Election partielle en commune 4 : Yéléma hors course ?

Un come-back compromis Moussa Mara pourra-t-il à  nouveau occuper son fauteuil de maire en commune 4 du district de Bamako ? Difficile de répondre par l’affirmative, au regard des nouvelles donnes. En effet, le tribunal de première instance de la Commune 4 a annoncé hier l’invalidation de la liste Yéléma conduite par Amadou Aya. Cette invalidation est consécutive à  une plainte du RPM contre trois candidatures de sa liste pour défaut d’inscription sur la liste électorale. Il est en quelques mots reprochés à  la liste YELEMA, conduite par Amadou Aya, entre autres, l’éligibilité du sieur Seydou Coulibaly. Ce dernier est «un fonctionnaire des collectivités territoriales émargeant au budget communal». Un argument confirmé par une correspondance de la mairie du District de Bamako, sur demande des conseils du RPM. Par ailleurs, la requête du parti Yéléma contre un candidat de la liste RPM pour présentation de deux pièces d’identités a été rejetée comme mal fondée. Dans le même après-midi du mardi 4 janvier, tard dans la soirée, le tribunal a jugé une plainte du RPM contre quatre candidats de la liste RPM pour défaut d’inscription sur la liste électorale. Le parti d’Ibrahim Boubacar Kéita a été débouté et sa requête jugée mal fondée. Ce jugement en première instance n’étant pas définitif, le sort de la liste Yéléma est entre les mains de la section administrative de la Cour suprême. D’ores et déjà , Yelema, à  travers ses avocats Mes Alassane Diop et Wally Diawara, a annoncé avoir interjeté appel. Mais la bataille promet d’être rude pour le jeune loup et ses camarades qui étaient surs de leurs atouts pour remporter ce scrutin. Peut et doit mieux faire! Tous les moyens sont bons pour écarter Moussa Mara de la course, C’’est ce que prétendent ses partisans qui voient derrière cette invalidation la main des adversaires politiques, prêts à  tout pour barrer la route à  leur leader. Si à  l’issue de l’appel, la liste Yéléma est définitivement écartée, ce sera un coup dur pour la jeune formation, mais surtout pour Mara. Déjà  en juillet dernier, son élection, en tant qu’indépendant, à  la tête de la commune avait été annulée. Un candidat élu dans sa circonscription n’était tout simplement pas inscrit sur la liste électorale. C’’est donc à  nouveau une erreur (si on peut le dire ainsi) du même genre qui risque de lui couter cher dans cette élection. Est-ce là  une preuve d’immaturité en politique ? Mara doit-il revoir sa copie, mieux s’entourer et planifier son retour ? Bref, doit-il renoncer et « attendre son heure » ? De nombreux observateurs de la scène politique pensent en effet que Mara «n’est pas encore mûr» pour faire de la politique au Mali. En tant qu’indépendant, « il a fait ses preuves » reconnait un confrère. Mais, faire cavalier seul et diriger un parti, ce n’est pas la même chose, ajoute-t-il en conseillant au président de Yéléma de travailler à  asseoir les bases de sa formation tant en commune 4 qu’ailleurs dans le pays et de revenir en force, mieux armé « pourquoi pas pour les législatives?». Il y a quelques années, il apparaissait comme l’incarnation de la jeune générationde politiques maliens, soucieux du devenir des populations. Celles-ci lui avaient témoigné leur soutien en le portant à  la tête de leur municipalité. Yéléma a grand intérêt à  redresser la barre pour ne pas perdre le capital confiance ainsi acquis.

Littérature : Moussa Mara publie l’« Etat au Mali »

Le Mali dans tout son Etat l’auteur était face à  la presse hier jeudi pour la présentation de son livre intitulé l’Etat du Mali ». Ce livre de 369 pages est composé deux parties respectivement « l’Etat du Mali » comme première partie et « l’Etat au filtre de l’Analyse » comme deuxième partie. En résumé, l’auteur rappelle que l’Etat du Mali fête ses 50 ans en 2010. Pour lui cette date est symbolique, car elle sonne l’heure du bilan. Pourtant peu de citoyens maliens en connaissent les contours, la mission, l’organisation et les reformes qu’il a subi. « Cet ouvrage, premier du genre, vient donc combler ce vide de manière courageuse » peut-on lire en quatrième de couverture. En effet, l’auteur s’est plongé dans une base de données riche de plusieurs centaines de textes de loi, décrets et ordonnances, pour retracer l’évolution de l’Etat malien à  travers son administration. Il a lu et épluché plus des 100 ouvrages techniques, essais et documents pour produire une présentation objective de l’Etat et de son fonctionnement, tout au long de la première partie du livre. La seconde partie est consacrée à  une analyse de l’Etat dans ses différentes missions, sans rien éluder des défaillances des citoyens maliens, de l’inadéquation de certains cadres réglementaires, ni même des insuffisances de l’administration publique. Un ouvrage de référence Véritable mine d’or pour les usagers, ce livre sera aussi d’une grande utilité pour tous les étudiants, chercheurs, responsables des secteurs publics, acteurs du secteur privé et de la société civile… et en particulier ceux, fonctionnaires ou politiques, qui ont la lourde charge de représenter l’Etat. A signaler que le livre est préfacé par l’ancien Premier Ministre Modibo Keita qui pense que cet ouvrage, le premier tome d’une imposante production intellectuelle, est dense. Il a « des allures de grenier sorti de mains passionnées, celles d’une montagne laissant s’écouler sur tous ses versants des eaux de pluie, à  la fois froides et chaudes ». Il écrit dans la préface que « quand le lecteur aura surmonté les doutes et les incertitudes du promeneur solitaire qui débouche sur une forte rivière qu’il faudra traverser, quand il sera arraché à  l’attrait sécurisant de la clairière et de la plaine pour entamer son parcours en écartant des branches et des lianes, alors s’ouvrira devant lui, non avenue, mais un chemin conducteur que l’herbe rase aura épargné, un chemin qu’auront tracé les fourmis besogneuses, occupées à  la collecte , au transport et à  la conservation de provisions ». A lire donc pour les curieux et ceux qui veulent mieux s’outiller à  la gestion du pays.

Moussa Mara lance en grandes pompes son parti « Yelema »  

Malgré la pluie torrentielle, les jeunes acquis à  la cause de l’ancien maire de la commune IV, Moussa Mara, sont venus en masse au lancement officiel du parti « Yéléma », qui signifie le changement en langue bambara. Lancement qui a eu lieu Vendredi 23 juillet au Palais de la culture de Bamako. Engagement national Ces jeunes sont venus de Kidal, Kayes, Koulikoro, Ségou, Kolondièba, Keniéba, et de France pour témoigner leur détermination à  travers ce premier congrès du parti Yelema. Tous, aux couleurs du parti, ils brandissaient des pancartes et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire . Les représentants des partis invités à  ce congrès n’ont pas tari d’éloges sur l’ancien maire fondateur du parti Yelema. Yelema peut–il tenir tête aux grosses pointures ? Voilà  un événement qui survient quelques jours après la mise sur orbite du PDES, parti des amis du Président ATT. En effet, dans cette forêt de formations partisanes, qui donne le tournis à  plus d’un militant, difficile de marquer sa singularité. Que peut bien faire Moussa Mara face aux grosses pointures que sont l’Adema, l’Urd, le Rpm, l’Um-Rda, le Parena, le Cnid, plus une myriade de partis politiques ? Prenant la parole devant une jeunesse avide de changement dans la gestion du pays, Moussa Mara affirme : « Yelema est un idéal du changement, le parti doit être de la base et non tiré du sommet ». Allusion au PDES ?. Sous les ovations, Mara poursuit son intervention en évoquant que le changement est possible dans ce pays, il faut seulement des hommes déterminés et engagés comme les jeunes de Yelema. Il a conclu son intervention en souhaitant une bonne pluviométrie cette année. Le congrès prévoit un atelier qui regroupera près de 400 délégués afin d’ élaborer les textes fondamentaux du Parti. « Au-delà  de ce congrès, nous allons descendre dans le pays profond pour implanter le parti », a ajouté Mara. Mara à  la hauteur de son ambition ? En tant qu’indépendant, Mara a posé des actions concrètes pendant huit mois à  la tête de commune IV avant d’être éjecté de son fauteuil suite à  un contentieux électoral. Aujourd’hui il se jette dans la mare aux diables pour créer son parti en tentant l’expérience partisane. « Tant que nous sommes avec la population et que la population est avec nous, nous finirons par réussir ce que nous voulons ». A travers cette déclaration , on peut penser que sa détermination est à  la hauteur des défis qu’il aura à  affronter.

Marche de soutien à Moussa Mara : « Tout sauf la délégation spéciale, une machination politico-juridique ! »

Moussa Mara demeure Maire de la commune IV Les jeunes, les aà®nés, l’association des femmes veuves, les délégués de la coordination de soutien à  Mara et les chefs de quartiers s’étaient donnés rendez-vous sur le terrain Chaba Sangaré à  Lafiabougou le 10 février. Objectif : apporter leur soutien à  Moussa Mara mais aussi montrer leur indignation face à  l’annulation de la victoire du maire élu, et aboutissant à  la mise en place de la délégation spéciale. Pour éviter tout dérapage, un impressionnant dispositif sécuritaire de police, a été déployé au meeting. On pouvait lire sur le visage des uns et des autres la détermination sans faille pour la cause de leur mentor, Moussa Mara. « Sans Moussa Mara, pas de maire en commune IV ! » scandaient les femmes pancartes en mains et sur lesquelles, on pouvait lire  » Moussa Mara demeure Maire » ! Les notables au C’œur de la riposte Comme à  l’accoutumée, la parole a été donnée aux notables et aux représentants des femmes pour exprimer leur soutien à  la cause de Mara. Pour eux, la volonté des électeurs qui ont choisi Mara, dont la méthode de travail a été appréciée par tous, doit primer. Selon eux, Mara a, en neuf mois, fait ce que certains n’ont pas pu faire en cinq voire dix ans. La représentante des femmes dira que la personne de Mara dérange certains qui ne veulent pas le voir amorcer le développement de sa commune. C’’est pourquoi, il a appelé les femmes à  être derrière leurs enfants pour protester contre la venue d’une délégation spéciale. « Nous allons déloger de gré ou dde force la délégation spéciale » Voila ce qu’a lancé la jeunesse en soutien à  Moussa Mara lors du meeting. Les intervenants, au nom de la jeunesse des quartiers de Lafiabougou, Hamdallaye, Kalaban, à  l’image de Martin Traoré, ont été durs dans leurs propos. Pour eux, « Tout sauf la délégation spéciale ! »qu’ils jugent être une machination politico- judiciaire », selon Martin Traoré, et qui va contre les intérêts de la commune IV. Ainsi,ont-ils invité les participants du meeting à  transmettre l’information à  tous les jeunes de la commune pour qu’ils soient mobilisés le jour o๠la délégation spéciale prendra fonction. « Nous n’allons jamais accepter la prise de fonction de cette Délégation spéciale. s’ils s’installent à  la mairie, nous les délogeront de gré ou de force, même s’il faut y laisser notre vie. Nous n’avons peur de rien. Le président a oublié qu’il est passé par une transition et une insurrection. Il doit faire attention face à  cette commune IV, qui est une localité o๠les grands guerriers sont passés; à  l’image de Samory Touré. Nous n’allons pas accepter une délégation spéciale. On se rappelle que la précédente délégation spéciale n’a pas laissé de bons souvenirs, car il s’agissait de mépris ». Les intervenants ont rappelé le bilan de l’ancien Conseil municipal qu’ils ont jugé catastrophique en terme de mauvaise gestion des ressources et de spéculation foncière. Avant d’ajouter que l’équipe Mara est une chance pour la commune IV de retrouver sa valeur d’atan.

Les avocats de Moussa Mara face à la presse : « Nous ne pouvons nous taire sur les graves dysfonctionnements de la justice malienne ! « 

C’’est en ces termes que les avocats de Moussa Mara lors d’une conférence de presse ont réagi face à  la décision du Conseil des ministres de mettre en place la délégation spéciale censée dirigée la commune IV. Procédures pendantes à  la section administrative Cette conférence de presse avait pour but d’informer l’opinion nationale sur les nombreuse entorses et violations de la loi concernant l’annulation de la victoire de Moussa Mara, ex maire de la commune IV et la mise en place de la délégation spéciale à  la tête de la mairie de la commune IV. Face à  la presse Waly Diawara, David Sogoba, avocats, et Amadou Aya, le chargé de communication de Moussa Mara ont informé les journalistes sur les nombreuses violations de la loi qu’ils ont relevé devant les juridictions administratives. Tenez ! Le Conseil des ministres du mercredi 3 février 2010 dernier a adopté trois projets de décret portant nomination des membres des Délégations spéciales des communes de Toya (Cercle de Yélimané), Bourem (Cercle de Bourem), la Commune IV du District de Bamako. Pour ce qui concerne la Commune IV, la décision du Gouvernement fait suite à  l’arrêt de rejet en date du 22 décembre 2009 d’un recours en révision, alors que ce sont deux recours en révision qui ont été présentés par les conseils du Collectif. Selon les explications des avocats de Mr Mara, les juges avaient refusé de faire la jonction entre les deux recours pour vider le contentieux : « Avocats en charge des procédures pendantes devant la section administrative de la cour suprême, et au nom du collectif des élus membres du conseil communal de la commune IV, nous ne pouvons nous taire sur les graves dysfonctionnements de la justice d’une part et de l’administration en tant qu’autorité de tutelle, d’autre part » déplore Me Waly Diawara. Le recours en révision est suspensif Pour les avocats du collectif, le tribunal Administratif n’avait pas examiné toute la documentation électorale qui lui avait pourtant été fournie par l’administration. « Or il suffisait tout simplement d’effectuer les vérifications nécessaires et de confronter certains documents électoraux, notamment les Procès verbaux de certains bureaux de vote mis en cause avec le procès Verbal de la commission de centralisation comme nous l’avons fait pour nous rendre compte que les contestations n’étaient pas fondées » regrettent-ils. Continuant dans son intervention Me Diawara affirme : «la Section administrative de la Cour suprême doit obligatoirement se prononcer sur le contentieux électoral sous peine de déni de justice, un délit prévu et puni par l’article 155 du Code Pénal du Mali ». « Dans le cas qui nous intéresse, l’arrêt de la section administrative étant du 26 novembre 2009, le délai pour former un recours en révision expirait le 27 décembre 2009. C’’est dans ce contexte que le 22 décembre 2009, alors que le délai pour former un recours en révision était toujours ouvert, la cour a fait enrôler et par l’arrêt n° 311 du 22/12/09 et a rejeté le recours formé par l’étude de Maà®tre Mamadou Samaké, refusant catégoriquement d’y joindre celui de Maà®tre Waly Diawara, en dépit de la demande des avocats, a précisé Me Diawara. « l’Etat qui piétine ses propres lois est un Etat moribond » Concluant avec cette citation de Aimé Césaire, Mme Samaké ajoute : « qu’un Etat qui piétine ses propres lois est appelé un Etat moribond ». Les avocats ont annoncé une bataille juridique dans les jours, semaines et mois à  venir. En réponse à  la ré-élection de Moussa Mara, Amadou Aya assure que leur association a pris un engagement. A signaler qu’au moment ou les avocats du collectif animaient cette conférence, les partisans de Moussa Mara ont manifesté leur mécontentement dans la rue à  travers une marche symbolique.

Les soutiens de Moussa Mara le lâchent pour rejoindre l’Adema

Une démission considérée par le chargé de communication de Mara comme «Â une goute d’eau dans l’océan ». C’’est-à -dire insignifiante face à  la popularité de Mara en commune VI. Il s’est entretenu avec nous ce matin dans son bureau à  la mairie de la commune IV. Un départ minimisé par le Camp Mara Cette démission des membres du Groupe de l’Indépendant Moussa Mara n’est un pas un coup dur pour l’ancien maire de la commune IV, contrairement à  ce que pensent beaucoup, explique Amadou Aya : «Â Mafing Dembélé qui se croyait coordinateur était désavoué par la base à  Lafiabougou. De même que Souleymane Sanogo qui était le seul à  ne pas être élu conseiller dans son fief à  Hamdallaye. Cheik Tidiane Keita qui est à  la base de l’annulation de la victoire ne figure sur la liste électorale. Leur démission est loin d’être un coup pour Mara, je le répète encore ». «Nous sommes élus sur la base d’un programme qui se résume à  quatre points : la bonne gestion foncière, le respect des textes et règlements, l’emploi des jeunes  et la gouvernance. Nous sommes entrain de préparer le recrutement de 50 jeunes pour leur formation en artisanat. Pour la bonne gouvernance, nous avons instauré la ponctualité, le confort dans la mairie. Actuellement au niveau de la mairie, il y’a un interphone et une connexion internet. Toutes nos actions sont conformes aux promesses données ». Dissension dans le camp Mara Dans une correspondance datant du 14 décembre 2009 et adressée à  Moussa Mara, le collectif des démissionnaires, représenté par Mafing Dembélé et Souleymane Sanogo, dénonce le contrat moral qui les liait au “Groupe Mara. Les raisons du divorce, selon le porte-parole des dissidents, Mafing Dembélé, dans une déclaration liminaire, expliquera les motivations profondes de leur adhésion massive au Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ) en commune IV du District de Bamako. «Â Notre décision d’inscrire nos actions dans un parti politique, dira-t-il, découle de notre conviction qu’il est indispensable et urgent d’aller vers des regroupements à  la base, en favorisant l’avènement des grands ensembles politiques tant au niveau national qu’africain». Et d’ajouter : « nos analyses politiques nous ont amené à  conclure que l’ADEMA est au plan national un des rares partis à  être de ce combat, un combat pour l’unité des forces vives de la nation». Selon Mafing Dembélé, l’ADEMA, bien que première force politique, n’a cessé de lancer des appels en faveur de la réunification et de l’unité nationale dans la lutte politique. Ce parti, explique-t-il, a de tout temps fait sien la conviction qu’ensemble, nous pourrons véritablement bâtir le Mali. « Aucune force, qu’elle quelle soit, ne pourra relever en singleton les énormes défis du développement économique, social et culturel de notre pays», indiquera-t-il. «C’’est pour toute ces raisons que, dans un microcosme politique marqué par une floraison de partis, notre choix de militer dans un grand ensemble politique a porté sur l’ADEMA », fera savoir le porte-parole des dissidents. l’Adema rallie Selon lui, l’officialisation de leur adhésion à  l’ADEMA, est l’aboutissement d’un long processus d’échanges et de concertations entamé depuis fort longtemps. Ce processus, révèle-t-il, a été concluant grâce à  la forte implication de la camarade Alima Traoré du bureau de la Section ADEMA, avec à  sa tête le Professeur Adama Tiémoko Diarra, qu’il salue pour son esprit d’ouverture et son sens élevé du dialogue politique. « Nous avons adhéré à  l’ADEMA compte tenu du rôle historique qu’il a joué dans l’avènement de la démocratie au Mali et du bilan élogieux qu’il a obtenu dans une période d’apprentissage démocratique très difficile», ajoutera le porte-parole des dissidents. En attendant, le clan Mara se veut soudé et fort face à  la tempête. .

Commune IV : Moussa Mara écarté de la mairie et lâché par les siens

Le Président de la Section Administrative de la Cour Suprême a donné son verdict mardi 22 décembre. Il a purement et simplement annulé la l’élection à  la mairie de la commune IV de l’indépendant Moussa Mara. Pour réclamer leur droit, les partisans du Maire se sont regroupés pour dénoncer le résultat dicté par le Président de l’audience, un regroupement qui avait peut-être pour objectif d’influencer sa décision. Peine perdue, l’accès aux locaux de la mairie leur a été interdit, étant déjà  encadrée par les agents de police avant même la décision. Par conséquent, la mairie sera gérée dès le lundi prochain par une administration provisoire pour une durée de 8 mois. Une nouvelle élection devrait se tenir durant ce temps pour désigner un autre maire avec une nouvelle équipe municipale. Rappel des faits Pour rappel, la Section Administrative de la Cour Suprême qui avait statué sur le contentieux électoral en Commune IV, dans son Arrêt N°294 du 26 Novembre 2009, avait annulé les résultats des élections communales du 26 Avril 2009. En réplique, la liste indépendante Moussa Mara et ses alliés politiques, dont le MPR, procédèrent à  un recours en révision dudit Arrêt, dès le lendemain. C’’est donc le jeudi 17 Décembre 2009 que les magistrats de la Section Administrative de la Cour Suprême s’étaient réunis en audience pour vider ledit contentieux. A l’ouverture du jugement, le Président de l’audience, M. Amadine Djibril Goro, a d’abord jugé la requête du recours en révision illisible et d’une mauvaise présentation. Ces propos ont été rejetés par les avocats de la défense en indiquant que le juge manquait tout simplement d’arguments. Aussi se justifièrent-ils en indiquant que s’il est vrai que ladite requête était réellement illisible, le Greffier en Chef allait demander aux conseillers de la défense de lui en délivrer une autre copie plus lisible. Mais malheureusement, tel n’a pas été le cas. Les avocats de la défense dénoncent et s’interrogent Dans leur plaidoirie, les avocats de la défense ont d’abord dénoncé la composition des membres de l’audience. Selon eux, le principe veut que les juges qui ont rendu l’Arrêt attaqué ne soient pas les mêmes qui doivent statuer sur le recours en révision n’a pas été respecté. Et pour cause, le juge qui était le Président rapporteur de l’Arrêt attaqué, se trouve également être le Président de l’audience… pour la révision du même Arrêt ! Aussi, les avocats, de poser la question : “Peut-on mettre en cause sa propre décision ? Difficile. C’’est pourquoi le principe exige une nouvelle composition des membres de la prochaine audience », ont’il expliqué.. Moussa lâché par ses partisans Les démissions et autres défections de ces derniers parmi les partisans du maire Mara ont beaucoup affaibli son camp. Ces démissionnaires ont semble t’il une opinion favorable sur l’Adema, le parti de l’abeille, o๠ils pourraient poser leur valise politique. s’ils sont acceptés, cela risquerait de renverser le rapport de force lors de l’organisation de nouvelles élections en Commune IV, en faveur de l’Adema. En effet, dans une correspondance datée du 14 Décembre 2009, l’association “Yèlèma“, le mouvement “J’aime ma Commune“ et la coalition “Jeunesse Action“ notifiaient leur démission collective au président du groupe Moussa Mara, tout en fustigeant le non respect des promesses électorales, la non implication de la base à  la gestion de la Commune… Aussi, les démissionnaires ont expliqué que leur motivation est de “tester leur compétence autrement” et … ailleurs surtout. Dans une autre correspondance intitulée “Demande d’Adhésion” datée du mercredi 16 Décembre 2009 et adressée au Secrétaire Général de la Section IV ADEMA-PASJ du District de Bamako, les démissionnaires du groupe Mara indiquaient en substance : « …Compte tenu du fait que l’ADEMA-PASJ, parti issu du mouvement démocratique, a joué un rôle historique dans l’avènement et la consolidation de la démocratie au Mali, et qui a fait d’importantes réalisations dans la Commune IV et pose des jalons majeurs d’un développement durable dans notre Commune, nous avons ainsi décidé d’adhérer en bloc à  ce grand parti ». Et ladite correspondance, de conclure : “En conséquence, nous venons, par la présente, vous soumettre cette demande, convaincus que cette requête retiendra l’attention du Bureau de la Section que vous avez l’honneur de diriger, et qu’une suite favorable et diligente lui sera réservée, nous vous assurons de notre disponibilité, de notre détermination et de notre engagement militant sans faille…”. Affaire à  suivre……

Annulation des élections en Commune IV : Moussa MARA s’exprime

Journaldumali.com : Moussa que pensez-vous de la décision d’annulation de la cour suprême. ? Est-elle justifiée, vous y attendiez-vous ? Moussa MARA : En tant que responsables politiques, l’équipe et moi même nous attendions à  toutes les éventualités. Nous avons été appélés devant les tribunaux plusieurs fois avec des jugements plus ou moins favorables. En tant que citoyen, je respecte toutes les décisions de justice même celles qui ne me sont pas favorables. Je m’inscris dans cette logique et compte me battre, avec l’ensemble de l’équipe, pour faire valoir nos arguments et nos droits devant la cour suprême avec un processus de recours en revision du procès. Journaldumali.com : Il semble que certains partis politiques soient derrière ce jugement ? Moussa MARA : Je n’ai aucune indication allant dans ce sens. Il faut dire que nous ne nous posons pas de question relative à  qui serait derrière telle ou telle autre décision de justice. Je fais confiance à  la justice de mon pays en tant que dernière barrière de protection de la democratie. Je ne veu pas croire qu’elle puisse être manipulée par des personnes ou des groupes de personnes. En somme nous verons bien d’ici la fin du procéssus judiciaire encours. Journaldumali.com : Quel est votre statut actuellement ? Que pensent vos électeurs en Commune IV de cette décision de la Cour Suprême ? Moussa MARA : Le processus juduciaire suit son cours avec le recours en révision deposé vendredi dernier. En attendant, je continue à  exercer mon mandat par l’exécution de nos différents programmes et activités ayant commencé à  transformer le visage et la vie de notre commune. C’est justement cela qui révulse les citoyens de la commune qui ne comprennent pas la situation particulière dans laquelle nous vivons dépuis jeudi dernier. Mais qu’on se rassure, les habitants de la commune sont en majorité des républicains et seront prêts à  voter demain s’il le faut. A la fin du processus, on verra bien. Notre tutelle en décidera conformement aux textes qui régissent la décentralisation. Journaldumali.com : Compte tenu de la décision de la Cour Suprême, pourrez-vous être candidat à  la tête de l’Association des Municipalités du Mali (AMM) d’ici 15 jours ? Moussa MARA : Je demeure Maire d’une des communes les plus importantes du pays. Je pense avoir un programme pour cette association et quelques moyens pour le concrétiser. Je demeure de ce fait en course pour cette importante responsabilité. Les maires auront à  departager les différents postulants dans un cadre démocratique que je souhaite convivial. Il n’y a pas et il ne doit pas y avoir d’inimitié dans une compétition politique. Les perdants félicitent le vainqueur et ensemble, on se donne la main pour aller de l’avant. Journaldumali.com : On vous accuse de tricherie et de fraude électorale, n’est-ce pas un mauvais exemple que vous envoyez à  la jeunesse qui vous prend comme modèle ? Moussa MARA : Je suis présent sur l’échiquier politique communal dépuis plusieurs années et sur au moins deux scrutins, j’ai obtenu des résultats plus que probants. Au titre de la dernière consultation, dans chacun des 300 bureaux de vote de la commune, notre liste est en tête ou au pire deuxième ! Pour un fraudeur, c’est une sacré performance! Comment arriver à  frauder dans chaque bureau de vote ? Essayeé de circuler dans la commune en ce moment et demandez au hasard aux populations, vous verrez si ce que nous avons eu est mérité ou pas! Vous verrez par vous même si la population, qui est seule juge, pense que nous avons triché ou pas. Enfin, qui me connait, mon parcours, ma personne, mes actes, saura sincèrement que la fraude ou la triche ne peuvent faire partie de mes pratiques. Je vis ces responsabilités comme des charges, des sacrifices à  consentir pour la population. Je ne me vois pas tricher pour quelque chose dans laquelle je ne retire aucun avantage. Ceci est vérifiable. Journaldumali.com : Ne pensez-vous pas que vous perdez en crédibilité ? Moussa MARA : A vous d’apprécier à  la vue de ce qui est dit ci-dessus. Je n’ai pas pour habitude de faire un plaidoyer prodomo. Je vous invite à  consulter la jeunesse pour évaluer ma crédibilité auprès d’elle. Ensuite, essayez de consulter l’ensemble de la population et vous y découvrirez si ma crédibilité est entamée ou pas. Journaldumali.com : Si l’élection doit à  nouveau se tenir, sur quels thèmes ferez-vous campagne ? Moussa MARA : Nous avons été élus sur un programme de développement communal. Nous avons commencé à  appliquer ce programme. Je ne vois pas d’autres thèmes de campagne que la continuation de ce programme qui a donné des résultats tangibles. Nous solliciterons de la population, si jamais les élections devaient être reprises, la possibilité de continuer à  la servir comme cela a commencé dépuis six mois. Journaldumali.com : Avez-vous déjà  un bilan à  mettre en avant ? Moussa MARA : Nous avons instauré dans notre commune, en six mois de mandat, un nouveau climat de confiance entre la base et les élus. Nous sommes très fiers de cette nouvelle atmosphère sans laquelle rien de durable, ne peut être réalisé. Les populations savent désormais qu’à  la Mairie, il y a des élus qui pensent à  servir dabord et avant tout. Les sessions du conseil municipal sont publiques et populaires. Un journal communal sert de lien entre la muncipalité et les citoyens. Le site internet de la mairie est fonctionnel. Nous avons réussi à  mettre en place la tenue scolaire dans notre commune, une opération de 50 millions de FCFA qui a été adoptée par plus de 10 000 enfants de la commune. L’accès à  la mairie, aux centres d’état civil et à  tous les services est plus simple. Les services sont plus rapides et mieux équipés. Nous venons de lancer l’appel d’offres pour clôturer le cimetière de Sébénicoro et construire une fourrière (investissement de 100 millions de FCFA). Le budget 2010 de la commune IV que nous avons fait adopter par le conseil à  l’unanimité de ses membres (y compris tous les conseillers de l’opposition) avec 2,1 milliars de FCFA est le plus important des communes maliennes après celui du district de Bamako . Ce budget contient un emprunt de 500 millions de FCFA (une prémière au Mali) devant nous permettre de réaliser trois grandes voies pavées dans la commune et démarrer le chantier d’un complèxe sportif communal. C’est un condensé d’actions de six mois de travail à  la mairie de la Commune IV!!!

La victoire de Moussa Mara annulée par la Cour suprême

Les causes de l’annulation de ces élections Selon de sources concordantes, ce sont les partis du Rassemblement Pour le Mali (RPM) et une liste indépendante soutenue par le Mouvement citoyen qui ont introduit des requêtes auprès du tribunal administratif de Bamako aux fins d’annuler les élections dans cette commune pour fraudes massives liées notamment au fait que des électeurs n’avaient pas leurs noms sur la liste électorale. Les demandeurs de la requête ont été suivis par le juge qui a purement et simplement annulé les élections en commune IV du District de Bamako. C’’était un jeudi 30 juillet 2009. Mécontentement dans le camp Mara Mécontents de cette décision de justice, les partisans de Moussa Mara avaient demandé un recours auprès de la Section administrative de la Cour Suprême. Et avaient eu gain de cause pour annuler la première décision de ce tribunal administratif. C’’est donc la cour suprême qui a statué à  nouveau sur la requête du parti RPM, aidé par les partis politiques. En conclusion, la cour aurait constaté des irrégularités électorales en commune IV. Cela qui veut dire que si les choses s’étaient passées normalement, Moussa Mara ne devait pas prendre part au scrutin du 26 Avril. En bref, ces élections n’ont pas été transparentes d’o๠l’annulation de la victoire du jeune maire de la commune IV. La grogne de la jeunesse en commune IV « Sans Moussa Mara, pas de maire en commune IV ! » martèlent les jeunes du camp Mara et que nous avons rencontré au quartier Général de Moussa Mara à  Hamdallaye ce matin. Déçus et désespérés, les jeunes sont en colère après avoir appris cette annulation. Abdoulaye Sidibé, l’un des jeunes espère que Mara va remporter la victoire lors de la nouvelle élection. Ils (femmes et jeunes) sont nombreux à  penser que Mara a été victime d’une injustice arguant qu’au Mali, les élections n’ont jamais été transparentes. Du côté des requérants, on espère qu’il n’en sera rien et que de nouvelles élections auront lieu et pourraient permettre au RPM d’IBK et à  ses alliés politiques de reprendre leur fauteuil de maire. A signaler que le jeune maire et son équipe avaient commencé à  poser des actes dans la commune IV et plusieurs initiatives telles que l’instauration des tenues scolaires, la fermeture des chambres de passes, la relance de l’emploi dans la commune etc.

Moussa Mara :  » La gestion foncière a été catastrophique dans la commune IV « 

Moussa Mara a certainement compris l’importance de la communication politique, en ces temps agités ! C’est donc lors d’une conférence organisée samedi dernier, qu’il a tenu à  communiquer sur la gestion de la commune IV dont il est en charge depuis Mai. Trois mois après son élection, Mara tire un bilan de la gestion  » catastrophique » de l’équipe précédente et de la sienne, face aux Médias. Jouer la carte de la transparence…  » La gestion du foncier dans la commune a été catastrophique ! », a déclaré Mara décidé à  faire acte d’honnêteté, mais surtout à  jouer la carte de la transparence. Suite aux accusations de fraude électorale dont il a été l’objet, cela au risque de perdre son fauteuil de maire fraà®chement élu, Mara prend les devants et révèle tout ou presque à  la Presse. Ses ambitions étant grandes (il vise les Présidentielles ), il ne faut laisser de soupçons nulle part et éviter les éclats et révélations soudaines. Dieu sait que la presse n’est pas tendre avec les politiques. Lors de son élection, Mara avait promis des consultations poussées avec le peuple, l’accès facile à  la Mairie et pour mieux prendre en compte les doléances des citoyens. En a t-il eu le temps en seulement trois mois d’exercice, exercice entâché de plaintes… ? Alors, afin de ne laisser planer aucun doute ou nuage pour assombrir ses engagements envers sa commune, Mara révèle son patrimoine personnel ! Celui de Monsieur le Maire s’élèverait à  environ 500 millions de F CFA, et comprendrait plusieurs terrains, une maison à  Kalabancoro, un véhicule 4X4, des actions de la BDM, et plusieurs comptes bancaires. Quant à  ses dettes, elles avoisineraient les 95 millions de F CFA pour des crédits octroyés afin de financer sa maison et de son véhicule. Il s’agit par cette déclaration sur l’honneur de restaurer la confiance entre l’élu et les citoyens, chose que Mara avait déclaré lors de son élection. Appliquer une gouvernance transparence et effective. Les objectifs pour la commune IV : de nombreux chantiers en cours Malgré l’orage électoral, qui semble s’être apaisé, Mara a t-il pour autant redoré son blason ?  » Il a eu le mérite de révéler ses biens, c’est un pas, mais trois mois, c’est trop peu pour juger d’une action dans le temps ! Les problèmes de la commune IV sont là , ceux des autres communes aussi, laissons le temps aux temps ! » juge une observateur politique malien. Mara a donc réitéré ses ambitions pour la commune IV, à  savoir redynamiser l’action de sa Mairie. On a trop souvent l’impression de traà®ner en longueur dans ces administrations d’état pour ne rien résoudre au final. Le pariticipatif donc, permettre à  la société civile de participer aux divers conseils municipaux. Inviter la presse régulièrement comme déclaré lors de la conférence. Communiquer, c’est le mot d’ordre. On a bien vu les effets du déficit de communication sur le vote autour du Code de la famille. Mais en commune IV, Mara veut être « un maire pas comme les autres ». Informer les siens de ses initiatives, des décisions prises, impliquer la population dans chaque acte de la commune. Faire le bilan pour mieux rebondir L’on ne saurait avancer sans se retourner sur les échecs. Alors Mara a fait le bilan de l’équipe précédente. Il déplore la spéculation foncière et entend gérer les recouvrements fonciers, mais aussi réhabiliter certains quartiers comme Kalambougou, favoriser l’assainissement, le curage des caniveaux, l’environnement etc.. Tout un programme. Et pour le suivre au pas, le Maire entend lancer un journal de la commune IV. C’est tout le mal qu’on lui souhaite !

Annulation en Commune IV : Moussa Mara reste optimiste pour son fauteuil

Pas de panique, voilà  le sentiment qui se lit sur le visage de ce jeune maire dont la victoire vient d’être annulée par le tribunal administratif de la commune IV du district de Bamako. Décidant de ne pas faire de commentaires sur la décision de la justice, surtout quand le processus judiciaire est en cours, le jeune maire Moussa Mara sort de sa réserve en accordant une interview exclusive à  un confrère. Un maire confiant aux résultats des élections « Nous sommes sûrs de gagner les élections. Nous sommes absolument certains, pour la simple et bonne raison que nous avons gagné en 2009 les élections municipales qui viennent d’être annulées par le tribunal administratif en attendant que la plus haute juridiction tranche définitivement. Nous avons gagné sans tricher, la fraude n’est pas notre habitude. Nous n’avons porté plainte contre personne afin de valider telle ou telle liste. Pour nous, la démocratie, c’est la participation de tous aux élections. Comme nous n’avons pas triché la première fois pour gagner, si on reprenait le scrutin une seconde fois ou une énième fois, nous engrangerons le même résultat puisque nous entendons rester sur notre ligne »,a déclaré Mara confiant Plusieurs raisons peuvent expliquer l’optimisme de Mara pour garder son fauteuil de maire. En démocrate convaincu, il affirme qu’il faut se soumettre aux règles du jeu. « Si la justice de mon pays estime que les élections doivent être reprises, nous sommes compétiteurs » a martelé Mara. Vers une reprise des élections ? Le maire n’est pas sûr que la cour suprême procédera à  la reprise des élections dans sa commune. « Je pense qu’en cela, l’Etat est cohérent, dans la mesure o๠la CENI (Commission électorale nationale indépendante) a produit un rapport pour dire que, dans la globalité, les élections se sont bien déroulées, avec des commentaires de l’Exécutif allant dans ce sens. La logique voudrait que l’Etat soit dans la position de celui qui estime que tout s’est bien passé et que les élections ne devraient pas être annulées ». Malgré tout Mara a confiance en son programme pour obtenir une fois de plus les suffrages en cas de reprise des élections. En outre, on constate la ferme décision et la détermination des fans de Moussa Mara pour sa réélection aux élections en cas d’annulation. Parce que après avoir fait le tour de la mairie de la commune de la commune IV, au QG (Quartier Général) de Moussa Mara, certains de ses fans nous confient que la commune IV sera mise à  sac si leur candidat ne gagne pas en de reprise des élections. Une mise en garde à  prendre au sérieux face à  l’engagement et à  la détermination de ces gens pour la cause de Moussa Mara . « Nous ne nous laissons pas faire, Mara est le maire de la commune IV. Son projet pour sortir cette commune de l’ornière est sans commentaires. Comment peut on laisser ce constructeur entre les mains des spéculateurs fonciers qui ne pensent qu’à  se ‘’construire » et non à  construire la commune IV ?», fustige un jeune étudiant fan de Mara ! Affaire à  suivre…

Contentieux post électoral : la bataille judiciaire s’annonce difficile dans la capitale

Face au verdict du tribunal administratif de Bamako, les états major des conseils communaux installés ont tous formulé un pourvoi en cassation. Ce qui laisse présager d’une bataille judiciaire en perspective. l’organisation de nouvelles élections dans les communes IV, Moribabougou et Kalaban-coro, est sur le point de se produire. Nul besoin de rappeler qu’elle porterait un sérieux préjudice aux caisses de l’Etat (caisses qui ne se sont nullement relevées des tourments de la crise économique et financière). En tous cas, même si le tribunal administratif de Bamako est fort de sa décision d’annulation, il faut dire que rien n’est encore définitif. Car l’annulation définitive du scrutin dans lesdites localité n’interviendra que lorsque la cour suprême rejettera (confirmera) cette décision du tribunal administratif. Ainsi, si l’annulation des résultats du scrutin du 26 avril en Commune IV, Moribabougou et Kalaban-coro, a été saluée par les plaignants, il faut souligner que ces derniers n’ont gagné qu’une bataille et non la guerre. Car, en effet, les perdants au jugement disposent d’une autre voie de recours judiciaire. C’est-à -dire, la saisine de la cour suprême à  travers sa section administrative. Comment réorganiser de nouvelles élections ? Selon une source proche du contentieux de l’Etat, cette victoire des plaignants n’est qu’une étape qui ne saurait nullement être confirmée par la Cour suprême. Car, dit-il, annuler les élections est un important gâchis pour l’Etat. Cette position qu’affiche cet agent de l’Etat laisse perplexe, si elle s’avérait réelle. Elle voudrait tout simplement dire que, même si fraude il y’a lors des élection, rien ne sert de plaindre. Car l’Etat se portera caution de cette fraude pour échapper à  l’organisation de nouvelles élections. Toute chose qui n’est ni plus ni moins, qu’un encouragement de la fraude électorale. Une décision jugée arbitraire La décision du tribunal administratif a été très mal ressentie par les conseils communaux quiétaient déjà  installés et avaient commencé à  mettre en marche leur projet social. Interrogé par nos soins, le nouveau Maire de Kalaban-coro s’est dit surpris de cette grosse manœuvre judiciaire de ses adversaires politiques. A ses dires, ce combat visant à  annuler les élections ne valait pas la peine d’être mené, car, estime t-il, ses adversaires politiques risquent de prendre leur mal en patience en l’appuyant dans ces nouvelles taches. « Depuis 1997, J’ai toujours été candidat à  la conquête de la Mairie de Kalaban-coro. Ainsi, J’ai chaque fois accepté la victoire de mes adversaires politique. A leur tour, ils se doivent d’accepter moi ma victoire, car je suppose que l’objectif commun que nous avons C’’est de nous mettre au service du développement de Kalaban-coro. En tous les cas je m’en remet à  l’arrêt que la cour rendra ». Un recours temporaire Au terme de la loi électorale, les nouveaux conseils annulés par la décision du juge administratif, ont quinze jours pour se plaindre auprès de la section administrative de la cour suprême. Il appartiendra à  cette haute juridiction de statuer sur ladite affaire dans deux mois. Selon le Maire de la Commune IV, cette décision du tribunal administratif est parfaitement attaquable devant la section administrative de la cour suprême. « Nous avons les arguments à  cet effet afin que seul le droit prévale. Le contentieux de l’Etat a aussi fait appel de la dite décision. Car si les élections sont annulés, C’’est l’Etat qui payera le lourd tribut à  travers l’organisation de nouvelles élections ». A voir cette réaction de l’indépendant Moussa Mara, l’actuel maire de la Commune IV (dont l’élection est très contestée), on a comme l’impression que l’élu ne s’en remet qu’à  la plainte et accorde une attention très particulière à  la plainte introduite par le contentieux. Toute fois, a-t-il conclu sans ambiguà¯té, la cour suprême censurera la décision du tribunal.

Moussa Mara : disgrace d’un maire en commune IV

Après l’annulation de la victoire de Moussa Mara, on peut s’interRoger sur la légitimité des dernières élections communales et les irrégularités qui ont entaché le scrutin du 26 avril dernier,et cela malgré le rapport de la CENI( la commission électorale nationale indépendante. A peine installé dans son fauteuil maire, le jeune maire de la commune IV, Moussa Mara, s’est vu annuler sa victoire par le tribunal administratif de Bamako. Motif : violations de la loi électorale. A ce cas, il faut ajouter les communes rurales de Kalaban Coro, de la commune I et de Dialakorodji dans le cercle de Kati. L’information a fait le tour de Bamako et choqué les militants de Moussa Mara en commune IV. Une décision du tribunal administratif qui doit sans doute ravir les électeurs de de son challenger, Issa Guido, le maire sortant. Au moment des dépôts de candidatures aux élections du 26 avril, Issa Guido et les membres du rassemblement pour le mali (RPM), le parti d’Ibrahim Boubacar Keita, avaient promis de tout faire pour invalider la liste de Moussa Mara pour violation de la loi électorale et fraudes sur les listes. Ils ont alors convaincu le tribunal de première instance de la commune IV d’écarter le jeune leader de la course au motif que sa liste était invalidée. La cour d’appel est revenue sur cette décision en autorisant la liste indépendante Moussa Mara à  prendre part à  la course électorale du 26 avril et dont elle sortait finalement vainqueur avec 14 élus municipaux. Répondant aux aspirations des conseillers communaux, Moussa Mara s’est alors hissé à  la tête du bureau communal en devenant maire de la commune IV à  l’issue de tractations politiques houleuses. Aujourd’hui, elles le rattrapent ! Les magistrats s’arment contre la fraude électorale Il en de même pour des autres circonscription électorales. Avec le district de Bamako, la commune I, le cercle de Kati, les communes rurales de Kalaban Coro et Djalacorodji, sont désormais dans le collimateur de la justice. De même que les résultats sur fonds de contestation émanant des collectifs des partis politiques. A ce jour, ces collectifs sont déterminés à  obtenir l’annulation pure et simple de ces élections. Et la justice ne donne t-elle pas une sorte d’avertissement aux autres partis politiques avec l’annulation prématurée de la victoire de Mara ? Le camp de Mara a fait appel de la décision. Mais des délégations spéciales du gouvernement, seront mises en place en commune IV, en cas de confirmation de la décision du Tribunal par la Cour suprême.

Moussa Mara, un maire pas comme les autres

Né dans la capitale, Moussa MARA a grandi entre Dar-Salam et Bamako- Coura, avant de fréquenter le prestigieux lycée Askia Mohamed. Féru de littérature et d’ histoire, c’est d’ abord vers les Sciences Economiques, qu’il oriente son choix, avant d’obtenir un Brevet d’orientation Technique en Comptabilité. La politique est venue un peu plus tard. Après des années de militantisme et de travail sur le terrain. En 2004, il engageait ses équipes dans les Municipales, mais sans succès. En 2007, il concourt aux Législatives et fait vaciller IBK ( RPM) au premier tour, mais perd finalement au second tour avec un score honorable de 48,5%. Aujourd’hui, Moussa Mara se dit « Non Partisan » et a conduit sa liste Indépendante à  la victoire des Communales 2009, en remportant 14 des 41 sièges de la Commune IV de Bamako, face à  l’ADEMA (6) et le RPM (11).Cette fois, c’est à  Issa Guindo, Maire sortant RPM, qu’il a pris son fauteuil. Grâce à  une campagne de communication efficace, il a aussi su rallier la majorité des voix locales : « C’’est un travail de longue de haleine, je suis avant tout un militant en politique et qui a soutenu d’autres candidats, avant de me lancer moi-même dans la course électorale ». Pour certains observateurs de la classe politique malienne, c’est un battant qui finira par s’imposer, mais dans la durée. D’autres le jugent efficace à  petite échelle. De là  à  envisager les Présidentielles, il y a encore du boulot ! En attendant, le nouveau maire élu de la Commune IV, a fait alliance avec le MPR et l’URD et constitué son équipe municipale : Au programme : un conseil public, une charte des usagers, l’interpellation démocratique entre élus et citoyens… Il faut réconcilier ces derniers avec la population », martèle Moussa Mara, fier de son succès, mais déterminé à  obtenir des résultats pour sa commune. Entretien : JDM : Quelle a été la force de «l’Indépendant Moussa Mara » pour remporter la victoire ? Moussa MARA : Je vous le dis tout de suite, ce n’est pas seulement le fait d’être indépendant ! Il n’est pas donné à  toutes les listes indépendantes de notre pays de parvenir à  s’imposer lors d’une élection. Je préfère d’ ailleurs le terme « Non Partisan ». Sur la trentaine de listes, il y avait environ dix listes indépendantes, mais ce qui a compté, C’’est notre présence dans la commune. Nous avons plusieurs fois participé aux consultations électorales et en 2004, nous étions candidats aux municipales… En 2007, J’ étais aux législatives, ça a donné ce que ça a donné, mais aujourd’hui, nous avons une certaine présence dans l’ esprit de la population JDM : Vous avez fait alliance avec l’URD et le MPR, deux partis bien positionnés dans ces communales 2009 ? Moussa MARA : Oui ! C’’est justement ce que J’entends par être « Non Partisan ». Bien sûr, nous n’ avons pas la même vision que tous les partis politiques, mais dès qu’ il y a une convergence de vues pour travailler ensemble, alors, nous devons nous mettre ensemble. On a aujourd’hui un programme pour les jeunes, leur emploi et C’’est autour de ces axes que l’ on se rassemble. Nous voulons simplement que la commune avance et ceux qui sont disposés à  nous accompagner, nous les accueillons à  bras ouverts. Il faut maintenant que ces alliances fonctionnent pour le développement de notre commune. JDM : Quel a été votre parcours en politique ? Moussa MARA : C’’est en 2004 que J’ ai véritablement commencé à  faire de la politique au sens électoral du terme. Mais en tant que militant, soucieux du développement, les années ne se comptent plus, cela fait au moins une vingtaine d’années que je suis sur le terrain . Vous savez avant de se lancer en politique, il faut avoir une expérience, un parcours, une activité. La politique, ce sont des périodes, des mandats, une charge temporaire et à  côté de ces mandats, il faut bien vivre, combler ! Voilà  pourquoi je suis expert-comptable de formation et je travaille dans un cabinet de Bamako. A mon avis, Il est crucial d’avoir un bon socle professionnel avant de pouvoir prétendre à  des responsabilités politiques. Pour donner aux autres, il faut en avoir… C’’est ainsi que je vois les choses. JDM : Comment avez-vous financé votre campagne en tant qu’indépendant quant on sait le poids de l’argent pour être Tête de liste ? Moussa MARA : Est-ce que vous voulez-dire que si J’étais dans un parti, J’aurai eu plus de mal à  être tête de liste qu’en tant qu’ Indépendant ? C’’est simple, la liste portait mon nom et vu mon parcours et les gens me connaissant, je n’ai eu aucun mal à  m’imposer dans ma commune. Bien sûr, pour avoir la tête de la force, il faut avoir les moyens de sa politique. Dans notre cas, il fallait 7 millions pour être en tête de liste, quant au budget total de campagne, il était de 26 millions. On prétend à  des responsabilités et payer pour être tête liste est tout à  fait légitime, mais C’’est faire de l’argent le seul critère d’éligibilité qui est injuste ! JDM : Vous avez aussi mis le paquet en terme d’image et de communication ? Moussa MARA : Le message est important. Et il faut qu’il parvienne aux destinataires. D’ailleurs cela représente beaucoup d’argent. Il faut aujourd’hui utiliser tous les canaux modernes de communication pour réussir. JDM : Les communales sont-elles un bon tremplin pour 2012 et les présidentielles ? Moussa MARA : Ces deux élections sont tellement éloignées qu’on risque le vertige rien qu’à  y penser ! Si je vous dis que gouverner l’état, présider ce pays ne m’ intéresse, alors, je suis un menteur. Tout individu qui a des compétences et certaines convictions doit avoir l’ambition de gouverner la nation. JDM : Il n’est donc pas exclu pour vous de briguer un jour la fonction suprême ? Moussa MARA : Encore une fois, penser « J’ y suis, je vais arriver », parce que je viens d’ être élu Maire, ce serait me donner le vertige. Cette ambition se concrétisera si J’arrive à  bien gérer la Commune IV. Et je progresserai tout doucement jusqu’ au sommet. JDM : Quel est votre programme pour la commune IV ? Moussa MARA : La première chose qui m’intéresse aujourd’hui, C’’est de restaurer la confiance dans la commune. Un élu qui se promène aujourd’hui dans la commune est fustigé. Il est vu comme un profiteur, corrompu, qui fait du népotisme, du clientélisme et J’en passe. Il ne s’agit pas juste de construire des routes, des stades, tout ceci peut s’écrouler du jour au lendemain, mais il faut qu’ on arrive à  rapprocher la population des élus. Pour ça, je prévois une autre forme de gouvernance o๠l’élu sera exclusivement au service de la population. Nous allons rendre le conseil municipal public, cela est déjà  prévu par la loi, mais pas suffisamment pratiqué. On va aussi lancer un journal communal o๠l’on détaillera notre action, les réussites comme les échecs. Il faudra aussi établir une charte des Usagers pour les démarches administratives de toutes sortes…afin que chacun sache quel temps est nécessaire pour les faire … JDM : Vous cultivez donc la proximité Moussa MARA ? Moussa MARA : Oui ! Grâce à  un espace d’interpellation démocratique tel que ça se fait au niveau du gouvernement. Aujourd’hui je veux bâtir un autre destin pour le Mali. Mais je reste humble aussi car la tâche qui m’attend moi et mon équipe municipale est immense. La commune IV est dans une situation difficile il faut le reconnaà®tre. Enfin, je profite de l’occasion qui m’ est donnée pour vous remercier de l’attention que vous m’ accordez… www.moussamara.com