Mauritanie: le parti au pouvoir écarte Mohamed Ould Abdel Aziz

Le parti au pouvoir en Mauritanie est réuni samedi en congrès pour élire une nouvelle direction fidèle au nouveau président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et consacrer la mise à l’écart de la scène politique de son prédécesseur anciennement tout puissant, Mohamed Ould Abdel Aziz.

Le congrès s’est ouvert la mi-journée dans la banlieue nord de Nouakchott, en présence de plus de 2.200 délégués venus de toutes les régions de ce vaste pays sahélien, a constaté un correspondant de l’AFP.

Ce sera l’occasion pour l’Union pour la République (UPR) « d’alléger ses statuts » et de s’ouvrir à de nouvelles formations, dont un parti de l’opposition, Adil, qui compte deux députés, et à des opposants au président Aziz ayant soutenu lors de sa campagne M. Ghazouani, élu en juin, selon le dirigeant par intérim de la formation majoritaire au Parlement, Mohamed Ould Abdel Vettah.

Une nouvelle direction –un président et cinq vice-présidents– doivent être élus dans la soirée, mais l’idée de changer le nom du parti n’a pas été retenue.

« Ghazouani est notre référence », affirme un des slogans qui défilent sur un écran géant devant les membres du parti fondé en 2009 par l’ex-président Aziz, marginalisé par ses anciens fidèles depuis son départ de la présidence début août.

« Le temps est au consensus autour de notre président Ghazouani, qui a convaincu tout le monde, y compris l’opposition. L’autre (Aziz), personne n’en parle plus, sauf dans les réseaux sociaux. Il doit prendre sa retraite », a déclaré à l’AFP Ahmed Ould Salem, l’un des congressistes pourtant connu pour avoir soutenu l’ancien président.

« Pour nous il s’agit d’une refondation du parti, qui accueille un sang nouveau », renchérit son voisin, Nagi Dah.

Arrivé à la tête de l’Etat par un putsch en 2008, puis élu en 2009 et 2014, M. Aziz a procédé l’été dernier à la première transition entre deux présidents élus dans ce pays secoué par de nombreux coups d’Etat de 1978 à 2008.

Il avait choisi comme dauphin Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, ex-chef d’état-major et jusque-là l’un de ses plus fidèles compagnons. Avant de passer la main, l’ex-président avait manifesté sa volonté de rester actif en politique en gardant le contrôle de son parti.

Mais depuis sa victoire en juin et sa prestation de serment le 1er août, M. Ghazouani a mis la main sur l’UPR, dont l’immense majorité des députés s’est ralliée à lui et s’est éloignée de son ex-mentor.

« L’UPR vit une crise profonde, elle subit une action de sape, anticonstitutionnelle, dans l’illégalité absolue, de la part de gens qui ne sont même pas membres du parti, sur ordre du pouvoir », avait dénoncé le 20 décembre avec amertume l’ex-président Aziz lors d’une conférence de presse boudée par les médias d’Etat.

L’étude d’impact environnemental, préalable à tout projet de développement en Mauritanie

Le président de la République islamique de Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a engagé ses ministres à procéder systématiquement à la réalisation d’études d’impact environnemental préalablement à l’exécution de tous les projets de développement, selon un communiqué du Conseil des ministres reçu à APA.Lors de la réunion du gouvernement, tenue hier jeudi à Nouakchott, le président Ghazouani a insisté « sur la nécessaire collaboration étroite entre tous les départements ministériels en vue de coordonner leurs actions pour assurer une protection efficace de l’environnement et un développement durable du pays ».

Les instructions du chef de l’Etat portent aussi sur le besoin de sensibiliser les populations autour des questions environnementales afin d’éviter tous les comportements nuisibles à l’environnement et de susciter leur adhésion aux orientions et efforts des pouvoirs publics dans ce domaine sensible.

Pour sa part, Mariem Bekaye, la ministre de l’Environnement et du Développement durable, au cours d’un point de presse, a expliqué que le plan d’actions de son département comporte plusieurs axes avec notamment le renforcement du cadre législatif, les questions de désertification et le suivi de l’impact des sociétés minières sur l’environnement.

Pour elle, il s’agit d’élaborer des études environnementales afin de connaître le volume de l’impact éventuel de l’action de ces entreprises. Mariem Bekaye a aussi annoncé la mise en place prochaine d’un système d’informations environnementales visant à adopter des stratégies durables, non sans souligner l’importance du renforcement du dialogue entre les acteurs clés des secteurs concernés pour préparer un programme de sensibilisation en matière environnementale.

Du Sahel au Lac Tchad: solidarité africaine en panne (Chronique)

L’éditorialiste et écrivain nigérien Seidik Abba dénonce l’absence de solidarité entre États africains dans la lutte contre la menace terroriste. Dans cette chronique exclusive pour APA que nous rééditions ici, le journaliste y estime que « le continent continuera pour longtemps encore d’être le théâtre d’interventions des puissances extra-africaines ».A trop incriminer la communauté internationale sur les carences de son action, notamment, au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad, nous, Africains, avons fini par considérer que l’Afrique ne fait pas partie de cette communauté internationale. Cette posture amène donc à juger que « seuls les autres » sont responsables de l’absence de solution aux crises aiguës au Sahel et dans le Bassin du Lac. Elle nous dispense (et c’est confortable) d’interrogations légitimes sur la solidarité intra-africaine et sur l’utilité des différents mécanismes censés garantir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent.

Peut-on franchement reprocher à la Pologne de ne pas se mobiliser contre la menace terroriste au Mali alors que l’Egypte (pays africain) n’en fait pas mieux ? Peut-on dénoncer l’inaction de la Lituanie au Burkina Faso alors que l’Ethiopie (pays africain) ne fait pas autant ? Peut-on reprocher aux Pays-Bas de ne pas voler au secours du Niger confronté aux groupes terroristes alors que l’Afrique du Sud (pays africain) n’en a pas mieux fait ? Peut-on reprocher au Canada de ne pas se mobiliser contre Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad alors que l’Algérie ne s’y intéresse pas ?

Il aura fallu le mois de septembre dernier pour que la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) consacre à Ouagadougou un sommet ad hoc sur la menace terroriste au Sahel qui, après le Burkina Faso, le Niger et le Mali, entend s’étendre aux pays côtiers tels que le Benin, la Côte d’Ivoire, le Ghana ou le Togo.

Si nous voulons que nos incriminations envers la communauté internationale soient crédibles, nous devons commencer par nous ressaisir en matière de solidarité intra-africaine. Le continent a les moyens humains, financiers et logistiques de sa solidarité envers le Sahel et le bassin du Lac.

Alors que l’action de la force française Barkhane au Sahel est vivement critiquée dans les opinions publiques nationales, Paris a annoncé l’arrivée prochaine dans la région des forces spéciales européennes dans le cadre d’un nouvel engagement militaire dénommé Takuba (le sabre en Tamashek).

Comme les forces spéciales égyptiennes, algériennes, éthiopiennes ou kenyanes ne viendront pas au Sahel, on aura bientôt, peut-être, celles de la Lituanie, des Pays-Bas, de la Pologne ou même de la Norvège et de la Suède. C’est une position confortable que d’incriminer les autres, mais de ne pas assumer sa part de solidarité. Après avoir critiqué l’opération française Serval de janvier 2013 au Mali, les pays africains avaient annoncé en mai 2013 à Addis-Abeba, lors de la célébration du cinquantenaire de l’Union africaine, la création immédiate de la Capacité africaine de réaction aux crises (CARIC).

Six ans après cette annonce en grandes pompes, la CARIC n’a ni effectifs, ni quartier général, a fortiori des moyens logistiques et militaires. Elle ne fait donc pas mieux que la force africaine en attente et ses cinq brigades régionales qui ne sont toujours pas sorties de terre, malgré la pile de dossiers et rapports ainsi que des réunions interminables. 

La sécurité au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad fait certes partie de la sécurité globale qui appelle une mobilisation déterminée de la communauté internationale. Mais, en attendant, un engagement plus franc et massif du reste monde, on peut au moins avoir plus de solidarité intra-africaine.

L’Afrique a tous les moyens de cette solidarité. Pour peu qu’elle le veuille et s’y engage. Autrement, le continent continuera pour longtemps encore d’être le théâtre d’interventions des puissances extra-africaines. 

Le G5 Sahel toujours en proie au terrorisme

L’année 2019 a été très meurtrière au Sahel et dans les régions du Lac Tchad en raison de la multiplication des actes des groupes terroristes.L’endiguement de la menace terroriste restera un défi en 2020 pour les cinq pays du G5 Sahel dont la Mauritanie. Après une année 2019 macabre au Burkina Faso et au Mali, le Niger et le Tchad semblent clôturer ce cycle annuel pour avoir enregistré 14 et 70 morts entre le 11 et le 17 décembre.

La dernière attaque au Niger illustre bien la situation chaotique dans ces pays de la bande sahélienne regroupés dans le cadre d’un G5 Sahel fondé en 2014 pour lutter contre les mouvements terroristes. Ces derniers continuent de lancer leurs assauts autour du Lac Tchad, que partagent le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad, au grand désarroi des soldats et des populations riveraines.

Pour le Tchad et le Niger, l’ennemi est sans équivoque Boko Haram. Chaque mois, si ce n’est le Tchad qui est visé, c’est l’armée nigérienne qui subit une attaque de cette secte. Les assauts « des illuminés » de Boko Haram sont toujours suivis de lourdes conséquences, soit la perte de soldats soit des populations massacrées.

Malgré le déploiement de soldats le long des frontières autour des eaux de ce lac, le Tchad n’a pas encore éradiqué cette menace. En mars, 23 soldats tchadiens ont été tués dans l’attaque de leur base située sur l’une des rives du Lac Tchad. D’autres militaires mourront le mois suivant à la suite d’une autre attaque.

Au sein du G5 Sahel, le même constat semble prévaloir, avec des attaques récurrentes ayant touché les armées et la population du Burkina Faso, du Niger et du Mali.

Par ailleurs, la Mauritanie peut se réjouir de son accalmie même si des spécialistes préviennent qu’elle n’est pas à l’abri de « menaces djihadistes », comme le vivent actuellement ses voisins du G5 Sahel. Dans cette zone, les attaques sont également attribuées à des groupes djihadistes affiliés à Al Qaida ou à l’État Islamique. Selon des médias locaux, les attaques terroristes auraient fait près de 600 morts.

Malgré la situation difficile, les pays du G5 Sahel semblent bien s’organiser dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Depuis novembre 2017, l’organisation a lancé des opérations militaires même si la réalité est tout autre sur le terrain.

L’insécurité est plus palpable cette année au Mali où plusieurs groupes sont à la base d’attaques meurtrières en dépit de la présence des forces étrangères qui contribuent à la lutte contre le terrorisme. Début novembre, 24 soldats ont été tués dans une attaque terroriste.

Le Burkina Faso aussi n’a pas été épargné par les attaques terroristes en 2019. En novembre, on a recensé la mort de 38 personnes membres d’un convoi minier, sans compter les assauts meurtriers qui se sont poursuivis jusqu’en décembre. Selon un décompte fait par des médias, le pays a enregistré près de 500 victimes de janvier à novembre, faisant de 2019 l’année la plus meurtrière à cause du terrorisme.

Si certains spécialistes qualifient le Burkina de « maillon faible » du G5 Sahel, le président Roch Marc Christian Kaboré rassure. Pour lui, le défi de l’Etat burkinabè est de faire en sorte que l’armée puisse être partout : « Et de ce point de vue, le Burkina Faso doit travailler à assurer ses propres responsabilités qui sont celles de pouvoir défendre les frontières ».

Le président du Faso ajoute que « nous devons travailler ensemble, chacun dans son pays et également aux abords de nos frontières, pour réduire les distances de circulation des terroristes ».

Une douzaine de morts dans un accident de la route en Mauritanie

Quelque 12 personnes ont trouvé la mort mercredi matin dans un accident de la route à quelque 340 kilomètres au nord de Nouakchott, a-t-on appris de sources sécuritaires et médicales dans la capitale mauritanienne.Au moins 3 autres personnes ont été sérieusement blessées dans l’accident causé par la collision entre un bus de transport venant de Nouadhibou et un camion stationné au bord de la route.

La violence du choc a été telle que le bus est entré sous le camion, compliquant ainsi le retrait des passagers.

Selon les mêmes sources, une partie des victimes n’ont pas été tuées sur le coup mais ont succombé à leurs blessures parce qu’elles n’ont reçu aucun soin primaire dans une zone ne contenant aucune structure sanitaire.

Le nouveau ministre de la Santé mauritanien a annoncé récemment une décision consistant à placer des véhicules d’ambulance dans de nombreux points des axes routiers interurbains dans le but de venir en secours aux accidentés.

Son collègue de l’Intérieur a lancé une campagne de sensibilisation à l’endroit des usagers de la route pour limiter les excès de vitesse et faire respecter le code de la route.

La Mauritanie connait depuis quelques années un nombre croissant d’accidents de la route mortels dus à l’état des routes selon les usagers et aux comportements de ceux-ci selon les autorités.

Un diplomate explique l’objectif des sociétés chinoises opérant en Mauritanie

Les sociétés chinoises travaillant en Mauritanie ont pour objectif d’impulser le développement dans ce pays et de lui transférer la technologie, selon l’ambassadeur de Chine, Zhang Jianguo.Ces sociétés sont soucieuses du respect de la législation mauritanienne et de leurs cahiers charges conclus avec le gouvernement, a ajouté M. Jianguo dans un point de presse, lundi soir à Nouakchott.

Le diplomate chinois a souligné dans ce cadre que la société de pêche chinoise Hong Dong a investi en Mauritanie 200 millions de dollars, offert 1.700 opportunités d’emploi et versé au trésor public plus de 960.000 dollars.

Il a également rappelé que Pékin a fourni dernièrement à Nouakchott un appui financier de 43 millions de dollars et compte reprogrammer, de concert avec le gouvernement mauritanien, la coopération économique bilatérale en fonction des priorités et exigences de développement.

Sur un autre plan, M. Jianguo a annoncé une future aide militaire de sept millions dollars destinée à soutenir les efforts de Nouakchott dans la lutte contre le terrorisme, en plus d’un lot de projets de développement et d’infrastructures dans les secteurs prioritaires.

Le diplomate a considéré que les relations sino-mauritaniennes restent au-dessus de la campagne médiatique instrumentée, selon lui, par certaines puissances mondiales dans le but de contourner le train du développement et du progrès de la Chine.

Il s’agit là d’une allusion on ne peut plus claire aux critiques répétées adressées par les Occidentaux aux investissements chinois dans les pays en développement, et particulièrement en Afrique.

Biram Dah Abeid pour une enquête onusienne sur l’esclavage en Mauritanie

Le président de l’Initiative pour la résurgence de l’abolitionnisme en Mauritanie (IRA), Biram Dah Abeid, a appelé à l’ouverture d’une enquête onusienne sur l’esclavage dans son pays, au motif que ses compatriotes juges ne font rien pour combattre cette pratique.Les juges mauritaniens continuent de fermer les yeux sur les agissements des esclavagistes alors même que leurs agissements se font de plus en nombreux, a dénoncé Dah Abeid, au cours d’une conférence de presse, lundi à Nouakchott.

Pour le chef d’IRA, la complaisance des autorités mauritaniennes à l’égard des esclavagistes ne sert ni l’intérêt de la société ni celui de la justice mauritanienne. Face à cette situation, l’élite du pays doit contribuer au combat contre l’esclavage, a-t-il martelé.

Officiellement aboli en Mauritanie en 1980, l’esclavage a été incriminé et réprimé par la loi en 2007 avant d’être qualifié « crime contre l’humanité » et jugé «imprescriptible » par une nouvelle législation en 2015.

Député à l’Assemblée nationale et deuxième à l’élection présidentielle de juin dernier, Biram Dah Abeid n’est pas moins familier des prisons mauritaniennes où il a séjourné pendant plusieurs périodes pour avoir participé à des activités jugées illégales.

Il est aussi lauréat de nombreux prix, notamment celui des héros contre l’esclavage et la traite des personnes décerné par le Congrès américain et celui de l’ONU des droits de l’Homme pour son « combat non violent contre l’esclavage en Mauritanie ».

Mauritanie : l’ex président Aziz avertit contre la tentation du Parti-Etat

L’ancien président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, a mis en garde contre la tentation pour l’Union Pour la République (UPR, au pouvoir) de s’ériger en Parti-Etat, estimant qu’une telle démarche serait une menace pour la démocratie mauritanienne.« Le président de la République ne peut pas être le président d’un parti », a soutenu Mohamed Ould Abdel Aziz lors d’un point de presse tenu jeudi soir dans son domicile, à Nouakchott.

L’ancien chef de l’Etat, visiblement en froid avec son successeur, a indiqué que « Mohamed Ould Ghazouani n’est même pas membre de l’UPR et sa candidature à l’élection présidentielle ne s’était pas faite sous (les) couleurs » de cette formation politique.

En tout cas, Mohamed Ould Abdel Aziz et Mohamed Ould Ghazouani semblent se disputer le contrôle de l’UPR. En effet, de retour d’un long voyage après la présidentielle, l’ancien président a convoqué une réunion du Comité de gestion de l’Union Pour la République afin de se proclamer chef du parti.

Cette initiative a aussitôt provoqué de vives protestations de la part de nombreux élus du parti au pouvoir qui, à travers des communiqués et des réunions, ont fait savoir qu’Ould Ghazouani est la seule « référence » de l’UPR.

Dans son propos, Mohamed Ould Abdel Aziz a signalé avoir subi de multiples tracasseries dans l’organisation de son point de presse que des hôtels ont refusé d’abriter, sans compter que les télévisions locales n’ont pas voulu le retransmettre en direct.

La BID alloue 600 millions de dollars US à la Mauritanie

La Mauritanie a bénéficié d’une enveloppe globale de 600 millions de dollars US de la part de la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC) relevant de la Banque islamique de développement (BID), a appris APA jeudi soir à Nouakchott de source médiatique.Cette enveloppe sera débloquée sur une période de 5 ans à partir de 2020, à raison d’une moyenne de 120 millions de dollars US par an, explique l’agence mauritanienne d’information (AMI, publique).

Elle sera consacrée à 3 types d’activités, en l’occurrence l’importation des produits énergétiques de base comme le pétrole brut et les produits pétroliers, l’octroi de lignes de crédit aux banques locales afin de soutenir le secteur privé et l’élaboration d’un programme de renforcement de capacités permettant l’amélioration de l’agriculture.

Une convention portant sur ce financement a été signée jeudi à Djeddah (Arabie saoudite) par le ministre mauritanien de l’Economie et de l’Industrie, Cheikh El Kebir Moulay Taher, et le directeur exécutif de l’ITFC, Hani Soumbul.

Notre source signale que la Mauritanie a été par ailleurs invitée par l’ITFC à adhérer au programme de ponts commerciaux arabo-africains, compte-tenu de sa position géographique stratégique.

Le patronat mauritanien s’engage à créer 6000 emplois en 2020

L’Union nationale du patronat mauritanien s’est engagée à créer 6000 emplois pour les jeunes d’ici à la fin du premier semestre de 2020.Pour ce faire, un accord a été signé mardi soir par le président du patronat, Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed et le ministre de l’Emploi, de la Jeunesse et des Sports, Taleb Ould Sid’Ahmed.

Les nouvelles recrues seront insérées dans les différentes fédérations du patronat, à savoir celles de l’agriculture, des pêches, du bâtiment, de l’industrie, des transports, des services et professions libérales, du tourisme et des boulangeries et pâtisseries.

« Cet effort consenti par le patronat va contribuer à la concrétisation des plans visant l’emploi du plan grand nombre de jeunes chômeurs par la création d’opportunités dans divers domaines », a souligné le ministre Sid’Ahmed.

Il a ajouté que l’emploi massif des jeunes ne peut se faire qu’à travers l’exécution d’un grand nombre de projets à même de transformer les ambitions et aspirations des citoyens en une réalité palpable.

Pour sa part, le président du patronat a expliqué que cet effort n’aurait été possible n’eût été la disponibilité affichée par les hommes d’affaires mauritaniens à accompagner les engagements pris dans le cadre du programme électoral du président de la République.

Ould Cheikh Ahmed a par ailleurs annoncé la création d’un centre de formation et de perfectionnement qui sera ouvert très prochainement à Rosso (200 kilomètres au sud de Nouakchott).

Démarrage à Nouakchott de la Semaine du Maroc

La Semaine du Maroc qui comprend une exposition du patrimoine matériel et immatériel du Royaume chérifien, des soirées culturelles, artistiques et poétiques et des échanges institutionnels a démarré, lundi au Complexe olympique de Nouakchott, a constaté APA.Cette semaine qui se poursuit jusqu’au 22 décembre permettra au public mauritanien de découvrir la diversité du patrimoine marocain et son intersection dans plusieurs domaines, avec l’héritage culturel mauritanien.

Son coup d’envoi a été donné par le ministre mauritanien du Commerce et du Tourisme, Sid’ahmed Ould Ahmed et son homologue de la Culture, de l’Artisanat et des Relations avec le Parlement, Sidi Mohamed Ould Ghaber, en présence de l’ambassadeur du Maroc à Nouakchott, Hamid Chbar.

Il sera notamment question d’exposer la tenue vestimentaire marocaine et les produits alimentaires du Royaume chérifien comme l’huile d’Argan, en plus de cosmétiques naturels, de produits d’artisanat et de décors marocains.

Les acteurs et professionnels des deux pays dans les domaines des affaires et de la finance auront également des rencontres destinées à booster les échanges bilatéraux.

« L’organisation de la Semaine du Maroc à Nouakchott traduit éloquemment le niveau des relations économiques distinguées entre les deux pays et la volonté solide partagée de les renforcer davantage », a souligné Sid’ahmed Ould Ahmed dans son discours d’ouverture.

« L’évènement ne manquera pas de développer les opportunités de coopération entre les secteurs privés de part et d’autre et de permettre de passer en revue les voies de partenariat entre les deux pays dans les domaines commercial et économique », a déclaré de son côté, le président du patronat mauritanien, Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed.

Il a ajouté que les matériaux de construction, d’électricité, de transport, de logistique, d’énergie, d’informations, de communication et de métiers occupent une place de choix dans la participation des entreprises marocaines à cette semaine.

Pour sa part, l’ambassadeur Chbar a rappelé que l’organisation de la présente semaine intervient un mois après la participation distinguée du Royaume en tant qu’invité d’honneur au Festival des villes anciennes à Chinguetti en Mauritanie.

10,4 millions d’euros de la France pour la décentralisation en Mauritanie

La France a accordé à la Mauritanie deux subventions de financement destinées à des projets sur la décentralisation dans l’est du pays, a appris APA, samedi à Nouakchott, de source médiatique.D’un montant de 10 millions d’euros, la première subvention permettra aux communes mauritaniennes dans les régions ciblées de mettre en œuvre des stratégies de développement pertinentes cohérentes au niveau local et régional, explique l’AMI (publique).

De telles stratégies doivent impérativement être inclusives et concertées avec les acteurs locaux et viser la réduction de la vulnérabilité économique et sociale des ménages ruraux.  

Quant à la seconde, d’un peu plus de 400.000 euros, elle a pour objectif global d’appuyer la cellule du partenariat public-privé (PPP), d’accompagner, de former et d’assister la nouvelle équipe aux outils PPP dans la mise en place de leur offre de services en vue de favoriser le développement de projets transparents, durables et soutenables en Mauritanie.  

Les accords relatifs aux deux subventions ont été signés par le ministre mauritanien de l’Economie et de l’Industrie, Cheikh El-Kébir Moulay Taher, et l’ambassadeur de France à Nouakchott, Robert Moulié.

Les projets planifiés s’inscrivent dans les axes prioritaires de l’Alliance Sahel et le Programme d’investissement public du G5-Sahel, a expliqué M. Taher, soulignant qu’ils bénéficieront à environ 700.000 personnes réparties dans 58 municipalités.

Le responsable mauritanien a ajouté que les zones bénéficiaires verront la mise en place d’importants projets d’infrastructures comprenant des routes et des installations d’énergie, d’eau et de santé.

De son côté, le diplomate français a rappelé qu’entre 2005 et 2016, l’Agence Française de Développement a financé les phases 1 et 2 du Programme VAINCRE pour un montant d’environ 17 millions d’euros dans plusieurs régions mauritaniennes.

Mauritanie : dix ans de prison pour le violeur d’une fillette de sept ans

Un quinquagénaire a été condamné par la Cour criminelle de Nouadhibou à dix ans de prison et à une amende 100.000 ouguiyas (2.632 dollars) pour viol d’une fillette de sept ans.Prononcé jeudi, ce verdict apaise en partie les parents de la victime et les organisations de défense des droits de l’homme qui ont organisé plusieurs marches de protestation pour que se tienne au plus vite le procès.  

Enlevée sur le chemin de l’école, la fillette avait ensuite été violée par son kidnappeur, provoquant une onde de choc au sein de la société mauritanienne.

Lors de la lecture de la sentence, la police a dû évacuer la salle du tribunal et le public, nullement découragé, s’est rassemblé devant la juridiction pour suivre le verdict que beaucoup de personnes ont qualifié de complaisant.

Deux orpailleurs mauritaniens tués dans une course poursuite par le Polisario

Deux orpailleurs mauritaniens ont trouvé la mort, dimanche soir, après le renversement de leur véhicule pourchassé par des éléments du Polisario, a appris APA lundi de source sécuritaire à Zouerate, dans le nord mauritanien.Les victimes faisaient partie d’un groupe de Mauritaniens qui pratiquait l’exploitation artisanale de l’or dans une zone contrôlée par le Polisario, à quelque 200 kilomètres au nord de Zouerate, a précisé notre source.

Les combattants du Polisario sont arrivés subitement sur les lieux, obligeant les orpailleurs à prendre la fuite à des vitesses vertigineuses à bord de leurs véhicules 4X4.

Il s’en est suivi une course poursuite qui a causé le renversement de l’un des véhicules du fait de l’excès de vitesse.

Une troisième personne a été blessée dans l’accident et évacuée à l’hôpital de Zouerate.

Par ailleurs les éléments du Polisario ont saisi une bonne douzaine de véhicules appartenant aux orpailleurs mauritaniens et exigé le paiement d’amendes.

L’exploitation artisanale de l’or superficiel est apparue depuis quelques années dans le nord de la Mauritanie et attire de nombreuses personnes, malgré les dangers qui l’accompagnent.

250 chameaux de l’UE pour l’unité méhariste en Mauritanie

L’unité méhariste relevant de l’état-major de la Garde mauritanienne a reçu le premier lot de chameaux accordé par l’Union européenne (UE) et qui compte 250 bêtes, a-t-on appris de source officielle samedi à Nouakchott.Ces chameaux accompagnés de leurs équipements (selles, gourdes, etc..) ont été remis lors d’une cérémonie organisée dans la ville d’Achemim, plus de 1.000 kilomètres à l’est de Nouakchott.

Ils s’inscrivent dans le cadre du programme de sécurité et de développement conjoint entre la Mauritanie et l’UE et devraient renforcer l’action de cette unité chargée de surveiller les zones reculées du sud-est mauritanien.

Les bêtes remises contribueront notamment au succès de l’approche sécuritaire qui permet de faire face à tous les types du crime organisé transfrontalier, a expliqué le chef d’état-major de la Garde mauritanienne, le général Mesgharou Ould Sidi.

Le général Sidi a souligné les capacités de mobilité de l’unité méhariste dans les endroits difficiles et reculés pour stabiliser la sécurité et éradiquer le crime, en plus de l’assistance des citoyens dans les domaines sociaux comme la santé et l’enseignement.

Selon lui, cette unité gagnera la confiance des citoyens et sera plus proche d’eux dans toutes les conditions.

Créée en 1912 avec la naissance de la Garde nationale composée alors exclusivement de méharistes et de cavaliers, cette unité est devenue autonome en 1992.

Ses missions portent sur le maintien de l’ordre, la police judicaire et l’extinction des feux de brousse, en plus des tâches sociales et de développement liées à la vie quotidienne des populations.

190 migrants clandestins interceptés au large de la Mauritanie

Les garde-côtes mauritaniens ont intercepté vendredi 190 migrants clandestins à bord d’une embarcation qui se dirigeait vers l’Espagne, a-t-on appris de sources sécuritaires à Nouakchott.Ce groupe qui comprend 11 femmes et 2 enfants a été appréhendé au large du village de Nouamghar, situé à 330 kilomètres au nord de Nouakchott sur l’Océan atlantique, ont précisé les mêmes sources.

Il avait quitté le littoral de Banjul lundi dernier avec à bord des passagers essentiellement de nationalité gambienne.

Une autre embarcation venant de Gambie et se dirigeant toujours vers l’Espagne a chaviré mercredi au large de Nouadhibou faisant au moins 63 morts parmi ses passagers et 85  rescapés.

Cette embarcation qui transportait 150 migrants illégaux, gambiens pour la plupart, avait quitté la Gambie le 27 novembre dernier avant d’être renversée par les vagues à une vingtaine de kilomètres de la capitale économique mauritanienne.

Naufrage au large de la Mauritanie : le bilan passe à 63 morts

Cinq nouveaux corps de migrants ont été repêchés, jeudi soir, par les secouristes mauritaniens qui signalent que le nombre des décès issus du naufrage d’une pirogue, survenue mercredi au large de Nouadhibou (745,2 km de Nouakchott), passe ainsi de 58 à 63.ayant péri mercredi dans le naufrage de leur embarcation de fortune non loin des côtes mauritaniennes de l’Océan atlantique ont été récupérés jeudi soir par les autorités mauritaniennes, a-t-on appris de source sécuritaire à Nouadhibou.

Les mêmes sources font état de 85 rescapés qui étaient parmi les 150 à 180 passagers ayant pris place à bord de la pirogue. Des femmes et surtout des jeunes âgés de 20 à 30 ans voyageaient dans l’embarcation qui, selon le ministère mauritanien de l’Intérieur, était partie de Banjul (Gambie) pour rallier l’Espagne.

Dans un communiqué publié jeudi, le ministère de l’Intérieur avait fait savoir que « tous les rescapés ont bénéficié de l’assistance nécessaire et sont humainement traités », suivant « les règles d’hospitalité qu’exigent la solidarité humaine, la fraternité et l’hospitalité africaines ».

Les ambassades et consulats dont les ressortissants figurent parmi les victimes ont été impliqués dans l’opération de secours par souci de transparence, indique le communiqué, ajoutant que le département de la Justice a été sollicité pour déclencher les enquêtes nécessaires en pareille circonstance.

Selon des sources sécuritaires à Nouadhibou, les corps des 58 morts ont été enterrés dans des tombes individuelles à l’extérieur de la ville.

58 morts dans le naufrage d’une pirogue de migrants près des côtes mauritaniennes (officiel)

Cinquante-huit migrants ont péri mercredi dans le naufrage de leur embarcation de fortune non loin des côtes mauritaniennes bordant l’Océan atlantique, annonce le ministère de l’Intérieur mauritanien dans un communiqué reçu jeudi à APA.Il y a eu 85 rescapés mais 10 d’entre eux sont dans une situation qui demande une hospitalisation d’urgence, ajoute le communiqué, précisant que le drame a eu lieu au large de Guelb Ejmel, non loin de Nouadhibou.

Selon le communiqué, entre 150 et 180 personnes dont des femmes et surtout des jeunes âgés de 20 à 30 ans étaient à bord de l’embarcation qui était partie de Banjul (Gambie) pour rallier l’Espagne.

« Tous les rescapés, note le communiqué, ont bénéficié de l’assistance nécessaire et sont humainement traités », suivant « les règles d’hospitalité qu’exigent la solidarité humaine, la fraternité et l’hospitalité africaines ».

Par souci de transparence, les ambassades et consulats des pays d’où sont originaires les passagers ont été impliqués dans l’opération de secours, rassure le communiqué, ajoutant que le département de la Justice a été sollicité pour déclencher les enquêtes nécessaires en pareille circonstance.

Selon des sources sécuritaires à Nouadhibou, les corps des victimes ont été enterrés la nuit dernière dans des tombes individuelles, à l’extérieur de la ville.

Le naufrage d’une pirogue de migrants fait 55 morts en Mauritanie

Quelque 55 migrants illégaux ont péri, mercredi, sur les côtes mauritaniennes, au large de Nouadhibou, a-t-on appris de sources sécuritaires basées dans cette ville.Leur corps ont été rejetés par la mer et ramassés par les éléments d’une patrouille militaire mauritanienne, ont précisé nos sources.   

Pendant ce temps, 73 autres migrants sont rescapés en parvenant à la nage à la plage. Ils ont été cueillis et amenés vers un endroit sûr à Nouadhibou où ils ont reçu de la nourriture, des habits et des médicaments.

Quant aux victimes dont les nationalités n’ont pas été précisées, leurs corps seront entrés ce soir à l’extérieur de Nouadhibou.

Selon la version des rescapés relayée par les sources sécuritaires, la pirogue sinistrée qui tansportait plus de 150 personnes était partie il y a quelques jours de la Gambie avec pour destination l’Espagne.

Elle a fini par être renversée après s’être heurtée à un rocher. Ses occupants se sont tous jetés à l’eau pour tenter l’aventure d’atteindre la côte.

Les autorités mauritaniennes continuent toujours les recherches pour d’éventuels autres survivants, même si cette probabilité s’amenuise de plus en plus.

Mauritanie : cinq nouveaux sites archéologiques inscrits au patrimoine de l’ISESCO

Cinq nouveaux sites archéologiques mauritaniens ont été ajoutés à la liste du patrimoine de l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), a appris APA mardi auprès du ministère de la Culture mauritanien.Ces sites dont les plus connus sont ceux d’Azougui, d’Aoudaghost et de Koumbi Saleh ont été inscrits à ladite lors d’une réunion extraordinaire tenue par la commission du patrimoine du monde islamique relevant de l’ISESCO, lundi au siège de celle-ci à Rabat, a précisé la même source.

Située dans la région de l’Adrar, à quelque 500 kilomètres au nord de Nouakchott, l’ancienne ville d’Azougui a été fondée par le dirigeant almoravide Aboubakr Ibn Amer au 10ème siècle. Elle est matérialisée aujourd’hui par le mausolée de l’imam Al-Hadrami, auteur du célèbre ouvrage « Al-ichara vi tadbiril imara ».

Pour ce qui est d’Aoudaghost (plus de 1.200 kilomètres au sud-est de Nouakchott), elle serait fondée vers le 5ème siècle avant de devenir, au Moyen-âge, un centre commercial important pour les Berbères aux abords de l’empire du Ghana. Ce royaume en fit sa capitale après l’avoir conquis en 990.

Quant à Koumbi Saleh (1.200 kilomètres environ au sud-est de Nouakchott), elle n’a été localisée qu’en 1913 suite à des fouilles archéologiques. Elle était considérée comme la capitale politique de l’empire du Ghana à partir du IVe siècle et servait de dépôt de sel et d’or, en liaison avec l’Afrique du Nord. Au XIe siècle, sa population avoisinait les 30.000 habitants.

Les deux autres sites sont deux ksours  (villages fortifiés) dans les villes d’Atar (440 kilomètres au nord de Nouakchott) et de Tidjikja (500 kilomètres à l’est de Nouakchott).

Pas de tentative de putsch en Mauritanie (ministre)

Il n’y a eu aucune tentative de putsch en Mauritanie au cours de ces derniers jours, a affirmé le ministre de la Défense, Hanana Oul Sidi, balayant d’un revers de main les rumeurs persistantes répandues dans ce sens.« Il n’y a pas eu de tentative de coup d’Etat ni de faille sécuritaire en Mauritanie», a insisté M. Sidi lors d’une réunion avec une commission financière du parlement mauritanien, samedi à Nouakchott.

Selon lui, les mutations opérées au sein du bataillon de sécurité présidentielle (le BASEP), y compris le limogeage de son commandant et de ses principaux officiers supérieurs, sont des mesures routinières et habituelles.

Outre ces mutations, lesdites rumeurs se sont appuyées sur un certain nombre d’indices dont notamment le mécontentement de l’ex président Mohamed Ould Abdel Aziz, matérialisé par son boycott des festivités commémoratives de l’anniversaire de l’indépendance.

Célébrée jeudi à Akjoujt (240 kilomètres au nord de Nouakchott), la cérémonie de levée des couleurs présidée par le président Mohamed Ould Ghazouani a vu la participation des deux seuls anciens chefs de l’Etat vivants se trouvant dans le pays, à savoir Mohamed Khouna Ould Haidalla et Sidi Ould Cheikh Abdallahi.

Un autre indice a été le remplacement des unités du BASEP qui devaient initialement sécuriser M. Ghazouani à Akjoujt par d’autres unités venues de la ville d’Atar (200 kilomètres plus au nord).

Le mécontentement d’Aziz a commencé par le désaveu cinglant qui lui a été infligé par la quasi-totalité des membres du comité de gestion du parti au pouvoir (Union pour la République) et leur allégeance au nouveau président Ghazouani.

Dès son retour au pays, il y a quelques jours, après un long séjour à l’étranger, l’ex président a réuni le bureau qui dirige la commission de gestion de l’UPR pour lui faire savoir qu’il se considère toujours comme le chef du parti.

Aussitôt après, le même bureau a été convoqué par M. Ghazouani qui l’a informé, à son tour, qu’il est sa seule référence.

S’en est suivie une vaste polémique qui a conduit l’écrasante majorité des membres de ladite commission à tourner le dos à Aziz et à faire allégeance au nouveau président.

Mauritanie : une centaine de migrants clandestins arrêtés à Nouadhibou

Une centaine de migrants ont été arrêtés à Nouadhibou alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe de manière illégale en traversant l’Océan atlantique vers les Îles Canaries espagnoles, a appris APA de source sécuritaire.Ces personnes comprennent des Mauritaniens et des ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, notamment du Sénégal et du Mali, a précisé la même source.

Elles ont été interceptées en plusieurs groupes sur les plages de Nouadhibou jeudi et vendredi par des patrouilles de la gendarmerie, de la police et des garde-côtes mauritaniens.

La procédure suivie généralement en Mauritanie envers les étrangers accusés de vouloir quitter le pays illégalement vers l’Espagne consiste à les expulser vers leurs pays d’origine, même s’ils disposent de titres de séjour régulier en Mauritanie.

Nouakchott et Madrid sont liés par des conventions prévoyant que la Mauritanie empêche toute tentative de départ illégale de son territoire vers l’Espagne.

Vers le recrutement de plus de 5.000 nouveaux enseignants en Mauritanie

Les autorités mauritaniennes ont annoncé le recrutement de plus de 5.000 nouveaux enseignants « dans le but de combler le déficit actuel » dans les écoles du pays.Ce recrutement portera sur 5.030 éléments, dont 3.000 pour le fondamental et 2.030 pour le secondaire, qui constitueront une réserve d’enseignants et de professeurs éligibles pour être éventuellement déployés par les départements demandeurs, selon un communiqué conjoint des ministères chargé de l’enseignement, de la formation et de l’emploi en Mauritanie.

Il se fera sur la base d’un « test national de sélection de prestataires individuels de services d’enseignement », a indiqué le communiqué rendu public samedi à Nouakchott.

Ce dernier a expliqué que le test est ouvert aux jeunes diplômés mauritaniens, y compris les anciens « contractuels ».

Le secteur de l’enseignement en Mauritanie est régulièrement critiqué pour la faiblesse des niveaux des élèves et le manque d’effectifs de personnels enseignants, aggravé par l’absentéisme.

De leur côté, les enseignants se plaignent souvent de la faiblesse de leur traitement et des mauvaises conditions de travail dans lesquelles ils sont mis, notamment dans les zones reculées du pays.

Les nouvelles recrues bénéficieront d’un encadrement de proximité et de formations ciblées avant de commencer l’exercice de leurs fonctions, a signalé le communiqué conjoint.

Elles seront déployées dans toutes les régions de Mauritanie à l’exception de la capitale Nouakchott.

L’interdiction par l’Islam de la vente des médicaments falsifiés au cœur des sermons du vendredi en Mauritanie

L’interdiction par l’Islam de la vente et de l’usage des médicaments falsifiés ou périmés a été le sujet unanime des khotba (sermon) de la prière du vendredi en Mauritanie, a-t-on constaté à Nouakchott.La vente et l’usage de produits nocifs comme les médicaments ou produits alimentaires falsifiés ou périmés sont strictement interdits par l’Islam, a déclaré Hademine Ould Saleck, imam de la mosquée Ibn Abbass, la plus ancienne de Nouakchott.

De tels produits peuvent causer des maladies mortelles et, par conséquent, leur vente constitue un danger certain pour l’individu et la société, a martelé l’imam.

Le ministère des Affaires islamiques mauritanien avait adressé une lettre circulaire à tous les imams de mosquées agréées par son département dans le pays pour leur demander de prendre ce thème comme sujet de leur khotba, a-t-on appris de sources concordantes au sein du ministère.

Cette instruction est motivée par une demande parvenue dans ce sens de la direction de la lutte contre la fraude au ministère du Commerce.

La capitale Nouakchott avait connu, il y a quelque temps, une série de manifestations protestant contre la vente de médicaments falsifiés dans le pays.

Décès de Sidaty Ould Abba, interprète du 1er hymne national mauritanien

Sidaty Ould Abba, interprète du premier hymne de la Mauritanie indépendante s’est éteint ce jeudi à l’aube à Nouakchott, a-t-on appris auprès de la familiale de ce griot de renommée internationale.Agé de plus de 90 ans, Ould Abba appartenait à l’une des plus grandes familles artistiques en Mauritanie, Ehel Abba, installée dans la région du Tagant, au centre du pays.

Sidaty, comme on l’appelait familièrement, est le père de la star, aussi célèbre que lui, Dimi Mint Abba, décédée en juin 2011 au Maroc.

Le défunt est également le père de la jeune diva Garmi Mint Abba, une des plus populaires chanteuses en Mauritanie.

Cinq millions de dollars du Japon pour la Mauritanie

La Mauritanie a signé, mercredi à Nouakchott, deux subventions financières avec le gouvernement japonais pour un montant global de 550 millions de yens, soit un peu plus de cinq millions de dollars US, a-t-on constaté.La signature a eu lieu par le ministre de l’Economie et de l’Industrie mauritanien, Cheikh Kebir Moulaye Taher, et l’ambassadeur à Nouakchott, Norio Ehara.

L’une des subventions, de l’ordre de 3,2 millions de dollars, est destinée au financement d’un programme d’assistance alimentaire, alors que l’autre (1,8 million) devra permettre de lancer des programmes de développement économique et social.

Il s’agit plus concrètement de permettre l’achat de produits et/ou services nécessaires pour la mise en œuvre du programme de développement économique et social et du programme alimentaire national dans le pays, a expliqué M. Taher.

Ce dernier a ajouté, dans un mot pendant la cérémonie de signature, qu’une partie des dons nippons sera affectée à l’appui des opérations de distribution gratuites des denrées alimentaires au profit des couches défavorisées.

D’autres parties seront utilisées pour financer des activités génératrices de revenus, garantir l’approvisionnement régulier du marché national en produits alimentaires, réguler les prix et améliorer le pouvoir d’achat des couches démunies.

Le Japon est un partenaire de taille pour la Mauritanie dans des domaines vitaux comme la sécurité alimentaire et les infrastructures hydrauliques, médicales et scolaires.

La Mauritanie met en adjudication 19 milliards FCFA en sukuks

Le ministère des Finances mauritanien et la Banque centrale de Mauritanie (BCM) ont annoncé conjointement le lancement d’appels d’offres pour la cession de bons de trésor islamiques (sukuks) d’un montant global de 1,2 milliard d’ouguiya MRU, soit environ 19 milliards de FCFA.Cette session est composée de 3 émissions distinctes, précise la BCM dans un communiqué consulté mardi par APA.

Il s’agit de 3 émissions successives au 25 septembre courant, au 30 octobre prochain et au 27 novembre prochain, d’un montant de 400 millions d’ouguiya MRU chacune et pour des échéances de 28 jours, 90 jours et 180 jours.

Les dates limite de règlement pour cette mise en adjudication ont été fixées respectivement aux 26 septembre, 31 octobre et 29 novembre 2019.

Mauritanie : mise en adjudication de 9 milliards FCFA en bons de trésor

La Banque centrale de Mauritanie (BCM) et le Trésor mauritanien ont annoncé conjointement, lundi, le lancement d’un appel d’offres pour la cession de bons de trésor d’un montant global de 560 millions d’ouguiya MRU, soit 9 milliards de FCFA.Ce montant est divisé en trois tranches selon les échéances, précise la BCM dans un communiqué consulté lundi par APA.

Il s’agit de 360 millions d’ouguiya MRU pour une échéance de 4 semaines, 100 millions pour 13 semaines et 100 autres millions pour 26 semaines.

La date limite de règlement pour cette mise en adjudication a été fixée au 26 septembre courant.

CHAN 2020 : les Mourabitounes de Mauritanie tiennent en échec les Aigles du Mali

L’équipe de football locale mauritanienne a fait match nul celle du mali, samedi soir au stade Cheikha Boïdiya de Nouakchott.Le score du match comptant pour la phase aller du dernier tour éliminatoire du CHAN Cameroun 2020 a été de zéro à zéro.

Le match retour est prévu dans la période du 18 – 20 Octobre prochain dans la capitale malienne Bamako.

La Mauritanienne vient de gagner un point dans le nouveau classement de la Fédération internationale de football association (FIFA) en occupant la position 105 sur le plan mondial, selon ce classement consulté par APA à Nouakchott.

Sur le plan africain, le pays occupe désormais la 23ème position, a précisé le même classement.

Cette avancée a été réalisée grâce aux performances de la sélection mauritanienne de football (Mourabitounes), en plus des exploits des clubs mauritaniens en compétition africaine.

Les Mourabitounes ont réalisé de bons résultats pour les qualifications au mondial 2022.

La Mauritanie suspend l’exploitation du sable noir du littoral

La ministre mauritanienne de l’Environnement et du Développement durable, Mariem Bekaye a annoncé, vendredi à Nouakchott, que son département a suspendu les autorisations d’exploitation du sable noir dans les zones du littoral.S’exprimant au cours d’un point de presse, Mme Bekaye a expliqué que cette zone a connu l’émergence de nombreuses activités multisectorielles sans tenir compte de la fragilité de l’écosystème ni du type d’exploitation.

Elle avait présenté jeudi dernier au Conseil des ministres une communication concernant les impacts environnementaux de l’exploitation du sable noir du littoral. Cette communication met en exergue l’intérêt de la ceinture de protection contre l’Océan atlantique que représente le cordon dunaire pour la ville de Nouakchott.

La ministre a insisté sur l’urgence de la suspension de toute autorisation d’exploitation des terres noires en attendant une évaluation stratégique environnementale de l’écosystème du littoral mauritanien.

Une telle évaluation, a-t-elle souligné, permettra de déterminer les zones à risques qui nécessitent un arrêt immédiat de l’exploitation.