Transformation de l’or: bientôt une accréditation d’État pour le Mali

Mohamed Aly Ag Ibrahim, ministre du Développement industriel a effectué une visite de terrain dans plusieurs entreprises industrielles du pays dont les usines spécialisées dans la transformation du métal jaune.

Le Mali se prépare à faire une demande d’accréditation au niveau international dans la transformation de l’or. C’est du moins, la volonté émise par les acteurs du secteur à Mohamed Aly Ag Ibrahim, ministre du Développement industriel lors de sa visite de terrain dans plusieurs entreprises industrielles ce jeudi 24 novembre. Cette visite, selon le ministre s’inscrit dans le cadre de la célébration de la 2ème édition de la journée de l’industrialisation qui s’est déroulé les 19 et 20 novembre dernier au Parc d’exposition.

Troisième producteur de l’or en Afrique, le Mali compte aujourd’hui seulement deux usines spécialisées dans la transformation du métal jaune: Kankou Moussa Raffinerie (KMR) et la raffinerie d’or Marena Gold. Le premier est un groupe d’affaire étranger dont les filiales se trouvent en Afrique du Sud et au Congo. Selon, le Dr. Apanga Idrissa Dolo, directeur général de KMR, d’autres usines ouvriront bientôt en Côte d’Ivoire et au Ghana. KMR a démarré les travaux en novembre 2015 et emploie 150 personnes dont 130 Maliens, selon son directeur général. L’usine est spécialisée dans la transformation de l’or et la bijouterie. Dans le cadre de sa politique dite « Transfert de Compétence », l’usine forme plusieurs Maliens dans le métier de bijouterie.

Créée en 2011 par Ismail Siby, son Directeur Général, Marena Gold est la seule entreprise industrielle malienne spécialisée dans la raffinerie du métal jaune. L’usine emploie une vingtaine de personne et dispose de plusieurs sites d’orpaillage sur l’ensemble du territoire.

À ce jour seule une usine en Afrique du Sud répond aux normes internationales. Les conditions d’obtention d’un agrément international sont nombreuses et difficiles à obtenir pour une seule entreprise privée telles que KMR et Marena Gold. Une situation qui pousse le département en charge de l’industrie d’en faire la demande en tant qu’État souverain.