ATT tiré d’affaire ?

Hier l’Assemblée Nationale a, lors de sa séance plénière, présentait un rapport d’examen sur la mise en accusation d’Amadou Toumani Touré. À l’issue de l’énoncé des faits, des accusations ont été portés à l’encontre de l’ancien président mais faute de preuves, elles devraient rester sans suite.

« L’ancien président de la République est accusé d’avoir favorisé la pénétration des forces étrangères sur le territoire national » précise le rapporteur de la commission ad hoc Bréhima Beridogo.

Le général ATT est aussi indexé sur la « destruction de l’outil de défense » et la démoralisation des troupes à travers des nominations de cadres militaires par complaisance.

Il y’aurait aussi eu une volonté de la part de l’ancien président de compromettre la tenue des élections générales de 2012.

Pour toutes ces raisons, la commission ad hoc a conclu que le président pourrait faire l’objet de poursuites. Mais ne disposant pas de preuves matérielles pour les étayer, il est peu probable qu’une instruction le visant voit le jour.

En outre, toutes les infractions dont il est accusé constituent « des crimes de hautes trahison » qu’aucun texte malien ne définit.

Le président du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) Choguel Kokalla Maiga appartenant à la majorité présidentielle a estimé que l’exil d’ATT n’est pas bon pour le pays. « Nous pensons sincèrement qu’aujourd’hui, sauf pour raison de sécurité personnelle, son (ATT) exil ne sert en rien les intérêts supérieurs de la Nation. Au contraire, une organisation ordonnée de son retour au pays, en rapport avec les autorités de la CEDEAO qui avaient supervisé son départ en exil, grandirait notre pays ». Une nouvelle conjoncture qui devrait ravir les leaders de l’opposition.

Le 1er octobre dernier, lors d’une marche qu’ils avaient organisé, ils réclamaient vivement l’abandon de tous soupçons à l’égard de ATT et son retour au Mali.