Moussa Mara : disgrace d’un maire en commune IV

Après l’annulation de la victoire de Moussa Mara, on peut s’interRoger sur la légitimité des dernières élections communales et les irrégularités qui ont entaché le scrutin du 26 avril dernier,et cela malgré le rapport de la CENI( la commission électorale nationale indépendante. A peine installé dans son fauteuil maire, le jeune maire de la commune IV, Moussa Mara, s’est vu annuler sa victoire par le tribunal administratif de Bamako. Motif : violations de la loi électorale. A ce cas, il faut ajouter les communes rurales de Kalaban Coro, de la commune I et de Dialakorodji dans le cercle de Kati. L’information a fait le tour de Bamako et choqué les militants de Moussa Mara en commune IV. Une décision du tribunal administratif qui doit sans doute ravir les électeurs de de son challenger, Issa Guido, le maire sortant. Au moment des dépôts de candidatures aux élections du 26 avril, Issa Guido et les membres du rassemblement pour le mali (RPM), le parti d’Ibrahim Boubacar Keita, avaient promis de tout faire pour invalider la liste de Moussa Mara pour violation de la loi électorale et fraudes sur les listes. Ils ont alors convaincu le tribunal de première instance de la commune IV d’écarter le jeune leader de la course au motif que sa liste était invalidée. La cour d’appel est revenue sur cette décision en autorisant la liste indépendante Moussa Mara à  prendre part à  la course électorale du 26 avril et dont elle sortait finalement vainqueur avec 14 élus municipaux. Répondant aux aspirations des conseillers communaux, Moussa Mara s’est alors hissé à  la tête du bureau communal en devenant maire de la commune IV à  l’issue de tractations politiques houleuses. Aujourd’hui, elles le rattrapent ! Les magistrats s’arment contre la fraude électorale Il en de même pour des autres circonscription électorales. Avec le district de Bamako, la commune I, le cercle de Kati, les communes rurales de Kalaban Coro et Djalacorodji, sont désormais dans le collimateur de la justice. De même que les résultats sur fonds de contestation émanant des collectifs des partis politiques. A ce jour, ces collectifs sont déterminés à  obtenir l’annulation pure et simple de ces élections. Et la justice ne donne t-elle pas une sorte d’avertissement aux autres partis politiques avec l’annulation prématurée de la victoire de Mara ? Le camp de Mara a fait appel de la décision. Mais des délégations spéciales du gouvernement, seront mises en place en commune IV, en cas de confirmation de la décision du Tribunal par la Cour suprême.