A Sainte-Marie, les lycéennes font leur développement durable…

Au détour d’un chemin, cet arbre étonnant. Le Révolfia Vomitoria, qui soignerait les maladies mentales… Pas loin, le Curupita géant qui pousse en 7 ans, en gardant une taille d’un mètre. Car tant que cette plante n’a pas trouvé la nappe phréatique, elle ne se développe pas. Le curupita a la particularité de perdre ses feuilles en saison pluvieuse et de refleurir pendant la saison sèche. Le curupita vient d’Amérique latine, et ses noix ont des vertus thérapeutiques et antibiotiques… Tout autour de ces géants, il y a des arbres à  Moringa Oleifera, une plante qui contient autant de vitamines C et qui peut soigner l’anémie, l’hypertension et même le diabète. Toutes ces espèces constituent la diversité biologique du lycée Sainte Marie de Cocody. l’idée au départ était d’avoir une petite forêt au sein même de l’établissement, en reconstituant un micro-climat, grâce à  la dynamique qu’apportent les plantes, explique le professeur Thuau. Un projet de la COSEITA (la coopérative scolaire d’environnement et d’initiatives des techniques agricoles) initié en 1989. Comment manier un outil ? Entretenir un jardin potager ? Respecter son environnement tout en gérant une micro-entreprise, tout cela concourt à  donner aux lycéennes de Sainte Marie, un amour durable pour l’environnement. La forêt reconstituée de Sainte Marie est devenue au fil des ans un vrai laboratoire pour les lycéennes : « J’y ai planté des tomates, des épinards, du gombo, des poivrons et aussi du piment, explique Aguia Colombe, élève de 3è qui se réjouit de savoir tenir un jardin potager. Pour Ingrid Tiphany, cette forêt est un don de la nature, en dehors des disciplines classiques enseignées à  l’école. Andrea Achi, adore elle planter la laitue et a appris à  distinguer les différentes espèces. Sa préférence va au fisanier, une plante qui infusée, soigne les maux de tête ou de rein. « A chaque fois que je passe devant une plante, je ne peux plus la couper, parce que je ne sais pas si cette plante va sauver quelqu’un. La plante sauvage, C’’est celle qu’on ne connaà®t pas », résume le professeur. C’’est pourquoi cette forêt permet de sensibiliser les lycéennes de Sainte Marie à  l’environnement. Activités diverses Plusieurs activités rythment la vie de cette école associée de l’Unesco. Au Lycée Sainte Marie, le dialogue intergénérationnel mais aussi culturel sont des valeurs cultivées au jour le jour. Tout cela concourt à  une formation globale humaine, qui favorise l’épanouissement des jeunes lycéennes. l’éducation à  la démocratie, la prise de responsabilités et d’initiatives, mais aussi le développement durable, la paix et la réconciliation figurent aussi au programme du lycée Sainte Marie. Fondée en 1962 grâce à  l’ancien président Félix Houphouet Boigny, au sortir de la colonisation, le lycée Sainte Marie de Cocody n’avait et n’a toujours qu’une ambition : former la future élite féminine, appelée à  diriger la Côte d’Ivoire. Grâce à  l’appui d’une communauté religieuse, le lycée Sainte Marie de Cocody s’est intéressé dès son ouverture à  plusieurs disciplines comme la philosophie, l’environnement, les sciences de la terre etC’…. La française Madeleine Daniélou, membre de la communauté religieuse Saint François Xavier a porté le projet du lycée dans les années 60 avec l’idée d’inculquer aux jeunes filles l’esprit de travail, de discipline, de rigueur, pour accomplir de grandes études et de nobles ambitions. « Il s’agit de former des femmes intellectuelles mais aussi des femmes complètes qui ont le sens de l’autre et appelée à  servir de grandes causes » précise Florence Lekpeli, l’actuelle directrice du lycée face aux journalistes de l’atelier sur les médias, changements climatiques et éducation au développement durable. Le lycée public Sainte-Marie d’Abidjan, s’inscrit résolument dans l’esprit de cette phrase forte de Nelson Mandela: « l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde».

Naissance du CAP: « Le tour des jeunes est arrivé »

Le parti est la réunion de plusieurs associations de jeunes leaders convaincus que seule l’implication de la jeunesse dans la gestion de la chose publique peut amener le changement. Et C’’est cette nouvelle race de politiciens qui s’est présentée à  la presse samedi dernier pour officiellement procéder à  son lancement. Selon le président Jean Marie Sangaré, il ne s’agit pas pour le CAP de se présenter aux Maliens avec un bâton magique, mais de tenir le langage vrai et de faire porter ce langage par des femmes et des hommes courageux, compétents, intègres et crédibles prêts au sacerdoce pour le Mali. « Le CAP rejette sans réserve ni exception la facilité et s’engage à  s’investir pour bâtir les fondements d’un nouveau contrat social entre tous les Maliens sans exclusive sur les critères du mérite, du travail, de la compétence, de la justice sociale et de la bonne gouvernance, a dit le président. A tort ou à  raison, nous ne cessons de réclamer le départ de la vieille classe politique avec comme seul argument, ‘’Le tour des jeunes est arrivé » » a-t-il dit. A l’en croire, la jeunesse ne donne aucun droit ou privilège en politique. Les jeunes doivent également assurer leur part de responsabilité dans la déchéance de notre pays. Pour le président Sangaré, le silence de la jeunesse a été un blanc-seing aux gouvernants et cela a favorisé l’effondrement de l’Etat. « Le seul critère du changement fondé sur la jeunesse est une démarche qui n’aboutira qu’au changement des femmes et des hommes et non à  l’institution des pratiques saines de gestion de l’Etat », a affirmé M. Sangaré. Pour Louis Cheick Sissoko, président du mouvement des jeunes, la jeunesse ne doit plus croiser les bras. « Nous sommes restés en marges des situations, nous avons passé notre temps dans nos entreprises et services à  regarder faire les choses, mais les évènements du 22 mars 2012 nous ont ouvert les yeux » a-t-il indiqué.

Le 15 août, les chrétiens célèbrent Marie

La tradition de l’église catholique, de l’église orthodoxe et de certaines églises protestantes telles les luthériens veut que l’assomption, élévation au ciel après la vie terrestre de la mère de Jésus-Christ soit célébrée chaque 15 Août. Cette année ne fait pas l’exception. Des milliers de pèlerins et de groupes paroissiaux se réunissent pour la commémoration. Que signifie « l’Assomption »? Du verbe latin assumere qui veut dire prendre, enlever, l’assomption de Marie est un dogme de l’église catholique mais aussi de la dormition c’est-à -dire la mort de la mère de Dieu, entourée des apôtres. On parle de résurrection et de glorification chez les orthodoxes. L’assomption de Marie s’enracine chez les chrétiens catholiques dans la participation de celle-ci à  la mission de son fils. La maternité divine est aussi la raison fondamentale de l’assomption. Au pied de la croix, Marie a pris part à  la passion de son fils et à  l’œuvre de la Rédemption. Il convient alors qu’elle soit aussi associée à  sa gloire. Si la fête de l’assomption des catholiques est proche de celle de la dormition chez les orthodoxes, les derniers rejettent le dogme de l’immaculée conception. Très prise au sérieux, elle est précédée d’un jeûne strict de 14 jours à  l’exception du jour de la fête de la transfiguration du 06 Août dans la tradition orthodoxe. Cette foi en la résurrection de Marie repose sur un ensemble de textes apocryphes, appelés collectivement le transitus Marià¦, généralement rattaché au V ème siècle. Ce recueil de textes raconte que Marie sur le mont des oliviers rencontre un ange qui lui annonce sa mort prochaine et lui donne une palme de l’arbre de vie. Marie rentre chez elle et rend compte de la nouvelle à  ses proches. Ce jour là , les apôtres tous comme par enchantement rentrent des différents lieux o๠ils sont partis prêcher, afin de l’entourer. Jésus leur apparait alors entouré d’anges pour recevoir l’âme de sa mère, qu’il confie à  l’archange Michel. Les apôtres vont enterrer le corps au pied du mont des oliviers. Quelques jours après, Jésus apparaà®t de nouveau pour emporter le corps au Paradis o๠l’âme et le corps son réunis. Ce 15 Août 2012,des messes solennelles ont été dites dans les églises du Mali comme partout dans le monde. Histoire de se rappeler que le corps humain est le temple de Dieu.

Personnalités : ils ont marqué 2010! (1/2)

Docteur Abdou Mallé, Secrétaire Général du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur Le 19 mars 2010 les enseignants du supérieur entament une grève illimitée. Le secrétaire général du syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup), Dr. Abdou Mallé, a été le porte-voix de ce mouvement qui durera 4 mois. Malgré toutes les requêtes et la pression des autorités politiques et des leaders sociaux et religieux, Abdou mallé et ses camarades resteront sur leurs positions. Les conséquences de cette grève pèsent encore sur l’année universitaire 2009-2010, les étudiants ayant dû passer une session unique dont les résultats ne sont pas encore disponibles, les professeurs procédant, selon les étudiants à  la rétention des notes. Seydou Nantoumé, PDG de Toguna Agro Industries Après avoir été nominé en mai dernier pour le Trophée «International Quality Summit, catégorie Or», que décerne Business Initiative Directions (BID), à  New York, aux Etats-Unis, Toguna Agro Industries a enlevé le « Prix de la Qualité » à  Genève, en septembre dernier. Le PDG de Toguna Agro Industries, Seydou Nantoumé, fort de ces succès, a initié le 12 octobre 2010 « les Trophées de l’Agriculture ». Avec ces récompenses, la société a marqué d’une pierre blanche la célébration du cinquantenaire dans le monde paysan du Mali, du Burkina Faso, de la Guinée et du Sénégal. Seydou Nantoumé, a l’ambition de faire passer le Mali d’une agriculture de subsistance à  une agro-industrie, en tirant le maximum des potentialités. Oumar Ibrahima Touré, ex ministre de la santé le ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré a finalement démissionné du gouvernement. Pendant des mois, son nom est resté à  la une de la presse dans la fameuse affaire de détournement au Fonds Mondial. Il a pris cette décision pour se mettre à  la disposition des enquêteurs. D’abord soutenu par les autorités, le ministre n’a pas eu d’autre choix que de lacher son portefeuille entaché par cette affaire et d’autres comme celle du Fonds Gavi qui pointe à  l’horizon. Malamine Koné, Président fondateur de Airness Le petit berger du Mali, devenu homme d’affaires puissant, continue d’imprimer sa marque. Malamine Koné n’a jamais renié ses origines et en 2010, il a encore prouvé qu’il était le digne fils de son village, Niéna. Le PDG d’Airness a investi dans le développement social et apporté son soutien à  de nombreuses initiatives. Airness équipe la sélection nationale des « Aigles du Mali ». Parrain de la biennale artistique et culturelle du Cinquantenaire, Malamine a passé du temps pour échanger avec la jeunesse et fait des dons. Il a en outre été nommé Ambassadeur de la Jeune Chambre Internationale au Congrès d’Osaka au Japon en novembre dernier. Marie Claire Diallo et Kani Diabaté : les premières « Générales » du Mali Elles sont rentrées dans l’histoire le 24 septembre dernier. On se souviendra d’elles comme des deux premières femmes à  avoir atteint un tel grade. Marie Claire Diallo et Kani Diabaté, puisque ce sont d’elles qu’il s’agit, ont en commun une éthique professionnelle basée sur le respect de l’autre et une révolte contre l’injustice. La rigueur, la persévérance, la conscience professionnelle constituent les traits dominants de leur caractère. L’une comme l’autre font la fierté de notre pays.

Guinée : Le nouveau Premier ministre s’appelle Jean Marie Doré

Un ancien opposant chef du gouvernement La junte militaire au pouvoir en Guinée Conakry, a confirmé Jean-Marie Doré au poste de Premier ministre, suivant les recommandations d’une coalition d’organisations politiques et de la société civile. Mercredi 13 décembre dernier, Le président par intérim de la Guinée, le général Sékouba Konaté, avait accepté l’idée du « choix d’un Premier ministre issu de l’opposition, désigné par elle-même » en vue de former « un gouvernement de transition d’union nationale ». Agé de 70 ans, Jean-Marie Doré est un opposant de longue date. Candidat malheureux à  la présidentielle face à  Lansana Conté, en 1993 puis en 1998, il n’a jamais été ministre dans un gouvernement. Après la mort de Conté, Doré, qui est par ailleurs une personnalité du Forum des forces vives (FFV, mouvement en faveur de la démocratie), a joué un rôle de premier plan dans les négociations avec la junte. Objectif: conduire le pays vers les élections Le choix de Jean-Marie Doré, a été validé à  l’issue de discussions de Ouagadougou entre Sékouba Konaté et le capitaine Camara, auteur du putsch de 2008 et en convalescence dans la capitale du Burkina Faso. Doré, dirige l’UPG (Union pour le progrès de Guinée). Mais surtout il est, comme le chef de la junte militaire Moussa Dadis Camara, originaire de la région Forestière (est du pays), o๠vivent plusieurs ethnies minoritaires. Maintenant à  la tête du gouvernement de transition, il a pour mission d’organiser les premières élections démocratiques depuis le coup d’Etat de décembre 2008. Le désormais Premier ministre guinéen sera aidé dans sa fonction par deux vice-Premiers ministres : la syndicaliste Rabiatou Serah Diallo qui était elle aussi pressentie à  la primature, et l’actuel ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Mamadouba Toto Camara, issu du CNDD (Conseil national pour le développement et la démocratie). La communauté internationale rassurée La communauté internationale, la France en premier, est satisfaite par ces nouvelles orientations. Le départ de Moussa Dadis Camara du Maroc avait été suivi d’analyses des médias français qui mettaient en avant la perspective de nouvelles crises, à  l’idée d’un retour en Guinée du capitaine Camara mis en cause, avec d’autres lieutenants, dans le massacre par les forces de sécurité de plus de 150 opposants le 28 septembre à  Conakry. Le général Konaté est désormais le président Conseil national de transition (CNT) et chef de l’Etat pour une durée de six mois. Dadis reste et demeure président d’un CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement) qui va disparaà®tre. Il est arrivé mardi dernier à  Ouagadougou, oà¹, dimanche, il a fait ses premières déclarations en public depuis son hospitalisation. C’’est avec une voix peu assurée et à  peine audible, qu’il a lu lentement un texte, disant qu’il soutenait la mise sur pied d’un gouvernement de transition et confirmant qu’il ne chercherait pas à  revenir au pouvoir.

Marie Ndiaye, Prix Goncourt 2009 : une femme «tranquillement puissante»

C’’est sans grande surprise que les huit membres du jury du Prix Goncourt 2009 ont décidé de remettre la plus haute distinction littéraire de l’année à  l’ écrivaine Marie Ndiaye pour son dernier roman Trois femmes puissantes, paru aux Editions Gallimard le 19 août dernier. Encensé par des critiques étonnement unanimes, et d’ores et déjà  véritable succès de librairie de cette rentrée littéraire avec plus de 130 000 exemplaires vendus en France, Trois femmes puissantes était annoncé depuis quelques jours comme le futur gagnant du prestigieux prix français. Couronnée dès le premier tour avec cinq voix contre deux à  Jean-Philippe Toussaint pour La vérité sur Marie et une à  Delphine de Vigan pour Les heures souterraines, Marie Ndiaye a déclaré être très « contente d’être une femme qui reçoit le Prix Goncourt ». Une récompense qu’elle ne s’attendait pourtant pas à  recevoir. Une récompense « inattendue », et pourtant… Première femme à  recevoir le Goncourt depuis 1998, Marie Ndiaye a déclaré lundi à  la presse qui l’attendait devant le fameux restaurant parisien Drouant, lieu la traditionnel de remise de la récompense, que ce « Prix était inattendu ». Une humilité comme une seconde nature chez la discrète Marie Ndiaye, qui avait exprimée le même sentiment huit ans plus tôt, au moment de recevoir le Prix Femina 2001 pour son roman Rosie Carpe. A 42 ans, l’auteure née de père sénégalais et de mère française à  Pithiviers dans le centre ouest de la France, a néanmoins laissé transparaà®tre sa joie et sa fierté en ce jour de remise du Prix Goncourt. « C’’est aussi le couronnement et la récompense de 25 ans d’écriture et de cette opiniâtreté » a-t-elle ajouté à  l’attention des journalistes. Le Prix Goncourt 2009 vient en effet récompenser la longue carrière d’écrivain de Marie Ndiaye, qui a commencé par écrire de petites histoires dès l’âge de 12 ans. Auteure précoce repérée par Jérôme Lindon des éditions de Minuit, Marie Ndiaye publie son premier roman, Quant au riche avenir (1985), salué par la critique, à  18 ans à  peine. La petite histoire veut ainsi que le directeur de la Maison d’éditions l’ait attendue à  la sortie de son lycée, contrat en main, pour éditer son premier livre. En l’espace de 23 ans, Marie Ndiaye écrit alors pas moins de vingt romans et recueils publiés aux Editions de Minuit, puis chez Gallimard, la célèbre Maison d’Editions qui remporte avec elle son 36ème Prix Goncourt . Comédie classique (1988), La femme changée en bûche (1989) La sorcière (1996), la pièce Papa doit manger(1998) fait d’elle la seule femme vivante à  figurer au répertoire de la Comédie française. Bien que très productive, Marie Ndiaye n’écrit pourtant qu’aux heures ouvrables, l’après-midi de préférence, quand ses trois enfants sont à  l’école. Sa force et son efficacité ? Elles les tirent de sa rigueur professionnelle, en s’imposant un rythme bien régulier d’écriture, définissant son métier d’écrivain comme une réelle activité, et non comme un passe-temps. Trois femmes « tranquillement puissantes » Dans Trois femmes puissantes, Marie Ndiaye regroupe avec pudeur, intelligence et sensibilité, trois récits dont les héroà¯nes résistent pour préserver leur dignité, entre la France et l’Afrique. « C’’est le portrait de trois femmes fortes, chacune à  sa manière. Ce qui les unit, C’’est une force profonde, une croyance en qui elles sont. Ce sont des femmes tranquillement puissantes », dit-elle à  propos de Norah, Fanta et Khady, les trois héroà¯nes de son dernier roman. Trois parcours profondément ancrés dans le réel, sur le continent africain, o๠se déroule une bonne partie du livre. Un lieu venu étrangement inspirer l’auteure depuis qu’elle vit à  Berlin, o๠elle a élu domicile avec son mari, l’écrivain Jean-Yves Cendrey, et ses enfants, en 2007. Forte de caractère, précise et réservée, comme son écriture, Marie Ndiaye a réitéré lundi son refus de se laisser enfermer dans des stéréotypes liés à  ses origines. Elle ne souhaite pas devenir porte-parole de minorité, ou écrivaine militante. « Je n’ai pas de réflexion politique très personnelle ou originale, je ne suis pas une penseuse. Un symbole ? Franchement je ne sais pas. Personnellement en tout cas je n’arrive pas à  voir les choses ainsi. Je ne suis représentante de rien », déclarait-elle récemment à  l’AFP. Puissante, résistante, endurante, Marie Ndiaye porte seule le mérite de ce Prix Goncourt. Mais en plein lancement d’un débat sur l’identité française, son exemple n’en demeure pas moins un cas d’école sur les richesses que les immigrants peuvent apporter à  leur pays d’accueil.