Processus de paix : vers la levée du blocage

La 9ème session du Comité de suivi de l’accord d’Alger qui avait été reportée à une date ultérieure, aura finalement les 13 et 14 juin prochains. Elle sera consacrée essentiellement aux questions relatives à la mise place de l’administration intérimaire et l’opérationnalisation des mécanismes sécuritaires, à savoir les patrouilles mixtes.

L’information a été donnée par la mission onusienne au cours de sa traditionnelle conférence de presse au QG de l’organisation. En effet, au cours de la période du 2 au 8 juin, la CMA et la Plateforme ont suspendu leur participation aux travaux des sous-comités thématiques, à l’exception de celui de Défense et de Sécurité pour des raisons liées au retard de la mise en place des autorités intérimaires. Par conséquent, la médiation internationale a jugé nécessaire de reporter la réunion du Comité de suivi pour la mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger (CSA) qui devait se tenir les 3 et 4 juin dernier. Selon M. Salgado, au cours de cette période, «la MINUSMA et l’ensemble de la médiation internationale à Bamako ont organisé des séries de concertations avec les parties signataires de l’accord en vue d’accélérer sa mise en œuvre ». Compte tenu des discussions en cours, entre le gouvernement et les mouvements armés concernant les points susmentionnés, la médiation internationale a convenu de remettre la prochaine réunion du CSA aux 13 et 14 juin prochains.

Déjà, une mission mixte, jugée satisfaisante, a été effectuée sous la présidence du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) à Gao avec des combattants des trois parties signataires de l’Accord de paix, les FAMA, la CMA et la Plateforme. Pour les différents acteurs, la mission a été conçue comme une mesure d’établissement de confiance et avait pour but de fournir du matériel et des véhicules pour l’établissement du nouveau MOC à Tombouctou. Le principal point de blocage entre le gouvernement et les groupes armés dans le cadre des patrouilles mixtes est donc levé.

Pour les mouvements armés, leurs combattants doivent automatiquement être considérés comme des militaires maliens, sans passer par le DDR. Ce qui suppose qu’ils deviennent des salariés directs de l’armée. Un point de vue qui n’est pas partagé par Bamako, qui veut, avant les DDR verser des primes générales alimentaires (PGA) et des primes spéciales. Aux dires de M. Salgado, « grâce à la médiation, le gouvernement et les groupes armés se sont mis d’accord pour aller vers les DDR accélérés, en faisant des patrouilles mixtes dans le cadre des MOC ». Ce faisant, le 2 juin dernier, le Président IBK a rencontré à Bamako, les ambassadeurs des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations unies, qui sont la Russie, la Grande Bretagne, la France, la Chine et les Etats-Unis. L’objectif était de discuter de la coopération dans la prévention des attaques terroristes contre les FAMA et les Casques bleus. Aux dires de M. Salgado, le président IBK et les cinq ambassadeurs ont convenu de la nécessité de faire la promotion du nouveau mandat de la MINUSMA afin notamment de clarifier les attentes.