« Change is me » change la vie de ses bénéficiaires

Pendant huit mois, 80 femmes ont participé aux formations dans divers domaines. A Bamako, 16 personnes ont été récompensées pour leurs projets de teinture, coiffure, transformation de produits alimentaires et de restauration. En plus des déplacées du nord « Change is me » s’adresse également aux femmes apprenant des métiers. « Change is me » ou « Je suis le changement ou le changement, C’’est moi » est un projet qui a pour objectif de favoriser le dialogue entre les jeunes du nord et du sud et de renforcer le pouvoir économique des jeunes femmes déplacées originaires de Kidal, Gao, Tombouctou, Douentza qui sont basées à  Bamako et à  Mopti. La cérémonie de clôture s’est déroulée ce samedi au Centre international de conférences de Bamako(CICB) en présence du directeur de cabinet du Premier ministre, Abraham Bengaly, du ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne, Me Mamadou Gaoussou Diarra et des femmes issues de différentes associations féminines. « Nous devons apprendre à  travailler ensemble pour atteindre des objectifs communs. Il est temps de taire les rivalités intestines inavouées qui freinent notre épanouissement. La crise que vit le Mali depuis 2012 résulte dans une certaine mesure d’une crise de leadership. Si nous sommes l’espoir de demain et que nous ne voulons pas tomber dans les mêmes écueils que nos ainés, mettons-nous au-dessus des clivages pour faire avancer le Mali » a déclaré Mariam Diallo Dramé, coordinatrice du projet et présidente de l’Association Femmes Leadership et Développement (AFLED). Le ministre Mamadou Gaoussou Diarra a pour sa part, rassuré les récipiendaires et a affirmé qu’elles peuvent compter sur le gouvernement pour les accompagner dans les actions citoyennes qu’elles auront à  entreprendre dans le sens de la cohésion sociale. Il les a invité à  prendre au sérieux leurs activités et à  la bonne gestion afin de mériter la confiance placer en elles par le département d’Etat américain et d’offrir la chance à  d’autres jeunes de bénéficier du même accompagnement. Rappelons que C’’est grâce à  Alumni Engagement and Innovation Fund (AEIF) que « Change is me » a vu le jour. AEIF soutient ceux qui participent aux programmes d’échanges parrainés par le gouvernement américain, dans leurs projets. C’’est dans ce cadre que « Change is me » a été retenu dans la catégorie « responsabilisation des femmes » et a reçu une subvention.

Mountaga Tall, un fardeau pour le CNID Faso Yiriwa Ton ?

Un parti qui se meurt Fondé en 1990 et dirigé par Mountaga Tall, jeune avocat à  l’époque, le Congrès national d’initiative démocratique, Cnid Faso Yiriwa Ton souffre actuellement des querelles de leadership. En effet, les observateurs politiques s’interrogent sur la position actuelle d’un parti qui avait suscité à  sa création des espoirs pour une meilleure scène politique. La descente aux enfers a en fait commencé après la défaite de Me Tall en 2007 lors de l’élection du président de l’Assemblée Nationale. Le départ de certains cadres dont le secrétaire général et non moins ministre l’artisanat et du tourisme N’Diaye Bah pour le PDES et avant lui, l’ancien député Maitre Demba Traoré ont renforcé le malaise au sein du parti et la perception qu’en ont les observateurs de la scène politique malienne. Cette décadence du CNID est surtout la conséquence d’un radicalisme ambiant et fièrement incarné par la figure tutélaire de Me Tall. D’autres commentaires disent que la crise politique du COPPO avait sans doute affaibli, ruiné le prestige politique des partis comme le CNID et le MPR et dont les leaders avaient fait preuve d’un grand réalisme politique en acceptant de s’allier avec leur ennemi d’hier qui n’était autre que IBK. Le CNID est-il donc condamné à  disparaitre ? Faudra-t-il éjecter Me Tall de son siège de leader pour en assurer la survie ? Objectif 2017 ? Et pourtant, cette longue période d’hibernation pourrait alors être mise à  profit par le CNID pour se régénérer et manifester ainsi de sérieuses prétentions pour les échéances de 2017, 2012 étant trop proche pour une refondation et un renforcement du parti. Certes, la forte personnalité de l’homme, sa capacité à  s’extraire des situations parfois très difficiles, en plus de sa longue expérience politique, lui seront un atout indéniable pour mieux prétendre alors à  un destin national. Depuis des années, on lui en prête l’intention et il semble prêt à  tout pour y arriver et en bon lecteur de Kant, il pense également que «C’’est la fin qui justifie les moyens». Mais, en attendant ce grand soir, sa formation ne fait plus exception à  cette lente et longue agonie qui frappe plusieurs autres formations de la place souffrant elles aussi, des mêmes problèmes psychologiques, matériels et financiers.