Hopital Sominé DOLO : un pôle de santé unique en 5è région

Après l’hommage aux militaires, au camp Barry, le président de la république a inauguré l’hôpital Sominé Dolo de Mopti, ce 18 Mars 2014, appelé à  être un pôle d’excellence dans la région. l’hôpital tient son nom du tout premier ministre de la santé du Mali, nommé par feu Modibo Keita après l’indépendance. Rénové grâce à  l’appui de la coopération belge et l’Agence française de Développement(AFD), l’établissement fait peau neuve pour mieux en prendre en charge les malades de la région. Tout comme il a accueilli les soldats blessés lors des batailles de Konna. Aujourd’hui, Sominé Dolo est appelé à  devenir un centre de santé régional, en grâce aux d’outils et instruments de diagnostic plus précis. Soigner C’’est aussi, le personnel médical et la formation des médecins. Avec un personnel de 133 agents, et plusieurs médecins en formation, l’hôpital Sominé Dolo a enregistré plus de 2000 interventions chirurgicales en 2013. Il compte 2 pharmaciens biologiques, une grande pharmacie, un service pédiatrique, des laboratoires radiologie. La même année, 4000 personnes ont été enregistrées au service des urgences et prises en charge. D’un budget de 6 milliards et 268 millions, l’hôpital est fonctionnel depuis un peu plus d’un an et demi, après avoir changé de lieu. l’ancien local en plein centre de Mopti, deviendra un CESCOM et Sominé Dolo accueillera ses malades dans toutes les conditions. Le plateau technique moderne de l’hôpital, compte un laboratoire d’imagerie médicale, d’analyses biomédicales, des blocs opératoires équipés des dernières technologies. En outre, un service d’hygiène hospitalière a été mis en place pour prévenir les maladies neusocomiales : « Nous veillons à  l’hygiène par diverses méthodes afin de diminuer le risque de ces maladies contractables au sein même de l’hôpital », précise Mohamed Hassané, agent de ce service. Pour l’heure, aucun cas n’a encore été répertorié à  Sominé Dolo dont la propreté des lieux fait mouche. Bâti sur 12000 m2, avec 122 lits modulables, l’hôpital prend en compte, les mutuelles et autres prestations qui permettront d’améliorer l’offre de santé. « Gloire et mérite au personnel, de cet établissement, au nom prestigieux, Dolo Sominé, premier médecin de la république soudanaise, à  en faire un hôpital de référence pour la région de Mopti », a déclaré Ibrahim Boubacar Keita avant d’entamer la visite des lieux, accompagné d’une forte délégation avec en tête le ministre de la santé Ousmane Koné, et le personnel médical ainsi que les partenaires techniques et financiers, belges et français. Le président IBK dans son adresse a invité l’ensemble du personnel à  prendre soin de cet hôpital sur tous les plans et particulièrement celui de l’hygiène publique, afin que les patients puissent bénéficier de cette infrastructure de santé, qu’est l’hôpital Sominé Dolo de Mopti.

Mieux connaître l’ANAM

La Journée d’information sur l’Anam, organisée hier lundi à  l’intention des médias à  la « Maison des Ainés », a sans doute permis de cerner les missions de cette structure. Représentant le ministre du développement social à  l’ouverture des travaux, Amadou Rouamba a démontré que la mise en place de l’Anam procède de la volonté des hautes autorités à  pallier la faiblesse de la couverture des risques sociaux. Puis, Luc Ankoundio Togo, Directeur national de la protection sociale et de l’économie solidaire, édifiera les participants sur les orientations et avancées dans la mise en œuvre de la Déclaration de politique nationale de protection sociale. En effet, dira-t-il, le Gouvernement de la République du Mali, dans le but d’assurer la couverture médicale des personnes dépourvues de revenus (les indigents), a enclenché la mise en œuvre de la politique nationale de protection sociale. Cela, dans le Cadre stratégique de la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) et le Programme de Développement Sanitaire et social (PRODESS). Cette initiative s’appuie sur les résultats des études réalisées entre 2001 et 2007 par le Ministère du développement social, de la solidarité et des Personnes âgées, qui ont mis en exergue une insuffisance notoire en matière de couverture médicale de la population en général et des indigents en particulier. Issue du cadre législatif et réglementaire du RAMED, la loi n° 09-031/AN-RM portant création de l’Agence nationale d’Assistance Médicale (ANAM) était très attendue, notamment par les personnes à  faibles revenus, et pour qui, la prise en charge médicale relevait du luxe. En effet, l’ANAM est chargée de la mise en place du RAMED pour des bénéficiaires potentiels sur la base des documents d’état civil attestant de leur indigence. Couvrant les hospitalisations (avec ou sans interventions chirurgicales) les soins ambulatoires (les examens laboratoire, l’imagerie médicale les soins médicaux, la maternité, les médicaments en DCI), le panier de soins est disposé au titre du RAMED, dans les établissements conventionnés par l’ANAM. Il faut préciser que certains domaines sont exclus de la prise en charge par le RAMED. Il s’agit notamment des évacuations médicales à  l’extérieur, les prothèses dentaires, les verres correcteurs, la chirurgie esthétique, les cures thermales… Ayant en charge la mise en place du RAMED à  travers la prise en charge médicale des indigents (environ 5 % de la population malienne), l’ANAM travaille en étroite collaboration avec les collectivités territoriales ainsi que les structures sanitaires publiques. La gestion de la Régie d’assistance médicale constitue la mission première de l’ANAM. A ce titre, elle est chargée de l’encaissement des ressources du Régime d’Assistance médicale, l’immatriculation des personnes éligibles, la passation des conventions avec les formations de soins et le suivi de leur exécution. En outre, l’ANAM s’occupe du contrôle de la validité des prestations soumises à  la prise en charge de l’assistance ainsi que de l’établissement des statistiques de l’assistance médicale. Un puissant arsenal contre l’exclusion sanitaire Au Mali, la situation des indigents est des plus préoccupantes. Et pour cause, avec un potentiel d’indigents estimés a 5 % (de la population), notre pays est classé 160ème rang mondial sur 169 pays, en Indice de développement humain (IDH). Les efforts déployés par les pouvoirs publics, les collectivités territoriales, la société civile et les partenaires techniques et financiers se sont avérés insuffisants aussi bien sur le plan des ressources mobilisées que sur le plan de l’organisation du système. Pour la mise en place d’un dispositif efficace de couverture médicale des indigents, il fallait donc créer le Régime d’Assistance Médicale (RAMED). Mieux, il était bien certain que ce dispositif est à  même de renforcer le processus d’extension de la protection sociale au Mali et par conséquent, de lutter contre l’iniquité dans l’accès des populations aux soins de santé de base. Le RAMED est donc l’un des trois volets du système national de protection sociale contre la maladie au Mali. De par sa nature, la population cible du RAMED se retrouve sur toute l’étendue du territoire. Ce qui nécessite la couverture de toutes les collectivités afin de faciliter l’accès à  ses bénéficiaires potentiels. s’agissant du financement des prestations dévolues au RAMED, il est à  noter que la contribution de l’Etat est fixée à  65 % du budget et celle des collectivités territoriales est le reliquat des 35 %. Du côté des bénéficiaires, aucune contribution n’est demandée en dehors de la confection de certificat d’indigence soutenant leur statut et qui est délivré par leurs communes de résidence. La collectivité émettrice du certificat d’indigence devra alors contribuer pour sa quote-part (35 %) aux frais de prise en charge sanitaire des indigents de sa circonscription. Cependant, il existe des facteurs qui font écran au démarrage effectif des activités de l’ANAM. l’un de ces facteurs est sans doute la grande lenteur liée à  la mise en place des mécanismes de cotisation. Toute chose qui incombe chaque collectivité. En effet, faut-il le signaler, l’Etat malien intervient en grande partie dans la constitution du budget de l’ANAM (à  hauteur de 65 %). Pour leur part, les collectivités contribuent à  hauteur de 35 %. Leur apport n’est donc pas négligeable dans le fonctionnement de ce dispositif fort innovant. C’’est pourquoi, l’ANAM ne peut accomplir pleinement sa mission sans la contribution régulière des collectivités territoriales.

L’ANAM pour les plus démunis

« Solidarité oui, car il s’agit d’un régime fondé sur les principes de la solidarité nationale et du tiers payant au profit des indigents. Par ce qu’il n’ya pas d’égalité face à  la maladie, notre pays a fait le choix de la cohésion nationale. Nous devons tous avoir les mêmes chances d’accéder aux soins de santé ».  Ainsi s’exprimait le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Harouna Cissé, au cours de la cérémonie de lancement de l’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM). Selon le Ministre Cissé, le Gouvernement de la République du Mali, en adoptant en 2002, la déclaration de politique de protection sociale et son plan d’action d’extension de la protection sociale, voulait concrétiser la volonté politique, d’assurer une couverture sociale à  chaque malienne et malien, conformément à  notre constitution. C’’est dans le souci de concrétiser davantage cette volonté politique en lien avec l’extension de la couverture sociale que le gouvernement a  engagé une reforme majeure en adoptant la loi n°09-030 du 27 juillet 2009 portant institution du Régime d’Assistance Médicale. Couverture du risque maladie Ce dispositif public non contributif, dira-t-il, assure la couverture du risque maladie des personnes indigentes à  travers l’instauration d’un système de tiers payant. En effet, l’objectif visé par ce régime est d’assurer la prise en charge médicale des personnes indigentes sans aucune contribution de celles-ci, le budget étant reparti, entre l’à‰tat pour 65 % et les collectivités territoriales pour 35 %. Dans un contexte général marqué par une pauvreté touchant la majorité de la population, seul un élan de solidarité dans la prise en charge des risques majeurs, tels la santé, pourrait permettre un développement humain durable, a encore clamé le Ministre Harouna Cissé. Le Ministre a précisé que pour bénéficier des prestations du Régime d’Assistance Médicale (RAMED), la personne reconnue indigente et ses ayants droits doivent être affiliés et déclarés audit régime. Auparavant le Président de l’Association Malienne des Municipalités (AMM) et celui du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) se sont félicités de la mise sur pied de l’ANAM qui viendra en aide aux couches les plus démunies de la société. Les deux personnalités ont appelé les communes du pays à  s’acquitter de leurs contributions. Un plaidoyer qu’avait également fait le Ministre du Développement Social, de la solidarité et des Personnes Agées en lançant un vibrant appel aux Collectivités et aux Services Publics de l’à‰tat afin que chacun joue pleinement son rôle pour la bonne réussite de cette réforme majeure dans notre pays pour le grand bien des couches vulnérables mais particulièrement des indigents. A souligner que le régime d’Assistance Médicale (RAMED) se veut le « pendant » de l’AMO (Assurance Maladie Obligatoire) qui touche, elle, les fonctionnaires et autres agents contractuels ou  retraités de l’Etat. La cérémonie de lancement a été agrémentée par la belle prestation musicale de l’orchestre « Benso » de la FEMAPH (Fédération malienne des Personnes Handicapées). Un orchestre, essentiellement composé de personnes handicapées, qui doit vraiment être encouragé.