Zéro VIH Sida : « 100 milliards de plus… »

Pour l’heure, les responsables habilités à  apporter une réponse nationale dans la lutte contre le VIH au Mali ont convoqué la presse pour faire le point sur le bilan de l’année écoulée et les temps forts du mois du Sida. «Â Zéro naissance avec VIH, zéro décès, zéro conflit », C’’est autour de ce triptyque que se tiendront les activités du mois de lutte contre le Sida. Les ministères de la femme et de la défense et les organisations Onusiennes présentes au Mali présideront les quatre semaines de ce mois. Le Sida, étant une priorité nationale, le Mali ne peut pas se dérober. Ainsi il urge, selon le secrétaire exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le Sida, monsieur Malick SENE de «Â doter chacune des 703 communes du pays de centres de suivi des femmes enceintes, de dépistage et de prise en charge médicale faute de quoi la crise politico-sécuritaire risque de changer le profil épidémiologique du pays ». A l’heure actuelle , il existe 396 sites de dépistage et 83 sites de prise en charge médicale. Le nombre de personnes vivant avec le VIH s’élève à  90299 dont plus de 46000 sous antirétroviraux. Un taux de prévalence de 1,1%. Cette séroprévalence qui ne prend pas en compte les régions du nord confirme la nécessité de veiller sur des groupes vulnérables comme les femmes professionnelles du sexe, les hétérosexuels, les vendeuses ambulantes et les aides-familiales. Les localités à  risque restent les zones minières, les bassins agricoles riches, les banlieues urbaines, les zones de conflit et les points frontaliers. 100 milliards de francs de plus Sur la dernière décennie, le Haut Conseil de lutte contre le Sida a dépensé plus de seize milliards de CFA dont 82 % fournis par les partenaires techniques et financiers du Mali. «Â Le Sida est un Etat d’exception » dira Malick SENE pour qui «Â il faut « bâtir » les enfants de 0 à  15 ans avec les remparts de la protection contre le VIH ». Cette volonté de réussir le combat exige la mobilisation de 25o milliards de CFA dont 83 milliards déjà  mobilisés. l’Etat, le patronat et la société civile devraient mutualiser leurs forces pour dégager 67 milliards et les 100 milliards restants sont attendus de la table ronde des bailleurs de fonds. Cette table ronde est prévue l’an prochain. La fermeté en bandoulière Drapée dans un sari aux couleurs onusiennes, madame Thérèse U. POIRIER, Coordinatrice pays des activités de l’ONUSIDA au Pays a pris part à  la conférence de presse de lancement des activités de lutte contre le Sida au Mali. Son discours a surtout mis l’accent sur l’impérieuse nécessité de voir les casques bleus «Â accueillis en héros à  leur arrivée en héros à  la fin de leur mission ». Selon madame POIRIER, ces soldats sont informés du contenu de l’article 19.83 des Nations Unies autrement dit l’ONU appliquera systématiquement la tolérance zéro contre tout acte de violence fait aux femmes. Elle a profité de l’opportunité pour inciter les uns et les autres à  moins de discrimination et de stigmatisation. Originaire d’Afrique australe, elle a souligné que «Â l’Afrique du sud est l’épicentre du Sida en Afrique du fait de ses mines et par conséquent le Mali, avec ses multiples sites d’extraction minière, doit surveiller ses arrières » mais heureusement a-t-elle avoué «Â on contrôle pour l’heure la maladie, elle ne nous contrôle plus ».

FMI : Le Mali encaisse 40 milliards

Le représentant résident du Fonds monétaire international, Alain Féler et le ministre de l’Economie et des finances, Lassine Bouaré ont signé hier un accord de financement. C’’était à  l’hôtel des finances. Tout d’abord, Lassiné Bouaré a fait savoir que le Fmi a évalué les performances macroéconomiques du Mali dans le cadre de l’accord triennal en cours au titre de la facilité élargie de crédit (Fec). C’’est à  ce titre que le Fmi a examiné le programme économique défini par le gouvernement, pour les 3 prochaines années, tout en tenant compte, à  la fois des résultats de la Conférence sur ‘’ les grands défis et opportunités économiques du Mali ‘’ organisée à  Bamako en mars dernier et des grandes orientations du prochain Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté. De ce fait, a indiqué le ministre, le Fmi a conclu favorablement à  la 7ème et dernière revue semestrielle du programme de notre pays soutenu à  travers l’Accord au titre de la Fec. Cette décision favorable, a-t-il précisé, permettra le décaissement dans les tous prochains jours, d’une tranche finale d’environ 4,5 milliards de Fcfa, ce qui portera le total des décaissements au titre de l’accord triennal en cours à  environ 40 milliards de Fcfa. Le Fmi a aussi exprimé l’approbation d’un nouvel accord triennal au titre de la Fec pour un montant de 22,5 milliards, pour la période de 2012-2014. Alain Féler a soutenu que la Fec fournit une aide financière aux pays qui connaissent des difficultés prolongées de balance des paiements. La Fec, a-t-il dit, a été créée comme guichet du fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Fonds fiduciaire Rpc) nouvellement institué, dans le cadre d’une réforme plus large visant à  assouplir le soutien financier du Fmi et à  mieux l’adapter aux besoins divers des pays à  faible revenu, notamment en période de crise. Il a soutenu que la Fec présente des plafonds d’accès plus élevés, des conditions de financement plus concessionnelles, une plus grande souplesse dans la conception des programmes qu’elle appuie et une conditionnalité plus simple et mieux ciblée. Répondant aux questions des journalistes, les animateurs de la conférence de presse ont expliqué que notre pays  a rempli les conditions requises pour bénéficier de ces appuis. Le représentant du Fmi a, par ailleurs, attiré l’attention sur la vulnérabilité de note pays à  la pluviométrie, aux chocs naturels et sur sa grande dépendance au secteur aurifère. Le ministre de l’Economie et des finances a fait remarquer l’importance de la stabilité dans la croissance, laquelle, selon lui, est le facteur du développement. «Â Malgré que le Mali n’ait pas atteint le taux de croissance prévu de 7%, la stabilité dans le taux actuel de 5% – qui est une performance dans la sous région- est l’indicateur de la progression économique ».

7 milliards (ou presque !)

La célébration ce lundi de la journée mondiale de la population est couplée cette année au lancement de la campagne « Sept milliards d’actions » pour contribuer à  un monde meilleur. Une occasion de célébrer notre humanité commune et notre diversité. Ce sera aussi un rappel de notre responsabilité partagée de prendre soin les uns des autres et de notre planète. 7 milliards (ou presque !) « Compter pour la première fois sept milliards d’habitants est un jalon purement numérique, alors que ce sont les personnes dont nous devrions toujours nous soucier. C’’est la raison pour laquelle je suis heureux que le fonds des Nations-Unies pour la Population donne un sens à  ce nombre en lançant sa campagne »déclare le Secrétaire Général des Nations Unis, Ban Ki Moon. « Plus que jamais, les individus ont leur rôle à  jouer, en se rapprochant grâce aux réseaux sociaux et en essayant de changer le monde. Nous avons eu de multiples occasions cette année de constater l’immense désir des gens d’opter pour l’espoir plutôt que le désespoir, d’aspirer à  un meilleur traitement là  o๠la discrimination règne et d’exiger la justice pour en finir avec la tyrannie » ajoute-t-il dans son message. Le terrien numéro 7 milliard Le 7 000 000 000e Terrien devrait naà®tre en octobre. En Inde et en Afrique, les populations explosent, alors qu’en Occident, la dépopulation est proche. En même temps qu’elle continue de croà®tre, les problèmes de juste répartition des ressources ne cessent de se poser avec acuité à  l’espèce humaine. l’Unfpa insiste sur l’importance des mesures d’accompagnement qui doivent être prises pour assurer la survie de la population mondiale qui ne cesse de croà®tre. l’ONU est depuis déjà  plus de 50 ans préoccupé par l’accroissement rapide de la population mondiale, rapporte ITAR-TASS. Entre 1960 et 1999, la population de notre planète a doublé. 95% de l’accroissement est assuré par les pays les plus pauvres. Quant à  la Russie et aux pays d’Europe, leur population continuera de diminuer, selon l’Unfpa. Or, comme le rappelle le sécrétaire général de l’ONU, « nous avons suffisamment de vivres pour nourrir tout un chacun, et pourtant près d’un milliard des personnes ont faim. Nous avons les moyens d’éradiquer les nombreuses maladies, et pourtant elles continuent à  se propager. Nous avons reçu en cadeau un environnement naturel précieux, et pourtant il fait l’objet d’agressions et d’une exploitation quotidienne. Tous les êtres humains conscients rêvent de paix, et pourtant une grande partie du monde est en conflit et croupit sous les armes. Surmonter des défis de cette ampleur exigera de nous le meilleur ». « Profitons de cette Journée mondiale de la population pour prendre des mesures concrètes qui assureront au septième milliard d’habitant de notre monde et aux générations à  venir une vie meilleure » lance comme appel Ban Ki-Moon. Quel serait le taux de croissance idéal? Selon Ivan Hermans, du Fonds des Nations unies pour la population, le meilleur scénario, C’’est une croissance moyenne, qui ajoute environ 66 millions de personnes par année. Mais la chose la plus préoccupante est la croissance dans les pays en développement. Aujourd’hui, 1,8 milliard de personnes sont âgées de 10 à  25 ans et 90% d’entre eux vivent dans des pays en développement. Avec le taux de croissance actuel, la population de l’Afrique doublera en 30 ans. Et l’Inde comptera 1,4 milliard d’habitants d’ici l’an 2100. C’’est important également d’éduquer les gens sur la reproduction afin qu’ils puissent planifier l’aspect familial de leur vie. Ainsi, les familles deviennent plus petites et plus fortes aussi.

APEJ : que sont devenus les 1,5 milliard de la Sotelma ?

La SOTELMA a pendant longtemps, rencontré de nombreuses difficultés dans son mode de fonctionnement. Face à  ces problèmes, le gouvernement du Mali avait décidé de céder 51% des actions, à  une entreprise chargée de la remettre sur les rails. C’’est ainsi qu’en janvier 2009, une convention a été signée avec la société de télécommunication marocaine qui venait de racheter 51% des actions, représentant 4% du produit intérieur brut. Le coût global de cession se chiffre à  180.388.175.000 FCFA. Cette somme a été repartie dans divers secteurs d’activité. Pour sa part, l’APEJ a reçu 1,5 milliards de FCFA dans le cadre du renforcement de ses capacités d’intervention. Pour la promotion de l’emploi jeune l’APEJ rappelons-le, a été créée en Août 2003 et fonctionne sous la tutelle du ministère de l’emploi et de formation professionnelle. Elle contribue au développement économique et social du Mali, en offrant en particulier, des possibilités d’emploi, aussi bien dans le domaine salarial que l’emploi indépendant. Elle intervient sur l’ensemble de territoire malien, surtout dans les zones les plus enclavées du pays. Parmi ses activités, nous pouvons citer le programme de volontariat dont la 2e phase a débuté en début d’année et o๠environs 2000 jeunes sont en stages de formation dans les différents ministères du pays et certaines organisation non gouvernementale (ONG). Point sur les 1,5 milliards de FCFA perçus Le directeur général de l’APEJ, Mr Modibo Kadjogué explique que «pour une meilleure visibilité des actions, l’agence après réflexion, a prévu d’utiliser l’essentiel du montant pour la réalisation des chantiers école avec la méthode Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO), source de croissance économique. » Il estime important de mettre le maximum dans un programme de formation. Raison pour laquelle deux activités phares sont en exergue : L’aménagement hydro-agricole et le pavage des routes. Par ailleurs, des jeunes seront formés au taillage de pavés et roches. l’ensemble des activités retenues sont : la réalisation des chantiers école HIMO de pavage dans les communes urbaines des régions de Kayes, Sikasso, Mopti, Koulikoro et Kidal ; La réalisation des chantiers HIMO école d’aménagement hydro-agricole dans les communes rurales de Gao et Tombouctou ; La réalisation du chantier école d’extension du périmètre rizicole de Siengo à  l’office du Niger dans la région de Ségou. Le coût total de cette activité s’élève à  1 milliards 350 millions de FCFA. Le reste du montant 150 millions de FCFA est selon de DG, affecté à  un autre programme s’inspirant de la composante 2 du programme emploi jeune (PEJ). Concertations Un cadre de concertation créé depuis 2008, est chargé de mener les activités de ce projet. Il est composé de plusieurs acteurs de différents secteurs dont : l’assemblée nationale, l’AGETIP, l’AMM, l’AGETIER, les collectivités locales et territoriales, l’APEJ, etc. Le président du cadre de concertation, Mr Sawadogo indique que « la composante technique ayant travaillé durant trois jours, a reçu 28 dossiers sur l’ensemble du pays. Notons que C’’est suite à  un appel d’offre lancé par l’APEJ, que les dossiers ont été sélectionnés avec des critères bien définis. Ainsi, l’aménagement hydro-agricole uniquement pour les zones rurales et les pavages destinés aux zones urbaines ont été retenus. Le chef du service emploi, investissement et développement, Mr Djibril Séméga indique que la mise en place du cadre de concertation constitue une expérience pour l’agence. Il signale que le choix de la méthode HIMO s’explique par sa simplicité. « C’’est une technique permettant de conserver le maximum de devises dans le pays. Et les jeunes utilisés pour poser les pavés, sont choisis sur place, dans leurs localités. Ils n’ont pas besoin d’avoir des diplômes pour ce travail. Ils recevront des formations sur les méthodes de fonctionnement. » Mr Séméga ajoute que le choix du pavé a été fait non seulement parce que cela coûte moins cher que les bitumes, mais aussi par le fait que la durée de vie du pavé est longue, très longue même. Il peut rester intact pendant plusieurs siècles selon des experts allemands. Aussi, la pose du pavé coûte 150 millions de FCFA contre 256 millions s’il s’agissait de bitume. La répartition de la somme est prévue comme suit : 150 millions par région, à  l’exception de Gao et Tombouctou ; 60 millions pour Tombouctou et 84 millions pour Gao. Chaque commune contribuera à  hauteur de 7% pour le pavage et 5% pour le projet hydro-agricole. Les travaux démarrent au mois de mai et devront prendre fin avant le fin de l’année.

Programme AMPPF : Plus de 2 milliards de francs pour la santé de la reproduction

Ce mardi a eu lieu le lancement du Programme de coopération entre l’Ambassade des Pays-Bas et l’Association Malienne pour la Protection et la Promotion de la Famille (AMPPF) La cérémonie était présidée par Madame Touré Lobbo Traoré, Première Dame du Mali, Présidente de la Fondation pour l’Enfance en présence de l’Ambassadeur du Royaume de Pays-Bas et les membres du gouvernement. Prélude au lancement Pour célébrer ce vaste programme de 4 ans (2008-2012), financé à  hauteur de 2 milliards 600 millions de francs CFA, l’AMPPF a organisé plusieurs activités. Il y a eu dimanche 13 décembre 2009, un match de football entre les jeunes garçons du Mouvement d’Action Jeunes (MAJ) de l’AMPPF et ceux du Réseau national des jeunes du Mali, ensuite le football féminin entre les femmes du camp de garde et celles de la CAFO. Ces compétitions se sont déroulées sur le stade de la commune 3, près de l’AMPPF. Il y eut ensuite une conférence de presse animée par l’AMPPF et l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas dans la salle de conférences du ministère de la santé, le lundi 14 décembre 2009. Sous les notes musicales de l’Ensemble Instrumental du Mali et les vocalyses de la Cantatrice Assan Kida, ce programme a été lancé. Après le décor planté par le réseau des communicateurs traditionnels regroupant une poignée des griots, le maire de la commune III a souhaité la bienvenue au public. La présidente de l’AMPPF, visiblement enchantée, a remercié les donateurs pour ce geste à  leur endroit avant de leur assurer une bonne utilisation de cette somme pour la santé de la reproduction. l’ambassadeur de son coté a réaffirmé que leur gouvernement restera engagé pour le bien-être de la famille La première Dame à  l’honneur Heureuse d’être associée à  cette cérémonie, Mme Touré Lobbo Traoré, première dame du Mali en «Â grand Dakar » a salué l’AMPPF, pour les actes significatifs qu’elle pose depuis une quarantaine d’années. Selon elle à  travers ce programme, il est impérieux de faire comprendre à  leurs frères et sœurs par l’information, l’éducation et la communication, qu’une croissance non maà®trisée de la population, crée de sérieuses contraintes pour le développement économique et social d’un pays. «Â Il s’agit d’expliquer qu’il existe des liens directs, entre la dégradation de l’environnement, le réchauffement climatique, la paupérisation des villes et la croissance d’habitats spontanée » explique t-elle. Un sketch du groupe N’gnogolon sur la planification a marqué l’événement et le ballet des jeunes de l’AMPPF a tenu le public en haleine. Sans oublier la remise d’un diplôme de reconnaissance à  Mme Touré Lobbo Traoré, et à  l’Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas et de la Présidente de l’APPF. L’après-midi, un cross-country entre scolaires filles et garçons sur le terrain de l’AMPPF, a eu lieu, suivi d’une fête avec des artistes très prisés comme Mabara Soumano, Assan Kida, Master Soumi, Tonton Idriss Mini Kassé, etc… Qu’est-ce que l’AMPFF ? Il faut souligner que l’AMPPF est une organisation non gouvernementale à  but non lucratif, créée le 3 mars 1972. Elle est pionnière en matière de santé maternelle et infantile, et en planification familiale au Mali. Depuis près de quarante ans, elle contribue à  améliorer la qualité de la vie de la famille et des individus, en milieux ruraux et urbains. l’Association a comme vision :  » Une société malienne dans laquelle chaque individu, chaque famille, connaà®t et exerce librement et pleinement tous ses droits en matière de santé sexuelle et reproductive, et protégé du VIH/SIDA ». La mission de l’AMPPF consiste à  Âœuvrer à  l’amélioration des conditions de vie des populations, à  travers des services de qualité fournis dans les domaines de la planification familiale, de la prévention et de la prise en charge du VIH/SIDA, de la maternité sans risque à  travers la prévention et la prise en charge des complications liées aux avortements provoqués. Egalement les besoins des adolescents en matière de sexualité et le plaidoyer en faveur de la santé sexuelle y compris les mutilations génitales féminines et autres violences faites aux femmes.

Le CNE épinglé par le BVG : plus de 3 milliards de francs de manque à gagner

Le centre national de l’éducation (CNE),du ministère de l’éducation de base, de l’alphabétisation et des langues nationale, a fait l’objet d’un contrôle du bureau de vérificateur général (BVG ) dans son rapport 2008 . Les résultats sont amers : plus de 3 milliards de francs de manque à  gagner ! Un contrôle opéré par le bureau du Vérificateur Général Le récent rapport du BVG dénonce le non respect des dispositions au titre des dépenses effectuées dans l’année 2008 par l’éducation nationale du Mali. Est dénoncé une violation des clauses des marchés par la direction administrative et financière de ce centre ainsi que des insuffisances internes. Maintes dépenses ont été effectuées : Le BVG a constaté dans son rapport un montant précis de 2.446.41.274 FCFA de fraudes et 341 857 183 millions en mauvaise gestion. Au total, ce sont environ près de 3 milliards de francs de manque à  gagner. La direction administrative et financière du centre national pour l’éducation est mise en cause, faute d’imposer aux éditeurs, le respect des contrats de concessions. Explication du rapport : le ministère de l’éducation aurait acquis des manuels à  des prix plus élevés que ceux convenus dans les contrats de concession. Plus le montant indûment payé sur la période de vérification s’élève à  1,66 milliards de FCFA. Comme autre fait constaté, le rapport mentionne que le ministère n’a pas exigé que les éditeurs paient des redevances sur les manuels concédés, ce qui occasionne une perte de 400,02 millions de Fcfa. Violation des clauses des marchés A ce titre, la DAF est accusée d’une malversation financière. Selon le rapport, elle n’a pris des dispositions nécessaires pour exécuter correctement les marchés. Des manuels d’une valeur totale de 61,63 millions de FCFA déclarés livrés, dans les documents, n’ont pas été retrouvés dans les écoles concernées, précise le BVG. Ce qui résulte de pénalités de retard, soit 154,43 millions de FCFA, calculée par la DAF. Raison invoquées : les clauses des marchés ont été anormalement annulées par une décision du ministre en charge du département. De plus, en interne, le prix de certains manuels a augmenté d’une année à  l’autre, alors que les spécifications techniques n’ont pas changé, engendrant un surcroà®t de 159,26 million de FCFA. Au final, il est souhaité dans les recommandations du rapport que le recouvrement effectif de ces montants compromis, et qui s’élèvent à  environ 2,45 milliards, soit possible.

Privatisation : Maroc Télécom s’empare de la Sotelma

Avec la bagatelle de 180 milliards de francs CFA, plus aucun doute sur l’actionnaire majoritaire de la Sotelma. C’’est ce Mardi que le président de la république Amadou Toumani Touré a présidé la cérémonie de signature du contrat de cession d’une participation de 51% de la Sotelma à  Maroc Télécom. C’’est au palais présidentiel de Koulouba que s’est tenue ladite signature. Genèse d’une privatisation Pour la petite histoire, le gouvernement malien a adopté le 27 juillet 1998, une déclaration de politique sectorielle fixant les grandes orientations de la réforme du secteur. Ainsi pour atteindre les objectifs fixés, le gouvernement a décidé d’articuler sa démarche autour de deux axes stratégiques que sont : l’ouverture du secteur de la concurrence et l’ouverture du capital de la SOTELMA. D’o๠la possibilité de céder les actions de celle-ci à  d’autres entreprises. C’’est partant de ces mesures qu’un comité de privatisation de la société a été mis en place suivi de l’annonce dans la presse entre Mai et Juin 2008, puis la conférence des Investisseurs à  paris en juillet 2008 ; la pré-qualification de 17 candidats en août 2008 pour se porter acquéreur des 51 % de la société et devenir partenaire de l’Etat malien ; l’envoi du dossier d’appel d’offres et le démarrage de la data room électronique et physique qui s’est déroulé du mois d’août à  octobre 2008 et la réception de 4 offres comprenant un dossier administratif et technique, sans oublier une offre financière en janvier 2009. Cette dernière opération a porté Maroc Télécom à  la tête des prétendants car elle avait proposé la plus forte somme (165 milliards de francs CFA soit 252 millions d’Euros). N’ayant pas atteint la somme visée par l’Etat malien, le gouvernement à  travers son département chargé de la communication et des nouvelles technologies, s’est lancé dans une autre négociation avec Maroc Télécom pour que celle-ci revoit sa proposition à  la hausse. C’’est ainsi que Maroc Télécom a proposé en fin de compte 275 millions d’euros soit 180 milliards de francs CFA. Satisfaction des Autorités Pour Mariam Flantié Diallo, ministre de tutelle, cette opération est la plus importante des privatisations menées au Mali et l’une des plus importantes en Afrique de l’Ouest. Le secrétaire général du syndicat se dira très satisfait du plan social engendré par l’opération. Youssouf Sangaré nous fera savoir que les 610 personnes qui ne feront plus partie de la SOTELMA sont des partants volontaires. A souligner que le bureau syndical de la SOTELMA a mené une sensibilisation en interne, ce qui a engendré plus de 700 demandes de départs volontaires, maistous n’ont pas été acceptés. Abdeslam Ahizoune, Président du Directoire de Maroc Télécom, a quant à  lui, admis que l’opération de privatisation de la soltema s’est effectuée dans la rigueur et la transparence. Faciliter l’accès aux services Dans son allocution, le Président du Directoire de Maroc Télécom a promis de favoriser la promotion de la société de l’information au Mali et de contribuer au développement de l’économie nationale en accélérant l’insertion des acteurs économiques maliens dans l’économie mondiale. Conscient des défis qui l’attendent, Maroc Telecom se veut attentif à  proposer des offres qui conviennent aussi bien aux besoins des ménages, y compris les ménages défavorisés, qu’à  ceux des entreprises. L’entreprise soutient que la population doit bénéficier de services faciles d’accès, simples d’utilisation et à  prix abordables. Pour l’instant toutes les parties clament leur satisfaction. Est-ce le futur sentiment des consommateurs ?