Modibo Keita à l’épreuve du temps…

« Modibo Keita est un homme de discipline. Avec lui, IBK devrait obtenir de bons résultats », affirme I. Yorki, employé à  la cité administrative. Pour Adam Tall, assistante dans une direction nationale, la perception est autre : « le vieux est discret mais on a du mal à  le cerner. Depuis son arrivée les choses ne bougent pas et même les bons de carburant tardent à  sortir car il veut avoir l’œil sur tout ». Diawara Sitapha, ingénieur en génie civil, estime que « le premier ministre fait l’affaire d’IBK en exigeant une certaine orthodoxie républicaine aux fonctionnaires mais l’essentiel est de voir des résultats concrets, ce qui n’est malheureusement pas encore le cas ». Au grand marché de Bamako, les avis divergent et un importateur de bazin assez connu n’a pas voulu mâcher ses mots : « le premier ministre est simplement venu remettre ses concitoyens au travail, redresser l’administration et rétablir de l’ordre dans un pays o๠le gouvernement perdait pied. Face à  cette mission commando, le peuple souffre et s’interroge encore » Priorité Alger Si Modibo Keita n’a pas encore fait sa déclaration de politique générale pour fixer les uns et les autres sur sa feuille de route, il n’en demeure pas moins actif sur le dossier algérien. l’homme vient d’effectuer une mission express à  Alger, o๠il a rencontré le président Bouteflika, à  la veille de la reprise des pourparlers inter-maliens inclusifs. Là , conscients des enjeux de ce 5è round des négociations, Modibo Keita à  appelé à  gagner, » car plus nous traà®nons, plus la situation se complique », a-t-il réaffirmé dans la capitale des négociations.

Ebola : les premiers éléments de la Mission de l’ONU au Ghana et au Libéria

Les premiers membres de la Mission des Nations Unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER) sont arrivés à  Accra, la capitale du Ghana, o๠se trouvera son quartier-général, alors qu’un autre détachement est arrivé au Libéria, a indiqué lundi le porte-parole du Secrétaire général. Jeudi, à  l’occasion d’une réunion du Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon avait annoncé l’établissement de cette mission sanitaire d’urgence des Nations Unies pour stopper l’épidémie qui frappe plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Vendredi, l’Assemblée générale avait adopté une résolution appelant les Etats membres à  apporter leur soutien à  cette Mission. L’objectif de cette mission sanitaire d’urgence est de garantir une action rapide, efficace et cohérente pour stopper l’épidémie, traiter les personnes infectées, assurer les services essentiels, préserver la stabilité et prévenir la propagation vers les pays qui ne sont actuellement pas affectés. La Guinée, le Libéria et la Sierra Leone sont les trois pays les plus touchés par l’épidémie. « Les Nations Unies ont aussi établi aujourd’hui le Fonds d’affectation spécial multipartenaires pour lutte contre Ebola qui garantira une contribution cohérente du système des Nations Unies à  l’ensemble des opérations », a expliqué le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse au siège des Nations Unies à  New York. Le Fonds doit permettre de collecter des contributions des Etats membres, des organes législatifs régionaux, des organisations inter-gouvernementales et non gouvernementales, des entreprises et des individus. Les contributions peuvent être faites en ligne. « Les bailleurs de fonds peuvent aussi choisir de contribuer directement aux agences des Nations Unies participant aux opérations de lutte contre Ebola », a précisé le porte-parole. Par ailleurs, le comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a conclu sa deuxième réunion sur Ebola la semaine dernière et a réitéré qu’il ne devrait pas y avoir de restrictions au voyage et au commerce concernant les pays les plus touchés par l’épidémie.

Centrafrique : la Misca devient Minusca

Une cérémonie solennelle à  eu lieu en début d’après-midi à  la base de l’aéroport de Bangui. Elle marque le transfert de responsabilités et le passage officiel de témoin de la force africaine de maintien de la paix en Centrafrique à  la mission multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies en Centrafrique. La Minusca a été créée en Avril dernier par la résolution 2149 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le premier déploiement concerne 7600 hommes, la plupart sont des soldats africains, et sera mené avec l’appui de l’opération française Sangaris et de la force européenne Eufor-RCA. Selon le général Babacar Gaye, chef de la Minusca, la « mission peut se résumer en un triptyque : protéger la population, appuyer le processus politique et contribuer à  la restauration de l’autorité de l’Etat ». Pour Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations Unies, la Musca a « réussi son mandat. Mais il est tant que la Minusca prenne la relève surtout que jusqu’à  présent il y a une forte violence communautaire ». Le secrétaire général appelle les protagonistes du conflit à  « cesser immédiatement les violences » et à  faire progresser la transition politique. La Centrafrique détient le triste record des interventions internationales sur son sol, plus d’une dizaine en vingt ans, de la Misab à  la Fomuc en passant par la Bonuca et autre Micopax, … Jusqu’à  présent, aucune n’a pu faire sortir durablement le pays du chaos. La crise actuelle a commencé en mars 2013, après le renversement du régime de François Bozizé par la rébellion Séléka. Selon un rapport récent de l’International Crisis Group (ICG), la réponse internationale s’est toujours «limitée à  trois facteurs importants mais insuffisants». Il faut revoir le fondement de l’Etat. Les précédentes missions de paix ont toutes échoué parce qu’elles ont ignorés cet aspect dispensable pour résoudre le problème. La Minusca devra relever ce défi pour aider la Centrafrique à  tourner le dos à  la violence et prendre le chemin du développement.

Santé infantile : les députés sur le terrain avec World Vision

La prise en charge des enfants malnutris, C’’est le principal champ d’action de l’ONG internationale Word Vision. Elle est présente dans plusieurs localités du Mali. Pour faire connaitre son travail et les résultats obtenus sur le terrain, elle a convié des députés membres de la commission santé de l’Assemblée Nationale dans les cercles de San, Tominian, Ouan, et Kimparalan. Conduite par Mme Fomba Fatima Niamaly député élue à  San, la délégation était composée de Abdias Thera l’élu de Tominian, l’honorable Yacouba Michel Diarra, Mamadou Doumbia, Souleymane Ouattara. A leurs côtés des médecins parlementaires et l’équipe de Word Vision Mali avec à  sa tête Mark Kéné, chargé de programme de la compagne Tous et chacun ainsi que des représentants de la direction nationale de la santé et celle de l’enfant et de la famille. Cette forte délégation a pu visiter certaines réalisations de World Vision Mali, notamment le programme de Prise en Charge de la Malnutrition Aigà¼e(PCIMA) au CSCOM de Ouan, au centre de sante de référence de Tominian ainsi qu’au CSCOM de Kimparana. l’objectif de cette visite était de se rendre compte du niveau de mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement du Mali en faveur de la santé de la mère et de l’enfant. Il s’agit également de promouvoir une meilleure implication de toutes les parties prenantes (gouvernement, parlementaires, communauté, société civile et personnel socio sanitaire) au niveau des structures sanitaires de Tominian et San pour une attention accrue à  la santé de la mère et de l’enfant. Enfin cette activité permet d’assurer une bonne mobilisation populaire à  travers les médias autour de la problématique mortalité maternelle, néonatale. Des centaines d’enfants sauvés Tominian, localité située à  45 km de San, a été la première étape de la tournée. Au centre de référence, les députés ont constaté les efforts louables de World Vision dans la prise en charge des malnutritions aigues. Le programme de gestion communautaire de la malnutrition aigà¼e (PCIMA) est mis en place pour atténuer les effets de la crise alimentaire et de la malnutrition. Grâce à  ce programme, 497 enfants malnutris aigues sévères sans complication et 1168 malnutris modérés ont été pris en charge de février à  juin 2014. Selon le médecin chef adjoint Salif Sidibé, le programme a permis de redonner espoir et sourire aux enfants et aux mères des bénéficiaires. Ouan, deuxième localité visitée, est à  46 km du cercle de Tominian. Sur 180 cas de malnutrition, 80% sont pris en charge. « Il n’y a pas eu de cas décès ici » a indiqué le directeur technique du centre santé communautaire de Ouan. La dernière localité visitée par les députés est Kimparana. World Vision y a réalisé un centre de loisirs pour les enfants. Les enfants ont le choix entre des jeux vidéo, et d’autres plus traditionnels tel que le Ludo… Le chargé de programme de cette localité, Touna Laurent Dagnoko, a expliqué la nécessité de ce centre pour les enfants qui ne sont plus entassés autour du thé, ou en train de déambuler dans les rues. « Je viens jouer ici quand je n’ai rien à  faire » témoigne Salimata Koumaré âgée de 14 ans. s’en est suivie la visite du CSCOM o๠World Vision a procédé au don des matériels sanitaires composés de pèse-bébé, tensiomètres, matelas etc. Les agents de santé communautaires, nombreux sur place, en ont profité pour réclamer des aérées de salaires de trois mois. A la fin de la visite les députés ont exprimé leur satisfaction tout en soulignant avoir noté les difficultés auxquelles les populations de ces localités sont confrontées. Mme Fomba Fatimata Niamaly, député élu à  San, dira ainsi déplorer « la vétusté du centre de référence de Tominian qui ne répond pas aux normes d’un vrai centre de santé ». l’élu de Tominian, Abdias Théra saluera l’effort louable de l’ONG dans sa localité. « J’apprécie ce que J’ai vu comme réalisation de World dans le cadre de la santé chez moi. Leurs efforts sont visibles sur la santé de la mère et de l’enfant. J’ai une amertume de voir que le centre de référence de Tominian qui existe depuis la création du cercle n’a pas d’échographie, ni radiologie » déclare –t-il.

Fin de Serval en juillet ?

Bientôt la fin de l’opération Serval au Mali. Après 18 mois sur le théâtre des opérations, les troupes françaises vont passer le relais aux troupes de la mission de paix des Nations Unies. Cette fin de mission pourrait intervenir dans les prochains jours, et pourrait être officiellement annoncée d’ici le 14 juillet par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, attendu à  Bamako. On se souvient que les militaires français sont intervenus au Mali le 11 janvier 2013 pour stopper l’avancée des colonnes d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) du nord du pays, qui progressaient dangereusement vers les régions encore hors de leur contrôle et particulièrement la capitale Bamako. De 4500 au début de l’opération, environ 1.000 militaires français restent encore basés au Mali, et 600 répartis entre le Tchad et le Niger. Les forces armées maliennes, d’environ 7.000 hommes, et les effectifs de la Minusma (Mission de maintien de la paix des Nations Unies) d’environ 8.000 hommes prendront le relais de la Force Serval . Les militaires français quant à  eux resteront déployés dans la région. Mais cette fois-ci un dispositif qui couvrira toute la bande sahélo-saharienne s’articulera à  présent autour de N’Djamena au Tchad.

La FIDH et l’AMDH en croisade contre l’impunité au Mali

Selon le président d’honneur et membre du Groupe d’action judiciaire (GAJ) de la FIDH, Me Patrick Baudoin, cette mission comportait un volet judiciaire et un volet politique. Pour ce qui concerne le volet judiciaire, la mission a rencontré les magistrats en charge des dossiers concernant les bérets rouges, la mutinerie du 30 septembre 2013, les crimes commis au nord du Mali. Sur environ 200 dossiers soumis à  la justice sur les crimes commis dans le nord, seulement un tiers de ses dossiers ont été abandonnés faute de charges suffisantes. « l’une des affaires concerne Aliou Mahamat Touré qui était commissaire islamique à  Gao et l’autre concerne Houka Houka Ag Alfousseyni qui était le chef du tribunal islamique de Tombouctou. Nous nous sommes constitués, aux côtés des victimes, avec un double objectif : faire avancer les affaires et essayer de coordonner les poursuites, car il y a environ 150 dossiers, mais qui concernent des faits connexes », indique Me Baudoin. Le volet politique a concerné les accords de Ouaga, les récents événements de Kidal, les négociations à  Alger. « l’avancée des pourparlers ne doit pas se faire au détriment de la justice et des victimes » a estimé le président d’honneur de la FIDH. La mission a également évoqué avec les autorités maliennes, la création et la composition de la Commission vérité justice et réconciliation. A en croire le conférencier, la nomination des membres devait intervenir la semaine prochaine. Pour la FIDH et l’AMDH, « il faut que la composition de la commission soit exemplaire avec des personnalités compétentes, indépendantes à  l’abri de tout soupçon et qu’elle ait les moyens d’agir. » Par ailleurs le président d’honneur de l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH), Me Brahima Koné, a invité la presse à  les « accompagner dans ce noble combat contre l’impunité ». « Il faudrait que le mécanisme existant soit renforcé en matière judiciaire et accélérer les procédures judiciaires afin de combler les attentes des victimes » a-t-il ajouté. « Nous avons eu des discussions que nous estimons très positives, très constructives sur l’évolution politique du pays avec les négociations des pourparlers qui devraient commencer d’ici quelques jours et sur les aspects de justice. Le message que nous avons voulu faire passer C’’est le message qui consiste à  dire à  tout prix qu’il faut éviter le maintien de l’impunité. Notre revendication, C’’est que la justice suive son cours. Tous les responsables des violations les plus graves: assassinats, massacres, amputations, lapidations, viols, violences sexuelles, doivent être punis » a conclu Me Baudoin.

Première mission opérationnelle réussie de l’A400M

En plus du matériel, l’avion a également transporté du personnel et une délégation de journalistes dans le cadre du déplacement du ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, à  Gao et à  Bamako. D’après, le ministère de la Défense, il a fallu 7 heures à  l’A400M pour rallier le Mali alors qu’il aurait fallu 9h30 à  un C-130 pour faire le même trajet, avec seulement 9 tonnes à  bord. « Nous avons minutieusement préparé ce vol, afin de pouvoir pallier à  toutes les éventualités. Nous avons notamment pu nous entraà®ner sur le simulateur « Full Flight Simulator », mis en service depuis quelques semaines au centre de formation A400M d’Orléans » a indiqué le lieutenant-colonel Creuset, responsable de la mission. Une nouvelle ère Avec l’Atlas, le transport aérien militaire français entre dans une nouvelle ère. Jusqu’à  présent, cette capacité reposait sur une flotte vieillissante d’appareils. Le C130 «Hercules» et le C160 «Transall» ont été mis en service respectivement en 1987 et 1967. Les capacités d’emport de l’A400M sont bien supérieures à  celles des avions actuels. Conçue pour le transport de charges lourdes et volumineuses, la soute de l’A400M (4 m de large et 340 m3 contre 162 m3 pour le Transall) permet, par exemple, de transporter: – 21 tonnes à  5000 km en 8h (contre 6 tonnes à  5000 km en 2 jours pour un Transall), soit une charge près de 4 fois supérieure, acheminée en 2 fois moins de temps vers Dakar ou N’Djaména, – 2 hélicoptères «Tigre», – 3 véhicules de l’avant blindés (VAB), – 116 parachutistes, – 66 blessés sur brancards. La soute équipée d’un palan et gérée électroniquement, doit permettre un chargement autonome et peut, selon les besoins, être reconfigurée en quelques minutes seulement. Ses systèmes d’arme actuels et futurs sont également des plus modernes, avec notamment son avionique de la génération A380, son système de préparation de mission numérique (MPRS), son système d’autoprotection, ses capacités de liaison 16, de jumelles de vision nocturne (JVN), d’autoprotection et de suivi de terrain. Cet appareil répond donc aux besoins actuels des forces françaises pour la gestion des crises et des conflits modernes. Un avion militaire certifié Cette première mission opérationnelle selon le ministère, s’est faite dans le respect des règles internationales de circulation aérienne civile. Il n’a donc pas été nécessaire d’obtenir de dérogation pour que l’A400M puisse traverser les différents espaces aériens qui l’ont conduit jusqu’au Mali. Ceci est lié au fait que l’A400M est un avion militaire certifié selon des normes de sûreté civiles. Cette certification a été accordée par l’AESA. Le premier A400M de série (MSN 7) a été livré à  l’armée de l’Air début août 2013. Le deuxième avion (MSN 8) a été réceptionné le 6 novembre dernier. L’A400M est toujours en phase d’expérimentation dans l’armée de l’Air. Il ne sera véritablement déclaré opérationnel qu’à  l’automne 2014. La France doit réceptionner un total de 15 A400M d’ici 2019.

Dileita Mohamed Dileita ( UA) : « Il faut renforcer le débat démocratique au Mali »

Que ce soient les présidentielles ou les législatives, le débat démocratique n’est pas encore véritablement ancré au Mali et les candidats dans notre pays, se livrent rarement à  de vraies joutes électorales pour expliquer leur vision et leur programme politique au peuple, préférant d’autres modes de campagne ou la proximité.Cela explique t-il le faible taux de participation de moins de 30% pour ce premier tour des législatives ? Mohamed Dileita, chef de la mission d’observation de l’Union Africaine, qui a rendu ses conclusions ce mardi, nous donne son point de vue. Journaldumali.com : On a constaté un faible taux de participation au premier tour des législatives, pourquoi selon vous ? Dileita Mohamed Dileita : Le peuple malien attendait un message fort après les présidentielles. Les Maliens voulaient un président, ils l’ont eu. Aujourd’hui quand on regarde ces législatives, et la configuration des listes, on voit que les Maliens ne sont pas trop intéressés par cette élection. Malgré tout, elle est importante, alors, je suis d’avis, qu’un certain nombre de réajustements doivent être faits au niveau de la représentativité des partis politiques. Et ce qui manque par ailleurs ici, c’est le débat démocratique. On voit des candidats sur les listes qui disent tous les mêmes choses alors que le peuple veut voir l’affrontement politique. Journaldumali.com : Avez vous rencontré les partis politiques pour leur mentionner ces constats ? Dileita Mohamed Dileita : Nous avons eu des réunions avec certaines formations. Mais avant toute chose, il fallait rétablir les institutions après la crise. Nous avons soumis tout cela au Président Keita que nous avons rencontré. Et je pense que les propositions d’amélioration viendront après. Les délais étaient courts, il fallait tenir ces élections. Personne ne pouvait imaginer que tout ce processus se ferait, y compris les partis politiques qui disaient qu’ils n’étaient pas prêts; Mais les choses avancent au Mali. Journaldumali.com : Justement que pourrait-on renforcer entre les deux tours pour faire en sorte que le taux de participation augmente ? Dileita Mohamed Dileita : Il faut une plus grande mobilisation des partis politiques. De la société civile et au niveau des médias, faire comprendre aux citoyens que ces élections sont cruciales et qu’ils soient disponibles pour aller massivement aux urnes. Je pense que les partis politiques n’ont pas vraiment mobilisé les foules. Journaldumali.com : Dans vos conclusions d’observation, vous avez mentionné le fait que la campagne ait été morose ? Pourquoi ? Dileita Mohamed Dileita : Nous avons l’habitude des campagnes, mais on sentait le manque d’activités à  Bamako. Alors qu’on préfère lorsqu’il y a confrontation des programmes, des idées. Rien de tout cela. Et c’est pourtant ce que les citoyens attendent. Il faudra renforcer cela. Maintenant que le processus est amorcé, il faut évoluer vers cela. Le Mali est un cas unique de consensus, mais je pense que le peuple malien a voulu cela. Dans cette élection, il faut aussi rendre hommage aux gens du nord qui ont montré que les élections sont importantes pour eux. Aujourd’hui à  Kidal, il y a eu des élections. Nous avions 6 observateurs dans cette zone, et qui ont été accompagnés par ceux des droits de l’hommes. Nous sommes d’ailleurs la seule organisation internationale à  avoir mis des observateurs dans toutes les régions du Mali.

PAA : opération séduction au Mali

Abidjan, port de référence des commerçants maliens. C’’est l’ambition affichée des dirigeants de cette infrastructure, l’une des plus importantes de la sous-région ouest africaine. Pour y arriver, rien de mieux que de venir à  la rencontre des clients et des potentiels partenaires et les convaincre des avantages de ce choix. Une mission commerciale a ainsi été organisée et menée par le Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan, Hien Yacouba Sié. Elle a rencontré les opérateurs économiques maliens hier mardi à  l’hôtel Radisson de Bamako. Une centaine d’opérateurs économiques, déja clients du PAA ou potentiels partenaires ont été conviés pour quelques heures d’échanges devant leur permettre de mieux connaitre la structure et ce qu’elle leur offre, en plus des possibilités de développement dans un avenir proche. Le DG Sié a ainsi rappelé que cette mission fait suite à  celle d’octobre 2011 au cours de laquelle de nombreuses insuffisances avaient été évoquées par les partenaires maliens. « Nous sommes venus vous rassurer que tout est mis en oeuvre pour corriger ce dont nous avions parlé, a-t-déclaré en ajoutant que les conditions d’accueil des transporteurs maliens, le stockage des marchandises, la réduction des frais sur le terminal à  container ont déja été améliorés ». De nouvelles infrastructures vont permettre au Port Autonome d’Abidjan de continuer à  améliorer ses prestations. Ainsi, sont prévus dans un avenir proche un nouveau terminal à  container (2016), des entrepôts pour sécuriser les marchandises sensibles (tel que le coton malien), mais aussi un parking pour les gros porteurs et un terminal céréalier. Projets auxquels s’ajoutent celui de l’élargissement du canal de Vridi, qui permettre au PAA d’accueillir de plus gros bateaux. Le Président du Conseil Malien des Chargeurs en l’occurrence représentant su ministre malien de l’à‰quipement et des Transports, M. Babalaye Dao, a salué le Port Autonome d’Abidjan qui permet aux opérateurs économiques maliens de réaliser leurs échanges commerciaux en toute quiétude. Il a salué les efforts déjà  faits dans le sens de l’amélioration des services offerts par le PAA et a appelé les parties maliennes et ivoiriennes à  consolider leurs relations pour encore mieux désenclaver le Mali et renforcer le partenariat qui les unit depuis des décennies. Affaires rime avec humanitaire Quelques heures avant de rencontrer leurs partenaires maliens, les autorités du Port Autonome d’Abidjan ont procédé à  une remise de dons aux populations vulnérables de Bamako. Il s’agit de vivres d’une valeur de quinze millions de francs CFA destinés aux populations déplacés et aux sinistrés des dernières inondations. Le Directeur du Port Autonome d’Abidjan a remis symboliquement au Ministre malien de l’Action Humanitaire des bidons d’huile et du riz, représentant une partie du don. La cérémonie s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Mali, M. Samuel Ouattara, du ministre de l’Urbanisme et de la ville, M. Moussa Mara. M. Sié a également remis une enveloppe de deux millions de francs à  la Directrice de la Pouponnière de Bamako, Mme Sow Ndeye Diop. le Port Autonome d’Abidjan soutient cette structure d’accueil d’enfants abandonnés depuis 2007. Le PAA est une vraie entreprise citoyenne, a déclaré le ministre de l’action humanitaire du Mali. Selon M. Konaté, le don de vivres permettra d’apporter une aide substantielle aux plus vulnérables. Un geste à  saluer à  quelques jours du début du Mois de la solidarité.

Après « Waraba », place à « Elou »…

La Mission d’entrainement de l’Union européenne au Mali (EUTM) vient d’achever la formation d’un deuxième bataillon. Le deuxième bataillon qui vient d’être formé est baptisé « Elou » (les éléphants en langue nationale tamasheq). La cérémonie de sortie de ce bataillon a été présidée samedi par le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maà¯ga au Centre d’instruction Boubacar Sada Sy de Koulikoro. Le commandant de la Mission européenne, le général Bruno Guibert, le chef d’état-major général des armées, Ibrahim Dahirou Dembélé et plusieurs autres responsables de l’armée étaient présents. Le bataillon « Elou » fort de 700 hommes est placé sous le commandement du lieutenant-colonel Mamadou Massaoulé Samaké. Comme pour « Waraba », la formation a duré 10 semaines et s’est achevée lors d’un exercice de synthèse conduit du 10 au 12 septembre aux environs de la ville de Banamba dans la Région de Koulikoro. « La fin de la formation du GTIA « Elou » correspond à  l’engagement à  mi-parcours de l’EUTM au Mali qui a mission d’assurer l’entrainement de quatre bataillons au profit des forces armées maliennes. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que le constat du bas niveau de préparation opérationnelle de l’armée malienne bien perçu par la Mission d’évaluation de l’Union européenne en novembre 2012, était une réalité qui explique à  bien des égards la crise sécuritaire que notre pays connaà®t depuis janvier 2012 », a expliqué le chef d’état-major général des armées, le général Ibrahima Dahirou Dembélé. Celui-ci a ensuite exprimé sa reconnaissance au personnel d’encadrement de l’EUTM qui, selon lui, a transmis avec professionnalisme et abnégation les connaissances techniques et tactiques nécessaires à  la manœuvre d’un groupement interarmes durant les 10 semaines de formation. s’adressant aux éléments du bataillon « Elou », le général Dembélé a lancé : « Soyez grands comme Elou et par la masse et par le comportement !». Au terme de cette formation, l’EUTM a remis un nombre important de moyens roulants pour l’équipement du bataillon « Elou » afin de renforcer ses capacités opérationnelles. l’Union européenne a aussi réalisé de nombreux travaux d’infrastructure à  Koulikoro pour améliorer les conditions d’entrainement des militaires maliens. Le général Bruno Guibert, le commandant la Mission européenne d’entraà®nement au Mali a invité les membres du GTIA à  faire preuve de rigueur et de professionnalisme dans leurs futures missions sur le terrain. Le commandant du bataillon a de son côté noté que la destination de ces militaires reste à  déterminer. Mais selon lui, une grande majorité du bataillon souhaite monter à  Kidal. Il faut préciser que nombre d’entre eux ont soit servi à  Kidal ou sont originaires du nord. Le ministre de la Défense et des Anciens combattants a indiqué que cette formation correspond aux attentes des autorités et se veut une réponse appropriée aux défis qui se posent sur le théâtre des opérations. Pour Soumeylou Boubèye Maà¯ga, le respect de la morale et de l’éthique militaires sera déterminant dans la réussite de la mission assignée aux militaires.

Un gouvernement de mission pour Tatam Ly

Fin du suspense. La liste du nouveau gouvernement est connue depuis hier après-midi. Riche de 34 membres, l’équipe de Oumar Tamam Ly est un savant mélange d’anciens et nouveaux ministres. Ils sont 19 ministres à  étrenner l’étoffe ministérielle pendant, 7 de la Transition rempilent et 8 reviennent après avoir servi les deux premiers présidents de l’ère démocratique à  savoir Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré. Si la nomination du nouveau premier ministre avait suscité un certain engouement chez les Maliens, cela est loin d’être le cas avec le nouveau gouvernement. l’architecture gouvernementale est, à  quelques exceptions près, loin du changement de tête auquel s’attentaient les compatriotes lassés de voir sans discontinuer certains visages dans la gestion des affaires publiques depuis deux décennies. l’argument selon lequel le nouvel attelage gouvernement est chargé d’évacuer les urgences du moment pour baliser le chemin pour la suite d’ci les élections législatives, convainc peu de personnes. Car, estime-t-on, il y a beaucoup d’hommes et de femmes de valeur inconnus jusque-là  qui pouvaient bien faire valoir leurs compétences. Et l’on ne peut pas avoir la prétention de faire du nouveau avec du vieux. Large ouverture Concernant les ministres rescapés de la Transition, si le maintien des ministres Moussa Sinko Coulibaly(Administration territoriale, de la Décentralisation et de Collectivités locales) et Tiéman Hubert Coulibaly( Domaines de l’Etat et des Affaires foncières) peut être apprécié pour les résultats engrangés par ces personnalités, l’on comprend difficilement qu’on ait fait les yeux doux à  d’autres qui n’ont manifestement rien réalisé de particulier sous la gouvernance transitoire. Contre toute attente, on a trouvé des moyens de se débarrasser des gens qui ont pourtant convaincu tout le Mali sur leur compétence et intégrité morale. Parmi ceux-ci, il convient de citer Malick Coulibaly et Tiéna Coulibaly, respectivement anciens ministres de la Justice, garde des Sceaux et ministre du de l’Economie, des Finances et du Budget ensuite ministre du commerce. A la décharge du nouveau pouvoir, les revenants ont, pour la plupart donné de bonnes impressions lors de leur passage dans le gouvernement et jouissent d’une compétence avérée dans la gestion. C’’est cas par exemple de l’actuelle titulaire du ministère de l’Economie et des Finances et ancienne ministre des domaines de l’Etat, des affaires foncières et de la Communication sous Alpha, Mme Bouaré Fily Sissoko qui continue de faires ses preuves dans l’institution internationale comme la Banque mondiale. Pa r contre le retour de Moustapha Dicko dans le gouvernant en qualité de ministre de l’Enseignement supérieur laisse perplexe plus d’un. Les deux passages qu’il a faits sous Alpha Oumar Konaré à  la tête de l’éducation n’ont produit que des résultats très peu convaincants. l’arrivée de jeunes ministres à  l’image du maire de la commune IV du district de Bamako Moussa Mara, à  l’Urbanisme et de la politique de la ville ainsi que Mahamane Baby à  l’emploi et à  la formation professionnelle est un signal fort. Tout comme la décision de dédier tout un ministère à  la à  la Réconciliation nationale et du développement et des Régions du Nord

Scrutin du 11 août: satisfecit de l’UEMOA

C’’était au cours d’une rencontre avec la presse mardi 13 août au grand hôtel en présence des ambassadeurs du Burkina Faso, de la Côte d’ivoire et un représentant de l’ambassade du Sénégal au Mali. Le chef de la mission d’observation de l’UEMOA, Mélégué Traoré, introduisant la conférence de presse a déclaré que rien ne présageait à  ce que nous assistons aujourd’hui, une élection au caractère inédit à  tout point de vue. « Ce qui s’est déroulé sous nos yeux restera comme un fait majeur dans l’histoire récente du Mali. C’’est à  l’honneur des Maliens », a-t-il affirmé. Pour ce second tour, la mission d’observation de l’UEMOA avait déployé, ses observateurs dans les zones de Bamako, Kayes, Ségou, Sikasso, Koutiala, Tombouctou. Saluant les efforts entrepris par les autorités, le chef de la mission, au regard de ce qu’ils ont constaté sur le terrain, a affirmé que dans l’ensemble les opérations de vote se sont bien déroulées, mais la mobilisation n’a pas été au rendez-vous comme au premier tour. « Les quelques petites irrégularités constatées ça et là  ne sont nullement de nature à  entacher la régularité du scrutin », a déclaré le chef de la mission. En revanche, M. Traoré a déploré l’âge trop jeune ou le niveau trop bas des délégués des candidats. « La jeunesse des délégués des candidats a été remarquée, même si, elle n’est pas en soi un critère de qualité. Le choix de ces délégués ne paraà®t pas avoir toujours été heureux, le niveau étant dans certains cas, trop bas pour qu’ils puissent exercer un contrôle vigilant sur le déroulement du scrutin. Comment contrôler un P.V si l’on ne sait ni lire, ni écrire », s’est-il interrogé. Des observations ont été faites et adressées aux autorités maliennes par la mission. Il s’agit entre autres des listes électorales qui ne présentent pas un tableau des électeurs par ordre alphabétique, la question de la gestion des résultats. Sur ce point les observateurs de l’UEMOA ont salué la qualité du système de dépouillement qui aurait garanti selon eux, les conditions de la transparence. Aussi, les parlementaires ont salué et souhaité que le système de liste électorale numérisée avec les photos et d’autres données sur les électeurs soit une innovation à  partager avec les autres pays de l’espace UEMOA et même de la CEDEAO. La mission d’observation de l’organisation sous régionale, a tenu, à  saluer, au nom de l’ensemble des parlementaires, les autorités maliennes pour l’accueil et a invité le peuple malien à  tirer toutes les leçons de la présidentielle pour les échéances futures pour une sortie définitive de la crise.

Présidentielle: l’UE déploie 30 observateurs supplémentaires

l’information a été donnée ce vendredi lors d’un point de presse présidée par le chef observateur de la mission Louis Michel. Arrivés le 22 juillet dernier, ces 30 observateurs ont suivi un séminaire électoral de trois jours avant leur déploiement sur le terrain aujourd’hui. Ils viennent s’adjoindre à  une équipe de huit analystes et de 20 observateurs de l’UE, soit plus de 50 observateurs couvrant cinq des huit régions du pays plus le district de Bamako, qui regroupe 90% de l’électorat potentiel. Au total 100 observateurs pour le 1er tour Ce dispositif sera renforcé le jour du scrutin par les diplomates de l’UE en poste au Mali, par une délégation de membres du Parlement européen et par des députés de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE. Au total, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne au Mali (MOE-UE MALI 2013) disposera de 100 observateurs lors du premier tour de l’élection présidentielle le 28 juillet. Ces observateurs ont pour mission d’analyser les différentes phases du processus électoral à  savoir l’établissement des listes électorales, la validation des candidatures, la campagne électorale, le jour du scrutin, le dépouillement, l’agrégation et la publication des résultats, ainsi que le contentieux électoral. « En ma qualité de chef d’observateur, je rendrai public et je commenterai mardi 30 juillet à  10 heures les premières conclusions de la mission d’observateurs de l’UE » a indiqué Louis Michel lors de ce point de presse. « Nous observons en toute indépendance » Il espère cette élection se déroulera selon les normes de transparence et de fiabilité requise. « En tout cas nous observons cette élection en toute indépendance, en toute impartialité, en toute neutralité. La mission ne manquera pas de dresser un tableau détaillé de ses conclusions. Pour moi cette élection présidentielle est fondamentale, elle doit permettre de désigner de manière démocratique et dans des conditions acceptables un président de la République doté d’une réelle légitimité qui est un préalable indispensable à  la reconstruction de ce pays » a t-il poursuivi. Précisons que les missions de d’observation électorale de l’UE ont pour mandat de présenter une évaluation impartiale, neutre, précise et détaillée des processus électoraux conformément au cadre juridique national et régional ainsi qu’aux obligations internationales signées par les pays hôtes. l’objectif est de promouvoir et de soutenir la démocratie.

Départ du Gal Lecointre : « Une refondation de l’armée malienne est engagée »

Le nouveau chef de l’EUTM prend fonction à  Bamako la semaine prochaine. Le général Guibert remplacera Lecointre qui vient d’effectuer 6 mois de mission à  la tête de l’European Union Training in Mali (EUTM). Le Général Lecointre vient d’effectuer un voyage à  Bruxelles, au siège de l’UE afin d’y présenter son bilan de la gestion des six mois de formation avec les soldats maliens. Dans son rapport, trois principales parties sont ressorties à  savoir : la condition de la mission et le fonctionnement des bataillons après leur formation, ensuite que faut-il préconiser pour des évolutions possibles de la mission. « La mission initiale était d’entraà®ner quatre bataillons mais aujourd’hui, nous sommes en train d’assurer une mission de reconstruction de l’armée malienne » relate le Général Lecointre. l’armée malienne manque jusqu’à  présent de moyens, à  savoir de véhicules blindés, des mortiers ou autres équipements de combat. « Ces difficultés peuvent être surmontées selon Lecointre. La formation du premier bataillon dénommé « Waraba » état un succès, les 740 soldats sont déployés depuis un mois et demi dans la région de Gao. « C’est toute l’armée malienne qui doit être formée La formation du second bataillon suit son cours. Quant aux 3e et 4e bataillons, au moment de les former, les problèmes logistiques devraient être un « mauvais souvenir ». l’EUTM a pour mandat de former quatre bataillons de l’armée malienne, mais cela ne suffit pas, « à  mon avis, il faut former toute l’armée malienne. Elle avait perdu l’habitude de s’entraà®ner entre autres problèmes. Ce n’est pas moi qui peux décider cela mais J’en ai déposé la requête auprès des autorités compétentes de l’UE. Le Mali a formulé le souhait que la mission de formation de l’EUTM puisse continuer. Quand la volonté politique est là , les institutions fonctionnent bien » explique le général Lecointre. A la veille de son retour dans son pays, le Général français exprime sa satisfaction global du travail effectué « je ne me repose pas sur mes lauriers. Compte tenu des contraintes, je suis globalement satisfait mais C’’est une tâche de longue haleine qu’il faut continuer avec ardeur. Il reste beaucoup de travail à  faire. Le Mali est au début d’un long chemin de reconstruction. Il faudra de l’opiniâtreté de la part des Maliens pour y arriver, pour un Mali nouveau » conclue le Général Lecointre.

Présidentielle 2013 : les observateurs de l’UE sur le terrain

Une vingtaine d’observateurs de l’Union européenne ont été déployés dans certaines régions du Mali et du district de Bamako. Ces observateurs à  long terme(OLT) ont pris le départ samedi dernier aux environs de 10 heures, en direction de leurs zones de responsabilité couvrant 90% des électeurs potentiels. Ce, après s’être imprégnés pendant quatre jours des spécificités électorales, juridiques politiques et médiatiques de l’élection. A terme, ils seront 90 observateurs sur le territoire malien sauf dans les régions du nord Ils seront rejoints le 22 juillet prochain par 30 observateurs à  court terme(OCT) pour dix jours lors du scrutin. A terme, ils seront 90 observateurs au total sur le territoire malien à  l’occasion du premier de la présidentielle du 28 juillet 2013. Le départ de ce premier groupe d’observateurs européens, a été précédé d’un point de presse au cours duquel la chef adjointe de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE), Maria Espinosa, a donné des précisions sur l’objectif visé par la mission. Il s’agit d’observer tout le processus électoral qui va de l’établissement des listes électorales à  la proclamation des résultats et du contentieux électoral en passant par la campagne l’agrégation et la publication des résultats. C’est-à -dire que les observateurs seront au début et à  la fin de tout le processus électoral. La chef de mission adjointe a indiqué que les observateurs ne seront pas dans les régions du nord pour des raisons de sécurité. Une équipe cadre de huit experts est déjà  présente à  Bamako depuis le 21 juin dernier. Il s’agit de la chef observateur adjointe, quatre analystes dans les domaines électoral, juridique, politique et médiatique, un analyste des données de l’observation, un coordinateur des observateurs et un attaché de presse chargé de l’information. La décision de déployer une Mission d’observation électorale de l’Union européenne au Mali a été prise suite à  l’invitation reçue du gouvernement de la République du Mali le 21 mars 2013. Il importe de rappeler que le chef de la Mission est le Belge Louis Michel, député européen, membre suppléant de la commission du développement du parlement européen, coprésident de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE.

UE – Mali : Formation du premier bataillon malien

Ils sont plus de 600 soldats maliens à  faire partie du premier bataillon à  suivre une formation à  Koulikoro depuis ce mardi 2 avril 2013 en vue d’un déploiement au nord Mali. Au cours de la formation de cette première vague qui durera deux mois et demi environ, les militaires suivront des cours techniques et théoriques : maniement des armes, manœuvres, conduite de véhicules, et des modules sur le respect du droit international humanitaire. A terme, ils seront près de 3000 soldats à  être capables de résister aux attaques de groupes jihadistes et de défendre l’intégrité territoriale du Mali. Baptisée EUTM Mali (European Union Training Mission, mission de formation de l’Union européenne), cette mission vise à  reconstruire et professionnaliser l’armée malienne. Elle a un mandat initial de 15 mois et sera assurée par 550 experts militaires venus de 23 pays européens. Il s’agit entre autres des instructeurs français, suédois, lituaniens, des médecins allemands, des pilotes d’hélicoptères belges, des Tchèques et des Espagnols pour sécuriser la mission. Pour le général Lecointre, commandant d’EUTM Mali, il est essentiel que les Européens répondent présents, car « nous avons créé de fortes attentes chez les Maliens, qui sont très conscients de la nécessité de reconstruire leur armée, très conscients que la faillite de cette institution a failli entraà®ner la disparition de leur pays ». Pour sa part, le ministre de la Défense malien le général Yamoussa Camara, a déclaré que «cette mission va permettre de former un noyau d’instructeurs (maliens) qui pourront continuer à  assurer la formation … ». Cette formation débute au moment o๠la France a annoncé le retrait partiel de ses 4 000 soldats déployés au Mali et qui seront remplacés par un contingent onusien fort d’environ 11 000 hommes.

Mission EUTM Mali : début le 2 avril !

« Les premiers soldats seront accueillis mardi 2 avril, comme prévu », a déclaré à  la presse le général François Lecointre, après une réunion d’étape au siège du Conseil européen. « C’est un tour de force pour une opération multinationale » et en raison du contexte au Mali, deux mois et demi après le lancement de l’opération de reconquête du nord du pays par l’armée et les forces françaises, a-t-il estimé. Les effectifs de la mission EUTM, proches de 550 personnes, dont 200 formateurs, sont tous arrivés sur la base de Koulikoro, à  une soixantaine de kilomètres de Bamako, à  l’exception d’une section espagnole attendue pour la mi-avril. 23 pays de l’UE participent à  cette mission, dont la France est nation-cadre et le plus grand contributeur. Viennent ensuite les Allemands, les Espagnols, les Tchèques, les Britanniques, alors que certains pays, comme la Lituanie, participent pour la première fois. EUTM est dotée d’un budget de 12,3 millions d’euros pour les frais généraux pour un mandat initial de quinze mois, éventuellement renouvelable. Chaque pays contributeur finance le déploiement de ses militaires. Son quartier général est situé à  Bamako, o๠elle mène aussi depuis plus d’un mois une mission de « conseil et d’expertise » afin de réorganiser l’armée malienne; qui avait été incapable de résister aux groupes armés ayant envahi le nord du pays et qui menaçaient Bamako début janvier. Un premier rapport, récemment établi par EUTM, dresse un constat « sévère » de l’état de cette armée « destructurée », qui « est incapable de se projeter dans l’avenir » et qui « souffre de lacunes en terme d’équipements », a indiqué le général Lecointre. « Au Mali, tout le monde est conscient de ces faiblesses » et « l’armée est prête à  se réformer avec l’aide de l’UE », a-t-il ajouté. « Cela crée des attentes fortes, auxquels les Européens devront répondre », selon lui. L’armée malienne a annoncé mercredi que 63 soldats maliens et environ 600 islamistes avaient été tués depuis le 11 janvier, tandis que les Tchadiens ont perdu 26 soldats et la France 5.

L’accès des humanitaires aux zones libérées : une mission bien difficile !

l’occupation des territoires du nord Mali par les jihadistes pendant de longs mois, a aggravé les conditions de vie des populations déjà  touchées par la crise alimentaire de 2011-2012. Elles n’avaient plus accès aux services sociaux de base à  cause de l’absence de l’administration et la cessation des activités de la plupart des organisations humanitaires présentes sur le terrain. Avec l’intervention des forces françaises aux côtés des forces maliennes depuis le 11 janvier 20013 pour libérer ces régions, on constate un retour à  la normale dans certaines zones. Difficile accès au terrain Malgré cette liberté retrouvée par endroit, la mobilité des ONG humanitaires reste réduite pour diverses raisons. Si ce ne sont les mines posées sur certains axes routiers par les rebelles, C’’est la crainte d’être leur cible. Ayant pour principale mission d’alléger en toutes circonstances les souffrances des Hommes, ces organisations cherchent d’autres solutions pour porter assistance aux populations ou acheminer les produits de première nécessité. Pour y parvenir, l’aide du personnel local est d’une importance capitale. Selon Habibatou Gologo, chargé de communication d’OXFAM Mali, l’ agence procède à  la ₺relocalisation du personnel et noue des partenariats avec les organisations locales pour mener à  bout les projets. Une manière de se faire discret sur le terrain tout en étant actif. Pour Zlatan Milisic, Directeur du Programme Alimentaire mondial (PAM) au Mali, si on ne peut pas acheminer des vivres par la route, on peut utiliser des avions. «Â Nous essayons d’éviter ce moyen parce que C’’est très cher, car; il y a moins d’argent pour acheter les vivres. Nous avons pour projet d’ouvrir une nouvelle route pour logistique à  partir de Niamey parce que les besoins au nord sont immenses… ». s’il y a des endroits inaccessibles, il faut considérer toutes les options. Prise en charge médicale et consultations d’urgences Pour sa part, l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a affirmé sur son site internet, qu’elle a continué de à  travailler trois semaines après le début des opérations militaires dans le nord du Mali notamment à  Mopti, Gao, Ansango, Konna, Douentza et Tombouctou, en fournissant des soins médicaux vitaux et de la chirurgie d’urgence pour les patients… Depuis janvier, les équipes sur le terrain ont mené quelque 9000 consultations médicales régulières dans la région. Des fournitures médicales et des médicaments ont été livrés à  neuf centres de santé dans la région de Tombouctou. La reprise de l’assistance humanitaire dans ces régions nécessite la mobilisation de moyens humains, financiers et matériels face aux énormes besoins de la population. Il faudra non seulement assister ceux qui sont restés mais aussi les personnes déplacées. La sécurisation et la dépollution des localités doivent vite se faire pour sauver des milliers de vies.

EUTM-Mali, pour une « refondation » de l’armée malienne

La Mission d’entrainement de l’Union européenne au Mali (EUTM-Mali), représentée par son chef, le Général François Lecointre et l’Armée malienne représentée par le chef d’état-major Ibrahima Dahirou Dembélé ont signé «Â un arrangement technique » en vue de la formation des militaires maliens. Diligentée par l’Union Européenne et composée quelques 500 militaires, cette mission a pour objectif de doter l’armée malienne de ressources humaines compétentes, aptes au combat. Elle arrive en réponse à  une demande du gouvernement du Mali et permettra de former quatre bataillons composés d’environ 700 hommes chacun. l’Union européenne a débloqué plus de 7 milliards de FCFA pour financer l’EUTM-Mali dont les membres seront répartis entre Koulikoro théâtre de la formation et Bamako o๠résidera l’état-major de l’EUTM-Mali. Après la signature du document, le chef de la mission de l’EUTM-Mali, le général Lecointre a rencontré la presse. C’’était ce mercredi 20 février 2013 au Grand Hôtel de Bamako, en présence de la hiérarchie militaire malienne, en l’occurrence le ministre de la défense Yamoussa Camara, le chef d’Etat-Major le colonel Ibrahim Dahirou Dembélé. Le chef de la mission de l’EUTM-Mali a indiqué qu’après le lancement de la mission lundi dernier, ‘’la formation commencera le 2 avril prochain pour une durée de 15 mois à  Koulikoro. Mais, il y aura d’ abord une évaluation du niveau des éléments choisis devant participer à  la formation, qui sera suivie d’une autre évaluation après leur formation, axée sur les exercices techniques de manœuvre ». Refondation de l’armée mais pas de contact avec le Capitaine Sanogo Selon le Gal. Lecointre, l’armée malienne a besoin d’une refondation qui passe par une redéfinition de son concept d’emploi de sa doctrine et de la reconstruction de ses unités d’emploi en coopération étroite avec les chefs des forces armées maliennes et avec les politiques. Pour ce faire Lecointre a affirmé qu’il travaillera avec le ministre de la défense sans le capitaine Amadou Haya Sanogo dont la mission aussi est de donner à  l’armée malienne sa valeur d’antan. Interrogé par les journalistes sur les rapports avec le comité militaire de suivi de réforme des forces de défenses et de sécurité, le Général Lecointre a été clair : « je travaille avec le ministre de la défense et des anciens combattants, le chef d’Etat major général des armées et le chef d’Etat major de l’armée de terre. Je n’ai pas de contact avec le comité militaire de suivi de la réforme ». Poursuivant son intervention, il a déclaré sans ambages que ses contacts lui suffisent pleinement pour la bonne marche de l’armée malienne. Le Conseil de l’Union européenne a procédé au lancement de cette mission lundi 18 février à  Bruxelles.

Crise au nord: L’Unesco vient s’enquérir du sort des manuscrits

Le 20 avril dernier, à  Tombouctou, le monument de l’indépendance Al Farouk était saccagé. Le 4 mai, dans la même ville, le mausolée Sidi Mahmoud Ben Omar Mohamed était profané par des membres de groupes islamistes armés. Dès le lendemain, l’Unesco s’était dit préoccupé par la préservation des mosquées et des mausolées inscrits depuis 1988 au Patrimoine mondial. Ces événements ravivent le souvenir de la destruction des magnifiques Bouddhas de Bâmiyân par les talibans afghans en 2001. Une situation suffisamment inquiétante pour qu’une délégation de l’Unesco menée par la sous-directrice générale Afrique Lalla Aicha Ben Barka se déplace à  Bamako à  l’invitation du ministère de la Culture. Le 20 mai, la rencontre finale a réuni des représentants du ministère, de l’Unesco et de la société civile, invités à  apporter des témoignages et des propositions. Des témoignages inestimables « Les biens culturels sont une partie de notre corps. Quand on les touche, C’’est une atteinte à  l’intégrité de notre corps », a déclaré la ministre de la Culture, Diallo Fadima Touré. Au-delà  des édifices religieux et funéraires, la crainte est grande pour les célèbres manuscrits de la ville aux 333 saints. Plus de 30.000 documents ont été répertoriés mais il en existerait en fait plus de 300.000, jalousement gardés par les descendants des érudits qui les ont écrit ou étudiés, ou encore par ceux qui les ont recopiés. Autant de témoignages inestimables du rôle prépondérant que la cité sainte a joué dans le développement intellectuel, culturel et scientifique et la diffusion des savoirs à  son âge d’or, entre le 12e et le 15e siècle. Evacuer les manuscrits ? Leur destin est désormais entre les mains des groupes islamistes armés, qui contrôlent notamment l’Institut des hautes études et de recherches islamiques Ahmed Baba, o๠une partie d’entre eux est exposée. « Il faut être très prudent et ne pas se précipiter », conseille Abdel Kader Haà¯dara, président de l’association pour la sauvegarde et la valorisation des manuscrits. Selon lui Ansar Dine s’est engagé à  protéger les documents. A patrimoine mondial, responsabilité mondiale. Le représentant du Haut conseil islamique, présent à  la réunion, s’est prononcé en faveur de l’organisation d’un colloque international sur l’islam avec la participation des groupes armés, de l’UNESCO, de l’ISESCO (Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture) et de la mosquée Al-Azahr du Caire, autorité intellectuelle de l’islam. « Ce qui se passe au Mali nous interpelle tous », a déclaré Lalla Aà¯cha ben Barka, accompagné par le directeur du Centre du patrimoine mondial, Kishore Rao. Evoquant l’éventualité d’une guerre dans le Nord ce dernier est resté prudent sur la nécessité de procéder à  une évacuation préventive des précieux manuscrits.

Djibril Bassolé : « Le dialogue avec la junte n’est pas rompu »

Retour rapide à  l’ordre constitutionnel ou possibilité d’une transition, le communiqué final du Sommet Extraordinaire de la CEDEAO tenu le 27 Mars à  Abidjan a été clair : « Si la junte n’acceptait pas de surseoir au putsch, une intervention militaire pourrait être envisagée: «Â Je crois qu’on se dirige vers un scénario à  la nigérienne, avec une assemblée constituante prenant en compte toutes les tendances de la société… », confie un diplomate sur place. Dès 9h, le tarmac de l’aéroport de Bamako Sénou s’est vu envahi de journalistes, de militaires de la junte et de membres du protocole ce 29 Mars pour attendre la mission des 5 chefs d’Etats de la CEDEAO, mission constituée d’Ellen Johnson du Libéria, Yayi Boni du Bénin, Mahamadou Issoufou du Niger, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré, le médiateur de la Cédéao en cours de route. Mais lorsque les journalistes apprennent que la visite est annulée, C’’est l’agacement général. A 10h30, le chef de la junte, président du CNRDRE, le capitaine Amadou Haya Sanogo, a fait une entrée spectaculaire un peu à  la manière d’un Dadis malien et des manifestants ont forcé les grilles et investi le tarmac. Sur les pancartes, des slogans hostiles : «Â A bas la Cédéao» ! «Non à  l’impérialisme ». «Â Vive la junte au pouvoir » Le capitaine Sanogo s’est ensuite offert un bain de foule, avant de disparaà®tre dans le salon d’honneur de l’aéroport. D’après des témoins, il aurait demandé aux manifestants de libérer le tarmac pour laisser atterir les avions. Mais on se demande pourquoi la sécurité a laissé entrer les manifestants dans l’enceinte de l’aéroport réservé aux chefs d’états. Le CNRDRE l’a t-il fait exprès ? Des manifestations, au même moment, agitaient Bamako, entre partisans du CNRDRE et forces anti-junte à  la Bourse du Travail. Le dialogue n’est pas rompu Après l’annonce de l’annulation de la mission, des discussions ont eu lieu entre le chef de la junte et certains ministres présents à  Bamako. D‘après Djibril Bassolé, le ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso, rien n’est perdu: « Les conditions de sécurité n’étaient pas réunies, mais la junte est disposée, nous nous sommes écoutés et nous allons maintenant restituer cet entretien à  nos chefs d’états respectifs. Mais soyez sûrs que le dialogue n’est pas rompu ». Tout comme L’honorable Bictogo Adama, Ministre Ivoirien de l’Intégration Africaine, a souligné l’environnement peu propice à  la tenue de la rencontre qui a dû être différée. Mais ce qui est plus étonnant de la part de la CEDEAO, c’est de vouloir faire venir en grosse délégation au Mali, six chefs d’états, deux jours après la réunion d’Abijdan vu le contexte agité. Du reste, le capitaine Sanogo n’a fait aucune déclaration à  la presse après l’annulation de la mission. Le chef de la junte malienne n’envisage pas de se retirer. Il aurait par ailleurs demandé à  la Cédéao de l’aider à  réaliser une réforme de l’armée malienne, et expliqué que les conditions ne sont pas réunies pour tenir les élections à  la fin avril comme prévu, rapporte RFI. Les Chefs d’états en mission de la CEDEAO ont eux pris le chemin d’Abidjan pour une réunion d’urgence. « Ceci montre bien l’incapacité de la CEDEAO à  gérer cette crise, une petite manifestation et ces chefs d’états rebroussent chemin! », commente un photographe déçu. « Il n’y avait pas grand-chose à  espérer de cette rencontre, et je ne crois pas que la CEDEAO soit la solution à  ce problème », ajoute un diplomate en sourdine. « Le plus curieux, C’’est cette décision brusque de venir à  Bamako, alors que la situation ne le permettait pas ». A Bamako, la situation reste tendue avec les nombreuses manifestations qui ont émaillé ce jeudi en faveur mais aussi contre la junte au pouvoir. Une autre grande manifestation est prévue ce samedi au stade du 26 Mars de Bamako à  l’initiative du Mouvement Patriotique du 22 Mars…

Gouvernement Kaidama : La chasse aux prédateurs est lancée

Cette inculpation du ministre suscite de nombreux commentaires. Certains pensent que le Président qui est à  New depuis ce début de semaine pour la conférence mondiale sur le Sida, aurait donné lui-même instruction de mettre l’ex-ministre sous le contrôle judiciaire. Histoire de bien se défendre à  la tribune onusienne avec l’objectif de reprendre le financement de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme qui est en souffrance depuis l’éclatement de l’affaire des détournements de fonds avec les difficultés que cela implique pour les bénéficiaires des actions financées par le Fonds Mondial. D’autres pensent que la chasse aux prédateurs de la République annoncée par le Premier Conseil de ministres du gouvernement de Mariam Kaidama Cissé a bel et bien commencé. Arrestations et limogeages en cascade Dans l’administration malienne, les arrestations, les limogeages en cascade provoquent une véritable panique chez les cadres maliens en ce moment. l’affaire de la directrice de la pouponnière en est une illustration. Cette dernière médite son sort à  la prison de Bolé depuis la semaine dernière pour avoir par négligence, occasionnée la mort d’une trentaine d’enfants. Histoire de dire que les fautes commises par les agents de l’Etat ne resteraient désormais plus impunies. Avant cette affaire, C’’étaient les directeurs administratifs et financiers des départements ministériels qui avaient tous été relevés de leur fonction. Cette mesure rentrait dans le cadre de la lutte contre la délinquance financière, selon le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement. l’inculpation jeudi 2 juin de l’ex ministre de la santé, Oumar Ibrahim Touré par la section de la cour suprême suite à  l’affaire dite du Fonds mondial contre le paludisme, la tuberculose et le sida viendrait donc confirmer la tendance. Du côté de l’Union pour la République et la Démocratie, on se dit confiant et on «estime qu’il va y avoir un procès équitable, juste respectant tous les droits de la personne humaine et s’attend à  un blanchiment par la justice de l’ex ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré ». Gouvernement mains propres ? ATT vient donc de déclarer une guerre sans merci contre l’impunité. La publicité faite sur l’affaire alors que la justice n’aime pas le bruit incline à  penser tout d’abord que le président cherche à  plaire aux occidentaux, soucieux de l’utilisation faite de leur sous. Toutefois, on se souvient, qu’en nommant Mme Mariam Kaidama Cissé, premier ministre, ATT l’avait chargée de faire de la lutte contre la corruption, les détournements de biens publics, la délinquance financière son cheval de bataille. Alors, l’ère Kaà¯dama sera-t-elle celle de la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat ? Qui vivra verra, dira l’autre.

Lettre de Mission : Les « Douze travaux » de Mariam Kaidama Sidibé

En lui remettant le précieux document, le président de la République, Amadou Toumani Touré, a ainsi engagé Mariam Kaidma, à  poursuivre la mise en œuvre de la Lettre de Cadrage adressée à  l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé. Laquelle, faut-il le rappeler, s’inspire du Projet pour le Développement Economique et Social (PDES) sur la base duquel le président ATT a été réélu en 2007. Le temps joue contre elle D’emblée, force est de noter que tout est prioritaire dans cette Lettre de Mission, à  l’allure de programme de campagne électrale. ‘’La réalisation des réformes politiques que J’envisage, après vingt (20) ans environ de pratique institutionnelle, pour corriger les insuffisances et combler les lacunes de notre système politique…. Je vous demande de veiller avec la plus grande diligence à  l’aboutissement des réformes politiques envisagées. » a déclaré ATT lors de la remise du document. Le président ATT n’entend point laisser son successeur, comme le lui suggère l’opinion, procéder aux réformes et veut bien les mener à  terme. Même s’il a conscience que le temps joue contre lui. Et que chaque jour qui passe est une victoire de plus pour les opposants aux réformes. D’autant que ces réformes, juge un observateur, le malien lambda s’en fout, et est plus préoccupé par la vie chère, le front social ou les maux de l’école. ATT persiste cependant : ‘’l’année 2012 sera une année électorale (élections législatives et présidentielle).  l’importance de cet événement doit vous préoccuper grandement. Au regard des attentes de nos compatriotes, je veux des élections libres, transparentes et crédibles pour mettre notre pays à  l’abri de soubresauts préjudiciables à  sa stabilité tant louée au-delà  de ses frontières. ‘’  Tout cela paraà®t clair mais il faudrait rapidement trouver les moyens financiers  pour matérialiser la volonté du chef de l’Etat.  Et avec la polémique autour de l’utilisation du fichier électoral, issu du Ravec, ne manquera pas de retarder le processus. ‘’Je me réjouis des efforts déployés par le Gouvernement au cours des dernières années pour atténuer les conséquences néfastes de l’indisponibilité ou du renchérissement de certains produits de grande consommation et de première nécessité comme les céréales, l’huile, le lait et le sucre. Mais les résultats escomptés n’ont pas été totalement atteints. C’’est pourquoi je vous engage à  poursuivre et à  intensifier les actions entreprises en vue d’assurer une plus grande disponibilité et une meilleure maà®trise des prix de ces denrées, toutes choses participant de l’amélioration constante des conditions de vie des populations. » Voilà  le vrai problème. Les Maliens face à  la cherté de la vie Le message d’ATT est assez édifiant sur le point. En dépit des efforts déployés par le gouvernement, le ‘’Malien moyen » lutte quotidiennement pour assurer sa survie. Les prix ne cessent d’augmenter alors que les revenus, notamment, les salaires stagnent. Le Rapport national (édition 2010) sur le Développement Humain Durable, dont le thème porte sur la ‘’crise alimentaire : enjeux et opportunités pour le développement du secteur agricole » nous apprend que les ménages à  faible revenu diminuent le nombre de repas quotidiens et leurs dépenses non alimentaires. ‘’La situation de l’école constitue depuis longtemps une préoccupation majeure qui doit être traitée avec toute l’attention requise. » Le président ATT a raison sur ce point. Pour le cas de l’école, le temps de la parole est révolu. Il faut agir maintenant. Et très vite. En quelques mois, on voit très mal Mme le Premier Ministre réussir à  redresser l’école. Là  o๠ses prédécesseurs ont échoué, surtout lorsqu’elle refuse de recevoir les grévistes à  la Primature. Si Mme le Premier ministre épargne à  notre université le spectre d’une année blanche, elle aura fait mieux, disent certains. ‘’ Mais la bonne gouvernance ne peut s’accommoder de l’impunité, de la corruption et des autres formes de délinquance économique et financière. » La remarque présidentielle est juste, voire pertinente. Ceux qui encouragent l’impunité sont connus de tous ainsi que leurs protecteurs. Il ne s’agit plus de dénoncer mais de poser des actes concrets. Un miracle en douze mois La poursuite et l’approfondissement du dialogue avec l’ensemble des partenaires, principalement les partenaires sociaux, le renforcement de la paix sociale et d’un climat de sécurité sur toute l’étendue du territoire national, un traitement adéquat de la question de l’emploi, surtout celui des jeunes, l’assainissement des finances publiques et la rigueur dans la gestion des ressources nationales sont des aspects importants de la lettre de mission présidentielle. l’exécution et le prolongement des chantiers ouverts dans les domaines de l’Agriculture, la santé, l’eau, l’énergie, le désenclavement et la sécurité constituent des défis à  relever pour l’équipe gouvernementale de Mme Cissé Mariam Kaà¯dama. Au vu de tout cela, il faudrait une baguette magique à  Mariam Kaidam Cissé pour pouvoir réaliser les objetifs de cette lettre de mission

Koulouba : Le Président trace le sillon de la mission du Premier ministre

Ce matin, à  Koulouba, on n’a pas eu besoin de faire circuler une liste de présence pour s’assurer que tous les membres du Gouvernement présents à  Bamako avaient répondu à  l’invitation du Président de la République. Un simple coup d’œil a suffi pour en avoir le C’œur net. Tous, à  commencer par le premier d’entre eux, Mme CISSE Mariam Kaà¯dama SIDIBE, avaient, très tôt, pris place au Salon Mali du Palais de Koulouba. l’événement, d’importance, qui s’est même payé le luxe de bousculer légèrement le Conseil hebdomadaire des Ministres, consistait, pour le Chef de l’Etat, à  remettre à  Mme le Premier Ministre une lettre de mission. Ces différents prédécesseurs ont été soumis au même rituel. Cet instrument de navigation indispensable à  la conduite de l’action gouvernementale est apparu en 2002 dans notre gouvernance sous l’appellation de Lettre de Cadrage. En fonction du timing politique, il a pu s’appeler aussi Lettre de mission. Le Président de la République ce matin à  Koulouba Mais quelle que soit la richesse de notre lexique politique, Lettre de Cadrage, Lettre de mission, Feuille de route… renvoient à  une et une seule notion, celle de Tableau de bord. Qui, dans l’action et dans le temps, détermine les objectifs à  atteindre, les résultats à  réaliser, les activités à  mener pour ce faire, les critères et indicateurs de performance qui renseignent sur le niveau et la qualité de l’action, les différentes sources de vérification qui attestent la sincérité de cette action… en veillant, au maximum, à  maintenir ce que les formateurs désignent par le vocable barbare de « congruence ». A priori, on n’est pas loin des Douze Travaux de Hercule à  réaliser en quatorze mois, mais dans la pratique, la qualité des hommes et des femmes qui composent le Gouvernement permet largement d’être à  la hauteur de la mission. Le Président de la République s’est voulu confiant et optimiste, rappelant la parfaite symétrie entre la Transition – qu’il a pilotée avec le bonheur que l’on sait – et le temps qui nous sépare de la sortie. Amadou Toumani TOURE s’est surtout employé à  communiquer son enthousiasme à  Mme le Premier Ministre et à  son équipe gouvernementale. Il n’a pas économisé les formules du genre « Mme, vous êtes une personne d’expérience », « il ne faut pas désespérer du Mali » ou encore « nous sommes à  la hauteur du défi ». Défi, le mot est lâché ! Le Gouvernement, sous la houlette de Mme le Premier Ministre, devra réussir, en premier lieu, de conduire, avec succès, le défi des réformes politiques rendues nécessaires par vingt ans de pratique institutionnelle. Sur cette question, on ne part pas du néant ; en effet, le Ministre Daba DIAWARA et son équipe du Comité d’Appui aux Réformes Institutionnelles (CARI) ont fait un travail de fourmi et mis à  disposition du matériau de qualité. Autre défi majeur, l’organisation des élections législatives et présidentielle en 2012. Le Chef de l’Etat a engagé le Premier Ministre et le Gouvernement à  ne ménager aucun effort pour organiser des élections libres, transparentes et crédibles. Il a dit ne pas comprendre tout le tintamarre qui a cours en ce moment au sujet de la liste électorale. Peut être, a-t-il laissé entendre, certains acteurs du jeu politique tireraient-ils quelque dividende à  jouer à  se faire peur et à  semer la confusion et le doute dans l’esprit de nos concitoyens. Sur un ton pédagogique, le Président TOURE a fait sien un proverbe chinois qui conseille : au lieu de maudire l’obscurité, il faut allumer une bougie. Le Premier Ministre entouré des membres du Gouvernement ATT entend être l’homme des élections propres. Il l’a clairement fait savoir dans sa lettre de mission en ces termes : … aucune place ne doit être faite à  l’improvisation. Dans la lettre de mission, le Président TOURE revendique sa proximité avec le peuple dont il comprend les préoccupations face au renchérissement du coût de certains produits de première nécessité. Aussi, a-t-il demandé à  Mme le Premier Ministre de travailler d’arrache-pied à  rendre disponibles les produits de grande consommation à  un coût supportable par la bourse du Malien moyen. Au passage, il a rappelé les efforts de l’Etat qui subventionne, à  coups de milliards de nos francs, nombre de services et biens dans l’unique but de soulager les souffrances de nos concitoyens. Les cas de subvention les plus connus à  ce jour sont relatifs notamment à  la fourniture des produits pétroliers, de l’eau et de l’électricité. Plus qu’une simple ébullition, le front social est entré en éruption depuis plusieurs semaines. La situation a de quoi inquiéter, constate le Chef de l’Etat. Tout en reconnaissant la justesse du combat des travailleurs, le Chef de l’Etat se démarque de certaines modalités de revendications qui conduisent aux grèves illimitées. ATT a conseillé au Premier Ministre d’être à  l’écoute du corps social et d’œuvrer du mieux qu’il peut à  sauvegarder la paix et la quiétude. Le Chef de l’Etat lui a aussi conseillé de prendre ses distances vis-à -vis de la démagogie, en ne promettant que ce que l’Etat peut offrir. En revanche, le Président TOURE a fermement instruit le Chef du Gouvernement de respecter scrupuleusement tous les engagements pris et ceux à  venir. Le Chef de l’Etat a poursuivi sur sa lancée en attirant l’attention du Premier Ministre sur d’autres préoccupations non moins importantes de l’heure, à  savoir le banditisme dans nos grandes villes, l’insécurité au Nord, l’école et l’emploi. Sur ce dernier sujet, le Président TOURE a évoqué avec beaucoup d’enthousiasme le Projet US-AID qui adresse l’auto-emploi en faveur des jeunes ruraux. En définitive, on retient de l’exposé du Chef de l’Etat et de l’analyse du contenu de la lettre de mission adressée au Premier Ministre qu’il n’y a pas péril en la demeure. Mieux, le Mali est un pays débout qui a foi en son avenir. Diarra Diakité

Libye : L’hypothèse d’une intervention militaire

l’opposition appelle à  l’aide 6000 morts, C’’est le dernier bilan des répressions en Lybie. Alors que Khaddafi résiste aux assauts des insurgés, et promet la guerre à  ses dissidents, les opposants au régime, qui contrôlent toujours l’est du pays, ont demandé une aide à  la communauté internationale par la voie de leur porte parole : a déclaré le porte-parole de l’insurrection, Abdelhafez Ghoqa, à  Benghazi. a-t-il ajouté en réponse à  l’implication des mercenaires, d’origine africaine, auxquels Khaddafi aurait fait appel. Ainsi apprend t’on que des convois de Touaregs ont quitté les villes de Gao et de Kidal au nord du Mali et du Niger voisin, pour porter secours au guide. Mais face à  cette nouvelle menace, Khaddafi ne désarme pas et déploie des avions de chasse à  l’assaut des insurgés, et a riposté lors d‘un long discours : «Â  Nous ne pouvons pas permettre aux Américains ou à  l’Occident d’intervenir en Libye. S’ils le font, ils doivent savoir qu’ils se jettent dans un enfer et une mer de sang pire que l’Irak ou l’Afghanistan. Nous distribuerons les armes par millions et ce sera un nouveau Vietnam », La communauté internationale prudente, une mission de paix envisagée Face à  l’hypothèse de l’intervention militaire, le consensus n’existe pas. La communauté internationale elle se veut prudente sur une telle option et qui risquerait de perturber l’équilibre déjà  fragile de la région. A Washington, de hauts responsables militaires ont indiqué qu’il n’y avait pas de consensus jusque là  à  l’Otan sur une intervention militaire et que la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne serait « extraordinairement » compliquée. Quant à  la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a invité à  la prudence en soulignant que les Etats-Unis, même s’ils n’écartent aucune option, étaient encore « loin d’une décision » sur une zone d’exclusion aérienne. Si cette mesure pourrait être soutenue par la Ligue arabe, cette dernière a réaffirmé mercredi son opposition à  une intervention militaire. Alors que la répression s’intensifie à  Benghazi, chef lieu de l’insurrection, l’on apprend que le président vénézuelien, Hugo Chavez aurait eu des échanges avec le guide, pour l’envoi d’une mission de paix en Libye, une information relayée sur le compte Twitter du ministre de la communication vénézuélien

Arrivée de la nouvelle mission: La Côte d’Ivoire dans l’attente

Gbagbo va -t-il fléchir? Rien n’est moins sur et l’issue de cette mission semble courue d’avance. Laurent Gbagbo a d’ores et déjà  déclaré qu’il n’a nullement l’intention de céder le pouvoir à  son rival, Alassane Ouattara. Les présidents béninois, capverdien et sierra-léonais, mandatés par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), ont déjà  rencontré le président sortant la semaine dernière; ils seront rejoints cette fois par le Premier ministre du Kenya, Raila Odinga, dépêché par l’Union africaine et qui s’est prononcé pour un recours à  la force si Laurent Gbagbo s’accroche au pouvoir. Il a cependant assuré n’avoir « aucun a priori ». « Nous voulons juste lui parler et nous verrons ce qui se passera », a expliqué le premier ministre kényan, qui a présenté sa visite comme « une mission de protection de la démocratie et de la voix du peuple en Côte d’Ivoire ». Il retrouvera lundi à  Abidjan les chefs d’Etat Thomas Boni (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap-Vert). Laurent Gbagbo, qui s’appuie sur le soutien du Conseil constitutionnel et de l’armée, a réaffirmé au cours du week-end qu’il était prêt au dialogue mais a prévenu que Ouattara, désigné vainqueur de l’élection présidentielle par la commission électorale, ne devait pas compter « sur des armées étrangères pour venir le faire président ». Le Dialogue pour épargner les populations La Cédéao privilégie encore la voie du dialogue, mais a menacé d’utiliser la force pour faire partir M. Gbagbo s’il refusait de céder sa place à  M. Ouattara. L’option militaire est d’ailleurs en préparation, en « dernier recours ». L’organisation doit décider d’ici à  mardi de « nouveaux pas » en vue d’une issue. « C’est la dernière chance pour M. Gbagbo d’obtenir la possibilité d’une transmission pacifique de pouvoir et d’une garantie d’immunité », a déclaré ce week-end Guillaume Soro, Premier ministre du gouvernement installé par Ouattara, qui s’adressait à  des journalistes à  l’hôtel du Golf d’Abidjan, o๠Ouattara et ses proches sont retranchés sous la protection de 600 soldats de l’Onu. Amnesty International a, elle, demandé aux émissaires de la Cédéao de « placer la protection des droits humains au C’œur de leurs efforts ». Près de 18.000ivoiriens ont fui leur pays depuis le début du mois de décembre. Selon Anne Gnahouret, ministre de la solidarité de M. Gbagbo, la plupart d’entre eux ont fui « les zones tenues par les rebelles pour échapper aux exactions » dans le nord du pays, sous contrôle des Forces nouvelles (ex-rébellion) qui appuient M. Ouattara, selon la ministre, qui a accusé « les organisations internationales » de les « ignorer ».

EDM SA, quels défis 50 ans après sa création ?

l’eau et l’électricité que gère la société EDM SA sont des matières hautement sensibles, d’autant plus qu’elles ont des effets touchant directement les ménages. En prélude aux festivités des 50 ans d’EDM SA, les responsables de la société ont animé ce matin une conférence de presse. La Maison de la presse qui a abrité l’évènement a réuni en plus des journalistes, une foule composée de partenaires et d’anciens travailleurs d’EDM SA lesquels étaient venus pour apporter des témoignages. Genèse d’une société en pleine expansion A peine un mois après la proclamation de l’indépendance du Mali, naissait la société EDM SA avec son maigre capital de 50 millions de F cfa. Bien que ne couvant au départ que 8 localités (Kayes, Bamako, Sikasso, Ségou-Markala, Mopti, Tombouctou, Gao), sa création a apporté un grand ouf de soulagement chez les populations d’antan. l’Etat du Mali qui en était l’actionnaire majoritaire, l’est encore depuis 2005. En 1987, le capital de la société était de 2 500 000 000 milliards. Il passera à  20 Milliards en 2000. Selon les responsables de la société, cette montée en flèche du capital va de paire avec la demande sociale qui ne fait que croitre. A son actif, EDM SA a mis sur le marché, plusieurs produits. Histoire, de soulager sa clientèle. Au nombre de ces produits, il faut citer le Compteur Isago lancé en février 2009. «Â Quant on n’accepte pas de se remettre en question, on n’avancera pas ! ». C’’est en ces termes que Sékou Alpha Djitteye, directeur général d’EDM SA, a campé le décor. Conférence de presse La conférence de presse a été ponctuée par de fructueux échanges. Les journalistes se sont beaucoup appesantis sur les préoccupations de la clientèle, laquelle est confrontée à  des problèmes comme les coupures intempestives d’électricité et d’eau, les fuites d’eau, les difficultés dans les règlements de factures… Dans ses propos, le directeur général d’EDM SA, Sékou Alpha Djitteye, a rappelé la mission de la société qui s’étend au social. M Sow a par ailleurs fait part de son inquiétude par rapport au désordre qui prévaut dans l’urbanisation de certaines villes du pays, notamment Bamako. « De nos jours, il est pratiquement impossible de pour nous d’appliquer les études prospectives initialement destinées à  certains quartiers de la ville. Cela nous préoccupe beaucoup à  plus d’un titre ». Selon certains témoignages, EDM SA n’a jamais bénéficier, à  l’époque, d’investissements efficients dans la production. Une autre question revenu à  la bouche des journaliste est la politique qui vise à  scinder EDM SA en deux entités distinctes ; à  savoir celle de l’eau et de l’électricité. En réponse, le DG de la société a indiqué la question est sur la table du Gouvernement. Rappelons que la quantité d’eau produite quotidiennement par EDM SA est de 256 000 mètre cube, dont 170 000 mètre cube pour Bamako. En terme d’impact social, la société emploie aujourd’hui 1710 travailleurs dont 240 femmes.