Marche de soutien à la jeunesse de Gao

La jeunesse bamakoise est venue en nombre, ce jeudi matin 14 juillet, pour manifester son soutien aux jeunes de Gao concernant la mise en place des autorités intérimaires et leur indignation contre les violences des forces de police, responsables de la mort de 4 jeunes, mardi dernier. Des mouvements de la jeunesse, tels que le RJA (Réseau des Jeunes Actifs), le CNJ (Conseil National de la jeunesse du Mali), le mouvement « Trop c’est trop », ont mobilisé les manifestants du monument de l’Indépendance jusqu’au monument de la Paix.

Marche de la jeunesse à Bamako : « Nous sommes tous Gao ! »

Une marche pour mobiliser l’ensemble des jeunes du Mali par rapport aux jeunes manifestants de la région de Gao qui ont perdu la vie, sous les balles de la police, mardi 12 juillet, a eu lieu ce matin entre le monument de l’Indépendance et le monument de la Paix.

« Nous sommes tous Gao ! », « Trop c’est trop »!, ce sont les slogans que l’on pouvait lire, ce matin, sur les banderoles des jeunes venus en nombre, pour manifester leur soutien aux jeunes de Gao et leur indignation contre les violences des forces de police qui ont occasionné la mort de 4 jeunes mardi dernier. Des mouvements de la jeunesse du Mali tels que le RJA (Réseau des Jeunes Actifs), le CNJ (Conseil National de la jeunesse du Mali), le mouvement « Trop c’est trop », ont mobilisé la jeunesse bamakoise au monument de l’indépendance pour une marche jusqu’au monument de la Paix. En préambule, une minute de silence a  été observé à la mémoire de ceux qui sont morts sous les balles de la police.

« Nous avons organisé cette marche parce que nous avons vu nos frères et sœurs de Gao tomber sous la pluie des balles. La devise sacrée du Mali nous interpelle : Un Peuple- Un But- Une foi. C’est donc dans cette logique, nous ne pouvons pas rester indifférents par rapport à cette situation. Il faut que nous  soyons solidaires pour un Mali uni et fort », a déclaré Adama Ben Diarra, membre de l’organisation RJA.

Modibo Koumaré, un  manifestant, ajoute : « Cette manifestation est positive et très noble parce que quand d’autres  de nos frères et sœurs sont  morts sous les balles, il est naturel que nous qui sommes vivants, nous manifestions notre mécontentement. On aurait même agi depuis mardi !.».

La manifestation, bien que pacifique, est entouré d’un important dispositif policier armés et en gilet pare-balles. A l’avant de la manifestation, les leaders des différentes associations de jeunes se bousculent un peu pour se montrer en tête du cortège.

Kibiri Daba Dembélé, un jeune motivé par l’unité nationale, brandissant une banderole, « Plus jamais ça » souligne: « Je suis là en tant que Malien. Nous n’avons pas besoin que les autorités acceptent ou pas notre marche, on n’a pas besoin d’autorisation parce que nous connaissons aussi nos droits ».

L’ensemble de cette jeunesse déterminée, a achevé le parcours de la manifestation au monument de la Paix. Baba Dakoro, leader du mouvement « trop c’est trop » a dans une déclaration solennel, rappelé lee rôle joué par la jeunesse de Gao « face aux envahisseurs », il a condamné la répression de la marche de Gao ainsi que « les nombreux cas de violation des libertés individuelles comme la disparition du journaliste Bourama Touré, les arrestations de manifestants à Yélimané », il a exhorté « les autorités compétentes à mettre fin au règne de l’impunité et de l’injustice dans le pays » et assuré les « frères et sœurs de Gao » que « le soutien des jeunes de Bamako et d’autres villes du Mali ne fera pas défaut dans la lutte pour la libre expression des opinions et des courants de pensée dans le pays ». Les manifestants se sont ensuite dispersés dans le calme, se donnant rendez-vous dès le lendemain pour un sit-in devant l’Assemblée nationale.