Mali – CEDEAO : Goodluck Jonathan à Bamako pour le suivi de la transition

L’ancien président nigérian et médiateur de CEDEAO pour le Mali, Goodluck Jonathan, est arrivé hier dimanche 4 septembre en début de soirée à Bamako pour le suivi de la mise en œuvre des recommandations issues du dernier sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de l’Organisation sous régionale. Il a été accueilli au nom du gouvernement par Alhamdou Ag Ilyène, ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine. Le médiateur fera le point avec les autorités sur l’état d’avancement des principaux chantiers devant conduire à des élections et la fin de la transition. La mise en place de l’autorité indépendante de gestion des élections n’est toujours pas encore effective par exemple, même si un pas a été franchi le 22 août dernier avec la désignation par tirage au sort des représentants des partis politiques et de la société civile devant y siéger. Le ministère de l’Administration territoriale doit encore procéder à la désignation finale des membres retenus. Cette visite du médiateur à Bamako précède la rencontre du groupe de suivi et de soutien à la transition au Mali qui se tiendra à Lomé au Togo demain 6 septembre. La délégation malienne conduite par le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop fera le point sur l’évolution du processus de transition et exprimera les besoins de soutiens des partenaires en appui au Mali.

Baba Akib Haidara, nouveau Médiateur de la République

Né le 28 octobre 1933 à  Brazzaville (Congo), le tout nouveau Médiateur de la République est un scientifique chevronné, doté des qualités de sagesse nécessaires pour diriger cette institution pour 7 ans. ll fait partie des tout premiers cadres nationaux ayant répondu à  l’appel lancé par le président Modibo KEIàA à  tous les Maliens de l’Extérieur à  rejoindre ceux de l’intérieur pour participer à  la construction de la jeune République du Mali. Dès la fin de ses études supérieures, il s’est mis au service de son pays comme enseignant. Au plan national : Dans les années l960 et début 1970, il a participé très activement au développement du nouveau système éducatif national. En plus de ses tâches d’enseignement au Lycée Askia Mohamed, il contribué à  la conception et à  la mise en œuvre de la Réforme de 1962. Il est le premier auteur Malien de manuels scolaires, en physique et chimie, adaptés aux programmes officiels issus de cette Réforme. La sortie du premier manuel fut saluée par les autorités nationales de l’époque, notamment le Président Modibo Keita. Par la suite il a été, successivement, Directeur de l’ancienne Ecole des Travaux Publics (ETP) dont il assurera la transformation en Ecole Nationale d’ingénieurs (ENI), puis Directeur général de l’Enseignement technique et professionnel et enfin Directeur général des Enseignements supérieurs et de la Recherche scientifique. Après sa retraite prise en 1993, il continue de mener diverses activités intellectuelles et culturelles. Ainsi, il dirigea en 2005/2006, un groupe de réflexion sur l’enseignement supérieur au Mali qui a produit un Rapport intitulé : « l’Enseignement supérieur en question » ; il présida et anima le Comité national d’organisation pour l’élection de Tombouctou parmi les Nouvelles Sept Merveilles du Monde en 2007; et membre et Président du Conseil Supérieur de l’Education en 2009. Sur le plan international, il dispose d’une longue et riche expérience en matière de coopération régionale et internationale acquise, pour l’essentiel, au sein de l’UNESCO o๠il a assumé des responsabilités larges et variées, dans le secteur de l’Education, tant au siège de l’Organisation à  paris que sur le terrain en Afrique, basé à  Dakar (BREDA); Coordonnateur Régional de l’UNESCO pour l’Afrique; Représentant du Mali au Conseil Exécutif de cette Organisation (1993 à  1997) dont il présida la Commission administrative et financière jusqu’à  la 29è session de la Conférence générale de I’UNESCO sur le droit de vote des Etats membres. Au plan régional, il a présidé, en 1995, le Jury international de recrutement de l’UEMOA (Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest). Au niveau de I’UNESCO, il a eu à  assumer des fonctions spéciales, d’abord, comme Secrétaire général de la quatrième Conférence internationale sur l’éducation des adultes (Maison de l’UNESCO, 1985) ; de la Conférence intergouvernementale sur l’éducation pour la compréhension, la coopération et la paix internationales et l’éducation relative aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, en vue de développer un état d’esprit favorable au renforcement de la sécurité et au désarmement (Maison de l’UNESCO, 1983); aussi, comme Membre de l’équipe du Secrétariat de l’UNESCO, à  la deuxième Conférence des Ministre chargés de l’application de la science et de la technologie au développement en Afrique, CASTAFRICA ll ( Arusha, Tanzanie, 1987). Membre de l’US RDA Politiquement, il est membre du Parti de l’Indépendance l’US RDA et, à  ce titre, a été candidat à  l’élection présidentielle de 1992. Nommé Président d’honneur de l’USRDA en 2009, il a été vice président d’honneur de 2006 à  2009 et Secrétaire général de la section USRDA de Tombouctou de 1997 à  2007. Il préside depuis 2011 le conseil des sages de l’UM RDA. Cette riche carrière s’appuie sur un solide parcours universitaire sanctionné par plusieurs diplômes, notamment, un Doctorat en sciences physiques obtenu à  l’Université de Paris-Jussieu en 1968, d’un diplôme d’études approfondies en Spectronomie à  Paris- Jussieu, d’une licence d’enseignement de physique-chimie à  l’université de Grenoble, et d’un diplôme d’études supérieures de mathématiques, physique et chimie à  l’Université de Paris Sorbonne. Comme distinctions honorifiques, M. Baba Akhib Hà€|DARA est Commandeur de l’Ordre National du Mali (2010), Officier de l’Ordre National du Mali (2003), Chevalier de l’Ordre National du Mali (1973). Il est aussi Commandeur de l’Ordre du Lion du Sénégal (1996), et Commandeur de l’Ordre National de la Guinée (1981). M. HAIDARA est père de six enfants

Le président Blaise Compaoré entame des concertations sur Kidal

Après des longues semaines de préparation, les concertations sur le sort de la ville de Kidal doivent commencer ce lundi à  Ouagadougou sous l’égide de Blaise Compaoré, médiateur régional pour la crise malienne. Bilal Ag Acherif, le chef du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), et Tiébilé Dramé, émissaire des autorités de Bamako pour le Nord du Mali, sont arrivés hier dimanche 26 mai à  Ouagadougou. « On aura des discussions avec chacun d’eux pour voir si un accord est possible », a déclaré un conseiller du président burkinabè. Prévue en juillet, l’élection présidentielle au Mali elle est suspendue à  une solution à  Kidal (nord-est). Cette ville est en effet occupée par le MNLA et un autre groupe armé touareg, le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), qui refusent le retour de l’armée et de l’administration maliennes. Selon le conseiller du chef de Blaise Compaoré, Tiébilé Dramé devrait être reçu ce lundi à  « 11h00 » (locales et GMT) par le chef de l’à‰tat burkinabè. « C’est toujours le même schéma : on aura les consultations séparées avec les parties, ensuite il y aura des discussions avec les partenaires et finalement un dialogue direct » entre les différents protagonistes, a expliqué cette source, citant la France, l’ONU et l’Union africaine comme « partenaires ». Le MIA à  la table des négociations Le secrétaire général du MIA, Algabass Ag Intalla, a indiqué qu’il se rendrait à  Ouagadougou « dans la semaine » à  l’invitation de la médiation au nom du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), organisation qui veut fédérer tous les groupes armés encore installés dans le Nord. Le MNLA, groupe touareg autonomiste et laà¯c, avait conquis en 2012 le Nord du Mali avec des islamistes armés, qui en ont ensuite évincé ces rebelles touaregs. L’opération Serval menée par la France et des troupes africaines depuis janvier a permis de reprendre le contrôle du Nord aux jihadistes tels Aqmi ou Ansar Eddine, dont le MIA est une dissidence. Médiateur pour le compte de la Communauté économique des à‰tats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le président Compaoré avait mené l’an dernier de longues négociations avec le MNLA et Ansar Eddine. Sa médiation avait finalement été suspendue en raison du déclenchement des opérations militaires.

Mali : le général Konaté à la rencontre du médiateur burkinabè

OUAGADOUGOU — Le général Sékouba Konaté, ancien président de transition de la Guinée qui supervise pour l’Union africaine (UA) la préparation d’une intervention militaire au Mali, est arrivé jeudi à  Ouagadougou pour rencontrer la président burkinabè Blaise Compaoré, a constaté l’AFP. Le général Konaté doit s’entretenir dans l’après-midi avec M. Compaoré, médiateur dans la crise malienne pour la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a indiqué à  l’AFP une source à  la présidence. Il devrait évoquer avec lui « les questions liées à  la juxtaposition de l’intervention militaire et du dialogue en cours », a expliqué cette source. Le général Konaté arrive de Bamako o๠il a participé à  des travaux d’experts puis à  une réunion des chefs d’état-major ouest-africains, qui ont défini un plan de reconquête du nord du Mali, occupé par des groupes islamistes armés. Ce « concept d’opérations harmonisé » doit être discuté à  Abuja vendredi par des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la Cédéao, avant une réunion de chefs d’Etat dimanche. Une fois adopté, le plan doit être transmis, via l’Union africaine, au Conseil de sécurité de l’ONU « avant le 15 novembre », selon un communiqué de la Cédéao publié jeudi. Le Conseil de sécurité avait adopté, le 12 octobre, une résolution donnant à  la Cédéao 45 jours pour préciser ses plans. Prônant un dialogue politique avant le recours à  la force contre les « terroristes », le Burkina Faso a engagé des discussions avec l’un des groupes islamistes armés du Nord du Mali, Ansar Dine, allié aux jihadistes d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l’unicité du Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Ansar Dine a proclamé mardi à  Ouagadougou son rejet du « terrorisme » et a appelé les autres groupes armés et Bamako au dialogue.

Diplômes de Cuba: Le Médiateur classe le dossier

Il y a quelques mois, nous vous relations la mésaventure de ces deux jeunes maliens. Après six années d’études approfondies passées dans la prestigieuse université d’Oriente de Santiago de Cuba, Luc Goà¯ta et Mossokoro dite Halima Sangaré se sont vus attribuer le diplôme de maitrise par la Commission nationale des équivalences. Curieusement, d’autres étudiants de la même promotion et de la même université, ont bénéficié des DEA et d’un doctorat. l’injustice est flagrante, mais malgré toutes leurs démarches, le président de ladite Commission, Mamadou Keà¯ta, refuse de les remettre dans ce qu’ils estiment être leur droit. Deux poids deux mesures Le 18 octobre 2000, une dizaine d’étudiants maliens, après avoir obtenu leur baccalauréat, débarquent à  Cuba à  l’Université d’Oriente de Santiago. Après une année préparatoire pour l’apprentissage de la langue, ils feront cinq années d’études supérieures chacun dans leurs filières respectives. Ils retournent tous en 2006, sauf Amadou Koumaré, rentré une année avant. Ils sont censés obtenir le même diplôme au retour au Mali. Mais, à  leur grande surprise, la Commission nationale des équivalences décide d’attribuer à  Luc Goà¯ta et à  Mossokoro dite Halima Sangaré le diplôme de maitrise. Le fait pouvait passer inaperçu si toute la promotion était frappée par le même sort. Sauf que dans le cas présent, ils sont seulement deux à  se retrouver dans cette situation. Curieusement, les autres membres de la promotion ont eu droit au DEA (Diplôme d’études approfondies). C’’est le cas de Yacouba Kané (spécialité droit) aujourd’hui professeur assistant à  l’Université de Bamako, Henriette Dougnon affectée aux Affaires étrangères, Fatou Sall (spécialité pharmacie), Ousmane Touré, (en communication sociale). Le cas d’Amadou Koumaré est l’illustration parfaite des irrégularités dans le traitement des dossiers au niveau de la Commission nationale des équivalences. l’étudiant qui est rentré pourtant au Mali en 2005, soit une année avant les autres, s’est vu attribué d’abord la maà®trise, puis le DEA après les protestations de l’intéressé et de ses parents. En témoigne la Décision N°01207 du 19 août 2005. Dans cette correspondance, M. Mamadou Keà¯ta considère que l’étudiant a effectué des études supérieures de 2000 à  2005 à  l’Université d’Oriente de Santiago de Cuba o๠il a obtenu le titre de licence en sociologie délivré le 12 juillet 2005. « Votre profil de formation est comparable à  celui d’un titulaire du Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) de l’Université de Bamako. En conséquence, les termes de la lettre n°0116 DNESRS du 25 juillet 2005 (lui attribuant la maà®trise) sont abrogés » explique la correspondance du président de la Commission nationale des équivalences. Un autre cas est celui de Korotoumou Niang. Dans l’Arrêté N°09 1783 MESRS-SG du 22 juillet 2009, portant recrutement et nomination d’assistant à  l’Université de Bamako, Mme Korotoumou Niang (spécialité droit du travail, né le 30 10 1980 à  Bamako, enregistré sous le numéro 0132 689-H) s’est vue bombardée avec le Doctorat d’Etat. Pourtant, elle est partie et est rentrée la même année que les autres étudiants de la promotion, notamment Yacouba Kané, avec lequel elle a partagé la même classe pendant le cycle. l’omerta qui cache la magouille Le président de la Commission nationale des équivalences se refuse à  tout commentaire sur le sujet. Malgré nos différentes sollicitations, le secrétariat de M. Mamadou Keà¯ta ne nous a donné aucune chance d’avoir la version de la Commission. Cette attitude du directeur national de l’enseignement supérieur porte à  croire que ses décisions qui pourtant constituent une violation flagrante de notre Constitution en son Article 2 consacrant « l’égalité des citoyens devant la loi, en déclarant que tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et devoirs », sont délibérées. Pour les victimes, Mossokoura dite Halima Sangaré et Luc Goà¯ta, leur « situation est inadmissible ». Les nombreuses démarches entreprises auprès du Médiateur de la République, n’ont pu leur permettre de rentrer dans leurs droits. Mais au contraire, à  leur grande surprise, celle-ci vient de classer le dossier sans suite. Les deux jeunes gens crient à  l’injustice devant cette preuve qu’au Mali, « si tu n’as personne, tu n’es rien ! »

M’Bam,Diatigui Diarra: Le dernier hommage

Le Médiateur de la République s’est éteint dans la nuit du lundi 18 janvier suite à  un accident de circulation, à  l’âge de 65 ans. Elle laisse derrière elle trois enfants et des parents et amis sous le choc de cette perte brutale. La Nation lui a rendu un dernier hommage ce mercredi après-midi au Centre International de Conférences de Bamako.La cérémonie a été présidée par le Président de la République Amadou Toumani Touré en présence du Président de l’Assemblée nationale Dioncounda Traoré, de ses confrères avocats, d’un représentant du Médiateur de la France, celui de la francophonie, de diplomates et des représentants des organisations internationales et religieuses. Après la marche funèbre, Madame le Médiateur de la république a été élevée, à  titre posthume, au grade de commandeur de l’ordre national par le Président de la République en reconnaissance de son combat de défenseur des démunis et des plus faibles. Hommages à  une Dame au C’œur d’or Puis suivra l’hommage rendu par Me Issiaka Keita, le bâtonnier de l’ordre des avocats. Il a salué M’Bam Diatigui Diarra, avocate, grande défenseur du droit, modeste, discrète et égale à  elle-même. « Tu es la fille de ton père, tu as hérité de lui cette qualité, de faire ce que tu disais, Diatigui ! La confiance placée en toi par le Président de la République en te confiant le prestigieux poste de médiateur confirme tes qualités professionnelles, humaines et sociales » a- t-il dit, très ému. Puis interviendra le représentant du Médiateur français. Christian Leroux dira que le monde vient de perdre une grande dame dont le premier contact mettait son interlocuteur à  l’aise. « Quant on est amis, il est facile de venir pendant les moments de joie, quand on est ami, il est aussi important d’être là  dans les moments de tristesse, quand il faut partager la douleur. C’’est sur cette volonté que le Médiateur de la République de France a souhaité, à  travers ma parole, transmettre son plus profond respect, sa plus grande amitié pour votre pays, et sa tristesse. Pour Albert Tevoedjere, le représentant des Médiateurs des pays francophones, la « grande Dame » était née avec la vocation de défendre. Chose qui en a fait un être d’exception « si elle savait dire ce qui lui tenait à  C’œur, elle avait toujours l’intelligence de le dire avec une profonde sincérité qui marquait sa fraternité universelle. Vous partez M’Bam Diatigui Diarra. Non, les morts ne sont pas morts ils sont avec nous. Vous nous quittez, vous nous conseillez, vous nous précédez, nous vous rejoindrons, car d’autres vous souviendront pour mener le même combat ». Suivra le président de l’Association Malienne de Droit l’Homme (AMDH),Bréhima Koné qui a mis l’accent sur l’attachement viscéral aux droits l’homme de celle qui nous quitte. « l’œuvre de M’Bam ne peut disparaitre » l’oraison funèbre a été prononcée par le ministre de la justice et de garde des sceaux. Maharafa Traoré a rendu un vibrant hommage à  Me Mbam Diatigui Diarra. « Vous êtes tombée sur le champ d’honneur pendant que vous sillonniez de long en large le territoire malien pour porter haut et fort la voix de la démocratie et de la justice. » Pour le ministre de la justice, la disparition de M’Diarra est une source infinie de tristesse qui nous laisse un gout amer, comme quelque chose d’inachevée pour tout le peule malien et particulièrement pour l’institution. « C’’est donc une femme d’expérience, une militante convaincue des droits de l’homme que le peule du Mali vient de perdre. Mais « l’œuvre de M’Bam ne peut pas disparaitre. Elle sera toujours présente pour servir et inspirer les générations actuelles et futures dans la construction d’un Etat de droit et de liberté et cela en droite ligne des idéaux de mars 1991 » a-t-il conclu. Au nom du Président de la République, du Gouvernement et l’ensemble des instituions, il a présenté les condoléances à  la famille du Médiateur et à  celle de Fadoua Keita, adjudant de police, garde du corps du Médiateur de la république qui est décédé suite au même accident tragique. La dépouille a été inhumée au cimetière de Niaréla, en présence d’une foule immense. Dors en paix, Me Diarra, Dame au C’œur d’or.

Côte d’Ivoire : Et Odinga s’en alla.

« Le boulanger d’Abidjan Raila Odinga, médiateur de l’Union africaine pour la Côte d’Ivoire a regretté que la « percée nécessaire » dans sa médiation n’ait pas eu lieu et dénoncé l’attitude du président sortant Laurent Gbagbo qui n’a pas honoré ses promesses. « En dépit de très longues discussions lundi avec monsieur Laurent Gbagbo et le président élu (Alassane) Ouattara (…) j’ai le regret d’annoncer que la percée nécessaire n’a pas eu lieu », a déclaré le Premier ministre kényan juste avant de quitter la Côte d’Ivoire. L’émissaire a aussi regretté le fait que M. Gbagbo, sous pression internationale pour céder la présidence à  son rival, n’avait toujours pas honoré sa promesse de lever le blocus mené par ses forces contre le grand hôtel d’Abidjan dans lequel M. Ouattara est retranché depuis plus d’un mois. « Monsieur Gbagbo m’avait donné l’assurance que ce blocus serait levé hier mais, pour la deuxième fois en quinze jours, il n’a pas tenu sa promesse », a dénoncé l’émissaire, dont la première mission de médiation début janvier avait été déjà  infructueuse. Les observateurs ont surnommé Laurent Gbagbo, le « boulanger d’Abidjan, du fait de sa capacité à  rouler les gens dans la farine, à  ruser et ne pas tenir ses engagements. Odinga vient de l’apprendre à  ses dépens. Convaincre les réticents Selon le porte-parole de M. Odinga, Salim Lone, le médiateur kényan « n’a pas renoncé au processus ». « Il s’en va demain (mercredi) matin et se rendra au Ghana, au Burkina Faso et en Afrique du Sud pour demander aux dirigeants de l’Union africaine de respecter la position de l’UA (ndlr, qui juge que Gbagbo doit quitter le pouvoir) », a-t-il ajouté. Il s’agit certainement pour le Premier Ministre kényan, partisan de la manière forte dès les premières heures de cette crise, de convaincre les pays encore réticent à  l’intervention armée. Depuis mardi, les chefs d’état-major de la Cedeao sont réunis à  Bamako, pour débattre des préparatifs d’une éventuelle intervention militaire visant à  chasser Laurent Gbagbo du pouvoir. Le général Mahamane Touré, responsable des questions de paix et de sécurité au sein de la commission de la Cedeao, a indiqué que toutes les méthodes possibles seraient étudiées avant un recours à  la force. « Nous espérons qu’avec tous les efforts de médiation en cours, une intervention militaire ne se révèlera pas nécessaire parce que nous en connaissons tous les conséquences », a estimé de son côté la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf. La Grande-Bretagne a fait savoir qu’elle apporterait son soutien aux Nations unies en faveur d’en recours à  la force si la Cedeao sollicite le soutien à  une intervention militaire. Toutefois, le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a exclu une intervention militaire britannique directe. Cinquante jours après le second tour de la présidentielle, l’impasse reste totale entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.

M’Bam Diatigui Diarra n’est plus !

Toujours à  pied d’œuvre, elle venait d’achever une tourne dans les régions du Nord Mali. Sa voiture a fait un tonneau en voulant éviter un motocycliste. Le garde-corps du Médiateur a également perdu la vie tandis que le chauffeur du véhicule grièvement blessé se trouve toujours dans le coma. La Présidence de la République a annoncé officiellement le décès de Madame M’Bam Diatigui Diarra. Biographie de M’Bam Diatigui Diarra M’Bam Diatigui Diarra est née le 02 octobre 1946 à  Dakar au Sénégal. Après son baccalauréat en philo-langues obtenu au Lycée de Jeunes Filles de Bamako en 1966, elle entreprend des études de psychopédagogie en France sanctionnées par un diplôme de formation d’éducatrice préscolaire en 1974 à  l’Institut de Formation Pédagogique de Montrouge près de Paris. A son retour au Mali, M’Bam Diarra occupe plusieurs fonctions. Elle est notamment chargée en 1975 de l’encadrement des femmes et enfants des camps de sinistrés touaregs dans la région de Gao, puis directrice du jardin d’enfants de Mopti en 1976, coordinatrice des jardins d’enfants et services sociaux des 6ème et 7ème régions, Chef de la section sociale de la SOMIEX. En 1981, elle entreprend des études de droit à  l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) sanctionnées en 1985 par une maà®trise. En 1986, elle s’inscrit au barreau malien. La riche carrière d’avocat et de militante des droits de l’homme qu’on lui connaà®t, commence au début des années 90 pendant la Transition malienne quand elle assurera la fonction de vice présidente de la Conférence nationale. Elle est nommée membre du CTSP, le Comité de Transition pour le Salut du Peuple, la plus haute instance dirigeante à  l’époque. Elle y préside la Commission institutionnelle et juridique. Au même moment, elle est membre de l’équipe de supervision de la commission d élaboration de la nouvelle constitution du Mali. De 1991 à  1998, Mme Diarra est présidente de l’AMDH, l’Association Malienne des Droits des Hommes. De 1994 à  1996, elle est Rapporteur spécial sur la situation des Droits de l’homme au Tchad pour le compte du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme. De 1997 à  1999, elle est coordinatrice du Programme d’Assistance Judiciaire à  l’Office du Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme au Burundi. De 1999 à  2003, elle travaille au Bureau des Nations Unies en Guinée Bissau comme coordonnatrice des activités en direction des institutions de la République, des partis politiques, des femmes et de la société civile. Avant sa nomination par le Président de la République comme Médiateur de la République par le Décret n° 09-268 / PRM du 03 juin 2009, M’Bam Diarra avait fait partie du Comité de Réflexion sur l’Approfondissement de la Démocratie, communément appelé Comité Daba Diawara. Elle était Secrétaire Permanente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et vice-présidente du MAEP, le Mécanisme africain d’Evaluation par les Pairs. Femme de poigne, chaleureuse et aimable, toujours souriante, Mbam Diatigui Diarra ne laissait jamais ses interlocuteurs indifférents. Militante des droits de l’homme, ses convictions et son amour du travail bien fait resteront dans les mémoires. Elle laisse derrière elle trois enfants inconsolables. Dormez en paix, Madame le Médiateur.

Règlement des conflits : médiations traditionnelle et moderne ensemble

La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce matin à  l’espace culturel « le Canal » sous la présidence de Mme M’Bam Diatigui Diarra le médiateur de la république La médiation traditionnelle Elle est une institution sociale multiséculaire bien ancrée dans nos us et coutumes. Elle se pratiquait dans le domaine social et religieux. En effet, dans la plupart des sociétés négro – africaines, les aspirations à  la paix ont conduit à  développer des techniques de normalisation dont l’objectif était d’éviter ou tout au moins de refréner la violence et les conflits armés. Ceci a donné naissance à  une gamme variée de pratiques dissuasives et modes de prévention des conflits. La violence se trouvait ainsi canalisée par des structures sociopolitiques spécifiques et des conventions orales ou tacites à  caractère juridiques ou religieux. Selon Mme le médiateur C’’est sur cette réalité que la rencontre veut s’appuyer. Dans son intervention, Mme Mbam Diatigui Diarra a annoncé la création auprès de son bureau d’un comité consultatif composé d’autorités traditionnelles et religieuses. « Ce comité consultatif nous accompagne dans la réflexion et la mise en œuvre des actions qui visent à  promouvoir la culture de la paix dans pays explique- t-elle. La médiation moderne La création du bureau du Médiateur de la république, intercesseur dans les conflits opposant les citoyens à  l’Etat, s’inscrit dans une double vision de modernisation administrative et de renforcement de la protection des droits fondamentaux des citoyens face à  l’administration. Aussi faut t-il le rappeler, l’institutionnalisation du médiateur du médiateur de la république a été suscitée et justifiée lors des assises de la conférence nationale tenue en juillet aout 1991 puis réaffirmée par la IIIème édition de l’Espace d’interpellation démocratique(EID) tenue le 10 décembre 1996 . La médiation institutionnelle procède de la nécessité de régler le litige entre l’Administration et les usagers des services publics, en particulier l’exécution des décisions de justice prononcées contre l’administration. Au regard du Médiateur de la République, les deux médiations peuvent et doivent se compléter pour régler les conflits dans notre dans société. Pendant trois jours, les participants à  cette rencontre d’échange seront à  l’école d’éminents experts dépositaires du savoir et de la culture qui les édifieront sur la médiation traditionnelle et de l’intérêt à  l’associer à  la médiation moderne au Mali.

Guinée : le médiateur burkinabé veut un «code de bonne conduite»

Le président par intérim de la Guinée, Sékouba Konaté doit aussi y participer. Blaise Compaoré, médiateur dans la crise guinéenne, va proposer aux deux candidats de souscrire à  un « code de bonne conduite » afin de prévenir des violences post-électorales. Le temps est court pour chacun des deux candidats à  la présidentielle qui entament dès le 4 septembre, leur campagne pour le second tour prévu le 19 septembre . C’’est pourquoi, le 2 septembre, le médiateur, est allé vite. Après avoir reçu Cellou Dalein Diallo à  la mi-journée, le président Blaise Compaoré a discuté très tard dans la nuit avec Alpha Condé, arrivé en début de soirée à  Ouagadougou. Selon une bonne source, Blaise Compaoré habitué à  ce genre de pourparlers a déjà  son plan. Le médiateur devrait proposer aux deux candidats une déclaration qui engagerait chacun d’eux. Des engagements qui concerneraient avant tout, la sécurisation de la période qui suivrait les résultats du second tour. En plus clair, l’idée est que le candidat déclaré perdant accepte les résultats, sans contestation ni violence de la part de ses militants. Les deux protagonistes affirment partager l’idée de Compaoré avec toutefois un préalable pour Alpha Condé : il s’agit de la publication de la liste électorale, et un audit des ordinateurs de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) qui ne serait pas fiable à  ses yeux. Cellou Dalein Diallo, lui, dénonce une sorte de sabotage du scrutin de la part de son adversaire. Celui-ci aurait demandé à  ses délégués de ne signer aucun texte qui ne lui est pas favorable, y compris les procès-verbaux issus des bureaux de vote.

Guinée : Cellou Dallein et Alpha Condé bientôt en visite à Ouagadougou

Une visite d’amitié et de reconnaissance Ce jeudi 26 août, le président par intérim de la Guinée Conakry, le général Sékouba Konaté a effectué une visite de 48h au Burkina Faso. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une reconnaissance au médiateur Compaoré qui selon le général, n’a pas ménagé ses efforts pour aider la Guinée à  sortir de la crise dans laquelle elle est longtemps restée. Au cours de sa visite, le général Konaté a eu de nombreux entretiens avec son ainé et confident Blaise. Il a notamment été question de la situation politique du pays, à  quelques jours du second tour. Un leadership salutaire Le médiateur burkinabé a salué le général président pour la bonne marche de la transition en place, et le scrutin du premier tour, le 27 juin dernier. C’’est d’ailleurs lui qui a suggéré au burkinabé d’inviter les deux candidats de la présidentielle du 19 septembre prochain. Cette demande intervient alors que la tension se fait pressante autour de l’organisation du scrutin par la commission électorale nationale indépendante (CENI). Celle-ci est désavouée par le premier ministre Jean-Marie Doré qui demande depuis plusieurs semaines, la révision de la constitution. Une révision qui permettra de déléguer certaines tâches de la CENI au ministère de l’administration territoriale. Celui disposerait de plus de moyens techniques, matériels et financiers. Une visite approuvé par les deux candidats Joints au téléphone par nos confrères de Radio France internationale (RFI), les deux adversaires du second tour ont confirmé qu’ils seront présents à  Ouagadougou la semaine prochaine. Blaise Compaoré, explique avoir accueilli avec beaucoup de plaisir, la visite du général Konaté. Il précise : « En accord avec le général Sékouba, je vais rester en contact avec les deux candidats pour travailler et faire en sorte que nous puissions aller vers des élections sereines. » Dadis serein face aux décisions judiciaires Après la rencontre entre le général Sékouba Konaté et son compagnon de lutte Moussa Dadis Camara, le dernier cité a bien voulu se prêter aux questions des journalistes sur place. A la question de savoir s’il ne craint pas les décisions de la justice à  l’issue de l’enquête ouverte sur les sanglantes exactions du 28 septembre 2009, il déclare au micro de RFI que « la justice est en train de faire son travail et je crois que je n’ai pas peur. La loi est au-dessus de tout le monde. Le futur président de la Guinée va voir les dossiers de la Justice et en fonction de cela, on verra quel est le contenu des travaux de la Justice. Je n’ai aucune crainte, je n’ai pas peur, parce que j’ai la conscience tranquille ». En attendant, Dadis poursuit toujours sa convalescence dans le quartier chic de Ouagadougou, notamment Ouaga 2000. Et la date du 19 septembre a été confirmé une nouvelle fois par le général Sékouba Konaté.

Rapport 2009 du Médiateur de la République : L’administration malienne épinglée

Il est de coutume pour le médiateur de la République d’élaborer annuellement un rapport. Celui de 2009 a donc été officiellement remis Lundi au Chef de l’Etat ATT à  Koulouba. Recommandations du Rapport Le rapport rappelle que les recommandations ou propositions de réforme du Médiateur de la République ont pour but d’amener l’Etat dans ses rapports avec les administrés à  se soumettre lui-même à  la légalité, à  justifier son action par des règles de droit préalablement établies, à  respecter les décisions de justice et tous les engagements et à  mieux respecter les droits des concitoyens. Ledit rapport contient plusieurs propositions et recommandations dans ce sens. « Elaboré en application de l’article 17 de la loi du 14 mars 1997 instituant le Médiateur de la République, il reflète les activités réalisées au cours de cette année de notre mandat », a indiqué le médiateur MBam Diatigui Diarra en présentant le document. 333 réclamations en 2009 Ainsi, dira-t-elle, en 2009, l’institution a géré 333 réclamations allant de la gestion domaniale (90) à  l’éducation (4) en passant par la protection sociale (70), la justice (67), les litiges d’ordres privés (8), et les contrats et marchés publics (19), la gestion des carrières (46)… Au cours de son intervention, MBam Diarra a déploré les dysfonctionnements relevés durant la période de référence qui ont mis en cause toutes les catégories d’administrations. « J’invite l’Etat à  se soumettre lui-même à  un régime de droit, à  justifier son actions par des règles de droit préalablement établies et à  respecter les décisions de justice », a-t-elle indiqué. Par ailleurs, le Médiateur de la République a déploré le fait que l’institution n’est pas toujours informée de la suite réservée aux différentes recommandations ou propositions de reformes exprimées depuis 2003 et qui sont rappelées dans le rapport. Litiges fonciers Au nombre des cas les plus fréquents, on peut citer celles relatives au chevauchement de titres fonciers non avéré, les difficultés de création d’un titre foncier, les problèmes de pensions, les difficultés à  appliquer les décisions par l’ad Au nombre des cas les plus fréquents, on peut citer celles relatives au chevauchement de titres fonciers non avérés, les difficultés de création d’un titre foncier, les problèmes de pensions, les difficultés à  appliquer les décisions par l’administration, l’exécution des marchés publics et les demandes de régularisation de situation administrative. Recours pour le citoyen, le Médiateur de la République ambitionne de prendre toute la place qui est la sienne dans la promotion de la bonne gouvernance, de l’Etat de droit, de la paix sociale et du respect des textes fondamentaux nationaux et internationaux sur les droits de l’homme.

Crise Guinéenne : les discussions débutent mal à Ouaga

Principales propositions du médiateur Blaise Compaoré est pour le maintien du capitaine Moussa Dadis Camara à  la tête du pays. Par ailleurs, il propose un conseil national de transition qui serait dirigé par le conseil national pour le développement et la démocratie (CNDD). Et comme il fallait s’y attendre, le Burkinabé propose un gouvernement d’Union nationale dont le premier ministre serait issu des forces vives. l’accord veut aussi que, tout membre du conseil de transition, ou tout militaire désirant briguer la magistrature suprême du pays, devra démissionner 4 mois avant le scrutin. Ce point de l’accord, autorise donc le capitaine Dadis à  être candidat s’il le désire. Notons que cette transition s’étend de décembre 2009 à  octobre 2010. dix mois donc. l’opposition rejette les accords Les forces vives de Guinée qui demandaient un départ pur et simple du CNDD et l’engagement de Dadis à  ne pas être candidat, sont assez déçus de ces propositions du médiateur. Il semblera que leurs doléances aient été prisent à  la légère, selon un membre de l’opposition. Les premières conclusions de Mr Compaoré, semblent clairement montrer que l’on ne veuille pas du départ de Dadis. C’’est Dadis ou rien. C’’est en tout en cas l’avis de l’opposition. Le CNDD satisfait Signalons que les parties en conflits, sont en ce moement à  Ouagadougou pour discuter avec le médiateur. Et pendant que les forces vives se morfondent sur leur sort d’un côté, les membres du CNDD eux, laissaient exploser leurs joies face à  cette décision qui les maintien au pouvoir. RFI explique que des délégués guinéens ont déclaré ce jeudi : «Â Nous sommes sur la voie souhaitée. On est satisfait. Nous sommes dans le même état d’esprit que le médiateur Compaoré.» l’ambiance est donc morose pour les uns et vive pour les autres. Partira, partira pas ? Il semble que le maintien de Dadis au pouvoir, résoudrait bien de difficultés. Puisqu’il est actuellement le seul, selon des observateurs de l’Union européenne, à  pouvoir contenir cette armée assez divisée. Même si Dadis a déclaré au lendemain du massacre du 28 septembre, ne pas maà®triser son armée, il semble évident, qu’il est quand même en mesure de la diriger et de rétablir un temps soit peu, l’ordre et la discipline. Les discutions continuent ce vendredi. Blaise Compaoré écoutera les avis des uns et des autres sur les propositions qu’il a formulé jeudi. Mais le fossé reste grandement ouvert. Mais il est très probable que les forces vives finissent par s’aligner derrière les décisions du médiateur. Notons qu’il joue en ce moment sa crédibilité sur la résolution des crises Africaines.

Guinée : Les forces vives et la junte en pourparlers à Ouagadougou

Propositions de chaque partie Chaque partie s’est séparément rendue il y a deux semaines, à  Ouaga, exposant ses vues pour la sortie de crise. D’une part, les forces vives ont pour principale requête, le départ du CNDD, censé être remplacé par un gouvernement civil qui dirigerait la Guinée jusqu’à  l’élection de janvier prochain. l’opposition demande également, le départ sans appel de Moussa Dadis Camara et son engagement à  ne pas se présenter à  la prochaine présidentielle. Par ailleurs, les 18 membres de la junte qui avaient effectué le voyage à  Ouaga, ont dans leurs propositions, clairement expliqué que Dadis ne quittera le pouvoir pour rien au monde. La junte propose plutôt, un gouvernement d’ouverture o๠pourrait figurer les forces vives. Dadis crée son parti Le capitaine Dadis ne veut pas lâcher prise. En début de semaine, il a crée son propre partie politique à  Conakry. Manière pour lui de confirmer sa légitimité au sein de la sphère politique guinéenne. Cette action du chef de la junte démontre qu’il ne cèdera jamais le pouvoir comme le souhaite tant ses adversaires. Il affirme contribuer au changement et au développement de son pays, notamment à  travers la lutte contre le narcotrafic. Compaoré sur une pente glissante Blaise Compaoré a une tâche rude. Aucune des deux parties ne veut faire de concession. Il lui sera certe difficile, mais pas impossible d’amener chacun à  accepter un gouvernement de transition. Il a d’abord présenté ses propositions de sortie de crise au président en exercice de la CEDEAO, le nigérian Umaru Yar’Adua. Ce dernier semble d’accord avec ces solutions, puisque Mr Compaoré doit les exposer aux deux parties ce jeudi. En tous les cas, ces propositions feront très certainement des déçus, tant personne ne veut bouger d’un iota. Cependant, il est évident que le médiateur mettra d’abord l’accent sur les axes les plus faciles à  être acceptés par chaque partie. Il s’agit par exemple de la mise en place de la nouvelle autorité de transition. Il est nécessaire pour les deux parties de faire des concessions afin que la Guinée retrouve une sérénité et une stabilité tant souhaitée par la population. Cela signifie pour autant une sortie de crise ?

La Junte guinéenne au Burkina Faso : tension avec les Forces vives

La junte refuse le départ de Dadis Cette semaine, C’’est une délégation de 18 personnes qu’a rencontré le président burkinabé Blaise Compaoré. La 1ère rencontre s’est tenue mardi au palais présidentiel de Ouagadougou oà¹, Mr Compaoré demandait à  la junte de formuler ses doléances par écrit. Doléances qui seront déposées et discuté le lendemain mercredi. Difficile négociation Le médiateur Blaise Compaoré est conscient que tous les points de vue de part et d’autre, ne sont pas négociables. En effet, la junte demande plutôt un gouvernement d’ouverture o๠pourraient éventuellement figurer les forces vives (opposition, syndicats, société civile), point de vue non partagée par l’opposition. Il est hors de question pour le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), que Dadis quitte le pouvoir. Néanmoins, il semblerait qu’une solution à  la zimbabwéenne(Mugabe/Zvangirai )soit possible. Avec Dadis à  la tête du pays, et un premier ministre issu des forces vives, qui devra diriger les finances et la banque centrale de Guinée. Seulement, cette solution risque des prendre un temps fou puisque, la junte craint d’avoir les mains liées sans un contrôle sur l’argent du pays. Par ailleurs, Blaise Compaoré estime que : « l’essentiel, C’’est de faire évoluer les positions. En ce qui concerne les candidats à  la future élection présidentielle, elle pourrait être abordée plutard. » La priorité étant mise ‘’comment mettre en place un gouvernement d’union, o๠toutes les parties en conflit, seraient satisfaites ? » Diplomatie fine Le médiateur a une tâche difficile avec cette médiation qui semble être l’une des plus dures parmi celles du Togo et de la Côte d’Ivoire. Il devra faire preuve de beaucoup de diplomatie envers les deux parties qui semblent vouloir rester sur leurs positions. A lui de savoir appuyer sur le bon bouton pour un redémarrage approprié. Selon des informations recueillies par RFI, un membre de la junte explique qu’il faudrait une limitation d’âge des potentiels candidats à  la présidentielle. Un point de vue qui n’arrangera pas forcément les doyens de la vie politique guinéenne tels que Alpha Condé et d’autres. Toujours dans les doléances remises au burkinabé Blaise Compaoré, la junte voudrait qu’un audit soit organisé, afin de situer les responsabilités de chacun, dans la mauvaise gestion des ressources publiques sous le règne du défunt président Lansana Konté. On connaà®t le président Blaise pour sa finesse et grande diplomatie dans les résolutions de conflits. Le dossier guinéen semble assez lourd et délicat avec des visions très opposées. Il devra donc faire preuve de beaucoup de tact et d’habileté.

Guinée : un gouvernement de transition est-il possible avec Dadis ?

Le gage que Dadis ne se présentera pas à  ces élections et la libération des personnes incarcérées lors des tragiques évènements survenus au stade du 28 septembre à  Conakry sont aussi d’autres demandes des Forces Vives qui ont rencontré le médiateur Blaise Compaoré à  Ouagadougou ces deux derniers jours. Elles sont parties avec une quarantaine de personnes pour rencontrer le président burkinabé. Vu cet effectif pléthorique, Mr Compaoré leur a demandé d’établir une liste des personnes les plus représentatives. Malaise diplomatique, une opposition divisée ? La salle ne devait accueillir que les personnes figurants sur la liste établie. A la surprise générale de tous, le nom de l’ancien premier ministre Lansana Kouyaté n’y figurait pas. En effet, l’opposition guinéenne accuse l’intéressé d’être un pion de Dadis, un espion voulant se faire passer pour ce qu’il n’est pas. Elle estime que Mr Kouyaté s’affiche beaucoup trop pour être honnête. l’accès de la salle fut ainsi refusé à  l’ancien premier ministre. Cela a provoqué un grand malaise au sein de la représentation burkinabé avec qui, il avait échangé de nombreuses fois pendant ses fonctions ministérielles. Néanmoins, cet incident n’a entaché en rien, les discutions avec le médiateur. Dialogue possible avec la junte Sous la demande de Mr Compaoré, les forces vives ont enfin accepté de dialoguer avec le CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement) de Moussa Dadis Camara. Signalons que depuis les massacres du 28 septembre, elles l’avaient toujours refusé. Le porte parole des forces vives, Mr Jean-Marie Doré déclare «Â A travers la médiation du président Blaise Compaoré, nous avons accepté de dialoguer avec la junte, dans le but de sortir de la situation d’aujourd’hui ». Il estime que, l’objectif de ce dialogue direct est l’instauration d’une unité de transition, afin que la Guinée se retrouve rapidement dans un autre contexte de gestion politique. Dadis tend la main à  l’opposition Lundi soir, le chef du CNDD avait déclaré à  la télévision nationale guinéenne, qu’il est prêt pour un dialogue direct, franc et constructif. Ces déclarations font suite aux départs des forces vives pour Ouagadougou. Ses adversaires qui dans un premier temps lui avaient refusé cette main tendue, l’ont finalement accepté à  l’issue des discutions avec le chef d’Etat burkinabé. Sauve qui peut Nous avons appris il y a quelques jours, que les opposants guinéens « craignant pour leur vie », ont préféré rester à  l’étranger. Ils se disent engagés pour la cause de la population meurtrie par tant d’années de pression. Mais, l’étranger est-il bien la solution adéquate pour venir en aide au peuple de Guinée ? Un lutteur ne devrait-il pas être capable de supporter toute sorte d’exaction qu’il subit, même au péril de sa vie ? Blaise Compaoré doit rencontrer en début de semaine prochaine, les membres de la junte au pouvoir afin de comparer les points de vue et trouver une solution appropriée de sortie de crise. La question reste de savori si un gouvernement de transition est vraiment possible avec la junte au pouvoir.

M’Bam Djatigui Diarra a rencontré le Premier Ministre.

Un parcours au service des autres M’Bam Djatigui Diarra est née à  Dakar au Sénégal. Après son bac au Lycée des Jeunes Filles de Bamako en 1966, elle obtient un diplôme d’éducatrice préscolaire en 1974 à  l’Institut de Formation Pédagogique de Montrouge en France. De retour au Mali, M’Bam Diarra est chargée de l’encadrement des femmes et enfants des camps de sinistrés touaregs dans la région de Gao en 1975. Pour intégrer les hautes fonctions de l’ état, elle entreprend en 1981 des études de droit à  l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) et s’inscrit en 1986 au barreau malien. Sa riche carrière d’avocat et de militante des droits de l’homme commence au début des années 90 pendant la Transition malienne, lorsqu’elle assurera la fonction de vice présidente de la Conférence nationale. Elle est ensuite nommée membre du Comité de Transition pour le Salut du Peuple ( CTSP), la plus haute instance dirigeante à  l’époque. Elle y préside la Commission institutionnelle et juridique. Au même moment, elle est membre de l’équipe de supervision de la commission d’élaboration de la nouvelle constitution du Mali. De 1991 à  1998, Mme Diarra est présidente de l’AMDH, l’Association Malienne des Droits des Hommes. De 1994 à  1996, elle est Rapporteur spécial sur la situation des Droits de l’homme au Tchad pour le compte du Centre des Nations Unies. De 1997 à  1999, elle coordonne le programme d’assistance judiciaire à  l’Office du Haut Commissaire aux Droits de l’Homme au Burundi. De 1999 à  2003, elle travaille au Bureau des Nations Unies en Guinée Bissau comme coordonnatrice des activités en direction des institutions de la République, des partis politiques, des femmes et de la société civile. Un parcours exemplaire et riche qui l’a formé à  sa nouvelle tâche. Le rôle de médiateur de la République « Je suis allée voir le Premier ministre parce que J’ai besoin de lui pour la réussite de la mission qui m’a été confiée par le Chef de l’Etat. Les autres institutions sont nécessaires dans l’accomplissement de cette mission, mais le Premier ministre étant la personne qui coordonne l’action gouvernementale, son appui sera d’une grande utilité ». Le rôle du médiateur de la République est de faire des recommandations aux services publics après saisines des citoyens quant ceux-ci rencontrent des difficultés avec les agents de l’administration. Ensuite, dans son rapport adressé au Chef de l’Etat, au Premier ministre et au Président de l’Assemblée Nationale, le médiateur rend compte. Au fil des ans, les mêmes recommandations reviennent dans les différents rapports. Pour ce nouveau mandat, M’Bam Djatigui Diarra compte sur la Primature : « Il serait difficile de réussir sans l’appui du Premier ministre » a déclaré Mme Diarra à  sa sortie d’audience le mardi 30 juin. De son côté, le premier ministre lui a donné toutes les assurances de son appui. Le renouveau de l’action publique met aussi l’accent sur le point de vue des populations dans leurs rapports avec l’administration. « La tâche n’est pas facile, mais soyez assurée de notre disponibilité », a conclu le Premier ministre. Par ailleurs, face à  la difficulté de la tâche qui lui a été confiée, Madame le médiateur de la République a décidé de s’appuyer sur les organisations de défense des droits de l’homme, qu’elle connaà®t bien, mais aussi la société civile et les médias etc. Infatigable, M’Bam Djatigui Diarra souhaite donner une nouvelle couleur à  l’action du médiateur, en associant les légitimités traditionnelles à  la complexité de la médiation politique moderne. Source : Koulouba.pr.ml

Remise du rapport 2008 du Médiateur de République

Des litiges relatifs au foncier en passant par des demandes de régularisation de situations administratives et les problèmes de pension et de protection sociale. Voilà  les points clés d’un rapport qui se démarque de toute complaisance vis-à -vis de notre administration. A sa lecture, on s’aperçoit que de nombreux faits sont reprochés à  notre administration et C’’est l’usager qui ressent le plus ses dysfonctionnements. Cette année, le nombre de réclamations est de 284, dont 143 ont été traitées. C’’est le sixième et dernier rapport que le Médiateur de la République, Mme Diakité Fatoumata Ndiaye, remet au président, au terme d’ un mandat de 7 ans. Des réclamations tous azimuts 71% de la totalité des réclamations déposées auprès du Médiateur, sont relatives à  la régularisation de situations administratives. Elles soulèvent la réintégration de fonctionnaires en disponibilité, l’octroi injustifié à  certains agents d’une bonification exceptionnelle et le non paiement d’indemnités de responsabilité. Quant aux litiges relatifs au cas domanial et au foncier (qui s’élèvent à  60 cas, soit 24% des plaintes), ils apparaissent aux dires de Mme Diakité Fatoumata N’Diaye, comme les plus complexes à  démêler. La gestion du foncier demeure un vrai problème au Mali. Dans notre pays ces questions impliquent les services de l’état et le plus souvent ceux des collectivités décentralisées. Elles traduisent une gestion opaque des patrimoines fonciers de l’état. Cette année, les litiges ont trait à  la précarité des droits conférés par la lettre d’attribution des titres fonciers. s’agissant des réclamations relatives à  la justice, il faut noter que depuis 2004, elles connaissent une évolution en dents de scie. Les principales réclamations de cette catégorie concernent les difficultés d’exécution de décisions de justice contre l’Etat et sur lesquelles le Médiateur de la République a fait des recommandations en 2007. Aujourd’hui, les comportements arbitraires de certains auxiliaires de justice règnent. Quant aux réclamations relatives aux problèmes de pension et de protection sociale, elles concernent la paralysie de deux organismes de consultation : Le Conseil National de Tutorat et le Conseil de Santé dont la nature et la portée, ne sont pas précisées, de même que l’imputation budgétaire qui en résulte. A propos de l’attribution des marchés publics et des contrats, les réclamations avaient surtout trait au paiement des factures de prestations fournies à  l’administration. Il s’avère qu’un nombre important de prestations ne respectait pas les règles de conclusion des marchés publics. Rappelons que depuis son installation en 2002, le Médiateur de la République a reçu 1 511 réclamations et présenté sept rapports. En définitive, aucune trace des multiples recommandations formulées à  l’adresse de notre administration n’a été suivie à  la lettre.