Joliba TV News : la HAC lève la suspension de de la chaîne

Après un mois de suspension suite à décision de la haute autorité de la communication en date du 2 novembre dernier, Joliba TV News va reprendre du service. La HAC a décidé ce 1er décembre de ramener la durée de la suspension initialement de deux mois à un mois ce qui procède à la levée de la mesure. Selon un communiqué de l’instance de régulation, la décision est motivée par des engagements pris par la chaîne privée et par la médiation, ainsi que des appels à la clémence de la maison de la presse et d’autres associations professionnelles. Joliba TV News avait été suspendu par la HAC le 2 novembre dernier suite à la diffusion d’un programme intitulé « l’Editorial » animé par Mohamed Halidou Attaher. LA HAC a considéré que l’Editorial comportait des propos diffamatoires et des accusations infondées portées contre l’état de la liberté d’expression au Mali, les autorités de la transition et la HAC.

Presse : la HAC suspend Joliba TV pour deux mois

Après une mise en demeure de la chaîne de télévision privée Joliba suite à un édito de son journaliste Attaher Alidou Maiga diffusé le 30 septembre dernier, la Haute autorité de la communication a décidé ce jeudi de suspendre Joliba TV pour une période de deux mois. La HAC reproche à l’émission Editorial animée par le journaliste de comporter des propos diffamatoires et des accusations infondées concernant l’instance de régulation, l’état de la liberté d’expression au Mali et les autorités de la transition. Le média à déjà introduit un recours gracieux auprès de la HAC. La direction de la chaine a communiqué informant ses téléspectateurs et partenaires de la suspension de ses programmes. Dans un communiqué publié le 3 novembre, la maison de la presse a « déploré » la suspension de la chaine, inviter la HAC à examiner le recours et solliciter sa clémence pour lever la décision de suspension.

Délits de presse : A quand la dépénalisation?

A l’étude depuis 2012, l’adoption d’une loi sur la dépénalisation du délit de presse au Mali n’est toujours pas à l’ordre du jour. La question, qui sera au programme de travail gouvernemental du second semestre 2018, a toujours « coïncidé avec un mauvais contexte ». Pourtant, l’adoption d’une telle loi serait tout d’abord profitable aux autorités, selon les professionnels, qui reconnaissent tout de même la nécessité d’une autorégulation.

« Quand vous emprisonnez un journaliste, il devient un héros », pourtant, « certains politiques pensent que lorsque vous n’emprisonnez pas, cela permet le laisser-aller », constate Monsieur Cheick Oumar Maiga, Secrétaire général du ministère de l’Économie numérique et de la communication. S’il estime que « les sanctions disciplinaires sont plus dissuasives », il ajoute que la loi sur la dépénalisation du délit de presse s’est souvent heurtée à des contextes difficiles. D’abord la crise de 2012, qui marquait le début du projet et plus récemment des affaires opposant des journalistes à des autorités.

La dépénalisation n’est que justice, compte tenu du rôle que jouent les médias « en tant que garants du pluralisme et de la liberté de la presse », affirme pour sa part Monsieur Baye Coulibaly, Secrétaire général du Syndicat National des Journalistes Reporters du Mali (SYJOR). « Ce métier mérite que les pouvoirs lui accordent une attention particulière. La démocratie n’est rien si les gens ne peuvent pas s’exprimer et dire que ce qu’il y a lieu de dire ».

Il s’agit donc d’un  combat de longue haleine, qu’il faut mener sans occulter la responsabilité des journalistes d’exercer leur métier dans les règles de l’art. «  C’est vrai que nous connaissons des dérives et nous sommes conscients de cela. Il y a eu des tentatives et nous voulons mettre de l’ordre pour exercer le métier de façon professionnelle avec la mise en place du Conseil des pairs pour l’éthique et la déontologie », ajoute le Secrétaire général du SYJOR. Même s’il faut encore dynamiser cette structure, qui doit mieux encadrer et orienter les journalistes et a été officiellement installée le 3 mai 2018, dans un « contexte socio-sécuritaire difficile » qui complique davantage l’exercice du métier.

Si la dépénalisation va « éviter aux journalistes de faire de la prison », c’est surtout aux autorités que cette disposition va profiter, car les « journalistes n’aiment pas payer des amendes », selon Madame Dado Camara, Directrice de publication du Journal « l’Annonceur. » Malgré la réticence des autorités, qui pensent que les « journalistes sont peu vigilants », Madame Camara est optimiste quand à l’adoption de cette loi, grâce à l’intérêt que manifeste le ministère de tutelle et surtout à la détermination des professionnels.

La BRVM fait son «Media Day» à Bamako

Edoh Kossi Félix Amenounve, l’actuel Directeur Général de la BRVM, a présidé ce Média Day, destiné à  davantage faire connaà®tre les activités de la bourse régionale au Mali aux côtés de Mamadou Sanogo, président du Conseil d’administration de la BRVM Mali. l’antenne Mali est désormais dans une logique de communication intensive pour faire adhérer les entreprises du privé au monde de la Bourse : « Pour que les marchés boursiers soient efficaces, il faut que l’information donnée au public soit fiable, mais aussi de qualité », a rappelé le patron de l’institution basée à  Abidjan. Un défi de taille lorsqu’on sait la vitesse à  laquelle l’information est donnée grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. De plus, les perspectives 2014 veulent que la BRVM enregistre de plus en plus d’introductions de sociétés. Parmi elles, le groupe hôtelier Azalai pourrait très prochainement faire son entrée sur la place financière ouest-africaine. Démocratiser la bourse Cotation, emprunt obligataires, marchés d’intermédiation, toutes ces notions ont ensuite fait l’objet de questions de la part de la vingtaine de journalistes maliens présents à  ce Média Day, tenu le 12 juin à  l’hôtel Salam de Bamako. Le jargon boursier n’étant pas accessible à  tous, les responsables de la BRVM ont expliqué ces concepts en détail et démontré tout l’intérêt de passer d’une « logique bancaire » pour s’autofinancer à  une « logique de marché boursier » o๠les levées de fonds peuvent être substantielles et directes, tout en boostant la croissance des économies africaines. Lors de ce Média, un bilan des activités 2013 de la BRVM a été présenté. Si la capitalisation globale de la Bourse atteinte désormais les 6000 milliards de francs CFA, la plaçant comme 6è bourse africaine après Johannesburg, Lagos, Casablanca, le Caire et Nairobi, force est de constater que seules deux entreprises maliennes sont cotées jusqu’ici. « D’o๠l’intérêt de ce Média, se réjouit Amadou Djéry Bocoum de l’Antenne Nationale BRVM de Bamako. Le Média Day s’est achevé par la production d’un mini article par les journalistes invités et sur un thème choisi. l’équipe constituée par le Journaldumali.com, Les Echos, Option et Depechesdumali.com a remporté le jeu et reçu une enveloppe symbolique de 200.000 CFA, des mains du Directeur Général de la BRVM, qui espère ainsi pérenniser la relation entre les Médias et la Bourse régionale des valeurs mobilières de l’UEMOA. Après Bamako, rendez-vous à  Abidjan ?

Etat de la Nation : le regard du Parena

l’impasse. C’’est la situation dans laquelle se trouve le pays. Du moins si l’on en croit le Parti pour la renaissance nationale(PARENA) qui passe au crible les 7 mois du pouvoir IBK. Pourquoi le parti du bélier blanc a-t-il décidé de sortir de son mutisme maintenant ? La réponse du parti: « Le PARENA avait émis les réserves les plus expresses sur la précipitation avec laquelle l’élection présidentielle avait été organisée. N’ayant pas été entendu, il a fini par retirer son candidat de la course. Toutefois, respectueux du vote du peuple malien, notre parti a observé depuis l’investiture du président de la République un silence volontaire pour ne pas gêner l’action des nouvelles autorités et laisser le soin aux électeurs de mesurer les conséquences de leur vote. Sept mois après, nous avons décidé de prendre la parole pour alerter, s’il en était besoin, l’opinion car la nouvelle gouvernance montre ses limites et risque de conduire le pays tout entier dans une impasse irrémédiable et dangereuse ». La situation économique et financière du pays, la nouvelle gouvernance la situation au nord du pays sont passés au peigne fin par le document dont nous avons reçu une copie. Dépenses au sommet de l’Etat Le document déplore et juge périlleux « l’irruption de la famille dans les affaires de l’Etat ou encore le rôle prépondérant, une première précise t-il dans l’histoire du Mali, joué par la famille du président de la République dans les secteurs stratégiques de la Nation. Le document charge le nouveau pouvoir sur des dépenses jugées dispendieuses. Ainsi dénonce t-il, le coût de la rénovation du palais de Koulouba passé de 2 à  10 milliards de FCFA. Le Parena veut avoir des explications sur les conditions d’achat d’un nouvel avion, Boeing 737—700 à  17 milliards de FCFA. Mieux, le parti de Tiébilé Dramé invite le président à  annuler l’achat dudit avion. « Un pays comme le Mali, à  peine sorti de la crise, sous perfusion internationale, peut-il se permettre un tel luxe », s’interroge t-on. Par rapport au nord du Mali, le Parena émet des inquiétudes qu’il justifie par « le retour des jihadistes, la recrudescence des attaques à  la roquette, l’explosion de mines anti-personnel dans plusieurs secteurs du Nord, la découverte de grenades et près de 6 (six) tonnes de produits chimiques entrant dans la composition d’explosifs et les vives tensions intercommunautaires démontrent à  suffisance que la situation au Nord doit demeurer la priorité des priorités ».

La presse malienne soutient sa consoeur de la RCA

Le lancement a été fait samedi 5 mars à  la Maison de la presse à  Bamako, en présence du chef de cabinet du ministre de la communication, Sékou Traoré, des leaders religieux, du représentant de la communauté centrafricaine au Mali, Aristide Beckhodro et de nombreuses personnalités. L’objectif, d’une part, est de contribuer à  la réduction du conflit en Centrafrique, en jouant sur son segment religieux qui l’a rendu davantage complexe. D’autre part, il s’agit de partager avec les Centrafricains, l’expérience malienne du dialogue inter-religieux et de la coexistence pacifique entre chrétiens et musulmans. Le GRCPRC veut aussi apporter son soutien, en procurant ordinateurs, dictaphones et appareils photos, sans fermer les yeux sur la crise qui continue de plus belle. Coexistence pacifique « Il existe chez nous au Mali, un produit précieux. C’’est un Islam tolérant, C’’est une coexistence pacifique entre frères Chrétiens et Musulmans. Nous avons des Koné musulmans et des Koné chrétiens ressortissants de la même région, pour ne citer que ce cas. Veillons sur ce tissu religieux formidable que nous pouvons exporter en Centrafrique. Si nous réussissons notre mission, notre contribution sera celle du Mali. Sinon, elle restera confinée, celle du GRCPRC. Nous avons tous intérêt à  ce qu’elle soit celle du Mali » a déclaré Boukary Daou, président du GRCPRC. « Les politiques cherchent un bouc émissaire dès qu’ils échouent. Tout le problème africain est dû à  la mauvaise gouvernance. La crise centrafricaine n’est pas une crise religieuse. Il y a des mains invisibles derrière tout ça » a affirmé pour sa part, l’imam Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali. Un bureau provisoire de neuf membres a été présenté au public au cours de cette cérémonie.

En conflit avec ses partenaires, Amkoullel veut sauver « son festival international de Sélingué »

La première édition du festival International de Sélingué dénommée Urban, music and Mode, s’est tenu les 2, 3 et 4 mars 2012 à  Sélingué, dans la commune rurale de Baya. La première édition, qui avait réuni de grosses têtes d’affiches comme Salif Keita, Oumou Sangaré ou l’américain Will Calhoun, a de l’avis de nombreux festivaliers, été un beau succès en réunissant plus de 5000 personnes sur les berges du Sankarani( rivière qui coule à  Sélingué ). Mais hic, pour 2013, une bataille de leadership entre Amkoullel, Directeur du festival et les promoteurs, Mamadou Cissé de Media Plus Com et Salif Telly (Orange Mali) pourait bien compromettre la participation d’Amkoullel dans la 2è édition d’une manifestation qui se veut un levier de développement économique et touristique pour la ville de Sélingué. En cause, des impayés et une crise de confiance entre ex-associés. Cachets impayés Amkoullel reproche à  ses partenaires de ne pas avoir honoré leur engagements. Plusieurs des artistes et prestataires de l’édition 2012 attendent toujours d’être réglés, affirme t-il. Au total, près de 4 millions de francs sont en jeu. « Je suis très en colère contre Mr Cissé de Media Plus Com. J’ai engagé ma personne, mon sang, ma sueur et ma crédibilité et mon image sur ce festival; C’est unpeu comme mon bébé. J’ai mobilisé des gens, des talents qui m’ont fait confiance, il est hors de question qu’ils ne soient pas récompensés pour leurs prestations », s’insurge le jeune artiste rappeur qui a porté presque entièrement la réalisation de la première édition sur ses épaules. Les spectateurs de 2012 se souviendront que Mamadou Cissé de Media Plus Com fera le discours d’ouverture du festival, sans un seul mot de remerciement pour son directeur artistique. Sans parler des confusions dans le choix des animateurs, remplacés au pied levé au profit d’autres, les couacs auront été nombreux derrière la magie de la scène. Le groupe de danseurs Dog Men G, l’humoriste Paracétamol, DJ Mopao et DJ virus, les dix mannequins de la styliste Mimi K, qui ont défilé, sont parmi les artistes qui attendent toujours leurs cachets et n‘ont eu aucun retour des promoteurs qui font silence radio. Alertés par des artistes, Amkoullel, a ensuite appris que ses partenaires avaient d’ores et déjà  commencé à  organiser la deuxième édition du festival à  son insu et sans l’en avoir informé. Choqué par leur attitude, Amkoullel qui s’est rendu chez ses partenaires a eu pour réponse : «Â  Tu ne peux rien contre nous et nous n’avons pas de délai à  te donner pour les rémunérations ». «Â J’ai mis près de 2 millions de francs de ma poche dans ce festival et d’après leur comptabilité, ils ne me doivent que 800 000 francs », explique Amkoullel qui ne veut pas laisser ses partenaires mettre en jeu sa crédibilité dans cette affaire. 800 000 francs, une somme que l’artiste juge dérisoire au regard du cachet des artistes qui attendent depuis près de 8 mois maintenant. Du reste, si la première édition du festival s’est construite autour de l’image d’Amkoullel, on comprendra ensuite qu’il n’était le seul aux manettres, d’o๠l’incompréhension entre lui et ses partenaires. Amkoullel a t-il personnellement engagé des sommes et fait venir des artistes contre l’avis de ses partenaires ? Aujourd’hui, il se sent floué. Sauver le festival Pour informer l‘opinion, l’artiste a donc décidé de convoquer la presse pour dénoncer l’attitude des ses partenaires. Il les somme de payer les artistes floués et promet de les assigner en justice s’ils ne réagissent pas rapidement. « Comment peuvent-ils vouloir organiser la deuxième édition alors qu’ils doivent encore de l’argent à  des gens. » Contacté par téléphone, Mr Cissé de Media Plus Com s’est montré plutôt agressif : « Avez-vous DJ Virus sur la grande scène ? O๠sont les contrats ? D’abord, vous n’avez aucun droit de m’appeler puisque vous êtes allés à  une conférence de presse, donc laissez-nous le droit de répondre ou pas à  ces accusations ». Décu, amer, Amkoullel ignore encore comment va s’articuler la 2è édition du festival international de Sélingué. Et surtout, s’il en sera. Mr Cissé de Media Plus Com affirme être un professionnel dans l’organisation d’évènements culturels au Mali et ne s’inquiète pas outre mesure des menaces de l’artiste rappeur. Amkoullel n’en est pas non plus à  sa première déception dans le milieu artistique. Animateur phare et chouchou des bamakoises dans l’émission de téléréalité « Case Sanga », o๠il avait acquis une certaine renommée, Amkoullel n’a toujours pas reçu l’intégralité de son cachet. Cette fois, convaincu du bien fondé de sa démarche contre Mr Cissé de Media Plus Com, celui qu’on surnomme l’enfant peulh a un gros défi sur les bras. Sauver « son » festival International de Sélingué des mains ambitieuses de ses partenaires…