Libye : indignation et mobilisation sur le sort des migrants réduits en esclavage

C’est au cours d’un reportage diffusé cette semaine  sur la chaîne américaine CNN que le monde s’est vraiment rendu compte de l’existence d’un trafic d’êtres humains en Libye. Les migrants y sont vendus comme esclaves alors que ces derniers ont fui des conditions de vie difficiles. Ces images ont suscité de vives réactions qui ont entraîné une vague de mobilisations.

Une vérité éclate au grand jour ! Depuis le début de la semaine, c’est le monde entier qui est stupéfait de la situation des migrants en Libye. Le pays est l’une des étapes incontournables pour atteindre l’Europe via l’Italie. Autrement dit « l’eldorado » tant fantasmé. Pourtant, leur sort est connu depuis assez longtemps, mais le voir et l’entendre a provoqué un électrochoc. Cela a pu se produire à la suite d’un reportage réalisé par deux confrères de la chaîne américaine CNN. Ce qu’on y voit ? Des migrants d’Afrique sub-saharienne réduits en esclavage et vendus aux plus offrants. Les sommes allant de 500 à 700 dinars libyens (soit environs 285 000 francs CFA)

« Qui a besoin d’un mineur ? C’est un mineur, un grand homme fort, il va creuser », assure un passeur. Voilà ce que l’on peut entendre dans les images diffusées par CNN.

 

Les instances internationales

L’Union africaine, par la voix du Président en exercice, Alpha Condé, s’est indigné de la situation. « J’invite instamment les autorités libyennes à ouvrir une enquête, situer les responsabilités et traduire devant la justice les personnes incriminées et à revoir les conditions de détention des migrants », exhorte le Président guinéen. « Ces pratiques modernes d’esclavage doivent cesser et l’Union africaine usera de tous les moyens à sa disposition pour que plus jamais pareille ignominie ne se répète », prévient M. Condé.

Zeid Ra’ad Al-Hussein, le Haut Commissaire des Nations unies (ONU) aux droits humains n’a pas hésité à qualifier d’« inhumaine » la coopération de l’Union européenne avec ce pays. Cet « esclavage des temps modernes » est un « outrage à la conscience de l’humanité », a-t-il poursuivi.

Manifestations devant les ambassades libyennes

Du côté de la société civile, on assiste à des élans de mobilisations aussi bien sur le continent qu’en Europe. « Non à la discrimination et au marchandage des migrants sub-sahariens en Libye », est l’intitulé de la conférence de presse qui s’est tenu, ce samedi 18 novembre, au sein des locaux de la Radio Libre de l’artiste engagée Tiken Jah Fakoly. Pour les circonstances, il était accompagné d’Ousmane Diarra, Président de l’Association Malienne des Expatriés (AME) et de Malick Konaté, porte-parole du mouvement Trop c’est trop.

Chez nos voisins guinéens, en plus du chef de l’État qui s’est exprimé, certains de ses concitoyens se sont levés pour se rassembler devant l’ambassade de la Libye à Conakry.

En France, également, des personnalités appellent à la mobilisation pour dénoncer ce fléau. À l’instar des chanteurs Mokobé et Cheick Tidiane Seck et de l’acteur Omar Sy.

La Libye est le piège qui se referme sur ces migrants en quête d’un « eldorado » qui s’apparente à un enfer, au vu de ce qu’ils subissent. Ces conditions déplorables, vécues par les migrants sub-sahariens, ne datent pas d’aujourd’hui. Des politiques avaient été mises en place pour sensibiliser les potentiels candidats à la traversée sur les risques encourus. Au Mali, la chanteuse Rokia Traoré n’a pas hésité à user de sa notoriété afin de prêter mains fortes à l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM) ainsi qu’aux autorités italiennes lors de la campagne Aware Migrants. Son message, elle le diffuse à travers un clip vidéo tourné entre Bamako et Bruxelles. Nous sommes en 2016.

Des témoignages d’hommes et de femmes viennent renforcer le message de l’artiste. Ces derniers déplorent, entre autres, ce qui se passe dans un pays « frère ».

Cette nouvelle forme d’esclavage est possible, car les bateaux qui réussissent à franchir la Méditerranée sont de moins en moins nombreux. Ce qui fait que les passeurs se retrouvent avec des personnes « sous le bras ». Que faire alors ? Les vendre pour soutirer encore plus d’argent sur le dos de la misère humaine.

Ebola : en Guinée, la mobilisation sur la toile n’y est pas !

En Afrique de l’Ouest, l’épidémie Ebola a débuté en Guinée en mars 2014, et se propage à  une vitesse folle. Son bilan meurtrier selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait état de plus de 2400 décès désormais. Dans les pays les plus affectés, des plans d’urgence sanitaire sont activés pour réduire les risques de contagion. En Guinée, un plan a été lancé jeudi 11 septembre; Il vise à  communiquer davantage pour modifier la perception que certaines communautés dans le pays ont de la maladie. La psychose d’une contagion du virus s’est installée dans presque tous les pays subsahariens, y compris ceux non encore affectés. Au cours d’un échange, le blogueur guinéen Alimou Sow affirme que « la peur est là  », et que De son côté, Abdoulaye Bah, internaute guinéen de la diaspora, réagit à  ce poste : « La fermeture des frontières ou la suspension des vols sont des mesures extrêmes injustifiées. Comment peut-on parler de solidarité africaine lorsque les autorités sénégalaises cherchent d’abord à  protéger ses propres citoyens ? » Faible mobilisation sur la toile Ce poste d’Alimou intervient après un autre, o๠il dénonce une absence de mobilisation des net-citoyens en Guinée à  chaque fois qu’un évènement important se passe, contrairement aux autres pays avoisinants comme le Sénégal ou la Centrafrique o๠la mobilisation sur la toile est forte pour lutter contre l’épidémie d’Ebola. C’’est un véritable coup de gueule qu’il a poussé. « La Guinée-à  t-elle une blogosphère ? Une twittosphère ? Ne sommes nous pas, comme très souvent des nombrilistes spectateurs passifs des convulsions du monde ? Quelle est notre part du dividende de la citoyenneté sur le web ? Pendant ce temps chez nos voisins, il existe des communautés structurées très dynamiques des net-citoyens qui se mobilisent spontanément à  chaque événement important pour apporter une aide désintéressée à  leurs concitoyens à  travers les outils internet. C’est le cas actuellement en RCI et au Sénégal pour lutter contre l’épidémie d’Ebola que nous leur avons refilé… ». Sur Konakryexpress.com, Abdoulaye Bâ, en appelait aux internautes guinéens, surtout ceux de la diaspora, pour apporter leur contribution à  la lutte contre Ebola. Il leur conseille surtout de ne pas compter sur l’aide que fournit la communauté internationale. On comprend mal qu’en Guinée, les citoyens du web n’arrivent pas à  se mobiliser en cette période difficile que le pays traverse, avec le péril Ebola aux portes des villes et villages. Est-ce à  dire que les internautes guinéens ralentissent tandis qu’Ebola accélère ? Alimou Sow répond : « Tu as tout vu et tout résumé ! (rire) » ! Néanmoins, une femme sort du lot. On la surnomme « la dame de fer ». Il s’agit de Mme Fatou Baldé Yansané, présidente de la Coalition des femmes leaders de Guinée (COFEL) qui, outre les campagnes de sensibilisation qu’elle organise à  l’intérieur de la Guinée, les informations qu’elle donne aux populations sur le comportement à  adopter vis-à -vis de l’épidémie, reste aussi mobilisée via facebook. Et ses efforts sont salués, même par les internautes.

Soungalo Sogoba: « Avec cette mobilisation, le taux de participation va augmenter »

Journaldumali : Comment expliquez-vous le faible taux de participation (38,62%) au 1er tour des législatives? Soungalo Sogoba : Il y a plusieurs causes, d’abord il y a le fait que les gens ont été déçus du comportement des politiciens. En réalité la population a massivement voté lors des élections présidentielles, croyant vraiment à  la politique, tout en pensant, qu’après la mise en place du Président de la République, elle allait avoir gain de cause. Mais malheureusement, tel n’a pas été le cas. Sûrement la population est trop pressée aussi. Ensuite, C’’est que les politiciens n’ont pas eu le temps nécessaire parce qu’après le coup d’Etat, beaucoup de structures ont été saccagées de telle sorte que, certains partis politiques n’ont plus de comité. Or, qui parle de mobilisation, parle vraiment de l’examen de cette base politique. Mobilisez les gens, cela sous entend, qu’ils aient foi en quelque chose. Dans les structures de base, les comités ne sont pas bien structurés, et même ceux qui font la politique se cachent et passent inaperçus. De là , on ne peut pas mobiliser à  hauteur de souhait… Au sein de votre parti, qu’est-ce que vous avez entrepris pour qu’il y ait une forte participation au second tour prévu le dimanche 15 décembre 2013 ? l’animation politique, C’’est l’une des missions d’un politicien. J’étais à  Kalanban-Coro et à  Kabala pour la mobilisation. Nous sommes allés vers les regroupements des femmes et des jeunes pour les faire savoir que, même s’ils ne sont pas totalement d’accord avec les politiciens, les législatives constituent un pan dans l’évolution politique d’un Etat. Le président de la République déjà  élu ne va jamais descendre pour dire à  la population d’aller voter pour les députés. C’’est la population qui doit savoir qu’un député est important pour le développement du pays. Quand un parti politique n’a pas de député, ça veut dire qu’il n’a pas de mot à  dire dans la construction du pays. Raison pour laquelle, nous avons redoublé d’efforts dans l’animation politique et beaucoup dans la sensibilisation afin que nos militants sortent massivement pour voter le dimanche pour nos candidats qui sont encore dans la course afin que nous ayons des députés au sein de l’Assemblée. Nous avons également constitué des points de chute au niveau de chaque quartier pour faire savoir à  nos militants, qu’il faut qu’on aille totalement aux législatives pour avoir vraiment gain de cause. La jeunesse du parti est en train de faire du porte-à -porte pour sensibiliser les gens à  aller voter. En tout cas, nous sommes sûr et certain aujourd’hui, avec la mobilisation qu’on a pu faire, le taux de participation sera nettement supérieur à  celui qu’on vient de voir au premier tour. Je suis sûr et convaincu que, le dimanche 15 décembre, il y aura au niveau de Kalaban-Coro et environnant une forte mobilisation. Donc vos militants sortiront massivement voter pour avoir un représentant à  l’Hémicycle ? Pour nous, ce n’est plus un problème de parti, mais plutôt un défi pour Kalaban-Coro. Si la population de Kalaban-Coro veut réellement avoir un représentant à  l’Assemblée Nationale, il faut qu’elle sorte voter massivement le dimanche, afin que Kalaban-Coro ait son mot à  dire dans la gestion du pays. A cet effet, la population doit voter la seule liste Urd-Mpr-Codem-Asma Cfp o๠il y a un représentant de Kalaban-Coro.

Second tour des élections législatives : mobilisera, mobilisera pas ?

Après le verdict de la Cour constitutionnelle le samedi dernier, les candidats ayant obtenu leur ticket pour le second tour des élections législatives affûtent d’ores et déjà  les armes dans la perspective de la bataille finale du dimanche prochain. Seulement voilà  : la campagne morose qui a caractérisé le premier tour persiste pour le second tour. On a du mal à  réaliser qu’on est bien dans une période électorale tant Les manifestations ont laissé place à  un calme plat digne d’un temps mort comme on le dirait en basketball. Comparaison n’est pas raison. Certes. Mais il est peu plausible que le scrutin du dimanche 15 décembre puisse drainer plus de monde que le 24 novembre dernier. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, dit-on. Convaincre les électeurs En effet sur le terrain, les partis politiques et les candidats se font trop discrets pour ne pas dire presque inexistants au lieu d’une offensive de charme à  l’endroit des électeurs qui ne les connaissent que très peu. « Je suis restée à  la maison pour faire le ménage au lieu d’aller voter pour des gens que je ne connais pas. Je ne peux pas voter pour une personne que je ne connais pas, à  plus forte raison son programme». Cette boutade d’une mère de famille sur les ondes de l’Office de Radiodiffusion télévision du Mali(ORTM) lors d’un micro trottoir après le premier tour est une raison fondamentale qui devait amener les prétendants à  l’hémicycle à  prendre leurs responsabilités. Les partis et candidats doivent se faire forts également pour convaincre les électeurs sur le bien-fondé des alliances contre nature qui leur donnent la confirmation de l’image galvaudée de la pratique politique sous nos tropiques. De l’aveu même de certains citoyens, les alliances nouées pendant ces législatives sont la preuve qu’ils sont les dindons de la farce politicienne. Autre facteur à  souligner, C’’est la faible fréquence des débats politiques dans les médias notamment sur l’ORTM. Ceux-ci pourraient pallier, dans une moindre mesure, les tares des partis politiques et amener les électeurs à  non seulement connaà®tre les partis et leurs candidats, mais aussi à  mieux cerner leur projet de société ou les ambitions pour leurs circonscriptions électorales respectives. Un sursaut d’orgueil est-il possible ? En tout cas, C’’est ce que souhaitent les autorités en charge des élections qui mettent un point d’honneur pour réchauffer l’engouement émoussé des Maliens pour le vote le dimanche prochain. Le ministère de l’Administration territoriale, le gouvernorat du district de Bamako travaillent à  cela en collaboration avec les partenaires à  travers formations et autres campagnes d’éducation citoyenne et de sensibilisation. « Le vote est non seulement un droit mais aussi un devoir » Le sursaut sera peut-être possible aussi si d’aventure les hommes politiques et électeurs ont bien capté le cri du C’œur, le 25 novembre passé, du chef de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE), Louis Michel. A l’occasion de la présentation de la déclaration préliminaire de la MOE UE, le député européen, qui cachait mal sa gêne face à  la quasi-bouderie des urnes par les électeurs, invitait la classe politique et les citoyens maliens à  aller voter. Le vote qui selon lui apparaà®t comme non seulement un droit mais aussi un devoir pour les citoyens. Leur mobilisation, à  l’en croire, apportera de la crédibilité à  l’Assemblée nationale. « La démocratie n’existe que si les populations se mobilisent. Je suis dans l’obligation morale de demander à  tous les Maliens et Maliennes de se mobiliser pour le second tour », a déclaré l’ancien ministre belge des Affaires étrangères. Sera-t-il entendu ? Réponse le 15 décembre prochain.

Boukary Daou : « Je vous remercie pour la cohésion autour de mon arrestation »

C’’est de la satisfaction qu’exprime le directeur de publication du journal Le Républicain en liberté provisoire depuis mardi 2 avril 2013 . Il a rencontré ses confrères ce mercredi à  la maison de la presse lors de la traditionnelle assemblée générale du comité de crise dans l’affaire de Boukary Daou. Apparemment en forme, le sourire aux lèvres, Boukary Daou a salué ses confrères et donné des accolades de retrouvailles dans la grande famille de la presse. Les journalistes se sont succédé à  ses côtés qui pour prendre une photo avec lui, qui pour le saluer chaleureusement. Tous l’ont félicité pour son courage pendant les moments difficiles qu’il a eu à  vivre. Prenant la parole après les mots de remerciement du doyen Hamèye Cissé, president du comité de crise , Boukary Daou a commencé par remercier les actions communes des journalistes autour de son arrestation. « Je vous remercie pour la cohésion autour de mon arrestation. J’encourage cette action commune pour moi mais aussi pour la presse malienne »,a-t-il déclaré en ajoutant sa famille ne tarit des éloges sur la mobilisation autour de son arrestation. « Quand J’étais en prison je pensais à  vous car tout le monde dans la maison d’arrêt centrale ne parlait que de mon arrestation. J’ai reçu la visite des confrères et amis et proches. Je manque des mots pour vous remercier. Restons soudés et solidaires pour défense notre profession » affirme –t-il. A la suite des remerciements des membres du comité de crise, l’assemblée générale a décidé la suspension des mots d’ordre pour le boycott des institutions jusqu’à  l’acquittement de Boucary Daou dont le procès est prévu pour le 16 avril prochain. Par ailleurs, l’assemblée générale a déploré le non-respect du mot d’ordre du comité de crise concernant le boycott des institutions de la part de certains organes précisément des journaux. Sambi Touré a dénoncé ce manque de solidarité et appelé les journalistes à  continuer la mobilisation jusqu’à  la libération définitive de Boucary Daou. Par ailleurs la situation de certains confères qui se trouvent aux prises avec la justice a été évoquée. A ce niveau l’assemblée a décidé de mener le même combat avec des stratégies différentes pour la défense de ces journalistes qui se trouvent dans ses affaires judiciaires. A signaler que 62 Journalistes ont été victimes de répression (attaques physiques dans la plupart du temps) depuis le coup d’à‰tat du 22 mars 2012.

Retour de Dioncounda, la grande mobilisation

Un bref communiqué du Gouvernement et des informations à  Paris auprès de sources diplomatiques. C’’est donc sur maintenant, le Président Traoré regagne Bamako aujourd’hui. Non pas sous la pression internationale, mais pour « assumer ses responsabilités », précise son entourage. L’avion qui doit le ramener a quitté Bamako pour Paris hier après-midi. Quelques heures après l’annonce par le gouvernement, un spot tourne en boucle sur les radios de Bamako. Le Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie (F a lancé une véritable campagne. Le front anti-putsch dont fait partie la formation politique du Président, l’ADEMA/ PASJ, demande à  tous ceux qui sont épris des valeurs démocratiques de réserver un accueil inoubliable « au Professeur Dioncounda Traoré » qui était en convalescence à  Paris depuis le 23 mai. Pour rappel, il avait été grièvement blessé lors d’une agression par des manifestants dans ses locaux à  Koulouba. Actualité sur les réseaux sociaux Sur les réseaux sociaux, très actifs depuis le coup d’Etat du 22 mars, les maliens commentent ce retour. Sur Facebook et particulièrement sur le compte de Dioncounda Traoré, ce sont des messages de soutien qui pleuvent depuis hier. Les internautes, pour la plupart se disent rassurés par cette annonce et lui adressent leurs encouragements. « Bienvenue à  notre Président sauveur », écrit Mahamadou Coulibaly, tandis qu’un autre internaute espère « qu’il ne se fera plus tabasser »Â… Les conditions de sécurité maximale seront garanties pour le Président, assure-t-on du côté du Gouvernement. Si, avant son agression, le 21 mai dernier, la personnalité du Président de la Transition ne faisait pas l’unanimité, aujourd’hui, il semble bien que personne ne remette plus en cause sa présence à  ce poste. Il est vrai que C’’est désormais le poste de Premier Ministre qui cristallise toutes les attentions, ce qui fait qu’on a quelque peu oublié les divergences du passé en ce qui concerne la Présidence. l’arrivée de l’avion du Président est prévue à  16h30 à  l’aéroport de Bamako Sénou.

L’Afrique se mobilise pour les sinistrés d’Haïti

De nombreux messages de soutien Face à  des circonstances qui exigent un effort majeur de la part des se­cours et de la communauté internationale, les dirigeants africains ont été extrêmement sensibles à  l’ampleur de la catastrophe qui endeuille toute la nation Haà¯tienne. Le Cameroun fait partie d’un des premiers pays à  avoir manifesté son soutien au peuple Haà¯tien et à  ses dirigeants, à  travers une correspondance du chef de l’Etat Paul Biya. Selon Emmanuel Kedja, coordonnateur des affaires juridiques d’une des administrations onusienne à  Haà¯ti, 11 membres de forces de polices onusiennes de nationalité camerounaise en poste ont survécu au séisme. Ils se sont selon une source contactée sur place, mis au service de la collectivité pour secourir des personnes avec d’autres survivants. Le président de Maurice a fait part de son soutien. Au Togo Faure Gnassingbé, a adressé jeudi un message de condoléances à  son homologue haà¯tien René Préval. Malgré la faiblesse de nos moyens, nous ferons tout ce qui est possible pour aider Haà¯ti et ses habitants, a assuré le président du Togo à  la sortie d’un conseil de ministre Gabon, Maroc et Afrique du sud Mais le premier geste humanitaire concret de l’Afrique est parti de l’Afrique du sud. – Le gouvernement de Jacob Zuma coordonne les opérations de secours à  Haà¯ti à  travers le Centre national de gestion des catastrophes (NDMC) et Rescue South Africa (RSA), une équipe composée de volontaires spécialistes de la réaction d’urgence des services publics et privés d’urgence, Selon le ministère des Affaires étrangères, qui en a fait l’annonce vendredi, l’équipe pluridisciplinaire du RSA comprend des sauveteurs spécialisés, des médecins et auxiliaires médicaux spécialisés en traumatologie, des unités de recherche canines K9, des spécialistes du génie civil, de la chimie et de la sécurité. Autre marque de soutient, Le gouvernement gabonais a décidé pour sa part d’octroyer en urgence à  Haà¯ti une aide de un million de dollars US (près de 500 millions de FCFA), pour dit le conseil des ministres soutenir un peuple frère. De son côté, le roi du Maroc, Mohammed VI, a donné 1 million de dollars et 15 tonnes d’aliments et des médicaments. L’aide marocaine a été embarquée dans un cargo qui a quitté le Maroc à  destination d’Haà¯ti, le 16 janvier 2010. Le Sénégal offre un retour au pays natal Le geste fort est venu d’Abdoulaye Wade. Le président du Sénégal a offert de favoriser l’établissement d’Haà¯tiens en Afrique en raison de la « récurrence des calamités qui s’abattent sur Haà¯ti ». Dans une entrevue à  France-Info, le 17 janvier, M. Wade a suggéré d’offrir des terres aux Haà¯tiens, dont les ancêtres étaient des esclaves déportés. Tout un symbole. Le Sénégal se caractérise par le lourd patrimoine historique de point de départ des esclaves pour le nouveau monde, du temps de la dure période de l’esclavage. Ils n’ont pas choisi d’aller dans cette à®le et ce ne serait pas la première fois que des anciens esclaves ou leurs descendants soient ramenés en Afrique. C’est le cas du Liberia, o๠ils ont dû s’intégrer à  la population locale pour former aujourd’hui la nation libérienne, a affirmé Wade, en ajoutant notre devoir, c’est de leur reconnaà®tre le droit de revenir sur la terre de leurs ancêtres. Une initiative que lui-même reconnait difficile à  mettre en place. Maintenant, le problème est de savoir comment et qui va supporter tous ces frais, a-t-il déclaré, rappelant la responsabilité historique des pays européens opposés au principe de la réparation, dans la déportation d’Africains réduits en esclavage aux Amériques, Le tremblement de terre, a causé de nombreuses victimes, morts et blessés. Nous estimons qu’il y aura entre 100 000 et 200 000 morts en tout, même si nous ne connaà®trons jamais le chiffre exact, a déclaré le 15 janvier au soir, le ministre Paul Antoine Bien-Aimé. Haà¯ti est l’un des pays les plus pauvres de la planète.

Lancement du Mois du Sida au Mali : renforcer les acquis

De nombreuses personnalités, notamment les membres du gouvernement, les chefs de missions diplomatiques et les représentants des organisations internationales étaient présents. Les responsables des structures et associations engagées dans le combat contre la maladie s’étaient associés à  la cérémonie. Si le Sida continue à  faire des ravages, la mobilisation ne faiblit pas. Le 1er décembre est la Journée mondiale de lutte contre le sida. Chez nous, l’événement s’est déroulé sur la place du monument Obélisque à  l’ACI 2000 en commune IV. La célébration de la Journée marquait également le lancement de la campagne nationale de lutte contre le fléau. Le thème retenu pour cette année est «Â l’accès universel à  la santé et droits de l’homme » Des chiffres encourageants Découvert en 1981, le syndrome d’immunodéficience acquise (sida), continue de se propager dans le monde. Selon le rapport 2008 de l’Onusida, la pandémie se stabilise autour de 33 millions de personnes infectées, sur lesquelles l’Afrique subsaharienne à  elle seule compte 67 % ,soit plus de 22 millions de personnes vivant avec le VIH. Par ailleurs, l’Afrique compte 91% des nouvelles infections, et plus de 14 millions d’orphelins du Sida. Ce qui fait dire à  Malick Sène, président du Haut Conseil National de lutte contre le Sida : «Â malgré ces chiffres lourds, la tendance est à  la baisse, et beaucoup de pays africains ont fait des avancées significatives ». Ce tableau de la situation épidémiologique nécessite le renforcement de la prévention, d’o๠le slogan :  » Accès à  la prévention et à  la prise en charge du VIH et du Sida, un droit et un devoir pour tous ». Cette réalité est bien perçue dans notre pays qui a accompli de gros efforts dans la lutte contre le sida. Depuis la découverte du premier cas de la maladie chez nous en 1985, pouvoirs publics et acteurs concernés se donnent la main pour atténuer les conséquences dramatiques de la maladie à  défaut de les circonscrire définitivement. Engagement volontaire l’engagement politique des autorités s’est concrétisé par une décision historique prise en 2004 : la gratuité des antirétroviraux pour les personnes vivant avec le Vih-sida. Aujourd’hui plus de 25.542 personnes atteintes de la maladie sont sous traitement antirétroviral comparativement à  8000 en 2006. l’adoption des lois pour la protection des droits des personnes vivant avec le VIH, et la tenue régulière de la session ordinaire du haut conseil national de lutte contre le VIH ,sous la présidence de Amadou Toumani Touré sont aussi des engagements concrets. Selon ministre de la santé, Oumar Ibrahim Touré la prévalence nationale du VIH Sida est passée de 1,7 % en 2001 à  1,03 % en 2006. Actuellement, il existe 65 sites de prise en charge antirétroviral sur l’ensemble du territoire national. Stigmatisation sociale Malgré les avancées significatives dans lutte contre le sida, la stigmatisation et la discrimination sont les nouveaux fléaux qui gagnent le terrain au Mali. Modibo Kane, président du réseau des associations des personnes vivant avec le VIH Sida dans son intervention témoigne : « Nous allons attirer votre attention sur le nouveau fléau qui est la stigmatisation et la discrimination à  nos endroits. Cette stigmatisation affecte même les professionnels de la santé qui s’occupent de nous. » Déplore t-il, lui même atteint du VIH Sida. Malick Sène, secrétaire exécutif du Haut Conseil National de lutte contre le Sida (HCNLS) déclare que le Mali est en retard en ce qui concerne les droits des humains. Ce qui va exiger des efforts importants pour l’atteinte de l’accès universel en 2010 dans le domaine de la discrimination à  l’encontre des personnes vivant avec le VIH sida. Le groupe N’golon a fait passer le message à  travers un sketch sur la prévention et le dépistage.

Présidentielles au Gabon : la diaspora malienne se mobilise

Le début de la campagne présidentielle au Gabon coà¯ncide avec l’indépendance du pays fêté hier lundi 17 Août. Les partisans du parti démocratique gabonais (PDG), ont ainsi témoigné leur soutien et leur engagement envers leur candidat Ali Ben Bongo Omdimba, fils du président défunt, Oumar Bongo Omdimba. Pour le secrétaire Fédéral du PDG au Mali, Constant Ouada : « Le candidat Ali, est l’homme qu’il faut à  la tête du Gabon, afin de réaliser l’espoir du peuple. » Bongo fils bénéficie d’un soutien de taille au sein de la diaspora du Mali, même s’il vient d’être remercié du gouvernement par la Présidente en Intérim, Rose Francine Rogombé. Le club de soutien à  l’homme est majoritairement constitué d’étudiants gabonais vivant au Mali. Ils s’étaient aussi mobilisés par des veillées funèbres et réunions, lors de la mort de Bongo Père, principalement au domicile de Jean Claude Simepoungou, l’un de leurs aà®nés, installé au Mali. Ses partisans et sympathisants croient au renouveau du Gabon mais, à  condition que, le candidat une fois élu, réponde favorablement aux différentes doléances formulées. Après Papa Bongo, les étudiants derrière Bongo fils Cédric Pambo Mapicka, président du club de soutien précise « parmi tous les candidats, il est le seul à  pouvoir subvenir aux besoins des gabonais. Quelque soit leurs lieux de résidence, leur différence de langues ou de religion… Ali incarne l’espoir et le renouveau. Nous croyons en lui et sommes prêts à  lui confier l’avenir de notre nation. Il connait ce pays et les problèmes qui y sévissent. C’’est un homme droit et juste. Il est donc le mieux désigné pour occuper ce poste » Comment ne pas soutenir le fils de celui qui a toujours maintenu une politique de soutien continue et financière aux étudiants de la diaspora. D’autres prêtent à  Mapicka, des ambitions politiques, le jour, o๠il décidera de rentrer au pays. Et quelques uns pensent que ce soutien est lié à  l’affect que le peuple gabonais a toujours eu envers Papa Bongo, protecteur des siens. Aujourd’hui, jugent une bonne partie de ces étudiants, l’avenir est entre les mains de Bongo fils. Et le changement ? L’alternance ? Beaucoup préfèrent ne pas y penser pour se focaliser sur leur élu. Et pourtant, les candidats à  la présidentielle, ne manquent pas au Gabon ! 50 ans d’indépendance pour ce petit de l’Afrique Centrale Les gabonais ont donc célébré le 17 Août, le 49e anniversaire de leur indépendance. Ceux du Mali l’ont fêté au sein de l’ambassade du Gabon à  Bamako avec joie et tristesse mêlées. Le club de soutien et le PDG, prévoient même une grande soirée pour l’occasion, également sous forme de meeting. La campagne est bel et bien lancée !