Un master à Bamako pour la paix en Afrique

L’école de maintien de la paix met en place, en partenariat avec l’IEP de Grenoble et l’ENAP du Québec, un nouveau master « Maintien de la paix et reconstruction de l’Etat post-conflit » afin de former des cadres de la CEDEAO, capables autant de prévenir les conflits dans la sous-région que d’y faire face. 

« La guerre est aujourd’hui asymétrique et pour cette raison, elle relève d’un caractère multidimensionnel qui nécessite une pluralité des profils », affirme Dr. Abdrahmane Oumar Coulibaly, professeur de droit privé FSJP et chargé de la coordination d’un nouveau master de l’Ecole de maintien de la paix (EMP) « Maintien de la paix et reconstruction de l’Etat post-conflit » qui débutera dès janvier 2018. L’intitulé fait écho au contexte malien qui tente depuis 2012 de se relever, de se reconstruire tout en maintenant une stabilité institutionnelle. L’EMP souhaite ainsi « donner une nouvelle orientation aux formations de maintien de la paix » assure Dr. Coulibaly.

Pour une meilleure efficacité de l’Union Africaine, trois centres travaillent pour le renforcement de la Force en Attente de l’Union Africaine (UA). La Koffi Anan International Peace Training Center à Accra (KAIPTC) chargée de la tactique, la National Défense College à Abuja (NDC) chargée de la stratégie et l’École de maintien de la paix (EMP) qui, en tant que seul centre francophone, doit renforcer la Force en Attente de la CEDEAO. L’EMP est reconnue dans la sous-région pour les formations de courte ou de longue durée, sanctionnées par une attestation, qu’elle assure à l’intention des stagiaires militaires, paramilitaires et des civils. « On répond d’abord à une demande de nos auditeurs qui souhaitent avoir des formations sur le maintien de la paix en Afrique au plus près des réalités locales » plaide Dr. Coulibaly. Ce master, en partenariat avec l’École Nationale d’Administration Public du Québec, l’Institut d’Études Politiques de Grenoble (IEP Grenoble) permettra aux étudiants d’être diplômé de deux masters : celui en maintien de la paix de l’EMP et d’un executive master de l’IEP de Grenoble.

Validé par le Ministère malien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le programme du master permettra aux auditeurs du programme de suivre des unités de cours sur le DDR, la réforme du secteur de la sécurité ou encore la coopération civili-militaire (CIMIC) données par autant des universitaires que des professionnels afin de répondre au mieux aux besoins. Les candidats ont jusqu’au 30 novembre pour finaliser leur demande d’inscription.

Alors que l’enseignement supérieur malien est considéré comme « un fourre-tout » pas adapté aux besoins locaux, la création de ce master dès janvier 2018 apporte une valeur ajoutée en terme de lutte contre le chômage en raison des débouchés qu’elle crée, notamment la spécialisation en développement et reconstruction de l’Etat post-conflit ou l’expertise des questions de conflit.

Avec une inscription à hauteur de 4 800 000 francs CFA « pour l’instant », des offres de bourses d’excellence sont proposées pour ce programme par la BNDA, entre autres.

Africa Scène signe avec Master Soumi

Abou Guittèye, Directeur Général d’Africa Scène production vient de faire un pas de plus en s’engageant avec l’un des meilleurs artistes du Rap Malien. En effet, Master Soumi dont son quatrième album « Guélékan » sortira ce mois a décidé de léguer l’organisation de son concert dédicacé prévu le 25 mars au Magic Cinema, à  la boite de communication Africa Scène production. L’information a été officialisée ce jeudi 10 mars lors d’une conférence de presse organisée au siège d’Africa Scène en présence d’Abou Guittèye, de Master Soumi accompagné de son manager. Mme Diama Touré, représentante d’Orange Money était également de la fête. Selon Abou Guittèye, il faut tirer les leçons des erreurs du passé. Un avis qui illustre la signature du contrat de partenariat entre l’artiste et Africa Sène. A travers ce premier pas, Abou Guittèye souhaite professionnaliser son entreprise. Son objectif vendre ce nouveau joujou de Master Soumi au Mali et dans le monde entier, « c’est cela notre mission », a-t-il précisé. Quant à  Master Soumi et son producteur, ils restent unanimes que ce geste n’est pas le fruit du hasard. « Nous avons été convaincus par les actions réalisées par Africa Scène », a témoigné Master Soumi avant de lancer en ces termes, « nous avons juste donnés à  César ce qui lui appartient ». Service Orange Money Il est à  préciser que Orange Money est un partenaire officiel de cet événement car les tickets pourront être acheter via le service. Les CD du nouveau album seront disponibles dès le 23 mars dans toutes les agences d’Orange Mali. Selon Diama Touré, c’est une façon pour la société Orange d’accompagner les artistes maliens afin de contribuer à  une gestion transparente des événements.

Le Master de Bioinformatique, désormais à la Fast

Promouvoir l’excellence en milieu scolaire et universitaire à  travers la création d’infrastructures de pointe, C’’est l’un des principaux objectifs du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS). Une volonté qui se concrétise à  travers la création de la première formation en bio-informatique au Mali. Tout commence par une requête émise par le recteur de l’université des sciences des techniques et des technologies de Bamako, avec l’accompagnement du MESRS lors d’une visite de travail au NIH (National Institutes of Health) aux USA. Adama Keà¯ta souhaitait la création d’un centre africain d’excellence en bio-informatique. C’est donc chose faite ce jeudi 02 Avril 2015 avec l’inauguration du centre africain d’excellence en bio- informatique à  Bamako au Mali, sis dans les locaux de la FAST (Faculté des Sciences et Techniques) par le ministre Me Mountaga Tall. Ce Master s’inscrit dans le cadre d’une convention signée entre le NIH et l’USTTB (Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako), fruit de la coopération américano-malienne. Quelle est cette nouvelle formation? Il s’agit d’un cursus commun à  trois facultés du Mali, à  savoir la Faculté des sciences et Techniques, la faculté de Médecine et la Faculté de Pharmacie. La Bio-informatique permet de développer des outils performants dans la prévention et le contrôle des maladies transmissibles et non transmissibles. Ce Master est ouvert aux détenteurs de Licence et Maitrise en Sciences ou équivalents. Il faut souligner que le Centre en question est lié directement par un serveur situé au point G et ont le débit est 200 fois plus élevé que la connexion ordinaire. Ceci permettra donc aux étudiants de bénéficier de l’enseignement dispensé par nombreux professeurs dans le monde, notamment des USA depuis la salle bio-informatique de la Fast. Cette salle de classe équipée d’une vingtaine d’ordinateurs et d’un grand écran plasma représente l’espace d’échange avec toutes les commodités de vidéo conférences. Plus besoin donc de se rendre aux USA pour se former.

Master Soumi revient avec «Saraka»

« C’’est du piment cet album, avec son rythme mandingue valorisant, et des textes fortement engagés. Cette cassette n’est autre que la peinture du Mali d’aujourd’hui, et de l’Afrique contemporaine de façon générale ». A peine mis sur le marché discographique le nouvel album du jeune rappeur malien fait grand bruit. Les mélomanes et les professionnels de la musique ne tarissent pas d’éloges sur la pertinence des thèmes abordés dans les chansons, et le travail de professionnel entrepris sur le son et la voix. l’album « Saraka » est une signature de 10 titres, dont 4 featurings avec des artistes de grande renommée comme Kassémady Diabaté, Assa Kida, le groupe « Yélen » du Burkina Faso, et Rames du groupe de rapmalien « Tata Pound ». Inspiré du répertoire mandingue Cette nouvelle réalisation d’Ismaà«la Doucouré, plus connu sous le sobriquet « Master Soumi », constitue sa troisième après « Tounkaranké » (l’aventurier) et « Sonrobougou » (le refuge, ou logements non lotis). Sortie seulement cette semaine, l’album promet un succès d’audience. « Saraka » est la consécration d’un talent et le fruit de plus d’une année de travail, réalisé à  travers deux studios : « Kabral » et « Mandé Reccords ». « Je considère cet album comme celui de la maturité, malgré le succès des albums précédents » nous explique Master Soumi. Pour qui, ce nouvel opus est mûr non seulement du point de vue de la qualité des textes, mais également des moyens mobilisés. Il est axé sur le rap manding, valorise la langue bamanan et les instruments traditionnels ». l’album aborde des thèmes d’actualité comme l’indépendance du Mali, dont la célébration a mobilisé des milliards de nos francs pour les manifestations folkloriques. Pour le rappeur malien, « il s’agit d’un gâchis », quand on sait que « ces milliards pouvaient servir à  construire des hôpitaux pour l’accès aux soins de santé, des écoles pour l’accès à  l’école digne de ce nom, des logements pour les sans abris », etc. l’album « Saraka » C’’est aussi un regard critique de son auteur sur l’actualité africaine, « marquée, selon lui, par les guerres, la promotion des dictatures, et des successions dynastiques), le pillage des ressources, le sous-emploi », etc. Le mariage, la crise de l’école, etc. sont également entre autres thèmes abordés par cet album. Dans un style qu’on lui connait, le rappeur dit tout haut, ce que certains leaders politiques et syndicalistes n’osent jamais dire. « C’’est ma mission. Le rap n’est rien s’il n’est pas engagé », assène-t-il. Issa Fakaba SISSOKO