3 questions à Marie-Madeleine Togo, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique

Comment se porte aujourd’hui le système sanitaire malien ?

Nous avons beaucoup fait dans le domaine des maladies transmissibles, des maladies infectieuses. Les épidémies de rougeole et de méningite emportaient les enfants par centaines. Aujourd’hui, grâce à la vaccination, qui se fait avec le financement de l’État et l’accompagnement des partenaires, nous avons beaucoup gagné. Mais nous avons un taux d’accroissement de la population très élevé, ce qui fait que la demande est très forte. Cela donne l’impression que l’on n’avance pas.

Des efforts restent pourtant à faire…

Il faudra que les conditions de travail s’améliorent. C’est la raison pour laquelle nous sommes sur le terrain pour voir comment le personnel travaille, quelles sont les attentes de la population. Les efforts sont dans cette logique, pour que nous ne soyons plus dépendants en termes de prise en charge de certaines maladies. Déjà, un service de chirurgie cardiovasculaire est en construction, qui va coûter plus de 2 milliards de francs CFA.

Votre département est en charge de l’hygiène et de la santé. Pourquoi lier ces deux notions?

Parce que cela va ensemble. Vous prenez toutes ces maladies transmises par les mains, par les eaux, les aliments, tout cela relève de l’hygiène publique. Personne ne se gêne pour manger ou vendre ce que nous consommons à côté de caniveaux remplis. Ça ne choque personne apparemment. La santé est avant tout une question individuelle avant d’être communautaire et collective.