2011, ce qu’on n’oubliera pas

Crise ivoirienne, la fin de Gbagbo Pendant plus de trois mois, la Côte d’Ivoire aura retenu douloureusement son souffle. Les violences postélectorales qui ont éclaté après le scrutin de décembre 2010, se sont aggravées, entraà®nant le pays dans une crise qui a fait plus de 3000 morts. En Avril 2011, quand finalement, Laurent Gbagbo est déposé, C’’est un pays déchiré qu’il laisse à  son successeur Alassane Ouattara. Depuis, les ivoiriens pansent leurs plaie et travaillent à  une réconciliation sans laquelle le retour sur la scène internationale de la grande Côte d’Ivoire sera difficile, voire impossible. Quand à  Laurent Gbagbo, il a été transféré à  la Cour Pénal Internationale de la Haye o๠il attend son procès pour crimes contre l’humanité. Le vent de « Sidi Bouzzid » Il a soufflé très fort depuis un petit village tunisien et a traversé la place Tahrir, Benghazi, Sanaa. Il a déclenché le « printemps arabe » qui a finit par avoir raison de la dictature même si la lutte est loin d’être terminée. Il a quand même balayé des régimes que l’on croyait inamovible comme ceux de Moubarak en Egypte et de Kadhafi en Libye. l’homme de l’année, ce sont incontestablement les jeunes qui ont été, partout, les porte-flambeaux des mouvements pacifiques. Leur arme, la puissance mobilisatrice des réseaux sociaux, véritables canaux de libre-expression, et leur soif de liberté. Oussama, c’est fini Le monde entier a salué sa mort. Non pas pour lui rendre hommage, mais en poussant un ouf de soulagement. Après des années de traque, Oussama Ben Laden, le chef de la nébuleuse terroriste Al-Qaeda est tué au Pakistan. C’’était le dimanche 1er mai. « Justice est faite », dira le président américain, Barack Obama pour qui la mort du cerveau présumé des attentas du 11 septembre 2001 est un véritable coup d’éclat. Même si la rareté des preuves et des images de ce décès ont nourri de nouvelles théories du complot, nul doute que cette « victoire » pesera lourd dans la campagne pour les prochaines élections présidentielles aux USA. La fin du nucléaire ? En 2011, la nature a montré que, malgré toutes les prouesses technologiques humaines, elle reste maà®tresse du jeu. Les catastrophes naturelles se sont succédé mais celle qui restera dans les esprits, C’’est le tsunami au Japon. Le 11 mars 2011, une vague de 14 mètres de haut vient s’abattre sur la côte nord-est du pays. Un tsunami provoqué par un séisme de magnitude 9 sur l’échelle de Richter au large de l’à®le nippone. Le bilan est tragique : une vingtaine de milliers de personnes perdent la vie dans cette catastrophe. Ce sont ensuite les conséquences qu’il fallu gérer et en particulier, les dégâts qu’il causa sur les centrales nucléaires du pays, celle de FukushimaDaiichi en tête. 110.000 personnes seront évacuées du site de ce que les experts ont qualifié de catastrophe nucléaire majeure. Depuis, de nombreux pays ont remis en question leur politique énergétique, certains décidant même l’abandon progressif du nucléaire. DSK, la chute Il était donné pour favori de la présidentielle française en 2012. Ce sera sans lui que le Parti socialiste affrontera Nicolas Sarkozy. Ce sont ses vieux démons qui ont eu raison de l’ambition élyséenne de Dominique Strauss Kahn. Le 14 mai, une employée de l’hôtel Sofitel à  New-York, Nafissatou Diallo, l’accuse de viol alors qu’elle était en service. Il est arrêté dix minutes avant de prendre l’avion pour Paris et le monde entier regarde, médusé, DSK, menotté, sortir d’un commissariat de New York. D’homme puissant et influent, il est passé en quelques heures à  prisonnier d’une des prisons les plus dures au monde, Rikers Island. Depuis, les charges ont été abandonnées. Dans cette affaire, l’hypothèse du complot fomenté par l’Elysée, continue de planer et les récentes révélations n’ont fait qu’épaissir les zones d’ombre. Mais une chose est sure, 2012, ce sera sans DSK, rattrapé depuis par d’autres scandales toujours à  caractère sexuel. « Tous indignés » A l’image de leurs frères du monde arabe, les jeunes ont pris la rue dans de nombreux pays occidentaux. Ils sont en colère, fatigués d’être pressés, oppressés par un système régit par l’argent. Et ils l’ont fait savoir. « Les indignés », mouvement de contestation pacifique parti d’Espagne le 15 mai 2011, a fédéré des millions de jeunes de par le monde. Europe, USA, Japon, ils veulent rendre le pouvoir aux citoyens et changer le système économique. Et comme leurs frères arabes, les Indignés utilisent aussi les réseaux sociaux pour lancer régulièrement de nouveaux appels à  la désobéissance civile. Mariages princiers Ces princes qui ont épousé les princesses de leur C’œur, des roturières, nous ont redonné envie de croire aux contes de fées. Le mariage du siècle entre le Prince William et Kate Middleton, le 29 avril 2011, a été suivi par des millions de téléspectateurs à  travers le monde. Quelques semaines plus tard, une autre tête couronnée le prince Albert II de Monaco, 53 ans s’unissait à  la sud-africaine Charlène Wittstock, 33 ans, le vendredi 1er juillet 2011. Des unions qui ont redoré l’image des familles royales et bien entendu montrer que l’amour était toujours le plus fort, malgré tout… Ils nous ont quitté en 2011 En effet, en 2011, nous avons dit adieu à  des grands de ce monde. Dans tous les domaines, ils auront laissé leur empreinte sur l’humanité. Adieu à  Steve Jobs, fondateur de la marque Apple en 1976, qui a construit un véritable empire, voire un mythe pour certains ; à  Amy Winehouse, grande artiste de la chanson anglaise disparue dans la fleur de l’âge ; à  Mouammar Kadhafi, au pouvoir en Lybie pendant 41 ans, il est tué à  Syrte, le 20 octobre après 9 mois d’insurrection militaire ; Vaclav Havel, ancien président tchèque, dramaturge, décédé le 18 décembre. Il était l’icône de la lutte pour la liberté dans son pays ; Danielle Mitterrand, ex-première dame de France, morte dans la nuit du mardi 22 novembre 2011 à  l’âge de 87 ans ; Cesaria Evora, la diva aux pieds nus s’en est allée le 17 décembre, peu après avoir pris sa retraite pour cause de maladie. Elle venait d’avoir 70 ans.