Dépression : les étudiants en médecine brisent le silence

Trouble mental caractérisé par une perte d’intérêt pour tout type d’activité, la dépression peut toucher toutes les couches de la société. Sa prévalence est très élevée parmi les étudiants en médecine dans le monde, disent les spécialistes. Au Mali, les étudiants de la faculté de médecine et d’odonto stomatologie et de pharmacie ne sont pas épargnés et pour les aider à mieux appréhender le phénomène afin d’y faire face, ils ont organisé ce 4 novembre 2022, un échange sur le sujet.

Les facteurs de ce mal qui « survient chez une personne lorsqu’elle est confrontée à une réalité » qu’elle estime pénible sans pouvoir avoir les moyens d’y répondre, sont multiples, selon le Dr Souleymane Papa Coulibaly, enseignant chercheur, maître de conférences à la faculté de médecine et responsable du service de psychiatrie du centre hospitalier universitaire du Point G.

D’abord les étudiants qui viennent de partout, y compris de Bamako, se retrouvent « coupés de leurs ressources de soutien habituel », compte tenu de la situation géographique du CHU du point G. Aussi, les contraintes liées aux études de médecine, les efforts importants fournis par les étudiants, lorsque l’organisation chargée de les accueillir n’est pas efficace, ils se trouvent souvent « débordés ». Ces facteurs relatifs à la structure sont souvent ajoutés à ceux personnels, parce que « chacun a ses difficultés et ses moyens de défense », précise le Dr Coulibaly.

En ce qui concerne la prise en charge, elle peut être envisagée à 2 niveaux. D’abord la personne dépressive se trouve dans une communauté qui peut avoir ses réponses et toutes les solutions ne sont pas médicales.

Le soutien médical est seulement un élément parmi d’autres auquel la personne concernée peut faire appel. Mais « le soutien de l’entourage, l’approche sociale, la reconnaissance de la détresse », sa validation et la capacité à identifier les ressources auxquelles la personne peut recourir, sont déterminants. Et tout soignant devra en principe être capable d’orienter une telle personne dans le besoin vers une structure adéquate.

Lever le tabou

Parmi les mesures de lutte contre le phénomène figure sans doute la reconnaissance de la souffrance et surtout sa prise en charge comme une pathologie normale, car malheureusement, c’est encore le tabou qui entoure « les problèmes liés au trouble mentaux », confie une étudiante, ayant vécu la dépression.

C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles, les premiers concernés, à savoir les étudiants en médecine, à travers l’association, Winners, entend ouvrir le débat autour de la question afin de « trouver une solution ».  Surtout que les étudiants touchés sont souvent ceux de la première année « faisant face à l’isolement la solitude, les problèmes financiers », note madame Fatoumata Dembélé,  la présidente de l’association.

Le Moringa, une merveille de la nature

Le Moringa ou moringa olifeira pour les botanistes est l’un des arbres tropicaux les plus riches et les plus polyvalents sur terre. Au Mali, on l’appelle ou « bashinyougouni » en bambara car il sert de condiment dans la préparation du fonio. On l’appelle aussi « Ne meurt jamais », car il peut croà®tre aussi bien sur sol riche que sur sol pauvre et n’est que peu affecté par des conditions climatiques difficiles telles que la sècheresse. Il croà®t rapidement lorsqu’il est semé ou coupé. Il peut également se régénérer par lui-même, après une coupe très sévère. Le moringa est un arbre originaire de l’inde, dans les vallées au Sud de l’Himalaya. Il est retrouvé tout le long de la zone tropicale et subtropicale. Il s’agit d’un arbre noueux aux feuilles ébouriffées. Le moringa peut croà®tre non seulement sur sol riche mais encore sur sol pauvre. Ses gousses et ses feuilles sont d’un usage sans délai. Le moringa est d’une rare puissance et possède un énorme potentiel. Il a des vertus diététiques, agronomiques et médicinales Plante à  tout-faire La première vertu et la plus connu de la plante réside dans ses feuilles. Son surnom de « mother’s best friend » n’est pas usurpé car grâce au moringa, les enfants en détresse nutritionnelle peuvent être sauvés. La valeur nutritive des feuilles de Moringa est d’une richesse rarement observée. En effet, les feuilles contiennent une très grande concentration de vitamines A et C, un complexe de vitamines B, du fer, du calcium, des protéines, du zinc, du sélénium et, phénomène assez rare pour une plante, elle possède les 10 acides aminés essentiels à  l’être humain.La grande teneur en fer, protéines, cuivre et diverses vitamines et acides aminés essentiels des feuilles de Moringa en font donc un complément nutritionnel idéal. Les feuilles du moringa peuvent servir aussi à  reconstruire et à  renforcer les os fragiles, à  combattre les anémies et la malnutrition, à  guérir les pertes de sang, la dysenterie, les infections cutanées et les coliques. Il est en plus un bon laxatif et un bon purgatif, il sert donc à  évacuer les selles. En outre, Il est un diurétique, il augmente donc la sécrétion urinaire. Le Moringa est un réservoir de nutriments. Il renferme la vitamine A qui agit comme un bouclier contre les maladies ophtalmologiques et cardio-vasculaires, la vitamine C qui combat une multitude de maladies telles que les rhumes et la grippe, le potassium, très important pour le fonctionnement du cerveau et des nerfs, le calcium, ce nutriment qui sert à  bâtir les os et les dents fortes et prévient contre l’ostéoporose, et les protéines qui maintiennent toutes les cellules de notre corps. Les feuilles, les fruits, les graines, les racines, l’écorce mais aussi les fleurs possèdent chacun des vertus médicinales particulières. Toutes ces utilisations n’ont pas encore été vérifiées par la Science, mais le Moringa est considéré comme un traitement contre l’anémie, la perte d’appétit et il augmente la lactation des femmes – les douleurs gastriques, l’ulcère à  l’estomac, la diarrhée, la dysenterie, la colite et il peut être utilisé comme laxatif, purgatif et diurétique – les rhumes, bronchites, fièvre et maux de tête – les rhumatismes, les crampes musculaires, les bleus et ecchymoses – les infections cutanées, la gale, les mycoses, les piqûres d’insectes. Le Moringa peut être également utilisé dans certains cas de diabète pour stabiliser le taux de sucre et peut stabiliser la tension artérielle. Par ailleurs, le moringa peut servir à  purifier les eaux en détruisant 90 à  99% des bactéries. Ses graines contiennent 40% d’huile. Cette huile se rapproche d’une huile supérieure comme l’huile d’olive. Le même moringa peut servir à  faire le fourrage des vaches, des moutons, des chèvres, des porcs ainsi que des lapins. Pour ceux qui tiennent des piscicultures, il est un bon aliment pour les poissons. Il sert dans la production du biogaz, de la teinture, et du tannin pour les peaux des animaux. Il contribue à  la fertilisation et est une subsistance nutritive très riche pour l’appareil foliaire (flore intestinale).

L' »Eye-Phone », outil prometteur de diagnostic oculaire dans les pays pauvres

Quand en 1990, alors bambin de trois ans, Simon Kamau s’est crevé un oeil en jouant avec un objet pointu, sa famille d’une région rurale de la Vallée du Rift au Kenya, n’avait pas les moyens de payer les 80 km de trajet jusqu’au premier spécialiste à  Nairobi. Vingt-trois ans plus tard, une technologie prometteuse devrait permettre à  des médecins éloignés de plusieurs milliers de kilomètres de venir en aide aux patients souffrant d’affections oculaires et trop éloignés ou trop pauvres pour consulter un ophtalmologiste. « Le Kenya était un lieu de test évident », explique à  l’AFP le chef du projet, le Dr Andrew Bastawrous. « Dans ce pays de plus de 40 millions d’habitants, il n’y a que 86 ophtalmologistes, dont 43 exercent à  Nairobi ». La technologie, en cours d’élaboration depuis cinq ans et désormais dans sa phase finale, utilise un smartphone doté d’un objectif additionnel qui scanne la rétine et d’un logiciel qui enregistre les données. Chaque « Eye-phone », comme aime l’appeler le Dr Bastawrous en référence au téléphone-star d’Apple, ne coûte que quelques centaines d’euros et peut, dit-il, assurer des examens nécessitant habituellement des appareils professionnels valant plusieurs dizaines de milliers d’euros et pesant plus de cent kilos. Au cours de l’étude menée par les médecins du projet dans la région de Nakuru, 5.000 patients ont été examinés, à  la fois avec l' »Eye-phone » et avec un appareil professionnel afin de comparer les résultats. Selon le Dr Bastawrous, l’invention s’est avérée fonctionner et a permis de détecter diverses pathologies telles que le glaucome, la cataracte, la myopie ou l’hypermétropie. Le médecin espère que cette technologie révolutionnera un jour l’accès au traitement de millions d’Africains à  faible revenu qui souffrent de maladie ophtalmologique ou de cécité. Un enjeu important, 80% des cas de cécité étant évitables ou curables au Kenya, selon lui. Après l’examen, les données sont envoyées en ligne à  une équipe de spécialistes qui peuvent en tirer un diagnostic et conseiller un traitement, allant des collyres et lunettes de vue aux opérations chirurgicales complexes menées une fois par quinzaine à  l’hôpital de Nakuru, à  environ 150 km au nord-ouest de Nairobi. Jusqu’ici 200 patients de l’étude ont bénéficié d’une chirurgie ayant permis de corriger diverses affections de l’oeil. Simon Kamau, aujourd’hui âgé de 26 ans et borgne, fait partie de ceux attendant d’être opéré. Les médecins estiment improbable que son oeil abà®mé recouvre sa pleine vision en raison de l’ancienneté de la blessure, mais ils disent pouvoir mettre un terme à  la douleur incessante qui mine le jeune homme et au gonflement de son oeil sain, dû aux efforts de celui-ci pour compenser l’oeil aveugle. « Je peux difficilement accomplir un travail manuel à  la ferme. Dès que le soleil brille, mon oeil coule et je ressens une vive douleur », explique Simon Kamau, qui vit avec six membres de sa famille dans une petite ferme près de Naivasha, à  une centaine de km au nord-ouest de Nairobi. Mary Wambui, 50 ans, souffre de problèmes oculaires depuis 36 ans mais a abandonné l’idée de se soigner, car les traitements existants sont totalement hors de ses moyens. A la place, elle fait comme elle peut, par exemple en appliquant un linge humide sur ses yeux quand la douleur se fait insupportable. « J’ai été traitée à  (…) l’hôpital, mais les consultations de suivi étaient trop chères. Je devais payer le ticket de bus, puis patienter toute la journée dans la salle d’attente et rentrer sans avoir vu un médecin », raconte-t-elle. Elle a accueilli le projet du Dr Bastawrous comme une bénédiction, car désormais le personnel médical se rend à  son domicile, « avec leur matériel dans le creux de la main ».

Mali: la médecine traditionnelle et moderne sont-elles complémentaires?

l’objectif de cette journée est de sensibiliser le public sur le rôle essentiel que joue la médecine traditionnelle en terme d’amélioration de la santé. Comme son nom l’indique, le traitement se fait par les plantes, les peaux d’animaux, des minéraux, des objets mystiques etc. Malgré des progrès notables, beaucoup reste à  faire dans ce domaine. Le manque de réglementation, le dosage des produits, la désorganisation du secteur etc. constituent un handicap pour l’institutionnalisation de cette médecine en Afrique. Pour Tiesira Traoré, tradithérapeute en commune I de Bamako, tout homme a sa plante de traitement. « Le dosage est un terme inventé par les Blancs. Il suffit d’avoir la bonne plante pour soigner les maladies même celles dites incurable» soutient –t-il. Des efforts pour respecter les normes Par contre certains tradipraticiens ont amélioré leurs produits en respectant des normes et le dosage. Sidiki Tangara, gérant de la Promotion de la médecine traditionnelle (PROMETRA) affirme que « tout produit issu de la plante doit être dosé en fonction du besoin de l’organisme humain. Raison pour la quelle nous mentionnons les dosages sur tous nos produits. Nous travaillons avec des centres de santé qui nous font confiance ». Au Mali, beaucoup consultent en premier lieu les tradipraticiens pour se soigner avant de faire recours à  la médecine moderne en cas de complication. Selon les tradithérapeutes, les médecins modernes manquent de considération à  leurs égards car n’ayant pas confiance à  leur médicament. « Nous envoyons des patients à  l’hôpital faire leur diagnostic mais par contre nous ne recevons pas des malades de la part de ces médecins» explique Adama Ouedraogo. Même si la médecine moderne dite conventionnelle fait appel aux technologies biomédicales pour diagnostiquer et traiter les maladies, à  travers la chirurgie ou d’autres formes de thérapies, une mauvaise manipulation ou un mauvais dosage peut aussi provoquer des complications. « La complémentarité entre les deux médecines est une réalité » Au département de la médecine traditionnelle basée à  Sotuba, le Docteur Djibril Coulibaly indique que la complémentarité entre les deux médecines est une réalité, « les médecins conseillent des médicaments traditionnels améliorés aux patients tels que le Sirop Balembo contre la toux, l’hépatisane contre les troubles dyspeptiques comme la constipation, le malarial contre la paludisme et le syndrome grippal, etc. » Précisons que C’’est à  Maputo lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement en 2003, qu’a été approuvé l’institution de la Journée africaine de la médecine traditionnelle, suite à  l’adoption en l’an 2000 d’une résolution sur  » la Promotion du rôle de la médecine traditionnelle dans le système de santé : stratégie de la région africaine « .

Médecine : un burkinabè lauréat du prix ICDF à Taïwan

Sur les vingt trois participants (23) de diverses nationalités, issus d’une vingtaine d’universités, le Burkina Faso s’est retrouvé sur la plus haute marche du podium avec le premier prix décerné à  Monsieur Amadou ZOUNGRANA, étudiant en Master Santé Publique à  National Yang Ming University, pour son document de recherche sur le paludisme en milieu infantile au Burkina Faso, intitulé :  » Predictors of severe malaria in children under five years of age in Burkina Faso : cross sectional study ». Outre la récompense financière et l’attestation, le lauréat verra son document publié dans une revue internationale et bien d’autres retombées. D’ores et déjà , des instituts et centres de recherches offrent des opportunités de collaboration avec le lauréat afin de développer des projets dans le domaine de santé avec le Burkina Faso. Une récompense dédiée à  son pays En rappel Monsieur, ZOUNGRANA est un agent de santé du Burkina Faso, qui a travaillé à  l’hôpital de l’Amitié de Koudougou, avant de venir en République de Chine (Taiwan) pour un master en santé publique par le canal des bourses ICDF, en septembre 2011. Il fini sa formation en juin 2013. Outres ses excellentes aptitudes académiques glorieusement reconnues, il force l’admiration et la confiance dans le milieu professionnel de la santé à  Taiwan, si bien que nombreuses sont les structures qui voudraient développer à  travers lui des projets de coopération sanitaire avec notre pays. Une attitude qui connait le plein de soutien de l’Ambassade du Burkina Faso à  Taiwan, à  travers son premier responsable, SEM Jacques SAWADOGO. Il n’est donc pas fortuit le fait que M. ZOUNGRANA ait décidé de dédier son prix à  l’Ambassade du Burkina Faso. Il faut souligner que C’’est la deuxième fois que le Burkina Faso se voit honoré du premier prix de cette compétition. En effet, Dr Sidy COULIBALY, en 2005, avait obtenu le premier prix de cette compétition, avec ses travaux sur l’évaluation des besoins des personnes vivant avec le VIH / SIDA à  Taiwan dont l’intitulé est : « Needs Assessment of People Living with HIV/AIDS in Taiwan ». l’année dernière, M. BEOGO Drissa, étudiant en PHD en santé publique s’est classé 2è pour le même prix.

47 maladies, un remède : bienvenue à la semaine de la médecine traditionnelle

Un regroupement autour de Kally Bakayoko attire l’attention. A son stand un produit est vendu sous le nom de «Â magie noire ». Une bien curieuse appellation pour «Â un puissant antibiotique indiqué pour le traitement de plusieurs maladies dont les maux de ventre, les morsures de serpents ou de scorpions et des plaies graves », explique l’exposant. 47 maladies, un remède Il fait partie des dizaines de thérapeutes, herboristes et tradipraticiens réunis au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba de Bamako pour la 11ème semaine de la médecine traditionnelle. Elle s’ouvre le 31 août, date de la journée mondiale de cette médecine traditionnelle. Une occasion pour les praticiens l’Afrique de l’Ouest de partager leurs connaissances et les particularités de leurs pays, dont la diversité des plantes et des arbres garantie une pharmacopée de premier choix. A l’extérieur du Palais les stands sont alignés les uns contre les autres. Des adeptes du Burkina Faso, le Bénin, le Togo, Niger, la Guinée-Conakry ont répondu présent. Même certains habitués originaires des régions du nord du Mali contrôlées par les groupes armés ont fait le déplacement. Ibrahim Maiga de Tombouctou  est venu exposer son produit, «Â Wayna  Anzoura », qui «Â traite à  lui seul 47 maladies », parole de spécialiste. Un peu plus loin Mariam Sankara du Burkina Faso mise sur des valeurs sûres : impuissance sexuelle, maux de bas ventre des femmes, absence de cycles menstruels. Ce qui ne l’empêche pas d’affirmer « traiter tout ». Pour certains thérapeutes la médecine traditionnelle est complémentaire de la médecine moderne. Pour d’autres, l’une est de trop. « Si l’homme savait se servir des plantes, il n’aurait pas besoin d’avoir recours à  la médecine moderne », est persuadé le thérapeute Yacouba Sangaré, qui s’intéresse depuis de longues années aux vertus des herbes et des minéraux. Mama Africa, Béninoise, met pour sa part en avant l’attachement aux racines et à  la tradition. « La médecine africaine est la médecine des africains, de nos grand parents. C’’est celle de nos ancêtres et nous allons continuer à  nous traiter avec. La médecine moderne ne pourra jamais remplacer la médecine traditionnelle. »

Médecine traditionnelle : l’héritage africain

Connaissez-vous l’artémisinine et la quinine, ces deux médicaments utilisés pour soigner le paludisme ? l’organisation mondiale de la santé estime que près de 80 % des populations vivant dans les pays en vue développement sont tributaires de la médecine traditionnelle pour leurs besoins de santé primaire. Les pays de la région font des progrès en matière de culture et de conservation des plantes médicinales. Treize pays ont adopté des politiques nationales de conservation des plantes médicinales et les lignes directrices de l’OMS relatives aux bonnes pratiques agricoles de collecte des plantes médicinales. Malgré des progrès réalisés sur plusieurs plans, les pays restent confrontés à  des défis comme l’appauvrissement des plantes médicinales due à  la dégradation de l’environnement, la déforestation, l’agriculture sur brulis qui entraine parfois la destruction de ces plantes etc. «Â Les bienfaits des plantes ne sont plus à  démontrer » Selon Madeleine Bah ministre de la santé , les bienfaits de certaines plantes comme le karité, le babaob, le néré, le dattier sauvage, zamba, le kinkelibas ne sont plus à  démontrer. C’’est pourquoi elles sont automatiquement conservées par nos populations. Aujourd’hui beaucoup d’associations et d’ONG ont fait de la conservation des plantes médicinales une priorité. «Â  Nous les encourageons car elles sont indispensables à  la promotion de la médecine traditionnelle ». La conservation des plantes est une priorité nationale, ce qui a amené l’Assemblée Nationale à  adopter la loi N° 10028 du 12 Juillet 2008 déterminant les principes de gestion des ressources du domaine forestier national. Les plantes constituent une source importante de molécules qui sont à  l’origine de médicaments utilisés pour lutter contre les maladies comme le paludisme, le cancer, l’insuffisance cardiaque, l’hypertrophie bénigne de la prostate, la toux etc. La flore malienne est très diversifiée. Cependant force est de reconnaitre la fragilité de notre écosystème d’o๠la nécessité de protéger les plantes médicinales. Pour assurer cette protection, l’OMS a développé un guide des bonnes pratiques de culture, de récolte, de séchage et de stockage des plantes médicinale et aromatiques. La conservation des plantes est un héritage africain qui se manifeste à  travers les bois sacrés, les interdits par rapport à  la coupe de certaines plantes, et les fixations de périodes de cueillette pour certaines espèces. Mohamed Fall le président de la FEMAHT encourage les efforts du gouvernement pour la promotion de la médecine traditionnelle.

Médecine Traditionnelle : un énorme potentiel à développer

Allier médecine traditionnelle et moderne : un défi quotidien La bonne formule doit être définie pour instaurer une collaboration fructueuse entre elle et la médecine conventionnelle. 2000-2010 a été consacrée décennie de la médecine traditionnelle en Afrique par les chefs d’à‰tat et de gouvernement du continent réunis à  Ouagadougou en 2000. Ainsi le 31 août de chaque année a été institué Journée africaine de la médecine traditionnelle depuis 2002. En prélude à  la commémoration de la 8è journée africaine de médecine traditionnelle qui se déroule aujourd’hui, la Fédération malienne des associations de thérapeutes traditionnels et herboristes (Femath), en partenariat avec l’organisation Aide au développement de la médecine traditionnelle (Aidemet), a animé le week-end dernier une conférence de presse sur la question. Le président de la Femath, Mohamed Fall, et la présidente de Aidemet, le Pr Rokia Sanogo, étaient les conférenciers. On y notait également la présence des professeurs Drissa Diallo, chef du département de médecine traditionnelle de l’INRSP, et Mamadou Koumaré, un des précurseurs de la médecine traditionnelle dans notre pays et le Dr Nazoum Diarra de la Direction nationale de la santé. La médecine traditionnelle est une réalité dans notre pays. Elle fait partie de notre vécu depuis des décennies et on lui accorde à  juste raison de nombreuses vertus. Mais il nous appartient maintenant de trouver la bonne formule pour instaurer une collaboration fructueuse entre elle et la médecine conventionnelle.La Femath et Aidemet s’inscrivent dans cette vision globale et travaillent en synergie avec le département de médecine traditionnelle de l’Institut national de recherche en santé publique. Journée africaine de la médecine traditionnelle Cette année, la journée africaine est célébrée sous le thème « Rôle de la société civile pour l’implication des acteurs de la médecine traditionnelle dans la santé communautaire et le développement local ». Il s’agira simplement de prendre en compte les ressources de cette médecine dans l’arsenal thérapeutique disponible au niveau communautaire comme, par exemple, les centres de santé communautaire (Cscom). Les praticiens des deux médecines travaillent dans ce sens pour mettre leurs savoir-faire au service de la prise en charge des maladies dans notre pays. Mohamed Fall a rappelé les objectifs de sa fédération, créée en mars 2002. Il s’agit, entre autres, d’œuvrer à  la promotion de la médecine traditionnelle, coordonner les activités des associations, favoriser une meilleure connaissance de notre art ancestral de guérir. La fédération ambitionne aussi d’installer une plate-forme de collaboration entre les deux médecines. La médecine traditionnelle dispose d’un potentiel énorme. Des efforts doivent tendre vers l’exploration de ces connaissances en vue de les mettre efficacement au service de nos concitoyens. Le Pr Rokia Sanogo partage ce point de vue. Son organisation, a-t-elle expliqué, œuvre à  la recherche et la valorisation de pratiques de cette médecine séculaire. A en croire le Pr Rokia Sanogo, Aidemet a développé des expériences dans les villages en impliquant les accoucheuses traditionnelles dans la référence des parturientes vers les centres de santé communautaires. Ces expériences ont été capitalisées dans un livre intitulé « La guerre des femmes » o๠« musso kèlè » en langue bamanan. Les conférenciers ont fait des contributions de qualité sur des préoccupations essentielles soulevées par des confrères, notamment la publicité radiodiffusée de tradithérapeutes, le dosage des médicaments traditionnels, les acquis réels de cette médecine.

Colère à la Faculté de Médecine : : Plus de 4000 étudiants défilent sur le Boulevard de l’indépendance

Au terme de la marche, une déclaration a été remise au premier ministre. Plus de 4000 étudiants ont pris d’assaut ce matin la vaste autoroute qui rallie le monument de la paix à  la place de l’indépendance. Ils avaient pour seul destination, la primature. Colère des étudiants Des pancartes géantes étaient arborées par les manifestants. On pouvait lire « A bat l’irresponsabilité de l’Etat », « Pense-t-on à  notre avenir ? A notre formation ? », « Nous nous sentons oubliés, abandonnés au milieu de cette situation dont nous sommes en fait les seules victimes ». La circulation s’est trouvée paralysée sur l’auto route.Ainsi, même la présence massive des forces de l’ordre n’est arrivée à  ébranler la quiétude et la détermination des manifestants. Les marcheurs n’étaient pas composés que d’étudiants à  la médecine. En effet, ils sont nombreux ces étudiants d’autres Facultés du pays à  se joindre à  cette initiative. Comme cet autre étudiant de la Faculté de droit qui n’a pas caché son zèle à  accompagner la marche « cette initiative de la FMPOS s’offre plus que jamais comme une tribune pour mois. Et puis je lance un appel pressant à  l’ensemble des étudiants du malien de se lever pour revendiquer la reprise immédiate des cours… ». A travers cette marche, ces préposés médecins ont dévoilé toute leur amertume face à  la crise qui prévaut actuellement dans la sphère universitaire. La marche s’est achevée devant la Primature o๠les manifestants ont remis une déclaration au premier ministre. Requête au Premier Ministre « Nous avons l’honneur de vous adresser cette lettre, aux noms des étudiants de la FMPOS, et aux noms de l’ensemble des étudiants du Mali, qui attendent désespérément un dénouement de la crise universitaire qui dure depuis plus de trois mois… », ainsi s’introduit ladite déclaration. En effet, l’Université du Mali est paralysée depuis plus de 3 mois. Pis, les différentes négociations entre l’Etat et les syndicats des enseignants n’ont abouti aux résultats escomptés. Interrogé par nos soins, Habibatou Sissoko, étudiante en 4ème année s’est montrée toute consternée. Pour elle la situation qui prévaut actuellement à  l’université n’est ni plus ni moins qu’un manque de volonté politique. Au delà  du sauvetage de l’année, l’Aeem craint pour la qualité de la formation. Toutefois, dira le secrétaire général de l’Aeem, Sylvestre Togo indique : « il y a moins de place pour les médiocres dans ce monde actuel o๠la compétition est très rude. Nous gardons la foi et la conviction que le Gouvernement tout autant que le syndicat des enseignant fassent l’ultime sacrifice qui nous permettra de regagner les classes ». Le secrétaire général de l’Aeem estime que cette marche n’est pas intervenue tard. « Mieux vaut tard que jamais. Si au bout d’une semaine il n’y a pas de suite, nous allons mener d’autres activités pour toujours nous faire entendre » dit-il. En tout cas, il est temps que l’Etat malien prenne toute sa responsabilité face à  cette situation qui n’a que trop duré.

Médecine traditionnelle au Mali : les professionnels exclus ?

Organisée par le département de la santé, une table ronde s’est beaucoup penchée sur la problématique du financement de la politique de promotion de la médecine traditionnelle. l’évènement proposait un réel cadre de concertation et d’échange entre les différents acteurs de la médecine traditionnelle mais aussi avec les partenaires. Toutes les questions liées à  la politique ont été débattues avec des communications axées sur la politique de médecine traditionnelle. Quelle place pour la médecine traditionnelle ? La pratique a démontré que la médecine traditionnelle a bien sa place dans la prise en charge des patients. Nul ne peut mettre en doute les bienfaits de sa cohabitation avec la médecine conventionnelle. La pratique peut constituer un maillon essentiel de la chaà®ne de soins dans notre pays. C’’est fort de ce constat que les pouvoirs publics ont adoptés en 2005 la politique nationale de médecine traditionnelle. La médecine traditionnelle doit intégrer la vision globale de complémentarité avec la médecine conventionnelle (c’est-à -dire que les tradipraticiens ou thérapeutes traditionnels et les médecins doivent collaborer). Les professionnels oubliés ? Comment peut-on comprendre qu’une telle rencontre puisse se dérouler sans que les véritable acteurs soient associés. Pointé du doigt, les responsables du département de médecine traditionnelle sont reconnus premiers responsables de cette situation. Malgré tout, le Dr. Touré reconnaà®t qu’il y a eu des avancées en matière de promotion de la médecine traditionnelle, qui restent à  consolider. Toutefois, reconnaà®t-il, la véritable période de gloire de la médecine traditionnelle aura été celle qui a vu en son temps, l’actuel premier ministre, Modibo Sidibé, à  la tête du Ministère de la Santé. Impliquer les acteurs Le problème est qu’aujourd’hui, les premiers acteurs de la médecine traditionnelle n’ont pas de prix aux yeux des autorités de ce pays. Ils se débattent tout seuls et ne bénéficient pas du moindre contrat dans les structures telles que le département de la médecine traditionnelle. Au nombre de ces marginalisés, on peut citer les Docteurs Sory Ibrahim Touré, et Ibrahim Douaré. Après avoir produit leurs thèses sur la plante medécinale, ses iconoclastes acteurs de la médecine traditionnelle, ont été négligés. Or, voilà  deux hommes au cursus universitaire spectaculaire, qui ont tout donné pour se consacrer à  la valorisation d’une pratique socio-sanitaire qui avait tendance à  s’étouffer par une prépondérance de plus en plus accrue de la médecine moderne. Ils ont brillamment participé à  l’élaboration de tous les essais cliniques sur les médicaments traditionnels améliorés (MTA). Mieux encore, ils auront œuvré au sein du comité technique en ce qui concerne le protocole clinique et le suivi des différentes recherches menées. Interdépendance médecine traditionnelle et moderne Les deux hommes ne sont pas passés par quatre chemins pour faire part de leur idée d’œuvrer dans le cadre d’une interpénétration entre la médecine traditionnelle et celle moderne. Exténué dans un système professionnel qui ou il n’avait bénéficié du moindre contrat, car oeuvrant avec le statut de bénévole, le Dr Touré, après avoir bénéficié de l’appui financier d’un expatrié malien au Gabon, prendra la lourde décision de s’installer contre vents et marées à  son propre compte. La bataille n’était point gagnée à  l’avance. Pourtant, ce ne sont pas les qualités professionnelles de l’homme qui sont mises en cause, d’autant plus que, plus d’un patient aura bénéficié de la touche salvatrice de cette icône de la médecine traditionnelle au Mali. De nos jours, les différentes analyses établissent que les retombées de la médecine traditionnelle se situent largement en deçà  de l’immense espoir qu’elle suscite auprès de nos compatriotes. Plus que jamais, les tradipraticiens sont une réalité à  prendre en compte. Et ce, pour une raison bien connu : Ils constituent les premiers recours des malades dans de nombreuses localités du Mali.

Médecine traditionnelle à Ségou

Abdoulaye Koné est le président de la fédération des tradi-thérapeutes de Ségou. La fédération regroupe plus de 70 personnes venant de Ségou. En plus de ceux-ci, d’autres sont basés dans toutes les localités de la cité des balanzans (Ségou). Il estime que « de nombreux thérapeutes sont des opportunistes et racontent des bêtises à  la radio. Cependant, nous ne sommes pas tous pareils.» Les thérapeutes travaillent en collaboration avec les médecins. Ils échangent souvent leurs patients. C’est-à -dire, lorsqu’un malade n’arrive pas à  se rétablir chez le guérisseur, il est tout de suite ramené par ce dernier, à  l’hôpital. Ce sont le plus souvent, des malades atteints de tuberculose ou de paludisme, comme l’explique le Dr Dicko, responsable de la Direction Régionale de la santé de Ségou. « Nous organisons des séries de formations avec les thérapeutes qui, il faut le signaler, disposent d’un plan d’action sur toutes les activités que nous menons ensemble. » Les thérapeutes en campagne pour planification familiale Le Dr Dicko affirme que l’utilisation de la planification familiale s’accroà®t considérablement après chaque campagne menée avec les thérapeutes. Cela tient certainement au fait que, les populations rurales accordent plus de crédit aux traditionalistes qu’aux médecins. La médecine traditionnelle est la pratique la plus courante dans les communes rurales de Ségou. Mais de plus en plus, les choix se portent vers la modernité, grâce bien entendu, à  l’implication de nos guérisseurs. Ces derniers se disent même satisfaits de l’étroite coopération entre eux et « les modernistes » comme ils disent souvent. Mr Koné explique qu’ils sont conscients de l’importance de la santé de la femme et de l’enfant. « Mieux vaut avoir deux enfants en bonne santé, plutôt que 20 qui se suivent étroitement et tout le temps malades. » La fédération des tradi-thérapeutes de Ségou, mène régulièrement de campagnes d’information et sensibilisation pour la planification familiale. Avec 2.229.919 habitants, le taux de prévalence de planification familiale est de 5,9 %. Le Dr Dicko estime que des efforts sont encore à  fournir. Même si un grand pas a été fait depuis 2002, date de début des campagnes. Difficulté de compréhension Néanmoins, la collaboration n’est pas toujours facile. Mr Koné explique que la plupart des médecins refusent d’admettre qu’ils ont échoué dans les soins. « Ils refusent de nous impliquer dans les traitements des malades. Or, nous sommes formés pour cela. Nous connaissons les différentes compositions des médicaments que nous prescrivons à  nos malades. Parce que nous suivons régulièrement des sessions de formations avec des experts venant non seulement d’Afrique, mais également des Européens et des Américains. Nous ne sommes pas des criminels après tout. Aucune science n’est à  100% exact. Il faut donc que les docteurs, infirmiers, sages femmes, et tout le personnel des hôpitaux comprennent que ce n’est que lorsque nous nous donnerons la main, que nous pourrons faire avancer le pays en matière de santé publique. » Médecine traditionnelle contre médecine moderne Mr Koné se dit désolé que les plus réticents aux pratiques traditionnelles, soient essentiellement les internes dans les hôpitaux. En effet, les chefs donnent leur accord afin que les thérapeutes puissent exercer librement avec leurs collègues médecins, lorsque ces derniers sont en blocage. Mais C’’est presque utopique. Rare sont les hôpitaux ou encore, centre de santé de référence à  Ségou qui accepte l’idée de partager les connaissances.

 » La sécurité du patient  » au cœur de la médecine traditionnelle

Pour la circonstance, le représentant du ministre,le Dr Amara Cherif Traoré, conseiller technique, a présidé la cérémonie en compagnie du représentant de l’OMS et du président de la fédération malienne des association des thérapeutes du Mali(FEMATH). l’événement s’est déroulé au département de la médecine traditionnelle (DMT) à  Sotuba. C’était une journée riche en couleur qui a vu la présence de tous les représentants des associations de thérapeutes et herboristes tradipraticiens du Mali. La sécurité du patient, une préoccupation majeure Pendant cette journée, les médecins traditionnels (thérapeutes, transistorisations, herboristes) vont apprendre la sédentarisation des médicaments traditionnels, l’éthique et la déontologie sur la sécurité du patient, le bon conditionnement des médicaments traditionnels. Ces thèmes seront exposés par les formateurs. Ce qui fait dire à  Amara chérif, que la sécurité du patient doit être la préoccupation de tout praticien de santé, qu’il soit conventionnel ou traditionnel. « La sécurité du patient doit être assurée en appliquant les règles de déontologie et d’éthique en mettant à  sa disposition des médicaments dont l’efficacité et la qualité sont assurées», a expliqué Amara. Comprendre la médication traditionnelle Ceci veut dire que le tradipraticien doit se soucier avant tout de promouvoir la santé et le bien-être du malade et son entourage. Il doit s’abstenir de tout acte qui peut influer négativement sur la santé du malade. Makaila Maiga, représentant de l’OMS affirme : » beaucoup de gens pensent que les médicaments issus de la médecine traditionnelle sont naturels et qu’ils sont sans risque pour la santé, or tout médicament, qu’il soit à  base de plantes médecinales ou non, peut avoir des effets secondaires ». C’’est pour cette raison que l’OMS a fait la sécurité du patient, dans le cadre du traitement en médecine traditionnelle, une préoccupation amjeure, d’o๠le choix du thème. A cet effet il a suggéré que les tradipraticiens bien formés puissent être de « véritables messagers » de la promotion de la santé. Le docteur Djibril Coulibaly, chef de service ethno-botanique du DMT l’un des cinq experts de la méthode d’auto-perfectionnement des guérisseurs (FAPEG) est le docteur Djibril Coulibaly, chef de service d’ethnobotanique du département de médecine traditionnelle au Mali, et chargé de cours de pharmacologie à  l’école de santé de Bamako.  » Pour lui cette journée est une occasion pour les thérapeutes d’échanger leurs connaissances mais aussi d’apprendre l’éthique et la déontologie de la médecine traditionnelle. Faisant parti de la commission d’organisation, il a loué les réunions préparatoire en prélude à  l’événement. « Il faut que les codes de conduite des tradipraticiens puissent assurer la sécurité du patient » insiste t-il. Aussi, beaucoup d’informations seront données au tradipraticiens en rapport avec la législation et la réglementation de la médecine traditionnelle. Président de la PROMETRA MALI La Prometra est une organisation internationale pour la promotion de la médecine traditionnelle. Elle œuvre pour former des guérisseurs et les orienter en vue de donner cette médecine sa valeur d’antan. Dans le cadre de la journée africaine, « des guérisseurs ont été invités par Promettra à  prendre part à  l’évènement, la médecine traditionnelle est l’une des tâches fondamentales de la Prometra. Rokia Sonogo, professeur agrégée en pharmacognosie Elle est la première femme professeur à  exceller dans ce domaine au Mali. Pour rappel, Rokia Sanogo a été promue professeur agrégée en pharmacognosie, suite au concours du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur sous la dénomination (CAMES). Auparavant, elle était Maà®tre de conférence à  la faculté de médecine et pharmacie et d’ontostomatologie. Travaillant dans le bénévolat au département de la médecine traditionnelle, elle a obtenu une bourse d’étude de trois ans en Italie « Spécialité pharmacognosie » (connaissance du médicament ou l’utilisation des substances naturelles pour fabriquer du médicament). Ambitieuse, après sa thèse sur la spécialité pharmacognosie en territoire Italien, elle a effectué un doctorat.  » l’objectif pour moi C’’était de faire le doctorat » Aujourd’hui, elle est Maà®tre de conférence en pharmacognosie et dispense des cours magistraux aux étudiants pharmaciens la FMPOS. C’’est au concours du CMAES en 2008 qu’elle a été retenue comme l’unique pharmacienne avec cinq médecins pour être professeur agrégé. Assurer la sécurité du patient Dans le cadre de la célébration de la journée africaine de la médecine traditionnelle, Madame le professeur présentera les résultats de ses recherches à  partir des substances naturelles au public. Elle exposera le thème de  » la standardisation des plantes medecinales ». « Il s’agit de vérifier les médicaments pour savoir, s’ils contiennent de la toxicité dans le but d’assurer la sécurité du patient.. En bref, nous contribuons à  cette journée en formant et en sensibilisant les tradipraticiens à  la sécurité du patient. « 

Journée Africaine de la médecine traditionnelle

Le thème retenu, cette année est « médecine traditionnelle et la sécurité du patient » Une cérémonie sera présidée par le ministre de la santé Oumar Ibrahim touré. Cette journée permettra aux acteurs intervenant dans le domaine, de discuter des questions qui tournent autour de la sécurité du patient dans le cadre de la collaboration de la médecine traditionnelle et la médecine moderne. Point sur la médecine traditionnelle au Mali Aujourd’hui, force est de constater qu’un fort courant se dessine au Mali en faveur d’une meilleure connaissance de la médecine traditionnelle et partant d’une appréciation qu’on peut en faire dans la perspective d’une intégration effective dans le système national de santé. Le Mali a déjà  affirmé une réelle volonté politique de promouvoir cette médecine par la création en 1968 d’un centre de médecine traditionnelle. Sur le plan formation et production des tradi-médicaments Les succès de la pharmacopée traditionnelle au Mali sont indiscutables. Depuis 1990 le Mali produit et commercialise les médicaments traditionnels Améliorés (MTA). Les MTA constituent des médicaments issus des recettes de la médecine traditionnelle malienne à  posologies quantifiées, à  limite de toxicité déterminées, à  efficacité confirmée et à  qualité contrôlée. Ces médicaments sont produits dans le pays à  partir des matières premières locales, administrées en forme culturellement adaptées et à  un coût réduit. Les MTA constituent un apport spécifique de la médecine traditionnelle à  l’amélioration à  l’accès aux médicaments essentiels prévus dans le cadre de la politique pharmaceutique Nationale. En plus de l’aspect purement économique, l’idée était d’utiliser les MTA pour promouvoir la communication entre les systèmes de médecine traditionnelle et occidentale. Sept MTA sont mentionnés dans la liste des médicaments essentiels Aujourd’hui sept médicaments traditionnels améliorés sont mentionnés dans la liste des médicaments essentiels au Mali et dans le formulaire thérapeutique National. Ils sont disponibles dans les pharmacies et dans les dépôts des centres de santé. Il s’agit de : Balembo sirop(antitussif), Dysentéral sachet(anti-amibiens), Gasterosédal sachet(anti-ulcéreux), Hepatisane sachet(cholérétique), laxa-casia sachet(laxatif), Malarial sachet(antipaludique), psorospermine pommade(antieczementeux). Les travaux sont en cours pour produire de nouveaux MTA pour la prise en charge de la drépanocytose (fagara gélule), des affections hépatiques (samanére sachets), de l’hépatite A (diorotsiane), du diabète (diabetisane), des dermatoses (mitradermine pommade), des rhumatismes (sécoudol pommade), du VIH/Sida (complex Vitex gelule et l’asthénie sexuelle (Toni-force gélule). A noter que sur le plan législatif et réglementaire, il existe des textes réglementant l’exercice de la médecine traditionnelle par le décret N°94-282P-RM du 15 août 1994.

Médecine animale au Mali : quel impact sur la santé publique ?

Depuis quelques années, les maladies d’origine animale comme la vache folle, la grippe aviaire ou porcine, se sont multipliées dans le monde alors que toutes n’ont pas encore trouvé de vaccin ! Si une équipe de chercheurs américains a récemment expérimenté un vaccin contre la grippe aviaire, la santé reste un défi dans ce domaine et ces pathologies nouvelles peuvent permettre l’ouverture d’un marché sous régional et peut-être international… Gare à  la contrefaçon de médicaments Il existe aujourd’hui un problème de contrefaçons de médicaments et la multiplication de ce qu’on a appelé les pharmacies « parterres » liées au pouvoir d’achat faible d’une frange de la population. Ces pharmacies « parterres » constituent un réel danger pour la médecine vétérinaire, mais aussi humaine. Ainsi, l’utilisation de certaines substances médicales pour animaux consommables peuvent influer la santé de l’espèce humaine qui en consomme tous les produits dérivés tel que le lait, la viande ou les œufs. Un membre de l’association des vétérinaires s’explique : « Il existe une réglementation des médicaments utilisés pour certaines espèces animales. La direction de la pharmacie et des médicaments du Mali agit sur leur commercialisation. Aucun médicament ne doit être vendu sur le territoire avant enregistrement ! ». La contrefaçon de médicaments peut-elle entrainer des pathologies de type H1N1 ou grippe aviaire… ? Pas immédiatement, répondent les vétérinaires. Certaines de ces maladies récentes sont plutôt nées d’une mauvaise alimentation des animaux. Mais pour fiabiliser la qualité des médicaments vétérinaires, les médecins préconisent l’utilisation de médicaments dont la traçabilité est connue, c’est-à -dire préenregistrés et vendus en pharmacie et non sur les boulevards ou au marché. La confusion ne doit plus exister pour des médicaments qui risquent d’être vendus aux hommes. Face à  ces dangers et confusions, l’association des vétérinaires du Mali s’engage à  surveiller de près l’entretien des espèces animales au Mali. Si l’on veut lutter efficacement contre les maladies d’origine animales, il faut une protection accrue des bêtes. La viande, le poisson, le lait, les œufs, le fromage doivent faire l’objet de contrôles stricts ! Notamment la traçabilité. Il faut une harmonisation de cette traçabilité au niveau sous-régional. La lutte contre la contrefaçon de médicaments vétérinaires fait partie du défi, de même que l’éradication complète des pharmacies « parterres ». A terme, C’’est sur les hommes qu’elles ont auront un effet dévastateur… Heureusement, des campagnes de vaccination sont régulièrement menées par l’association des vétérinaires du Mali, sous la tutelle du ministère de la santé. Grâce aux efforts des acteurs du monde animal, les risques de contagion sont pour l’instant limités. Toutefois, un niveau d’alerte a été lancé contre la pénétration de la grippe porcine ou virus H1N1 dans le pays…

Les apports de la médecine traditionnelle

Une réglementation ou procédure d’homologation des produits à  bases de plantes dans près de 70 pays a été définie en 2001. Une telle politique fournit une base solide pour définir le rôle de la médecine traditionnelle dans le cadre d’un système de santé national. Il s’agit de s’assurer que tous les mécanismes réglementaires et judiciaires nécessaires soient crées pour encourager et maintenir une bonne pratique. Que l’accès soit équitable et que l’authenticité, l’innocuité et l’efficacité des thérapies soient garanties. De nombreux pays développés constatent actuellement que les problèmes concernant, par exemple, l’innocuité et la qualité de la médecine traditionnelle, l’octroi de permis aux prestataires, les moyens de formation et les priorités des recherches sont plus simplement abordés dans le cadre d’une politique nationale de la médecine traditionnelle. Le cas du Mali Particulièrement au Mali, depuis l’indépendance, le pays a adopté une politique de valorisation de la médecine traditionnelle en fonction des recommandations de l’OMS. C’’est pourquoi la Politique Nationale de Médecine Traditionnelle qui a pour but d’accroà®tre la couverture des soins de santé aux différents niveaux de la pyramide sanitaire a été initiée. Cette politique se traduit par la mise en place d’un partenariat entre les systèmes de médecine conventionnelle et traditionnelle. Les deux doivent cohabiter en parfaite symbiose tout en favorisant la reconnaissance du rôle et la promotion des droits de propriété intellectuelle des collectivités et des détenteurs des savoirs traditionnels de santé. Dans le cadre législatif et réglementaire, le Gouvernement de la République du Mali a fixé les conditions d’ouverture de Cabinets privés de consultation et de soins traditionnels, d’herboristeries et d’unités de production de médicaments traditionnels améliorés (MTA) par le Décret n° 94-282/PRM du 15 août 1994. Ce texte fixe les conditions pour exercer une activité dans certains domaines de la médecine traditionnelle. Par ailleurs… Comme en Grande Bretagne, en Allemagne et aux Pays-Bas, toute personne non qualifiée de médecin peut pratiquer la médecine traditionnelle, mais certains actes sont strictement réservés à  la médecine moderne. Tandis qu’aux Etats-unis, 15 états autorisent l’exercice de la médecine traditionnelle, notamment, l’acupuncture aux non médecins. Tous ces exemples et pratiques montrent l’apport de la médecine dans les objectifs de santé pour tous. A cela, il faut ajouter l’étude menée par Enda-tiers monde, l’importance économique de quinze plantes médicinales les plus vendues au Mali et au Sénégal. Mais il faut aussi signaler qu’au Sénégal, il manque un cadre juridique et règlementaire contrairement au Mali. Globalement, le constat qui s’impose est que la vente de plantes médicinales est une activité lucrative très rentable. Ce résultat témoigne de l’urgence à  mettre en place un dispositif réglementaire dotant cette activité d’un cadre juridique qui serait englobé dans celui envisagé pour la médecine traditionnelle. Au delà  de cet aspect juridique, il y a aussi une réelle urgence à  travailler pour une prise de conscience des herboristes sur l’impact de leur activité, car elle constitue l’une des causes de dégradation de l’environnement. A cet effet au salon de la médecine traditionnelle tenu du 11 au 18 juin au stade Modibo Keita de Bamako, les thérapeutes, tradipracticiens et herboristes ont été appelés à  préserver l’environnement en vue de sauvegarder certaines plantes en voie de disparition.