Soibou Mariko, la maturité en politique

Soibou Mariko est né à  Cocody en Côte d’Ivoire en 1973, mais ses parents sont originaires de la région de Koulikoro au Mali. Diplômé de l’Institut polytechnique rural (IPR) de Katibougou, il obtient en 1996 un brevet de technicien supérieur en génie rural, et est également titulaire d’un master en gestion d’entreprise, obtenu en 2011 à  l’institut Technolab Ista. Un peu plus tard, il bénéficiera d’une bourse d’étude au CESAG de Dakar, pour en sortir gestionnaire financier en 2014, et occupe aujourd’hui la fonction d’inspecteur des finances. Mariko commence sa carrière professionnelle en 1998 comme animateur du Projet d’appui à  la promotion rurale dans le delta central du fleuve Niger (Cercles de Djenné, Mopti, Tenenkou), puis au projet d’adduction d’eau potable à  la direction régionale de l’aménagement rural de Tombouctou, qui lui feront sillonner une bonne partie du nord du Mali. « Il est dommage que les hommes politiques ne connaissent pas l’intérieur du Mali », confesse t’il face à  la centralisation de la vie politique à  Bamako. s’il militait déjà  dans les milieux syndicaux et associatifs depuis le lycée, avant de se lancer en politique, C’’est pour être utile à  sa communauté et contribuer au développement de son pays que son choix se portera sur le CNID-Faso Yiriwaton, un parti à  l’initiative du mouvement démocratique, dirigé par Mountaga Tall, qu’il admire. Une formation o๠il restera jusqu’à  la création du Parena par des dissidents, parmi lesquels un certain Konimba Sidibé, nouveau ministre de la promotion des investissements et du secteur privé, qui deviendra son mentor politique. Vie Politique Au sein de la jeunesse Parena, Soibou Mariko qui a côtoyé des figures comme Tiebilé Dramé et Djiguiba Keà¯ta, prendra rapidement du galon en devenant dès 2009 le secrétaire chargé des droits humains au sein du Bureau national des jeunes. Sauf que le départ en 2013 de Konimba Sidibé pour créer la même année le Mouvement pour un destin commun (MODEC), va pousser le jeune Mariko à  le suivre dans cette nouvelle aventure politique. Seulement, naà®tront des divergences d’idées entre le cadet et l’aà®né, dont la candidature à  la présidentielle aura été un échec. Retour à  la case départ, Mariko réintègre la famille CNID pour ne plus la quitter. Aujourd’hui, secrétaire général adjoint du parti, Mariko était candidat aux élections communales à  Dioà¯la, son fief, avant le report effectif du scrutin. Amoureux des débats politiques, Soibou Mariko est marié et père de 4 enfants.

Présidentielle 2013 : Oumar Mariko, le porte flambeau du SADI

Médecin de formation, Oumar Mariko est né le 4 février 1959 à  Bafoulabé dans la région de Kayes. Son engagement politique remonte à  l’époque o๠il était étudiant et membre de l’Union des élèves et étudiants du Mali (UNEEM) dans les années 70. Ensuite, il devient l’un des membres fondateurs de l’Association des Elèves et étudiants du Mali ( AEEM), dont il est élu secrétaire général entre 1990 et 1992. Comme tout bon militant de l’époque, il manifestera activement contre la dictature de Moussa Traoré et participera au Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP) après la prise du pouvoir par le général Amadou Toumani Touré. L’autre casquette d’Oumar Mariko, avant l’entrée dans la vie politique est celle de médecin généraliste. Il fonde ainsi la clinique Mah Doumbia et crée en 1995 une ONG médicale, Médecins de l’Espoir/Santé pour la Communauté (MEDES/SAPCOM) pour favoriser l’accès à  la santé pour tous. Homme de médias, également, Oumar Mariko est Directeur général du réseau de radios privées Kayira et membre de l’Union des radios et télévisions libres du Mali. C’est en 1996 qu’Oumar Mariko fonde le parti SADI (Solidarité Africaine pour l’indépendance et la démocratie) qui deviendra le seul parti d’opposition à  l’assemblée nationale avec 3 députés aujourd’hui. Oumar Mariko se présente pour la première fois à  l’élection présidentielle en 2002 et obtient 0,88 % des voix au premier tour. Oumar Mariko est de nouveau candidat à  la présidentielle de 2007 investi par le SADI. Au premier tour de l’élection présidentielle, il obtient 2,72 % des voix et arrive en quatrième position. Oumar Mariko obtient de meilleurs scores dans les régions de Sikasso et de Ségou avec 7,64 % et 6,72 % des voix. Et s’érige alors en défenseur des peuples et des sans-voix. En 2007, Oumar Mariko est élu député aux législatives et tout naturellement, il se présente à  l’élection présidentielle de 2012 après avoir été une nouvelle fois investi par son parti. Après le coup d’état du 22 Mars, Oumar Mariko et le SADI ont créé le MP22, le mouvement populaire du 22 mars favorable aux putschistes, qui avec d’autres associations constitueront plus tard la COPAM, ce qui lui a valu de nombreuses critiques et d’être indexé comme responsable de nombreuses manifestations et troubles à  l’ordre public. Mariko a aussi été considéré à  un moment comme un potentiel Premier ministre de transition, avant de prendre ses distances avec l’ex junte. Pour la présidentielle de 2013, et en dépit de la levée récente de son immunité parlementaire, Mariko est à  nouveau dans la course.

Le Gouvernement veut poursuivre le Dr Mariko

L’élu à  Kolondièba, Dr Oumar Mariko, est dans le collimateur du gouvernement. Ce dernier a en effet envoyé à  l’Assemblée Nationale une lettre signé du Premier Ministre demandant la levée de son immunité parlementaire afin qu’il puisse répondre devant la justice des multiples faits dont il est présumé coupable. Ladite demande a aussitôt été transmise à  la commission parlementaire créée à  l’effet d’étudier l’ensemble des demandes faites dans ce sens. Déboires Dr Oumar Mariko a été récemment arrêté par la sécurité d’Etat et interrogé des heures durant. Il avait ensuite été relâché mais la pression semble toujours peser sur lui de la part des autorités.pas que celles du Mali puisqu’il s’est vu refusé, il y a peu, un visa pour se rendre en Europe. Un camouflet pour l’homme qui était le chouchou de tous les fora internationaux o๠son « franc-parler » séduisait. La crise au Mali est passée par là  et surtout son soutien indéfectible à  la junte auteur du coup d’Etat de mars 2012. Il s’est même fait traiter de « djihadiste du sud » à  cause des multiples marches, meetings et conférences de presse qu’il organisait, avec des mouvements pro-junte, contre les autorités de la transition. Cette demande de levée d’immunité d’Oumar Mariko signifie que le gouvernement n’a pas pris en compte sa décision de mettre fin à  son mandat à  la fin officielle de la mandature de l’Assemblée, prorogé pour cause de crise. Une question se pose, l’honorable Mariko a-t-il continuer depuis à  jouir des droits dus à  son statut? Le nom d’Oumaar Mariko vient s’ajouter à  celui des députés Tall, Berthé et Gassama, dont les cas sont à  l’étude en ce moment au sein de la commission de levée d’immunité, mise en place la semaine dernière. Après la cascade d’arrestations de maires, va-ton vers des ennuis judiciaires pour les élus nationaux? De nombreux maliens l’espèrent car cela signifierait le début d’une ère nouvelle: la fin de l’impunité.

Nord Mali: Le Sadi contre « la gestion extra malienne de la guerre »

Dans une lettre datée du lundi 4 mars 2013, le bureau politique du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance(SADI) donne son point de vue sur la situation politique du Mali. Sur la guerre au nord Mali, il s’insurge contre ce qu’il appelle la relégation de l’armée malienne par la France qui dirige la guerre dans notre pays. « Qui a donné à  l’Armée française les« pleins pouvoirs » sur notre sol et délimiter ainsi la progression de notre armée sur son territoire ? », s’interroge avec indignation le bureau politique avant de proposer « que soit mise en place une Commission nationale chargée de coordonner cette guerre et de préparer la paix et la reconstruction politique, sociale et économique de notre pays. Cette Commission sera informée régulièrement sur le niveau d’avancement vers la reconquête nationale. Nous ne pouvons pas laisser des puissances étrangères, fussent-elles nos « libérateurs », planifier seules ou avec leurs «amis » séparatistes cette guerre qui se déroule sur notre territoire». Non à  l’état d’urgence l’instauration de l’état d’urgence n’est pas du goût du parti et le fait savoir sans fard. « Le Parti SADI s’insurge contre l’imposition de l’état d’urgence comme moyen de museler ceux qui pensent autrement et de bloquer le débat politique contradictoire. Cet état d’urgence est une censure générale, qui selon ses concepteurs, permettra aux forces rétrogrades au pouvoir (ADEMA, le PDES, PARENA et l’URD) de s’approprier les médias d’état pour améliorer leur image et imposer leur vision de la crise malienne et de la guerre actuelle ». Et de renchérir : « Ils passent par ce moyen pour inonder les moyens de communication (radios, télévisions, journaux, sites internet) d’informations inexactes, de diffamations et de contre-vérités afin d’améliorer leur image ternie par leurs accointances, leur voracité financière et politique et leur soutien au régime défunt de Amadou Toumani Touré. Ils continuent à  croire que le Peuple est dupe ». Comme on pouvait s’y attendre, le parti n’a pas manqué de dénoncer l’arrestation de son secrétaire général, Oumar Mariko avant d’appeler le gouvernement malien à  mettre les soldats au front dans les conditions idoines de combat.

Affaire des « bérets rouges » : Oumar Mariko impliqué ?

« 16H30: des hommes armés mais en civile, débarque dans les locaux de mon ONG, saccagent tout et m´amènent. #Mali @partisadi ». C’’est ce qu’on pouvait lire sur le compte twitter d’Oumar Mariko, hier en milieu d’après-midi. Aussitôt, l’information a fait le tour de Bamako et ses environs. Le secrétaire général du parti Sadi, Oumar Mariko, a effectivement été interpellé au siège de son ONG à  Badiambougou par une demi-douzaine d’hommes armés en civil. Selon les premières informations glanées, cette interpellation musclée d’Oumar Mariko s’expliquerait par son refus de répondre à  la convocation des services de renseignement. En effet la Sécurité d’Etat aurait entrepris depuis hier une vague d’interpellations suite aux affrontements du vendredi dernier au camp des parachutistes de Djicoroni. Les interpellations auraient concerné surtout les hommes politiques. Comme on pouvait s’y attendre, cette interpellation a provoqué un tollé du côté du Sadi. Les leaders du principal parti d’opposition au Mali s’insurgent contre ceux qu’ils considèrent comme la volonté de museler un homme réputé pour sa liberté de parole et son patriotisme. Dans un communiqué, datant de ce mardi 12 février 2013 et signé par le secrétaire politique chargé à  la communication au nom du bureau politique, le Sadi, dénonce cette « provocation »des autorités intérimaires et rend responsable le Président par intérim, Dioncounda Traoré, de tout ce qui arrivera à  leur leader. Le Bureau politique demande au Président Traoré de libérer immédiatement Mariko « afin d’apaiser les esprits et permettre au Peuple de regarder de nouveau dans la même direction ». Cette arrestation a réveillé de nombreuses rumeurs qui avaient circulé à  la mi-janvier sur une possible collusion entre les leaders de la COPAM et les islamistes armés qui sévissaient au nord il y encore deux semaines. Un article du journal français Le Nouvel Observateur publié le 10 février dernier circule sur les réseaux sociaux. On peut y lire « les 8, 9 et 10 janvier, en effet, les services de renseignement relèvent un fait troublant : les groupes terroristes, et particulièrement Ansar Dine, sont en contact permanent avec les leaders des manifestants qui, à  Bamako, exigent, depuis quelques jours, le départ du président Traoré ». Y aurait-il un lien entre ces informations et l’interpellation d’Oumar Mariko ? C’’est bien la question que se posent les bamakois.

Bamako : une grande marche avec la bénédiction du Cherif de Nioro

Si le sit-in des organisations regroupant les deux COPAM, IBK MALI 2012 MP22 et autres ne comptait hier quelques élèves, celui d’aujourd’hui a vu une plus grande participation, notamment celle des adeptes du Cherif de Nioro. Il était facile de les identifier à  travers leur accoutrement maure et la barbe sous la tête rasée. Aba Touré, un adepte du Cherif témoigne que la raison de leur «présence à  cette marche est de soutenir l’idée de la tenue des assisses nationales. Sinon nous ne sommes ni des partis politiques ni faisant partis à  un mouvement quelconque » affirme –t-il. Un soutien à  l’armée et aux concertations Le représentant officiel du Cherif de Nioro, Sidi Ahmed Sy a soutenu dans son intervention que la tenue des assisses nationales est l’un des vœux du Chérif. « Le Cherif pense que l’armée malienne a besoin des moyens et des équipements pour se battre contre les islamistes. Elle n’a pas besoin de l’aide des forces internationales pour libérer le nord Mali, il suffit de les équiper »a-t-il déclaré. Dans cette même lancée que Docteur Oumar Mariko sous les ovations des manifestants a salué la présence des adeptes de Cherif à  leurs cotés. Il revient à  sa traditionnelle critique contre le gouvernement de la transition pour ses manœuvres politiques contre le peuple malien. Oumar Mariko affirme que Dioncounda Traoré est un stratège qui a fait sauter Cheick Modibo Diarra sous le prétexte de la lenteur de la tenue des concertations nationales. « La réalité est que Dioncounda et ses acolytes ne veulent pas des assisses nationales. Ils sont des imposteurs. Seule la paix et la quiétude se trouvent dans les assisses nationales », soutient Dr Mariko. Concernant la libération du nord le président du parti SADI soutient que l’armée a déjà  commencé la guerre sans la CEDEAO. « Grâce à  nos différentes manifestations, nous avons pu obtenir la libération de nos armes bloquées sans l’aide de Dioncounda ni la CEDEAO. Et aujourd’hui l’armée malienne s’engage la guerre contre les islamistes sans l’aide de la CEDEAO » déclare t-il. Le MP22 redonne de la voie Dans cette foule, le Mouvement Populaire du 22 mars à  travers sa présidente le professeur Rokia Sanogo a laissé entendre son message. Selon elle, depuis les événements intervenus le 22 mars 2012 qui ont mis fin à  20 ans de mauvaise politique et de démocratie de façade, le MP22 a salué le sursaut national salutaire des forces saines et patriotiques de l’armée malienne. « Le MP22 s’étonne que les autorités fassent l’impasse sur les concertations nationales souveraines pour le changement qui seules peuvent dessiner l’avenir immédiat de notre chère partie. Non à  une feuille de route adoptée par l’assemblée nationale sortante qui n’a plus ni l’égalité ni légitimité. Non à  une feuille de route définie par toute autre voie. Oui à  une feuille de route issue des concertations nationales souveraines pour le changement », déclare –t- elle devant la foule très enthousiaste. « Vive les concertations nationales, à  bas le gouvernement de la transition » voila ce qu’on pouvait lire sur les banderoles des marcheurs ce matin. La manifestation a quitté la place de la liberté pour le boulevard d l’indépendance en passant devant le cinéma Babemba. A signaler que cette marche était sous surveillance policière et d’autres corps. Pour rappel le gouvernement du Mali a fermé les écoles pour éviter les dérapages de ses manifestations qui ont paralysé la ville de Bamako hier mercredi. Modibo Fofana.

La mini-marche du MP22 contre la CEDEAO

Les marches sont de retour à  Bamako. Alors que la CEDEAO étudiait hier à  Abidjan les modalités d’un déploiement de ses troupes, des militants du mouvement populaire du 22 mars (MP22) menés par le député et secrétaire général du SADI Oumar Mariko, et par Rokia Sanogo (présidente du MP22) ont manifesté mardi matin contre cette possibilité. « Oui la fraternité mais d’abord la dignité » Moins d’une centaine marcheurs encadrés par la police ont quitté la Place de la Liberté à  destination du ministère de la Défense pour exprimer leur opposition à  la possible arrivée de troupes étrangères. Sur les pancartes et les banderoles on pouvait lire notamment « Abas la dictature de la CEDEAO », « Nous avons confiance en notre armée » ou encore « Oui à  la fraternité mais d’abord la dignité ». « Gare aux militaires de la CEDEAO qui poseront le pied sur le sol malien », ont averti des manifestants. « Ils n’ont qu’à  nous donner les moyens, on va libérer le Nord Mali », a réclamé Boubacar Sow, militant du MP22. Les Maliens suivront-ils le MP22 ? Arrivée au ministère de la Défense Oumar Mariko a remis au chef d’Etat-major adjoint Adama Dembelé une déclaration des manifestants. « Nous avons confiance en notre armée, nous estimons qu’une nouvelle armée née des cendres d’une armée de toute autre nature peut reconquérir les régions occupées. Aucune force étrangère ne pourra libérer le Mali à  notre place. Nous n’accepterons pas le dictat d’une force étrangère chez nous. Nous reconnaissons la fraternité mais nous ferons confiance à  note armée », peut-on y lire en substance. En réaction Adama Dembélé a pris la parole et salué l’initiative. «Nous sommes conscients que le peuple est derrière son armée. Notre pays est une nation d’histoire et dignité », a-t-il déclaré. « Cette marche n’est qu’un début. Nous allons mobiliser tout le peuple malien pour qu’il s’oppose à  l’envoi des troupes de la CEDAO », a ajouté Oumar Mariko. Les autorités maliennes ont indiqué début septembre qu’elles ne voulaient pas que des troupes ouest-africaines combattent, mais qu’elles apportent un soutien logistique et aérien, ainsi qu’une participation au maintien de l’ordre, une fois les villes du Nord reconquises. »

Plainte contre la CEDEAO : Le parti SADI accuse l’institution sous régionale

La cellule juridique du parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance) est formelle : les accords qui servent de base à  la transition malienne sont entachés d’illégalité tant sur le plan du droit malien que des textes de la CEDEAO. Le Parti a envoyé, le 1 Août 2012, à  la cour de justice de la CEDEAO une requête en annulation de l’institution de la transition. Pour défendre ce dossier, il va s’attacher les services d’un pool d’avocats, en l’occurrence un avocat par pays de la zone. Dans un document juridique de 12 pages, Philippe Zadi, un avocat ivoirien, a été commis pour conduire l’affaire. Violation du droit Selon M. Zadi, les décisions d’un organe de la CEDEAO particulièrement, celles de la Conférence des chefs d’Etat n’ont pas force sur la loi fondamentale du Mali. Ces décisions doivent d’abord être publiées dans le journal officiel de l’organisation et des pays membres. Et ne sont exécutoires que 60 jours après. Des procédures que la CEDEAO a ignoré concernant le Mali, explique l’avocat. C’’est pourquoi, tranche le document, l’ Accord-cadre du 6 Avril 2012 n’a pas respecté la Constitution malienne du 25 février 1992 au regard des statuts et protocoles de l‘institution sous régionale. Pour Zadi, les dispositions de l’Accord Cadre n’ont qu’une portée politique et nécessitent une approbation législative pour légitimer la transition. De plus, la prorogation de l’intérim à  12 mois et l’organisation des élections pendant la transition, porte atteinte aux dispositions de l’article 2, alinéa 2, du protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance. Lequel protocole stipule que «les élections à  tous les niveaux doivent avoir lieu aux dates ou périodes fixées par la constitution ou les lois électorales ». In fine, le document, produit par les membres du parti SADI et ses avocats, accuse la CEDEAO et son médiateur(le Président burkinabé, Blaise Compaoré) pour avoir contribué à  instaurer une situation de non-droit au Mali.

Echec et mat pour Oumar Mariko et ses « amis »

La Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) et ses alliés du Mouvement populaire du 22 mars (MP22) avaient initié la Convention nationale souveraine pour désigner le président de la transition. Une vraie surprise aux yeux de nombreux observateurs, quand on sait que ces assises interviennaient alors que la veille le Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE) avait conclu avec le médiateur de la CEDEAO un accord de sortie de crise. Et ce, juste quelques heures avant l’expiration du délai constitutionnel des 40 jours du président intérimaire, Dioncounda Traoré. Mais rien ne pouvait arrêter les partisans du coup d’Etat, qui, au terme de leurs travaux ont choisi le capitaine Amadou Haya Sanogo. Faux bond à  la COPAM Prévu ce mercredi 23 mai au stade Modibo Keà¯ta, le meeting d’investiture s’est soldé sur un constat d’échec au regard de la faible mobilisation des sympathisants. s’agit-il d’un essoufflement de la lutte ? Les organisateurs refusent d’y croire. « Nous nous sommes faits piéger par nos propres camarades, mais nous ne baisseront pas les bras », nous explique un militant du MP 22. Faisant allusion au faux bond du président de la COPAM, Hamadou Amion Guindo, qui a appelé vers 14 heures au report du meeting sur les ondes de certaines radios, pour, dit-il, des raisons de sécurité. Le hic est que cette décision de report a été prise à  l’insu des responsables du MP 22. Qui ont tenu, tout de même leur meeting, malheureusement dans l’indifférence du capitaine Amadou Haya Sanogo. C’’est donc devant un groupuscule de militants, sous le regard vigilant de quelques éléments de la gendarmerie nationale (venus pour les besoins de sécurité), que le secrétaire général du parti SADI a pris la parole pour fustiger « le comportement peu responsable » du président de la COPAM. « Il s’agit d’un acte de sabotage qui ne se justifie pas », s’indigne Oumar Mariko qui appelle à  un nouveau rassemblement le vendredi prochain au stade Modibo Keà¯ta. Le niet du capitaine Pour comprendre l’échec de ce meeting, il faut remonter aux divergences intervenues ces dernières heures entre les responsables de la COPAM. Le mardi, tard dans la nuit, alors que les partisans attendaient avec impatience le nom de celui qui a été choisi comme président de la transition, le président de la COPAM, Hamadoun Amion Guindo a levé la séance sans en dire un mot. Il n’en fallait pas moins pour provoquer la colère de certains militants, qui lui ont bloqué les portes de la salle de conférence jusqu’à  la prononciation du nom du président choisi. Face à  leur exigence, le président de la COPAM accepte finalement de dévoiler le nom du capitaine Sanogo. Qu’est-ce qui peut bien expliquer cette attitude de M. Guindo ? De sources dignes de foi, nous apprenons qu’il a eu un échange téléphonique quelques minutes plutôt avec le chef de la junte, lui demandant de surseoir au projet de l’investir comme président. « Je ne serai pas à  votre meeting », aurait prévenu le chef de la junte. C’’est donc sans grande surprise que le capitaine Sanogo a boudé le meeting de ce mercredi. Dans son entourage, on explique que l’heure n’est pas à  envenimer la polémique sur qui dirigera la transition. «Le capitaine a pris des engagements devant le peuple malien et les médiateurs de la CEDEAO. Je crois qu’il est sur cette lancée. Tout débat qui n’est plus de stabiliser le pays et de se lancer dans la reconquête du Nord, ne nous concerne », nous a sèchement répondu au téléphone un lieutenant de la gendarmerie nationale, réputé très proche du CNRDRE.

La guéguerre entre l’AEEM et Oumar Mariko crée l’émeute à Bamako

Ce lundi matin, une marche des élèves du lycée Fily Dabo Sissoko a eu pour cible la Radio Kayira, un organe privé appartenant au leader du parti SADI, Oumar Mariko réputé proche de l’ex junte. Animés par la colère, ces élèves et étudiants, qui disaient agir au nom de leur secrétaire Hamadoun Traoré, ont décidé de s’en prendre au siège de la Radio située au quartier de Djélibougou en commune I de Bamako. Sur leur passage, les jeunes lycéens ont brûlé des pneus et barré la circulation avant d’être dispersés par les policiers. «Â Ce matin, ces élèves, une centaine environ, sont venus se rassembler devant notre radio. Selon eux, une consigne leur a été donnée par le bureau de coordination de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali, (AEEM), pour tenir une assemblée devant la radio Kayira », explique Mamadou Diarra, coordinateur du réseau Kayira. «Â  Lynchage orchestré » Il y’a une semaine, Hamadoun Traoré a donc échappé à  une tentative d’assassinat après saccage des locaux de l’AEEM en début de mois. Deux suspects avaient alors été interpellés par la brigade anti criminalité (BAC) suite à  une patrouille à  Lafiabougou en commune IV. Les deux suspects qui ont été présentés au procureur de la Commune IV sont proches d’un député de l’Assemblée nationale et qui est en même temps responsable d’un parti politique de l’opposition. La marche de ce lundi matin, visait donc à  venger Hamadoun Traoré de cette tentative d‘assassinat. « Ce ne sont ni les élèves, ni les étudiants qui sont contre la radio Kayira, mais plutôt Hamadoun Traoré et ses complices qui s’en prennent à  nous pour avoir révélé certaines vérités sur le fonctionnement corrompu de l‘AEEM », affirme de son côté Mamadou Diarra du réseau Kayira Pour rappel, l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), a jadis été dirigé par de jeunes leaders du mouvement démocratique de Mars 1991, comme Oumar Mariko. Le différend entre les deux hommes, serait né depuis qu’Oumar Mariko du parti SADI, a prêté allégeance au CNRDRE à  la faveur du coup d‘état du 22 Mars. Depuis lors, Oumar Mariko et Hamadoun Traoré, se regardaient en chiens de faà¯ence au point de se lancer des flèches par médias interposés. Du reste, cette divergence suffit-elle à  orchestrer une tentative d’assassinat comme le prétendent les partisans d’Hamadoun Traoré et commanditée par Oumar Marilo ? Loin de retomber, le mouvement s’est poursuivi sur la colline du savoir au niveau de l’Université de Bamako. La colère semble ne pas retomber du côté des élèves et étudiants du Mali. «Â  D’autres radios sont visées par l’AEEM… » Après l’interpellation de quelques manifestants à  la radio par les forces de l‘ordre, certains journalistes sur place ont affirmé que l’AEEM aurait donné l’ordre à  saccager toutes les radios Kayira au Mali en guise de vengeance. « La radio Kayira de Koutiala a également été saccagée, le directeur de cette radio est même blessé et six policiers sont dans un état critique. Ce sont désormais les dix radios du réseau Kayira au Mali qui sont menacées », précise un animateur. Sur place, on pouvait constater ce matin un dispositif important de forces de sécurité tout autour de la radio Kayira. Selon le chargé de sécurité de la Radio , les éléments de police du 6è et du 12è arrondissement, ainsi que des membres du CNRDRE ( l’ex junte ) ont formé un cercle de sécurité pour protéger la radio contre d’éventuelles agressions. Affaire à  suivre.

Oumar Mariko et le MP 22 boudent les militaires

Surprise. «Â Désormais, le MP 22 décide de poursuivre son combat pour le changement qui se trouve être éloigné de celui suivi à  l’heure actuelle par le CNRDRE et le Gouvernement dirigé par Dr Cheick Modibo Diarra. » Dans le sillage des militaires depuis le coup d’Etat Le MP22, qui était jusqu’alors l’indéfectible mouvement de soutien à  la junte mené par le SADI, a annoncé le 25 avril qu’il prenait ses distances avec les hommes en treillis. Les raisons de ce divorce : la composition de nouveau gouvernement, apprise par le MP 22 «Â à  travers les medias ». Aucun membre du SADI n’en fait partie. Une humiliation pour le SADI et son candidat à  l’élection présidentielle Oumar Mariko, qui soutenaient les militaires depuis le coup d’Etat. Dès le lendemain du putsch le parti d’opposition avait vu dans le renversement du régime d’Amadou Toumani Touré «Â un sursaut salutaire pour débarrasser le Mali et sa démocratie de la gangrène des généraux capitulards et de l’élite politique corrompus qui ont conduit le pays à  la faillite et vers sa partition ». Mis hors jeu par Cheick Modibo Diarra Il s’était ensuite rangé aux côté du CNRDRE contre la Cédéao, suite à  la condamnation par cette dernière du coup d’Etat et la mise en place d’un embargo. «Â Le MP 22 constate avec stupeur l’asservissement des différents chefs d’état de la CEDEAO qui encouragent leurs maà®tres impérialistes à  sévir contre le peuple du Mali comme ils l’ont fait avec la Libye », écrivait le MP22. Un soutien relayé par la radio Kayira, dont Oumar Mariko est le directeur général. C’’est sur une autre radio, RFI, que l’homme politique avait laissé entendre qu’il était prêt à  accepter le poste de Premier ministre si on le lui proposait. Les Maliens imaginaient déjà  des membres du SADI dans le gouvernement d’union nationale. Finalement ceux qui appelaient à  un gouvernement composé d’hommes neufs et intègres ont été mis hors jeu par Cheick Modibo Diarra. Un nouveau mouvement ? «Â Aucunement le Gouvernement d’union nationale tel qu’appelé par l’Accord Cadre », «Â ne peut nullement incarner le changement », « en aucune façon capable de mobiliser l’énergie de notre peuple pour libérer le Mali »Â… Le MP 22 laisse entendre toute son indignation dans son communiqué du 25 avril. Et se retrouve paradoxalement dans une position d’opposition au gouvernement similaire à  celles des anti-putsh, rassemblés dans le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République. Le MP 22 appelle désormais «Â les forces vives à  s’assumer et à  se rassembler dans les meilleurs délais au sein d’une Convention pour la Transition vers le changement ». Une assemblée générale est prévue samedi 28 avril à  la Pyramide du Souvenir à  9h30.

Bamako : Grande marche de soutien à la junte

Les manifestations se multilpient à  Bamako. Après celle du Front Uni pour la Sauvegarde de la démocratie, lundi 26 Mars, c’est la marche des sympathisants du CNRDRE qui a eu lieu ce merdredi matin, dans les artères de la capitale malienne. Un peu plus d’un miliier de marcheurs emmenés par le Mouvement Patriotique du 22 Mars, ont exprimé leur soutien à  la junte du capitaine Sanogo. Les pro-junte portaient pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire « à€ bas ATT », « à€ bas la France », « à€ bas Sarkozy », « à€ bas la communauté internationale » ou encore « Vive la junte ». Ils scandaient également des slogans en hommage au chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, tels que : « Sanogo solution ! ».  » Merci CNRDRE »… Une marche destinée à  exprimer l’autre sensibilité de la population malienne, qui adhère à  l’action de la junte qui a pris le pouvoir le 22 Mars au Mali. Contrairement à  l’idée selon laquelle, les Maliens seraient tous défavorables au coup d’état. Cette marche de soutien au CNRDRE et à  l’armée malienne qui se voulait utile pour‘‘pour recouvrer l’unité nationale, l’intégrité territoriale et la cohésion sociale », a débuté à  la place de la liberté pour prendre fin à  l’ex-primature, en passant par le cinéma Babemba, le monument de l’indépendance. Lors de la marche, des personnalités comme Cheikh Oumar Sissoko du parti SADI, étaient visibles, tout comme Oumar Mariko. Au même moment, la junte a proclamé un schéma de constitution, ou « Acte fondamental », devant régir la nouvelle vie politique et administrative, un texte de 70 articles o๠la junte tente de légitimité sa prise de force. A l’ex-primature, les manifestants ont été rejoints par le porte-parole du CNRDRE, le lieutenant Amadou Konaré et certains éléments dudit comité. La convergence patriotique pour la défense du Mali regroupe des partis politiques et des organisations de la société civile. Il s’agit notamment du parti solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), représenté par Oumar Mariko secretaire général du parti, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm), le Syndicat libre de la magistrature (Sylima), le groupement des commerçants du Mali, le Forum pour un autre Mali repreenté par Aminata Dramane Traoré altermondialiste. Ces acteurs sont également membres du Mouvement populaire du 22 mars (MP22). Tour à  tour ces marcheurs ont fustigé le bilan d’ATT, la corruption galopante, l’impunité encouragée, le laxisme total dans la gestion du nord. A la fin de cette marche les organisateurs ont annoncé la tenue d’un meeting au stade du 26 mars ce samedi. La CEDEAO envoie une mission de cinq chefs d’Etat pour demander aux putschistes de quitter le pouvoir et rétablir l’ordre constitutionnel. Leur communiqué final précise que leur entêtement à  se maintenir au pouvoir peut pousser à  la CEDEAO à  un recours aux armes.

Soutien à la junte: Naissance du MP 22

Quelques heures après l’annonce de la nouvelle du renversement du régime Amadou Toumani Touré, une cinquantaine de partis politiques et d’organisations de la société civile a décidé de constituer un mouvement de soutien à  l’action de la junte militaire réunie au sein du Comité National de Redressement de la Démocratie et de la Restauration de l’Etat (CNRDRE). Le « Mouvement populaire du 22 mars » (MP22), qui se veut opposante au Front uni pour la restauration de la démocratie (favorable au régime ATT), est composé, entre autres, des partis SADI, BARA, l’Association malienne des expulsées (AME), l’Observatoire de l’Etat de droit, l’Association de soutien aux idéaux d’Oumar Mariko, le Syndicat des paysans du Mali, l’Association des rapatriés de Libye, l’AJDP, l’Association « Alternative Mariko 2012 », la Communauté arabe à  Bamako, le Club Ahmed Sékou Touré, le Forum des organisation de la société civile, etc. Face à  la presse ce lundi 26 mars, les responsables ont réitéré leur adhésion à  l’action du groupe d’officiers et de sous-officiers. Avant de déclarer que ce coup d’Etat est « un courageux sursaut politique et militaire salutaire pour annuler les projets illégaux et illégitimes de référendum constitutionnel et élections sous occupation et sans issues du régime sortant ». « Situation prévisible » Selon le chef de fil du mouvement, Dr Oumar Mariko, cette situation était d’autant plus prévisible, qu’elle intervient dans un contexte d’abandon de souveraineté du régime sortant avec la signature de l’Accord d’Alger, le 4 juillet 2006 qui autorise le retrait de l’armée des régions du Nord et les interventions militaires franco-mauritaniennes sur le territoire malien. « La bienveillance face à  l’implantation de AQMI, des narcotrafiquants dont il fait libérer une personne impliquée au plus haut niveau, Mohamed Ould Awainatt, l’autorisation de laisser entrer sur notre territoire des combattants venant de Libye avec toutes leurs armes, l’absence de soutien logistique aux militaires envoyés sur le front, provoquant la mort de certaines de militaires, le manque de volonté de protéger les populations civiles, etc. sont autant de faits, selon lui, qui présageaient un renversement de régime. A ce tableau sombre, dépeint par le député de l’opposition, s’ajoutent, selon lui, le refus par l’ancien régime de constituer un fichier électoral fiable pour des élections libres, transparentes et crédibles, l’incapacité à  faire face aux différentes crises : l’école, l’emploi, la famine, la corruption, la cherté de la vie, l’insécurité… En clair, si l’on croit au secrétaire général du parti SADI, le coup de force du 22 mars témoigne « la faillite des partis politiques consensuels, et l’unique moyen dont dispose le peuple malien pour reconquérir sa dignité et son honneur perdu, rétablir son unité nationale, son intégrité territoriale, sa cohésion et sa prospérité sociale et rénover sa démocratie sur la base de ses intérêts ». « Sauver la démocratie » Comme un hasard du calendrier, la naissance du « MP 22 » intervient à  quelques jours de la célébration du 26 mars 1991, date anniversaire de la chute du régime Moussa Traoré et qui consacre l’avènement de la démocratie dans notre pays. Selon Oumar Mariko, les évènements du 22 mars dernier viennent parachever ce combat. Car, estime-t-il, les idéaux ont été trahis au profit de la corruption, du népotisme, du clientélisme, de la faillite de l’école, du système de santé, etc. « Ce coup d’Etat n’est autre que la réponse militaire à  des revendications politiques », a déclaré l’opposant au régime sortant. Le Mouvement Populaire du 22 mars se propose donc d’accompagner le CNRDRE pour « combler ces insuffisances de notre démocratie ». Il souhaite ainsi à  veiller à  l’approfondissement du processus démocratique, à  appuyer la junte dans toutes ses actions d’assainissement de l’administration nationale, de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite et la gestion définitive de la question du Nord. Ce qui fera dire à  Mohamed Tabouré, que la dynamique ainsi amorcée doit permettre l’approfondissement qualitatif de la révolution du 26 Mars 1991 pour laquelle de nombreux Maliens ont laissé leurs vies. Le MP 22 attire, à  cet effet, l’attention du CNRDRE et du peuple malien contre la volte-face de ces mêmes forces qui ont accompagné le régime défunt jusqu’aux évènements du 22 mars 2012.

Le parti SADI d’Oumar Mariko soutient la chute du régime d’ATT

Le parti SADI depuis le 9 Février 2012 demande la démission du régime d’ATT en raison de : – sa gestion solitaire des affaires du Nord qui l’on conduit à  prendre des décisions contraires aux principes de la République, aux intérêts de notre pays, à  l’esprit et la lettre du serment, art 37 de la constitution, qu’il a prêté devant la cour suprême, les 8 juin 2002 et 2007. – son manque de fermeté face à  la 1ére rébellion : alliance du 23 mai 2006 dirigée par Bahanga et le lieutenant colonel félon Fagaga. – Son abandon de souveraineté avec la signature de l’Accord d’Alger, le 4 juillet 2006 qui autorise le retrait de l’armée des régions du Nord et les interventions militaires franco-mauritaniennes sur le territoire malien. – sa bienveillance face à  l’implantation de AQMI, des narcotraficants dont il fait libérer une personne impliquée au plus haut niveau : Mohamed Ould Awainatt. – Son autorisation de laisser entrer sur notre territoire des combattants venant de Libye avec toutes leurs armes. – Son absence de soutien logistique aux militaires envoyés sur le front, provoquant la mort certaine de plusieurs militaires. – son manque de volonté de protéger les populations civiles. – Son refus à  constituer un fichier électoral fiable pour des élections libres, transparentes et crédibles. – Son incapacité à  faire face aux différentes crises : crise de l’école, l’emploi, la famine, la corruption, la cherté de la vie, l’insécurité… C’’est donc en toute cohérence avec ses idées que le SADI se propose d’accompagner le CNRDR, avec les forces vives progressistes pour sauver le pays. Rétablir la paix et la sécurité pour assurer l’intégrité du territoire est essentiel mais il faut aussi penser à  construire une démocratie au service du peuple conformément aux idéaux de 26 mars 1991. Nous adressons nos condoléances au peuple et aux familles endeuillés par la mort des soldats. Souvenons-nous qu’il y a 22 ans jour pour jour, 22 mars 1991-22 mars 2012, des centaines de maliens se sont sacrifiés pour cette même démocratie, contre le dictateur Moussa Traore. Vive le Mali un et indivisible. Le Bureau Politique du SADI Cheick Oumar Sissoko

Le SADI réclame la démission d’ATT

Le parti Solidarité Africaine pour le développement et l’intégration (Sadi) a animé ce jeudi un point de presse pour décliner sa position sur la situation du nord Mali. C’’était au siège du Réseau Kaà¯ra à  Djélibougou. Pour la circonstance, le président du SADI, Cheick Oumar Sissoko était entouré de son secrétaire général l’Honorable Oumar Mariko et de certains membres du bureau exécutif du parti. D’emblée, les ténors du parti SADI, ont qualifié les assaillants de pures rebelles qui utilisent des méthodes terroristes. Cheick Oumar Sissoko a relevé que, bien avant le déclenchement des hostilités, son parti a invité le président ATT, le Gouvernement, ainsi que l’Assemblée nationale à  «Â imaginer ensemble des issues et solutions ». Mais hélas, dit-il, «Â nous n’avons pas été écoutés ». Le communiqué officiel du SADI lu par son secrétaire à  la communication, Nouhoum Keàta, s’attaque à  la façon dont la question du nord est tenue par le régime d’ATT. l’état responsable de la situation au Nord En effet, face à  cette situation du nord Mali qu’il a qualifié de grave, désastreuse, tragique le parti SADI tient pour seul responsables, le président ATT et son Gouvernement, le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), certains anciens militaires de Lybie, AQMI et les narcotrafiquants ». Pour Oumar Mariko et les siens, la situation est grave en ce sens que l’unité et l’intégrité territoriale sont entachées, les populations civiles et militaires laissées à  elles-mêmes, vivent dans le dénuement, la peur, le désarroi. Elles se terrent si elles ne fuient pas. Elles errent dans la brousse ou entre les campements, si elles ne s’exilent pas. « Des populations du même pays s’opposent. La guerre s’installe. Une partie du pays est occupée par des rebelles ». Appel du SADI à  la démission d’ ATT Le nouveau Gouvernement doit être réduit à  15 membres pour mettre fin à  la fin à  la guerre et mener le dialogue avec le MNLA, assurer la sécurité dans le pays, organiser sérieusement les élections présidentielles et législatives. A la fin de la déclaration, le parti SADI invite le président ATT et son Gouvernement à  démissionner « pour atteint toute leur limite dans la gestion de cette affaire qui couve depuis la signature des fameux accords d’Alger en 2006 ». « ATT et son Gouvernement ne méritent plus la confiance du peuple. Il a trahit son peuple à  travers la violation du serment qui lui a fait dire le 08 juin 2007 ; conformément à  l’article 37 de la Constitution : Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain de respecter et de faire respecter la Constitution et la Loi, de remplir mes fonctions dans l’intérêt supérieur du peuple, de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national. Je m’engage solennellement et sur l’honneur à  mettre tout en œuvre pour la réalisation de l’unité africaine ». Par ailleurs, le SADI a appellé à  la mise la mise en place d’un Gouvernement de 15 membres, à  la suppression du projet de référendum, à  un plan de rapatriement rapide des réfugiés et à  la tenue dans les délais constitutionnel des élections générales.

La jeunesse SADI derrière Oumar Mariko

Pour les élections présidentielles du 29 avril 2012, la jeunesse SADI se lance dans la bataille avec un objectif : jouer pleinement son rôle de mobilisateur en faveur du candidat du parti. Mais pour atteindre cet objectif, les jeunes sont formels qu’«Â il faut convaincre les populations dans le discours, notamment à  travers des propositions concrètes sur les questions d’actualité ». «Â Il faut que nous sachions quelle est la position du parti face aux préoccupations du moment pour élaborer notre stratégie de mobilisation », explique Dr Etienne Oumar Sissoko. C’’est donc tout le sens de la discussion entre le Comité central du parti et la Commission de structuration de la direction nationale de la jeunesse, organisée samedi dernier au siège de la coordination de la commune V. Présidée par le président du parti SADI, Cheick Oumar Sissoko, cette rencontre avait pour objectif d’interpeller les responsables sur les sujets brûlants de l’actualité. Ces sujets ont pour noms : l’école, la lutte contre la corruption, l’autosuffisance alimentaire, la souveraineté nationale, etc. La rupture face à  certaines questions Abordant la question de l’école, le président du parti SADI s’est accentué sur l’historique de l’école malienne de 1960 à  nos jours, sans oublier les réformes intervenues au fil des régimes. Malheureusement, regrette Cheick Oumar Sissoko, ces réformes n’ont pu permettre à  l’école malienne de retrouver ses lettres de noblesses. Comment faire alors pour remettre l’école sur les rails ? Pour le parti SADI, «Â la solution est un tout ». Car elle est indissociable des autres secteurs de développement, tels l’emploi, l’adéquation entre la formation et l’emploi, etc. Aujourd’hui on estime à  30%, le budget alloué à  l’éducation. Pour le parti SADI, il faut revoir la gestion de ces fonds, sortir l’école des Programmes d’ajustement structurel (PAS), revoir la politique de formation des enseignants, valoriser le métier d’enseignant, moraliser les critères de création des écoles privées. Bref, selon Cheick Oumar Sissoko, il faut revoir la stratégie de l’Etat par rapport à  l’éducation. Autosuffisance alimentaire s’agissant de l’autosuffisance alimentaire, elle passe par la volonté de «Â mettre l’agriculture au centre des politiques ». Cela doit se matérialiser par la facilité d’accès aux matériels et intrants agricoles par les paysans, l’accès des producteurs à  la terre, et favoriser l’industrialisation. «Â Pour parvenir à  cette industrialisation, il faut transformer sur place ce qu’on produit, en réduisant les importations » tranche Cheick Oumar Sissoko. La question de la souveraineté a été aussi au centre des discussions entre les jeunes et les responsables de la direction du parti SADI. Sur la question, le président Cheick Oumar Sissoko est formel qu’elle passe par la création de la monnaie nationale. «Â Cette création de monnaie est d’autant utile et indispensable qu’elle permet de maitriser l’investissement de son pays » pense le président de la formation politique de l’opposition. Parlant de la lutte contre la corruption, la direction du parti recommande «Â la responsabilité de l’Etat face à  la gestion des fonds publics. «Â Le pouvoir a la responsabilité de veiller à  l’utilisation de ses biens. Et les fautifs doivent être contraints de rembourser et à  être sanctionnés selon les dispositions juridiques du pays », a recommandé le parti SADI par la voix de son président. Bonnes notes Les jeunes du parti SADI, qui ont pris bonne de ces explications des responsables de la direction, ont réaffirmé leur engagement à  jouer leur rôle dans le renforcement du parti et la vulgarisation de ses idéaux. «Â Organiser une telle activité sur fonds propres, dénote de notre indépendance dans notre façon de travailler, et notre droit de regard sur le travail de la direction centrale du parti. Les conclusions nous permettront d’élaborer notre stratégie de campagne en faveur de notre candidat » a déclaré le Dr Etienne Oumar Sissoko, membre de la Commission de structuration de la direction nationale de la jeunesse du parti. Ces discussions avec le bureau central, explique-t-il, nous a permis aussi de savoir si nos préoccupations étaient prises en compte au niveau national du parti. Pour les élections du 29 avril, les jeunes se lancent donc dans la bataille avec un objectif : celui d’assurer la victoire au candidat Oumar Mariko. C’’est ainsi qu’ils ont procédé à  l’ouverture de comptes populaires de soutien à  celui-ci. Ces fonds, précisent les jeunes, constitueront notre contribution financière dans le financement des activités de campagne du parti. Comme pour dire que la jeunesse SADI est véritablement en ordre de bataille pour 2012.

Situation sociopolitique au Mali : le parti SADI dresse le bilan de l’année

En l’absence d’une classe politique presque inexistante face aux questions d’actualité, le parti SADI est devenu le principal et le seul mouvement de contre-pouvoir au régime Amadou Toumani Touré. Au cours d’une conférence de presse organisée ce jeudi 29 décembre dans la salle de conférence de la radio «Â Kayira » de Bamako, la formation politique a passé en revue les grandes préoccupations qui ont marqué l’année 2011. C’’est donc sans grande surprise que le secrétaire général du parti, Oumar Mariko, a tiré un bilan négatif de l’action gouvernementale au titre de cette année qui s’achève. Face à  une école fermée D’entrée de jeu le conférencier a fait savoir que 2011 s’achève sous mauvais espoirs, avec une école fermée depuis six mois. Pour le député SADI, cette fermeture revêt la conséquence de l’incapacité du gouvernement à  remettre à  notre système éducatif ses lettres de noblesse. Comme solution, le parti de l’opposition préconise «Â plus de  responsabilité » de la part des dirigeants de l’école, en remettant les élèves étudiants au travail, satisfaire les revendications bien légitimes des enseignants, tout en tenant le langage de la vérité. «Â La déclaration d’ATT (lors de la présentation de vœux), que ceux qui ont les moyens n’ont qu’à  envoyer leurs enfants à  l’école privée, est un acte de démission inadmissible de la part d’une chef d’Etat » a déclaré le Pr. Rokia Sanogo, secrétaire à  l’éducation au Comité central du parti SADI. Selon le responsable politique, il n’y pas de doute, l’Etat a privatisé l’école. «Â Le seuil de l’incapacité » l’année 2011 a été également marquée, selon le parti SADI, au plan international par la guerre en Libye et les évènements en Côte d’Ivoire. Pour le député Oumar Mariko, il s’agit de deux évènements qui nous concernent, quand on sait des milliers de nos compatriotes vivent dans ces deux pays. Malheureusement, regrette-t-il, le gouvernement a été incapable de rapatrier à  temps les Maliens vivant en Côte d’Ivoire. Pire, ajoute-t-il, à  la date d’aujourd’hui, on ignore le nombre de compatriotes tués, dépouillés de leurs suite aux évènements en Côte d’Ivoire. Au même moment, constate le député Oumar Mariko, les ex-combattants de l’armée libyenne, d’origine malienne, sont reçus en grande pompe au Palais de Koulouba. Pour l’élu de l’opposition, il s’agit d’une politique discriminatoire encouragée par le président ATT. «Â Ils sont tous des Maliens, sans distinction de race, ni de couleur. Et ils ont droit à  la même protection par leur Etat » tranche-t-il. l’un des sujets dominants de cette conférence du parti SADI, C’’était aussi la menace de famine qui frappe à  la porte de 104 communes du pays. Pour le parti SADI, cette crise céréalière traduit véritablement l’échec de la politique agricole adoptée par le régime. Cette politique, dénonce-t-il, se caractérise par l’expropriation des paysans de leurs terres, le manque de matériels et d’intrants agricoles, etc. Toute chose qui, déplore-t-il, a plongé l’agriculture entre les mains des détenteurs de capitaux qui exploitent les producteurs. Vers des élections frauduleuses l’année 2011 s’achève au moment o๠notre pays s’apprête à  organiser les élections générales de 2012. D’ores et déjà , estime le parti SADI, il y a peu de crédit à  accorder à  ces élections, quand on sait que le processus d’organisation a été entaché de magouilles. «Â Avec une Commission électorale nationale indépendante (CENI), mise en place avec l’exclusion de l’opposition, un fichier électoral frauduleusement conçu, la disparition de cartes d’électeurs, une révision de listes peu conforme aux normes, etc. Il est impossible d’organiser des élections libres et transparentes », conclue le député Oumar Mariko. Qui exclue, en revanche, toute idée de boycott des élections. La flambée du prix des denrées de première nécessité, la corruption «Â qui suit son cours normale », l’insécurité au Nord du pays, le déclenchement d’un processus de réformes constitutionnelles «Â inopportunes », etc. Sont également autant de questions qui ont dominé l’année 2011, selon le parti SADI, et face auxquelles, le gouvernement n’a pu apporter des solutions. C’’est donc face à  cette situation sociopolitique peu reluisante, que la formation politique appelle à  la rupture en 2012. Issa Fakaba SISSOKO

Livre: Oumar Mariko vu par Aboubacar Eros Sissoko

Le coup de communication est d’une portée importante, et il a réussi en cette période marquée par une atmosphère de précampagne pour les prochaines élections générales de 2012. C’’est la première fois dans l’histoire du Mali indépendant qu’un auteur décide d’écrire sur un homme politique malien. Le secrétaire général du parti SADI peut se réjouir d’avoir cette chance. A 54 ans, un ouvrage lui est consacré par le jeune écrivain malien vivant en France. « Docteur Oumar Mariko. Une légende vivante », est en effet le titre d’un livre biographique écrit par Aboubacar Eros Sissoko et paru aux éditions « l’Harmattan ». Le lancement officiel du livre, qui a eu lieu samedi 3 décembre dernier au Centre Djoliba, a enregistré la présence des membres de l’Association « Alternative Mariko 2012 », ceux du Comité central du parti SADI, et amis de l’homme politique. Un homme et son parcours Préfacé par Touré Issoufi Arber Bedari, ce livre est un vibrant témoignage sur la rencontre de l’auteur avec le député de Kolondiéba. Une amitié de vingt ans prenant racine bien avant la création de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) qui propulsera Oumar Mariko au-devant de la scène politique malienne avec la chute du régime dictatorial de Moussa Traoré. l’auteur, à  cette époque membre ardent de l’AEEM, nous fait partager ses souvenirs avec ce militant qu’il qualifie de « légende vivante » dans un langage ferme. « Un récit captivant, véridique, d’une rare sincérité », apprécient certains lecteurs. Si les critiques littéraires font la différence avec les œuvres pédagogique enseignés dans nos écoles, ils conviennent en revanche, que le livre est écrit avec un génie rare dans les plumes maliennes contemporaines. Témoin oculaire et acteur de la journée sanglante du 26 mars 1991, Aboubacar Eros Sissoko nous fait part de son ressenti sur cet évènement meurtrier qui a ébranlé l’histoire de notre pays. Tout à  la fin de l’ouvrage, la lettre de félicitation du professeur d’Oumar Mariko rend hommage à  cet élève hors du commun devenu « une légende vivante ». En sa première partie (sur les cinq qu’il comporte) le livre fournit la note de l’auteur o๠il rend « la vérité sur Dr Mariko ». Une deuxième partie (mémorable rencontre) o๠l’auteur définit l’UDPM comme « un parti creux ». La troisième partie, elle, est un chapitre qui parle du portrait physique, la dimension humaine du Dr Mariko, sa dimension politique o๠l’auteur tranche qu’entre C’’est deux, « il n y a pas une différence fondamentale ». Une vingtaine de témoignages d’amis, de parents, de camarades de lutte se succèdent, et tous apprécient à  sa juste valeur le Dr Mariko qui, pour chacun des intervenants, reste « un espoir pour le peuple malien ». 20 ans de constance dans le discours Qu’est-ce qui justifie le choix du Dr Oumar Mariko comme sujet de ce livre ? l’auteur explique son choix par la « constance dans le discours ». Toute chose, pense-t-il, qui est rare chez les hommes politiques de notre pays. « Dr Mariko représente quelque chose pour ses camarades, pour le Mali, qu’on le veuille ou non. Oumar ne s’est jamais intéressé à  la ligne éditoriale de ce livre. C’’est un homme politique qui respecte les autres, qui ne cherche jamais à  manipuler les autres», rassure Aboubacar Eros Sissoko. Issoufi Albert Bédari Touré, lui, n’en dira pas moins. Pour celui qui a préfacé ce livre, le député SADI est « le seul homme resté constant de tous ces héros du 26 mars 1991. Seul homme qui a véritablement un programme pour le Mali, un homme dont l’histoire mérite d’être écrite et lue publiquement au Mali, en Afrique ou ailleurs, pour le bien-être du peuple», estime Issoufi Albert Bédari Touré. Qui appelle l’homme politique à  poursuivre son combat en faveur des luttes sociales. Oumar Mariko, très ému par ce qu’il a qualifié de « marque d’honneur et de fierté », a exprimé toute la reconnaissance du travail de l’auteur. Dans un appel lancé à  cette tribune, l’homme politique a rappelé le but et les motivations profondes du peuple de la révolution de mars 1991. «Le peuple malien, qui nous a soutenus en mars 1991, mérite qu’on le sauve des incertitudes dans lesquelles il a été plongé» a-t-il déclaré. Ajoutant que sa «ferme conviction est que cette tâche est une mission de génération et un devoir de mémoire ». « La justice sociale, la satisfaction des besoins élémentaires du peuple malien, l’éducation, l’état de bonne santé, l’autosuffisance et la sécurité alimentaire et le logement décent pour toutes les Maliennes et tous les Maliens pourront donner à  notre pays sa dignité d’antan », a lancé Oumar Mariko. Qui a appelé à  la mobilisation et à  la vigilance pendant les prochaines élections.

Mois de la solidarité 2011: Les femmes pour une société plus juste

C’’est désormais une tradition républicaine. Le mois d’octobre a été répertorié et classé comme étant celui qui devra faire vibrer les fibres de solidarité et de charité de tout malien. Pendant chaque mois d’octobre, le Ministère de la Solidarité et des Personnes Agées coordonne l’ensemble des activités de solidarité partout au Mali. Et 2011 n’y dérogera pas. Avec comme thème  » Solidarité et Genre pour une Société plus Equitable ». C’est donc une marraine qui présidera les activités sur l’ensemble du mois. Une personnalité qui a fait la fierté du pays, Mme MARIKO Aminata TOURE, Première femme ambassadeur du Mali. Elle a rencontré hier le Ministre Harouna Cissé à  son Cabinet. Elle était accompagnée des parrains des semaines thématiques. Le parrain de la première semaine, semaine des personnes âgées est le Colonel Sidi  Mohamed  SALL, Cardiologue. Celui de la deuxième semaine, semaine thérapeutique se nomme Dr Seydou Ousmane DIALLO, Médecin généraliste, membre de l’Association des drépanocytaires du Mali. Le parrain de la troisième semaine, la semaine des personnes handicapées est le jeune Ousmane Dossolo TRAORE, PDG de la Boulangerie Dosssolo TRAORE. Et enfin la marraine de la quatrième semaine,semaine de l’économie solidaire, Mme COULIBALY Aà¯ssata TOURE, Présidente de l’Association des femmes entrepreneurs du Mali. Le Ministre Cissé a félicité l’ensemble des parrains et marraines pour leur nomination par le conseil des ministres du 7 septembre 2011, suite aux propositions du Comité de pilotage du mois de la Solidarité et de la lutte contre l’exclusion. Selon le Ministre, «cela est dû à  leur notoriété sur le plan national et international». « Chacun d’entre vous, dans son activité, a eu à  marquer ses concitoyens en s’illustrant dans des hauts faits remarquables et salutaires, dans la vie en général mais particulièrement dans la vie sociale ». Le premier responsable du Département a poursuivi en ajoutant que les parrains et les marraines représentent des symboles pour le Gouvernement et leurs compatriotes, l’exemple dans le cadre de la solidarité et l’altruisme. « C’’est plutôt nous qui devrions vous remercier pour le choix porté sur nous. Merci pour l’honneur que vous nous aviez faite. Le social, comme vous le savez, est le socle de notre société. Il faut saluer les plus hautes autorités de notre pays qui ont institué ce mois de la Solidarité pour perpétuer nos valeurs », a répondu l’ancienne diplomate. Rendez-vous ce 1er octobre avec la toute première activité du mois, la visite du chef de l’Etat Amadou Toumani Touré aux personnes âgées du District de Bamako, un moment toujours chargé d’émotion.

Référendum : « Touche pas à ma constitution ! « 

La fronde s’organise contre la nouvelle Constitution. Le projet de révision de notre Constitution va-t-il subir la même montée de vapeur que le Code de la famille et des personnes ? Tout porte à  le croire après les récentes manifestations de colère de leaders politiques et de responsables de la société civile. En effet, moins de deux mois après son adoption à  l’écrasante majorité des députés (141 sur 147), le projet de révision constitutionnelle se heurte à  la forte résistance d’une importante partie de la classe politique et de la société civile. Alors qu’il y a trois semaines, le front uni pour le «Â non » au référendum (regroupant plus de 70 associations de la société civile) était porté sur les fronts baptismaux, le Collectif «Â Touche-pas à  ma Constitution » vient de tenir ce samedi 10 septembre un grand meeting à  la Bourse du Travail. Il a regroupé plusieurs figures non moins importantes de la vie politique de notre pays, dont l’ancien président (ADEMA) de l’Assemblée nationale, Aly Nouhoum Diallo, l’ancienne ministre (ADEMA) Mme Sy Kadiatou Sow, le député du parti SADI Oumar Mariko, le président de l’UNPR, Modibo Sangaré, le président du Syndicat autonome de la magistrature, Hamey Founey Touré, le secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali, UNTM, Siaka Diakité, etc. «Â l’urgence n’est pas au référendum » Au cours de ce meeting, qui a vu une mobilisation massive des partisans du «Â non », le Collectif «Â Touche-pas à  ma Constitution » a réaffirmé son opposition à  ce qu’elle qualifie de «Â réformes inopportunes et de «Â coup d’Etat contre la démocratie malienne ». Selon les manifestants, le processus de cette révision pose des interrogations bien réelles et légitimes. Car, soutiennent-ils, il s’agit de l’avenir de la démocratie de notre pays. «Â Ces réformes sont sans urgence pour le Mali. Et aucun pays, encore moins le Mali, ne peut organiser en une année trois scrutins sérieux, comme prétendent les autorités avec le projet et les élections générales de 2012 », a déclaré le président de l’UNPR, Modibo Sangaré. «Â La future Constitution va attribuer un rôle de second rang à  certaines institutions, tandis qu’elle favorise la création de nouvelles entités budgétivores » renchérit l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Mme Sy Kadiatou Sow. Quant au député de l’opposition Oumar Mariko, il a estimé pour sa part, que ce qui se passe en ce moment donne sa sn doute lieu à  la création d’une 4ème République sans consultation du peuple ». En clair, assène-t-il, «Â il faut surseoir au processus de révision et axer la priorité sur les élections générales de 2012 ». Selon le député Mariko, le vote du projet par les députés de l’Assemblée nationale revêt le témoignage que l’appel de celui-ci n’a pas été entendu. Et que le document, en l’état actuel, ne tient pas compte les préoccupations du peuple malien. Ce qui fera dire à  l’ancien président de l’Assemblée nationale, Aly Nouhoum Diallo que cette révision de la Constitution est une remise en cause de tous les acquis du 26 mars 1991. Pour le baron de l’ADEMA-PASJ, cette révision en son état actuel compromet les institutions de la République, ignore le fait majoritaire, et entretient le flou sur le passage à  une 4ème République ». Les manifestants ont rappelé qu’aucune disposition de la Constitution ne prévoit un changement, 6 mois avant les élections. Bref, pour eux, rien ne justifie une précipitation vers les présentes réformes, quand on sait qu’aucune crise institutionnelle n’a eu lieu pour justifier l’urgence d’une révision. «Â Il faut respecter d’abord l’ancienne Constitution » «Â On ne change pas une Constitution comme on change de chemise, car il s’agit d’un acte fondamental », pense le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) à  travers son président. Selon Hamey Founey Touré «Â dans le processus de cette réforme, toutes les propositions des uns et des autres ont été jetées dans la poubelle ». Selon d’autres manifestants, la Constitution de 1992, acquise sur le front de la bataille et au prix du sang des martyrs, fait régulièrement l’objet de «Â violation régulière et systématique ». En témoigne, disent-ils, la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre devant les députés, les insuffisances de la liberté de la presse (référence à  l’affaire de «Â la maitresse du président »), la violation du droit de travail, du délai légal de la garde à  vue, etc. «Â Il ne sera pas question pour nous de laisser piétiner les acquis du 26 mars par des gens qui ont le complexe de cette date historique »Â ont-ils laissé entendre. Avant d’appeler la population à  la «Â forte mobilisation pour un «Â non » massif au référendum.

Révision constitutionnelle, c’est toujours «Non» pour le SADI

Ont animé ce point de presse du parti SADI, Moussa Coumbéré, élu à  Kolondiéba, Mme Oumou Coulibaly, député de Niono, et Oumar Mariko, élu à  Kolondiéba. l’un des sujets qui a surtout passionné les débats, a été sans doute le vote à  l’Assemblée nationale du projet de la réforme de la Constitution de notre pays. Interrogé sur la question, le député Oumar Mariko est formel. Pour lui, «les élus SADI avaient toutes les raisons de voter contre ce projet ». Car, argue-t-il, «Â il s’agit d’une constitution anti-démocratique. C’’est une réforme qui traduit un coup de d’Etat contre la démocratie». «Â Cette réforme, poursuit-il, est onéreuse et inopportune. Elle revêt la confiscation du pouvoir pour un président omnipotent à  la veille des élections dont la préparation doit être la priorité des priorités ». Six raisons pour refuser la nouvelle Constitution Pour les élus SADI, il ressort que les conditions matérielles du vote référendaire ne sont pas réunies, et que les dispositions dudit projet de constitution, relatives au président de la République, à  l’Assemblée nationale et aux nouvelles institutions, sont antidémocratiques. l’une des raisons du « non » des députés SADI, C’’est aussi les dispositions relatives à  la nomination à  vie des anciens chefs d’Etat à  la Cour constitutionnelle. Pour le parti de l’opposition, «il s’agit d’une complète déviation qui ne pouvait être acceptée». «l’érection du Bureau du Vérificateur en institution de la République prévue par la nouvelle constitution revêt, selon SADI, une atteinte aux principes de la séparation des pouvoirs. Car, ajoutent les députés, celui-ci doit demeurer un auxiliaire de justice. Le coût desdites consultations est insupportable par le budget de l’Etat». «La proposition de légitimités traditionnelles accordées au Médiateur de la République est anti-démocratique, et ne permet pas de défendre les droits fondamentaux des masses laborieuses» pensent les députés SADI. Qui ajoutent par ailleurs que la création du Sénat est inopportune au regard du rôle qui lui sera assigné. Introduction d’un projet de loi protégeant les anciens combattants La session parlementaire écoulée a été marquée par l’adoption de 63 projets de lois, tant dis que deux autres ont été reportés. Il s’agit notamment du projet portant Code de la famille et des personnes, et celui relatif à  l’abolition de la peine de mort. La session écoulée a été aussi marquée par le passage de trois ministres devant les députés dans le cadre des questions orales. Il s’agit de l’interpellation du ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile par rapport à  l’insécurité et à  la drogue, celui de l’administration territoriale et des collectivités sur les affaires domaniales, le porte-parole du gouvernement sur la relève des DAF des ministères, le ministre de l’énergie sur la problématique de l’accès à  l’électricité à  Bourem, etc. La session qui vient de s’achever a été également celle de l’adoption, à  l’initiative du parti SADI, de la résolution contre les frappes de l’OTAN sur la Libye. A cela, selon Oumar Mariko, il faut ajouter l’introduction d’une motion de soutien en faveur du Cuba face au blocus des Etats-Unis. Au cours de cette session d’avril, sept propositions de lois ont été aussi introduites. Elles concernent, entre autres, celle relative aux marchés publics, à  l’indemnité temporaire de chômage, au Code domaniale, etc. Pour le député Oumar Mariko, l’un des projets les plus importants introduits par le groupe des élus SADI, reste celui de la création de l’Office national des anciens combattants. La création de cette structure, dira-t-il, vise à  «corriger une injustice dont les aniciennes forces armées et de sécurité sont victimes». «Au Mali, depuis les indépendances, il n’y a eu aucune loi protégeant les anciens combattant» regrette-t-il, citant la première ordonnance du président Modibo Keà¯ta et le protocole adopté par son successeur Moussa Traoré.

Présidentielle 2012 : Oumar Mariko du parti SADI, 1er candidat investi

Le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi) a investi le premier le Dr. Oumar Mariko, candidat du parti à  l’élection présidentielle de 2012 à  l’issue de la 2e session ordinaire de son comité central, tenue samedi 25 et dimanche 26 juin 2011 au Centre régional de l’énergie solaire (Cres). Une investiture attendue et qui confirme la volonté du Dr Oumar Mariko à  briguer la magistrature suprême du pays. Le choix porté sur Oumar Mariko par la commission d’investiture s’explique par son parcours constant en tant qu’élu de Kolondièba, ses qualités d’homme courageux et ambitieux pour l’avenir du Mali, son engagement en faveur des Maliens et l’avenir du parti et ses idées pour le développement du Mali. Outre le choix du candidat pour la présidentielle de 2012, la session a dévoilé le programme du candidat qui s’articule autour de plusieurs axes prioritaires comme l’affirmation de la souveraineté du pays, indique l’Indicateur du Renovueau. Au C’œur de ce programme, le candidat envisage la lutte contre les privatisations à  travers la nationalisation des entreprises comme la Régie des chemins de fer, l’Huicoma, la Comatex, la Betram, la Sotelma, la CMDT, etc. Le développement du monde rural (agriculture, pêche, élevage, artisanat, etc.), la révision des contrats miniers (qui ne profitent pas au peuple malien selon lui), l’environnement, la culture sont aussi des axes forts dudit programme. Le deuxième chapitre du programme d’Oumar Mariko a trait à  la fondation d’un Etat « qui se réconcilie avec son peuple et ses travailleurs ». Il passe, selon lui, par le respect de la liberté d’expression, des droits de l’homme, la lutte contre l’émigration en créant des richesses pour les jeunes, et l’accès au logement. Par ailleurs, le programme du candidat mentionne les domaines clés de l’éducation et de la santé, le renforcement de la sécurité et de l’armée. « Il faut un Etat soucieux de ses finances » qui œuvre pour l’assainissement de l’économie et de ses finances. Ce chantier, dira-t-il, implique un contenu à  la lutte contre la corruption et la délinquance financière. « La lutte contre ce fléau à  été diluée, rendue insipide à  cause, essentiellement du manque de volonté politique » remarque le candidat. Qui explique que « la lutte pour la récupération des biens détournés doit permettre au citoyen malien, fonctionnaire ou privé, de comprendre que la chose publique est sacrée ». « La démocratie, pour nous, obéit à  des règles qui doivent avoir une éthique et une morale. Pas une morale ou éthique des riches ou des possédants » assène-t-il dans sa profession de foi. Avant d’ajouter que « le rêve d’un grand Mali doit nos habiter et nous mobiliser ». Ce rêve nous impose, ajoute-t-il, dans le contexte de la mondialisation et du néolibéralisme de redéfinir le sens et l’orientation de l’Etat. Il s’agit de restaurer l’Etat dans une orientation d’Etat national démocratique et populaire ». Par ailleurs, au coeur de cette session, des discussions autour du fichier électoral et des réformes politiques et institutionnelles ont eu lieu. Sur la question, le parti SADI et son candidat, penchent pour un fichier électoral fiable, plus urgent que les réformes insitutionnelles voulues par ATT. Dans ses recommandations, le parti a aussi condamné l’intervention militaire en Libye et réaffirmé son soutien total et sans réserve au peuple libyen.

Oumar Mariko sur la Sécurité au Nord Mali : « L’Etat malien a pêché par incapacité !  »

Journaldumali.Com : Ces derniers temps le terrorisme et le trafic de drogue ont occupé le devant de l’actualité dans le nord de notre pays. Que pensez-vous de cette situation  en tant qu’élu de la nation ? Oumar Mariko  : l’insécurité au nord du Mali, comme tout les autres problèmes auxquels notre pays fait face, démontre une fois de plus l’incapacité de notre Etat à  faire face aux préoccupations du peuple qui en plus d’avoir faim, d’avoir soif, et qui a besoin d’une éducation de qualité se retrouve en insécurité. Pourtant l’insécurité dans cette zone de notre pays n’est pas nouvelle, et à  chaque fois l’Etat réagit en prenant des mesures timides (dans le meilleur des cas) ou fait simplement la source oreille à  la misère de son peule. Cela me désole et me conforte dans l’idée qu’en 2012, il nous faut un Etat plus responsable conscient des enjeux de développement et des problèmes réels des populations du nord. Journaldumali.com : D’après vous, quels sont les principaux enjeux de ce phénomène ? Oumar Mariko : Les dernières révélations confirment le fait que notre pays devient progressivement une véritable tête de pont dans le dispositif de montage et de contrôle de nouvelles routes d’importation et d’exportation créés par les cartels de la drogue pour envahir de manière massive les marchés européens, américains et asiatique, réorganiser les marchés locaux de redistribution des stupéfiants, enraciner les gangs locaux, infiltrer l’appareil d’Etat des pays du sud en y construisant des réseaux de protection insoupçonnés et en organisant de manière méthodique des circuits de blanchiment grâce à  la complicité de certaines banques et de certains agents chargés de la répression. Ce travail de pénétration des cartels de la drogue dans notre pays nous fait comprendre l’urgence, car nous sommes handicapés par l’immensité de notre territoire national, la porosité de nos frontières, l’insuffisance des ressources humaines. l’autre enjeu est le fait de garder notre souveraineté. Nous avons vu récemment des armées étrangères se donner le droit d’intervenir militairement sur notre territoire pour une sois disante poursuite de présumés membres d’Al quaida. Parce que si nous ne montrons pas un visage de lutteurs, nos pays voisins le feront et se donneront le droit d’agir sur nos terres pour protéger leur peuple. Journaldumali.com : Dans quelles mesures les parlementaires sont-ils impliqués dans la résolution des crises au Nord Mali ? Oumar Mariko : Au delà  des interpellations que nous pouvons formuler à  l’endroit de nos responsables politiques, nos apportons régulièrement des projets de loi pour prendre en charge des questions de sécurité au nord Mali, mais aussi des questions de développement.. Nous proposons au gouvernement la constitution d’une Commission d’enquête parlementaire pour élucider les zones d’ombre sur différentes affaires rocambolesques et pouvoir donner de larges informations à  notre peuple qui a besoin de savoir ce qui se passe réellement. Journaldumali.com : Dans l’élaboration des mesures politiques et législatives, comment les préoccupations des communautés locales sont-elles prises en compte ? Oumar Mariko : Les impacts de cette insécurité au Mali, font l’objet de nombreuses études, en particulier le nord du Mali. En sont issues des politiques d’ouverture de nos territoires pour la poursuite de soi-disant terroristes qui exposent les populations et les rendent plus vulnérables. Cependant, ces mesures sont-elles basées sur les intérêts et les besoins des communautés locales ? Les savoirs locaux sont-ils pris en compte et associés à  l’expertise des scientifiques visant à  répondre aux enjeux et aux opportunités auxquels sont confrontées les populations ? J’ai quelques réserves. Des élus ont constitué des groupes de travail sur la question et ont produit des rapports, des thèses faites par des étudiants maliens, des ONG travaillant dans le nord ont émis des propositions et recommandations qui tiennent compte de plusieurs aspects de la question. Malheureusement, ces conclusions dorment dans les bibliothèques et bureaux comme de nombreux autres rapports. Nous votons chaque jour à  l’Assemblée nationale des conventions internationales qui ne font qu’aggraver, à  mon avis, la situation. Journaldumali.com : En tant qu’élu, les communautés locales victimes des menaces vous font-il part de leurs préoccupations ? Oumar Mariko : Tous les jours que Dieu fait les populations, mais aussi des élus de ces localités, me font part de leur incapacité à  trouver des solutions aux différentes préoccupations de leur population. Le problème est tellement sérieux que sans une réelle volonté politique (pas uniquement du Mali, mais de tous les pays membres de bande sahélo-saharienne) nous courrons vers la catastrophe. Journaldumali.com : Quelle est l’opinion des communautés locales à  l’égard des politiques nationales en matière de sécurité dans le nord ? Oumar Mariko : Laxiste et irresponsable ! Et pour preuve, le  droit de poursuite que le Président Amadou Toumani Touré a accordé à  nos voisins de la Mauritanie, du Niger et de l’Algérie, au nom de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité (sans s’en référer au Parlement du Mali et aux autres institutions de la République) met en danger notre intégrité territoriale et notre souveraineté. Ce «Â droit » ne contribue pas à  renforcer efficacement la lutte contre l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne, en l’absence d’une volonté politique affirmée des pays concernés. Journaldumali.com : Est-ce que l’Assemblée nationale intègre les attentes (les pressions) des partenaires internationaux dans sa politique sécuritaire ? Oumar Mariko : C’’est cela le mal de notre pays, parce que toutes les lois, les conventions, que nous votons à  l’Assemblée nationale ne sont ni inspirées ni de la misère de la population, ni pour la recherche d’une réelle solution aux maux qui sévissent dans notre pays, mais simplement pour faire plaisir, ou respecter un canevas dicté par les grandes institutions et les pays comme la France et les Etats Unis. Notre parti ( SADI ) a dénoncé l’intervention de la France en territoire malien et appelle à  rejeter avec force sa politique d’ingérence et de diktat sous le couvert de la lutte contre le terrorisme. Journaldumali.com : Au niveau régional, la collaboration entre les pays de la bande sahélo-saharienne (au niveau des Parlements) est également mise à  contribution. Comment jugez-vous cette contribution ? Oumar Mariko : Faibles au regard des attentes, jusqu’à  ce que certains pays comme l’Algérie nous accuse de ne pas vouloir nous impliquer dans la lutte contre le terrorisme. Journaldumali.com : Aujourd’hui, au regard des changements dans le monde arabe, quels sont les défis et les perspectives dans la résolution des difficultés au Nord Mali ? Oumar Mariko : La gestion des problèmes sécuritaires apparaà®t aujourd’hui comme absolument vitale pour le processus démocratique malien. La démocratie ne saurait se complaire de zone de non droits livrés à  des bandes armées dont la foi et la loi se résument à  la recherche effrénée de gain. Il est de la responsabilité et du devoir de chaque Malienne et de chaque Malien de s’impliquer le plus fortement possible pour relever ce défi qui sera plus sensible avec l’odeur du pétrole. Evidemment ce problème dépasse le Mali en raison de son caractère transfrontalier et international. Mais il faut déjà  au plan national accompagner tous les efforts de dialogue par des forces armées et de sécurité motivées et équipées et une politique extérieure dynamique et protectrice de nos compatriotes de l’extérieur. Journaldumali.com : Quels sont les voies et moyens, selon vous, pour juguler l’insécurité dans cette zone et promouvoir son développement ? Oumar Mariko : Il nous faut donc des moyens technologiques pour assurer une surveillance aérienne indispensable pour lutter efficacement contre le trafic de la drogue dans cette zone. Nous devons déployer des soldats entrainés et qui maitrisent la zone, équipé notre armée de moyens matériels technologiques conséquents, au lieu d’appareils obsolètes dont nous disposons actuellement. En un mot, il faut se mettre à  la page des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Journaldumali.com : D’après vous, est-ce que notre pays a les moyens de lutter contre les menaces au Nord ? Oumar Mariko : Les moyens, il faut les créer, mais faudrait-il déjà  avoir la volonté. Quand on n’a pas les moyens de sa politique, on fait la politique de ses moyens. Aucun pays voisin n’a intérêt à  que ce problème persiste, alors si nous conjuguons nos efforts nous pouvons arriver au bout de n’importe quel problème. Journaldumali.com : En tant que député, quelles solutions préconisez-vous pour assurer la paix et la sécurité dans le grand Nord ? Oumar Mariko : La réforme du secteur de la sécurité. Il nous faut une réforme qui est un processus qui vise à  assurer que les ministères en charge de la de sécurité et de la justice assurent des services de sécurité et de justice efficaces répondant aux besoins de la population. Aussi, que ces services soient responsables devant l’à‰tat et la population et opèrent dans un cadre de gouvernance démocratique, sans discrimination et dans le respect des droits humains et de l’Etat de droit. Journaldumali.com : Avez-vous un point de vue particulier à  ajouter ? Oumar Mariko : Aux problèmes politiques, il faut une solution politique. Or les Maliens n’ont plus confiance aux politiques. Pourtant un autre Mali est possible et en 2012 C’’est justement le moment d’une alternance répondant aux besoins du peuple malien. Que chacun ait un esprit critique et de discernement pour faire un bon choix.

Une femme chez les incorruptibles du Mali

Mariko Wassala Diallo nage à  contre-courant. Alors que les étudiantes sont souvent orientées vers les filières littéraires, elle décroche une maà®trise en finances publiques en 1975 à  Bamako, la capitale malienne. En prime, elle intègre quelques années le Trésor Public, avant de suivre une formation complémentaire en France. Retour au pays en 1983, o๠elle reprend du service au Trésor… Sept ans plus tard, changement de cap. Mariko Wassala Diallo se passionne pour l’audit, apprend le métier en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Sénégal, o๠elle est née. En poste au Contrôle général d’Etat (rebaptisé Contrôle général des services publics) du Mali, elle constate que rares sont les employées. Il faut dire que si elles ne sont pas encouragées dans cette voie, les femmes rechignent aussi à  exercer une profession peu appréciée. «Dans le temps, au Mali, les gens n’aimaient pas le contrôle –les femmes, surtout. C’’était vraiment mal vu quelqu’un qui allait contrôler dans une entité», raconte sans complexe l’auditrice, dont le foulard aux nuances bleues est assorti au boubou. Le défi de l’anticorruption Nouvelle escale. Cette fois, Mariko Wassala Diallo entre à  la Cellule d’appui aux structures de contrôle, un organe présidentiel. Elle y reste six ans, puis se lance un nouveau défi: travailler auprès du vérificateur général. Vérificateur général? Plus prosaà¯quement, il s’agit du numéro un de la lutte anticorruption. Le Parlement avait voté le 25 août 2003 la création de cette fonction –une promesse de campagne du chef de l’Etat Amadou Toumani Touré (ATT), inspiré par le modèle canadien. Nommé par le Président, l’expert-comptable Sidi Sosso Diarra revêt en 2004 le costume de monsieur Propre pour un mandat de sept ans, non renouvelable. Un appel à  candidature est lancé pour la constitution de son Bureau (BVG). Main de fer dans un gant de velours, Mariko Wassala Diallo tente sa chance en 2005. «Lutter contre la corruption, C’’est très bien: dans nos pays, les ressources sont très limitées. Donc le peu qu’on a, on doit l’utiliser rationnellement. Comment faire? Il faut un contrôle rigoureux pour mettre des garde-fous.» Toute la raison d’être du BVG, qui se doit d’assurer un «contrôle de performance et de qualité des services et organismes publics et en particulier des programmes et projets de développement», ainsi qu’un examen de «la régularité et la sincérité des opérations de recettes et de dépenses». Des prérogatives notamment destinées à  rassurer les investisseurs étrangers et les bailleurs de fonds, qui peuvent demander un audit, au même titre que les députés ou encore le Premier ministre. Le profil de Mariko Wassala Diallo, fille d’un fonctionnaire et d’une ménagère, fait mouche. «J’ai postulé, et J’ai gagné!», résume-t-elle avec l’assurance d’une battante. Elle devient vérificatrice du BVG –la seule femme de tout le collège de vérificateurs. Aujourd’hui, le paysage n’a guère changé. «Nous sommes treize, dont une seule femme: moi.» Ses relations avec ses collègues hommes? «Sincèrement, il n’y a pas de différence entre nous. Dès le départ, je me suis confondue avec eux. On était tous pareil, J’étais traitée pareil que les hommes! Je n’ai eu aucune réflexion, et tout le monde prenait part aux décisions.» Il n’empêche qu’elle aimerait bien voir plus de boubous, tailleurs et autres jupes autour d’elle. «Il faut faire la promotion de la femme», plaide-t-elle, le regard insistant à  travers ses lunettes. D’ores et déjà , les femmes s’orientent de plus en plus dans les filières d’audit. Mais la route est longue: parmi la quarantaine de jeunes vérificateurs-assistants recrutés pour seconder les cadres du BVG, seuls neuf sont des femmes. Au final, 23% du personnel du Bureau est féminin… Changement de comportements Concernant la lutte anti-corruption, «de 2004 à  2011, le montant total du budget mis à  la disposition du Bureau du vérificateur général sur le budget national s’est élevé à  21,8 milliards de FCFA [33,2 millions d’euros, ndlr]», indique le rapport bilan 2004-2011 du BVG (PDF). Pas énorme, mais de quoi obtenir quelques résultats. «On a constaté que les comportements ont changé», salue Mariko Wassala Diallo. «On fait des recommandations concernant les dysfonctionnements dans les institutions, les services… Et elles sont suivies, même si ce n’est pas à  100%.» En outre, les rapports annuels du BVG, publiés sur son site et remis au chef de l’Etat, seraient particulièrement dissuasifs. Et bien qu’elle demande à  être affinée, la collaboration avec la justice participerait aussi à  décourager la corruption et la mauvaise gestion. Le BVG peut en effet saisir directement le procureur de la République en cas d’infraction pénale. «Il y a eu des condamnations, des remboursements: quelques dizaines de milliards ont été remboursés», confie avec fierté Mariko Wassala Diallo, en feuilletant la présentation qu’elle a délivrée lors du premier Forum des femmes élues locales d’Afrique à  Tanger (Maroc, du 8 au 11 mars 2011). Toujours est-il que «quelques dizaines de milliards» de francs CFA, C’’est une goutte d’eau. «Sur la période 2004 à  2010, le BVG a effectué 102 vérifications financières dans 79 entités. Ces vérifications ont mis en lumière près de 382,93 milliards de FCFA [584 millions d’euros] de manque à  gagner pour le Trésor Public et les entités vérifiées, dont 252,81 milliards de FCFA [385 millions d’euros] proposés au recouvrement», indique le rapport bilan. Soit un manque à  gagner équivalent aux estimations d’investissements nécessaires pour faire passer la couverture en eau potable de 62% en 2004 à  82% en 2015… Fin mars 2011, Sidi Sosso Diarra a rendu son tablier. Son successeur, le magistrat Amadou Ousmane Touré, a prêté serment le 18 avril devant la Cour suprême du Mali. Familier des questions de délinquance financière, il est réputé plus discret que Sidi Sosso Diarra Â–à  qui certains reprochaient, même au plus haut niveau de l’Etat, des rapports à  sa charge ou des discours «spectacles» sur la corruption… «C’’est normal de faire de la publicité, souligne Mariko Wassala Diallo, très touchée par l’arrestation de Sidi Sosso Diarra en 2009, dans le cadre de déboires judiciaires avec d’ex-employés. Cela empêche les autres de mal se conduire, C’’est une manière de lutter contre la corruption!» Après un long lobbying, des administrations commencent à  se faire à  l’idée d’être chaperonnées. Mais d’autres font preuve de mauvaise volonté. «Des services sont réticents, témoigne avec un calme olympien Mariko Wassala Diallo. Ils font de la rétention d’information, de documents même, parfois. On met des mois à  obtenir ce dont on a besoin, on nous fait tourner en rond: « Revenez dans un mois, dans deux mois… » Alors on les harcèle, et ça les rend un peu nerveux…» A-t-on essayé de les soudoyer? Peut-être par prudence, elle précise juste qu’«on a mis le paquet». En clair, «les vérificateurs et les vérificateurs-assistants sont bien payés pour éviter la corruption». Elle conclut cependant: «Le Bureau a eu énormément de problèmes, énormément de pressions. Notre indépendance [pose] un vrai problème.»

Partants volontaires à la retraite : Le dossier aujourd’hui à l’Assemblée

Sauf report de dernière minute, C’’est en principe ce jeudi 5 mai que devront s’ouvrir à  l’Assemblée nationale les échanges entre le ministre du travail et de la fonction publique et le député Oumar Mariko. Cette interpellation s’inscrit dans le cadre du dossier des partants volontaires à  la retraite. l’exercice est le deuxième du genre entre le ministre Abdoul Wahab Berthé et le député du SADI. On se rappelle, le 29 avril 2010 la confrontation entre les deux hommes avait donné lieu à  des débats houleux. Oumar Mariko avait demandé au ministre de s’expliquer sur le sort réservé aux 6.665 partants volontaires, dont 630 omis. Pour rappel, le gouvernement avait en son temps négocié leur départ volontaire à  la retraite moyennant un projet pour chaque partant. C’’est ainsi que la Banque mondiale avait décaissé 310 milliards de nos francs. Le constat amer est que les retraités volontaires à  la fonction publique n’ont pas touché le tiers de ces sommes. Pis, les projets prévus n’ont jamais été financés. « Ils sont délaissés et ne savent plus à  quel saint se vouer » avait déploré le député face au ministre. « Les deux milliards 500 millions accordés à  eux par le gouvernement comme aide sociale, furent aussi partagés de façon inégale par le cabinet d’étude maà®tre Dem qui s’est octroyé une part importante », avait-il ajouté. Un ministre pas informé Le ministre de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, Abdoul Wahab Berthé, avait dit n’être pas au courant de ces questions qui sont pourtant d’une extrême importance. Etait-il réellement sous informé ou veut-il fuir sa responsabilité ? C’’est la question que se sont posés de nombreux observateurs. En ce qui concerne la réinsertion des partants volontaires, le ministre avait cependant indiqué que le processus est en cours. Mais quand ce processus s’achèvera-t-il? Le ministre Abdoul Wahab était resté évasif. Ce qui fera conclure au député Oumar Mariko que le ministre a opté pour « la fuite en avant ». « Il est à  la tête d’un département qu’il ne maitrise point », s’était indigné le député devant les journalistes qui l’avaient approché sur le sujet. Une année après cette interpellation, le débat reste ouvert sur le dossier des partants volontaires au Mali. Et leurs revendications restent lettre morte dans les tiroirs. Il s’agit de l’octroi d’une pension pleine et entière d’ancienneté à  chaque volontaire, l’audit des 2 milliards 500 millions de nos francs octroyés par le gouvernement comme aide sociale, ainsi que l’octroi d’un taux forfaitaire de 7 millions de nos francs pour leur réinsertion dans le circuit économique. En ramenant ce sujet, le député Mariko entend certainement obtenir toutes les informations sur le sort réservé à  ces milliers de maliens qui aujourd’hui semblent laissés por compte avec les conséquences sociales que cela entraà®ne pour eux et leurs familles.

Oumar Mariko face à la presse : « Les politiciens doivent éviter d’apparaître comme des hommes affamés ! »

Deux jours après l’annonce de cette dissolution, Oumar Mariko, qui était par ailleurs le président du groupe parlementaire, s’est prêté aux questions des journalistes dans la salle de conférence de la radio «Â Kayira I » à  Bamako. Il aborde entre autres les raisons du refus de son parti d’entrer au gouvernement, la démarche à  adopter dans les jours à  venir pour la formation d’un nouveau groupe parlementaire, etc. Pourquoi avez-vous refusé de participer au nouveau gouvernement ? Oumar Mariko : Nous avons refusé de participer à  ce gouvernement pour des raisons de principes et d’éthique propres à  notre parti. Ce gouvernement aura pour mission de mettre en œuvre le Programme de développement économique et social (PDES) du président ATT. Or ce programme, nous l’avons combattu depuis 2007. Car il encourage les privatisations, l’injustice du capitalisme, le dictat des institutions de Bretton Woods, la spoliation des paysans de leurs terres à  l’Office du Niger, etc. De ce fait, ce programme n’est pas conforme aux orientations et à  la lutte que mène le parti. Il est donc compréhensible que nous ayons refusé la main tendue du chef de l’Etat. Notre place n’est pas dans ce gouvernement. Elle est dans l’opposition pour la défense de nos valeurs démocratiques. Journaldumali.com : En 2002, vous êtes pourtant entrés au gouvernement d’ATT ? Oumar Mariko : Le contexte était différent. Nous sommes rentrés au gouvernement au nom du consensus politique souhaité par le président Amadou Toumani Touré à  l‘époque. Mais nous avons posé nos conditions : celle de rester fidèle à  notre orientation politique. En acceptant en son temps le portefeuille de la culture, ( ndlr Cheikh Oumar Sissoko ), notre prétention n’était pas de révolutioner la culture, mais d’apporter notre expertise et de servir notre pays. Malheureusement, le document d’accord, qui avait été signé entre ATT et nous, n’a pas été respecté. C’’est pour cela qu’en septembre 2007, nous avons refusé de rentrer au gouvernement. Et nous l’avons réaffirmé récemment avec la formation du nouveau gouvernement. Journaldumali.com : Qu’est-ce qui a motivé la dissolution du groupe parlementaire PARENA-SADI ? Oumar Mariko : Nous avons formé ce groupe parlementaire avec le PARENA pour des raisons claires. Malgré nos divergences de vue (qui ont fait que nous partageons des partis politiques différents), nous étions en 2007 sur la même longueur d’onde sur plusieurs questions à  l’Assemblée. Mieux, nous partagions des valeurs démocratiques. Mais avec la nouvelle donne, nous sommes obligés de nous séparer. Nous avons été surpris de cette décision du PARENA. En fait, les dispositions de la Loi N°00- 047 du 13 juillet 2000, portant statut des partis politique d’opposition en République du Mali, prévoient de fait la dissolution du groupe dès l’entrée du PARENA au gouvernement. Car à  partir de cet instant, il n’est plus de l’opposition. C’’est ainsi que dans un document remis lundi dernier, le parti SADI a clairement exprimé sa position au bureau de l’Assemblée nationale. Journaldumali.com : Regrettez-vous d’avoir formé avec le PARENA un groupe parlementaire en 2007 ? Oumar Mariko : Pas du tout ! Ce que nous regrettons C’’est la rupture en plein chemin. A ce stade de la lutte, nous avions entrepris beaucoup de choses avec les députés PARENA. Ce parti a fourni à  notre Assemblée de valeureux députés. C’’est dommage que n’ayons pu continuer la lutte. l’entrée du PARENA au gouvernement est un gâchis pour notre lutte avec leurs députés. Journaldumali.com : Allez-vous débaucher des députés pour former un groupe parlementaire ? Oumar Mariko : Aucun contact n’est entrepris pour débaucher qui que ce soit. Cependant, nos portes resteront ouvertes à  ceux qui partagent les mêmes valeurs démocratiques que nous. A l’Assemblée nous resterons des députés d’opposition, et nous allons nous battre pour notre positionnement. Les politiciens doivent éviter d’apparaà®tre comme des hommes affamés. Nous avons un devoir vis-à -vis de nos électeurs à  qui nous devons rendre des comptes.

L’AEEM, acteur de la révolution démocratique de Mars 91 au Mali

Pour la circonstance, des acteurs du Mouvement Démocratique (MD), du Comité de Transition pour le Salut du Peuple (CTSP) et d’anciens leaders de l’AEEM ont effectué le déplacement. Des figures de la révolution démocratique de Mars 91 Parmi ceux-ci, il y avait les Pr. Ali Nouhoum Diallo et Victor Sys, Bovary Térésa, Oumar Mariko, M. Yaya Karambé, entre autres, ont apporté leur vérité à  l’histoire politique récente du Mali de 1989 à  1992. Pour débattre de la “contribution de l’AEEM à  l’avènement de la démocratie au Mali”, le Dr Oumar Mariko, ex secrétaire général de l’AEEM, a apporté son éclairage aux différents processus qui ont conduit à  la création de l’AEEM, le 27 octobre 1990. Comment l’AEEM a été fondée, les liens qu’elle a eu avec les anciens de l’UNEEM (L’union Nationale des élèves et étudiants du Mali), aux groupes politiques clandestins, les moyens de lutte de l’AEEM, Une fois créée, comment l’AEEM s’est restructurée et quelles sont les difficultés qu’elle a rencontrées ? Quel a été le processus d’élaboration du cahier de doléances du syndicat d’élèves et d’étudiants qu’est l’AEEM ? Quelles relations l’AEEM a eu avec le pouvoir et les autres forces du mouvement démocratique et avec le CTSP ? Au commencement, était l’école de Médecine Selon certains intervenants, l’AEEM est née à  l’école de Médecine de Bamako dans la clandestinité. Cette école était la seule à  avoir un internat à  l’époque. Un moyen pour les étudiants de se réunir en groupe pour échanger et débattre sur la situation scolaire. Pour atteindre leur but, les initiateurs de l’AEEM, par stratégie de lutte, ont tenté d’infiltrer l’Union Nationale des Jeunes du Mali (UNJM) qui était une émanation de l’Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM) l’ex-parti Unique au pouvoir. Mais à  l’UNJM qui était dirigé par Choguel Maiga, ils n’ont pas réussi à  changer les choses car, très vite, on leur a fait savoir que cette organisation n’est pas un syndicat. Tout de même, le régime en place a compris leur motivation à  travers les messages et les revendications qu’ils diffusaient. Le 27 octobre 1990, sous l’acropole du lycée de Badalabougou, 39 militants se sont réunis pour créer l’AEEM. Mais ils ont été empêchés par l’autorité, C’’est finalement au CRES que l’AEEM a vu le jour le même jour, C’’est-à -dire le 27 octobre 1990 en mettant en place un bureau de 17 membres dirigé par Oumar Mariko pour la restructuration de l’AEEM, et les réunions du Comité Directeur se tenaient tantôt au Carrefour des Jeunes, tantôt dans des domiciles privés sous la persécution de la police politique. Les éclairage de Oumar Mariko En apportant son éclairage, le 1er secrétaire général de l’AEEM le DR Oumar Mariko témoigne ainsi: « J’ai été le seul à  rédiger l’acte de création de l’AEEM, et J’ai demandé à  Me Hamidou Diabaté d’élaborer les statuts et règlement intérieurs parce que je n’étais pas juriste. Lorsque nous avons créé l’AEEM, je ne voulais pas prendre la direction. Ma première proposition a été Oumarou Dicko qui a refusé, Hamadoun Bâ, mon deuxième choix, a lui aussi refusé. C’’est alors que les gens m’ont obligé à  prendre la tête de l’AEEM », a rappelé Oumar Mariko.  » Après la mise en place de l’AEEM, nous avons croisé le fer avec le pourvoir en place en tant que syndicat ». Selon Mariko, à  ce moment, les associations Adema et Cnid (Comité national d’initiative démocratique) existaient et leur donnaient un espace d’expression pour leur lutte. C’’est pourquoi en 1991, précisément en février, C’’est le mouvement AEEM qui a mobilisé plus de 5000 personnes pour une marche de protestation contre le pouvoir.  » Suite à  cette marche, J’ai été entendu par le commissaire Diamoutene de la brigade anti criminelle », rappelle Mariko. Ce dernier lui aurait avoué qu’il avait reçu l’ordre de l’exécuter. « Heureusement pour moi J’ai été libéré à  cause de la pression des étudiants qui ont fait des marches avec barricades »,sourit t-il. C’’est le 26 mars 1991 que Moussa Traoré a été arrêté par un certain Amadou Toumani Touré. Après le coup d’Etat le CTSP a été mis en place composé par toutes les associations du Mouvement Démocratique y compris l’AEEM. Et le 22 Mars, la mémoire des Martyrs de la révolution de 91 est commémorée chaque année au niveau du Monument des Martyrs de Bamako.

Expulsion de Maliens : Alou Badra Macalou interpellé à l’ Assemblée Nationale

Cette plénière s’est déroulée dans la salle Modibo Keita de l’Assemblée Nationale sous la présidence de Dioncounda Traoré, Président de l’Assemblée Nationale ce jeudi. D’emblée, l’honorable député Oumar Mariko du groupe parlementaire PARENA-SADI a demandé au Ministre des Maliens de l’Extérieur des explications sur la politique malienne d’immigration, compte tenu des expulsions massives, et aussi des éclaircissements sur sa gestion concertée des flux migratoires, enfin l’information du public. Selon Mariko, depuis le début de l’année, il y a eu environ 45 expulsions par mois sur Air France, et 135 en août 2008 en charter. En janvier 2008, poursuit-il, 85 maliens ont été expulsés du Mozambique. Cent autres expulsés d’Espagne, enfin,420 maliens ont à  nouveau été expulsés de Libye en Novembre dernier . Le député a aussi indiqué « que pour que les ressortissants maliens puissent être expulsés, le consulat doit délivrer un laissez-passer aux autorités du pays qui font la demande d’expulsion. Ce laissez-passer est une reconnaissance de nationalité et permet qu’un citoyen soit reconduit». « Pourquoi remettez-vous des laissez-passer à  ceux qui sont dans les centres de rétention en France et qui ne veulent pas quitter ce pays, et vous tardez à  le faire pour ceux qui sont dans les prisons Libyennes ? Confirmez vous que les autorités françaises vous remettent 150 euro par laissez-passer délivré? Si tel est le cas, quelle est la justification de ce montant alors qu’aucun soutien n’est apporté aux expulsés ? Les modalités de délivrance de ces laissez-passer restent très opaques. Quelles autres procédures proposez- vous pour leur délivrance ? », a demancé Mariko. La réponse du ministre En réponse, le ministre Makalou s’est limité à  faire l’éloge de la politique du gouvernement en matière de gestion des flux migratoires. Pour lui, le ministère des maliens de l’extérieur a été créee par la volonté du président ATT. Sans apporter d’ éléments concrets au député Oumar Mariko, le ministre a été stoppé dans son intervention par le Président de l’assemblée, car son temps de parole étaitépuisé. Trois autres ministres interpellés Il s’agit du Ministre de l’Equipement et Transport Hamed Diane Semega, de l’Economie et des Finances, Sanoussi Touré tous deux interpellés par le député Tidinane Guindo de l’URD. Sa question était relative au Dédouanement des engins à  deux roues. Le député Guindo s’est plaint du comportement des agents des douanes pour le guichet unique dans sa localité. Le ministre Hamed Diané Semega a répondu au député Guindo par écrit. Enfin le ministre des Mines, Mamadou Igor Diarra en déplacement en France était concerné par la question portant sur l’énergie et l’éau et les aménagements des nouveaux quartiers de Bamako comme Niamakoro, Sénou, Yirimadjo, Sokorodji, Dianéguéla en commune VI. C’’est le député Kalifa Doumbia ,élu à  Bamako, qui devait interpeller le ministre Diarra sur cette question.

Oumar Mariko, un leader politique et opposant tenace…

Il est l’une des figures de la révolution du 26 mars 1991. Oumar Mariko, a derrière lui une longue expérience de la vie politique et du brassage des foules. Natif de Kolondièba dans le cercle de Sikasso (3è région du Mali), il a crée le parti SADI (Solidarité africaine pour la Démocratie et l’Indépendance) en 2001, après son départ du CNID-Faso Yiriwaton (Congrès National d’Initiative démocratique) En 2002, il se porte candidat aux élections présidentielles. Egalement député à  l’Assemblée Nationale, il représente la circonscription de Kolondièba. Choisissant l’opposition, Oumar Mariko s’inspire beaucoup de l’idéologie marxiste et des grands leaders panafricains comme Thomas Sankara pour doper ses militants. C’’est dans le milieu rural que son message est le mieux véhiculé. Ses bastions sont Niono, Koutiala et Kolondièba, o๠il est très écouté par les populations. A l’assemblée, le parti a deux sièges à  Niono et Kolondieba. Oumar Mariko est vu aujourd’hui comme l’opposant radical à  cause de son franc-parler et ses critiques à  l’endroit du régime. Et il ne cache pas ses ambitions pour 2012. Ancien fondateur de l’association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), il garde la même énergie politique vingt ans après les évènements de Mars 1991 La leçon des communales 2009 ! A l’issue des élections communales du 26 avril, un certain nombre de formations politiques ont formé le « collectif des partis politiques ». Objectif : dénoncer les irrégularités constatées lors du déroulement du vote et créer un conseil parallèle pour paralyser le Conseil Communal. Ce fut le cas de la commune I de Bamako o๠siège le parti d’Oumar Mariko a battu campagne. Arrivé 8ème lors du scrutin du 26 avril,avec 257 conseillers contre 94 aux Municipales de 2004,ces résultats montrent une bonne implantation du parti à  l’intérieur du pays. Au total, 14 mairies ont été prises par Sadi dont 10 pour Koutiala et 4 pour Niono. La liste du parti était présente dans toutes les régions sauf Kidal, alors qu en 2004 Oumar Mariko et ses militants n’étaient présents que dans trois régions, à  Sikasso, Ségou et Kayes. Quant aux présidentielles, certains militants affirment que la création d’un parti, en l’occurrence SADI, prépare aux futures échéances électorales. Un observateur juge Mariko, comme l’homme politique le plus constant et dont la position se devine aisément… que ce soit pour la Palestine, o๠il soutient la création d’un état, o๠les questions nationales, Oumar Mariko est infatigable. La semaine dernière, il a interpellé à  l’Assemblée, trois ministres, sur leur gestion de la chose publique.