Raki Thiam rend hommage à Mariam Diallo

Elle nous a quitté le jeudi 5 février. Mariam Diallo, cette jeune femme malienne qui a été victime de violence conjugale, a ému tout le Mali. Son amie et styliste Raki Thiam, lui a rendu hommage à  travers une collection pleine de sens et tout en bogolan et coton, dévoilée lors de la toute première édition de la Bamako Fashion Week le 21 février. « Tu ne liras pas ces lignes. Nous ne les aurions pas écrites, Ahmed Elkori, Baba Maiga et moi-même, si jamais tu pouvais les lire, sachant jusqu’o๠va ton horreur des compliments et du conventionnel. Mais ces mots, nous les voulons pour aller partout o๠l’on peut témoigner pour toi ». Ce sont les mots de l’éditorialiste Adam Thiam et père de Raki Thiam à  l’endroit de la jeune disparue. Afin que personne n’oublie ce drame, Raki Thiam a voulu par cette collection rendre hommage à  la disparue, en lui dédiant ces tenues faà®tes spécialement pour la première édition de la Bamako Fashion Week.

Mme Kéita Mariam Travélé n’est plus

Mariam Travélé a vu le jour en 1920 à  Bamako. Son père s’appelait Moussa Bléni Travélé, était interprète principal de première classe et sa mère, Ajibiyé Mintiéni, ménagère. Mariam fit ses études primaires à  l’école de jeunes filles de Bamako entre 1931 et 1935. De 1935 à  1939, elle suivit une formation de monitrice d’enseignement au Foyer de Métisses de Bamako d’o๠elle sort comme monitrice. Un métier qu’elle exercera avant d’être reclassée institutrice. En septembre 1939, elle épousa un autre instituteur, Modibo Kéita, alors à  l’Ecole rurale du fleuve dirigée par Mamadou Konaté. Ensemble, ils serviront dans plusieurs localités comme Bamako, Sikasso, Kabara, Tombouctou. Une femme discrète mais engagée Mariam a été ce qu’il est convenu d’appeler « un compagnon de lutte » de son mari. Suite au démantèlement de la section pilote Rda de Sikasso en 1953 par l’administration coloniale et la déportation de Modibo suivie de son emprisonnement, elle prit le relais et maintint le flambeau du Rda. Elle a été présidente de la Commission sociale des femmes du Rda à  Sikasso avant d’être celle de la présidente de la Commission sociale des femmes créée par le RDA. Après le coup d’Etat de 1968, elle restera longtemps placée sous les ordres des militaires. Ces derniers lui interdirent de porter le deuil de son époux dont elle ne put même pas voir la dépouille. Amadou Seydou Traoré raconte qu’ils auraient poussé le cynisme jusqu’à  l’obliger « à  se coucher dans le lit sur lequel est mort son mari ». Mariam Travélé ne sera libérée que le 1er janvier 1978. Présidente d’honneur de la Croix rouge malienne, elle était Médaillée d’Or de l’Indépendance. Celle qui n’aura pas donné d’enfant au président Kéita, restera cependant, aux yeux de beaucoup la maman de l’indépendance. Nombreux sont ceux qui allaient lui rendre visite dans sa maison à  Bamako-coura, le plus souvent pour demander conseil. Elle avait été invitée pour participer aux festivités du cinquantenaire à  côté des présidents Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré, une invitation qu’elle avait déclinée.

FSN 2014: Mariam Koné et Mylmo sur scène ce soir

Elle se produit sur scène ce vendredi. Pour Mariam Koné, cette édition est unique en son genre parce que les Maliens attendent beaucoup du festival après la crise. C’’est vraiment une lueur d’espoir indique t-elle. Elle se dit ouverte et disponible à  tout projet avec d’autres artistes. En ce moment elle est entrain de promouvoir son premier album solo « Dakan » qui lui a permis d’être en finale du Prix découvertes RFI 2013. Son lancement a été fait le 24 janvier dernier à  l’institut français de Bamako. Mariam Koné est en représentation avec d’autres jeunes artistes comme Balanzan , Ben Zabo ou encore Pawari dans le spectacle « Jeunes Talents en découverte » qui se déroule chaque jour sur la scène Biton du Quai des Arts à  Ségou. Il se produit également sur la grande scène ce soir. Pour sa première participation au festival sur le Niger, Mylmo ne cache pas sa joie d’être le premier rappeur malien qui va se produire sur la grande scène. « C’’est un honneur pour moi de faire l’histoire des rappeurs sur la grande scène Da Monzon » affirme t-il. Il prépare actuellement son dernier album qui sort à  la fin de ce mois. En attendant les prestations des artistes ce soir, les festivaliers pourront déambuler dans les allées de la Foire Internationale de Ségou, découvrir les marionnettes traditionnelles ou encore visiter les expositions « Amour » et « Masques et Marionnettes du Mali ».

Découvertes RFI 2013 : soutenons tous Mariam Koné !

Après ses aà®nés tel que Nahawa Doumbia, Mangala Camara ou encore Rokia Traoré, voici la jeune Mariam Koné qui porte haut le flambeau de la musique malienne. La chanteuse, auteure, compositrice et interprète originaire de Kati est en final du concours musical Découvertes , organisé chaque année par RFI. Face à  elle, 11 autres finalistes venus des quatre coins du continent africain et qui, comme elle, ont été sélectionnés sur des centaines de candidatures. Son talent n’est donc plus à  démontrer, ce dont elle a besoin, C’’est du vote des Maliens et de tous ceux qui aiment la bonne musique. D’o๠l’appel du C’œur lancé par une autre artiste Dicko Traoré dite Dickonet Djambar,«talent à  encourager…Votons pour Mariam Koné!!!» qui incite tous les Maliens à  soutenir la candidate malienne . Mariam Koné n’est pas une inconnue du public malien. Son album « Dakan », savant mélange musical de mélodies Mandingue et Soninko-Peuhl est produit par le label Kôré Sound, du Centre Culturel Kôré de Ségou. « Entre une musique contemporaine et traditionnelle, Mariam Koné a tout pour devenir l’une des prochaines grandes voix du Mali » peut-on lire sur le site du concours. La voix du public sera autant déterminante que celle du jury présidé A’Salfo de Magic System et qui se réunira le 19 octobre prochain. Alors, pour mettre toutes les chances du côté de notre compatriote, rendez-vous sur http://www.prixdecouvertes.com/fr/vote Votons tous Mariam Koné pour le rayonnement de la culture malienne.

Mariam Doumbia, chanteuse au grand coeur

Issue d’une famille assez aisée, Mariam Doumbia épouse Bagayogo, pouvait tout ou presque tout s’octroyer sauf la vue. Mère de trois enfants (un chanteur, une journaliste, un manager), Mariam est une femme comme toutes les autres. Son handicap ne l’a jamais empêchée de bien faire ce qu’elle veut. Mariée à  Amadou Bagayogo, tous les deux aveugles, ils ont formé un couple complice depuis plus de 35 ans maintenant. Petite, elle était une fille très courageuse. « J’aimais beaucoup écouter la radio de mon père. Car J’aimais la musique », dit-elle. A six ans, sa voix ne laissait déjà  personne indifférente. Les voisines du quartier l’invitaient pour chanter lors des cérémonies de mariages, baptêmes. En 1973, elle a été admise à  l’Institut des aveugles de Bamako pour apprendre le braille (écriture pour aveugle). En plus des cours pédagogiques, elle apprenait le chant et la danse aux autres élèves. « J’étais la plus âgée », s’est-elle souvenue. Après sa rencontre avec Amadou (1975), ils décidèrent de partir à  Abidjan en Côte d’Ivoire pour réaliser leur projet d’enregistrement d’album (1980). « Il n’y avait pas encore de studio d’enregistrement au Mali. Nous avons beaucoup tourné et les gens aimaient notre musique », fait-elle remarquer. Deux spectateurs au concert A Abidjan o๠le couple a joué pour la première fois à  Treichville, il n’y a eu que deux spectateurs dans la salle. « Très dure et amère, cette pilule », dit-elle. Elle ajoute que ; « Nous avons été très déçus. Pire, ce jour, nous avons perdu notre seule guitare ». Mais il fallait continuer la bataille. Une radio leur accorda une interview. Ils seront écoutés par un manager qui n’a pas hésité un instant à  accompagner le couple. De répétition en répétition sortira un album qui va, confie Mariam, s’acheter comme de petits pains. En 1989. Mariam et les enfants ! « Les enfants occupent une place importante. De nos jours, on ne peut empêcher les enfants de faire ce qu’ils veulent. Mon garçon a voulu suivre les traces de papa et maman dans un autre genre musical, le rap. Aujourd’hui il s’en sort très bien. Ils ont formé un groupe de trois personnes », confie-t-elle. Ils tournent beaucoup en Europe, aux Etats-Unis, en Afrique…pour donner des concerts. Femme battante, Mariam malgré son handicap, joue pleinement son rôle de femme au foyer. « Je lave mes habits, ainsi que ceux de mon époux. Je m’occupais de mes enfants. Je faisais la cuisine. Il fallait juste quelqu’un pour m’aider à  mesurer la quantité de lait pour le biberon. J’amenais moi-même mes enfants à  l’hôpital. Et puis, je suis toujours aux p’tits soins d’Amadou. Je lui fais de bons plats », a-t-elle dit, souriante. Pour elle, la communication reste la seule arme de consolidation d’un foyer. Elle ne fait rien sans en avoir parlé à  son époux. Elle loue à  sa juste valeur le courage des femmes. Députés, maires, ministres, entrepreneurs, elles le sont aujourd’hui sans aucun préjugé. Mais, dit-elle : « Je trouve que les filles de nos jours ne travaillent pas assez. Elles sont paresseuses. Même leurs habits, elles les donnent à  des bonnes pour les laver ». Comment apprécie-t-elle la situation qui prévaut dans son pays ? C’’est avec consternation qu’elle répond. « Le Mali est gâté. Le viol des femmes, les amputations, la charia…voici ce qu’est devenu le Mali. J’en suis véritablement éC’œurée », dit-elle. C’’est pourquoi, elle dit approuver l’opération Serval et la Misma qui permettront au Mali de retrouver la paix. « Il faut s’armer de courage pour soulever des montagnes. Et seul le travail paye », tels sont les conseils de Mariam à  toute personne qui voudrait faire carrière dans la musique.

Les artistes africains apellent à plus d’engagement contre la faim

Ils sont plus d’une trentaine de musiciens du continent à  s’être joint à  l’Organisation internationale Oxfam pour une campagne d elutte contre la faim. A l’occasion du sommet mondial de la faim qui a lieu à  Londres, ils adressent une lettre ouverte aux dirigeants du monde. En voici la teneur. « Bien que nous réalisions de bonnes œuvres, nous ne devons pas oublier que la vraie solution réside dans un monde o๠la charité sera devenue inutile. » Voilà  ce qu’écrivait le grand homme de lettres africain, Chinua Achebe, dans ses nouvelles « Fourmilières de la Savane » (1987). Notre vœu est que ces mots puissent résonner au plus fort dans les oreilles de ceux qui assisteront au ‘’Sommet sur la Faim » ce dimanche à  Londres ! Des «bonnes œuvres» seront sans aucun doute réalisées durant le ‘’Sommet sur la faim ». Nous saluons d’avance les mesures qui seront prises pour atténuer la souffrance des populations. Au même titre que nous saluons ces initiatives, nous condamnons l’approche dominante – même si elle demeure bien intentionnée – qui consiste à  ne considérer que les solutions de court terme (aide d’urgence) sans jamais s’attaquer aux causes profondes des crises alimentaires à  répétition pour les empêcher de se reproduire. Aujourd’hui, il devient urgent de rafraichir nos idées et de construire une Afrique nouvelle o๠les générations futures ne connaitront la famine qu’à  travers les Contes et les livres d’Histoire. Soyons clairs. Certaines régions d’Afrique sont ruinées par la pauvreté, la faim, la guerre, la corruption et les caprices d’un climat rude et changeant. Mais, aujourd’hui, la faim sévère touche une grande partie de l’Afrique, du Sénégal à  l’Ouest au Tchad, en passant par le Soudan et jusqu’en la Somalie à  l’Est. Plus de 20 millions de personnes souffrent de la faim. Les populations affectées ont besoin de notre soutien collectif. Une aide immédiate est nécessaire. La vérité est que l’Afrique doit être soutenue par des investissements de long terme dans l’agriculture pour aider nos familles en Afrique à  apporter suffisamment de nourriture a leurs enfants, construire leur propre avenir, et résister aux défis climatiques à  venir. Ne nous voilons pas la face, la solution se trouve en Afrique – un continent qui regorge de talents, de courage et de ressources. Les Africains ont besoin d’une relation avec le reste du monde qui les considère pour ce qu’ils sont – sur un pied d’égalité et autour d’échanges équitables. Nous partageons tous sur cette planète des ancêtres communs, bien que lointains. Qu’il s’agisse de ceux qui sont restés en Afrique, ou ceux qui ont traversé les continents il y a des millénaires, nous sommes tous africains ! Ensemble nous pouvons construire un avenir en Afrique, o๠«la charité sera devenue inutile».

AFLED soutient les femmes déplacées du nord Mali

C’’est lors d’une conférence débat organisée à  la Maison de la Femme, que l’Association Femmes Leadership et Développement (AFLED) a tenu à  sensibiliser sur le sort des femmes du Nord. Qu’elles soient de Gao, de Tombouctou ou de Kidal, il faut les écouter, les aider à  sortir du cycle de la violence subie au lendemain de l’occupation du nord par les groupes armés et rebelles. Lors de cette conférence, une ressortissante de Gao a pu témoigner des souffrances vécues lors de la prise de sa ville. Un témoignage qui montre la réalité ardue de ces personnes, déplacées aujourd’hui, mais qui ont été meurtries dans leur chair et dans leur âme. Entretien avec Mariam Diallo Dramé, la présidente d’AFLED. Journaldumali.com : Afled a organisé une journée de débats et témoignages sur les femmes du nord, parlez-nous de cette journée ? Mariam Diallo Dramé : l’objectif était surtout de sensibiliser tous les acteurs et les décideurs politiques pour mettre fin à  ces violences. l’ Association Femmes Leadership et Développement Durable (AFLED) en collaboration avec le Ministère de la Famille de la Promotion de la Femme et de l’Enfant et l’appui technique et financier du Programme d’appui au renforcement de l’équité hommes/femmes pour la réduction des disparités économiques et sociopolitiques (PAREHF3), se sont associés pour organiser cette conférence, qui est revenue sur les violences faites aux femmes et aux filles dans le Nord du Mali. La conférence s’est déroulée à  la maison de la femme rive droite de Bamako le 16 juin et nous espérons avoir eu un impact. Journaldumali.com : Beaucoup d’associations font de la collecte de dons et de vivres pour envoyer au nord ? Malgré tout, les dons n’arrivent pas toujours aux destinataires, interceptés par les rebelles ? D’après vous, comment peut-on aider autrement ces populations du nord ? Les populations du Nord n’ont pas uniquement besoin de vivres. Il y’a le problème d’eau et d’électricité. Le manque de médicaments et de soins de santé approprié. l’Association femmes Leadership et Développement Durable se positionne pour apporter un soutien psychologique, matériel et médical a tous les déplacés et surtout aux fillettes et femmes victimes de violences comme le viol. Le problème du nord est un sujet difficile, mais nous devons le dénoncer pour faire en sorte que les victimes ne soient pas stigmatisées et qu’elles bénéficient du soutien médical adéquat. Un intervenant lors de la conférence l‘a souligné, la honte doit changer de camp et ce sont plutôt les agresseurs qui doivent avoir honte de leurs actes. Journaldumali.com : Vous avez rencontré des femmes de Gao, de Tombouctou, déplacées à  Bamako, dont l’une a témoigné à  votre rencontre, que fait AFLED vous pour elles ? Nous leur donnons une voix car ces femmes et filles sont entrain de souffrir en silence, elles ne savent pas exactement les recours juridiques dont elles disposent. C’’est pourquoi nous les avons invités pour témoigner mais aussi pour les informer des instruments juridiques nationaux et internationaux qu’elles peuvent utiliser pour traduire leurs agresseurs devant la justice. Journaldumali.com : Des personnalités comme Maitre Djourté étaient présents, concrètement, de quels instruments juridiques disposons nous pour défendre ces femmes du nord, victimes de viols ? Le Mali peut saisir la CPI au nom des traités internationaux qui condamnent ces crimes de guerre. De nombreuses dispositions sont prévues aussi dans notre Code pénal. Les résolutions 1325, 1820 et 1888 des Nations Unies condamnent les violences basées sur le genre. Maitre Djourte a mis l’accent sur la nécessité pour le Mali d’adopter un texte sur les violences basées sur le genre. Journaldumali.com : Aujourd’hui, la solution passe t’elle par la négociation ou les armes ? Nous ne saurions dire quelle est la meilleure solution à  la crise du nord Mali. Mais une chose est sûre, tant qu’il y aura l’occupation et les affrontements, les femmes continueront de subir des violences. C’’’est pourquoi nous avons interpellé le Ministère de la famille de la promotion de la femme et de l’enfant sur la nécessité d’agir pour que la paix revienne. Le département nous a assuré qu’une place majeure sera accordée aux violences faites aux femmes dans le plan d’urgence qu’ils sont entrain de mettre en place. D’ici là , pour soulager les victimes AFLED continuera son programme de plaidoyer pour dénoncer les crimes, fournir une assistance psychologique et médicale aux victimes et s’assurer que les auteurs ne resteront pas impunis Journaldumali.com Pour rappel, l’association œuvre pour le leadership des femmes et le développement des communautés ? AFLED est une association de jeunes femmes qui a pour devise de faire émerger une nouvelle génération de leaders. Nous formons les jeunes femmes à  s’intéresser à  la vie publique, à  s’éduquer pour participer au développement du Mali et du continent en général.

Anciens ministres d’ATT : Que sont-ils devenus ?

Nombreux sont les maliens qui se demandent ce qu’ils sont devenus. Après la chute du régime d’ATT, les membres du dernier gouvernement ont connu des fortunes diverses. Les « exilés » Le Sénégal voisin est décidemment la destination privilégiée des cadres du régime déchu. Alors que l’ancien président Amadou Toumani Touré s’y est rendu avant de continuer sur la France, trois membres de son gouvernement profitent du soleil au bord de la mer à  Dakar. Il s’agit notamment d’Ahmed Diane Séméga (ancien ministre de l’équipement et des transports), Hamane Niang, ex patron du département de la culture, et Mohamed El Moctar ex-ministre de l’artisanat et du tourisme. Le premier a fui Bamako depuis le déclenchement de la mutinerie du 21 mars ayant abouti à  la chute de son mentor Amadou Toumani Touré. Le second, lui, avait été interpellé par la junte. Après sa libération avec d’autres ministres et personnalités politiques, il s’est réfugié à  Dakar, o๠l’ex ministre a une bonne partie de sa famille. Quant à  El Moctar, lui aussi victime de la vague d’interpellations par la junte, il a décidé de prendre du recul à  Dakar. Avec ses deux camarades politiques du PDES (parti pro ATT), ils évoqueront sans doute les vieux bons souvenirs de l’ère ATT. Les « reconvertis » Brièvement interpellée par la junte juste après le coup d’Etat du 22 mars, l’ex-Premier ministre n’a pas trop souffert de la série d’arrestations contre les anciens dignitaires du régime déchu. Elle vient de reprendre du service avec son élection la semaine dernière à  la tête du Réseau des femmes ministres et parlementaires. A 63 ans, Mme Cissé Mariama Kaà¯dama Sidibé s’est ainsi trouvé une occupation tout en apportant sa contribution à  la lutte pour la représentativité des femmes dans les instances de prise de décisions. Abdoulaye Sall est l’un des rares ministres du gouvernement sortant à  ne pas avoir été interpellé après les évènements du 22 mars. Quelques jours après la chute du régime, il a repris son combat de militant de la société civile dans le cadre du renforcement de la démocratie et de la citoyenneté. Avec le Cercle de réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie, « CRI 2002 » (dont il est le président), l’ancien ministre des relations avec institutions a fait plusieurs sorties dans la presse, dont la «Grande interview » accordée à  la chaine de télévision «Africable » sur les solutions de sortie de crise. Le document de solution à  la crise, adopté à  l’issue de sa rencontre avec les chefs et autorités traditionnelles de Bamako, reste d’actualité pour la réussite de la transition. Les « toujours actifs » Dans le gouvernement sortant, ils sont beaucoup à  ne pas avoir quitté Bamako et repris leurs activités politiques. C’’est le cas de Modibo Kadjogué (ancien ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, du CNID), Bocary Téréta (ancien chef du département de l’élevage et de la pêche, du RPM), Djiguiba Keà¯ta dit « P.P.R », ex-chef du département de la jeunesse et des sports, du PARENA, Tiémogo Sangaré, (ancien ministre de l’environnement, de l’ADEMA-PASJ). Quant à  Salikou Sanogo, précédemment ministre de l’alphabétisation et des langues nationales, il préside régulièrement les réunions du bureau de l’URD. David Sagara, quant à  lui, après avoir disparu les premiers jours de l’après coup d’Etat, a repris du service dans son parti (CODEM) o๠il participe régulièrement aux réunions hebdomadaires et autres consultations du parti. « Mon ministre va bien. Il est à  la retraite technique », nous a confié récemment un de ses anciens proches au ministère délégué chargé de la décentralisation. s’agissant de l’ancien ministre de l’agriculture, Agatham Ag Alassane (ancien baron de la rébellion de 1990), il a fui avec sa famille pour, disent ses proches, des raisons de sécurité. Soumeylou Boubeye Maà¯ga (précédemment chef de la diplomatie malienne), est un obsédé de la politique. On comprend ainsi sa présence au devant de la scène politique (dans les rangs de l’ADEMA) juste après sa libération par la junte. Après avoir participé à  plusieurs meetings du COREN (Collectif des ressortissants du Nord, dont il est membre), il rentre d’une visite en France o๠il a donné une interview à  RFI dans une édition d’ « Afrique matin » sur la crise politique du pays. Les « profil bas » Deux ministres sont restés particulièrement discrets depuis leur libération par la junte. Il s’agit notamment des généraux Sadio Gassama et Kafougouna Koné (respectivement anciens ministres de la défense et de l’administration territoriale). Leurs proches nous confient qu’ « ils se reposent chez eux ». Le premier est d’ailleurs en convalescence après la blessure subie au cours de l’altercation avec les soldats à  Kati dans la matinée du 21 mars. Le second, à  la retraire bien avant le coup d’Etat, s’offre un repos bien mérité après avoir été l’objet de deux interpellations par les hommes du capitaine Amadou Haya Sanogo. Le gouvernement Mariam Kaà¯dama Sidibé, C’’est aussi des anciens ministres introuvables depuis le coup d’Etat du 22 mars. C’’est le cas par exemple des ministres de la fonction publique, de la justice, Garde des sceaux et de la Sécurité et de la protection civile, respectivement Abdoul Wahab Berthé, Maharafa Traoré et de Nathié Pléah. Aux premières heures du coup d’Etat, on disait que les deux derniers ont quitté Bamako avec leurs familles. C’’est ainsi qu’ils ont échappé aux séries d’interpellations par la junte. A ce jour, leurs proches refusent tout commentaire à  leur sujet.

“Folila”, l’album universel d’Amadou et Mariam

Il est attendu sur le marché le 2 avril prochain. Et C’’est une vraie pépite que le couple célèbre offre à  ses fans. Avec un message : la diversité enrichit ! « Folila » est en effet un album riche des échanges fait par le couple Amadou et Mariam. De nombreux artistes ont collaboré à  ce nouvel album dont Santigold, TV on the radio, Bertrand Cantat, ou encore leur ami Toumani Diabaté… Une guest-list longue comme le bras Depuis quelques années, Amadou et Mariam se sont tournés vers les influences d’ailleurs et ont, au fil des albums, proposer une musique fédérative, dansée par les publics du monde entier. Folila ne dérogera pas à  cette règle et cette fois encore, les amoureux de la bonne, de la vraie musique, tous rythmes confondus devraient y avoir leur compte. Les « échanges enrichissent la musique », disent les chanteurs qui ont travaillé cet album, le huitième avec des artistes africains, américains et européens. On retrouve deux représentants de TV on The Radio, le chanteur des disco-dingos Scissor Sisters, la chanteuse Santigold, le funkster Amp Fiddler et le rappeur de Brooklyn Theophilus London. Mais c’est le Français Bertrand Cantat qui se taille la part du lion. L’ancien chanteur de Noir Désir a posé sa voix cassée sur quatre morceaux de l’album, dont l’entêtant premier single « Oh Amadou ». Et il se promène avec sa guitare et son harmonica quasiment sur tout l’album, lui offrant au passage l’homogeneité qui aurait pu faire défaut à  cette interminable guest-list. Il y a aussi l’Anglaise Ebony Bones. On peut citer enfin, pour le Mali, la participation d’ Idrissa Soumaoro et de Toumani Diabaté. Ils s’ajoutent à  la longue liste d’artistes avec lesquels le couple a collaboré Damon Albarn, Stevie Wonder, Ray Charles, Robert Plant, David Gilmour , Manu Chao, -M- ou encore Francis Cabrel. « On a chanté avec presque tous les gens qu’on adore: « , dit Amadou. « On a chanté avec tous ceux qu’on adore » ! Cette démarche d’ouverture, qui ne semble pallier aucun manque d’inspiration, devrait juste contribuer à  porter un peu plus loin les graines pacifistes qu’ils ont toujours semées. « +Folila+ signifie +faire la musique+ en bambara. On l’a appelé comme ça parce que beaucoup de musiciens, beaucoup de chanteurs ont participé à  l’album et l’objectif c’était ça : faire la musique ensemble », explique Mariam Doumbia, 53 ans. « Les échanges permettent de donner le côté universel à  la musique. Le fait d’être ensemble, ça donne une autre couleur, chacun s’exprime avec sa sensibilité », ajoute son mari Amadou Bagayoko, 57 ans. l’autre particularité de « Folila », C’’est le mariage des instruments traditionnels et modernes, qui se mélangent harmonieusement dans leur chaudron blues-rock. Des morceaux comme « Dougou Badia » (avec Santigold), « Wily Kataso » (avec TV On The Radio), « Oh Amadou » (avec Cantat), « Metemya » (avec Jake Shears des Scissor Sisters), entre autres sont taillées pour porter partout leur message d’unité. Côté paroles, Amadou et Mariam continuent d’alterner le bambara, l’anglais et le français en un esperanto moderne et réjouissant. l’ album, publié lundi prochain sur le label français Because, a été enregistré aux Etats-Unis, à  Bamako, puis en France.

Concours « Talents de la Cité » : Mariam Koné remporte la palme

Samedi 14 janvier 2012, sous un froid glacial au bord du fleuve Niger, l’évènement «Â Concours Talents de la Cité » installe son podium dans l’enceinte de la Fondation Festival sur le Niger. A la loge officielle, le gouverneur de la région de Ségou, Bouréà¯ma Seyba, qui recevait ses invités, dont secrétaire général du ministère de l’artisanat et du tourisme en l’absence de son ministre et de celui de la culture partis à  Tombouctou pour un autre évènement culturel majeur : le Festival d’Essakane. Mais la crème du monde des arts et de la culture était présente : la coordinatrice du PADESC (Programme de développement économique et social de la culture), le directeur du Festival sur le Niger, Mamou Daffé, etc. Promouvoir les jeunes talents Organisé par l’Association «Â Smart Ségou », en collaboration avec le Festival sur le Niger, le concours «Â Talents de la Cité » a pour but de promouvoir les artistes en herbe, comme l’explique le coordinateur de l’association, Djibril Guissé. Pour lui, cette manifestation en prélude au festival permet de dénicher les jeunes talents et de susciter l’émulation chez eux en favorisant la créativité artistique. Le concours «Â Les Talents de la Cité » s’inscrit, dira-t-il, dans la réalisation des objectifs du Festival sur le Niger, notamment dans sa composante Education artistique. Il se déroule depuis plusieurs années dans les disciplines comme la musique, les arts plastiques et la tresse. Une dizaine de trophées pour de futurs grands talents Pour cette 6è édition du concours «Â Talents de la Cité », les candidats ont compéti dans l’ensemble des disciplines. Et, contrairement aux éditions précédentes, la tresse marque son entrée dans la compétition. Le grand prix a été décerné à  Mme Zénabou Cissé avec une note de 14,24/20, suivie de Meissa Doucouré et Mme Kadiatou Traoré. Elles bénéficient (tout comme les lauréats des autres catégories), d’un trophée, d’une attestation et d’une enveloppe symbolique. Dans la catégorie enfants du concours arts plastique, le 1er prix a été enlevé par Seydou Sawadogo. Il sera suivi de Tidiane Sogoba et de Yaya Djilla en 2ème et 3ème position La notation du jury s’est appuyée sur des éléments comme la créativité de l’artiste, la pertinence de la thématique et l’originalité de l’œuvre. Dans la catégorie peinture, qui consacre un seul prix, C’’est Adama Diakité qui a été primé, tandis que Sidiki Diallo enlève le prix de la meilleure création en bogolan. Quant à  Mariam I. Maà¯ga, elle a été sacrée meilleure photographe numérique. Promesse d’un bel avenir Au total neuf troupes étaient en compétition pour cette édition 2012 du concours «Â Les Talents de la Cité » en catégorie musique. Il s’agit notamment des groupes «Â Sangarankan », «Â Pawari » et «Â Les frères Dembélé » de Ségou ; «Â Poly-Rythmo du Kénédougou », «Â Coulibaly Fanta dite Dogomani » et «Â Gongasso » de Sikasso, «Â Dougoura », «Â Somane » et Mariam Koné de Bamako. Trois régions étaient donc au rendez-vous de cette phase finale. Devant un jury de quatre membres, dont le maestro Cheick Tidiane Seck, les neuf troupes ont été en compétition sur des critères de notation axés sur la maà®trise de la scène, la cohésion du groupe, l’expression sonore et la pertinence de la voix. Après une compétition plutôt serrée, selon les membres du jury, C’’est Bamako qui revient avec le trophée à  travers sa jeune chanteuse Mariam Koné et son groupe «Â Accoutic Mandingue ». Elle succède ainsi à  la troupe «Â Bouanzan » (les enfants bobos) primée l’année dernier. Les professionnels de la musique sont formels sur les qualités artistiques du groupe, notamment de son mentor Mariam Koné, promise à  une belle carrière. La lauréate est une ancienne étudiante du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté de Bamako. En plus de son trophée, d’une attestation et de son enveloppe, la chanteuse bénéficie d’un enregistrement au studio «Â Korè » de Ségou (crée par le Festival sur le Niger) et d’une prestation à  la 8ème édition du Festival sur le Niger prévue du 14 au 19 février prochain. Pour le gouverneur de la région de Ségou, le Festival sur le Niger est un évènement majeur qui fait de la région depuis quelques années une véritable destination touristique.

Administration : La méthode Kalapo dérange

Le président de la république, Amadou Toumani Touré et le premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé ont-ils bien fait de confier le ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille au Dr Konaré Mariam Kalapo ?. Sitôt nommée, la ministre de la promotion de la femme ferait aujourd’hui preuve d’une arrogance avec ses subalternes. De sources concordantes, il revient que les réunions de cabinets se sont transformées en véritable passages à  savon, d’honnêtes fonctionnaires qui veulent juste s’atteler à  leur tâche. Mme Konaré Mariam Kalapo aurait même réussi à  transformer l’ambiance conviviale qui prévalait dans les couloirs du ministère en climat délétère. Au ministère de la promotion de la femme, règnent désormais la suspicion, la méfiance et le doute… Mme Konaré tient à  avoir l’œil sur tout dossier qui passe par son département. Normal. Mais selon l’un de ses collaborateurs, la ministre s’est accaparée des prérogatives de ses subalternes. «Â Mme le ministre est au début et à  la fin de toute action. Cette dame n’a aucune notion de la gestion des affaires publiques  », a-t-il souligné. La méthode Kalapo l’Administration classique qui travaille indépendamment des changements politiques n’est plus une réalité au Ministère de la Femme. Aujourd’hui, les dossiers seraient entassés sur son bureau. Et cela depuis plusieurs semaines. Les simples ordres de missions ou demandes de congés attendent sur son bureau. Gare à  celui qui ose signer un ordre de mission ou une demande de congés. Pis, Dr Konaré laisserait dormir ces dossiers sans traitement. Depuis quand un ministre de la République s’occupe de dossiers administratifs ?, s’interroge un employé. Signature de congés annuels, de simples décisions ou de chèques ? Quelles sont donc les tâches des services compétents : Secrétariat général et Direction du Matériel et des Finances ? Ces deux services voient leurs rôles volés sans pouvoir broncher de peur d’être l’objet des remontrances de leur ministre. Selon d’autres, le Dr Konaré adresserait à  peine la parole à  certains collaborateurs. Dans les conditions normales, un Directeur du Matériel et des Finances qui est en fait, un comptable public (prolongement du ministre des finances dans les départements) n’a aucun ordre à  prendre auprès d’un ministre quand il s’agit de signer des documents relevant de sa compétence. A croire qu’au ministère de la femme, le monde est à  l’envers ! Souvent, on a l’impression qu’elle n’est pas membre d’un gouvernement de mission qui sera jugé à  l’heure du bilan, estime un autre … Pour protester contre les états d’humeur de la nouvelle patronne, deux agents de la direction des finances et du matériel dont la compétence ont préféré démissionner. Consciencieusement, ils se sentaient incapables de travailler dans une telle ambiance. Qu’attend le Président ATT pour prendre ses responsabilités ? Il faut dire que les femmes du Mali ont besoin d’autres choses que de contradictions et de mesquineries dans un département ministériel. Aujourd’hui, il est à  craindre que les acquis obtenus au prix du combat de plusieurs décennies mené par les braves femmes du Mali, ne soient gâchés. Et dans la guerre larvée entre les deux tendances de la CAFO, la coordination des associations et ONG féminines du Mali, Mme Konaré a déjà  choisi son camp en prenant faits et causes pour Mme Oulématou SOW contre Oumou Touré sa rivale. Au lieu de jouer à  l’apaisement, Mme La ministre jetterait de l’huile sur le feu… Affaire à  suivre…

DPG: Ils ont dit OUI!

l’écrasante majorité des députés ont adopté la Déclaration Politique Générale du Premier Ministre Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé avec le oui de 140 des 147 députés présents. Les 4 députés du parti de la solidarité africaine pour le développement et l’intégration(SADI) qui se sont eux retirés de la salle pendant le vote. Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé avait présenté sa déclaration de sa politique générale(DPG) aux députés le vendredi soir et est revenue ce lundi devant les honorables pour répondre la défendre. Elle s’est donc prêtée aux questions des députés dans un exercice en deux séries de questions. Les députés voulaient être édifiés sur beaucoup de sujets tels que l’intervention des forces étrangères sur le territoire malien contre Aqmi, l’organisation des élections de 2012, la reforme constitutionnelle en vue, le système éducatif au Mali, les litiges fonciers, la crise scolaire, la vie chère, la santé, l’eau, l’énergie, l’agriculture, les infrastructures, les maliens de l’extérieur, la communication, le football et les mines. Un accent particulier a été mis sur l’organisation d’une bonne élection avec un fichier électoral crédible et fiable et la réforme de l’Etat. En réponse le Premier Ministre a réaffirmé son engagement d’organiser les élections dans les délais constitutionnels, et ce grâce à  une bonne collaboration avec les formations politiques. Elle a évoqué certains impératifs comme l’augmentation du taux de participation au vote, les votes par témoignages, source de fraudes etc. Quant à  la réforme, il s’agit pour elle d’une nécessité, car elle contribue au renforcement de la démocratie malienne, l’Etat de droit, la bonne gouvernance. Pour ce faire il faut que toutes couches s’impliquent, conclut-elle. En ce qui concerne l’intervention des forces militaires étrangères sur le territoire contre Aqmi, Mme Cissé a déclaré qu’elle se fait dans le cadre de la coopération sous régionale. La loi sur la sécurité foncière est en cours d’élaboration pour trouver une solution aux problèmes que l’on connaà®t aujourd’hui. La lutte contre le chômage est également un grand chantier que le gouvernement entend poursuivre. La preuve est que le taux de chômage est passé en 2001 à  plus de 51 % à  43,06 %. Au cours des dernières. Au Mali il faut reconnaitre la pauvreté a baissé de 65 à  55%. Le tout prioritaire La DPG adoptée ce lundi s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la lettre de cadrage du 3 novembre 2007. Elle a pour grandes lignes l’achèvement ou la poursuite des chantiers en cours, la réalisation des reformes, l’organisation des élections, la mise à  dispositions des populations des produits de première nécessité, la poursuite ou l’instaurations du dialogue entre l’Etat et les partenaires sociaux . s’y ajoutent la recherche de la paix et de la sécurité, la résolution de la crise de l’école, la création d’emplois notamment pour les jeunes et enfin l’assainissement des finances avec une lutte contre la délinquance financière et la corruption. Autant de secteurs plus importants les uns que les autres. On retiendra que l’équipe Kaidama Sidibé, dans le domaine de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage, continuera la réalisation d’infrastructures nécessaires. Dans le domaine de la santé en plus de la réalisation de centres de santé à  travers le pays, la mise à  disposition gratuites des médicaments contre les grandes maladies notamment le VIH Sida sera assurée. La prise en charge gratuits de la césarienne et des enfants de 0 à  5 ans atteint du paludisme continuera également. Dans le secteur de l’énergie et l’eau, Mariam Kaidama Cissé a annoncé la création de nombreux points d’eau pour la période 2011 2012, la mise n service de station de pompage d’eau de KABALA et de Kalabancoro. En matière de transport désenclavement et de télécommunication, le PM a promis l’inauguration du 3ème pont de Bamako le 22 septembre prochain, la poursuite de la couverture télévisuelle du pays avec la création d’une seconde chaine nationale publique. l’école, l’emploi des jeunes, l’assainissement dans finances ne sont pas demeurés en reste. 2011-2012 marquera la création d’IFM dans beaucoup de localités, l’opérationnalité de l’université de Ségou et la création d’un fonds compétitif de la recherche. Autant d’arguments qui ont convaincu les députés de l’Assemblée Nationale. Les maliens eux, attendent devoir traduites ces déclarations d’intention en actes concrets pour applaudir ou pas la première femme Premier Ministre du Mali.

Déclaration de politique générale : les débats s’ouvrent ce matin

Parmi les points essentiels de son discours, Mariam Kaidama Sidibé a insisté sur la nécessité d’assainir les finances publiques, la lutte contre le chômage des jeunes ou encore l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne. Les débats sur le texte commencent ce matin. Au terme des discussions, les députés décideront d’accorder ou non leur confiance. En attendant de pouvoir publier l’intégralité de la déclaration, nous vous en proposons les grandes lignes. Parmi les priorités des mois à  venir, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé a cité la réalisation des réformes politiques et l’organisation des futures élections. Les efforts pour assurer la disponibilité des produits de grande consommation seront maintenus. Et le pays continuera à  faire face aux défis économiques. Le renforcement de la collaboration entre les institutions se poursuivra. Au plan extérieur, la présence du Mali continuera à  se renforcer et notre pays restera engagé dans la construction de l’intégration africaine. Dans la déclaration, le Premier ministre a rappelé que le chef de l’à‰tat, dans sa Lettre de mission, adressée au gouvernement le 3 mai passé, a assigné à  ce dernier un certain nombre d’objectifs. Il s’agit entre autres, de la poursuite de la mise en œuvre de la Lettre de cadrage du 13 novembre 2007 inspirée du PDES, à  travers l’exécution et le prolongement des chantiers déjà  ouverts dans les domaines de l’agriculture, la santé, l’eau, l’énergie, le désenclavement et la sécurité. Il y a aussi la réalisation des réformes politiques, l’organisation des élections présidentielles et législatives « libres, transparentes et crédibles, l’accessibilité des produits de grande consommation et de première nécessité, la poursuite et l’approfondissement du dialogue social. Le gouvernement, a assuré Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé, compte réaliser des actions concrètes pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés. Pour ce qui est du domaine de l’agriculture, le gouvernement entend poursuivre la mise en oeuvre de la Loi d’orientation agricole (LOA). Par ailleurs, le gouvernement intensifiera la campagne de communication pour une meilleure appropriation par les populations en ce qui concerne l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et le Régime d’assistance médicale. S’agissant de la question du genre, le Premier ministre, a dit que le gouvernement veillera à  une plus grande implication des femmes dans l’élaboration et la mise en oeuvre des politiques de développement à  travers la politique nationale genre. Dans le domaine du désenclavement intérieur et extérieur, le gouvernement procédera, au cours de la période 2011-2012, au démarrage de nouveaux projets routiers et poursuivra à  l’exécution de ceux en cours. Le troisième pont de Bamako sera inauguré en septembre prochain. Tandis que la modernisation de l’aéroport de Bamako-Sénou et la construction de l’aérogare de Mopti sont en cours. Dans le domaine des communications, le gouvernement poursuivra ses efforts dans l’extension de la couverture télévisuelle et radiophonique ainsi que dans le développement des télécommunications et des technologies de l’information. En ce qui concerne le secteur des mines, le gouvernement continuera à  prendre des mesures pour intensifier et optimiser l’exploitation des gisements en cours. De même, les activités de recherche seront poursuivies, en vue de diversifier les ressources minières. En matière de sécurité, notamment dans l’espace sahélo-saharien, le gouvernement apportera tout son appui aux initiatives sous-régionales en cours, visant à  conjuguer les efforts de résolution de cette situation. Au plan national, l’accent sera porté sur la mise en oeuvre du Programme spécial pour la paix, la sécurité et le développement au nord du Mali. Pour ce qui est des réformes politiques, le Premier ministre a rappelé que le président de la République a décidé de soumettre à  référendum un projet de révision de la Constitution du 25 février 1992. Subséquemment, il sera procédé à  la relecture de certains textes tels que la loi électorale, la loi organique relative à  l’organisation et au fonctionnement de la Cour constitutionnelle, celle relative à  la Cour suprême, les textes relatifs aux médias, le Code des collectivités, la Charte des partis politiques et le Code du travail. Pour les élections générales de 2012, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé a engagé le gouvernement à  tenir ces échéances dans le strict respect du délai constitutionnel. En ce qui concerne la promotion de la gouvernance locale, le gouvernement s’attellera au renforcement du processus de décentralisation. à€ cet égard, il accélérera le transfert des ressources et des compétences et renforcera la fonction publique des collectivités territoriales.

La classe politique favorable à la nomination de Mariam Kaidama Sidibé

Younoussi Touré, président de l’URD : « J’ai une très bonne impression d’elle » Je voudrais exprimer toute ma satisfaction de voir le président de la République accorder sa confiance à  une femme au poste de Premier ministre. Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé est une cadre expérimentée dans la gestion des affaires publiques, elle a fait ses preuves au Mali et même dans la sous-région. Personnellement, l’ai croisé quand J’étais commissaire du Mali à  l’Union économique et Monétaire Ouest africaine (Uemoa). On a collaboré, J’ai une très bonne impression d’elle. Les organisations internationales reconnaissent en elle de grandes qualités. Je sais qu’elle donnera le meilleur d’elle-même pour réussir sa mission. * Dioncounda Traoré, président de l’ADEMA- PASJ : « Nous nous réjouissons de cette nomination » Le premier ministre Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé est un haut cadre dont les qualités personnelles et la compétence sont reconnues au Mali et au-delà  de nos frontières. Elles suffiront largement pour expliquer le choix porté sue elle par le chef de l’Etat. Notre pays et notre démocratie viennent de franchir un nouveau palier avec la désignation d’une femme à  la tête de notre gouvernement. Nous nous réjouissons de cette nomination, et nous lui souhaitons beaucoup de succès dans l’accomplissement de la noble et exaltante mission que le chef de l’Etat vient de lui confier. *Mountaga Tall, président du Cnid Faso Yiriwa ton : « je n’ai pas de commentaire » Je reste sur ma position, je n’ai pas de commentaire à  faire sur cette nomination. Elle relève des prérogatives du chef de l’Etat. * Cheick Oumar Sissoko, Président du Parti SADI : « Le nouveau Premier ministre a une grande capacité d’écoute » En plus du fait qu’elle a déjà  occupé des postes de grandes responsabilités au Mali et au CILSS, dont elle a été la secrétaire exécutive, je pense que Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé est une femme d’un abord très agréable. Ma conviction est qu’elle a une grande capacité d’écoute. Cette qualité sera pour elle un capital précieux pour le travail qui l’attend à  la tête du gouvernement, compte tenu des problèmes ardus que notre pays connaà®t.

Une femme à la Primature : Mariam Kaidama Cissé prend les rênes du gouvernement

C’est par le décret n 2011173 P-RM que le président de la République a officiellement nommé Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé, au poste de Premier Ministre du Mali. Une première au Mali. Après la démission du gouvernement de Modibo Sidibé, c’est désormais une femme à  la riche carrière politique, qu’il échoit de conduire le nouveau gouvernement du Mali. Mme Mariam Cissé Kaidama Sidibé est né le 4 janvier 1948 à  Tombouctou au Mali. Elle fait ses études primaires à  Goundam et entre ensuite au lycée des Jeunes filles pour y décrocher son baccalauréat en 1970. Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé achève ensuite ses études supérieures à  l’Ecole nationale d’administration (ENA) avec un diplôme d’administrateur civil. Elle a déjà  derrière elle une riche carrière professionnelle : ministre du Plan et de la Coopération internationale (d’août 1991 à  juin 1992 pendant la Transition) ; ministre de l’Agriculture et de l’Environnement, cumulativement avec le portefeuille du Plan et de la Coopération internationale (mai 1992-juin 1992) et ministre du Développement rural (mars 2002-juin 2002). Le nouveau Premier ministre a connu une longue carrière internationale (août 1993-novembre 2000) comme secrétaire exécutif du Cilss (Comité Inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel) basé à  Ouagadougou.
 Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé était depuis 2003 jusqu’à  présent, la présidente du conseil d’administration de la Sonatam (Société nationale des tabacs et allumettes du Mali). Le nouveau Premier ministre a suivi plusieurs formations spécialisées, notamment en gestion des entreprises à  l’Ecole internationale de Bordeaux en France (1976), en contrôle interne à  l’Institut international d’administration publique de Paris (1979), en relations professionnelles au Centre de perfectionnement professionnel de Turin (Italie) en 1983. Toujours au niveau des formations spécialisées, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé a été formée en restructuration des entreprises publiques à  l’Institut belge de formation de Bruxelles (1986), en ménagement à  l’Ecole nationale d’administration publique (ENAP) du Québec au Canada (1988), une formation sanctionnée par le 1er prix d’excellence. En 1993, elle était au Centre de formation de la BCEAO en programmation financière et ajustement. Comme expérience professionnelle, on peut retenir son passage au service du Contentieux du ministère de tutelle des sociétés et entreprises d’Etat (1974-1975). Elle a également été inspecteur des sociétés et entreprises d’Etat chargé du contrôle de la gestion des sociétés et entreprises publiques (mars 1980-juin 1987), conseiller technique au ministère de tutelle des sociétés et entreprises d’Etat (juin 1987-juillet 1998). De juin 1989 à  mars 1991, le nouveau Premier ministre était affecté au Bureau des entreprises au ministère du Plan. Elle a été également chargé de missions à  la présidence de la République (mars 1989-mars 1991) et conseiller technique (mai 1991-aôut 1991). Entre août 2001 et mars 2002, elle est à  nouveau conseiller technique à  la présidence de la République. Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé est membre de plusieurs associations dont le Réseau des femmes ministres et parlementaires du Mali (REFEMP), l’Alliance contre la faim (ACF-Mali), l’Association pour la sauvegarde de Tombouctou (Assaut). En plus du français, elle parle anglais, sonraà¯, bambara et a des notions en peulh et arabe. l’on notera que C’’est pour la première fois qu’une femme est nommée Premier ministre dans notre pays.

Amadou et Mariam : « un nez dans le visage musical mondial »

Ces deux artistes, au-delà  de leur relation conjugale, par la réciprocité de leur sensibilité, sont devenus un nez dans le paysage musical mondial. Qu’il soit long ou court, un nez est toujours plus visible que ses deux narines Depuis le début de leurs prestations musicales nationales jusqu’au prestige international qu’ils se sont forgés, J’ai toujours été un admirateur inconditionnel des créations d’Amadou et Mariam. J’ai écouté chacune de leur chanson. Mais, si je n’avais pas côtoyé ce prestigieux couple artistique, je n’aurai pu avoir la profonde source d’inspiration poétique pour versifier toutes les lettres composant ce nom mondial : AMADOU ET MARIAM. J’ai rencontré Amadou et Mariam grâce à  mes grandes et sincères relations amicales avec Madame Samaké Marie-Claire Sidibé qui est une cousine maternelle de Mariam. C’’est dans le domicile montréalais de Marie-Claire que J’ai partagé, il y a plus de 3 ans, des nourritures et des idées avec ce Couple extraordinaire. Depuis ce premier contact, à  travers nos conversations téléphonique directes et nos rencontres pendant tous leurs passages à  Montréal, le Couple et moi, nous avons été très proches jusqu’à  maintenant. à€ chacun de leurs concerts à  Montréal, non seulement je participe en tant que leur invité personnel mais, ils n’oublient jamais, étant en pleine prestation sur scène, de me lancer gentiment un bonsoir. Donc, J’ai créé ce poème en me mettant dans la peau de Amadou et Mariam pour témoigner et pérenniser cette relation de confiance et de respect entre le Couple et moi. C’’est pourquoi, J’ai décidé de publier mon œuvre dans une circonstance très significative qu’est un anniversaire de naissance pour leur dire : Merci. J’aurai souhaité que la publication de cette œuvre musicale, amicale et lyrique coà¯ncide au 15 avril, la date de naissance de la belle et douce Mariam Doumbia. Mais, le hasard a voulu que ce poème conjoint paraisse pour ce samedi 24 octobre date anniversaire de Amadou Bagayoko. Je ne veux pas que ce petit Amadou Bagayoko, mon docile captif, qui demeurera sous ma domination( attention, il est mon cousin à  plaisanterie), pense qu’il a été privilégié à  cause de la coà¯ncidence de date. Amadou et Mariam, J’espère que ce poème s’inscrira dans votre canal d’inspiration amoureuse et que votre récent album : Welcome to Mali(Bienvenue au Mali) ne sera pas votre dernière création. Cet album qui occasionne des voyages de promotion mondiale les a conduit dans quelques villes canadiennes dont Montréal, le 05 juin 2009. Entretien Dès après le spectacle, je suis allé dans la loge des artistes o๠le Couple m’a accordé cette brève entrevue : – Bonsoir, Amadou et Mariam, Vous venez de terminer votre spectacle de musique dans cette grande salle du Métropolis de Montréal, quels sont vos sentiments ? – Amadou : Bonsoir Diawara. à‡a été une belle soirée. Les gens sont venus massivement. Ils ont participé activement au spectacle par des applaudissements et des cris de joie en répétant souvent des refrains avec nous. Dans une telle ambiance, nous aussi étions très contents. – Vous avez joué plusieurs morceaux de votre nouvel album : [iWelcome to Mali ], quelles sont vos sources d’inspiration? – Amadou : Cet album, en grande partie, est fait de rythmes maliens avec des influences de blues, rock, pop… on fait un tel mélange pour universaliser notre musique. Un album dont la particularité est dans le grand nombre d’artistes invités comme Damon Albarn, Keziah Jones, K’Naan, Juan Rozoff, Chedid et autres. – Cet concert était-il la fin de votre tournée internationale? – Non, nous quitterons ici dans quelques minutes en direction des à‰tats-Unis pour aller jouer à  New-York, à  Boston, à  Philadelphie, à  Washington puis au bonnaroo festival et faire une tournée entre les villes d’Europe et d’Amériques jusqu’en fin novembre. – Merci de m’avoir accordé cette entrevue, Amadou et Mariam(celle-ci approuvait, par de courts mots et des mouvements de tête, les propos de son époux) Et le poème de l’auteur aux deux artistes