Général Michael Lollesgaard : « parmi nos tâches, la protection des civiles est la plus importante »

Le commandant de la Force de la Minusma, le général major Michael Anker Lollesgaard, en fin de mission était l’invité du point de presse hebdomadaire de la MINUSMA, ce jeudi 1er décembre. L’objectif affiché était de faire le point sur la situation sécuritaire, d’évaluer les besoins en termes d’effectif pour que la mission puisse bien accomplir sa mission. Mais aussi de faire le constat de ce qui n’a pas été fait.

En fonction depuis le 1er avril 2016, le commandant de la force onusienne avait la lourde tâche de coordonner et d’harmoniser sur le terrain les efforts de milliers de soldats venant de 45 nations représentées au Mali pour aider les autorités maliennes à stabiliser les principales agglomérations dans le nord du pays, écarter les menaces , empêcher le retour des éléments armés et assurer la protection des civils, du personnel et des installations des Nations-unies ainsi que les acteurs humanitaires.

Parmi les tâches, la plus importante est la protection des civiles et à la date d’aujourd’hui, la mission ne dispose que de 10 500 hommes pour relever ces défis, ce qui est insuffisant.. « Notre volonté c’est d’être partout, mais à l’heure actuelle c’est impossible. On ne peut protéger que là où on est basé. Nous avons encore besoin de 3000 hommes pour faire face à la situation », souligne Michael Lollegaard.

Cette force supplémentaire pourrait se déployer au centre du pays dans la région de Mopti. Pour l’instant, seuls deux pays, se sont manifestés. Il s’agit du Sénégal avec un bataillon et le Canada avec 650 militaires. «Quand la population de Nampala, nous demandait où on était pendant l’attaque, nous étions à 6 heures de route de la localité », ajoute-t-il. Pour lui, la situation sécuritaire à Diabaly, Douentza et à Gossi s’est améliorée significativement dans ces zones grâce à la bonne coopération avec les forces de l’ordre et de sécurité maliennes.

Aujourd’hui on est toujours en train de faire tout ce qu’on peut pour protéger la population civile et nous-mêmes. Ce travail est toujours coordonné avec les forces de défense et de sécurité maliennes.

Faisant le point de ce qui a été achevé et ce qui reste à améliorer, le commandant de la force, a souligné des points positifs dans le suivi du cessez-le-feu entre les différents groupes armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Par rapport à la mise en œuvre de l’accord, le général Lollesggard, pense que le processus accuse un peu de retard surtout en termes de dividendes de paix pour la population.