CHU Gabriel Touré: bras de fer entre le syndicat et le directeur

Le secrétaire général du bureau syndical, Loséni Bengaly, était face à  la presse vendredi 22 novembre à  l’hôpital Gabriel Touré pour exprimer le mécontentement des syndiqués et évoquer leurs revendications. Depuis quelques mois, c’est les dépôts de préavis de grève et l’organisation de sit-in pacifique. Selon Loséni Bengaly, C’’est l’actuel directeur général de l’hôpital, Lancéni Konaté, qui est à  l’origine de l’exacerbation de la situation. « Ce qui se déroule actuellement à  l’hôpital Gabriel Touré est la suite logique des conséquences d’une gestion catastrophique de cet hôpital depuis plusieurs années. l’hôpital va très mal et l’absence de concertation et le manque de discernement et d’engagement approprié n’ont pas permis à  son directeur général et aux autorités de tutelle de prendre conscience de la gravité des faits », déplore t-il. Les principales préoccupations actuelles du comité syndical du CHU Gabriel Touré s’articulent autour de trois axes à  savoir : l’amélioration des conditions de travail et le renforcement des capacités des travailleurs, l’avènement d’une bonne gouvernance hospitalière et la préservation et l’amélioration des acquis sociaux du personnel. Autre problème perceptible au sein de l’hôpital, C’’est l’insalubrité avancée avec des eaux usées partout dans cet établissement hospitalier de référence au Mali. Aussi, le syndicat accuse le directeur d’avoir confié le suivi du logiciel de gestion des caisses de l’hôpital à  son propre fils qui n’est pas du personnel de l’hôpital. « Outre la pharmacie, l’armoire des urgences pour prendre en charge les patients sont vides faute de moyens financiers » a soutenu Kassambara du bureau syndical.

Le calvaire des clients de Ecobank-Mali

D’après les informations dont nous disposons, C’’est le réseau informatique Ecobank Mali qui est la cause du calvaire que vivent les clients depuis des semaines. En effet, l’institution bancaire, dans sa quête d’un système intérieur beaucoup plus performant, a décidé de la mise en place d’une formule qui est en train de tourner au cauchemar. Et ce sont les clients qui payent le prix fort. La semaine dernière aura été une « semaine noire » pour les clients d’Ecobank Mali. Ils ont en vain essayé d’effectuer leurs opérations financières au niveau des agences de cette institution financière. On assiste à  la dégradation chaque jour plus accrue de la qualité des services offerts aux clients. En fait, C’’est tout Ecobank Mali qui tourne au ralenti. Des problèmes dans la configuration du nouveau système provoquent des coupures de la connexion du réseau, bloquant ainsi toutes les opérations dans les agences. Le client n’est plus roi ! Avoir des problèmes techniques, cela peut se comprendre. Là  o๠le bât blesse, C’’est que les clients sont livrés à  eux-mêmes sans qu’on leur donne la moindre explication. Ils sont devenus les otages d’un système mal importé et maladroitement appliqué. Les agents aux guichets sont muets comme des carpes et ne présentent même pas des excuses aux clients histoire de les calmer un peu. Bien au contraire, ces moments de panne sont mis à  profit pour se détendre et prendre une pause derrière leurs vitres blindées. Et la situation est la même dans toutes les agences de Bamako. A l’agence centrale d’Ecobank Mali, sise au quartier du fleuve, C’’est le grabuge. Ici, l’enceinte de l’agence ne désemplit pas. La file d’attente est très longue et même les personnes âgées ne bénéficient plus des privilèges qui leur sont réservés. « Tout devient de plus en plus compliqué à  Ecobank. Les choses ne se passaient pas ainsi « , s’est exclamé un homme d’affaires assis là  depuis des heures. « Depuis plus de 15 jours, je n’arrive pas entrer retirer mon argent. Je crois que cette fois ci je demanderai la fermeture de mon compte », a renchérit une jeune dame lasse d’attendre. A l’agence de Badalabougou, la situation n’est pas meilleure. Surtout quand une horde d’étudiants la prend d’assaut tous les matins. Ces derniers ont été informés qu’ils percevraient désormais leurs bourses au niveau des guichets d’Ecobank. Mais ils sont tombés sur des clients aussi pressés qu’eux et la situation a failli dégénérer n’eut été les bons offices de personnes présentes qi ont réussi à  ramener le calme. La responsable de cette agence a confié que ses agents ont déjà  été plusieurs fois agressés verbalement par des clients. Pour ce qui est des explications sur cette situation, elle nous a renvoyé vers la Direction générale d’Ecobank Mali sise au Quartier du Fleuve. Un cadre de la Direction général d’Ecobank Mali s’est contenté de nous dire que la structure a « seulement entamé une reconfiguration du réseau informatique ». Sans plus. Cherche-t-on à  minimiser l’ampleur d’un problème plus sérieux ou bien la satisfaction du client est-elle devenue le cadet des soucis à  Ecobank-Mali ? Cette situation n’est en tout cas pas bénéfique aux institutions financières maliennes qui ont entrepris depuis un certain temps une opération de charme auprès de la population dont la plupart reste encore méfiante vis-à -vis des banques et autres institutions de micro-finances.