Médias et Elections : la presse formée à Ségou

A la veille des élections générales de 2012 dans notre pays, les médias maliens renforcent leurs capacités. En effet, du 17 au 21 octobre dernier, s’est tenue une importante session de formation à  l’ «Â Hôtel Savane » de Ségou sur «Â Médias et élections ». Elle a regroupé une quarantaine d’animateurs et de journalistes des radios de Bamako et des huit régions du pays. La presse face à  ses responsabilités Cette session, qui constitue la deuxième étape d’une série qui a commencé à  Kayes le 10 octobre dernier, est organisée par l’Union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL) et la Maison de la presse, en partenariat avec l’Ambassade des Etats unis au Mali. l’objectif est de renforcer les capacités des hommes de médias à  faire face aux enjeux des élections référendaires, présidentielles, et législatives que notre pays s’apprête à  organiser. Pendant ainsi cinq jours, les participants ont ainsi abordé, avec les formateurs, des thématiques aussi importantes que « le rôle des médias dans les démocraties émergentes », « médias et sécurité nationale », « vie privée, vie publique : quelles sont les limites pour les médias », « les sources d’information et le piège à  éviter », « la particularité de la radio et de la télévision dans le paysage médiatique », les règles fondamentales pour une bonne écriture journalistique et la réalisation d’une interview, le comportement du journaliste en période électorale, etc. La session de Ségou a offert l’occasion de soumettre à  la critique certains articles de presse rédigés par les participants. Cette séance de critique a été l’occasion de relever les lacunes des uns, tout en leur permettant de renforcer leurs atouts. Pour le directeur de cabinet du gouverneur de Ségou, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, cet atelier vient à  point nommé. « Il s’agit d’une initiative salutaire. Qui revêt la preuve que la presse a conscience du rôle capital qu’elle a à  jouer dans le renforcement du processus démocratique dans notre pays » a expliqué Oumar Baba Sidibé. Qui ajoute que l’enjeu des prochaines élections dans notre pays n’est plus à  démontrer, et la participation de la presse va constituer une étape décisive. « Une mauvaise couverture médiatique d’une activité de campagne, ou un processus électoral mal expliqué aux auditeurs ou aux lecteurs, peut conduire à  des situations de tensions sociales regrettables » a prévenu le directeur de cabinet du gouverneur. Qui souhaite des élections apaisées, libres transparentes en 2012. Partenariat étroit l’URTEL et ses partenaires, qui se sont fixés comme objectif d’éviter ces dérapages, veut ainsi prendre le taureau par les cornes, comme l’explique son président M. Daouda Mariko. Qui a salué la dynamique de partenariat entre sa structure et l’Ambassade des Etats-Unis au Mali. Aussi, le président l’URTEL a constaté le climat de « bonne collaboration entre le gouvernorat de Ségou et les médias locaux ». Pour lui, ceci constitue l’assurance d’une complémentarité, et d’un climat apaisé de partenariat utile dans l’atteinte des objectifs des médias et des pouvoirs publics. Le représentant de l’Ambassade des Etats unis, a, pour sa part expliqué que le présent atelier s’inscrit dans le cadre du volet programme d’appui au renforcement des médias de la représentation diplomatique. Rappelant « l’étroite collaboration qui caractérise les rapports entre le Mali et les USA », M. Kalifa Gadiaga a assuré de la disponibilité de sa structure à  donner aux médias les outils utiles à  jouer pleinement son rôle dans le processus démocratique dans notre pays. l’atelier de Ségou, qui a pris fin ce vendredi 21 octobre, a permis donc de mieux outiller la quarantaine de participants à  mieux faire face aux enjeux des prochaines élections.

Guinée : black-out médiatique sur l’attaque du 19 juillet contre Alpha Condé

Ceux-ci réclament l’annulation de cette mesure, qu’ils considèrent comme une atteinte à  la liberté de la presse. Suite à  l’attaque contre la résidence du président guinéen Alpha Condé, le Conseil national de la Communication (CNC) a ordonné « la suspension temporaire de toute émission ou de tout article relatif à  l’attentat contre la vie du chef de l’à‰tat, ainsi que [de] toute émission interactive à  caractère politique en français et dans toutes les langues nationales sur toute l’étendue du territoire ». Dans un courrier daté du 25 juillet et rendu public le lendemain, l’organe de régulation précise que « sont concernés tous les organes d’information publics et privés (radios télévisions publiques et privées, presse écrite et presse en ligne) ». « Tout manquement à  cette décision sera sanctionné conformément à  la loi », menace le CNC. Il ne précise pas davantage les sanctions encourues, mais la loi guinéenne prévoit, en cas de manquement aux règlements en vigueur, la suspension des médias audiovisuels, la fermeture temporaire des publications, ou encore des amendes. « Violation de la Constitution » Mardi soir, soit après l’entrée en vigueur de la décision (il est précisé qu’elle prend effet dès sa signature), la chaà®ne d’à‰tat, RTG, a néanmoins accordé plusieurs minutes à  l’attentat du 19 juillet. Alpha Condé y a consacré une partie de son adresse à  la nation précédant son départ pour les à‰tats-Unis, o๠il sera reçu, vendredi, par le président américain Barack Obama. Le chef d’état-major des forces armées, le général Souleymane Kéléfa Diallo, ne s’est pas non plus privé de faire référence à  la tentative d’assassinat, dans un discours prononcé à  l’occasion d’une rencontre avec Condé et diffusé à  la télévision. Quant aux trois principales associations représentant les médias privés ont exigé, dans une déclaration conjointe, « l’annulation pure et simple » de cette mesure à  laquelle elles « affirment n’avoir jamais été associées ». Elles estiment qu’il s’agit d’une « violation flagrante de la Constitution qui consacre la liberté de presse parmi les libertés fondamentales ». Les médias internationaux dans le flou Le CNC ne précise pas si cette décision s’applique aux médias internationaux, mais ce mercredi matin, Radio France Internationale (RFI) a décidé de s’y conformer en changeant le thème d’une de ses émissions. « Nous avions prévu aujourd’hui de consacrer la deuxième partie de cette émission à  l’attaque menée la semaine dernière contre la résidence du président guinéen », a rappelé Juan Gomez, le présentateur de l’émission « Appels sur l’actualité ». « Mais hier, le CNC a pris la décision de suspendre temporairement notamment les émissions interactives relatives à  l’attentat contre la vie du chef de l’à‰tat. […] Nous nous conformons bien évidemment à  ce décret. »

Processus Electoral au Mali : Il faut outiller les journalistes !

IFES, (l’international Foundation for electoral systems), le NDI Mali(National démocratique Institute) et Internews, une ONG américaine s’intéressent au processus électoral Malien. A l’approche des élections, la participation de citoyen au débat démocratique, la transparence dans les élections ainsi que la maà®trise du processus électoral par les journalistes, sont une nécessité. En effet au Mali, les médias sont confrontés au défi de la bonne couverture des élections. Une réunion a donc réuni des spécialistes des médias autour de la question. Pour Sidi Mohamed Diawara, chef de mission, il s’agit de proposer une plateforme d’échanges et de collaboration entre journalistes afin d’informer dans le respect de la déontologie du métier. Surtout, il faut former et outiller les journalistes pour assurer une large couverture des élections sur l’ensemble du territoire national. «Â Il ne s’agit de donner des leçons de démocratie aux maliens, insiste Ian Noble de l’ONG Internews, mais de proposer une assistance, un soutien aux médias pour les aider à  mieux restituer le processus électoral à  l’ensemble de la population ». Ce dernier a donc rendu visite à  de nombreux médias, nationaux et visité des radios locales du pays pour identifier les besoins en matière de formation et d’assistance. La Formation, la clé de tout ! Qui former et comment ? Il s’agit pour le groupe d’experts, d’identifier un panel de journalistes, désireux d’avoir la maà®trise du processus électoral dans son ensemble. Du code électoral, au suivi des campagnes des divers candidats, à  la restitution du scrutin en temps réel, jusqu’au comptage des voix dans les bureaux de vote, l’organisation de débats politiques est aussi prévue. Inviter les acteurs et candidats des partis politiques à  se confronter devant le public, et retransmettre ces débats sur tout le territoire : « Le problème C’’est que toute l’information est centralisée à  Bamako. Elle remonte vers la capitale mais l‘inverse est difficile », explique Zoubeyrou Maiga, consultant. « Pourtant, une grosse partie de l’électorat se trouve dans les villages contrairement à  ce qu’on pense, les ruraux s’intéressent aux élections », ajoute un autre. « Et les candidats sillonnent les localités du Mali, pour rassembler les voies ». Pour les journalistes, la mission consistera donc à  récolter l’information partout o๠elle se trouve et dans les zones les plus éloignées du Mali. « Et les moyens alors ? », s’interroge Ramata Dia, de Radio Guintan qui remet en cause le montant dérisoire de l’aide à  la presse malienne (environ 200 millions par an). A cela, Sidi Mohamed Diawara, d’IFES, promet des réponses. Mais attention, il ne s’agit pas de donner de l’argent, plutôt de former. Le problème, C’’est que les journalistes maliens pour la plupart, ont trop peu de ressources pour faire correctement leur travail. Souvent trop partisans dans le traitement de l‘info, ils sont manipulables par les partis politiques et ne restituent pas l’information ou commentent sans expertise véritable, explique un paneliste. Voilà  tout le défi du groupe de journalistes, et la distance nécessaire pour livrer la bonne information lors de ces échéances électorales ». Pour parer à  toutes ces lacunes, IFS, Internews et le NDI ont invité à  cette réunion des membres de Radio Guintan, d’Africable Télévision, de l’URTEL (l’Union des Radios et télévisions du Mali), de l’UNAJOM, l’ORTM, L’AMAP, Maliweb, l’Essor, la Maison de la Presse et d’autres organismes de la presse privée comme l’ASSEP et le Journaldumali.com.

Médias : Journée d’information sur les Assurances

Méconnues du grand public, les prestations des sociétés d’assurance font l’objet de nombreuses incompréhensions. Ainsi, les compagnies d’assurance ont donc voulu se saisir de cette journée, qui s’est déroulée à  la Maison de la presse, pour donner le maximum d’informations sur leurs produits. La journée a été marquée par une série de présentations réalisées par d’éminents cadres œuvrant dans les compagnies d’assurances les plus côtés de la place dont Sonavie, Assurances Lafia, NSIA Mali. La cérémonie d’ouverture était présidée par Mamadou Touré, DG de la Sonavie en présence de notre confrère Sibiri Traoré, président de l’Ajjm, et de Ibrahima Coulibaly, représentant de la Maison de la presse. Le Mali connait ces dix dernières années, une floraison de compagnies d’assurances. Toute chose qui laisse une place de choix à  la communication. Cette situation a conduit les assureurs eux même, à  travers leur porte parole, à  saluer l’initiative de s’allier aux médias. «Â Nos prestations sont méconnues du grand public, quand bien même notre métier touche tous les secteurs de la vie. C’’est pourquoi nous saluons à  juste titre ce nouveau partenariat avec les journalistes », a laissé entendre le DG de la Sonavie. Selon le représentant de la Maison de la presse, les journalistes éprouvent un réel besoin de renforcement des capacités. En outre, dit-il, les médias seront d’un apport inestimable dans la réduction du déficit de communication qui entoure les assurances. Rôle des assurances Le premier conférencier de la journée, M Maà¯ga, a entretenu l’assistance sur la place et le rôle des assurances. Indiquant que tous les évènements que l’on vit sont encourus de risque, le DGA des Assurances Lafia a rappelé qu’une place de choix doit être accordé aux assurances. Elle couvre le patrimoine de l’assuré en garantissant un impact sur la vie et l’économie. Par ailleurs, l’assurance favorise les investissements, les compagnies d’assurance signent plusieurs types de contrats d’assurances dont celui consensuel, et celui d’adhésion. Les deux formes d’Assurances les plus reconnues, celle relative aux dommages, et celles liée aux personnes. « Tous les risques encourus par l’Homme sont assurables ». Quant au deuxième conférencier, M. Théra, sa présentation a porté sur le rôle et la place de Nsia Mali. Une compagnie présente au Mali depuis 2010 qui entend faire l’assurance autrement, et ce, à  travers des contrats de micro-assurance, et de popularisation de l’Assurance. Economiquement les compagnies d’assurances apportent beaucoup dans la stabilité économique du Mali. La preuve, de 2007 à  2009, elles ont injecté 16 milliards F CFA dans les taxes. Aujourd’hui, le pays compte neuf (9) compagnies d’Assurances employant 235 personnes. Cette journée a par ailleurs constitué de tribune pour le DGA de la Caisse nationale d’Assurance maladie (Canam), le Dr Abdramane Cissé, de vanter les mérites de ce programme en phase d’opérationnalisation, et dont la mise en œuvre sera effectif le 1er mai prochain. Notons que cet évènement, premier du genre, a marqué le déclic d’un véritable cadre d’échange et de collaboration entre médias et compagnies d’assurances.

Médias : Pour la libéralisation de la presse au Mali

La presse face aux difficultés quotidiennes La presse au Mali est en permanence confrontée à  d’énormes difficultés. Le président du Patronat de l’audiovisuel et des technologies (PANOTECH) qui est un important groupement d’organes de presse, évoque la situation de précarité de la presse malienne. Almami Samory Touré explique que tous les projets de télévision sont suspendus au Mali depuis 1992. Ces suspensions sont dûes au texte élaboré cette même année pour une durée initiale de 6 mois mais 18 ans après il est toujours en vigueur et empêche d’importantes réalisations et innovations en matière de média audiovisuel. Samory Touré déplore le fait que le Mali qui faisait partie des premiers pays africains à  avoir la télé, se retrouve aujourd’hui presqu’au bas de l’échelle. Il cite le cas du Sénégal, de la Côte d’Ivoire du Cameroun. « Le pays était en avance sur ses voisins en matière de libéralisation de la presse. Mais depuis quelques années, la qualité fait cruellement défaut. Et si nous ne prenons garde, des investisseurs étrangers risquent de rafler tous les marchés. » Mr Touré précise qu’il y a des possibilités d’installer plus d’une vingtaine de stations de télévisions. Il reconnait cependant que les conditions sont assez draconiennes et ne cadrent pas avec le paysage médiatique. Le président de la PANOTECH souhaite que les opérateurs économiques aient leur place dans l’audiovisuel malien. Renforcer les capacités Pour sa part, le directeur de la radio liberté Baba Djourté explique que depuis la révolution de mars 1991, le Mali a connu une prolifération de radios mais la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. « Si nous ne faisons pas attention, nous risquons d’être les derniers dans le domaine. Nous avons besoin du renforcement des capacités à  travers la formation des agents de la presse : des journalistes, en passant par les techniciens et autres.» De son côté, le directeur de Malivision et président des Rediffuseurs privés du Mali, Moctar Marico se plaint de la concurrence déloyale que leur fait subir Canal+. Il explique que « Canal Sat est considéré comme fournisseur et par conséquent, ils sont nos concurrents. Ils refusent par ailleurs de nous vendre des programmes qu’ils donnent à  leurs clients. Nous avons maintes fois porté plainte sans suite. » Il appelle la structure de tutelle, notamment le conseil national du patronat du Mali à  intervenir et aider l’horizon médiatique à  avancer au rythme des autres pays de la sous région. Il explique que selon le Conseil Supérieur de la Communication, aucun texte ne confère de prérogative au Comité de Régulation des Télécommunications pour gérer les ondes. Ajoutant que « seuls les ministres de l’administration territoriale et de la communication donnent et retirent les ondes. Ce qui est anormal. La gérance de la presse doit être indépendante. » Il faut dire qu’au Mali, l’Etat n’a pas mis de différence entre les radios communautaires et sociales et les radios commerciales. Ces radios communautaires se lancent dans la publicité au même titre que les commerciales, ce qui est anormal. Lorsque l’aide à  la presse tombe, toutes les radios bénéficient de la même somme. Moctar Marico explique cette situation par le fait que les textes ne sont pas suffisamment clairs pour permettre de faire le distinguo entre les radios commerciales et communautaires. Il n’existe que quatre (4) radios commerciales sur l’ensemble du pays, qui sont, à  ce jour, les seuls à  payer leurs impôts.

Médias: »+ D’AFRIQUE » sur Canal+ : donner plus de visibilité à l’Afrique

Un miroir pour l’Afrique qui gagne En effet, « + D’Afrique » est la nouvelle émission hebdomadaire du vendredi soir sur Canal+ Afrique. Réalisée sur mesure pour les abonnés Canalsat Horizons, + D’AFRIQUE informe et divertit en même temps pendant 52 minutes. Elle invite à  découvrir les différentes facettes économique, sociale, politique ou culturelle qui font de l’Afrique un continent en perpétuel mouvement. Selon Julie Vinay, chargé de mission de Canal+Afrique, la nouvelle apporte un regard objectif, curieux et sensible sur les sujets culturels mettant en valeur la musique, les tendances et l’art produits en Afrique. « + D’AFRIQUE » reflète tout le dynamisme et l’enthousiasme du continent africain. C’est tout le C’œur de l’Afrique qui bat sur le plateau de télévision ». Une équipe de choc Composée d’une panoplie de chroniques (dont, « ça bouge! », « coup de C’œur, coup de gueule », « un destin africain », « Afrik’art », « Mag », « Musique »), l’émission est animée par une équipe de journalistes, chroniqueurs et d’humoristes, tous originaires d’Afrique. Elle est présentée par Robert Brazza qui est entouré d’Emma Ediei, Maryse Ewanjé-Epée, Bibi Tanga et Mamane. Ainsi, + D’AFRIQUE propose une approche inédite de l’actualité africaine présentée et décryptée par une équipe de chroniqueurs hors pairs et illustrée à  travers des reportages sur tout le continent. A noter que la toute première édition de l’émission a reçu vendredi dernier, l’actuel président de l’olympique de Marseille, le sénégalais Pape Diouf. Un fervent défenseur du football et de l’Afrique dans le monde.

Cri 2002 et les médias : une franche collaboration

Jaillir la vérité sur une démocratie apaisée Voila l’un des combats du cri de cri 2002 pour une démocratie apaisée. Selon Dr Abdoulaye Sall, président de cette association la démocratie a-t-on coutume de dire, C’’est « le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple ». A cet titre et à  la différence de la démocratie athénienne qui comptait plus d’esclaves que d’hommes libres, la démocratie contemporaine ne désigne pas seulement un schéma institutionnel appartenant au cadre juridique de la politique, mais aussi le fait social que caractérise la puissance active du peuple dans l’espace public. « Ceci corrobore les thèses selon lesquelles avec les nouveaux enjeux et défis du XXI ème siècle (crise économique, crise environnementale, crise énergétique, crise de la démocratie, crise identitaire…). Poursuivant son intervention le Dr Sall pense que, le temps est arrivé de voir la démocratie non plus, selon la tradition classique, le régime politique dans lequel le grand nombre est appelé à  gouverner seul, mais « une manière d’être de la société » dont les membres sont attachés encore à  l’équité, à  l’égalité, à  la justice sociale au même titre qu’à  la liberté. Encore faut t-il qu’on y réfléchisse et qu’on en débattre ? C’’est dans cette perspective que cri 2002 dans son plan triennal 2010 – 2012 s’est assigné comme objectif général de contribuer à  la réalisation des cas innovants de démocratie participative incluant les autorités traditionnelles et les autres organisations de promotion de la citoyenne (médias, radios, jeunes femmes…). à‰galement offrir des activités de qualité répondant aux besoins d’ancrage réel de la démocratie participative et de la décentralisation au sein des institutions et de la société malienne. Trois axes majeurs à  travers lesquels les objectifs seront atteints. Il s’agit entre autres de la réalisation des cas pratiques de collaboration de l’autorité traditionnelle et collectivités territoriales dans la gestion des affaires locales, la promotion de la culture des débats publics, démocratiques et républicains aux niveaux national et décentralisés. Renforcement et consolidation du développement institutionnel Selon Abdoulaye Sall, Il est évident que l’atteinte des objectifs ainsi fixés passent par l’information, la sensibilisation, l’implication, la responsabilisation et l’autonomisation des maliens. « La présente journée avec les réseaux des communicateurs a pour but essentiel de voir ensemble, dans un dialogue actif et intelligent ». Au cours de cette journée plusieurs thèmes ont été proposés dans le domaine de la santé, éducation, emploi, économique, environnement etc. Le représentant du ministre de la communication et de la nouvelle technologie Cheick Oumar Maiga dit Gilbert a assuré l’association pour leur accompagnement pour tout ce qui est débat.

Violences en milieu scolaire : Plan Mali forme les journalistes maliens

l’atelier qui compte de nombreux journalistes Maliens et consultants africains, vise à  former et à  outiller les journalistes sur leur engagement professionnel contre la violence faà®te aux enfants. Aussi, nous avons été invités à  réfléchir à  des pistes de solutions pour décrire les formes de violences qui touchent les enfants, comment les en protéger et comment en parler pour conscientiser les masses. La presse écrite, les radios, et la télé, toutes les catégories sont incluses dans la formation qui dure du 13 au 16 Avril 2010 à  Bamako. Plan Mali s’engage Plan Mali est une ONG internationale basée dans de nombreux pays du monde et qui fait de la protection de l’enfance, un sacerdoce. Elle travaille en partenariat avec de nombreuses institutions internationales comme les Nations-Unies, Save the Children ou l’Unicef pour promouvoir le droit des enfants partout dans le monde. L’objectif de l’atelier de Bamako est donc de créer une masse critique de journalistes, pour réaliser des reportages, des enquêtes, des articles en 4 jours et au delà , afin de générer une information fiable et de qualité sur les violences contre les enfants. Pour Thiékoro Coulibaly, chargé de communication à  Plan Mali, il s’agit d’un « engagement constant, de campagnes de sensibilisation, d’affichages, pour éviter la violence. D’un point de vue familial, car l’engagement familial fait partie de la formation, il faut être un bon père pour éduquer les enfants contre les enfants et privilégier par là  le dialogue ». L’atelier compte de nombreux consultants internationaux comme Sophie Ly Sow, basée à  Dakar et pour elle : « la valeur d’un enfant est immense et la responsabilité de l’éduquer ». Pour Alain Koffi, l’un des animateurs, » C’est aussi Dieu qui éduque un enfant pour nous ». Charte Africaine des droits de l’enfant L’enfant est donc au coeur de cet atelier de quatre jours, qui nous permettra de cerner la question des violences contre cette population vulnérable et dont les droits sont garantis par la Charte Africaine des Droits de l’enfant. Il s’agit aussi de mesurer l’état d’avancement de la mise en oeuvre des outils culturels et institutionnels pour produire des documents sur le droit des enfants. Cela fait aussi partie des objectifs du millénaire pour le développement (OMD.  » Il existe plusieurs formes de violences en milieu scolaire qui entrainent le sentiment d’impuissance, des brimades et l’isolement de l’enfant », a rappelé le Directeur de Plan Mali lors de l’ouverture de l’atelier. C’est pourquoi Plan Mali veut déterminer et valoriser le rôle des médias dans catte campagne de sensibilisation contre la violence. Au programme de l’atelier, des jeux de rôles, des interventions et même des reportages sur le terrain sur la thématique de l’enfant, des évaluations etc. A l’issue de cette formation de 4 jours, des certificats seront délivrés aux journalistes, juniors ou séniors de la formation.

Quel rôle pour les médias dans le développement de l’Afrique ?

« Quel est le rôle des médias dans le processus de développement de l’Afrique ? » Cette conférence était animée par Hervé Bourges, ancien Directeur de RFI et ancien Directeur de TFI et France 3 et Tiégoum Boubeye Maà¯ga, Directeur de Publication du journal « La Nouvelle République ». La modération était assurée par Philippe Vasseur, ancien Ministre de l’Agriculture de la France. Intervenant le premier, Tiégoum Boubeye Maà¯ga dira que de 1950 à  nos jours, la marche en avant de l’Afrique n’est pas satisfaisante, que malgré les immenses potentialités du continent, celui-ci est toujours à  la dérive. Selon lui, sous la Colonisation il y avait une relative liberté, les médias de cette époque étaient des médias de l’Etat qui devaient faire la propagande du régime. De 1990 à  maintenant, a ajouté le conférencier, l’Etat a perdu le monopole des médias alors que pendant ce temps les populations végètent dans la misère. Les Médias, vecteur de démocratie en Afrique Aux dires de Maà¯ga, les médias aident l’Etat démocratique à  se bâtir, ils essayent d’informer les populations sur les exigences de la démocratie, notamment en matière électorale. De même qu’ils tentent d’expliquer les notions qui sont liées au développement, en particulier l’Aide publique au développement. Pour lui, les médias doivent faire en sorte que le tissu social ne s’effiloche pas par leur fait. Il faut que les autorités aident les médias à  devenir de véritables entreprises de presse, la démocratie ne peut se construire sans eux, quelque soit le régime, les médias doivent jouer leur rôle traditionnel, a conclu Tiégoum. Quant au deuxième conférencier, celui qu’on a qualifié de «monument » ou « monstre sacré » de la presse en France, Hervé Bourges a souligné que les médias africains doivent s’affirmer et trouver leur place. Tout en déplorant l’extraversion des élites africaines. Et d’ajouter que la presse a un rôle social à  jouer, elle ne peut le faire qu’en développant sont rôle local. Les médias africains doivent être des agents de développement, des promoteurs de civisme. Pour Bourges, sans presse réellement libre, il ne peut y avoir de véritable démocratie. Il a préconisé d’en faire plus pour l’alphabétisation, toujours plus pour la formation des journalistes.

Makan Koné : « Les journalistes doivent s’approprier la nouvelle maison de la presse ! »

Inaugurée le 30 décembre dernier, la nouvelle Maison de la presse du Mali est une promesse du chef de l’état envers la presse malienne. D’un budget d’un demi milliard de francs, l’édifice entend offrir aux journalistes Maliens, un cadre de travail adéquat et améliorer leurs conditions de travail. Interview franche du Président de la Maison de la presse, Mr Makan Koné. Journaldumali.com : Makan Koné, que va apporter cette nouvelle maison de la presse aux journalistes Maliens ? Makan Koné : Tout d’abord, je tiens à  remercier le chef de l’état et tous ceux qui ont contribué à  améliorer les conditions de travail des journalistes et pour aider la liberté de la presse au Mali. Ce nouvel espace offre un cadre de travail plus spacieux, et permettra des échanges fructueux entre journalistes. Journaldumali.com : Ce nouvel espace va-t-il réellement changer quelque chose à  la précarité ambiante des journalistes de la presse écrite malienne ? ] |b Makan Koné : Il ne s’agit pas seulement de locaux bien sûr, mais du rôle que joue la presse Malienne aujourd’hui. Elle contribue à  consolider la démocratie Malienne qu’elle a aidé à  porter au Mali lors de la révolution de Mars 1991. La presse aide à  l’édification nationale d’un pays comme elle l’a fait au Sénégal, au Burkina Faso ou au Burundi et C’’est le rôle que nous entendons jouer. JournalduMali.com : La liberté de la presse ? Les journalistes sont-ils vraiment libres au Mali ? Makan Koné : Lors de l’inauguration, deux animateurs humoristes ont averti le président de la république du rôle critique de la presse. Alors ne croyez pas que parce que le président de la république nous a financé que nous allons être forcément complaisants. On est tous maliens et chacun doit faire son travail avec professionnalisme et respect de l’éthique et de la déontologie du métier. Journaldumali.com : Quelle application voyez-vous des recommandations des 3è journées de la communication du Mali ? Makan Koné : Nous souhaitons que le ministère de la communication et des nouvelles technologies nous aide à  les appliquer. Vous savez, chacun doit respecter ses engagements, les autorités, la presse, les médias. Le président de la république a vu l’ancienne maison de la presse et il a dit qu’on vivait dans un garage. Alors il a promis ce nouvel édifice. C’’est chose faite ! Journaldumali.com : Justement, comment allez-vous animer cette nouvelle maison de la presse ? Makan Koné : La maison de la presse ne sera que ce que les journalistes voudront bien en faire. Je le répète comme je l’ai dit lors de l’inauguration, il faut que les hommes et femmes de médias s’approprient cet espace et pour cela, nous allons encourager les initiatives originales. Journaldumali.com : En tant que président de la Maison de la presse, quelle est votre vision personnelle de la vie de ce lieu ? Makan Koné : Au-delà  d’une simple maison de la presse, C’’est aussi un espace culturel que nous souhaitons promouvoir, un lieu d’échanges et de séminaires sous-régionaux. Nous avons une salle de 300 places qui peut accueillir des débats d’idées et même des spectacles. Cela participe, je le réitère à  l’ancrage démocratique au Mali. Journaldumali.com : Faut-il toujours mêler politique et journalisme ? Makan Koné : Non ! Nous ne faisons que jouer notre rôle de sentinelle en parlant d’ancrage démocratique. Aucun droit aujourd’hui n’est acquis que ce soit pour les journalistes ou les autorités quand aucune liberté n’est acquise. Mais nous hommes de médias, offrons des tribunes pour que chacun puisse s’exprimer librement. C’’est cela promouvoir la démocratie, tout en ayant un rôle régulateur pour éviter les dérives de toutes sortes. Journaldumali.com : Qu’en est-il du volet formation ? Cela a été évoqué lors de l’inauguration ? Makan Koné : Cela est prévu évidemment. Dans un premier temps, nous allons renforcer nos partenariats avec les associations maliennes, les ambassades, les consulats, tous les partenaires techniques et financiers pour promouvoir ce volet formation. Ensuite, nous allons organiser les rencontres sous-régionales comme celle de la Fédération Africaine des maisons et centres de presse. Il faut donner plus de visibilité à  cette nouvelle maison pour en faire un carrefour de la presse en Afrique. Pour cela, je suis en contact avec de nombreux éditeurs de presse africains. On va aussi combler les lacunes en formation de certains membres de notre corps de métier, par exemple les techniciens de l’ombre, les animateurs en radio etC’…Il ya beaucoup à  faire et les bonnes idées sont les bienvenues. Journaldumali.com : Envisagez-vous des créations d’emplois à  la nouvelle maison de la presse ? Makan Koné : Oui. Je suis en contact avec l’APEJ ( l’agence pour l’emploi des jeunes) afin de recruter des stagiaires, et un profil de permanent, une sorte de gestionnaire de la maison de la presse qui sera salarié et par la suite, envisager d’autres postes. Cela va avec les idées et initiatives des uns et des autres. Je suis ouvert aux propositions. Journaldumali.com : Vous souhaitiez je crois passer un message important lors de cette interview ? Makan Koné : En effet, je souhaite rassurer mes confrères qui pensent que l’état souhaite faire gérer la nouvelle maison de la presse par une personne qui ne soit pas un professionnel de la presse ( en l’occurrence, un membre du ministère de la communication et des nouvelles technologies ndlr). Je tiens à  le dire, la maison de la presse ne peut pas être un instrument politique et l’état n’a pas à  s’immiscer dans la gestion de la Maison de la presse. Journaldumali.com : Pour finir Makan Koné, que pensent les journalistes que vous côtoyez au quotidien, de ce nouveau lieu qui leur est dédié ? Makan Koné : Ils sont heureux et fiers d’avoir ce nouvel espace. Il n’ y aucune contrepartie à  donner à  l’état qui l’a financé, mais simplement pour eux, il s’agira d’être à  la hauteur de la tâche !

3è journées de la communication : comment réglementer la publicité dans les médias ?

4 thèmes ont été choisis au sein de la commission Publicité des 3è journées de la communication : législation et réglementation de la publicité au Mali ; Quelles régulations pour la publicité ? Publicité et médias, que tirent les médias du secteur de la publicité, et les recommandations à  émettre. Pour émettre ces nouvelles recommandations visant à  modifier la loi déjà  existante et réglementant la publicité, Mahambey Touré, consultant à  l’AMAP (l’agence de presse malienne) a présenté un rapport qui synthétise les problèmes récurrents dans la publicité médiatique. Citons les réclames sur véhicules, les publicités sauvages, les affichages intempestifs dans les rues, les panneaux de publicité mal positionnés, sans oublier pour les médias radios et télés, les abus des marchands d’illusions, charlatans patentés, marabouts volubiles qui vendent du rêve tronqué au public. «Par ailleurs, les entreprises globales font la promotion sur écran de produits cosmétiques nocifs pour la santé ou éclaircissants qui touchent à  l’identité même de la femme noire », juge Rokia Bah, représentante du Bureau Unesco Multipays de Bamako. « Il faut renforcer la législation et interdire cela à  la télévision, le marché étant déjà  étendu, il ne faut pas permettre à  ces loups d’agir en toute impunité ! ». La publicité est au C’œur des médias, mais comment la légiférer aujourd’hui face aux abus ? Les professionnels du secteur des médias accrédités aux 3è journées de la presse Malienne veulent prendre la question à  bras le corps. Il s’agira donc d’émettre des recommandations claires, visant à  réguler la publicité et la création d’un organe de vérification de cette publicité avant diffusion sur les supports médias maliens. La publicité par les agences de communication Les agences de communication ont pignon sur rues au Mali, DFA COM leader sur le marché, Océan Communication, Spirit Mc Cann ou l’AMAP, pour l’ORTM ; Leur rôle est crucial aujourd’hui comme intermédiaires des supports de presse, pour vendre des espaces de publicité : « il faut nécessairement aujourd’hui passer par les agences, et de moins en moins s’adresser à  l’annonceur. Cela passe par une régie externe, qui gère la communciation de votre support ou une régie Interne, mais il y a risque de confondre les tâches entre l’éditorial et le commercial, cela vaut aussi pour les sites internet, explique Mahambey Touré de l’AMAP. Mais n’est pas publicitaire ou agent commercial qui veut. Si elles existent ces agences, leur personnel doit avoir une qualification, justifier de diplômes reconnus en marketing et communication, en somme, être des spécialistes de la communication de masse, en direction du public et des supports de presse existants et demandeurs. Or la profession est victime d’usurpateurs, de journalistes qui confondent les rôles, d’animateurs qui se font agents publicitaires, de producteurs qui s’érigent en commerciaux. C’’est donc face à  tous ces abus et amalgames, que la commission «Publicité et Agences de communication » des 3è journées, a émis des recommandations à  l’encontre de la loi existante et pour l’améliorer en vue d’assurer un service public de qualité en matière de médias. La tâche n’est pas aisée face aux intérêts économoques des uns et des autres. «La loi existe, mais dans les recommandations, il faudra spécifier les choses, préciser par exemple les endroits pour les affichages publics et éviter le matraquage sauvage », indique Rokia Bah, membre de la commission. Recommandations émises Concernant les produits de certaines publicités pharmaceutiques, il faudra le visa de départements compétents en matière de produits sensibles et des autorisations du Ministère de la santé. Par ailleurs : – Un comité de régulation de l’audiovisuel et de la publicité – Des diplômes pour les professionnels des agences de communication ainsi qu’une expérience professionnelle avérée. Si le cadre législatif est important, l’application reste difficile face aux pratiques du monde de la publicité, des démarcheurs et des professionnels de la presse eux mêmes. D’aucuns parlent aussi de la création d’une direction de la diffusion ou de télédiffusion, et d’une association des producteurs privés externes pour assainir le secteur audiovisuel notamment. Les débats continuent.

3e Journées Nationales de la Presse malienne : quels progrès réalisés ?

Les premières journées nationales se sont déroulées en 1991, suivies des secondes en 1996. La ministre de la communication et des nouvelles technologies, Mme Diarra Mariam Flantiè Diallo explique que, lors des premières éditions, il s’agissait essentiellement de jeter les bases d’un environnement apte à  l’épanouissement des médias et des hommes de médias. Pour cela, un socle juridique et réglementaire, susceptible de libérer la parole et de lui restituer sa pluralité et sa diversité dans le contexte d’une démocratie balbutiante et fragile est nécessaire aux médias. D’importants progrès réalisés, malgré les conditions de travail difficiles des journalistes Les hommes de médias, notamment animateurs, journalistes, photographes, secrétaires de rédactions ou techniciens, sont passés de 1500 en 1996, à  3000 en 2009. En plus de deux chaà®nes de télévisions employant plus de 300 travailleurs. La ministre rend un vibrant hommage à  ces hommes et femmes qui selon elles, sont pour la plupart, des jeunes. Elle estime qu’ils sont sous payés, surexploités, sans assurance maladie ni protection sociale et travaillent de jour comme de nuit, dans des conditions très souvent difficiles et insoutenables. Le Mali a depuis plus d’une dizaine d’années, connu des avancées spectaculaires en terme d’amélioration de cadre juridique et réglementaire des médias. Il a été adopté trois fois plus de textes (lois, arrêtés, décrets) entre 1991 et 2003, pendant les 30 premières années d’indépendance du Mali. Ainsi, l’aide à  la presse et la maison de la presse sont des exemples vivants de l’engagement des plus hautes autorités du pays en faveur des médias. Beaucoup reste à  faire Signalons que près d’un demi milliard de FCFA ont été investis dans la construction de la nouvelle maison de la presse et 200 millions débloqués pour l’aide à  la presse. Mme la ministre déclare que «même si tout n’est pas rose, reconnaissons que d’indéniables progrès ont été enregistrés. » Cependant treize ans après, Mme Diarra déplore « force est de constater que le cadre législatif et réglementaire du paysage communicationnel, s’avère à  bien des égards daté, contradictoire, incomplet ; Parfois aussi inadapté au regard de l’essor prodigieux des organes d’information et de communication, des mutations qu’a connu le paysage médiatique et des exigences plus pressantes du droit et de la liberté. » L’adoption récente d’une convention collective de la presse vient souligner le retard en matière de législation du monde de la presse. Au cours de ces journées, seront débattus les thèmes suivants : La loi sur la presse et les délits de presse, le secteur de l’audiovisuel, la problématique de la régulation, le cadre juridique et réglementaire de la publicité et des agences de communication, l’accès à  l’information, la convergence numérique et la prise en compte de genre. Condamnation des délits de presse Mme la Ministre de la communication condamne vigoureusement les délits de presse. « Les dérapages récurant d’une certaine presse qui confond liberté et anarchie, faits et commentaires, vérité et point de vue… Je déplore également les violations répétées de l’esprit de confraternité. Ce sont des manquements graves et récurrents aux règles élémentaires de la déontologie et de l’éthique professionnelle de ce noble métier qui, ne l’oublions pas, est un véritable sacerdoce. » Par ailleurs, elle précise que les difficultés financières, matérielles, la faiblesse de formation, les contraintes de la précarité qui sont des problèmes unanimement reconnus par tous, ne sauraient justifier l’improvisation, l’amateurisme. Egalement, l’atteinte aux bonnes mœurs, l’intimidation, la propagation de fausses nouvelles et la violation de la vie privée. Ces quatre journées permettront aux acteurs de la presse malienne, d’élaborer et discuter autours des problèmes que connaà®t la presse et faire le bilan des progrès réalisés.

Tiken Jah sur la Guinée : « Je ne comprends pas ce matraquage médiatique contre Dadis »

Entretien avec la presse Malienne « Je vous ai appelé pour qu’on puisse discuter entre jeunes Africains, de la situation en Guinée. Parce que tout le monde a vu que pour la Côté d’Ivoire, J’avais prédit tout ce qui s’est passé ». C’’est pourquoi dans un premier temps, Tiken Jah s’est rendu en Guinée, pour être aux côtés du peuple Guinéen, afin d’apporter son aide pendant leur transition. « Parce que s’ils échouent dans leur transition, C’’est le pays qui se retrouvera dans une situation difficile, mais s’ils réussissent la transition alors la Guinée deviendra comme le Mali. Elle prendra un chemin de la démocratie à  la malienne. C’’est pourquoi J’ai été en Guinée, J’ai été deux fois, aujourd’hui, il y a des problèmes et je dois respecter l’engagement que J’ai pris devant les Guinéens. Parce que la campagne médiatique occidentale des dernières semaines a été effrayante, mais en tant que jeunes Africains, cela doit nous amener à  poser des questions »  » Pourquoi la Guinée aujourd’hui ? Pourquoi le président Guinéen aujourd’hui? Et pourquoi il n y a pas eu la même campagne médiatique lorsqu’il y a eu des morts au Togo ? Il y a presque eu 400 morts après les élections au Togo », rappelle Tiken Jah  » Pourquoi la Guinée alors qu’il n y a pas si longtemps, certains malgaches sont descendus dans les rues à  Madagascar et il a été ordonné de tirer sur eux, pourquoi il n y a pas eu de matraquage médiatique contre ce régime ? ». Tiken évoque le cas du Niger avec le coup d’état constitutionnel, organisé par le président Mamadou Tandja contre les autres institutions pour se maintenir au pouvoir, le cas de la Mauritanie avec le coup d’état « légalisé » du général Pourquoi toute cette mobilisation des chefs d’états Africains autour du président Oumar El Béchir pour le sauver ? .  » La nouvelle génération d’Africains qui est allée à  l’école ne doit suivre aveuglément la direction imposéE par l’occident ». Pour illustrer sa thèse, Tiken prend exemple sur Samory Touré qui a été fustigé par l’occident avant d’être arrêté et déporté. Puis il cite Patrice Lumumba, Thomas Sankara, tous des présidents d’après lui, qui n’ont pas voulu se soumettre à  la volonté de l’occident  » comme ils n’ont pas voulu faire ce que les Français ou les occidentaux voulaient, ils ont été tués. C’’est la même chose qu’ils veulent faire au président Dadis, qui mène une lutte contre la drogue, les narcotrafiquants et les conventions futiles dans le domaine des mines et autres ressources minières Selon Tiken les occidentaux s’attaquent à  Dadis parce qu’il n’a jamais voulu faire obéir. « Je crois qu’aujourd’hui, il y a l’injustice en Guinée parce qu’aucune enquête n’a été faite et des gens sont déjà  accusés. Si on laisse faire, la Guinée va se retrouver divisée entre ethnies, entre régions et au moment de la médiation entre ces peuples, les occidentaux pilleront les richesses de ce pays. La guinée est le seul pays Africain excusez moi du terme, qui n’a pas été déviergé économiquement » « Le président Sékou Touré n’a pas touché aux richesses de la Guinée, Lansana Konté n’a pas su les exploiter. Nous devons faire attention à  ça, nous devons tout faire pour que les gens ne fassent pas d’amalgames autour de ça. Parce que C’’est une querelle pour les richesses de la Guinée, et C’’est ce que veulent les occidentaux ». Tiken a condamné les tueries du 28 septembre et encourage l’opposition guinéenne dans sa quête du pouvoir, car pour lui, l’opposition est dans son droit, droit de faire des manifestations, des marches ou des meetings pour se faire entendre.  » Je connais les leaders de l’opposition guinéenne, J’ai eu la chance de rencontrer certains d’entre eux, ils sont des patriotes, ils ont de bonnes idées pour construire la Guinée, C’’est pourquoi ils méritent le respect dans leur combat de tous les jours. Tout au long de la conférence de presse, l’artiste Ivoirien a déploré l’acharnement dont est victime d’après lui, le président Dadis.

Femmes Maliennes et Médias

Après avoir formé les femmes à  l’éthique et à  la déontologie du métier de journaliste, l’association met les femmes journalistes à  l’école de la nouvelle technologie de l’information (NTIC). Chose indispensable dans ce village planétaire. L’illettré de demain est celui qui ne saura pas taper sur le clavier d’un ordinateur d’o๠l’importance de cette formation des femmes aux NTICS Objectifs de l’association Souriante et humble, Mme Dembélé Fanta Diallo, est la première femme journaliste animatrice de la première radio libre du Mali Radio Bamakan et présidente de l’association des femmes de la presse privés du Mali : L’objectif de cette association est non seulement d’assurer la formation professionnelle des adhérentes, le respect de l’éthique et de la déontologie du métier, mais aussi la valorisation du rôle en assurant l’intégration transversale du genre dans la politique et les programmes de la presse privée et à  tous les niveaux du processus de developpement. , explique-t-elle. Renforcer les capacités des femmes Pourtant Maà®tre Mamadou Konaté, célèbre avocat au Mali avait eu à  souligner que le renforcement des capacités du journaliste est capital parce que au bout d’une plume ,il peut y avoir le feu dans un pays tout entier. Mme Dembélé Fanta Diallo ne pourra dire le contraire. Rôle des femmes de médias Par ailleurs, nul n’ignore le rôle prépondérant que jouent les femmes dans notre société. Les femmes sont au premier rang contrairement à  ceux qui pensent qu’elles sont reléguées au second rang parce qu’elles sont des épouses.  » Nous mesurons tous les défis et les enjeux qui sont les nôtres en tant que femmes et de surcroà®t communicatrices. En sa qualité d’épouse, de mère, de travailleuse et de citoyens, la femme a toujours occupé une place de choix dans la société malienne, il n’y a aucune raison qu’il en soit différemment dans le combat pour la liberté d’expression  » l’appui des partenaires C’’est ainsi qu’elle a remercié l’UNESCO d’avoir financé l’organisation d’une formation des femmes journalistes de la presse privée sur le concept Genre et Ntic .  » Cette formation est capitale pour nous communicatrice, au regard de notre faible connaissance de la notion du genre dans toutes ses formes et en particulier dans le domaine des Ntic qui est de nos jours, un outil incontournable pour bien mener à  bien sa mission ». Les femmes communicatrices poursuit-elle, demeurent les portes-paroles appropriées à  leurs sœurs en milieu urbain et rural. Celles ci n’ont malheureusement pas accès aux bonnes informations par rapport à  l’équité genre. La présidente loue également le coordinateur national de l’initiative de recherche sur les radios rurales en Afrique(IRRRA-Mali), la maison de la presse et le projet d’appui à  l’égalité entre femme et hommes et le ministère de la promotion de l’enfance et de la famille pour leurs appuis incessants. Les difficultés de l’AFPPM A souligner que cette association est confrontée à  des problèmes comme la non détermination de certaines adhérentes, le manque d’accompagnement de leurs initiatives de la part des aà®nés, etc. « nos problèmes sont nombreux, mais il faut que les femmes journalistes comprennent que si on ne fait pas de réunions régulières, il est difficile d’avoir des idées pour initier des projets .  » Alors, nous demandons à  la maison de la presse, notre référence et repère, de nous guider pour toutes les actions à  entreprendre « . Enfin, la présidente lance un appel à  toutes les femmes de leur association de s’impliquer en vue de donner un sang neuf à  l’AFPPM conclut Mme Dembélé.