MAEP :  » Le rêve d’un Mali émergent à l’horizon 2025 peut être réalisé »

C’’est ce matin que le président de la république a reçu des mains le rapport du MAEP de Mme Dorothy NJEUMA, la représentante du panel MAEP. C’’était au centre international de conférence de Bamako(CICB) en présence du premier ministre, des membres du gouvernement et les partenaires financiers. Le Mali félicité pour sa stabilité politique Ce rapport de plus de 400 pages, est le résumé d’un diagnostic de la gouvernance du Mali dans les domaines thématiques de la démocratie et la politique, la gestion économique, la gestion des entreprises, le développement socio-économique. Il a relevé les principaux atouts et défis du Mali et fait des recommandations traduites par un plan d’action National. Dans ce rapport, le Mali est félicité pour sa stabilité politique et institutionnelle depuis la conférence Nationale de 91. Selon Dorothy NJEUMA , cet optimisme doit toutefois être tempéré d’une part par l’Etat et la sécurité de certains citoyens et d’autre part par la persistance de la pauvreté et des pratiques culturelle qui se heurtent parfois aux droit humains, autant de défis qui questionnent la capacité et la responsabilité de l’Etat à  prendre en charge efficacement le bien-être des populations et le développement durable de la société malienne. Pour sa part, le Docteur Badra Alou Macalou, le ministre des maliens de l’extérieur, a insisté sur le plan d’Action National, comportant des objectifs et des échéances précises, un guide de tous les acteurs, pouvoirs publics, secteur privé, société civile en vue de réaliser une vision commune du développement de notre pays : «Â Voila pourquoi ce rapport doit revêtir le caractère de bréviaire pour tous les acteurs de la gouvernance de notre pays. De leur capacité à  s’approprier son contenu et à  veiller à  sa mise en œuvre correcte, dépendra la qualité de notre environnement politique, économique et social ». Le président de la république, Amadou Toumani Touré a lui affirmé que le gouvernement du Mali, note avec satisfaction que le rapport met en exergue les forces de l’expérience politique malienne qui s’appuie sur nos valeurs culturelles essentielles: le dialogue, la tolérance et la solidarité. Et le Mali s’engage à  prendre toutes les dispositions pour une appropriation et implication la plus large possible dans la mise en œuvre des recommandations pour l’approfondissement de la démocratie et de la bonne gouvernance au Mali. Mali, 9ème pays à  souscrire au MAEP Le Mali a été le 9 ème pays à  souscrire le 28 mai 2003 au MAEP. Le processus de mise en œuvre du MAEP au Mali a effectivement démarré en juin 2007 avec la signature du protocole d’Accord entre le Mali représenté par le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration Africaine, et le forum du MAEP représenté par le PR Dorothy L Njeuma, membre du panel personnalités. Notons qu’à  l’invitation du gouvernement Malien, le Dr Dorothy Njeuma a conduit une mission d’évaluation du Mali, dans le cadre du MAEP, du 5 au 22 décembre 2008 et du 12 au 22 janvier 2009. Et l’équipe d’évaluation du Mali était composée de 19 experts Africains de très haut niveau, dont neuf experts indépendants, cinq experts représentants les partenaires stratégiques du MAEP.

Copenhague : Gestion Durable des terres, l’expérience Malienne

Menaces sur les espèces végétales Il faut signaler que l’isohyète 1200 mm n’existe plus sur la carte du Mali. Ce qui prouve que le régime pluviométrique dans notre pays est très affecté par la variabilité et les changements climatiques. Conséquences de cette situation : le démarrage tardif de la saison des pluies avec des poches de sécheresse, la diminution de la durée de la saison pluvieuse, l’intensification de l’exode rural. Il s’y ajoute la disparition des espèces végétales et animales, l’ensablement des cours d’eau (l’exemple du fleuve Niger est frappant), la dégradation de la qualité des eaux, la diminution des recharges des eaux de surface et souterraines, la diminution des captures de poisson. Le phénomène de la désertification se manifeste aussi par l’ensablement affectant les habitations, les terres agricoles, les voies de communication routières et fluviales. Dans notre pays, les effets des changements climatiques se traduisent aussi par les épidémies de méningite, la forte chaleur, la présence permanente de la poussière en suspension, les vents violents, etc. Gestion Durable des terres Face à  ces nombreux risques liés aux changements climatiques, le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement a adopté en juillet 2007 un plan d’action Gestion durable des terres (GDT) pour mettre en œuvre une approche multisectorielle impliquant les acteurs concernés afin d’enrayer la dégradation continue des terres. La Gestion durable des terres se définit comme l’utilisation rationnelle des terres afin de satisfaire les besoins humains évolutifs. Elle cherche également à  restaurer voire à  augmenter le potentiel de production à  long terme des terres, ainsi que leurs fonctions écologiques. Le Mali est engagé dans l’élaboration d’un Cadre stratégique d’investissement en matière de gestion durable des terres (CSI-GDT). Le Cadre stratégique d’investissement en matière de gestion durable des terres identifie l’ensemble des bonnes pratiques et les priorités, les coûts, les modalités de la mise en œuvre des bonnes pratiques. Un Comité interministériel regroupant 11 départements a été retenu comme plateforme pour harmoniser les interventions des différents acteurs et bailleurs dans le domaine. La dégradation des terres est un problème environnemental très large pour qu’un département ministériel puisse seul le relever. En mettant en commun les ressources et en construisant un partenariat interne entre les structures nationales et extérieures avec les partenaires techniques et financiers, cela évite les missions superposées et les objectifs contradictoires. Adaptation aux changements climatiques Lors du sommet de Copenhague, le Mali montrera au reste du monde qu’il est engagé dans la gestion durable des terres. Un film documentaire intitulé : « Gestion durable des terres : adaptation aux changements climatiques » sera projeté pour montrer l’ampleur des conséquences des changements climatiques. Il y aura ensuite un exposé pour présenter les solutions imaginées par notre pays dans le cadre de l’adaptation aux changements climatiques. [b Ces solutions portent essentiellement sur des techniques culturales et des variétés de cultures adaptées à  la rareté des pluies. Les axes stratégiques de la gestion durable des terres portent sur la prévention de la dégradation, la préservation et l’amélioration de la productivité, la réhabilitation des terres dégradées. Parmi les techniques recommandées, on peut citer les cordons pierreux, le choix des variétés de cultures en fonction de l’aptitude des sols, le choix des espèces animales en fonction des zones éco-climatiques. Charte Africaine de compensation volontaire et solidaire A Copenhague, le Mali présentera aussi la « Charte africaine de compensation volontaire et solidaire » qu’il a initiée. Cette charte éthique fondée sur la responsabilité sociétale des acteurs, fait appel à  la compensation carbone qui permet aux pays du Nord de financer dans les pays du Sud des projets novateurs parmi lesquels la reforestation et la valorisation des énergies renouvelables, contribuant ainsi à  la diminution des gaz à  effet de serre dans l’atmosphère. Cette initiative malienne permet de multiplier les petits projets de développement local liés à  la filière carbone, notamment en matière de reboisement et de développement des énergies renouvelables. Elle sera présentée au cours d’une Journée du Mali que le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement organisera à  Copenhague. Source : Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement