Développement : modèle japonais chercheur preneur en Afrique

Du 1er au 3 juin 2013, les pays africains ont été conviés par les autorités japonaises, aux travaux de la Ticad V. Au -delà  des aspects institutionnels et protocolaires liés à  cet événement depuis deux décennies, l’on peut retenir une chose : la force du modèle économique et social japonais. De la révolution Meiji à  aujourd’hui, le Japon présente le visage d’une puissance mondiale sereine qui s’impose par son sérieux et par son organisation, autant que par sa discipline. Au niveau des populations, mais plus encore chez les dirigeants eux-mêmes. Qu’ils soient de la classe politique ou du monde des affaires. Créativité, discipline et justice sociale Sans grandes ressources naturelles, le pays s’est appuyé non par sur les finances, mais sur un capital humain bien formé et capable d’innovations dans les secteurs productifs de l’économie nationale. C’’est par exemple le cas dans le domaine des infrastructures, dont l’importance n’est plus à  démontrer. En outre, le modèle repose sur un système de redistribution qui permet d’élargir la base sociale, prolongement utile et indispensable d’une démocratie accessible au citoyen. Démocratie et éthique de la gouvernance En réalité le régime dit d’instabilité qui caractérise le parlementarisme nippon n’est que la reconnaissance d’un seul arbitre, capable de trancher le débat partisan et d’accorder sa confiance aux dirigeants, selon leur mérite : le peuple. l’Afrique a donc beaucoup gagner en s’appropriant certains contours de la démarche japonaise. En faisant par exemple le choix d’un seul modèle en matière de lutte contre la pauvreté. Mais aussi et surtout en remettant l’éthique au C’œur de la gouvernance publique.