Centre : 456 civils tués en 2019 selon Human Rights Watch

L’ONG Human Rights Watch publie ce lundi un rapport sur la situation au centre du Mali dans lequel elle pointe du doigt les nombreux massacres de civils, et l’impunité dont bénéficie les auteurs de ces violences.

Le rapport de 97 pages, intitulé « « Combien de sang doit encore couler ? » : Atrocités commises contre des civils dans le centre du Mali, 2019 », est basé sur les récits de témoins de dizaines d’attaques perpétrées en 2019 par des groupes armés, au cours desquelles au moins 456 civils ont été tués, et des centaines d’autres blessés, selon l’ONG.

« À travers la région centrale du Mali, des groupes armés tuent, mutilent et terrorisent des communautés, apparemment sans craindre de devoir rendre des comptes », a déclaré Corinne Dufka, directrice de Human Rights Watch pour l’Afrique de l’Ouest et autrice du rapport. « Le bilan humain en vies détruites s’alourdit à mesure que se répètent les cycles mortels de violence et de vengeance. »

En 2019, Human Rights Watch s’est rendu quatre fois dans le centre du Mali et dans la capitale, Bamako, et a également mené des entretiens téléphoniques. Un document descriptif précise que Human Rights Watch a interrogé 147 victimes et témoins des exactions commises, ainsi que les leaders des communautés peule, dogon et tellem, des fonctionnaires de sécurité et de justice, des diplomates, des travailleurs humanitaires et des experts en questions de sécurité, entre autres.

Massacre du 28 septembre en Guinée : l’ONU a publié son rapport

Dadis pris dans son propre piège On se rappelle qu’au lendemain de cette répression sanglante, la communauté internationale avait vivement condamné ce qu’elle a qualifié de barbarie. Et le chef de la junte au pouvoir, le capitaine Moussa Dadis Camara, avait lui-même demandé une enquête internationale afin de situer les responsabilités de chacun. Dadis a ensuite rejeté toute les responsabilités sur son aide de camp de camp, le lieutenant Toumba Diakité. Il s’en est alors suivi la réplique de Toumba qui, se sentant trahi et pris comme cobaye, et tentera de tuer son chef. Le rapport pointe des membres de la junte, du doigt Dans le rapport de la commission d’enquête internationale, il est indiqué qu’au moins 156 personnes ont été tuées dans les répressions et 109 femmes et jeunes filles ont été violées et parfois mutilées. l’ONU parle de crimes contre l’humanité et impute toute la responsabilité à  Moussa Dadis Camara. Elle réclame, pour le chef de la junte et les autres responsables comme le lieutenant Toumba Diakité et le commandant Moussa Tiegboro Camara, la saisie de la Cour pénale internationale. Une équipe de la CPI en Guinée pour 2010 Signalons que l’issue de ce rapport impatiemment attendue par tous, constitue un coup dur pour la junte au pouvoir. Même si cela n’est pas l’avis du ministre de la communication Idrissa Chérif. Il explique « C’’est le gouvernement de Guinée qui a demandé cette enquête. Dans ce cas donc, je pense que les normes doivent être respectées. Mais, cela fera l’objet d’un débat houleux au sein des membres du CNDD et du gouvernement. Je pense que ce n’est pas un coup dur, parce que C’’est le peuple de Guinée et le président Dadis qui ont été victimes, pas des chinois. » La cour pénale internationale (CPI) n’a pas encore été saisie pour le dossier. Néanmoins, le procureur Louis Moreno Ocampo examine le cas guinéen depuis le mois de novembre. Il est donc prévu l’envoi d’une équipe sur place, début 2010 normalement. Si les Nations-Unies contribuent avec ce rapport à  retirer le capitaine Dadis Camara du paysage politique guinéen, indirectement, elles font le jeu de son remplaçant Sékouba Konaté. Ce dernier n’est en effet pas mis en cause et les diplomates comme les opposants le considèrent plus crédible que le chef du conseil national pour la démocratie et développement (CNDD). Sékouba s’installe doucement Le général Sékouba Konaté est sans nul doute, l’homme fort du régime en place en Guinée. Personne, ni la communauté internationale, ni les opposants guinéens n’ont rien à  reprocher au général. Il est considéré plus crédible que son compagnon Dadis. En effet, dans le rapport publié par l’ONU, concernant les évènements du 28 septembre, le nom du général n’apparait nulle part. Il n’est incriminé nulle part dans les textes. Beaucoup s’accordent à  dire qu’il fait l’affaire de tous parce qu’il n’a pas d’ambition politique. Tout ce qu’il voudrait, C’’est ramener le pays dans la stabilité et organiser au plus vite des élections, pour ensuite retourner dans les casernes, comme un bon soldat. Beaucoup ne veulent plus du retour de Dadis Il semble qu’en Guinée et même ailleurs, personne ne veuille du retour de Dadis. Le ministre des affaires étrangères français, Bernard Kouchner indiquait ce matin, qu’il ne souhaitait pas un retour de Dadis en Guinée. Il estime que la justice internationale doit l’arrêter pour crime contre l’humanité, « Il y a un risque de guerre civile si Dadis retourne en Guinée. ». De son côté, l’opposition guinéenne se réjouit fortement des conclusions de l’enquête menée par l’ONU et de celle de l’ONG Human Rights Watch. D’autant plus que C’’est le capitaine Dadis lui-même qui avait sollicité cette enquête. l’UE renforce ses sanctions l’union européenne durcit les sanctions qu’elle avait déjà  prises le 27 octobre dernier contre la Guinée. Et ce, après la publication du rapport de l’ONU. Il s’agit notamment de l’embargo sur les armes et munitions qui ont été renforcé. Egalement, l’interdiction d’exporter tout équipement ou matériel pouvant servir à  la répression. Par ailleurs, l’UE a aussi décidé de geler tous les fonds et les ressources économiques que les responsables guinéens ciblés, possèdent en Europe. Les personnes touchées par l’interdiction de transit et de séjour en Europe étaient au nombre de 42 au départ. A ceux-ci, s’ajouteront une trentaine d’autres dont la liste sera bientôt divulguée.