Incendie au marché de Médine: des dégâts matériels importants

Les boutiques ont presque toutes brûlées au niveau du « marché de Sikasso » comme C’’est appelé ici. « Nous avons tout perdu. Nous comptons sur l’aide des autorités pour nous venir en aide. Personnellement, J’ai perdu environs 500 000 francs CFA. Je vendais des rouleaux de tissus utilisés pour fabriquer des barrettes » confie Hamidou Coulibaly, commerçant. Debout à  côté de ce qui reste de sa boutique, M.Coulibaly montre des rouleaux posés à  même le sol, noircis par endroit. A côté de là , une moto de marque Yamaha a été dévastée par le feu. « Le monsieur venait d’acheter sa moto, il n’y a même pas trois mois, et le feu a tout pris » explique un voisin de magasin. A quelques dizaines de mètres de la boutique d’Hamidou Coulibaly, Zoumana Djiré tenait une salle de jeu, là  encore, tout est parti en fumée « J’avais quatre télévisions, un ventilateur et on m’a appelé vers 22h, à  mon arrivée, on voyait des flammes partout. Nous avons essayé d’éteindre le feu avec de l’eau. Je suis venu trouver les pompiers ici, mais ils n’arrivaient pas à  se frayer un chemin. Ce que J’ai perdu est inestimable pour le moment », confie M.Djiré. Les autorités sont arrivées sur place, à  savoir les représentants de la protection civile, le ministre du commerce et le président des commerçants détaillants, Hamma Abba Cissé. Une réunion de crise à  laquelle le ministre a pris part a permis de récolter une somme de 11 millions de FCFA pour aider les sinistrés dans l’urgence. Aucun bilan n’est disponible pour le moment selon les autorités. « Un comité de gestion de crise est en train d’être mis en place. L’enregistrement et le recensement des biens seront effectués par les commerçants » explique Hamma Abba Cissé, président des commerçants détaillants du Mali.

Le tourisme, outil de lutte contre la pauvreté

Le principal thème de la 7e édition du festival Kayes-Médine-Tambacounda concernait le tourisme sous régional qui est un créneau à  développer. Les conférences ont été animées notamment par le conservateur du fort de Médine, la directrice du festival, le représentant du ministre sénégalais du tourisme et un consultant du tourisme au Sénégal. Il y avait une importante participation d’élèves qui pour la plupart, ne connaissaient rien de l’histoire du fort de Médine et en ignoraient même l’existence. Préserver son patrimoine culturel Médine a été fondé par un chef guerrier du Khasso, Hawa Demba Diallo. A l’arrivée des occidentaux, il a été l’un des rares autochtones à  les accueillir à  bras ouverts. Il a même donné sa fille Sadioba en mariage à  l’un d’eux, Fernand Duranton, ce qui constituera le premier mariage mixte au Mali. Ils auront trois enfants dont la dernière Marie fut enterrée à  l’intérieur du fort de Médine. Le conservateur du fort, Gaoussou Fofana fit un bref rappel de l’histoire de ce fort créé en 1855 par le général Faidherbe. La construction aurait duré deux mois, du 15 septembre au 5 octobre 1855. Mr Fofana explique que le général français est venu avec des maçons indochinois et sénégalais pour la réalisation du fort. Ils furent aidés dans leur tâche par la main d’œuvre locale. Le fort fut construit pour défendre les intérêts commerciaux français. En effet, « des bateaux quittaient le Sénégal pour Médine avec des marchandises. Celles-ci étaient ensuite échangées contre des esclaves ou autres denrées de la région. Le fort a servit de tremplin à  la pénétration coloniale au Mali. Parce que C’’est à  partir de Médine, que les français ont réussis à  s’installer progressivement dans le pays. Aujourd’hui, le fort est peu connu, même des maliens. Il enregistre à  peine 5000 visites par an. Faire de Médine, un pôle d’attraction Le conservateur du fort, Gaoussou Fofana explique que le patrimoine et le tourisme sont deux choses intimement liées. Le meilleur moyen selon lui de valoriser la culture, C’’est de la vendre, aux touristes en particulier. Le fort de Médine est un patrimoine historique, une richesse aussi bien culturelle qu’économique. Mr Fofana estime que le tourisme peut grandement contribuer à  la lutte contre la pauvreté. Le secrétaire permanent du syndicat patronal de l’industrie hôtelière du Sénégal, Moustapha Kane, a donné l’exemple de son pays. Le Sénégal a réussit à  s’imposer dans le domaine du tourisme et reçoit annuellement plus de 800 000 touristes. l’à®le de Gorée est le principal pôle d’attraction touristique pour ce pays. Un ancien administrateur civil de Kayes explique que le fort de Médine avait exactement les mêmes fonctions que l’à®le de Gorée. « Par conséquent, je trouve dommage que nos autorités ne profitent pas de patrimoine pour faire du Mali, un pays incontournable en matière de tourisme. Prenons exemple sur le Sénégal voisin qui a su faire de Gorée, le principal lieu de pèlerinage pour tous les descendants d’esclavages vivants sur d’autres continents. Il suffit de savoir mener une meilleure politique», a-t-il ajouté. Pape Abdoul Niang, consultant en tourisme au Sénégal, explique que le tourisme est une école. Il cite un grand acteur du tourisme qui disait : « le tourisme est un métier de contact, le contact crée la rencontre, la rencontre la confiance et la confiance crée le partenariat. » Il ajoute que la culture est un élément d’influence et de domination et que miser sur le tourisme culturel, C’’est mettre le Mali en valeur. Pour ce qui de la promotion du tourisme sous régional, il suggère la mise en place d’un bureau d’information touristique au niveau de toutes les frontières africaines. Cela permettra, selon lui, de mieux vendre les destinations inter-Etats. Il lui semble également important de lever les contraintes douanières qui n’aident aucunement à  la facilitation du développement du tourisme sous régional. Le tourisme, a indiqué le conservateur du fort de Médine, est la meilleure arme pour lutter contre la pauvreté dans nos pays. « Qu’il soit remis en valeur, pris à  bras le corps par tout un chacun » a-t-il conclu.

Kayes : Le ministre Ndiaye Bah rencontre les opérateurs touristiques

Au cours d’une rencontre d’échanges entre les opérateurs politiques et professionnels du tourisme de la région de Kayes, et le ministère de tutelle, plusieurs thèmes ont été abordés. Promouvoir le tourisme dans la cité des rails Cette rencontre a été initiée dans le souci de dégager les différents aspects devant contribuer à  faire de la cité des rails, un lieu stratégique de tourisme. En effet, les atouts touristiques de cette partie du Mali ne sont pas assez exploités. Hors, elle regorge d’énormes potentialités artistiques, architecturales et touristiques. Le ministère en charge du tourisme et de l’artisanat, a donc jugé nécessaire et impératif, de faire de Kayes, un pôle attractif comme le sont Tombouctou, le pays dogon, Gao, et tous les autres lieux touristiques du pays.Le président du syndicat d’initiative de Kayes créé en 2008, Mr Namonon Sanogo estime qu’il est impératif pour de promouvoir le tourisme de Kayes, au-delà  des frontières du pays. Un secteur qui évolue lentement Le ministre de l’artisanat et du tourisme, Mr N’diaye Bah, estime que le secteur touristique de la cité des rails a connu une évolution remarquable au cours de ces dernières années grâce à  la combinaison de nombreux facteurs. Il cite entre autres l’ouverture du bureau régional de l’office malien du tourisme et de l’hôtellerie à  Kayes ; La présence de nombreux investisseurs dans la région, matérialisée par l’augmentation du parc hôtelier ; Le désenclavement des sites ; l’implication des autorités administratives et des populations à  la formulation d’initiatives de développement touristique ; La mise en œuvre des projets de développement du PARAD ; etc. Un lieu à  valoriser Kayes regorge d’immenses potentialités qui restent à  exploiter. Le célèbre fort de Médine, à  l’image de l’à®le de Gorée a besoin d’être valorisé. En effet, ce fort a servi de lieu d’esclavage pendant l’époque coloniale. Il a même été construit vers la fin du 19e siècle par les français, en servant d’enceinte miliaire et théâtre de nombreux épisodes douloureux de l’histoire de notre pays. Par ailleurs, il existe de nombreux autres lieux touristiques de Kayes qui restent à  découvrir. Le festival Kayes-Médine –Tamba en est à  sa 6e édition, et a beaucoup contribué à  la valorisation de cette région. Il a également permis un désenclavement certain et un boosté l’économie de la ville et ses environnants. Il est donc nécessaire de préserver ce vaste atout touristique afin de remettre Kayes sur les rails.

Sites touristiques du Mali : les merveilles de la région de Kayes

Le Fort de Médine Haut lieu de l’histoire de la pénétration coloniale française, le Fort de Médine, occupe les hauteurs de la ville de Médine, à  12 Km de Kayes, sur la route de Diamou. Beau village Khassonké situé au bord du fleuve Sénégal, Médine, construite en 1810 par Hawa Demba Diallo, fut la capitale du royaume du Khasso Dembaya. Selon nos sources, en 1855, C’’est Faidherbe lui-même qui aurait choisi le Fort de Médine afin de protéger le village des attaques d’El Hadj Oumar, l’homme qui tenta d’islamiser le royaume bambara du Mali. Aujourd’hui le Fort tombe en ruine mais la visite de Médine est constante. Et pour cause, le village qui domine le fleuve Sénégal est l’un des plus beaux sites de la région. Qu’à  cela ne tienne, le site demeure un haut lieu de pèlerinage touristique. Des festivals y sont organisés pendant tous les moments de l’année. Félou, ses chutes et son barrage à  venir Les chutes de Felou se trouvent à  hauteur du village de lontou, à  4 km de Médine. Ici, les français avaient construit une centrale électrique qui alimentait la ville de Kayes depuis 1926. l’intérêt touristique réside dans la beauté naturelle du site. Le paysage fabuleux est à  visiter de préférence en période sèche pour apprécier le scintillement des masses rocheuses sur l’eau. Sur ce site, le touriste peut décrypter un monument qui indique la date d’arrivée des colonisateurs en septembre 1855. Les Chutes de Gouina sont quant à  elles situées à  une centaine de kilomètres au Sud-Est de Kayes. Selon certains touristes, les Chutes de Gouina sont encore plus spectaculaires que celles de Félou. Bafoulabé et environs En bambara, Bafoulabé signifie « rencontre de deux fleuves ». à€ 90 km, sur le Bafing, se trouve le barrage hydroélectrique de Manantali. Le réseau hydrographique comprend également des rivières, des marigots et des mares. La zone est favorable aux excursions en pirogues, les plages aux sables fins accueillent le visiteur, la corniche sauvage et les rapides de Kolé à  25 km, puis les chutes de Billy. Les deux rivières Bafing et Bakoye se rejoignent ainsi pour former le fleuve Sénégal. Le climat est de type sahélien avec une alternance saison froide de novembre à  février, et saison chaude de la mi-février à  la mi-juin et une saison des pluies (hivernage) de juin en octobre. La pluviométrie moyenne annuelle est de 900 mm. Comme attraits touristiques de la région de Kayes, il faut également citer le Tata d’El Hadj Oumar Tall à  Koniakary, la réserve du Bafing, le Barrage hydroélectrique de Manantali etc… De nombreux lieux qui font toute la beauté touristique mais aussi historique de la région de Kayes. A découvrir d’urgence ! Investissements économiques Ils sont légions et sont l’œuvre des pouvoirs public, opérateurs privés et partenaires au développement. A coté des investissements privés, la cité touristique de Kayes constitue aujourd’hui le théâtre d’opérations ou convergent des projets de développement tels que la restauration de monuments historiques, le renforcement des capacités des acteurs locaux intervenant dans le tourisme, le commerce, les échanges de marchandises. La rénovation du Pont de Kayes et l’aménagement du barrage hydro-électrique de Félou est l’un de ces projets d’envergure auquel le gouvernement du Mali s’est engagé. Tout récemment a eu lieu la pose de la première pierre du barrage en présence de nombreux chefs d’états. Kayes est sans nul doute un pôle stratégique du développement économique du Mali.