Burkina Faso: Discours de Michel Kafando

« Mes chers compatriotes, dans le malheur nous avons lutté ensemble, dans la liberté nous triomphons ensemble. A présent, libre de mes mouvements, je reprends du service. Et par là  même, je m’affirme en la légitimité nationale. La transition est ainsi de retour et reprend à  la minute même l’exercice du pouvoir d’Etat. l’a-t-elle d’ailleurs jamais perdu ? Non, vu la clameur nationale contre les usurpateurs, vu la réprobation internationale contre l’imposture, C’’est l’aveu même que le gouvernement de transition que vous avez librement choisi, et en qui vous avez totalement mis votre confiance, est resté le seul à  incarner la volonté du peuple souverain. Au demeurant, le président du Conseil national de la transition, M. Chérif Sy, agissant en intérimaire du président du Faso, a su garder la flamme intacte. Je lui en suis gré. Je vous invite donc à  rester mobilisés autour de la transition, pour qu’ensemble nous continuions ce que nous avons commencé. A savoir, remettre le processus électoral sur les rails, après avoir naturellement pansé les plaies et honoré la mémoire de nos compatriotes injustement tombés pour la défense de la patrie, et dont certains gisent toujours dans les morgues. Je m’incline très respectueusement devant leur mémoire. La nation toute entière leur rend hommage. En attendant d’examiner la façon dont nous solderons les conséquences de cette funeste barbarie, à  toutes les familles éplorées je présente nos sincères condoléances. Nous sommes fiers de la mobilisation et de l’intrépidité du peuple burkinabè, en particulier de sa jeunesse dont la détermination sans faille a permis d’arrêter l’imposture. Tout indique que la conscience aiguà« qui a guidé l’insurrection ne s’est guère émoussée, bien au contraire. Je salue notre armée nationale qui, réalisant elle aussi le défi et l’anathème qui lui ont été lancés par cette horde d’insoumis, dans son amour propre a volé au secours du peuple martyrisé.

Michel Révérend De Menthon : « Cet accord est le meilleur compromis possible »

Comme toutes les autres parties qui constituent la médiation, l’Union Européenne par l’entremise de Michel Révérend de Menthon, son envoyé spécial au Sahel a paraphé l’accord d’Alger le 1er mars 2015. De retour de la capitale algérienne, l’homme a tenu à  rencontrer la presse malienne. Et son discours rejoint d’emblée celui des autorités maliennes, qui en ont fait un slogan de sensibilisation. « Cet accord est celui du compromis. Jamais le Mali n’avait grâce à  l’appui de ses partenaires de la communauté internationale, produit un texte aussi conciliateur et qui selon Michel Révérend de Menthon devrait apporter la Paix au nord du Mali, mais aussi des ressources pour développer cette région laissée pour compte depuis belle lurette ». Voilà  la différence fondamentale avec les accords précédents. La garantie du regard attentif de la communauté internationale sur la volonté des uns ou des autres à  aller vers la paix. Processus continuel Décentralisation poussée, libre administration, régionalisation sont les termes qu’emploiera ensuite Mr De Menthon pour illustrer un texte, qui divise pourtant les belligérants des négociations d’Alger. Si la Coordination n’a toujours pas paraphé, c’est parce qu’elle croit qu’une partie de ses demandes n’a pas été prise en compte; « D’ailleurs ajoute, l’envoyé spécial, le terme, « refuser de signer » est presque inapproprié. C’est d’abord et avant toute chose, une question de temps, puisque ces derniers ont demandé du temps, avant d’apposer leur paraphe au bas du document. D’ailleurs, des échanges ont lieu actuellement avec la médiation, et que l’Union Européenne appuie, avec tout son talent diplomatique. Ce qui fait dire au représentant de l’Union Européenne, que même si le round de négociations est terminé, le processus continue, particulièrement la mise en oeuvre de cet accord, dont une large partie, celle qui concerne la réconciliation, est remise à  plus tard. Elle sera de nouveau mise sur la table, lors de concertations nationales. En attendant, il faut parapher ! Mais quand ? Michel Révérend De Menthon se dit optimiste :  » A Alger, j’ai senti que les leaders de la coordination étaient sensibles à  rechercher le plus grand consensus possible. Et plus les choses trainent et plus la violence s’accroit dans le nord ». A Kidal ou Tessalit, ou d’autres localités de la région, pourtant, la population, parfois instrumentalisée a fait sentir son désaccord. A cela, l’envoyé spécial répond que « passer d’un Etat de guerre à  la construction de la paix », n’est pas chose aisée. Les populations de Kidal doivent apprendre à  vivre dans la paix ». Un message lancé à  ses ressortissants du nord, hommes, jeunes, femmes, enfants et combattants, qui veulent faire entendre leur voix. Convaincre à  tout prix de la paix La sensibilisation doit donc se poursuivre; Après un très long processus de négociation, si l’on veut citer Richard Zink, chef de la délégation de l’Union Européenne, il faut désormais passer à  la paix. « L’Union Européenne veut la paix au Mali, parce que les conséquences désastreuses de l’insécurité au Sahel, auront des retombées sur l’Europe elle même. « L’Europe a tout intérêt d’avoir un Mali, uni, prospère et heureux, parce que les problèmes du Mali pourraient rejaillir sur nous »; Fin de citation. Pour parvenir à  ce consensus intégral, les parties signataires, la médiation, les autorités maliennes s’activent à  accentuer la pression de manière diplomatique certes, mais comme l’a si bien souligné un observateur, la médiation ne peut tout dire des méthodes qu’elle utilise pour convaincre les groupes armés réticents, à  enfin lâcher du lest. Et rien que cela !

Cameroun: Thierry Michel Atangana est libre!

Thierry est libre, enfin ! Il est en ce moment à  l’ambassade de France au Cameroun o๠il se repose. C’’est en ces termes que Honorine Ewodo, la petite sœur de l’ex prisonnier s’est exprimée ce matin pour nous confirmer la nouvelle que Me Charles Tchougang a donné aux journalistes tard dans la soirée de lundi 24 février 2014. Jusqu’en fin de journée lundi, on ne savait pas si ça le ferait. On lui a signifié dans la journée qu’il allait rentrer en cellule car il avait encore de la paperasse à  signer. Et donc, quand je l’ai eu vers 18H, il m’a dit si grand jour il y’a, ce sera sans doute mercredi. Mais je pense que les autorités ont voulu éloigner la foule de curieux et de journalistes qui campaient au Sed ces derniers temps. Plus tard, il a été transporté à  la résidence de l’ambassade de France au Cameroun et peu après 21H, il nous a envoyé le texto confirmant qu’il était libéré. Faisant éclater notre joie ! Au micro de RFI, son fils Eric a eu les mêmes mots : C’est vraiment beau. On a tellement dû se battre pour obtenir sa libération, et ce soir, enfin, on a la certitude qu’il est à  l’ambassade, c’est un énorme soulagement. C’’est un énorme poids qui tombe. C’’est vraiment magnifique ce qui est en train de se passer. Pour des raisons de sécurité, Me Tchougang, un des conseils camerounais de l’ex prisonnier, n’a pas pu le rencontrer, mais il a eu la confirmation de la libération. Il a ainsi pu informer les journalistes alors qu’il se trouvait devant la résidence de Christine Robichon, ambassadrice de France au Cameroun. En France o๠il est attendu dans les prochains jours, ses proches et son comité de soutien s’organisent. Notamment son avocat Me Dupond Moretti qui devrait donner une conférence de presse dans les prochains jours. Emprisonné en 1997 pour des faits présumés de détournements de fonds dans un projet de fonds routiers, Michel Thierry Atangana avait introduit un recours le 04 octobre 2012 suite à  la décision du Tribunal de Grande Instance de Yaoundé qui le condamnait à  20 ans de prison. Le 17 décembre 2013, le pourvoi en cassation introduit par ses conseils a été rejeté par les juges de la Cour Suprême, épuisant de ce fait les recours juridiques. Ne restait alors que la grâce présidentielle qui est arrivée avec le décret présidentiel du 18 février 2014. Ce texte a été signé dans la mouvance de la célébration du cinquantenaire de la Réunification du Cameroun. Le droit de grâce du chef de l’Etat est reconnu par la Constitution du 18 janvier 1996 qui dispose en son article 8, alinéa 7, que le président de la République : « exerce le droit de grâce après avis du Conseil supérieur de la magistrature ». Titus Edzoa a aussi été libéré lundi 24 février 2014.

Quand développement durable rime avec apprentissage…

Dans cette classe du lycée Michel Chasles, niché en plein C’œur de l’Eure et Loir (France) de jeunes élèves apprennent à  distinguer les espèces animales et végétales. A côté, on apprend à  créer un arboretum ou comment sauver des espèces d’arbres en les replantant dans un espace donné. Un peu plus loin, les collégiens ont reconstitué une mare , à  côté d’un centre de recherches le CERIB, spécialisé dans la recherche et l’utilisation efficiente des ressources de la terre. Dans la mare, les collégiens ont reproduit une certaine biodiversité. Il y a même de espèces de poissons dans cette mare, qui permettent de lutter contre la prolifération des moustiques, en mangeant les larves. Si l’apprentissage classique est la base pour tous, la vitesse à  laquelle évolue le monde actuel, implique de modifier cet apprentissage, en l’adaptant aux urgences et réalités de l’heure. Pour Amélie, collégienne, travailler sur ce projet d’accès à  l’eau potable au Burkina Faso a été formateur : « Nous avons fait des recherches pour identifier les besoins en eau des populations de certains villages du Burkina Faso, afin de mieux comprendre leur réalité ». Oui l’accès à  l’eau potable, cette ressource qui s’amenuise de jour en jour et est source de vie, constitue une problématique clé. Le développement durable signifie préserver au maximum cette Ressource pour les générations futures. D’autres moyens permettent de désaliniser l’eau de mer, comme nous l’explique Benjamin et ses camarades, grâce à  un procédé d’évaporation du sel, on recueille finalement de l’eau qu’on peut boire. Plus pratique, une autre classe « verte » a repéré le petit ruisseau, La Guesle, qui coule à  côté de leur collège, pour en mesurer le débit, la profondeur mais aussi la qualité. Du coup, les jeunes alumnis, ont comparé le débit à  celui de tous les cours d’eau mondiaux. A midi, pause déjeuner pour les collégiens, qui à  l’heure de la pause, en profiteront pour intégrer des clubs. Club de photographie, club écolo, club de sensibilisation au VIH Sida, club de sport, bref, tout y est pour intéresser ces apprenants au monde qui les entoure; « Le collège Michel Chasles, est le premier du genre, et cela depuis dix ans maintenant, à  intégrer les notions de développement durable dans les cours. Avec l’appui du conseil régional, c’est devenu un vrai modèle dans la région », explique un représentant de l’académie titulaire. Pour les collégiens du lycée Michel Chasles, la nature, l’environnement sont un don. « Vous savez en éduquant des enfants aux ressources de la nature les rend plus respectueux en fait », conclut une enseignante en Chimie, du collège Michel Chasles, situé à  Epernon, en Eure et Loire…

Michel Sidibé, un éternel optimiste à la tête d’ONUSIDA

Présent à  Bamako, Michel Sidibé qu’on ne présente plus a répondu à  nos questions à  l’occasion de l’investiture du Président Ibrahim Boubacar Keita. Entretien : Michel Sidibé, on peut dire que vous êtes l’un des grands ambassadeurs du Mali à  l’extérieur, vous venez d’assister à  l’investiture du Président IBK, quels sont vos impressions ? Michel Sidibé : Permettez-moi tout d’abord de réitérer mes vives félicitations au Président Ibrahim Boubacar Keita pour sa brillante élection. C’’est également l’opportunité de rendre hommage à  Soumaila Cissé qui s’est rendu chez son ainé pour le féliciter renforçant ainsi la dynamique de réconciliation et d’unité nationale qui guide désormais le Mali. C’’est un symbole très fort rarement vu dans le monde. Comme vous le savez, le Mali était tout près du chaos. Mais grâce à  l’engagement de tout le peuple malien, avec l’appui de la France, de la Communauté économique des à‰tats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), du Tchad, de la communauté internationale et des Nations Unies, le Mali a pu sauvegarder l’intégrité de son territoire et retrouver son unité qui étaient menacée a un moment donné. Je voudrais humblement me joindre au Président pour exprimer ma gratitude à  tous ceux qui ont soutenus le Mali dans cette épreuve difficile que le pays vient de traverser.En tant que citoyen Malien, je tire donc une légitime fierté et un sentiment de grande satisfaction a l’issue de l’élection présidentielle. Etre présent à  l’investiture du Président IBK était pour moi un immense plaisir et J’ai pu être témoin de la communion nationale lors de la cérémonie d’investiture. Ce fut un moment de grande émotion. La nomination d’Oumar Tatam Ly est unanimement saluée. Quel est votre avis sur ce profil de cadre à  la Primature ? Le Premier Ministre Oumar Tatam Ly est un jeune frère brillant ayant donné la preuve de ses compétences et de sa probité dans de nombreuses instances internationales. Je ne doute pas qu’avec le soutien de tout le peuple malien et sous le leadership du Président de la République, il saura mener une action vigoureuse de redressement des instances nationales pour remettre le pays en marche. Le Mali sort d’une crise, qui a gelé tous les fonds d’aide et de développement notamment en matière de santé, êtes-vous optimiste avec le retour annoncé de la coopération USA Sans aucun doute. J’en veux pour preuve la conférence des donateurs pour le développement du Mali qui s’est tenue en mai 2013 et qui a permis la mobilisation de 4 milliards de dollars conditionnés à  la restauration de la légitimité de l’Etat et de ses institutions. C’’est désormais chose faite. Cette mobilisation internationale est indispensable pour soutenir les efforts de développement dont l’impact doit être bénéfique a chaque malienne et chaque malien, notamment les plus pauvres. Nous devons atteindre un développement soutenu et équitablement réparti pour permettre une paix durable et la stabilité sur le long terme. L’affaire du Fonds Mondial avait un temps agité le secteur de la santé au Mali, la page est-elle définitivement tournée à  Genève ? C’’est une histoire triste mais ancienne. Le Mali a reconnu ses erreurs et les a corrigées. Des mesures vigoureuses ont été prises à  l’époque et les procédures judiciaires et administratives sont en cours. Je dois dire que J’ai été très meurtri par cette situation et J’ai fait de mon mieux dans les limites de mes fonctions pour qu’on trouve la solution la plus juste. Je m’efforce d’assumer ce devoir de justice envers les plus démunis sur l’ensemble de la planète. Que ce soit ici au Mali ou ailleurs, nous avons un devoir de solidarité envers les malades, et notamment les malades du SIDA. Il nous faut démontrer à  chaque instant que les ressources qui sont allouées à  la santé et à  tous les autres secteurs sont utilisées avec obligation de résultats et dans la plus grande transparence. Le peuple malien n’était en rien responsable de la situation, il ne devait par conséquent pas être le premier à  en subir les effets. Je suis heureux de voir que le Fonds mondial ait décidé de reprendre sa coopération avec le gouvernement malien et de financer à  nouveau les programmes vitaux pour la santé de nos populations : 58 millions d’Euros pour la lutte contre le VIH/SIDA soit 38 milliards de francs CFA et 50 millions d’Euros pour la Tuberculose et le paludisme soit près de 33 milliards de francs CFA. Cinq ans de plus à  la tête d’Onusida,  quels objectifs comptez-vous atteindre dans la lutte contre le VIH Sida ? Je suis honoré que le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon ai décidé de renouveler mon mandat de Directeur exécutif de l’Onusida avec rang de Secrétaire général adjoint pour cinq nouvelles années. Je voudrais le remercier ici ainsi que l’ensemble du personnel de l’ONUSIDA. Aujourd’hui, il faut percevoir le sida comme une épidémie multiple, car chaque région du monde présente des spécificités. En Russie, par exemple, l’infection par le VIH concerne surtout les personnes qui s’injectent des drogues. Ce n’est pas la même épidémie qu’en Afrique du Sud, o๠il faut concentrer les efforts sur les jeunes filles et lutter contre les violences qui leur sont faites. En comprenant bien la nature de chaque épidémie, on peut investir de manière efficace. Grâce à  cette approche et avec l’appui de la recherche, je suis persuadé qu’il sera possible d’offrir un traitement à  toutes les personnes qui ont en besoin et de faire disparaà®tre les transmissions entre la mère et l’enfant d’ici à  2015. On dira peut-être que je suis un éternel optimiste, mais je pense que l’on se dirige actuellement vers la fin, non pas du VIH, mais du sida. Cela signifie que le virus continuera d’exister, mais que les gens ne seront pratiquement plus malades à  cause de lui. Vous avez beaucoup œuvré pour l’accès et la réduction du prix des médicaments antirétroviraux en Afrique, aujourd’hui, l’objectif est-il atteint ? Des avancées historiques ont été réalisées pour assurer un accès à  des médicaments et à  des technologies abordables et pour faciliter la recherche et le développement. Le prix d’un traitement antirétroviral de première intention est passé de plus de 10 000 dollars par personne et par an en 2000 à  moins de 116 dollars aujourd’hui pour le traitement de première intention le moins cher recommandé par l’OMS. Les prix des traitements de deuxième intention restent cependant beaucoup plus élevés. Comme vous le savez certainement, les dirigeants africains sont très engagés à  accélérer la production locale de médicaments abordables et de qualité. l’Union africaine à  même adopté un Plan pour la fabrication de médicaments en Afrique et élaboré un business plan avec plusieurs partenaires.. Ce qu’il faut faire aujourd’hui, c’est avoir une vision continentale avec des pôles d’excellence, faire en sorte que l’on puisse avoir le capital et que chaque pays ne commence pas à  produire les ARV. Parce que si chaque pays commence à  produire son propre médicament, il ne sera pas concurrentiel et n’arrivera pas à  s’intégrer dans le marché global..Donc, cette initiative est une bonne initiative, mais les leaders politiques africains doivent venir ensemble pour avoir trois ou quatre pôles d’excellence pour la fabrication du médicament, le faire aussi de façon stratégique en emmenant des partenaires comme ceux du Nord, comme les pays émergents pour qu’au moins cela soit compétitif En dehors d’Onusida, Michel Sidibé, quels sont vos loisirs et espaces de détente lorsque vous êtes à  Bamako ? D’abord être chez moi, voir et revoir ma famille et mes amis. C’’est vital pour moi. Je ne passe pas trois mois sans revenir me ressourcer au pays. Par ailleurs J’aime lire, écouter de la musique (J’ai des goûts très éclectiques et suis très ouvert à  la jeunesse et à  son inventivité musicale, entre autres). La pratique du Sport est évidement à  la fois un plaisir et une nécessité. Je suis quand même un ancien joueur du «Â Stade malien ». Vous voyez tout cela ne date pas d’aujourd’hui.

Louis Michel : « Les résultats ne pourront pas être contestés »

Dès lors, en cas de victoire au premier de l’un ou l’autre des candidats; la contestation est-elle possible ? Pour le chef de la mission d’observation de l’UE, au regard de l’observation du scrutin de dimanche par les observateurs déployés par l’Union européenne, la conclusion est évidente : le scrutin a été plus que transparent. On suppute alors qu’aucun des candidats que Louis Michel dit bien connaà®tre et avoir rencontré, ne fera de contestations, en cas de proclamation de victoire de l’un d’entre eux. Malgré tout, les inquiétudes demeurent, au vu des tendances qui agitent la capitale.  » L’Union européenne, devra en tout cas s’assurer du respect des résultats », précise Louis Michel. A cause de cette transparence constatée, les résultats ne pourront pas être contestés ». Un taux de participation à  la hausse De sa longue expérience de député européen, mais surtout d’observateur électoral sur d’autres pays, Louis Michel ajoute n’avoir jamais senti une telle fierté de voter : « Le Mali a connu une journée électorale historique, on a senti la fierté du peuple malien, la sérénité et le calme à  part quelques incidents mineurs ». Référence faite à  une petite manifestation à  Kidal o๠il s’est rendu dimanche dans la matinée pour observer le vote. Et même si beaucoup d’électeurs ne se sont pas rendus aux urnes dans cette région sensible du Nord Mali, le taux de participation, réitère, le chef de la mission UE a tourné autour de 50% en certains endroits et pour d’autres bureaux, il pouvait atteindre plus de 60%… Pari réussi donc ! La mission se félicite de ce premier tour. Les observateurs UE il faut le rappeler ont été déployés sur tout le territoire, sauf au nord pour des raisons de sécurité. la visite éclair de Louis Michel à  Kidal, visait donc à  créer une symbolique. Du reste, si nos amis européens, se félicitent de l’engouement des Maliens à  aller voter, une chose est de choisir son président, une autre est de proclamer le vainqueur du scrutin.  » La centralisation des résultats apparaà®t homogène sur toute l’étendue du territoire malien », ajoute Louis Michel. On espère que l’optimisme des membres de la mission d’observation de l’UE, est le même que celui partagé par les candidats : « Ils connaissent tous les conditions du scrutin auquel ils ont participé », conclut Louis Michel.

Louis Michel, Chef observateur UE : « Pas d’incident majeur pour ce premier tour »

Interrogé sur sa présence à  Kidal, pour ce jour de vote, Louis Michel a affirmé qu’aucune tension n’ était perceptible dans le fief des rebelles du MNLA : « Nous n’avons pas constaté d’incidents majeurs, sauf peut être une petite manifestation de jeunes PRO MNLA, qui ont tenté de dissuader les citoyens. C’était mineur. » Sur le vote, Louis Michel a précisé que le taux de participation a été plutôt faible dans le nord du Mali. Il y a eu au total 12700 cartes retirés, et 20 000 réfugiés qui n’ont pas eu leur carte.  » Il n’y en pas tellement qui sont venus voter avant midi », a constaté le chef des observateurs européens sur place. A Bamako, la participation a été beaucoup plus forte. L’ambiance était plutôt sereine. D’après les observateurs répartis à  Bamako, le srcutin s’est globalement bien passé. Il faut plus de temps pour se rendre compte. Je pense que le scrutin était transparent mais je serai beaucoup précis lorsque les observateurs m’auront fait leur compte rendu », a déclaré Louis Michel face à  la presse La satisfaction était là  pour les votants, ont constaté la plupart des observateurs de l’Union européenne qui vont maintenant faire le point de cette première journée. D’ici là , le dépouillement a commencé sous l’œil vigilant des observateurs.

« Et si l’intervention au Mali ouvrait la porte des réformateurs en islam »

Malgré la prise importante et spectaculaire de Tombouctou, l’événement essentiel de ces derniers jours au Mali n’est pas de nature militaire. Il est fait de deux déclarations. L’une est de Chérif Ousmane Haà¯dara, prédicateur célèbre et chef charismatique des « Partisans de la Religion » alias Ansar Eddine, légalisée en 1992, forte de près d’un million de membres au Sahel, dont la plupart au Mali, et totalement étrangère à  son homonyme du même nom qui, liée à  Al-Qaida au maghreb islamique (AQMI), occupe le nord du Mali. Dans cette déclaration on peut lire « AQMI, Ansar Eddine, Mujao : c’est pareil. Ce sont des bandits et des trafiquants de drogue qui utilisent la religion comme couverture « … et un peu plus loin :  » Il va falloir mener une guerre idéologique et dénoncer ceux qui se disent musulmans et qui sèment la mort ». Dà‰NONCENT L’INTERVENTION FRANà‡AISE L’autre, encore plus explicite, est de l’imam Mahmoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique du Mali. Il s’en prend à  quelques autorités musulmanes, dont une du Qatar,qui dénoncent l’intervention française, et déclare tout bonnement : « Nous ne sommes pas d’accord avec cette interprétation, nous pensons que c’est le contraire. C’est la France qui a volé au secours d’un peuple en détresse, qui avait été abandonné pour tous ces pays musulmans à  son propre sort. Nous parler de croisade anti islam, c’est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter en tant que responsables musulmans du Mali ». A ma connaissance ce sont les toutes premières déclarations d’autorités religieuses musulmanes sur ce sujet. C’est en quoi elles sont essentielles. Et comme elles viennent du Mali, il est fort probable qu’elles inspireront les autorités religieuses des pays – Niger, Nigeria, Sénégal, tous musulmans à  plus de 90% – voisins qui ont décidé de soutenir l’intervention française, lorsque celles-ci finiront par être conduites à  commenter les décisions de leurs autorités politiques. Il est décisif en effet, pour que l’intervention française au Mali soit efficace qu’elle reste bien accueillie dans le monde et sur place, et qu’elle reste quasi unanimement soutenue en France. Cela n’est souhaitable et possible que si d’abord elle est bien comprise et bien située parmi les enjeux multiples, complexes et imbriqués qui interfèrent en Afrique. Que s’est-il donc passé ? RETOUR SUR L’HISTOIRE D’UNE CRISE En janvier 2013, du fond de son pays en pleine désagrégation, le président par intérim, musulman, d’une population musulmane à  90% appelle la France à  l’aide. De quoi s’agit-il ? Depuis bien des mois des activistes appartenant à  des populations extérieures, Libye, Tchad, Algérie, Mauritanie peut-être, nomades, touaregs du désert, à  l’enracinement national inconnu sans doute aussi, sont arrivés à  se grouper, à  s’approprier ensemble une part significative des puissants moyens militaires hérités de Khadafi, véhicules et armes, à  proclamer ensemble que quiconque n’est pas disciple du prophète doit être abattu et que pour ce faire la conquête d’un à‰tat pour en faire une base territoriale d’assaut contre les non-croyants est la première priorité. Ainsi s’explique et commence la conquête par ces meurtriers de la moitié nord du Mali. Ainsi se découvre aussi la visibilité d’une offensive préparée contre la capitale Bamako, de ce grand pays à  la faible population. De là  vient l’appel. Très vite, du Niger voisin, du Sénégal à  peine plus éloigné et presque aussi vite de l’immense Nigéria, cent millions d’habitants, à  peine plus lointain – tous majoritairement musulmans – vient le soutien à  l’appel à  l’aide. L’armée du Mali en décomposition comme le pays lui-même ne saurait résister à  l’assaut d’un demi millier de guerriers montés sur une centaine de véhicules et puissamment équipés, notamment d’armes lourdes. Il y faut une vraie armée. LE COLONISATEUR RESPECTAIT LA RELIGION, ET QUE LA FRANCE A UNE ARMà‰E On se souvient de la France. Naturellement ce dont on se souvient là  n’est pas l’ensemble des outrages de l’autorité coloniale aux pouvoirs et aux intérêts économiques locaux… Ce dont on se souvient, c’est que le colonisateur respectait la religion, et que la France a une armée. La France à  ce moment est gouvernée par un nouveau président, que de mémoire historique personne n’a jamais vu aux prises avec des problèmes de cette nature. La France est seule appelée. François Hollande décide seul. L’approbation internationale est immédiate, générale, et vient notamment de beaucoup de pays d’islam. Même notre opposition, surprise peut-être mais convaincue, approuve. Il faut féliciter ici vigoureusement, notre président et aussi nos forces armées, dont les hommes et les chefs furent capables d’un déploiement incroyablement rapide. Car le premier succès est là . Bamako est sauf, les colonnes motorisées rebelles ne sont pas passées et ne passeront pas. Gao et Tombouctou sont reprises. L’affaire n’en est pas terminée pour autant. S’ils ne peuvent probablement plus se motoriser puissamment par groupes nombreux ni déplacer massivement des armes lourdes, des centaines, peut être des milliers d’islamistes radicaux demeurent disséminés en Afrique avec l’intention et, même réduits, des moyens de tuer. Il y faudra d’autres méthodes, d’autres moyens, d’autres hommes à  la foi et à  la langue différente, mais la seule chose certaine est qu’il y faudra bien des mois, sans doute des années. Que défendons-nous dans cette histoire ? Assurément pas des à‰tats: celui du Mali a déjà  disparu ; celui de la Côte d’Ivoire ne vaut guère mieux, les autres voisins sont embryonnaires… guère d’avantage des dirigeants en place, ceux du Mali ont déjà  disparu, leurs remplaçants sont des intérimaires… Nous défendons certes quelques centaines de nos concitoyens, et de maigres reliefs d’intérêts économiques qui furent autrefois coloniaux. Nous défendons surtout, des peuples désireux de vivre en paix et de vérifier que leur religion leur permet parfaitement de respecter et de cohabiter avec ceux qui ne prient pas comme eux. Rà‰FORMER L’ISLAM L’islam fut grand, créateur de culture, de science et de droit, rayonnant. Voilà  cinq siècle qu’il ne l’est plus. Il fut aussi humilié par la colonisation que par l’absence d’usines. Or le développement économique c’est une révolution des comportements. Ce n’est jamais ni spontané ni facile. Au Japon l’ère Meiji fut « musclée ». En chrétienté il est visible qu’il a fallu les succès politiques et militaires de la réforme pour permettre le capitalisme et la démocratie. En islam les à‰tats ont à  peu près toujours réussi à  éliminer ou tuer leurs réformateurs. Il survit depuis dans la crispation et surtout la rigidité. Sur un milliard et demi de croyants quelques petits milliers de ses fils, contrairement à  leur prophète qui ne prêche ni la guerre ni l’extermination des non croyants, en sont venus dans la colère au projet fou de détruire les infidèles. Tous les alliés sont bons pour cela : certains de ces intégristes islamiques ont trouvé dans le désordre sahélien des touaregs indépendantistes et trafiquants, pas du tout arabes et assez peu musulmans. Cela ne change guère le problème. Tant au Moyen-Orient qu’en Afrique, les peuples musulmans, leurs gouvernants et leurs dirigeants qui dans leur quasi totalité veulent vivre en paix, mais sont depuis longtemps perturbés par les ondes de choc de la guerre froide, du pétrole, de l’intégrisme et de quelques autres, sont impuissants à  traiter le problème. Le silence assourdissant des autorités religieuses n’arrange rien. LES TUEURS USURPANT FAUSSEMENT LE NOM DU PROPHàˆTE Il se comprend, devant la profondeur des crises de l’islam d’aujourd’hui, mais il est coupable. Finalement les polices et les armées musulmanes ne seront légitimes à  traquer les tueurs usurpant faussement le nom du prophète que si cette fausseté est religieusement établie. Le Prophète n’a jamais édicté l’ordre de tuer des non croyants, bien au contraire. En urgence et en anticipation de nécessaires décisions religieuses ce sont les pouvoirs civils qui sont en charge. Et faute de pouvoir faire autrement devant un problème devenu militaire ils demandent à  la France son aide militaire pour une mission qui consiste, au Sahel d’abord à  rendre de nouveau possible la cohabitation des chrétiens et des musulmans. Bien au delà  du Sahel, cela concerne toute l’Afrique et notre propre territoire. C’est un problème de civilisation. Dans pareille affaire il n’y a de résultat positif possible que si pendant une longue continuité l’Islam pacifique confirme sa demande et en assume la justification religieuse, et si du côté français la compréhension de cette mission confirme la volonté de l’accomplir jusqu’au bout. L’OPPOSITION N’EST PAS à€ LA HAUTEUR L’opposition politique française avait commencé par approuver. C’était magnifique, c’était montrer qu’elle aussi a le sens de l’état, et qu’elle savait remplir là  une des conditions du succès de la mission. Tout cela n’a pas encore duré huit jours, que déjà  la mise en cause insidieuse apparaà®t. Une phrase indigne de Giscard d’Estaing, surprenante chez lui, nie l’évidence : « c’est une guerre post coloniale »… Un autre incrimine l’impréparation… Comme si l’attaque avait été prévisible. Il faut saluer au contraire la rapidité de riposte dont furent capables les autorités politiques et nos forces armées. Un autre incrimine le coût. Il est encore modeste, surtout comparé à  l’enjeu de civilisation auquel il répond. Tout cela laisse deviner l’incapacité de certains membres de l’opposition à  soutenir des actions qu’ils approuvent lorsqu’elle sont conduites par un gouvernement qu’ils n’approuvent pas. Le contraire s’appelle le sens de l’à‰tat. C’est dommage, grave et dangereux. Dans peu de semaines, les opérations « lourdes » seront terminées et victorieuses. Mais il restera à  reconstruire des à‰tats, à  reformer des forces armées, à  entraà®ner et appuyer des polices. Il y faudra une autre forme de présence, moins coûteuse heureusement. Il y faudra surtout le maintien d’une vraie confiance mutuelle. C’est là  que la cohésion de la très grande majorité des français est nécessaire. C’est là  que l’islam pacifique doit entendre et confirmer l’appel qui lui vient du Mali. C’est à  la France seule qu’il fut fait appel. C’est bien, pourtant, pour des raisons de civilisation, qu’en l’absence de toute défense européenne la Grande-Bretagne, sourcilleuse sur sa souveraineté et en train de quitter l’Europe, décida comme nation de soutenir la France. Comment certains autres osent-ils faire grief à  l’Allemagne de garder de son histoire récente une extrême réticence à  procéder à  des actions armées ? Comment certains osent-ils faire grief à  l’Europe de ne s’être pas mobilisée alors que personne n’a jamais voulu la saisir de compétences dans ce domaine ? La vérité est que le devoir de civilisation n’a pas encore sa place dans le droit international. Mais il faudra bien la lui faire. Les pays d’islam ne sortiront de leur longue crispation qu’au prix de choix et de réformes douloureuses. Il leur y faut une aide extérieure. Pour la première fois certains la demandent. L’action ne pourra être continue que s’ils confirment cette demande. L’enjeu est immense : oublier les croisades pour se battre ensemble pour les droits de l’homme. Bien d’autres nations musulmanes et européennes devraient pouvoir s’y joindre. Elles ne le feront que si elles en comprennent et assument le sens. Michel Rocard , ancien premier ministre, président du conseil d’orientation scientifique de Terra Nova

Guerre au Nord Mali : quels sont les risques pour le transport aérien ?

Journaldumali.com : Existe t’il des risques pour les vols longs courrier qui viennent d’Europe ? Les vols longs courriers de Paris à  Ouagadougou et Niamey survolent la zone Nord du Mali occupée par les rebelles islamistes d’AQMI, d’ANSAR DINE et du MUJAO. Les vols Paris Bamako passent largement à  l’ouest de la zone rebelle en survolant en partie la Mauritanie. De quels équipements les islamistes du Nord Mali disposent-ils ? Les groupes rebelles sont équipés d’armement antiaérien portatif de type SAM 7 (9K32M Strela 2M), à  guidage automatique infra-rouge, dont la zone de tir s’étend de 15 à  2 000m d’altitude sur une distance maxi de 4 km, sur un avion volant à  moins de 1 000Km/H. Ils ne sont donc efficaces que sur des longs courriers en phase décollage ou atterrissage, de préférence tirés de l’arrière, ou sur des appareils militaires en intervention à  basse altitude. Le SAM 7 est l’équivalent du Stinger américain ou du Mistral français. Les SAM 7, d’origine soviétique, sortis en 1970, ont été largement disséminés dans le monde entier par l’URSS. Au nord Mali, ils proviennent des stocks pillés de Kadhafi : sur les 20 000 achetés par la Libye, 15 000 ont été utilisés ou sont hors d’état de marche ou détruits. 5 000 ont disparus.(source Gvt de Transition). l’arme nécessite un bon niveau de formation et pose des problèmes sérieux de maintenance, en particulier au niveau de sa batterie thermique. Les SAM 7 peuvent-ils toucher un avion de ligne ? La pente de descente d’un avion de ligne étant de 5%, un appareil volant à  10 000m d’altitude entamera donc sa descente à  environ 200 kms de l’aéroport de destination, C’’est à  dire hors du territoire malien pour Niamey et Ouagadougou, et hors zone rebelle pour Bamako. Le risque d’attaque par missile portatif SAM 7 à  partir des zones occupées ne devrait donc pas exister. Par ailleurs, les rebelles ne disposent apparemment pas de missiles longue portée tirant à  haute altitude : ceux-ci nécessitent une infrastructure lourde (plates-formes chenillées, électronique et logistique d’accompagnement), qui seraient de surcroà®t extrêmement repérables en ville saharienne ou dans le désert. Peut-on envisager d’autres formes d’attaques ? Oui, car à  l’inverse, le risque d’attentat à  la bombe existe, la munition pouvant être chargée clandestinement dans les aéroports africains o๠le contrôle technique à  l’embarquement est sans doute moins rigoureux qu’à  Paris… Pour mémoire, et à  titre d’enseignement, l’attentat perpétré par Kadhafi sur le vol 770 du DC10 d’UTA Brazzaville-N’Djamena-Paris en 1989 au-dessus du désert du Ténéré (Niger) a été exécuté au moyen d’une bombe à  mise à  feu retardée placée dans un bagage en soute avant, place 13 droite, lors de l’embarquement à  Brazzaville (source rapport officiel d’expertise, JO N°91 du 19-12-1991) Toutefois, il s’agissait d’une opération techniquement sophistiquée qui fut organisée et exécutée par les Services Spéciaux libyens (6 agents identifiés dont le beau-frère de Kadhafi) avec la complicité de l’ambassade de Libye à  Brazzaville (qui a fourni le billet Brazzaville-N’Djamena au terroriste, descendu à  N’Djamena alors que le bagage était enregistré pour Paris). On voit mal les groupes islamistes organiser et exécuter une opération de ce type à  partir de Gao ou de Tombouctou, sauf opération suicide. Dans ce cas, comment se prémunir de tels risques ? s’il ne semble pas y avoir de danger de tir de missile antiaérien en zone rebelle au Nord Mali, le risque reste réel en basse altitude hors du Mali dans les environs des aéroports de Niamey et Ouagadougou et à  Bamako sur des appareils en phase de décollage ou atterrissage. Les Gouvernements locaux devront, le moment venu, prendre les mesures nécessaires pour surveiller et quadriller rigoureusement le terrain environnant dans un rayon de 3 à  4 km. Le risque d’attentat à  la bombe embarquée n’étant pas négligeable, les Gouvernements devront renforcer sévèrement les opérations de contrôle à  l’embarquement conformément aux prescriptions du manuel de sécurité de l’Aviation Civile (document 8973 de l’OACI) avec les renforts nécessaires en matériels et en personnels civils et militaires compétents. Les enseignements tirés de l’attentat sur le DC10 d’UTA sont à  cet égard clairs et précieux dans le rapport d’expertise. Ces dispositions prendront toute leur importance lorsque l’intervention militaire de la force africaine de la CEDEAO et/ou de l’armée malienne sera officiellement décidée et déployée, les mouvements rebelles n’ayant dès lors plus rien à  perdre.

Michel Sidibé :  » L’Afrique gagnante contre le sida « 

En ce moment, partout en Afrique, des millions de personnes rêvent de remporter la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012, à  quelques jours du coup d’envoi du plus prestigieux des tournois de football du continent co-organisé par le Gabon et la Guinée équatoriale. Les nations qui à  cette occasion affichent leur solidarité et encouragent leur équipe ne doivent pas oublier qu’elles ont déjà  gagné… la lutte contre le sida. l’Afrique est restée l’épicentre de l’épidémie depuis que celle-ci est apparue sur le continent, il y a plus de 30 ans, et les Africains sont au C’œur de la riposte. Depuis quelques années, l’intensification des efforts à  l’échelle du continent a produit des résultats étonnants. Aujourd’hui, partout en Afrique, des bébés naissent sans le VIH, même si leur mère vit avec le virus. Au Botswana, au Kenya, au Gabon et en Guinée équatoriale, les familles sont désormais en mesure de protéger leurs enfants du VIH. Il y a 15 ans encore, des résultats aussi incroyables relevaient de l’impensable. Le nombre total de nouvelles infections à  VIH a baissé de plus de 26 % en Afrique depuis le pic de 1997, et les décès liés au sida diminuent régulièrement à  mesure que l’accès aux médicaments indispensables à  la survie se développe sur le continent. Mais l’Afrique peut-elle continuer de remporter des victoires, faire en sorte que les infections soient de moins en moins nombreuses et que le sida ne tue plus personne ? Depuis que le sida existe, l’Afrique n’a jamais connu un contexte aussi favorable qu’aujourd’hui pour protéger les femmes, les hommes et les enfants des nouvelles infections à  VIH et maintenir les personnes séropositives en vie, et cela doit maintenant être son objectif ultime. Ne laissons pas passer ce moment unique. De nouvelles découvertes et des approches novatrices fournissent l’occasion de modifier de façon spectaculaire le cours de l’épidémie. Nous savons que nous pouvons utiliser les médicaments antirétroviraux pour la prévention et le traitement du sida, ceux-là  mêmes qui maintiennent les malades du sida en vie depuis plus de dix ans, dans les pays pauvres comme dans les plus riches. Je suis convaincu que l’Afrique, continent le plus affecté par l’épidémie, et ses dirigeants peuvent prendre en charge la riposte et trouver les ressources nécessaires pour que l’objectif de zéro nouvelle infection à  VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida devienne une réalité dans chaque pays. l’Afrique doit rechercher et saisir toutes les occasions de parvenir à  ce résultat. La Coupe d’Afrique des Nations 2012, par exemple, offre une opportunité exceptionnelle de mobiliser et de redynamiser les Africains contre le sida, à  l’heure o๠des millions d’entre eux s’apprêtent à  soutenir leur équipe. Alors que les 16 nations participant au tournoi se préparent à  faire la fierté de leurs supporters, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) soutient une campagne de sensibilisation au sida innovante de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, qui illustre parfaitement le leadership et l’engagement de la première Dame du Gabon à  l’égard de la riposte au sida. Cette campagne, CAN SANS SIDA, s’appuiera sur l’énorme popularité et sur l’impact du football en Afrique pour faire savoir que l’objectif de zéro nouvelle infection à  VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida est à  la portée de l’Afrique, et qu’en protégeant une nouvelle génération de l’infection à  VIH, ce continent modifiera le cours de l’épidémie mondiale. Je crois en l’Afrique et je suis persuadé qu’elle peut gagner contre le sida. Rejoignez-nous pour que, tous ensemble, nous fassions de l’éradication de cette maladie en Afrique une réalité.

Sida: Moins de gens en meurent

Le nombre de personnes qui vit avec le VIH Sida a atteint en 2010, le chiffre record de 34 millions. Rassurez-vous, ce n’est pas une mauvaise nouvelle en soi! Cela veut dire, qu’aujourd’hui de plus en plus de personnes ont accès aux traitements, ce qui rallonge considérablement leur espérance de vie. « Le nombre de personnes vivant avec le VIH (virus du SIDA) n’a jamais été aussi important, principalement en raison d’un meilleur accès aux traitements », indiquent les experts de l’ONUSIDA.Le rapport annuel de l’agence spécialisée des Nations Unies a été lancé ce lundi à  Berlin en Allemagne par son Directeur Exécutif, Michel Sidibé. Toujours beaucoup d’infections 34 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde,c’est une hausse de 17 % par rapport à  2001, selon les derniers calculs de l’ONUSIDA. Cela reflète un nombre important et continu de nouvelles infections à  VIH et une expansion significative de l’accès au traitement antirétroviral, qui a contribué à  réduire les décès liés au sida, notamment au cours des dernières années. Cependant, et c’est le fait notoire contenu dans le document, le nombre de personnes décédées de causes liées au sida a chuté à  1,8 million en 2010, contre un pic de 2,2 millions au milieu des années 2000. Au total, 2,5 millions de décès ont été évités dans les pays à  revenu faible et intermédiaire depuis 1995 grâce à  l’introduction de la thérapie antirétrovirale.Durant la seule année 2010, 700 000 décès liés au sida ont pu être évités. Une grande partie de ce succès a été enregistrée ces deux dernières années grâce à  l’amélioration rapide de l’accès aux traitements. à€ l’échelle mondiale, 50 % des malades éligibles à  un traitement ont accès à  des soins. Le document montre aussi qu’environ 15 milliards ont été mis à  la disposition de la riposte au sida, contre 15,9 milliards en 2009. à€ l’échelle mondiale, le pourcentage de femmes parmi les personnes vivant avec le VIH reste stable à  50 %, bien qu’elles soient plus touchées en Afrique subsaharienne (59 %) et dans les Caraà¯bes (53 %). On estime à  2,7 millions le nombre de nouvelles infections à  VIH en 2010, dont 390 000 enfants. C’’était 15 % de moins qu’en 2001 et 21 % de moins que lors du pic de l’épidémie en 1997. Le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH continue de baisser, dans certains pays plus rapidement que dans d’autres. l’incidence du VIH a chuté dans 33 pays, dont 22 pays d’Afrique subsaharienne, la région la plus touchée par l’épidémie. L’espoir est permis Les données de ce rapport ravivent l’espoir d’une possible fin de la pandémie. « Nous sommes à  l’aube d’une avancée significative dans la riposte au sida» a déclaré Michel Sidibé. Mais pour le moment, la pandémie est loin d’être terminée, rappelle l’organisation, qui soutient que la perspective de sa fin se rapprochera uniquement si l’effort financier et social reste constant. Les Etats doivent investir « intelligemment » a par ailleurs déclaré le Directuer de l’ONUSIDA.

Les coiffeurs de ces dames!

Ils sont frères et sont la nouvelle coqueluche des bamakoises. Mike et Kevin sont coiffeurs et d’après leurs clientes ont « des doigts de fée » ! C’’est avec un large sourire et quelques mots gentils que Mike accueille chacune de ses clientes.et ces dernières ne s’y trompent pas. Le week-end, il faut en moyenne deux à  trois heures d’attente pour voir son tour arriver tant le salon MK est rempli ! Il a commencé la profession il y a une dizaine d’années et aujourd’hui avoue en vivre décemment et même avoir des projets pour développer son activité : coiffeur pour dames ! Entretien celui qui s’appelle à  l’état-civil Michel Zé. Journaldumali.com : Un coiffeur pour dames, ce n’est pas chose très courante au Mali. Comment en êtes-vous arrivé à  pratiquer ce métier ? Mike : C’’est une passion. Depuis tout petit J’étais attiré par les belles femmes et particulièrement celles qui étaient bien coiffées. Je savais que C’’est ce que je voulais faire plus tard, rendre les femmes belles. Bon, après, J’ai fait des études qui me destinait à  devenir enseignant, mais Dieu a fait bien les choses et un matin, je me suis retrouvé en train de coiffer. Journaldumali.com : Avez-vous reçu une formation de coiffeur ou êtes-vous un autodidacte ? Mike : Je n’ai pas fait d’école de coiffure. J’ai appris sur le tas et puis C’’est la créativité qui fait le reste. Cela fait plus de dix ans que je coiffe et vraiment pour durer dans ce métier, il faut innover, il faut toujours proposer quelque chose de nouveau aux clientes. Tout métier, pour moi d’abord C’’est la volonté et bien faire son travail. Journaldumali.com : Justement d’o๠vous vient votre inspiration ? Mike : Pour moi, mon métier C’’est ma vie. Alors, je n’arrête pas de chercher. C’’est vrai que le talent, C’’est inné, mais il faut toujours avoir la soif d’apprendre. Je travaille avec mon frère Kévin avec qui je discute beaucoup et nous échangeons pour lancer de nouvelles tendances parce que lui est dans le métier depuis plus longtemps que moi, alors, il a peut-être plus d’expérience et cela on le met en commun pour avancer. Journaldumali.com : Etre coiffeur, ce n’est pas ce dont un parent rêverait pour son garçon. Est-ce que vous avez un message pour les jeunes qui connaissent des difficultés à  vous emboà®ter le pas ? Mike : Vraiment J’ai beaucoup à  leur dire. Si je me base sur notre expérience, à  mon frère Kevin et à  moi, je peux leur dire que la coiffure C’’est un métier prometteur. On peut s’instruire et finir au chômage ou encore réussir en s’investissant dans l’art et en particulier la coiffure. Nous avons été formés sur le tas, mais nous souhaiterions transmettre ce que nous savons faire. Pour aider justement tous ces jeunes, filles comme garçons qui trainent alors qu’ils peuvent s’en sortir grâce à  ce métier. Nous voudrions ouvrir un centre de formation o๠nous donnerions des cours gratuits aux jeunes maliens qui n’ont pas les moyens de continuer les études et qui se cherchent. Je me dis que dans quelques années, si nous y arrivons, nous pourrions rendre tout ce que nous avons reçu. Quand la vie te donne, il faut que toi aussi tu transmettes, C’’est une question d’honnêteté. Alors si quelqu’un veut nous donner un coup de main pour réaliser ce rêve, ce serait formidable. Témoignages de clientes Mouna B. : Depuis que je viens ici, je ne mets plus le pied dans un autre salon. D’abord l’accueil et ensuite la qualité du service, tout ça vous fidélise .Et je dois dire que dans les salons tenus par les femmes, il peut arriver qu’on vous prenne de haut ou bien que l’accueil ne soit pas à  la hauteur, ici ce n’est pas le cas. Assa : J’ai une nouvelle tête grâce à  Mike te Kevin. Ils ont trouvé le type de coiffure qui me va. En fait, ils prennent le temps de discuter avec vous, C’’est leur gentillesse qui attire les clientes, je crois !

Sweet Micky, président d’Haïti !

«Tet kalé» («crâne chauve» en créole) C’’est le surnom de Michel Martelly, chanteur populaire devenu officiellement ce jeudi président de Haà¯ti. Avec 67,57% des suffrages exprimés, C’’est haut la main qu’il remporte le scrutin face à  sa rivale, Mirlande Manigat, qui elle, a obtenu 31,74% des suffrages. Qui est Sweet Micky ? Michel Martelly est né à  Port-au-Prince le 12 février 1961. Sa scolarité s’est déroulé au Collège Roger Anglade, à  Saint Louis de Gonzague et au Centre d’Etudes Secondaires o๠il décroche son Bac. Il tombe dans la musique dès le berceau puisque sa mère est une artiste confirmée. Il quitte Haà¯ti pour les USA o๠il étudiera et s’initiera au métier de la construction. Ce bémol ne tue pourtant point son talent, loin de là , le voici s’initiant plutôt aux techniques de la communication et de la musique. 1987 est, selon lui, son année porte-bonheur. Il découvre ou plutôt redécouvre son amie de toujours, Sophia Saint Rémy des Gonaà¯ves. Aujourd’hui encore, vingt trois ans après, la même complicité les unit! De ce mariage sont nés 4 enfants : Michel-Olivier , Michel-Alexandre , Michel-Yani , Malaika-Michel. Le couple Martelly, sensible à  la misère chronique qui sévit sur leur à®le, crée la Fondation Rose et Blanc. Port-au-Prince Sweet Micky (en français Micky le doux), son nom de scène, a eu une longue carrière musicale dans le « kompa », qui mêle les rythmes afro et latinos. Parfois fantasque et provocateur sur scène, ce néophyte en politique a attiré des foules importantes à  ses meetings, notamment parmi les jeunes. Le futur chef de l’Etat est issu du parti Repons Peyizan, dont le message aux accents populistes et anti-establishment prône la justice sociale, ce qui a un grand retentissement dans la population, surtout après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010. Sa victoire est inattendue dans la mesure o๠Michel Martelly ne s’était pas qualifié, dans un premier temps, pour le second tour. Mais la mise au jour de fraudes lui avait permis de prendre la place du candidat du pouvoir Jude Célestin pour affronter l’ex-Première Dame et intellectuelle Mirlande Manigat. Elle n’est néanmoins pas une surprise tant l’homme qui a étudié aux Etats-Unis est populaire dans la rue, que ce soit à  Port-au-Prince ou en province, o๠son programme de réforme agricole a fait mouche. Son investiture est prévue le 14 mai prochain. D’importants défis l’attendent En succédant à  René Préval, Michel Martelly va prendre la tête d’une administration amputée après le séisme dévastateur du 12 janvier qui avait fait près de 250.000 morts. Comme un symbole, le palais présidentiel détruit par le séisme n’a d’ailleurs toujours pas été reconstruit. Il trouvera aussi un pays qui fait face aux démons du choléra qui a fait près de 5.000 morts et à  ceux de ses anciens présidents de retour d’exil. Le second tour a en effet été marqué, quelques jours avant le scrutin, par le retour en Haà¯ti de l’ancien président Jean Bertrand Aristide après avoir été chassé du pouvoir et vécu sept ans en exil. Deux mois plus tôt, c’était l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier qui avait regagné le pays après 25 ans d’exil en France.

Les jeunes unis contre le VIH-Sida à Bamako

Le Sommet de Bamako se tient dans le cadre de l’initiative « Leaders de la nouvelle génération ». Occasion de pousser les jeunes à  prendre le leadership dans la réponse au Vih/Sida et veiller à  ce que les décideurs politiques tiennent leurs engagements sur les progrès futurs. Il sera l’occasion de lancer un appel des jeunes qui sera reflété dans le document produit à  l’issue de la réunion de haut niveau sur le Vih-Sida de l’Assemblée générale des Nations unies en juin prochain. En effet, 2011 marque non seulement les 30 ans de la riposte au Sida mais aussi la première décennie depuis la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le VIH/Sida et la Déclaration d’engagement. La réunion de haut niveau de juin survenant à  un tournant de la riposte mondiale au Sida, il apparait essentiel que la nouvelle génération de leaders soit en première ligne pour une participation active à  l’élaboration de la riposte au Sida et à  la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement. l’éducation sexuelle contre le sida Cette rencontre n’est pas une simple rencontre, car elle devra marquer le début d’une révolution dans la lutte contre le Sida. « Apres 30 ans de découvertes de Sida, je pense que C’’est le moment de trouver des médicaments génériques contre le sida » loue –t-il. Evoquant l’éducation sexuelle, M. Sidibé pense qu’elle est le meilleur vaccin pour lutter efficacement contre la pandémie. Le directeur exécutif de l’ONU Sida rendu un vibrant hommage au président de la République pour son engagement dans la lutte contre le Sida. Selon lui, le président malien est l’un des trois chefs d’Etats de l’Afrique à  donner à  l’accès universel aux soins. « C’’est lui qui a donné la voix aux sans voix. Il s’agit de ces malades de Sida » a félicité M. Sidibé. ATT ému par l’éloge de déclarer que « pour ma part, je voudrai d’abord me réjouir de cette prise de parole de la jeunesse africaine, sur un problème qui la touche en premier lieu : je veux parler du fléau du Sida. Un adage bamanan dit, qu’on ne peut pas raser un absent. Il est réconfortant de voir les jeunes s’inscrire au C’œur du débat. Je suis convaincu, que les conclusions de ce sommet des jeunes leaders enrichiront la réflexion de l’Assemblée générale de haut niveau sur le Sida, prévue à  New, au mois de juin prochain. Puis, il a assuré les jeunes qu’il transmettra les messages à  ses collègues à  New York. Le message des jeunes La tenue de cette importante rencontre des jeunes de toutes les régions du monde est une grande opportunité pour notre pays et sa jeunesse de renforcer d’avantage ses capacités notamment sur les questions relatives à  la santé de reproduction, à  la lutte contre le VIH-sida. Le président du comité de pilotage international du sommet mondial des jeunes leaders, Aliou Gueye affirmera que ce sommet offre, sans nul doute, une occasion unique pour les jeunes leaders d’élaborer un plan d’actions pour contribuer à  la préparation de la réunion de haut niveau sur le VIH Sida. Selon l’Onusida, en 2009, les jeunes représentaient ainsi 41 % des nouvelles infections chez les adultes et 4,9 millions des jeunes hommes et jeunes femmes vivent actuellement avec le VIH. Les jeunes femmes constituent un groupe vulnérable particulièrement important, qui représente 64 % des infections chez les jeunes au plan mondial. Les données de 2010 démontrent clairement que les jeunes mènent la révolution de la prévention en adoptant des pratiques sexuelles à  moindre risque, notamment dans notre pays o๠le taux de prévalence a reculé mais d’une manière inégale selon les régions. Cette caractéristique signifie que les jeunes rencontrent encore des difficultés dans l’accès à  des services de santé sexuelle et reproductive liés au VIH amis des jeunes.

Michel Sidibé :  » Je ne peux accepter que le fonds mondial soit mal géré »

Michel Sidibé est le directeur exécutif de l’Onusida. Lors d’une conférence de presse, Michel Sidibé a axé son intervention sur l’opportunité de la lutte contre le sida. Selon le directeur du programme, nous sommes dans une bonne période de lutter contre le SIDA, avec une baisse enregistrée de 25% du taux d’infection dans 22 pays. Grâce à  la gratuité du médicament prônée par certains chefs d’état africains, Michel Sidibé salue notamment Amadou Toumani Touré pour son engagement et sa détermination à  favoriser l’accès gratuit des médicaments pour les personnes infectées du virus. « Un milliard 200 millions de jeunes dans le monde, s’engagent aussi à  lutter contre la maladie, ce qui est formidable sachant qu’ils constituent les premières victimes de la pandémie». Evoquant le cas de l’Afrique du Sud, l’un des pays les plus touchés par le virus, il affirmera qu’un nouveau programme est engagé dans ce pays pour tester 15 millions de personnes d’ici 2015. « Il s’agit de sortir le Sida de son isolement et la lutte contre le sida a permis l’innovation dans la recherche des médicaments ». Mauvaise période Actuellement plus de 10 millions de personnes vivant avec le sida n’ont pas accès aux médicaments anti rétro-viraux. Un moment coà¯ncidant avec la crise économique qui frappe les pays donateurs de la lutte contre le Sida. « Le sida tue chaque année 2 millions de personnes par an dont 800 000 femmes en Afrique et 1000 personnes meurent du Sida chaque année». « Ma peur concerne demain, C’’est pour cela qu’il faut une gestion efficace pour pérenniser le programme », a ajouté Michel Sidibé dont la préoccupation depuis son arrivée au poste de Directeur exécutif de l’OnuSida est le combat pour une génération sans Sida. l’affaire du fonds mondial destinée à  la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme a été détournée au Mali à  d’autres fins.  » Je ne peux pas accepter que ces fonds soient mal gérés, des fonds destinés aux couches vulnérables ». Concernant l’apport des ONG dans la lutte contre le Sida, Michel Sidibé salue leurs efforts pour avoir brisé le tabou autour de cette maladie. « Ce sont des ONG qui ont fait la pression sociale pour briser la conspiration du Sida, parce que les gens ne croyaient pas à  cette maladie. C’’est grâce aux ONG que nous avons pu briser le silence et elles doivent continuer à  jouer leur rôle pour démocratiser le débat autour de la maladie ».

Affaire Germaneau : la force, mieux que le dialogue ?

La voix du dialogue est-elle toujours la meilleure ? L’on se souvient qu’ATT déclarait lors de la libération de Pierre Camatte que c’était d’abord le dialogue, plutôt que le sang versé. Mais les choses sont-elles aussi simples ? Dans le cas présent, il s’agit d’une base d’Al Qaeda, visée par la France, aidée de la Mauritanie. Aucune certitude quant à  la présence de l’otage en ce lieu o๠siégeait une branche particulièrement violente d’Al Qaeda. Malgré tout, les deux pays ont opéré ce coup de force qui s’est soldé par la mort de six hommes du côté des islamistes. Si l’on a le droit de poursuivre des terroristes sur un sol étranger, la moindre des choses est de le faire dans les règles diplomatiques, ici foulées au pied. Il ne reste dès lors à  ATT, écarté de cette opération menée sur son territoire, qu’à  présenter ses condoléances comme il l’ a fait. Cette fois la crise diplomatique pourrait être de son initiative. Mais il ne le fera pas. A partir de là , le président malien risque encore une fois d’en prendre pour son grade… Et son image. Tout comme dans l’affaire Camatte. l’échec d’une opération Qu’est-ce qui a bien pu pousser des forces étrangères à  orchestrer un coup de force contre cette base d’Al Qaeda? l’otage français était sous ultimatum, justifie l’Elysée. «Â Nous devions tenter un coup », affirme t-on. Selon Nicolas Sarkozy, l’opération de jeudi s’inscrivait dans le cadre de la coopération entre la France et les pays du Sahel menacés par Al Qaà¯da. Une action dite préventive. Bien que le groupe islamiste qui détenait Michel Germaneau était dirigé par un certain Abdelhamid Abou Zeid, un homme décrit comme « violent et brutal ». C’’est en effet ce même groupe qui avait exécuté l’otage britannique Edwyn Dwyer en mai 2009, enlevé dans les mêmes conditions que Germaneau. Rien ne prouvait cependant la présence de l’otage sur cette base, et si les islamistes ont perdu des hommes, leur colère en a été décuplée, la violence entraà®nant la violence… Par ailleurs, une thèse affirme que l’otage serait décédé il y a quelques semaines, victime de mauvaises conditions de détention. Finalement, n’aurait-il été qu’un prétexte pour attaquer cette base repérée depuis longtemps par les services secrets français? La lumière reste à  faire sur ce point précis. Les leçons à  tirer La mort de l’otage français Michel Germaneau vient prouver que l’offensive militaire n’était peut-être pas la solution face aux « fous d’Aqmi », des hommes pour qui la mort est une gloire et un sacrifice nécessaire dans l’atteinte de leurs objectifs. Si l’opération militaire qui a eu lieu sur le territoire Malien prouve qu’ATT a été écarté dans cette affaire, elle montre la faiblesse d’un chef d’Etat qui n’a pas de prise sur le cours des évènements. Lutter contre la nébuleuse Al Qaeda, alors que les intérêts des pays concernés par la menace divergent et se concrétisent par des actes rapides, n’est pas chose facile. ATT doit désormais tirer les leçons de cette affaire pour affiner sa politique en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Restent les déclarations officielles, comme celle attendue, lors de l’audience accordée ce mardi à  Bernard Kouchner présent à  Bamako.

Nord Mali : L’otage Français exécuté par Al Qaeda

« Nous annonçons avoir exécuté l’otage français dénommé Michel Germaneau samedi 24 juillet pour venger nos six frères tués dans la lâche opération de la France », aux côtés des forces mauritaniennes contre une unité d’Al-Qaà¯da, a déclaré le chef de l’Aqmi, Abou Moussab AbdelWadoud, dans cet enregistrement diffusé sur le chaà®ne télé Al Jazeera. Plus tôt dans la journée, au Mali, des sources au sein de services de sécurité et de renseignement avaient assuré à  l’AFP que l’inquiétude était à  son comble sur le sort du Français, impliqué dans l’action humanitaire. Samedi, un responsable français avait annoncé que des militaires français (de 20 à  30) avaient participé le 22 juillet à  un raid dans le désert malien contre un groupe de l’Aqmi, en pensant avoir localisé l’otage. Le camp de l’Aqmi avait été attaqué par des commandos français et des unités mauritaniennes. Sept jihadites avaient été tués au cours de l’attaque, et quatre étaient parvenus à  s’enfuir. L’otage français, Michel Germaneau, n’était pas présent dans ce camp. Les Mauritaniens (avec l’aide des militaires français?) avaient menés samedi un autre raid ontre l’Aqmi, selon une source du ministère de la Défense. Nicolas « Sarkozy a échoué à  libérer son compatriote par cette opération mais il a, sans aucun doute, ouvert pour lui, pour son peuple et pour son pays l’une des portes de l’enfer », a encore déclaré le chef de l’Aqmi dans l’enregistrement dont l’authenticité ne pouvait être vérifiée à  ce stade. « Depuis l’enlèvement de notre compatriote, les ravisseurs, en dépit des efforts des autorités françaises, ont refusé tout dialogue et n’ont formulé aucune revendication précise », a affirmé dimanche le ministère français des Affaires étrangères. Les ravisseurs de M. Germaneau avaient diffusé le 14 mai une photo o๠il paraissait très fatigué et un appel à  l’aide de l’otage au président français Nicolas Sarkozy. Le 12 juillet, M. Sarkozy avait a fait part de sa « brûlante inquiétude ». La veille, Aqmi avait publié un message à  l’attention de Paris dans lequel il menaçait de tuer le Français sous 15 jours si Paris ne répondait pas à  ses demandes. Dans la soirée, un responsable français sous couvert d’anonymat a affirmé à  l’AFP que Paris « avait la conviction » que Michel Germaneau « était mort depuis plusieurs semaines ». Londres avait refusé de céder aux exigences du groupe qui réclamait des Britanniques qu’ils oeuvrent à  la libération de plusieurs de ses membres prisonniers dans des pays du Sahel. Ces mêmes exigences ont été formulées par Aqmi – qui détient également deux otages espagnols – pour qu’elle épargne Michel Germaneau. Réunion d’un conseil de Défense et de sécurité Un « conseil restreint de défense et de sécurité » sur l’affaire de l’otage français Michel Germaneau doit se réunir lundi matin à  9h00, a indiqué l’Elysée. Ce conseil réunira autour du chef de l’Etat, le Premier ministre François Fillon, Brice Hortefeux (Intérieur), Bernard Kouchner (Affaires étrangères), Hervé Morin (Défense) ainsi que les directeurs des administrations concernées, a-t-on ajouté. Réactions « Si l’exécution (de Michel Germaneau) se confirme, mes deux sentiments sont la tristesse et la colère », a déclaré dimanche soir à  l’AFP Olivier Thomas, maire (PS) de Marcoussis, o๠habitait Michel Germaneau. « Mon premier sentiment est la tristesse, l’injustice. Ca tombe sur un homme qui se dévoue aux autres, qui se dévoue à  un continent entier », a déploré Olivier Thomas, pointant du doigt le « fanatisme religieux, quelle que soit la religion ». Seconde question du maire: « Comment? Qui a décidé que la France allait participer (à  un raid), alors que la vie d’un otage était en jeu? Comment cela a-t-il été géré, et comment en est-on arrivé là ? », a questionné Olivier Thomas Prisonnier d’un homme « violent et brutal » Michel Germaneau est apparemment détenu par une cellule de l’AQMI dirigée par l’Algérien Abdelhamid Abou Zeà¯d, décrit comme « violent et brutal ». En juin 2009, cet homme avait déjà  exécuté un otage britannique, Edwin Dyer, enlevé six mois auparavant. La Grande-Bretagne avait alors refusé de céder à  ses exigences d’oeuvrer à  la libération de plusieurs de ses sympathisants incarcérés dans plusieurs pays du Sahel. L’AQMI a formulé les mêmes exigences vis-à -vis de la France pour la libération de Michel Germaneau. Les ravisseurs de ce dernier refusent depuis la mi-juin de laisser parvenir à  l’otage, qui souffre d’une maladie cardiaque, les médicaments dont il a besoin, selon des sources sécuritaires au Mali. Un ancien otage de l’AQMI, le Français Pierre Camatte (voir plus loin), a décrit ses ravisseurs comme des « fanatiques » qui « disent que les musulmans de France ne sont pas de vrais musulmans, que ce sont eux qui détiennent la vérité et que leur objectif est d’islamiser le monde entier ». « Zeà¯d est vraiment violent. Ils nous a reproché de travailler pour les ‘blancs’ (Européens) qui ne sont (selon lui) que des impies », a rapporté un médiateur malien qui a eu l’occasion de discuter avec lui. Abou Zeà¯d, Hamadou Abid de son vrai nom, est connu de longue date des spécialistes du terrorisme. Issu de l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), il est réputé avoir toute la confiance d’Abdelmalek Droukdel, 39 ans, qui dirige l’AQMI depuis l’Algérie o๠il a répandu la stratégie de l’attentat-suicide et de la guerre urbaine.

Paris toujours sans nouvelles de l’otage au Mali

Le raid mauritanien mené jeudi contre une unité d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) avec le soutien de la France visait à  libérer Michel Germaneau, a indiqué samedi une source au ministère français de la Défense affirmant n’avoir « aucune preuve de vie » de l’otage. Vingt à  trente militaires français étaient impliqués dans ce raid mauritanien, selon cette même source. D’autre part, l’armée mauritanienne a mené une nouvelle opération visant l’organisation Aqmi, après celle de jeudi, cette fois sans le concours de la France, a précisé cette source. Le flou persistait toutefois sur le fait de savoir si elle était terminée ou non. Cette deuxième opération s’est poursuivie sur la journée de samedi mais elle est désormais terminée et « là  ils sont en train de revenir », a-t-on encore indiqué au ministère français de la Défense. Une source militaire mauritanienne a indiqué de son côté à  l’AFP à  Nouakchott que cette opération menée en territoire malien se poursuivait samedi. « Les opérations de traque et de ratissage se poursuivent contre les camps des terroristes d’Al-Qaà¯da et nous avons pu saisir un nouvel arsenal d’armes, d’explosifs et de munitions », a-t-elle précisé Six membres de la branche maghrébine d’Al-Qaà¯da ont été tués lors d’un raid mauritanien mené jeudi avec le « soutien technique » de la France. Jusqu’alors, des informations contradictoires circulaient sur l’objectif de ce raid, prévenir une attaque d’Aqmi contre la Mauritanie ou libérer M. Germaneau. Aqmi a menacé d’exécuter l’otage français à  compter de lundi si des militants de cette organisation prisonniers dans la région n’étaient pas libérés. L’inquiétude grandit sur son sort. La dernière preuve de vie date de la mi-mai.