» L’Urd est un parti d’ingrats… », dixit Marcelin Guenguéré

Dans le jeu politicien, bien des situations peuvent se retourner contre un parti, et endiguer la marche vers ses objectifs. Ce n’est pas l’Urd qui dira le contraire, d’autant que ce parti, à  quelques encablures des élections générales de 2012, continue d’enregistrer des départs de militants pour des raisons diverses. Le cas le plus récent et embarrassant est celui de l’incontournable Marcellin Guenguéré. Membre fondateur du parti de la poignée des mains, Marcelin Guenguéré était certainement le plus jeune parmi ceux là  qui ont levé l’ancre de l’Urd et en ont guidé ses premiers pas. Ainsi, C’’est avec l’Urd, véritablement, qu’il a choisi, depuis 2004, pour se positionner à  visage découvert dans le paysage politique. En procédant à  ce choix politique, l’homme y voyait certainement le spectre de lendemain meilleurs pour ce jeune parti devenu très tôt la 2ème force politique, tant ses idéaux étaient justes et nobles. Mais hélas !, dit-il. Ce parti est tombé de son piédestal foulant au pied ses idéaux de départ. «Â Les raisons qui ont prévalu à  la création de l’Urd ont été carrément delaissées. Pourtant, nous y avions mis tout notre capital, nos moyens matériels et humains, pour que le parti soit ce qu’il est aujourd’hui. Malheureusement, des hommes se sont emparés le parti comme si C’’était leur patrimoine personnel ». L’URD ne répond plus aux aspirations Sans y aller avec le dos de la cuillère, Marcelin Guenguéré estime que l’Urd ne répond plus à  ses aspirations. Il dit être fier de quitter ce parti, la tête haute : «Â je ne dois rien à  ce parti. Bien au contraire, C’’est lui qui me doit. C’’est un parti d’ingrats. Le mérite n’est pas récompensé ». Contrairement à  certains observateurs, Marcelin estime que l’Urd est loin d’être favori dans la course de 2012. Il sonne la fin du règne de cette gent de partis (dont l’Urd) qui au lieu de convaincre les électeurs par des programmes volontaristes et engagés, à  défaut se livre à  l’impérieux exercice de l’achat des consciences. «Â Je pense véritablement que C’’est un parti qui en déclin. Car il sont très nombreux ces militants à  être partis, bien d’autres sont sur le départ ». En tout cas, ces révélations tombent comme du cheveu dans la soupe de Soumaà¯la Cissé. Ce candidat qui tient à  2012 comme à  la prunelle de ses yeux. Revirement à  la CODEM s’agissant de son revirement à  la Codem, Marcelin révèle que cela découle d’un choix politique mûrement réfléchi. La « Codem est un parti d’avenir de justice o๠le militant se sent respecté et traité au même pied d’égalité que les autres. Ceci dit, il n’est pas utilisé comme une marionnette. C’’est un parti qui ne compte que sur ses militants, et le militant ne compte d’abord que sur lui-même. La Codem C’’est vraiment le parti qui donne la chance à  tout le monde de s’exprimer et de s’affirmer. Le Mali n’a besoin de tout ceux qui ont les mains sales. En 2012, nous avons des hommes d’Etat, des Hommes charismatiques, qui parlent moins et qui sont efficaces… ». Plus que jamais, il pense que C’’est l’heure pour les jeunes de sortir des sentiers battus et d’affirmer leur leadership politique. «Â Jeunes, ressaisissons-nous et choisissons parmi nous-mêmes les décideurs de ce pays », a-t-il lancé. Parlant de 2012, M Guenguéré pense que C’’est l’année de l’argent : «Â l’argent volé », dit-il. «Â Notre argent va nous revenir. Sur ce, J’invite les électeurs à  voter en leur âme et conscience pour le candidat qui va mettre ce pays sur les rails. Même s’ils auront été courtisés par les détenteurs d’argents sale ». Concernant le calendrier électoral défini mercredi dernier par le Gouvernement, M. Guenguéré a émis le vœu de voir les élections municipales couplées au 2ème tour des législatives. Cela, dit-il, pourrait non seulement concourir à  la diminution du coût des élections, mais également à  la création du Sénat.