26 mars 1991: réflexions sur les acquis de la révolution

De mars 1991 à  nos jours, C’’est-à -dire mars 2016, la pratique démocratique a connue au Mali une évolution dont les faits sont diversement interprétés. Cependant, il est clair qu’elle a connue des avancées significatives. Il s’agit de l’instauration du multipartisme intégral, l’institutionnalisation des libertés fondamentales, le libéralisme économique, le libéralisme syndical, la décentralisation, etc. Parmi ce lot positif, il existe malheureusement des faits connus pour le moins négatifs : détérioration et dégradation du tissu social, perte de certaines valeurs morales et sociales, accentuation de la précarité de la vie, exacerbation des inégalités sociales, incertitude de l’avenir, insuffisance de débats et de cadre de réflexion et de propositions de sortie de crise récurrente, etc. Vingt-cinq ans plus tard, le ministère de la culture, de l’artisanat et du tourisme dans sa mission de faire du Mali un pays hautement stratégique en matière de réflexion et débat culturels a organisé ce samedi 26 mars à  la place mythique de la Pyramide du souvenir un mini colloque de réflexion sur la nature des évolutions spatiales, politiques, économiques et sociales que le Mali a connu depuis la date fatidique de la révolution. La cérémonie a été présidée par Ramatoulaye N’Diaye Diallo, ministre de la culture en présence de grandes personnalités telles que Moussa Mara, ancien Premier Ministre et d’autres collègues du département. Ce Colloque a regroupé des professeurs d’universités, des professeurs d’enseignement supérieur, des chercheurs, des intellectuels, des acteurs politiques et leaders d’opinion qui ont réfléchir et analyser les difficultés et contraintes liées à  la question de démocratie. Ramatoulaye Diallo a souhaité à  la fin de son allocution, que la réflexion serve de tremplin dans l’atteinte des objectifs de démocratie afin de porter haut le nom du Mali de part le monde toutes les fois qu’il s’agirait d’exemple de démocratie.

Bras de fer entre la CMTR et le ministère des Transports

La révolution de 1991 a donné naissance à  plusieurs syndicats dans les domaines clés d’activités génératrices de ressources pour l’Etat malien. Pour faire face à  la situation critique du domaine du transport routier, le gouvernement à  l’époque sous la pression de la banque mondiale devait urgemment créer un interlocuteur entre l’Etat malien et les transporteurs routiers du pays en vue d’élaborer une gestion effective dans ce secteur. C’’est dans ce contexte que naquit le Conseil Malien des Transporteurs Routiers connu sur le vocable CMTR par le décret N°04-359/ P-RM du 8 septembre 2004 à  la demande des transporteurs routiers. Cette structure professionnelle parapublique représente à  la fois ces deux entités. Elle représenta dès lors l’interface entre le gouvernement et les syndicats du domaine de transport. Le CMTR est donc depuis sa création, la structure qui a permis à  l’Etat et aux transporteurs à  travers la voix des syndicalistes d’étaler avec minutie les difficultés liées à  ce secteur tant important pour le pays. Cependant, le CMTR dont le bureau a officiellement été ouvert en 2006 a connu à  partir de 2012 ; fin du mandat du bureau national, un silence notoire de la part du gouvernement qui ne se manifestera que le 1er octobre 2013 avec l’insistance de la coordination des groupements routiers, a précisé Adama Coulibaly, membre de ladite coordination lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 25 mars à  Bamako. Depuis cette réaction aucun acte administratif jusqu’aujourd’hui n’a été pris par le ministère de tutelle pour orienter le sort de cette structure hautement stratégique dans le secteur du transport, a ajouté Adama Coulibaly. C’’est dans cette atmosphère de tension entre les parties que le 3 juillet 2014, le Ministère du Transport et de l’équipement adressait une correspondance au CMTR dans laquelle l’organisation des élections du bureau national prenait donc effet. Une décision qui devait certainement mettre fin aux dissensions. Début d’une nouvelle altercation Trois arrêtés ont à  ce jour été pris par le ministre du Transport et de l’équipement, Mamadou Hachim Koumaré pour régir le mode électoral de la mise en place du bureau national du conseil malien des transports routiers. Cependant, aucun n’a été approuvé par la coordination des groupements professionnels des transporteurs routiers taxant ces arrêtés ‘’contraires aux dispositions du décret d’application de 2004 ». Pour les membres du CMTR, le ministère a atteint le degré du paroxysme et de l’incompétence, a souligné Malick Diallo, vice-président du CMTR avant de déclarer que les vrais problèmes du Mali sont ses cadres. Il conclura en appelant le gouvernement à  s’imprégner de ce dossier sans quoi un préavis de grève serait déposé.

Inondations : le ministre de la santé vole au secours de 399 familles sinistrées

En commune VI du district de Bamako, environ 400 ménages des quartiers de Yirimadio et de Missabougou ont été touchés par les inondations provoquées par ces précipitations du début de la semaine. En guise de solidarité, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique a rendu une visite de solidarité aux victimes de ces inondations au cours de laquelle il a distribué des moustiquaires imprégnées d’insecticide et des comprimés Aquatabs pour les eaux de consommation souillées. Par cette visite, le chef du département de la Santé et de l’Hygiène Publique, était venu exprimer la solidarité du gouvernement et sa compassion aux populations sinistrées. Il a d’abord rendu visite aux victimes des inondations provoquées par les pluies de lundi dernier. C’’était au Centre de santé de référence de Sogoniko, avant de poursuivre sa visite sur les sites d’inondations qui n’ont malheureusement pas recensé de pertes en vie humaine. Mais chaque année, comme l’a rappelé le médecin-chef directeur du CSRéf de Sogoniko, Dr Boubacar Traoré, 7 sur les 10 quartiers de la Commune VI sont frappés d’inondation. Durant les trois dernières années, ce sont des centaines de familles qui en ont été victimes. Les 153 ménages sinistrés de Yirimadio et les 246 de Missabougou viennent porter à  environ 1185 ménages touchés par ce fléau. Ce phénomène est majoritairement crée par l’occupation anarchique des servitudes du fleuve et des marigots par des constructions illégales, l’obstruction des collecteurs et autres voies de passage d’eaux fluviales. Constructions anarchiques A Missabougou, comme à  Yirimadio, le ministre de la Santé a fait le triste constat d’occupation du lit du marigot par des constructions à  usage d’habitation et commerciale. En certains endroits, il a également constaté que le marigot s’est transformé en dépôt d’ordures. En l’absence de caniveaux (s’ils existent, ils sont généralement obstrués) les moindres pluies sont susceptibles de provoquer des inondations. l’embouchure d’un pont construit de l’autre côté du canal de Missabougou semble être le principal goulot d’étranglement des quartiers de Missabougou et de Yirimadio. Bouché par des ordures, ce pont empêche les eaux pluviales de se déverser sur le fleuve, ce qui crée subséquemment les inondations à  n’en plus finir. Abdoulaye Dao, un jeune leader de Missabougou témoigne : « les constructions anarchiques sont à  la base des inondations. Et les maires qui attribuent des zones dangereuses ont une responsabilité. Même s’il n’y a pas de pertes en vies humaines, les dégâts sont importants. J’ai vu de mes yeux un bœuf emporté par les vagues ». Mesures préventives Face à  cette situation, le ministre a rappelé que le gouvernement resterait intransigeant sur l’arrêt de la prolifération des facteurs d’inondation. Cela, dit-il, se fera entre autres par la libération des servitudes de marigots, de fleuves, le curage des caniveaux, etc. Pour le ministre, « il n’est pas concevable que par la faute de quelques uns, tout un quartier ou une ville, paient pour ce dont ils ne sont pas responsables ». En attendant des mesures concrètes par les services compétents d’autres départements en charge de la question, le ministre de la Santé a appelé les populations à  éviter tout acte ou comportement aggravant les risques d’inondations. Pour sa part, il a remis aux victimes des comprimés purifiant l’eau de consommation et des moustiquaires imprégnées d’insecticide. Il a également promis que des citernes d’eau potable desserviront les zones qui n’ont pas accès à  l’eau courante et qui sont touchées par les inondations. Le ministre s’est dit fier de la promptitude avec laquelle ses services de santé ont pris en charge les victimes de ces inondations.

Bah N’Daw, le nouveau ministre de la Défense en terrain connu

l’onde choc de provoquée par les événements de Kidal a eu raison de ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maà¯ga qui a démissionné hier mardi 27 mai 2014. C’’est désormais le colonel-major d’aviation, Bah N’Daw qui le remplace à  ce poste. A la différence de Soumeylou Boubèye Maà¯ga, C’’est un militaire de carrière qui revient aux affaires. Le tout nouveau ministre de la Défense et des Anciens combattants est un produit de l’Ecole militaire interarmes(EMIA), formé en ex-URSS et diplômé de l’Ecole de guerre de Paris. Le successeur de Soumeylou Boubèye est dépeint comme un homme rigoureux, un militaire à  cheval sur la discipline et partisan du travail bien fait. l’ex-aide de camp de l’ancien président, Moussa Traoré s’est révélé au public malien lorsqu’il a démissionné avec fracas en 2004 du poste de chef d’Etat- major de l’Armée de l’Air. l’officier, disait-on à  l’époque, avait rendu le tablier pour protester contre la décision des autorités de l’époque de lui imposer ses collaborateurs. Satisfaction dans l’armée Bah N’Daw est-il l’homme de la situation ? Des militaires n’hésitent pas à  répondre par l’affirmative. Les porteurs d’uniforme interrogés s’accordent à  dire que l’ancien directeur du Génie militaire est l’homme de la situation, capable de nettoyer les Ecuries d’Augias de l’armée malienne. « Le nouveau ministre est un militaire qui connaà®t bien son sujet et je demeure convaincu qu’il pourra relever le défi », confie un adjudant chef -major de l’armée de l’Armée qui cache mal sa joie suite à  de la démission de Soumeylou Boubèye Maà¯ga. Cet autre militaire l’ayant pratiqué embouche la même trompette : «il a les capacités militaires, morales, intellectuelles pour poursuivre le chantier de la refondation et de la restructuration de l’armée. s’il est tout aussi optimiste comme ses frères d’armes quant à  la capacité du nouveau ministre, ce sous-officier se veut prudent. l’expérience et la compétence de Bah N’Daw lui permettent de produire des résultats positifs. Mais ce n’est possible que lorsqu’on lui donnera les coudées franches », tempère t-il. Il faut rappeler que le colonel-major, Bah N’Daw, est l’un des rares militaires à  occuper le poste de ministre de la Défense et des Anciens combattants au Mali depuis l’avènement de la démocratie en 1991. Les généraux Sadio Gassama (son camarade de promotion à  l’Ecole militaire interarmes) sous Amadou Toumani Touré et Yamoussa Camara (aux arrêts) sous la transition sont les militaires ayant occupé ce poste ministériel avant lui.

L’UNASAM dit non à la violence dans les stades

Au centre des échanges, naturellement la présentation des vœux, mais aussi la problématique de la violence enregistrée dans nos stades. Membre de l’Union Africaine des Supporteurs, l’UNASAM devait abriter un congrès de cette organisation en début 2012. Cela n’ayant pas eu lieu suite à  la crise sécuritaire que la Mali a connue, les supporteurs du Mali envisagent d’organiser un forum international sur le thème : «La lutte contre la violence dans les stades». Pour le président de l’UNASAM, M. Souleymane Diabaté, «la violence n’a pas sa place dans le sport, particulièrement dans les stades de football». C’’est pourquoi, par ce forum, les supporteurs entendent servir de porte-étendard de cette lutte. Cela d’autant plus que «les actes de violence commencent à  prendre de l’ampleur dans nos stades et à  ternir l’image du pays», ajoute M. Diabaté. Pour l’occasion, il est prévu des conférences débats, des sketches de sensibilisation visant à  redonner au sport, précisément au football, son image d’antan, à  savoir le Fair-play, la paix, la fraternité, l’union des C’œurs et des esprits. Le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Me Mamadou Gaoussou Diarra, s’est naturellement réjouit de cette initiative et a réitéré à  ses interlocuteurs l’engagement de son Département à  soutenir l’UNASAM dans cette noble tâche. «Acteurs incontournables de l’activité sportive, les supporteurs occupent le premier rang dans la promotion du civisme en milieu sportif», a rappelé Me Diarra. Pour le Ministre, «cette lutte contre le fléau de la violence dans les stades ne peut être gagnée que s’il y a un véritable retour à  l’éducation citoyenne, à  la notion de discipline… à  tous les niveaux». Les supporteurs, les sportifs, les encadreurs techniques, dirigeants… sont ainsi tous interpellés pour faire face au hooliganisme dans notre pays. Le premier responsable du Département de la Jeunesse et des Sports a donc invité l’UNASAM à  élargir l’Union dans toutes les communes en impliquant le maximum de jeunes supporteurs et animateurs bien formés pour que «l’amour du sport puisse prendre le dessus et stopper le phénomène». l’autre point soulevé lors de la rencontre, C’’est la mésentente entre les dirigeants qui ne fait que ternir l’image du football malien. A ce propos, Mamadou Gaoussou Diarra leur a prodigué des conseils. «Cette tâche de réconcilier tous les acteurs de notre football, voire de notre sport, ne doit pas revenir uniquement au Ministre de la Jeunesse et des Sports. Elle est l’affaire de tous. A commencer par les sportifs d’une même équipe. Nous devons être tous conscients que C’’est dans l’union qu’on peut s’attendre à  de bons résultats et gagner un combat», a insisté le Ministre Diarra !

Armée: lancement de la semaine de lutte contre le Sida

Le plan sectoriel du ministère de la défense et des anciens combattants est structuré autour de quatre orientations stratégiques correspondant aux principaux domaines d’interventions en matière de lutte contre le VIH/SIDA. Il s’agit notamment de la prévention de la transmission du VIH, de la prise en charge globale des personnes infectées et affectées, la surveillance, des études et recherches, de la gestion de la politique de lutte contre le VIH/SIDA. Pour cette année 2013, la thématique s’inscrit dans un cadre de mobilisation pour l’affectivité de la complétude et la couverture du territoire national par l’offre de service pour Zéro nouvelle infection à  VIH, Zéro nouvelle discrimination, Zéro décès lié au SIDA. Selon Malick Sène, Secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida(Hcnls), quand les cadres de l’armée maà®trisent bien le sujet, l’exécution sur le terrain devient facile. « Sur un continent o๠les conflits se multiplient et o๠les besoins de mise en place de forces de maintien de la paix sont de plus en plus nombreux, l’épidémie a des conséquences sur les capacités de déploiement de ces forces d’intervention, y compris celles de l’ONU » a indiqué pour sa part, le ministre de tutelle Soumeylou Boubèye Maà¯ga. Les facteurs de risque et de vulnérabilité dans l’armée sont entre autres le jeune âge, la mobilité interne et externe, le multipartenariat, l’alcool, la crise politique de Mars 2012. Pour lutter contre ce fléau, plusieurs actions sont prévues. Il s’agira de rendre disponible et accessible les supports de protection, de former les pairs éducateurs afin d’informer, d’éduquer et de sensibiliser et de faire un meilleur suivi des éléments qui viennent du front. Le réseau de service de santé de l’armée permettra également de renforcer et de compléter le dispositif sanitaire mis en place dans le cadre de cette lutte.

Levée de mandats d’arrêts: les magistrats expriment leur désaccord

Le week-end dernier, le ministre de la Justice Me Mohamed Ali Bathily annonçait sur RFI que des mandats d’arrêts émis contre des membres des groupes armés allaient être levés. Pour le gouvernement, il s’agit de favoriser le déplacement de certains chefs de groupes armés afin qu’ils puissent prendre part aux négociations de paix en cours. « Lever le mandat, c’est restituer la liberté de mouvement, mais ce n’est pas exonérer ou dédouaner la personne des charges qui peuvent peser sur elle. Donc, l’instruction continue, les enquêtes continuent » avait précisé Me Bathily. « Violation du principe de la séparation des pouvoirs » Cette démarche n’est pas du goût des magistrats, pour qui le ministre est sorti de ses prérogatives. Dans un communiqué publié lundi soir, le syndicat autonome de la magistrature a exprimé son désaccord avec la mesure qu’elle a assimilée à  une « violation du principe de la séparation des pouvoirs ». « Nous ne sommes pas contre le principe. Si C’’est pour aller à  la réconciliation nationale, nous sommes d’accord. Mais il faut laisser la justice faire sereinement et librement son travail » a déclaré Issa Traoré, président du syndicat autonome de la magistrature. La chambre d’accusation a été saisie et doit statuer sur la levée des mandats. « Les juges doivent pouvoir statuer tranquillement sans pression afin de ne pas porter préjudice à  l’indépendance de la magistrature » a poursuivi Issa Traoré.

Comment en finir avec le No man’s land du Nord ?

La création de ce département est un pacte moral entre IBK et le peuple malien. La paix et la réconciliation ont constitué l’alpha et l’oméga de la campagne présidentielle autour de l’honneur et du Mali d’abord :« Notre IBK est un homme de parole qui fait ce qu’il dit. Il faut un tel département pour résoudre définitivement le problème récurrent du nord », estime Alfousseyni Camara membre du rassemblement pour le Mali (RPM), parti politique du président élu. Le ministère de la réconciliation et du développement du Nord renforcera la capacité de la commission nationale de Dialogue et de la réconciliation mise en place pendant la transition. Selon Alioune Gueye, membre de cette commission : « elle permet de renforcer la dynamique enclenchée au niveau de la commission. C’’est une bonne chose puisque la commission est représentative de toutes les sensibilités maliennes ». La nouvelle stratégie d’IBK pour en finir avec la crise du Nord Le Mali n’avait jamais été aussi atteint dans son honneur et dans sa dignité que par la chute des trois régions du nord. Pourtant, auparavant des efforts colossaux ont été déployés pour résoudre ce problème de la rébellion du Nord devenu récurrent. Le pacte National en 1992, la flamme de la paix, l’Accord d’Alger en 2006, et la création de l’agence pour le développement du Nord du Mali (ADN). Cette structure à  vocation inter régionale a eu pour mission d’impulser le développement dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Plus de 1000 milliards de francs CFA ont été investis dans ces régions. Tous ces efforts dans le but de stabiliser la partie septentrionale du Mali ont été vains. Le nouveau président Ibrahim Boubacar Keita aurait-il une baguette magique pour mettre fin définitivement à  ce problème ? La composition du gouvernement laisse afficher sa détermination à  prendre à  bras le corps la crise du nord. En plus de la création du ministère de la réconciliation et du développement du Nord, Zahaby Sidi Ould Mohamed, un ancien chef rebelle des années 1990, occupe le portefeuille de la diplomatie malienne. Celui-ci est au parfum de l’atmosphère qui prévalu d’une part, et des aides censées avoir été injectées au Nord, durant cette rébellion récurrente, d’autre part. Il travaillait dans une agence des Nations unies, avant sa nomination. C’’est un interlocuteur capable de persuader les partenaires du bien fondé de l’intangibilité des frontières maliennes. Les assises nationales du Nord bientôt organisées Par ailleurs, C’’est aussi un ressortissant du Nord, Soumeylou Boubèye Maà¯ga, connaissant bien le dossier du Nord du Mali, les tenants et les aboutissants de l’équation sécuritaire, pour avoir été plusieurs fois ministre de la défense et des Affaires étrangères, qui s’attaquera à  la difficile question du Nord.Il dirige à  nouveau le département de la défense. Voilà  un signal fort à  l’adresse du MNLA et du HCUA, qui devront mettre le holà  dans leur discours irrédentistes et sécessionnistes lors des pourparlers. Personne mieux que les Algériens ne connait la versatilité des groupes dissidents maliens et la fragilité des alliances de circonstance qu’ils nouent et dénouent entre eux. Sa médiation de la dernière chance entre Bamako et Ansar Eddine a été sabordée par le brusque ralliement de ce groupe islamiste aux partisans d’un assaut terroriste contre la capitale malienne. Les rebelles touaregues ont donné un délai de 60 jours au nouveau président pour reprendre les pourparlers. A en croire le ministre de la réconciliation et du développement du Nord-Mali, Cheick Oumar Diarrah, les assises nationales sur le Nord auront bien lieu dans deux mois.

Le ministère de la réconciliation et du développement du Nord vu par les déplacés

Le gouvernement d’Oumar Tatam Ly compte 34 ministres en plus de lui-même. Parmi les ministères, celui de la réconciliation et du développement du Nord retient l’attention. Sur le site des déplacés de Niamakoro, o๠sont accueillis 29 familles de Gao et Tombouctou, les avis se valent « Nous espérons que ce ministère va jouer les rôles qui lui sont conférés » confie Ahmadou Badou, déplacé de la ville de Tombouctou, actuellement accueilli sur le site de Niamakoro. Sékou Salah Dicko est âgé de 28 ans, il est l’aà®né d’une famille de huit personnes. Sékou est accueilli sur le site de déplacés de Niamakoro avec ses 7 frères et sœurs ainsi que sa mère. Jeune diplômé à  la recherche de son premier emploi, Sékou Salah Dicko compte sur les résultats de ce ministère. « Je crois qu’on a vraiment besoin de ce ministère. On a besoin de réconciliation. Il y a aussi le volet développement du Nord dans les tâches de ce ministère, le Nord du Mali a besoin d’hôpitaux, de routes et d’écoles. Nous en possédons déjà  mais ce n’est pas à  la hauteur de nos souhaits, ça ne suffit pas » explique t-il. « La réconciliation entre les frères et les sœurs a une grande importance dans la vie sociale. Ce ministère est le bienvenu. Je souhaite qu’ils puissent travailler en toute sincérité et honnêteté pour l’avancement de notre Mali et du Nord et que tout le monde puisse profiter de la paix et de la justice au Mali. J’espère qu’ils ont une bonne raison d’avoir mis en place ce ministère » se réjouit Mme Yattara Fatouma Bagayoko, animatrice sur le site des déplacés de Niamakoro. Les réfugiés du camp de M’Béra en Mauritanie approuvent Dans un communiqué, l’organisation des sociétés civiles de l’Azawad (OSCA) réagit sur la création de ce nouveau ministère qu’elle salue. l’OSCA salue également la volonté du nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Keà¯ta d’organiser « des assises nationales du Nord », en vu d’un règlement définitif du problème de cette partie du Mali, indique le communiqué. « Nous réaffirmons notre ferme volonté, à  proposer des solutions viables, consensuelles et adaptées aux spécificités régionales et locales, des toutes les régions du Mali, dans le cadre du futur dialogue inclusif dans lequel nous sommes partie prenante, pour défendre les intérêts des populations érigées en sociétés civiles, non représentées par les groupes armés » ajoute Abdoullahi Ag Mohamed El Maouloud, président de l’OSCA. Selon des chiffres d’OCHA plus de 70 000 déplacés sont recensés dans les familles à  Bamako et sur les trois sites de déplacés.

Jean Marie Sangaré à la communication et aux nouvelles technologies

Le nouveau ministre de la communication Jean Marie Sangaré est un ingénieur en genie electrique. Il est l’un des 34 membres du Gouvernement Oumar Tatam Ly. Il va cumuler désormais la communication avec le secteur des nouvelles technologies de l’information. Le ministre Jean Marie Sangaré est né le 31 mars 1965 à  Bamako, capitale malienne. Il effectue ses études primaires à  l’école Mamadou Konaté de Bamako, puis des études secondaires en Côte d’ivoire. Ensuite, il fréquente l’école normale supérieure de technologie et l’université de Québec o๠il obtint un diplôme d’ingénieur en génie électrique. Depuis 1992 à  2007, il sert à  EDM SA l’Energie du Mali en devenant responsable de l’Exploitation et de la Maintenance des Réseaux de Distribution de la ville de Bamako, entre autres postes. Puis en 2007, il assure la gestion du projet de construction de la centrale Thermique de 56 Méga Watts implantée à  Sirakoro. Membre fondateur du parti la CAP (Convergence d’Actions pour le Peuple), il soutient le candidat Ibrahim Boubacar Keita et participe à  sa victoire lors de l’élection présidentielle de 2013. Le ministre Jean Marie Sangaré remplace Manga Dembélé et Bréhima Tolo aux nouvelles technologies.

France: qu’est ce qui a changé au ministère du Développement ?

Le nom d’abord. Pour la première fois la France a un ministre chargé à  temps plein de la politique du développement. Le ministère de la coopération, avec tout ce qu’il pouvait véhiculer, n’existe plus. Cela correspond à  l’évolution de notre relation avec l’Afrique. Bien sûr, l’Afrique est la priorité en matière de politique d’aide au développement, tout simplement parce que C’’est là  que se trouvent les situations de plus grande pauvreté. Mais, avec la mondialisation, nous n’y sommes plus qu’un acteur parmi d’autres, avec ou en concurrence avec les Chinois, les Turcs, les Indiens, les Brésiliens, les Allemands,… Il n’y a plus de relations obligées et C’’est une bonne nouvelle. Au-delà  du nom, J’ai commencé à  réorienter le contenu des politiques de développement pour mettre au C’œur les enjeux de soutenabilité. Premier exemple: les 6 milliards d’euros que l’Agence française de développement consacrera au secteur de l’énergie dans les trois prochaines années auront deux priorités hiérarchisées comme telles: les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. l’AFD n’était pas inactive en la matière. Mais les priorités sont maintenant clairement définies. Avec le soutien des autres ministres concernés, J’ai donc placé la transition énergétique au C’œur de notre politique de développement. Dans les prochains mois l’Agence française de développement adoptera son nouveau cadre d’intervention en matière agricole pour les trois prochaines années. Là  encore mon objectif est de faire en sorte de promouvoir les formes d’agricultures durables, familiales, écologiquement intensives…les seules à  même, je le crois, d’assurer la sécurité alimentaire de ces pays. Nous travaillons également depuis la rentrée sur le cadre de transparence financière de l’Agence. Ce sera l’occasion de renforcer la politique en matière de lutte contre la corruption et contre les paradis fiscaux. Développement ne signifie pas aide seule Mais les politiques de développement ne s’arrêtent pas à  l’aide publique au développement. Les flux financiers qui sortent des pays du Sud en passant notamment par les paradis fiscaux, et qui empêchent les Etats de collecter des impôts, représentent des montants 10 fois supérieurs à  celui de l’Aide publique au développement. Je suis donc de très près la négociation européenne actuellement en cours pour rendre obligatoire le reporting pays par pays. Lorsque Aung San Suu Kyi est venue à  Paris fin juin, elle a insisté sur la nécessité de la transparence des investissements. Ces propos ont été repris fortement par le Président de la République. Il est donc clair que la position de la France est très ambitieuse sur ce dossier. Par ailleurs, je prendrai des initiatives dans les prochains mois pour que la France soit en pointe dans le fait d’aider les pays du Sud à  collecter les impôts qui leur permettent de financer leurs dépenses de santé, d’éducation… sans avoir besoin de l’aide publique au développement. Dans un tout autre domaine, nous avons mis fin à  la liaison entre la politique de développement et la politique migratoire. Le précédent gouvernement avait déplacé une partie du budget alloué au développement du Quai d’Orsay vers le ministère de l’intérieur pour pouvoir négocier le financement de projets comme contrepartie à  une politique de contrôle des flux migratoires à  la source. Ce lien a été supprimé puisque la totalité du budget concerné revient sous ma responsabilité dès 2013. Une politique C’’est aussi une méthode. Dès les premiers jours de mon mandat J’ai reçu les ONG pour rétablir un dialogue qui était abà®mé. Et des organisations qui ne figuraient pas dans la liste des partenaires consultés sont désormais reçues comme la Confédération paysanne pour parler des projets agricoles que nous devrions soutenir au Sud. Par ailleurs, dès 2013 nous avons décidé d’engager le doublement de l’aide publique qui passe par les ONG. La France est en retard sur d’autres pays européens. Nous allons le rattraper. Enfin, à  la demande du Premier ministre, je vais piloter les Assises du développement et de la solidarité internationale. Cela fait 15 ans qu’une telle concertation avec la société civile n’a pas eu lieu. D’octobre 2012 au printemps 2013 nous allons débattre avec les ONG, les collectivités locales, les parlementaires, les élu-e-s, nos partenaires du Sud… de notre politique de développement. Il s’agira de déboucher notamment sur plus de transparence de notre aide, et sur un nettoyage de notre indicateur d’APD, le fameux 0,7 %, qui est une convention comptable largement discutable… et qui sera donc discutée. Voilà  en quelques lignes les premiers résultats de mon action. D’autres changements sont déjà  lancés et je vous tiendrai informés régulièrement de leurs avancées pour que vous puissiez mesurer l’intérêt (ou non !) d’avoir un écologiste au Développement.

AMAP : Un budget en hausse

l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP) a tenu vendredi la 29è session de son conseil d’administration. Les travaux étaient dirigés par le ministre de la Communication Sidiki N’Fa Konaté, président du conseil. Elle s’est déroulée en présence du directeur général de l’AMAP, Souleymane Drabo et de l’ensemble des administrateurs. La session était uniquement budgétaire. Cette session se tient dans un contexte particulier, car l’année 2012 s’annonce particulièrement importante pour notre pays. Primo, ce sont les rendez-vous électoraux avec une nouvelle donne cependant, l’adjonction du référendum sur les réformes constitutionnelle au premier tour de l’élection présidentielle. Secundo, cette série de scrutins survient dans une actualité dominée également par la situation préoccupante de la sécurité alimentaire consécutive à  la mauvaise pluviométrie, mais aussi une situation d’insécurité sévissant dans toute la bande sahélo-saharienne attisée par des retombées du conflit libyen ainsi que les conséquences du banditisme transfrontalier, une situation qui n’épargne guère le septentrion de notre pays. Ce contexte particulièrement complexe accentue les responsabilités des médias publics dans l’information de la population, l’explication et la mise en perspective des grands enjeux de l’heure. D’autres événements comme la CAN 2012 sont également pris en compte comme activité majeure au cours de cette année 2012 et qui nécessite une forte implication de l’AMAP. Ce sont autant d’exigences que l’AMAP s’est efforcée de prendre en compte lors de l’élaboration de son budget 2012. Ce budget se chiffre en ressources et en dépenses à  3 309 258 000 Fcfa. Il s’accroit de 10,6% par rapport à  celui de l’exercice précédent. Cette hausse tient d’une part à  une allocation de 300 millions de Fcfa du budget spécial d’investissement (BSI) destinée à  l’imprimerie, et d’autre part, à  des ressources générées par le sponsoring de grands évènements sportifs comme la CAN et l’Euro de football. La dotation du BSI aidant, le montant total de la subvention de l’Etat se chiffre pour l’exercice de 2012 à  961 726 000 Fcfa soit une hausse de 20,82% par rapport à  2011. Dans le même temps, les ressources propres de l’AMAP s’accroissent de 8,44% pour se porter à  2 347 532 000 Fcfa. Ce budget 2012 en hausse dira Sidiki N’Fa Konaté traduit l’ambition de l’Agence malienne de presse et de publicité d’assurer au mieux ses missions de service public grâce à  une expansion continue de la structure, la progression des titres qu’elle publie, la création des représentations régionales, la modernisation des supports publicitaires ainsi que l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses agents. Concrètement, 2012 devrait voir la fin des difficultés que connaà®t l’imprimerie de l’Agence avec l’achat d’une rotative de presse, a assuré le ministre. Cet équipement permettra de valoriser le travail de la rédaction du Quotidien national l’Essor, dont l’effectif sera étoffé début janvier. Il n’a pas manqué de rappeler le renouvellement du matériel informatique et photographique à  l’AMAP. l’exercice enregistrera aussi l’ouverture des représentations régionales de Sikasso et Kayes. Cet effort en direction des régions se traduira en plus dans quelques semaines par le renouvellement complet de l’équipement informatique et photographique de tous les bureaux régionaux. Ce matériel neuf installé dans la perspective des élections générales et du référendum constitutionnel servira aux correspondants de l’AMAP à  remonter avec rapidité et fiabilité les informations vers le desk central à  Bamako. La qualité de ces informations sera garantie par une session de formation spécifique sur les élections qui regroupera en février prochain à  Bamako, une grande partie des correspondants régionaux et locaux de l’AMAP, a assuré le ministre Konaté. Le dispositif ainsi déployé aidera certainement l’AMAP à  assurer une couverture véritablement nationale des scrutins et plus généralement de l’actualité, durant une année qui promet d’être fertile en évènements. En perspective pour l’exercice de 2012 et dans le cadre des reformes institutionnelles et de la modernisation de l’administration, le gouvernement a adopté récemment une loi sur la publicité. La mise en œuvre de cette loi après l’adoption par l’Assemblée nationale se traduira forcement par une restructuration de l’AMAP qui évoluera dans un cadre concurrentiel nouveau, a souligné le ministre. Cependant, cette restructuration doit être considérée comme un véritable projet d’entreprise auquel devra adhérer l’ensemble du personnel de l’AMAP pour le bonheur de notre entreprise commune, a précisé Sidiki N’Fa Konaté.

Administration : La méthode Kalapo dérange

Le président de la république, Amadou Toumani Touré et le premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé ont-ils bien fait de confier le ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille au Dr Konaré Mariam Kalapo ?. Sitôt nommée, la ministre de la promotion de la femme ferait aujourd’hui preuve d’une arrogance avec ses subalternes. De sources concordantes, il revient que les réunions de cabinets se sont transformées en véritable passages à  savon, d’honnêtes fonctionnaires qui veulent juste s’atteler à  leur tâche. Mme Konaré Mariam Kalapo aurait même réussi à  transformer l’ambiance conviviale qui prévalait dans les couloirs du ministère en climat délétère. Au ministère de la promotion de la femme, règnent désormais la suspicion, la méfiance et le doute… Mme Konaré tient à  avoir l’œil sur tout dossier qui passe par son département. Normal. Mais selon l’un de ses collaborateurs, la ministre s’est accaparée des prérogatives de ses subalternes. «Â Mme le ministre est au début et à  la fin de toute action. Cette dame n’a aucune notion de la gestion des affaires publiques  », a-t-il souligné. La méthode Kalapo l’Administration classique qui travaille indépendamment des changements politiques n’est plus une réalité au Ministère de la Femme. Aujourd’hui, les dossiers seraient entassés sur son bureau. Et cela depuis plusieurs semaines. Les simples ordres de missions ou demandes de congés attendent sur son bureau. Gare à  celui qui ose signer un ordre de mission ou une demande de congés. Pis, Dr Konaré laisserait dormir ces dossiers sans traitement. Depuis quand un ministre de la République s’occupe de dossiers administratifs ?, s’interroge un employé. Signature de congés annuels, de simples décisions ou de chèques ? Quelles sont donc les tâches des services compétents : Secrétariat général et Direction du Matériel et des Finances ? Ces deux services voient leurs rôles volés sans pouvoir broncher de peur d’être l’objet des remontrances de leur ministre. Selon d’autres, le Dr Konaré adresserait à  peine la parole à  certains collaborateurs. Dans les conditions normales, un Directeur du Matériel et des Finances qui est en fait, un comptable public (prolongement du ministre des finances dans les départements) n’a aucun ordre à  prendre auprès d’un ministre quand il s’agit de signer des documents relevant de sa compétence. A croire qu’au ministère de la femme, le monde est à  l’envers ! Souvent, on a l’impression qu’elle n’est pas membre d’un gouvernement de mission qui sera jugé à  l’heure du bilan, estime un autre … Pour protester contre les états d’humeur de la nouvelle patronne, deux agents de la direction des finances et du matériel dont la compétence ont préféré démissionner. Consciencieusement, ils se sentaient incapables de travailler dans une telle ambiance. Qu’attend le Président ATT pour prendre ses responsabilités ? Il faut dire que les femmes du Mali ont besoin d’autres choses que de contradictions et de mesquineries dans un département ministériel. Aujourd’hui, il est à  craindre que les acquis obtenus au prix du combat de plusieurs décennies mené par les braves femmes du Mali, ne soient gâchés. Et dans la guerre larvée entre les deux tendances de la CAFO, la coordination des associations et ONG féminines du Mali, Mme Konaré a déjà  choisi son camp en prenant faits et causes pour Mme Oulématou SOW contre Oumou Touré sa rivale. Au lieu de jouer à  l’apaisement, Mme La ministre jetterait de l’huile sur le feu… Affaire à  suivre…

Ministère de la culture : les nouveaux défis d’Hamane Niang

24 heures après la formation du nouveau gouvernement, le ministre de la culture sortant, Mohamed El Moctar, a passé le témoin à  son successeur. Pour réussir sa mission, Hamane Niang, ex ministre de la jeunesse et des sports, devra inscrire en première ligne, la pérennisation des grandes manifestations artistiques et culturelles du Département. Le défi de la prochaine biennale Artistique Le nouveau ministre de la culture devra mettre les bouchées doubles pour l’organisation de la prochaine rentrée culturelle 2010-2011. Initialement prévu ce 20 avril à  Mopti, l’évènement a été reporté à  cause du remaniement ministériel. Cette rentrée, qui constitue l’une des activités majeures du Département de la culture, a été instituée depuis 2003. Elle marque le lancement symbolique du début des activités culturelles. A titre d’exemple, l’organisation du Festival international «Â Triangle du Balafon » de Sikasso, témoigne du caractère symbolique de l’intégration entre le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire à  travers le balafon. En clair, il s’agit d’un évènement majeur que les acteurs rêvent de pérenniser. Quant aux préparatifs de la prochaine Biennale artistique et culturelle à  Mopti (en décembre 2012), C’’est dès maintenant qu’elles doivent débuter avant l’arrivée des élections générales de 2012… Relancer l’Opéra du Sahel La poursuite du chantier d’inventaire du patrimoine culturel constitue l’un des défis du ministre. Initié par son prédécesseur, ce projet devra permettre l’identification et la connaissance de l’héritage culturel du Mali et d’apprécier son état de conservation, ses valeurs et son interprétation, afin d’assurer sa protection et sa promotion. La relance de «Â l’Opéra du sahel » sera aussi au programme. Depuis le scandale de détournement des fonds, ayant conduit à  l’arrestation des anciens administrateurs, (Pape Sène du Sénégal), Sirafily Sissoko du Mali) et Alimah Bâ du Burkina Faso), cette manifestation est tombée aux oubliettes. Cela, malgré la nomination d’un nouveau coordinateur, Idrissa Ly, par le ministre El Moctar. Le projet est si important, que sa redynamisation est impérative. Création lyrique conçue et interprétée par des artistes d’origine africaine, l’Opéra du Sahel, aborde les relations entre les continents européen et africain. Lancé grâce à  la Fondation Prince Claus des Pays-Bas pour la Culture et le Développement du Sahel, ce projet regroupe une douzaine de pays tels que la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie, le Nigeria, le Mali, le Cap-Vert, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et le Soudan. Le nouveau ministre de la culture, aura à  charge d’impulser une nouvelle dynamique dans la promotion des activités et initiatives culturelles du Mali .

Affaire du Fonds mondial : Retour sur un scandale de corruption administrative

Le fonds mondial face à  des difficultés de trésorerie ? Le fonds mondial est une Fondation à  but non lucratif destiné à  recueillir, gérer et distribuer des ressources. Beaucoup de pays riches et de donateurs tels que les Etats-Unis, l’Angleterre ou les fondations internationales, ne le financent plus comme auparavant. Au Mali, le Ministère de la Santé a bénéficié depuis 2003, du Secrétariat du Fonds Mondial, de financements importants à  travers plusieurs rounds. Ces subventions sont destinées au financement d’activités mises en œuvre par le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT). Pour la gestion budgétaire, financière et comptable, la Direction Administrative et Financière (DAF) du Ministère de la Santé a été indiquée, en raison des missions qui lui sont dévolues. A ce titre, la comptabilité des deux programmes bénéficiaires est tenue au niveau de la DAF par un agent qui a été recruté, en exécution des conditions exigées par le Fonds Mondial. Ce comptable gestionnaire assurait le traitement des requêtes des deux programmes, la tenue des supports comptables et l’élaboration des chèques et des ordres de virements relatifs aux dépenses éligibles sur les subventions. Par conséquent, il détenait les chéquiers et était habilité à  effectuer auprès des banques les retraits de relevés, les avis de crédit, les chéquiers. La gestion des programmes financés par le Fonds Mondial a fait l’objet d’une série de contrôles internes et externes qui ont signalé les insuffisances (absence d’état de rapprochement bancaire, avances de fonds non justifiées datant de plus d’une année, absence de copie de chèques tirés sur les comptes bancaires, mauvais classement des documents, mauvaise tenue des comptes). En vue de maà®triser ces insuffisances, la DAF a décidé de renforcer la comptabilité, en 2008 par l’affectation d’un agent chargé du traitement des pièces justificatives. Ce dispositif a été renforcé en 2009 par un second agent chargé du suivi budgétaire et du rapportage financier. Une mission du fonds mondial à  Bamako Au cours des travaux de clôture de l’exercice comptable 2009, ces renforcements ont permis de déceler des pratiques frauduleuses d’imitation de signatures. Ces manipulations frauduleuses ont été confirmées par la confrontation que la Direction Financière et du Matériel (DFM), a organisée avec le comptable du fonds mondial, Monsieur Ichiaka DIALLO. Le département de la santé a immédiatement porté plainte contre l’intéressé auprès du Tribunal de la Commune III, par lettre n°00477/MS-SG du 20 octobre 2009. Le montant détourné, s’élève à  140 millions de FCFA. Les dispositions ont été prises, pour reverser ce montant au Fonds Mondial. Un mois après, en novembre 2009, une mission d’inspection du Fonds Mondial a été reçue au Mali. Le Secrétaire Général du Ministère de la santé, a reçu en séance d’introduction de travail le chef de la mission et le chef des auditeurs financiers, pour les informer de la situation qui prévaut et fait le point de la procédure judiciaire. Cette information préalable a été positivement appréciée par la mission, qui a demandé la collaboration des services pour renforcer les mesures de contrôle interne. La mission d’audit après une première phase de travail a demandé la reprise de la comptabilité des quatre rounds, pour dégager une comptabilité par round au lieu d’une comptabilité par programme que la DAF avait précédemment élaborée. Ce travail a été fait en deux mois, et soumis aux auditeurs du Fonds mondial en février 2010. Ceux-ci ont salué le travail de qualité, effectué en peu de temps. Le rapport de cet audit devrait en principe être porté à  la connaissance du département de la santé, en vue de recevoir les commentaires et observations avant la version finale. Nos sources nous indiquent que, cela n’a pas été fait. Il faut signaler que des agents commis par l’inspecteur général du Fonds mondial, ont scanné l’intégralité des pièces justificatives produites à  cette date. Investigation Et quelques semaines après la fin de l’audit sur le terrain, l’inspecteur général du Fonds mondial, a initié une mission d’investigation au Mali. Cette mission a sillonné tout le territoire national, et a interrogé environ 600 personnes selon les propos tenus par l’un des inspecteurs. C’’est ainsi que des opérateurs économiques consultés dans le cadre de l’approvisionnent des programmes en biens et services, ont été individuellement écoutés sur les différentes procédures et la réalisation des prestations. En outre, les banques dans lesquelles les fonds étaient domiciliés, ont été approchées par la mission d’investigation. l’appui du département de la santé leur a permis d’avoir accès aux informations et à  toute la documentation bancaires. La mission a aussi sollicité le département de la santé, pour obtenir certaines précisions concernant des achats et des travaux. Cela a conduit à  une série de visites de chantiers et d’anciennes réalisations. Comme exemples, on peut citer l’infirmerie de la prison centrale de Bamako réhabilitée en 2005 sur le financement du Fonds mondial, le service pneumologie à  l’hôpital du Point G, et le laboratoire national de référence à  l’INRSP dont les travaux ont subi des modifications suivies d’un avenant pour prendre en compte les observations des Experts du Fonds mondial venus des Etats Unis, pour évaluer le respect des normes en matière de micro-bactériologie. Le Mali, un pays corrompu ? Réponse du ministre ! Et à  chaque descente, la mission d’investigation convoquait les bénéficiaires, les entreprises et les structures techniques du Ministère de la santé. Au terme de toutes les visites de terrain, de toutes les inquisitions et saisies, sans mandat d’un Procureur ou d’un Juge malien, le chef de mission des Inspecteurs du Fonds mondial a déclaré que le Rapport provisoire parviendra au Ministère de la santé dans 2 ou 3 semaines. Au lieu de faire parvenir ce Rapport au Ministère de la santé, comme cela se fait avec toute inspection sérieuse, afin de recueillir les éléments de réponse, le Fonds mondial a fait circuler des rumeurs, au niveau de l’ensemble des Ambassades, Chancelleries et Partenaires techniques et financiers, faisant état d’une corruption généralisée dans le secteur santé au Mali. Une rumeur tendancieuse pour dire que la santé des maliennes et des maliens, ne mérite plus qu’on y injecte un sous. Ainsi, le 28 juillet 2010, les Ambassades des Pays-Bas et du Canada ont rencontré le Ministre de la santé, pour l’entretenir autour des rumeurs tendancieuses véhiculées par le Fonds mondial. Aussi, le Ministre de la santé a adressé, le 3 août 2010, une lettre au Directeur du Fonds mondial pour fustiger la méthode peu orthodoxe employée. « Suite aux malversations décelées dans la gestions des ressources allouées par le fond mondial aux programmes paludisme et tuberculose, le gouvernement du Mali après avoir remboursé les sommes détournées en engagé des poursuites judicaires contre les auteurs, a toujours marqué sa volonté de mettre en œuvre toutes les recommandations issues des différentes missions de votre institution. Cependant, J’ai été surpris d’apprendre des rumeurs faisant d’état de la production d’un rapport par votre organisation contenant des graves accusions de corruption compromettant la crédibilité du programme de la santé au Mali ». Hélas dans toute cette histoire, C’’est le Mali qui ressort entaché pour corruption…Affaire à  suivre. Lire aussi sur ce lien: http://www.journaldumali.com/article.php?aid=1911

Grogne au Ministère du développement social de la solidarité et des personnes âgées

Depuis un certain temps, le personnel du ministère de la solidarité n’est plus en bon terme avec son ministre. En effet, tous les avantages liés à  la fonction des travailleurs (notamment la dotation alimentaire, le carburant etC’…) ont été coupés par le tout puissant ministre Sékou Diakité, et cela serait dur, selon certains, à  des fins personnelles. Le personnel en colère La grogne est palpable au Ministère du développement social. Ce n’est plus la pluie et le beau temps au sein de ce département, pourtant réputé être à  l’abris des tensions. Mais la colère est montée d’un cran chez le personnel qui se plaint de ne pas bénéficier de sa traditionnelle dotation budgétaire en aliments et carburant. Le problème s’est même étendu au niveau des 6 services rattachés au département. De sources concordantes, il ressort que les centaines de millions destinées à  pourvoir les travailleurs de ces avantages auraient tout simplement été injectés dans les frais de la campagne des élections communales d’avril 2009, pour le compte de l’Adema PASJ, le parti duquel se réclame le ministre Sékou Diakité. Certes, ce parti avait besoin d’une touche bien particulière (en apport financier) de la part de son 2ème vice président. Vice président doublé du statut de secrétaire général Adema de la commune 2, le ministre Sékou Diakité avait visiblement fort à  faire dans le financement de son parti. Mais fallait-il que cela soit fait sur le dos des travailleurs ? Devraient-ils, ces derniers, payer le lourd tribut de cette situation ? Or, selon nos sources, le ministre lui-même ne souffre pas du mal. «Â Son domicile ne servirait plus qu’à  héberger les provisions et autres dons destinés au personnel du département ». Jeu de ping pong Pour certains, le ministre agirait en complicité avec les hauts responsables de son département. Lors de nos investigations, sur la situation, nous n’avons pu recueillir aucune explication auprès du directeur administratif (dont relève la Division matériel et équipement du Ministère), encore moins du chef de cabinet. Chacun demandant d’aller voir l’autre sans donner la moindre explication. «Nous n’avons aucune explication claire sur la situation de cette dotation budgétaire en carburant et aliments. Le directeur administratif et financier nous a répondu que les fonds sont terminés ». Ou sont donc ces fonds?, se demandent des responsables syndicaux du département. Il est grand temps que les choses soient tirées au clair et que la situation soit circonscrite. Sans quoi, ce problème risque de dégénérer, traà®nant dans la boue la réputation d’un département aux motivations pourtant louables.

L’INPS logé dans du neuf à Sikasso

Ce joyau architectural, devant servir de siège à  la Direction Régionale de l’INPS à  Sikasso, est l’œuvre de l’Atelier d’Architecture ALDI et de l’Entreprise chinoise CHECEC pour un coût global de 650 millions de francs CFA. Il a été inauguré le jeudi 24 décembre 2009 par le ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité. La cérémonie, riche en couleurs, agrémentée par du balafon, a enregistré la présence de nombreuses personnalités politiques et administratives de la région dont le Gouverneur Mamadou Issa Tapo, le maire de la Commune urbaine, Mamadou Tangara, le Président de l’Assemblée Régionale, le Président du Conseil de Cercle, mais aussi les membres du Conseil d’Administration de l’INPS, le Directeur général de l’INPS, Bréhima Noumoussa Diallo, les Chefs de Services Régionaux de Sikasso et de nombreux travailleurs. Dans son adresse à  l’auditoire, avant la coupure du ruban symbolique, le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité, a indiqué que la réalisation d’un tel bâtiment s’inscrit dans le cadre d’une véritable modernisation de l’Administration, l’un des axes prioritaires du PDES (Projet de Développement Economique et Social) du Président Amadou Toumani TOURE. Il a ajouté qu’il ne s’est point trompé en disant, le 06 septembre 2008, lors de la cérémonie de pose de la première pierre de cet immeuble, que la réalisation de cet ouvrage s’inscrivait dans le vaste chantier du Renouveau de l’Action Publique. l’immeuble, a-t-il laissé entendre, offrira aux travailleurs de l’Institut un meilleur cadre de travail et de meilleures conditions d’accueil et de jouissance des prestations servies par l’INPS. Aujourd’hui, a dit le ministre Diakité « le joyau architectural possède toutes les commodités pour offrir un cadre idéal de travail. En outre il participe pleinement à  l’embellissement de la ville de Sikasso par son architecture moderne et futuriste qui en fait une structure dont la fonctionnalité le dispute à  son originalité ». « Qu’il me soit permis en ces instants solennels, d’affirmer à  nos usagers que tout sera mis en œuvre par le département que je dirige pour les mettre dans les meilleures conditions d’accueil et de service pour répondre à  leurs aspirations les plus légitimes », s’est engagé le Ministre Diakité. Il a félicité les artisans de cette merveille architecturale, notamment l’Atelier d’Architecture ALDI et l’Entreprise chinoise CHECEC ainsi que toute leur équipe qui ont mobilisé toute leur énergie, tout leur savoir faire pour nous permettre de savourer cette belle réalisation. Le ministre Diakité a cependant demandé aux usagers de l’INPS de s’approprier cet immeuble et aux travailleurs de la Direction Régionale de Sikasso de prendre soin de ces locaux flambant neuf. s’exprimant également au cours de la cérémonie, le maire de la Commune urbaine de Sikasso, Mamadou Tangara, a rendu un vibrant hommage à  l’INPS « sans lequel la survie de beaucoup de travailleurs retraités allaient être difficile… ». Le président du Conseil d’Administration de l’INPS, Mamadou Sanogo s’est félicité de la présence du ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité, qui, dit-il, a toujours soutenu l’INPS dans sa marche vers le succès. Il a par ailleurs rendu hommage à  l’ancien PDG de l’INPS, Lassine Bouaré, actuel ministre délégué au Budget, qui a mené la structure vers de bons résultats. Tout comme El hadj Dontigui Traoré, le président de l’Association des retraités de l’INPS, dont il a salué les innombrables efforts. l’INPS, faut-il le souligner, est sur une très belle pente. Les chiffres parlent….

Promotion de la femme et de l’enfant au Mali : le ministère a t’il joué son rôle?

Réalisations budgétaires et ressources humaines Sur le plan de réalisation en terme budgétaire et de ressources humaines, en 2009, le projet de loi de finances prévoit pour le département une allocation de francs CFA de 4,016 786 milliards contre de francs CFA 2,788 086 milliards en 2008 soit une augmentation de francs CFA de 1,228 700 milliards ou 44,07%. Par rapport au budget d’Etat, le département enregistre un taux d’allocation de l’ordre de 0,36% contre 0,26% en 2008. Cette fine progression du budget prouve à  suffisance que le département se place au rang des ministères prioritaires dont le ministère de l’éducation de la santé, de l’équipement et du transport, de la justice, territorial et collectivité locale pour ne citer ceux ci. l’enveloppe 2009 se répartit en dépenses de fonctionnement et d’investissement. Nombreuses infrastructures réalisées Dans le domaine des infrastructures, de nombreuses réalisations ont été faites dans ces 5 dernières années parmi lesquelles on peut citer: la rénovation et construction de toutes les directions régionales de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille, la construction du siège de la direction nationale de la promotion de l’enfant et de la famille la construction de 10 nouveaux centres d’autopromotion de la femme ( Kenieba, Youwarou, Bla, Tominian, Koro , Bankass, Teninkou , Goundam , Rhaous et Bourem) . Après ces centres, il faut ajouter la construction de 3 unités de transformation de fruits et légumes (Sikasso Dioila et Ségou) et de cases karité à  San, Loulouni, Kemeni et Dancoumana ; la construction d’une unité de transformation de peau et cuir à  Mopti. Sans oublier l’extension de la direction de la cité des enfants. Appuis inestimables des partenaires techniques et financiers. Toutes ces réalisations ont été possibles grâce aux partenaires techniques et financiers qui accompagnent le département dans la mise en œuvre de sa politique. Nous pouvons citer entre autres : l’UNICEF, l’Ambassade de Canada, le Pnud, le Fnuap l’ACBF, Luxemburg, l’Association Bill Gates. l’effort des partenaires mérite d’être salué. Ce ministère, un modèle pour le Bénin La ministre béninoise de la promotion de la femme a effectué une visite officielle au Mali du 16 au 24 juillet 2009. l’objet de sa visite est d’inspirer de l’expérience malienne en matière de promotion de la femme, la ministre du Bénin visitera durant son séjour les Maisons de la Femme, les centres d’autopromotion des femmes à  l’intérieur du pays ainsi que certaines unités de transformation de Karité. Pendant son séjour elle est partie au siège de la CAFO pour s’imprégner du fonctionnement des associations et ONG féminines au Mali. L’Etat propulse les femmes Depuis un certain temps, le Gouvernement malien plus que jamais déterminé, a entrepris une série de mesures que l’on peut juger très positives en faveur des femmes. Durant le mois écoulé, l’ex-Médiateur de la République Mme Diakité Fatoumata N’Diaye dont le mandat a expiré, a été nommée Secrétaire Générale du Gouvernement, c’est une première au Mali, aucune femme n’avait occupé ce poste avant, une autre femme a été nommée Secrétaire Générale du Ministère de l’Equipement et des Transports. Au terme de son second mandat à  la tête de la Médiature Mme Diakité a été remplacée par Madame M’Bame Diarra de l’AMDH avant d’être nommée secrétaire général de l’Etat. Sans triomphalisme, les femmes tout en remerciant les autorités peuvent crier victoire et exiger davantage d’elles mêmes la rigueur, l’efficacité, la loyauté et le don de soi au bout desquels se trouve le succès. Code des personnes et de la famille : le chantier difficile Pour ouvrir le Mali à  la modernité, le gouvernement du Mali depuis 1987 a initié d’élaborer un nouveau code appelé désormais code des personnes et de la famille. Depuis lors des concertations régionales en passant par la mise en place de la commission nationale ,composée de toutes les sensibilités des couches sociales du Mali enfin d’adopter un nouveau le 3 août dernier. Il n’est un secret pour personne ce code adopté par les députés a été envoyé en une second lecture par ATT, à  cause de la pression de la communauté musulmane et traditionale. Or avant l’adoption de ce code par l’assemblée nationale, pendant trois semaines, un groupe plaidait en faveur de l’adoption du code. Pour ce faire, ce groupe a entrepris des actions de sensibilisation et d’informer auprès des groupes parlementaires. Leurs rencontres ont été suivies par le département du ministère de la promotion de l’enfant et de la famille. Mais aux yeux des observateurs, le ministère de la promotion de l’enfant et de la famille a été inefficace voire effacé concernant la défense de ce code , C’’est plutôt le ministère de la justice qui a été plus visible que le ministère de l’enfant et de la famille en défendant ce code qui a mis le Mali en effervescence.

Foire exposition  » le Mali à Paris » : était-ce vraiment la fête ?

A en juger par les allées désertes de la rotonde de la Bourse de Commerce de Paris et la mine renfrognée des exposants, cette 9ème édition qui s’est tenue du 29 au 5 octobre ne semble ne pas avoir été à  la hauteur des attentes. Elle met en évidence les faiblesses de la promotion touristique du pays. Des artisans non pris en charge Alors que la quarantaine d’artisans maliens présents ont pris en charge leur billet d’avion, et sont hébergés à  leurs frais en France, l’une d’elle s’indigne du fait que le ministère du tourisme, co-organisateur de l’événement avec la Maison de l’Afrique, ne leur ai même pas facilité les formalités de visa. « Tout est à  notre charge, et lorsque l’on arrive sur place, on se rend compte qu’ils n’ont pas fait le nécessaire pour faire venir du monde ! ». Alors que les années précédentes la promotion battait son plein à  grand renfort de publicité dans des journaux français tels que le Parisien ou Libération, la fête de cette année semble moins arrosée. « Pourtant, ils disposaient d’un budget de promotion. Alors qu’en ont-ils fait, s’interroge avec ironie le touareg Ibrahim, vendeurs d’objets en cuir. » Ce budget a t-il été utilisé pour le traiteur et le cocktail servi le jour de l’ouverture ? Non, il s’agissait de mets préparés par une malienne venue pour la circonstance, et les serveuses n’étaient autres que ses sœurs et cousines… Toutefois, vu l’affluence et le bourdonnement autour des plats, ils devaient être de qualité. Au point de croire que la fête de l’artisanat n’attire que des pique-assiettes et gourmands de passage ? Non, car visiblement quatre ministres de la République on fait le déplacement, pas moins que cela ! Ndiaye Bah, la mine tendue, ministre du tourisme et de l’artisanat et grand maà®tre de cérémonie, ainsi que ses collègues de la culture, Mohamed El Moctar, du ministère des maliens de l’extérieur, Badra Aliou Macalou, et le grand argentier Sanoussi Touré, ministre de l’économie et des finances, ont honoré de leur visite les stands de chaque exposant, accompagnés par son Excellence Monsieur l’Ambassadeur. Cette affluence ministérielle était-elle destinée à  masquer la lassitude du public autour d’une foire-exposition, qui au bout de la 9ème édition n’évolue toujours pas ? Si C’’est le cas, nos Ministres ont-ils au moins fait des emplettes ? Pas si sûr, tant on sait que ce ne sont pas les Maliens qui achètent à  Paris ce type d’artisanat, tableaux, statuettes, pagnes, bogolans et autres objets de maroquinerie, qu’ils trouvent beaucoup moins chers au pays. Les acheteurs frileux cette année Pendant cette semaine passée à  la Bourse du commerce, les artisans ont eu tout le loisir d’admirer les fresques qui ornent les plafonds de ce monument historique datant du 13ème siècle. Les moins chanceux cherchaient avec désespoir ce qui était devenu l’oiseau rare : une tête blanche et son portefeuille bien garni, un acheteur qui ne perd pas son temps en conjectures et négociations. « Cette année cela n’a pas marché, l’affluence n’est pas au rendez-vous, et nous risquons de perdre de l’argent », se lamente Niuma, vendeuse d’objets de décoration, les bras croisés devant son stand. Pour ceux d’entre eux qui ont pu s’y inscrire, les affaires reprendront peut-être à  Evry, Montreuil et la Courneuve, o๠la foire se poursuit successivement pendant encore 15 jours. On peut malheureusement en douter, tant ces villes de banlieue parisienne concentrent avant tout une population immigrée… Et pas sûr que les « bobos » parisiens fassent le déplacement sans une véritable campagne de communication visant à  les y attirer. Quelle est efficacité pour la politique touristique Malienne ? Cette 9ème foire-exposition nous amène à  nous interroger sur la politique de promotion de l’artisanat et du tourisme au Mali. Son efficacité reste à  prouver pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les chiffres du tourisme affichés par le gouvernement sont contestés par les professionnels du secteur, qui ne voient pas o๠se cachent les xx touristes annoncés. Par ailleurs, au delà  de la clientèle française et européenne traditionnelle, le pays est peu connu en Amérique et en Asie, pourtant des zones à  fort potentiel. De plus, en dehors des hôtels de luxe construits et rénovés par la Lybie dans la capitale Bamako, peu d’infrastructures touristiques ont vu le jour ces dernières années, ce qui limite les possibilités, surtout à  l’intérieur du pays o๠se trouvent les véritables attraits du Mali. Enfin, la finalité d’une politique touristique réussie est la création d’emploi et la baisse de la pauvreté. Or, on ne peut pas dire que les artisans maliens s’en sortent vraiment, au point de devoir cumuler plusieurs jobs. A qui la faute ? Le ministre actuel, en poste depuis sept ans a eu la durée pour lui. Il aurait du mettre en place une politique visant à  distinguer le « produit Mali » pour le rendre identifiable face aux concurrents africains. Malgré le soutien depuis quatre ans de l’agence Mapa Mundi et de sa directrice Virginie Tremsalt, Ndiaye Bah peine à  vendre les trésors du pays. Qui n’a pas rencontré un interlocuteur français qui ne savait pas que Tombouctou se trouvait au Mali ? On se souvient d’ailleurs de l’échec cuisant de la campagne sur les 7 nouvelles merveilles du monde en 2007… Quel touriste étranger n’a pas failli s’étrangler face à  un personnel hôtelier mal formé et maà®trisant à  peine les langues étrangères ? O๠sont les écoles de formation ? Pourquoi les maliens préfèrent-ils passer leurs vacances à  l’étranger qu’à  l’intérieur du pays ? Comment limiter l’impact négatif des troubles dans le Nord ? Toutes ces questions, il faudra bien y répondre, et pourquoi pas à  l’occasion du Salon international du tourisme (Sitour) qui se tiendra du 16 au 18 octobre à  Bamako. En attendant les grandes réformes, « commencez par rendre les locaux du ministère du tourisme et de l’artisanat moins vétustes et plus accueillants », juge une visiteuse étrangère, pourtant amie du Mali.