planète. Sans avoir jamais demandé à  être singé, Mohamed est le plus copié de la planète. Sans avoir jamais parlé de sa personne, Mohamed est le plus aimé. Sans avoir jamais fait le tour du monde en quatre vingt jours, Mohamed est connu de la planète entière. Sans avoir jamais été courtisan, Mohamed est le passage obligé pour accéder au Créateur. Mohamed est notre âme. Le Maouloud célèbre sa naissance et son baptême.

Abdoullahi Ag Mohamed: « L’OSCA est prête pour la négociation »

Après la signature de l’accord de Ouagadougou en juin dernier, le nouveau président Ibrahim Boubacar Keita aura comme tâche de poursuivre les négociations avec les représentants du MNLA. C’’est fort de ce constat que l’OSCA se porte garante de la voix de la société civile du Nord du Mali pour une sortie de crise. Joint par téléphone depuis la Mauritanie o๠il est réfugié, Abdoullahi Ag Mohamed El Maouloud pense qu' »il faut un dialogue inclusif pour qu’il y ait la paix. » Quelles sont les objectifs de l’organisation des sociétés civiles de l’Azawad (OSCA) ? L’Organisation des Sociétés Civiles de l’Azawad est l’instance créée pour parler au nom des habitants du Nord dans le dialogue inclusif prévu par l’accord de Ouagadougou, 60 jours après les élections. De 1960 à  nos jours, les Etats se sont succédé et n’ont jamais tenu compte de la diversité géographique, ethnique, culturel et économique du Mali. Nous pensons qu’il est temps que cela change. l’OSCA est prête pour la négociation. Nous avons voté massivement pour Ibrahim Boubacar Kéà¯ta que nous avons déjà  vu premier ministre dans une période difficile du pays, et il avait sauvé le Mali à  cette époque. Quel message l’OSCA veut-elle faire passer pour assurer la sécurité au Mali ? Sur le plan sécuritaire, nous voulons une armée républicaine égale pour tous les citoyens maliens. Il s’agira d’une armée composée de représentants de tous les fils du pays pour qu’il y ait paix et sécurité. Enfin, il ne faut qu’aucune arme ne circule illégalement dans le pays. Il faut une conjugaison de toutes les composantes de la nation malienne. Le Mali est un pays multi ethnie, multi culturelle, il faut que ce brassage soit respecté pour relever l’économie du pays, entre autres défis, il faut tenir compte de cette diversité. Quelle doit être la priorité du nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Kéà¯ta ? l’organisation de cette élection est un grand atout pour la sortie de crise au Mali. Nous avons milité en faveur des élections pour qu’elles soient organisées dans la paix. Nous serons prêts à  soutenir l’issue de cette élection. Il faut un dialogue inclusif. Nous voulons retourner au Mali, mais pour qu’il y ait retour, il faut un dialogue inclusif, il faut qu’il y ait la paix.

Maouloud 2013, dans le recueillement

Le 24 janvier prochain, la communauté musulmane fête le Maouloud. à‰tymologiquement, Maouloud en arabe signifie, la« naissance ». Cette fête représente donc la célébration de la naissance du prophète Mohammad (PSL). Au Mali, cette année la fête sera réduite à  la prière et au recueillement pour les victimes de guerre compte tenu de l’état d’urgence décrété le 19 janvier 2013 par le Président de la République et prorogé hier lundi pour une durée de trois mois. Etat d’urgence et risque d’attentats Selon Mahamoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique du Mali, dans adresse à  la communauté musulmane le gouvernement a demandé de célébrer le Maouloud dans la plus grande simplicité. Avec la guerre déclarée aux islamistes le risque d’attentat n’est pas à  négliger, affirme-t-il. Pour minimiser ce risque, le HCIM demande aux musulmans d’éviter les regroupements. Ce message du Président du Haut Conseil semble déjà  compris par les leaders religieux tels que Cheick Soufi Bilal qui a même modifié son programme de prêche. Lors d’un point de presse le vendredi 18 janvier, El Hadj Soufi Bilal Diallo, qui a introduit ses propos par une biographie du prophète Mahomet, a affirmé que la situation actuelle impose des changements pour cette année. « Vu l’état d’urgence décrété par le gouvernement, nous avons décidé, après consultation de toute la base, de limiter les festivités du Maouloud 2013 car, il y a des menaces d’attentat qui planent partout au Mali ». « Nous avons implanté un village de Maouloud o๠nous avons des stands d’exposition. Pour les festivités du Maouloud de cette année, ce sont ces stands qui remplaceront les grands rassemblements de prêche » a affirmé Bilal Diallo. Il est de même pour le célèbre imam Ousmane Madani Haidara qui a été le premier à  inviter ses adeptes de ne pas fêter le Maouloud cette année avec faste. C’’était le 10 jeudi dernier quelques heures après l’annonce de la chute de Konna aux mains des islamistes. « Nous ne sommes désespérés mais Dieu est grand. Vue de la dégradation de la sécurité, je demande aux fidèles musulmans de fêter avec modestie le Maouloud. Faites des prières et des bénédictions pour nos militaires qui sont au front ». Le Maouloud est en général l’occasion de grandes retrouvailles au sein de la communauté musulmane. Certains prêcheurs pouvaient regrouper plus de 50 000 personnes dans les stades ou autres lieux publics. Des fidèles qui parcourent des centaines voire des milliers de kilomètres pour partager ces moments de communion et de prières.

Tragédie du Maouloud : 200 000 francs pour indemniser les familles !

Ousmane Madani Haidara, le prêcheur, a annoncé lors d’un point de presse, tenu à  son domicile, que le gouvernement du Mali, octroyait 200 000 francs par famille endeuillé lors des prêches du Maouloud 2011. La bousculade du Maouloud, rappelons le a fait 36 morts et une centaine de victimes selon les chiffres officiels au stade Modibo Keita. La somme dérisoire, ne saurait consoler la perte des familles, ni ramener les morts, mais cette expérience appelle à  la responsabilité des autorités, sur les mesures de sécurité à  prendre pour éviter ce genre de drames. Le président de la République, lui même, a rappelé que cette tragédie ne peut être imputable à  la seule fatalité, et doit appeler à  la responsabilité collective, lors de la cérémonie de recueillement à  la Grande Mosquée de Bamako. On apprend aussi que le Président de l’Assemblée Nationale, Dioncounda Traoré, accompagné d’une délégation et quelques maires, se seraient rendus au domicile du prêcheur Haidara, en signe de soutien et qu’il aurait remis une enveloppe financière. Si son montant n’est pas connu, à  qui va t-elle profiter ? Soit, les responsables poltiques ont fait leur devoir. Responsabilité partagée ? Malgré tout, la responsabilité doit être partagée.  » Il doit y avoir procédure judiciaire, on ne peut se contenter d’excuses, ni de modiques indemnisations », souligne Nouhoum Sangaré, un musulman de Bamako. Une enquête aurait cependant été diligentée, par les autorités. Ce dont se défend, Chérif Haidara,  » je ne suis pas au courant, mais les témoins sont là  pour témoigner ». D’autres sources, ont-elles affirmé, que la sécurité personnelle, du guide des Ancardines, était en cause, dans la bousculade… Mais celle-ci, d’une centaine d’éléments environ, semble avori été débordée par la bousculade. Et celle-ci peut aussi provenir d’un mouvement de panique, imputable à  la foule seule. Quoiqu’il en soit, les tragédies de ce genre, font toujours mal, dans la mesure o๠elles auraient pu être évitées, d’autant, que chaque année, les prêches du Maouloud se sont toujours bien déroulées. Entre fatalité et responsabilité, la ligne est mince. Certains choisiront la première voie pour se consoler, d’autres chercheront à  blamer. Il faut maintenant prier pour le salut des victimes parties pour une cause noble. Et avancer…

Maouloud meurtrier à Bamako

Le Maouloud, jour anniversaire de la célébration du baptême du Prophète Mohamed (PSL), a été endeuillé cette année encore. Le bilan de 36 morts et plus de 60 blessés risque encore de s’alourdir, d’après des sources hospitalières. Le stade omnisports Modibo Kéita avait refusé du monde hier après-midi. Plus de 50 000 personnes, selon des témoins, avaient fait le déplacement et s’entassaient dans le stade d’une capacité de 25 000 places. Ils étaient venus écouter l’Imam Ousmane Cherif Haidara. Le célèbre prêcheur malien et président de l’Association Ançar Dine, a pris l’habitude de donner rendez-vous à  ses fidèles au stade Modibo Kéita pour commémorer la naissance et le baptême du dernier prophète de l’Islam. A la fin du prêche, aux environs de 18 heures, un mouvement de foule dont on ignore encore les raisons a provoqué une bousculade et semé la panique et la mort. « Parmi les morts, on dénombre 33 femmes dont une vingtaine de personnes âgées » précise un médecin au centre hospitalier universitaire de Gabriel Touré. 5 autres personnes étaient encore entre les mains des médecins hier nuit et leur pronostic vital était engagé. Dès l’annonce de la catastrophe, une forte délégation gouvernementale avec à  sa tête le Premier Ministre, Modibo Sidibé, s’est rendue à  l’Hopital Gabriel Touré o๠la plupart des victimes étaient prises en charge. « Nous sommes à  la dispositions des parents auxquels nous présentons nos condoléances », a déclaré le Directeur de l’Hopital Gabriel Touré, Abdoulaye Nènè Coulibaly. La sécurité en défaut Hier soir, selon des nombreux témoins cette bousculade a été occasionnée par la faillite de la sécurité. La bousculade aurait débuté alors que la foule était refoulée par les policiers déployés devant la porte côté musée. Les fidèles se sont donc rués dans le plus grand désordre sur l’unique accès disponible. Provoquant un chaos indescriptible dans lequel les victimes se sont retrouvées asphyxiées ou piétinées. La faute serait donc du côté des forces de sécurité qui ont péché par excès. Il va falloir situer les responsabilités et prendre des mesures pour que ce genre d’évènements malheureux ne se reproduisent plus. On a encore en mémoire les 26 morts de l’an passé à  Tombouctou o๠la sécurité était déjà  pointée du doigt. Qu’Allah le Tout-Puissant accueille les défunts en son Paradis et accorde un prompt rétablissement aux blessés.

Chérif Ousmane Haïdara : prêche et télévision font-ils bon ménage ?

L’information a été donnée lors d’une conférence de presse animée par le guide spirituel samedi dernier. 1980, date de création de l’Ancardine Trois décennies de prêche auront sûrement aiguisé le sens élevé de la vérité du natif de Tamani (cercle de Baraouéli, dans la région de Ségou), et le préservé de toute compromission. Et oui, pour en être là , l’homme qui a bravé et transcendé toutes sortes d’épreuves, a dû s’armer de patience (son secret), tolérance, damour et soutien des fidèles musulmans. à€ ces derniers, il doit d’ailleurs la création (dans les années 1980) de l’association Ançar Dà®ne, qui signifie littéralement la défense de la religion de Dieu. Fort du soutien des défenseurs de l’islam, Seid Chérif Ousmane Haà¯dara est resté fidèle à  sa réputation de « franc-parler ». Tenez, à  propos du code des personnes et de la famille, le célèbre prêcheur estime que ledit code tel que voté par les députés était en contradiction avec nos us et coutumes de même que les normes religieuses. Ainsi a t-il salué la sagesse et la clairvoyance du président ATT, qui a décidé de renvoyer le fameux code pour seconde lecture à  l’Assemblée nationale. « Il n’existe aucune connexion entre Islam et terrorisme » Selon le guide spirituel de l’association Ançar Dà®ne, les députés auraient envoyé une mouture dudit code aux leaders religieux. Et Inch’Allah, dans la paix et l’harmonie, le Mali aura son prêche pour les valeurs morales et spirituelles de l’islam, et de soutenir par ailleurs qu’il ne saurait exister aucune connexion possible entre l’Islam et le terrorisme. « l’Islam ne s’accommode d’aucun désagrément porté à  autrui à  fortiori un meurtre », affirme Haidara. Quant à  la célébration du Maouloud, qui consacre la naissance et le baptême de Mohamet (PSL), elle a nécessité un investissement de plus de 21 millions de nos francs. Sur lesquels, Haà¯dara et les siens ne doivent pas un seul centime à  l’Etat. La gestion du bien public rime t-il avec l’islam ? à€ propos justement de ses rapports à  l’Etat, plus précisément à  la chose politique, la réponse de Seid est on ne peut plus claire. « Si la politique veut dire promouvoir la bonne gestion du bien public », alors lui Haà¯dara fait de la politique. Et serait prêt à  faire allégeance avec l’homme politique qui incarnera le plus les valeurs qu’il défend. Cependant, a-t-il précisé, Haà¯dara n’en a cure de devenir président de la République du Mali. Au sujet du bien-fondé de la malédiction en Islam, cette pratique est fondée d’autant que lui en tant prêcheur n’a d’autre alternative que de s’en remettre à  la volonté de Dieu. Création d’une banque et de télévision pour l’association Par ailleurs faut-il signaler, Le guide spirituel de l’association Ançardine, Seid Chérif Ousmane Haà¯dara, a fait part aux journalistes (en réponse à  une question) de ses projets (en bonne voie) de création de banque pour son association et de télévision. Les échanges entre Chérif Haà¯dara et les journalistes se sont terminés par des bénédictions ; au passage, il a demandé aux journalistes d’encourager dans leurs écrits le parti de la vérité, preuves à  l’appui.

Maouloud 2010 : La célébration du baptême du Prophète

La fête du Maouloud, commémorée dans la nuit du 3 au 4 mars dernier dans tout le Mali s’est déroulé une semaine durant dans les différentes moquées o๠les fidèles se sont adonnés à  une lecture du Coran et de poèmes dédiés au prophète de l’islam PSL. Le Maouloud, l’anniversaire de la naissance du prophète Mahomet (SAW) Le Maouloud est la date anniversaire de la naissance de Mohammad (SAW), prophète des musulmans. Des millions de fidèles du monde célèbrent l’événement chaque année, à  travers des séances de prêches et de lectures du Coran pour rendre grâce à  Dieu. Une assertion que ne partagent pas du tout les musulmans Sunnites qui estiment que la célébration du Maouloud est un péché. Ils estiment, que compte tenu de la grandeur du prophète, célébrer l’anniversaire de sa naissance et de son baptême relèverait du sacrilège. « Chacun de nous a sa compréhension des choses. Ici au Mali, nous estimons que les fidèles ont un devoir moral de célébrer la naissance du prophète qui nous défend et qui nous éclaire par sa lumière », explique Amadou Diallo Imam à  Doumanzana. Le public électrisé par le prêche Sur un terrain de football en commune I, précisément à  Doumanza, après la traditionnelle salutation des invités et des fidèles musulmans qui ont fait le déplacement, l’homme de Dieu a commencé le grand prêche. Avec une éloquence jamais égalée, l’Imam Diallo le grand prêcheur a expliqué le sens du Maouloud. Pour le Guide, il ne s’agit nullement de confondre vitesse et précipitation, le Maouloud est un événement majeur que tout fidèle musulman doit fêter avec faste, dans la joie et dans la communion des C’œurs et des esprits. Le Très Miséricordieux l’a fêté avec ses créatures. Pendant plus de 4 heures d’horloge, l’homme de Dieu a tenu en haleine toute l’assistance par son prêche qui forme, éduque, sensibilise et rapproche le fidèle de Dieu. Maouloud, instant de communion entre musulmans La célébration du Maouloud, aux dires d’El Hadj Amadou Diallo, Imam de la grande mosquée de Doumanzana, est très symbolique. « Elle donne le pouvoir à  l’islam, crée la solidarité entre les musulmans qui renouvellent ainsi leur foi à  Dieu ». Cet anniversaire est aussi l’occasion, pour les fidèles, de se rappeler du Prophète qui a enseigné les bonnes paroles de paix, de justice, de tolérance, de ses bienfaits, de son parcours, de ses miracles dans la religion musulmane. C’’est vers l’aube que le prêcheur a fait la grande prière suivie de la bénédiction pour l’assistance, pour le Mali, son pays et pour tous les autres musulmans de l’Afrique et le reste du monde Souhaitons qu’à  la suite de toutes ces prières, bénédictions et lectures du coran, les conditions de vie de nos populations s’améliorent. La Naissance du Prophète a été plus fêtée que le baptême dans le district de Bamako.

Maouloud 2010 : Une célébration rituelle endeuillée

«Allah Akbar illalaha Laila Mahamada Rasssoulallah» Voila des versets coraniques qui chantent la gloire de Dieu, autour du guide spirituel du Mouvement “Ançar Dà®ne Ousmane Chérif Haà¯dara ”. l’évènement s’est déroulé dans une grande communion de fidèles venus de tous les horizons. De mémoire d’homme, jamais un évènement n’a mobilisé autant de monde au Stade Modibo Keà¯ta, et à  l’ACI 2000. Témoignages de fidèles Dans les gradins et les alentours du Stade qui abritait la fête du Maouloud, certains ont estimé le public entre 8 000 et 10 000 fidèles ayant fait le déplacement pour partager ces moments de joie avec le guide spirituel du mouvement “Ançar Dà®ne“, Chérif Ousmane Madani Haà¯dara. « Je suis là  depuis 22 heures, je n’arrive pas avoir accès au stade, l’essentiel est que J’entends la voix de Haà¯dara» Sourit Kadiatou Mariko avant de se coucher sur sa natte. Ces fidèles sont en effet venus de tous les quatre coins du monde : Afrique, Europe, Etats- Unis d’Amérique… Mais les délégations venues d’Afrique étaient les plus nombreuses, on notait la présence massive de fidèles venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Gambie, de Cote D’ivoire, de Guinée, du Congo et du Sénégal… D’autres sont venus d’Afrique Centrale, du Nord et du Sud. Parmi ces délégations, on comptait de grandes personnalités et de riches opérateurs économiques. Lassana Coulibaly est ivoirien : « je viens chaque année à  Bamako pour célébrer le Maouloud afin de témoigner mon estime à  Haà¯dara » Défi relevé Par cette grande mobilisation, Chérif Ousmane Madani Haà¯dara a su relever le défi, peut-on dire, car il est à  rappeler que le mouvement “Ançar Dà®ne” dont il est le guide spirituel est présent dans tous les pays du monde. Aussi, à  chaque fête de Maouloud, les fidèles répondent présents par leur participation à  la grande séance de prêche qu’il organise. Et jamais cette fête ne s’est passée en l’absence des autorités politiques et administratives du pays. De nos jours, on ignore le nombre exact des fidèles du mouvement qu’il préside. Car, d’année en année, ce nombre augmente et la dimension du mouvement s’élargit, avec l’adhésion de milliers de partisans. Si bien qu’au jour d’aujourd’hui, avec ce mouvement présent dans 24 pays, on peut dénombrer plus de 900 comités, 30 sections et 169 sous-sections. Grâce aux témoignages des fidèles du mouvement, le nom de Haà¯dara a franchi les frontières. A telle enseigne qu’un certain mythe s’est établi autour de la personne du guide spirituel. Comme à  ses habitudes, Haà¯dara a prêché pour l’entente, la paix et l’intégrité sociale, car selon lui, le comportement de l’homme dépend de la manière dont la vie change. Plus de 24 morts dans une bousculade à  Tombouctou Par ailleurs, à  Tombouctou au moins 24 personnes sont mortes jeudi soir dans une bousculade près de la mosquée de Tombouctou, o๠une foule de fidèles a été prise d’un mouvement de panique, selon des sources policières. « Seize corps » ont été apportés à  l’hôpital de Tombouctou et il y a eu 55 blessés, a indiqué à  l’AFP. Ces personnes décédées auraient été enterrées très rapidement, comme le veut la tradition musulmane. Un précédant bilan faisait état d’au moins 16 morts. Le drame s’est produit aux abords de la plus ancienne mosquée de Tombouctou, la mosquée de Djinguereber, actuellement en chantier. « Les populations faisaient le tour de la mosquée. C’est un rituel à  chaque fête du Mouloud (naissance du Prophète) et il y a eu une impressionnante bousculade », a déclaré un témoin, joint par téléphone. A cause des travaux, le passage nord de la mosquée est fermé. Pour passer, les fidèles ont trouvé une ruelle de fortune. Mais cette ruelle ne peut supporter une grande foule. Il y a donc eu bousculade. « Quelqu’un a crié qu’il y avait un mort et la panique s’est installée ». Le gouverneur de la région le colonel Mamadou Mangara a rendu visite aux malades à  l’Hôpital.

Nuit du Maouloud : une bousculade meurtrière fait plus de 15 morts à Tombouctou

Un mouvement de foule, dû à  la panique, a fait au moins 24 morts et plusieurs dizaines de blessés jeudi soir autour de la plus ancienne mosquée de la ville malienne de Tombouctou (900 km au nord-est de Bamako), a-t-on déclaré vendredi de sources policière et hospitalière. Le drame s’est produit aux abords de la mosquée de Djingareyber, bâtie au XIVe siècle dans cette cité religieuse inscrite au patrimoine mondial de l’humanité. Jeudi soir, les musulmans se pressaient autour de l’édifice, à  la veille de la fête du Mouloud qui commémore la naissance du prophète Mahomet. Une partie de la foule a été prise de panique, près de l’édifice en chantier, et de nombreux fidèles sont morts piétinés ou étouffés. « Les populations faisaient le tour de la mosquée. C’est un rituel à  chaque fête du Mouloud et il y a eu une impressionnante bousculade », a déclaré un témoin, Mohamed Bandjougou, joint par téléphone. « Moi, j’ai perdu ma soeur. Elle avait 16 ans. Elle était allée prier », a confié un autre habitant de la ville, Ali Kounta. « Seize corps » ont été apportés à  l’hôpital de Tombouctou et il y a eu 55 blessés, a indiqué une source hospitalière, jointe par téléphone depuis Bamako. Par ailleurs, selon une source policière, « au moins huit autres corps n’ont pas transité par la morgue » de l’hôpital de Tombouctou. Ces personnes décédées auraient été enterrées très rapidement, comme le veut la tradition musulmane. « Quelqu’un a crié Il y a un mort et la panique s’est installée » Les services de protection civile ont porté « très rapidement » assistance aux « nombreux blessés », ont affirmé deux sources administratives, sans donner davantage de détails. L’édifice religieux en banco – un matériau de construction traditionnel, fait de terre argileuse et de paille hachée – est « actuellement en rénovation », a expliqué un responsable de la mairie de Tombouctou. « à€ cause de ces travaux, le passage côté nord de la mosquée est fermé. Pour passer, les fidèles ont trouvé une ruelle de fortune. Mais cette ruelle ne peut pas supporter le nombre de personnes qui l’empruntent. Il y a donc eu bousculade. Quelqu’un a crié il y a un mort et la panique s’est installée », a ajouté ce responsable municipal, refusant que son nom soit cité. La mosquée de Djingareyber avait été construite à  partir de 1325, par l’architecte andalou Abu Ishaq Al Sahili Al Touwaà¯djin à  la demande de l’empereur du Mali Kankou Moussa, selon le ministère malien de la Culture. Sa rénovation est « financée par le prince Aga Khan (le chef spirituel des musulmans ismaéliens, ndlr) et exécutée par des spécialistes sud-africains », selon la même source municipale. à€ la veille de la fête du Mouloud, les musulmans se réunissent pour des veillées nocturnes de prières. Et l’évènement attire chaque année des milliers de personnes à  Tombouctou, à  la lisière du Sahara. « Nous sommes en deuil. Ce qui s’est passé est un véritable drame. Nous acceptons la volonté de Dieu. C’est lui qui donne la vie. C’est lui qui la prend », a déclaré l’imam de la mosquée de Djinguereber, Asséyouti.